[Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess

[2]

Je marchais donc, vers l’épine. Après des heures et des heures et des heures de marche.. Je m’écartais du chemin avec mon cheval après avoir usé d’un sort d’invisibilité.
Je me mis sur un chemin près d’une crevasse, tirais le corps pour le faire tomber à terre.
Je le traînais contre la falaise. J’regarde à droite, à gauche… Rien. Personne. Parfait !

J’enveloppe le cadavre dans sa cape cyriquiste. Donc. Allez, au boulot ma petite Wer. Il se met à neiger, ça va m’aider. Je prends de la neige dans mes mains et commence ma besogne…
Un bon quart d’heure est passé, et il ne reste plus que la tête à couvrir, heureusement.
Heureusement que je ne vois pas son visage, ça me ferait de la peine !

C’est vraiment pas discret. Un gros tas de neige mal tassé près d’une falaise… J’étais essoufflée, et vraiment pas d’humeur à creuser un trou pour l’enterrer, de toutes manières. La neige va faire son boulot de congélation, et à tout moment je pourrais venir le récupérer ! C’est génial !

Je me frotte les mains gelées, fière de mon travail.

-Qu’est-ce qu’on ferait pas, pour de l’argent ! M’écriais-je, ravie.
-Qu’est-ce que vous ne ferez pas, dites vous….. ?

Stupeur et tremblements ! Je me mis à hurler en regardant le tas de neige, horrifiée.

-Grands Dieux ! Il est vivant ! Et merde et merde et merde !
-Il est Vivant… ?

Ah non. Ca n’était pas possible que ça soit lui. Sur mes gardes, je jetais un œil inquiet à ma droite, puis à ma gauche..Rien…

-Hey ! Ici !
Je levais le nez. Un homme était assis en haut de la falaise en train de me regarder. Entièrement vêtu d’une tunique noire, d’une cagoule et d’un foulard sur le visage.
-Hiiii ! Qui que vous soyez, sachez que… Que…
-Encore une folle dans les montagnes.
-Que je suis une grande chanteuse. Ainsi qu’une grande actrice.
Je clignais des yeux, il répondit, blasé :
-Savez vous… Qu’une armée est à une dizaine de lieux d’ici ?
-Heum…non, clignais-je des yeux.

C’était vrai. Je n’étais pas au courant. Et dire que j’aurais pu crever juste en allant cacher un cadavre… Ca m’aurait coûté plus que des maux de dos.

-AHahAhaHA. Hé bien, vous le savez.
-Une armée ?
Il roula des yeux, puis posa son regard sur le tas de neige. Je toussotais.
-Du culte du dragon, reniflait-il avec dédain. Ca vous dit quelque chose, peut-être ?!
Son reniflement m’avait vexée, et je répondais en regardant mes ongles qui devenaient bleus à cause du froid :
-..Vaguement entendu parler.

Je mentais, bien sûr. On n’entend que ça. Partout. Le culte du dragon hante les bouches depuis de longs mois, mais de là à mettre une armée dans la montagne, et tout. Nan. Ca je n’étais pas au courant.

-Quoi qu’il en soit… Vous avez tué cet homme ?
Il désigna le tas de neige. Son ton était calme et serein, comme s’il se foutait de sa mort.
WOulôlô.
-Ah non, protestais-je en posant ma main sur mon cœur. En outre, sur mon nichon.
-Vous n’en voulez plus ?

Intéressant, intéressant ! Je trouve déjà un acheteur ! J’étais ravie ravie ravie, mais cachais bien évidemment mes sourires.
-Vous m’en donnez combien ?
-Qui vous dit que je le veux.
Il mentait très mal. (jet de bluff : 3 :’) )
-L’instinct féminin. Allez, combien ! demandais-je en posant ma main sur la hanche.
Il renifla avec dédain une nouvelle fois.
-10 pièces d’or.

[3]

Le cake ! Comment osait-il ! Ce cadavre valait bien plus ! Rien que parce que c’était un fanatique cyriquiste qui venait de tuer un paladin ! Et non, même pas ! Il valait bien plus rien qu’à sa belle gueule ! Non mais, j’allais m’asseoir sur le tas de neige, croisant bras et jambe et lâchais un « c’est mort » cinglant.

-Allez ! Va pour 15 !
-Nan.
-20… ?
-NAN.
Je me relevais, la neige me glaçant le popotin. J’enlevais d’ailleurs cette dernière de ma toge. Je m’éloignais de la falaise pour pouvoir le regarder. Occupée à enlever la neige de mon vêtement, il saisit une boule de neige, et me la balança en pleine tronche.

*giiih !*

Je crachais des flocons.
-Peuh ! Peuh !
-Je…….pardonnez…heum….30 ?
-GNiiiiih !
J’en fis une grosse, préparant une vengeance qui allait le refroidir. Je tassais bien et gueulais-je un « NAN » en la balançant.
La boule de neige, trop grosse, trop lourde, s’écrasa mollement contre la paroie pour retomber sur le tas de neige du mort. Il ria.
-Combien, alors ? demanda-til en refaisant une boule de neige. On va dire, que si je vous touche, vous me le faites à 100 ?
-C’est mort ! dis-je en remuant du popotin et en gigotant partout afin qu’il rate.
Il tira, et à mon plus grand bonheur, j’évitais !
-Pour combien en voulez vous ?!
Il fallait que je place la barre haute.
-Un million !
Heum. Là, c’était un peu trop haut.
-Mais vous êtes folle !
Ah, lui aussi, il trouve.
-Non. Profiteuse.
A moi de jouer ! Je reprenais :
-Et puis vous n’imaginez même pas comment j’en ai bavé pour le faire venir jusqu’ici !
-Même les Velsharoonites nous livre 50 cadavres gratuitement !
-Pfff..pff.. D’accord. 900 000 ?
-5000 ?
-Non mais mon travail vaut beaucoup plus que 5000 misérables pièces ! m’écriais-je en regardant mes ongles de nouveau.
-Et mon poing dans votre figure….marmonnait-il.
-J’ai souffert ! Je risque d’avoir des rhumatismes plus tard quand je serai vieille !
-Qui vous dit que vous vivrez jusque là ?
*-.-*Je croisais les bras.
-Aheum..Pardonnez…Des fois..heum.. Mon instinct reprend le dessus…
-Rougnouhngou..
-10 000 ?
-Nan.

Tiens, je vais pas lui vendre. Il m’énerve. Alors non.

-Avant d’aller plus loin ! Je veux savoir à quoi ressemble ce corps et qui il est !
-Il est super canon, brun, yeux noirs, peau pâle, vachement barraqué, petites fesses dures…
*…*
Il sortit sa dague et s’apprêta à la lancer sur moi mais se retint au dernier moment.
-Pardonnez………… ;
-…
J’avais serré les fesses, je venais de me rendre compte qu’en deux temps trois mouvements j’aurais pu me faire tuer, je me rattrapais en poursuivant la description.
-Armure pourpre et noire ! Bouclier cyriquiste.
-Un cyriquiste ! Intéressant ! Un de nos piètres alliés…Sûrement..
-Oui. Mais c’est LE mien. *possessive*
D’un coup, il augmenta le prix de pas mal.
-50 000, mais je n’irais pas plus loin !

Je peux peut-être tout de même en gagner un peu plus, vu le mal que je me suis donnée pour grimper ici. Et puis, n’oublions pas que j’aurais pu me faire repérer. Puis surtout, que j’aurais pu me faire pourfendre le bide par des soldats d’une armée qui repose à une dizaine de lieux seulement ! Alors, je lâchais un « Nan » qui m’était devenu traditionnel.

-Je suis sûre je peux le vendre plus cher, me prenez pas pour une idiote !
Au lieu de répondre, il s’installa dans la neige toujours sur le rebord de la falaise, et attendit. Il sortit un morceau de pain enroulé dans du tissu, commençait à manger en silence tout en me fixant. Après un silence, je pris la parole :
-Demandons au mort. Si il a le nez rouge, vous êtes forcé de tripler la mise. Si il a le nez blanc, vous êtes forcé de quadrupler la mise. Si il est vert ou jaune fluo, j’accepte l’offre.
-…
-……Quoi ?

Il recommença à manger en silence, découpant des tranches de pain avec son couteau. Je croisais les bras. Il se gratta la joue d’un air songeur tout en plissant le nez.
C’était drôle ! Il avait les mêmes tics que moi ! Alors j’ai dit :
-Vous avez les mêmes tics que moi ! C’est drôle !
-Si vous le dites !
-Sinon….Vous avez des gosses ?
-Dire que je suis le seul survivant de mon groupe, tssss…
-Ah ? Mouarf. Ca doit être dur. J’comprends.
-J’en ai fait avec une catin mais je les ai abandonnés si vous voulez tout savoir, dit-il en se curant le nez, l’air las.
-Ah oui, ça arrive, dis-je avec un petit haussement d’épaules.
-Et vous…. ?
-Ah non, moi beah !
Il recommença à manger.
-Attendez, changer les couches et tout, c’est pas mon truc… Non seulement ça chiale, ça chiale… mais alors, à l’adolescence, je vous dis paaaas… Alors moi je les bouffe.
-J’ai toujours rêvé de jeter un gosse d’une falaise, pas vous ? me confessa t-il. Pour voir…Que bruit ça fait à la fin…Enfin, peu importe.
-Ooh..Jamais essayé. Vous savez, je préfère les noyer. C’est plus calme.
-Ah ? Oui, mais peu amusant.
J’hochais la tête.
-Vous savez, j’ai souvent des migraines. Alors je préfère les méthodes douces. Bof, on s’y fait. A un moment, c’est vrai, ça lasse.
-Oui, avec l’habitude…
J’hochais la tête. Oui, encore ! Roooh, ça va ! Vous avez pas de tics, vous ?
-Ca s’apprend tout seul.
-Vous m’êtes très sympathique.. Que dites vous de 55 000 .. ?

Allez, on hausse la mise encore un peu !
-Ah non, attendez, j’ai peut-être pas de gosses à faire vivre, mais quand même !
En fait… J’aurais dû éviter, car il s’énerva.
-Je vais VOuuUUUUS… !!!
Mais il se calma aussitôt, et s’excusa après s’être raclé la gorge. Je lui ai dis alors, qu’il était très impulsif. Et j’ai dit aussi que ça se soignait. Puis j’ai ajouté :
-Je peux vous écouter, si vous avez des problèmes, n’hésitez pas.
-He bien….. Je crois que le culte du dragon…les dirigeants…Se moquent un peu de voir leurs pions mourir dans le FROID ! Enfin bref…
-Putain, les cons.
Il me lança un regard noir, je me rattrapais. Enfin, j’essayais…
-Sérieux…Faut pas abuser. Je dis pas ça contre vous, hein. Mais ya un minimum. Vous vous rendez compte ? Vous êtes obligé de camper seul dans le froid avec une fille comme moi. Bon, heureusement que je suis là. Mais quand même. Faut pas abuser.
-Bon, écoutez, ne bougez pas ! Je viens dès que j’aurais fini mon pain ! Je me ferais un plaisir de vous tuer.
*gloups*
-Ah non. Monsieur. Quand même. Un minimum.
Il continuait de manger son pain, je serrais les fesses, mais gardais-je mon calme. Qu’est-ce que c’est bien, de savoir jouer la comédie.
Quelques instants plus tard…. Il était à quelques mètres devant moi. J’aurais dû me carapater quand j’en avais la possibilité.

[4] [Vi, yen a beaucoup ]

-S’il vous plait, pauvre de moi. Pauvre de vous. Vous qui êtes déjà dans le froid… Vous allez devoir avec vos doigts gelés…prendre votre arme… Et venir me tuer en ayant très mal vous-même physiquement ! A cause de vos dirigeants qui vous laissent touuuuuuuut seuuuuuul…
-C’est vrai…Que…., dit-il, paraissant songeur. Mais non ! J’ai vraiment envie de vous tuer si vous acceptez pas ! 55 000 ! Vous imaginez ?!

Ben oui, j’imaginais très bien. Mais j’imaginais très bien le double aussi.

-Ben oui, mais comprenez moi ! Attendez mais ça c’est rien ! Dans les villes, les prix augmentent ! La vie est très chère ! Je peux pas survivre sans sous ! Vous devez me comprendre ! dis-je avec un petit reniflement qui fait pitié, vous qui êtes vous aussi tout seul ! Seul au monde, comme moooiiii…
Je faisais pitié, fière de ma scène. D’ailleurs, il augmenta ! Et doubla la mise !
-100 000… C’est tout ce que je peux réunir.

Mon désir du plus me perdra.

-C’est tout…Mais..Mais…Mais et moi ? Pensez à moi !
-Mais c’est tout. Vous désirez mon pain en plus, peut-être ?!
-Oui..Et aussi quelques pierres. J’en fais la collection. Mais comprenez moi ! Des pierres précieuses, hein.
Je joignais mes mains, et battais des cils.
-Bon………. 100 000 ou la mort ? il saisit son épée courte.
-150 000 ou la mort et ça marche. Je prends les 150 000.
-Je peux que 100 000 !


Et là je l’ai traité de menteur. De vilain. Il saisit son épée longue. Je plissais le nez, et sortais mon sceptre en hurlant qu’il était magique, et qu’on savait jamais ce que ça pouvait faire ! Qu’il pouvait vous changer en vache comme en hippocampe !
L’assassin ne m’écoutait qu’à peine et fit des passes d’armes pour m’impressionner en lâchant un « waaaiiiaaaaa » pitoyable. (intimidation : 2(D20)+0=2. Mdr.)
J’en fis de même avec mon sceptre, levant une jambe et pointant le bâton vers l’homme du Culte du Dragon. Je le remuais bizarrement en ajoutant qu’il pouvait même faire tomber des cailloux énormes. Il répliqua qu’il ne pouvait avoir que 100 000 ! Je le traitais de menteur, remuant encore mon sceptre dans les airs, bougeant mon bras façons magicienne.

-Chui sûre t’as pillé ceux qui t’ont laissé tomber ! Chui sûre que t’es triste, tout seul et que ça te rend radin alors que tu le souhaites pas ! Alors que tu veux aider en fait mais t’as été corrompu par ta haine.

Mon discours était vraiment pitoyable. Mais j’avais tellement une frousse pas possible que ce type s’approche de moi… Je remuais le sceptre en tentant de montrer que je pouvais m’en servir quand je voulais.
Il regarda le sceptre, et plissa les yeux. Je le pris à deux mains en lui disant de ne pas faire de bêtises. Il me dit :

-Je vous laisse une dernière chance, j’ai besoin de ce corps !
-Pourquoi ? J’ai déjà tout pris, dessus.
-Pour le relever d’entre les morts et peut-être…mmh..non, rien, ça ne vous regarde pas.
-Et peut-être ?..........Dites moi, vous savez si il est célibataire ?
Question très con. Car même s’il ne l’était pas, je me serais pas gênée de toutes manières.
Il commençait à craquer, je fronçais le nez.

Il avança d’un pas en répétant la somme. Je me mis à hurler, et cliquais le sceptre. Un clic. Puis rien. Rien ! Ce maudit truc ne marche jamais quand il faut ! Il s’avança alors d’un autre pas. Je tapais le sceptre, en marmonnant qu’il devait y avoir un court circuit avec le froid… Je le menaçais en lui disant de ne pas m’approcher, que j’étais sérieuse, très sérieuse, même ! Mais il n’obéit pas. Pensant que mon sceptre était de la camelote. Il ré avança d’un pas. J’hurlais que j’allais le réutiliser, il continuait d’avancer en répétant la somme à chaque avancée.

Je reculais, cliquant le sceptre une nouvelle fois. Et là… et lààà ! Les quelques vapeurs d’énergie au dessus de sa tête apparaissant m’indiquaient clairement que je lui avais lancé le sort………… de force de taureau. *-.-* Et mmmmmmm….
Il se sentait plus fort, et me remercia. Puis me proposa de nouveau la somme.

J’ai tenté la feinte de : « aaaah j’ai fait apparaître un éléphaaaant..volant..Derrière…Vouuus.. »
Oui, un éléphant ! Sous l’effet de la peur, on pense pas à un zoo ! J’ai pris le premier animal qui m’était venu à l’esprit ! Pas ma faute si tout le monde me fait des vieilles allusions comme quoi j’avais grossi……….

Je me collais contre le tas de neige. Il me plaça la lame contre mon tronc, en répêtant la somme en gueulant.
Je clignais les yeux :

-Et votre bout de pain… ?
-Oui…
-Ca dépend. Il en reste beaucoup ? je regardais furtivement sur ma gauche, voir s'il y avait échapatoire possible.
-Pas trop non…

Je retentais, avec ma bêtise évidente…

-Vous êtes sûr que vous avez pas quelques pièces en pluuus… ? demandais-je d’une toute petite voix.
-Sûr…
-D’accord, d’accord ! 100 000 pièces pour le corps !

Mais il hésita dorénavant. C’est ce que je craignais, mais trop tard. Il me répliqua d’un ton léger et paisible :
« Pourquoi payer une personne sans défenses… ? »

Dernier recours ma petite Wer, ce que tu sais le mieux faire !
Je clignais des yeux.
-Je pourrais vous faire l’amour toute la nuit ? Hein ? Ca doit faire longtemps… ! dis-je en toussotant.

Certes je n’avais pas l’allure d’un top modèle sous ce manteau, et je le lui dis. En tenue normale j'ai plus de seins.

Il cligna des yeux, resta un instant sans bouger. L’instant de vérité. Puis il me dit que c’était vrai, que ça faisait longtemps, en rangeant ses armes.
Le soulagement… Je préparais déjà mon plan pour comment le pousser dans la crevasse en face après lui avoir fait une petite chorégraphie. Mais au lieu de se jeter sur moi (j’avoue que je fus vexée), il se dirigea vers le tas de neige, et déblaya un peu le tout pour observer le visage de l’homme.

Il pâlit. Il se tourna vers moi en me demandant où je l’avais trouvé, précipitamment. Je répondais qu’il se battait avec un paladin, et que j’avais récupéré son corps pour le ramener ici afin de le vendre à qui voudrait. Il avait de grands yeux, et s’empressa de me donner la somme. Il déblaya le corps et le traîna quelques pas plus loin, s’arrêta, pensif.

-Mhh.. Quand-est ce que je vous retrouverai ? dit-il en rougissant.
-Pour… ? *tilt* Ahh ! Coquin ! dis-je en passant mon index sur le torse. Mais quand tu veux !

Quelques autres échanges, puis il partit. Traînant le corps qui lui semblait si important. J’ai hésité à le balancer dans la crevasse au moment où il passait à côté. Mais ça m’aurait amené d’autres soucis. Puis j’aurais dû replanquer le corps, et tout… Tant pis, j’aurais pas de sous en plus, mais pas de doigts gelés non plus !

Ravie, je me dirigeais vers le sanctuaire en vitesse, consciente que j’avais éffleuré la mort de très très très très peu. Et que je m’en étais coltiné un pendant déjà trop de temps !

[Tout reporté, mais bon ! Rp coup de coeur !]

Dragonnet

Nous sommes dans la montagne. On a réussi à ouvrir un portail pour poursuivre avec toute une troupe de gens (nains, elfe, gens du Nord…) un homme qui avait enlevé deux enfants en plein Luskan sous le nez de Guen et moi, en nous disant que c’tait bientôt la fin du monde, et que nous les supplierons de les laisser en vie et que eux vont je sais pas quoi finir le sortilège dans l’épine dorsale pour gagner la puissance et vaincre tout le monde, tout Luskan, na na na… Le blabla habituel des méchants.

Après non sans mal, nous avons donc ouvert ce portail qui ne demandait qu’une masse gargantuesque de magie, et sommes arrivés… En pleine montagne. Là, évidemment c’était Guen et moi qui étions passées les premières, et il y avait une tonne de spectre qui nous attendait. Nous nous mettons à les combattre. Les nains arrivèrent ensuite, ainsi que le reste de la troupe, heureusement, et les tuèrent. Un homme en armure bleue nous rejoindra quelques instants plus tard.

C’est gelés et déjà fatigués que nous trouvons un petit camp avec une tente et un feu magique. J’ai fouillé la tente, nous avons trouvé de nombreuses couvertures et un petit texte en elfique que je fis traduire par l’elfe de service. L’homme qui écrivait était apparemment un homme qui avait deux personnalités, na na na. On ne déchiffra qu’une très faible minorité. Que des bouts de phrases. Des parties de phrases, seulement.

Après m’être réchauffée car j’avais perdu énormément d’énergie… J’ai entendu des plaintes vers l’Ouest, nous y sommes allés. Et nous avons décidé après une première attaque de spectres de monter un camp pour déjà y passer la nuit, pouvoir nous reposer un peu et leur faire face.

Bon. Toute la troupe s’afférait à construire un camp. Et j'avais pas envie d'y participer. La flemme, puis il y avait suffisement de nains et d'hommes pour faire ça.
J’appelais Guen, après tout ! On avait vu pleins de petits dragons dans les montagnes qui volaient dans les airs… et tournaient autour de nous. Puis fallait que j’en trouve un, puisque Seth semblait pas décidé à se bouger les fesses pour l’instant.
Alors on a descendu la pente. Elle m’a passé quelques tranches de viandes, et moi j’ai sorti un os de mon sac.

On s’est baladés comme ça pendant plusieurs longs instants. Moi avec les bras levés en train d’attirer l’attention d’une petite bête. En espérant que ça n’allait pas ramener les fesses d’un ours ou de je ne sais quoi. Un elfe nous avait rejoins entre temps. Un de notre expédition.

Et là. On entend un bruit dans les feuillages. Et une petite tête qui sort des feuilles ! Hii !
Je remuais l’os et les petits bouts de viandes en l’appelant.
« Petit petit petiiiiiiiiiiit ! »

Le mini truc nous regardait d’un air suspicieux. Il tourna la tête sur les côtés un long instant en fixant les bouts de viandes que j’avais dans la main. Je les gigotais doucement pour tenter de lui donner faim.

Et là, paf, il descendit en battant les ailes un peu gauchement pour se poser par terre non loin de moi. Il continua de fixer mes bouts de viandes que j’avais en main, puis sauta dessus et s’y accrocha.
« Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii » je gigotais le bout de viande auquel il était fermement attaché. Puis, attendrie, je secouais moins fort en battant des cils.

« Il est mignooooon ! »
Et là, paf ! L’elfe lui envoya un coup qui le fit voler contre le gros diamant qui sortait de terre. Le dragon s’empaffa contre, et tomba par terre, assomé.
« Mais il est fou ! Vous allez me le cabosser ! » Je ramassais le pauvre truc qui bougeait presque plus. En fait, qui bougeait plus du tout.
« Ben oui, mais sans cela, il se serait envolé. Vous vouliez le garder, non ? »

J’avouais. Mais bon. Je regardais s’il n’avait pas de bosses. Il en avait pas mais semblait vraiment à la ramasse. Puis j’ai regardé ses griffes et j’ai dit qu’il faudrait peut-être les limer. L’autre m’a dit « Vous aimeriez qu’on vous arrache les ongles ? »
J’ai pas répondu, avec ma sagesse habituelle.
Alors je l’ai enroulée dans une couverture en laissant la tête dépasser pis je l’ai bercée, doucement.

Puis nous sommes rentrés au camp.

Les nains l’avaient presque terminé. Nathal, le seul humain potable, rentrait dans une tente. *tilouing*
« Je peux rentrer ? » demandais-je. Il me répondit « bien évidemment », ou un truc du genre.
Alors je suis rentrée. Il s’allongea de tout son long contre la neige, moi je m’asseyais, toujours enroulée dans mes multiples capes.

« Mais… C’est un pseudo dragon, que vous avez là ?! »
« Ben oui… Un bébé. »

Je le mis d’ailleurs contre moi, le coinçant entre mes deux nichons pour lui tenir chaud. Je le plaquais doucement contre mon ventre à l’aide d’un tissu afin de le soutenir. Son cou reposait entre mes miches, et sa tête était posée sur mon sein droit.
Je m’enroulais une nouvelle fois dans mes couvertures.

On discutait un peu tout ça. Et dehors, on entendait les bruits de combats contre les spectres, les jurons des nains, les « ODiiiiIIIIIIIiiiiiNNNNn » d’un homme en bleu, les « YAAAAAAAAAH » ou les chansons paillardes de Guen… Et les cris de douleur des autres.
Je sortais un peu pour voir, et décidais de me mettre au combat moi aussi. C'est-à-dire, me lancer un sort d’invisibilité et regarder.

Pis soudain, pendant le combat, je hurle !
L’autre entre mes miches s’était réveillé et s’était agrippé à ma peau avec ses sales griffes à cause des bruits de combat qui l’effrayaient.
*giiih*
Il sortait la tête quelques fois de mon haut mais avait semble-il une frousse bleue des nains qui hurlaient de rage contre les attaquants fantômes. Alors il rentrait la tête entre mes nichons et bougeait plus. Par instant, quand je recevais un coup dans le bide et que c’était lui qui le prenait, il me pinçait violement un sein avec sa mâchoire. Et quand je criais à cause de lui, s’agrippait de plus belle à ma peau, rentrant ses griffes dans mon bide.

Bref, je ne savais pas si j’avais vraiment le courage de me le coltiner pendant toute ma traversée dans ces montagnes.


[Suite en cours…talalalaaaam…]

[...[fin anim]...]

Petit apéritif

Après avoir bu un verre avec Nathal, je décidais de monter à l’étage voir le dragonnet. Quand j’ouvrais la porte… Quelle ne fut pas ma surprise de voir la moitié de la bibliothèque congelée.

« Gniiiiiiiiih » hurlais-je. Le machin s’était posé sur ma commode et tourna la tête sur le côté à ma venue. J’entrais dans ma chambre après avoir fermé la porte. Le truc couinait en sautant sur le bois, tout ravi de voir quelqu’un de vivant.

Il vola dans la pièce en tournant et s’accrocha à ma cape, puis lâcha. Sautant à terre comme un niais.
Je me dirigeais vers mon lit, le temps que j’y aille le truc s’attaquait à mes pieds. Je m’allongeais sur mes couettes en posant mon revers de main sur mon front. Le dragonnet après avoir escaladé les couettes pour me rejoindre commençait à pincer les plis de ma tenue, tirant dessus. Il passait sa tête dans ma manche avec quelques à-coups. Puis il se mit à griffer ma cuisse en couinant d’une voix aiguë.

« Quoi ? Qu’est-ce t’as ? »
« KkRiiik »
« Désolé, je parle pas krikois. »

Je me tournais sur mon lit pour me mettre dos à lui. Il resta un instant sans bouger et s’agrippa avec ses … de griffes à ma taille pour passer de l’autre côté. Rahhh ! Je le pris par la taille et le mis de mon côté. Il pencha la tête sur le côté en me regardant bizarrement… Puis il brailla et me pinça la joue ! Je lui envoyais une tape sur la tronche qui lui fit s’écraser le visage contre la couette. Il couina de plus belle et me mordit la main.

Je soufflais sur celle-ci, mais il ne bougeait pas, s’était juste reculé en quelques bonds contre le mur et bougea plus. Sauf le clignement de ses yeux et par instant la tête qui se penchait sur la droite. Duel d’yeux. Il me regardait fixement, et je faisais pareil.
Je ne tournerai ni baisserai le regard face à un simple mini dragon !

Alors. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés comme ça.
Puis le truc a kriqué encore une fois. Puis a fait quelques bonds vers moi et a penché la tête sur le côté.

J’étais prête à le faire jarter avec une baffe digne de ce nom au moindre petit pet de travers. Mais il se dirigeait vers ma manche et fouilla dedans une nouvelle fois. Puis alla vers mon sac et passa le cou dedans. Il sortit un bout de viande qu’il posa sur ma cuisse sans y toucher. Je réfléchissais, je n’avais pas fait attention.

Soudain, j’entendis un « ShhhhhhhhhOuuuuuuuuuuuFff » …………
Et ma cuisse glacée. Je l’engueulais, prenant le bout de viande gelé et le lançant de l’autre côté de la pièce. Je tentais de remuer mes jambes pour les réchauffer un peu. Je me massais la cuisse en grognant. Heureusement qu’il était encore bien trop petit pour faire de gros dégâts... C’est qu’il m’aurait bouffé avec son bout de viande, s’il avait eu un estomac adéquat. Je continuais de me frictionner les jambes.

Il couina, comme s’il pleurait, mais arrêta de suite en mangeant. Il s’allongea sur le parquet le bide à l’air, remua les pattes et étira ses ailes.
Je le regardais. Il claquait ses mâchoires dans le vide.
Puis il escalada les étages de la bibliothèque et vint se blottir entre deux livres congelés. Il me regarda, krika un coup, bailla, fit un « yirk yriik » étrange… Puis s’endormit.

Enfin tranquille, je me rallongeais sur mon lit en remuant doucement les jambes et regardais le plafond.

Je sens que ça va être dur.

Petit frisson

Je me balladais en forêt, puis décidais d'aller rejoindre Luskan.
Marchant en me dandinant les fesses comme d'habitude, je me dirigeais vers les portes de la ville, quand le demi-orc que je n'avais pas tout de suite reconnu coura pour aller se placer devant moi, alors que j'étais presque aux portes. Pralgrush.

J'avais oublié de fermer ma cape... Et le décolleté trahissait ma couleur de peau.

- Dit moi... Cette peau grise...
Je fis les yeux doux. Il abaissa un peu le ton, car nous n'étions pas très loin des gardes. Il reprit :
- T'es la pillarde, hein?
- Pourquoi cette question? demandais-je, innocement, en reculant un peu.
- Tu sais qu'on te recherche sans doute plus au sud...
C'était probable, mais je répondais en plissant le nez :
- Ah non. Je ne savais pas.
- Ce serait dommage que tu tombes aux mains des culs-bénis.
- Et pourquoi, dommage?

Il souria de tous ses crocs, je ne pus m'empêcher de me fixer sur ses dents.
J'avais reculé de manière à ce qu'il ne puisse pas m'atteindre avec ses bras sans un bond ou un pas en avant.
Un homme le rejoignait en le saluant. Il me regarda et chuchota quelque chose à Pralgrush. Ce dernier répondit "oui".

Mauvais pour moi, je savais très bien ce qu'il comptait faire. Mais il fallait que je reste encore un peu. Il me demanda :

- Tu as gagné combien l'autre fois, femme?

J'avais une forte envie d'augmenter la somme pour le faire jalouser ou lui dire "Je suis sûre que j'ai gagné plus avec un seul corps que toi avec quatre." Mais j'évitais. Ce mastodonte pouvait me briser la nuque, m'arracher les cornes, me détruire les dents et le pif, et m'obliger à aller chercher le fric.
Des fois, il faisait un pas en ma direction. Et à chacun de ses pas vers moi, je reculais du même nombre.

Je n'ai répondu que cela :

- Pourquoi? Tu as gagné, toi aussi..? accompagnais-je d'un petit rire.
- Je peux gagner encore plus, si je le souhaite...

*tilouing* Mauvais, ça, très mauvais. Mais ça ne confirmait que mes pensées. Ce truc avait l'intention de me capturer et de me vendre, ou d'avoir une récompense. Il reprit :

- Il va falloir que tu te montres généreuse...
- Ah oui.
- Allons, sois raisonnable. Discutons.
- C'est ça, dis-je en me retournant d'un bond et en commençant...ma course.
- HEY !

J'avais déjà trop traîné, et courrais le plus vite que je le pouvais. J'entrais dans la forêt et j'entendais les pas de l'orc se rapprocher par instants. Il était bien entraîné, mais j'étais bien plus légère. Et puis, j'avais appris à courir avec des talons, mais je n'allais pas tenir très longtemps.

Je pris un tournant, sautais par dessus un cailloux et tentais de prendre le plus d'avance possible. J'avais réussi à le distancer en changeant de direction au dernier moment. Puis alors, en courant, je commençais à faire mes premières passes tentant de me concentrer, avec mes mains. Je murmurais des paroles en tentant de ne pas les entre-couper, même si j'étais halletante.

Voyant ma difficulté, je m'arrêtais, à mes risques et périls pour finir mon sort. J'y arrivais avant l'arrivée du monstre, et repris ma course en quittant le chemin... L'orc continua, lui, de le suivre.

Vite, quitter la forêt, les arbres mouvants détecteraient ma magie.
Après de longues minutes de course où je ne pensais m'arrêter, j'atteignis les campagnes et ralentissais le pas... Je soufflais comme une dingue.

Je n'en pouvais plus et avais manqué par trois fois de me tordre la cheville. Mes bottes étaient pleines de boues et abîmées. Ces crétins me le paieront.

J'avais horriblement chaud. Ma capuche m'a gênée pendant ma course.
Je posais mes mains sur mes cuisses en reprenant ma respiration.
Luskan va devenir vraiment trop dangereuse pour que j'y traîne autant qu'avant.

Je savais bien à quoi m'en tenir, avec ce demi-orc. Il est bien plus intelligent qu'il n'en a l'air, et ferait tout pour avoir de l'argent en plus. Je l'aurais bien aimé, si il ne voulait pas ma peau.
J'ai eu beaucoup de chance de lui en sortir. Surtout qu'ils étaient deux.

Qu'est-ce que tu aurais fait maman? Tu m'aurais engueulée. En disant que si j'avais su combattre, je les aurais déjà tués. Mais je peux pas, je n'aurais pas su le faire, j'aurais péri.

Cependant de par ma course je n'ai pas été lâche, voyons. C'était mon seul moyen de survie. Mais je reviendrais. Et là, ces deux craignos... Déjà, à l'orc, je lui arracherai les dents une par une pour qu'il puisse s'en faire des fausses en or. Puis je lui arracherai les yeux. Puis j'irai les lui vendre.

Ou alors, je vais me cacher pendant le reste de mes jours. Possible aussi.

Mais bon... On part toujours pour mieux revenir.

[Discuss S. lâcheté blabla, maladie]

Poiscaille :


Un concert avait eu lieu dans l’auberge, et à sa fin, un garde vint pour taper la discussion à la Haute Capitaine de Luskan. Ils parlaient de la génasie d’eau du port.
Après, en partant, il a dit que toute aide était bienvenue. Surtout aide féminine. Un nain, moi et une autre femme vinrent le suivre jusqu’au port. Et évidemment, Sethaïnal n’était pas là. Il va être déçu, encore. Il a qu’à sortir plus souvent et assister aux concerts !

Donc on arrivait au port. On était pas mal. Les hommes durent reculer sous l’ordre de la Haute Capitaine. Elle fit son bla bla habituel pour résumer la situation. Elle était de dos. Mais nous, on a bien vu deux yeux verts qui brillaient à moitié sous un ponton. Une grande chevelure rose/violette, une peau bleutée.. C’était elle.

Bla bla, une perle avait été volée, na na na …
Moi je parlais avec un elfe du nom de Drystan. Je détestais cette sirène qui me piquait la vedette. Tous étaient gaga devant elle. Alors qu’il y avait pas de quoi, les cheveux roses, c’est démodé. Et puis j’étais bien plus jolie que ce truc à palmes. Elle jetait des regards niais vers les hommes et angéliques. Elle en lança un même sur Drystan alors que je lui parlais ! Alors je m'étais mise devant, furax, pour éviter que leurs regards ne se croisent pour que je puisse continuer à parler à ce cake sans qu'il bave. Non mais.

Mais bon. C’est sûr, moi, si je pouvais enlever ma capuche, me balader à demi à poil et me trémousser librement, he bin j’aurais autant de succès que ce poisson pané.

J’avais trouvé une pierre, je l’avais montrée à Drystan. Il me disait qu’il fallait que je demande au moins si c’était elle. Mais bon, pour perdre une perle de cette valeur, faut vraiment être niais. Alors je ne l’ai pas fait. Et ce n’est pas cette pierre. Cette grognasse avait déjà tous les regards, elle voulait peut-être mes trésors en plus ! -.-

Elle nous dit quelques indices sur le propriétaire de la perle, et sur la forme de cette dernière. Grande, nacrée.

Après une discussion entre la génasie, la Haute Capitaine et je crois une Templière… La « sirène » proposa de faire venir en son royaume deux personnes. Alors évidemment, cette grognasse de Victoire dit aussitôt « moi ». Et évidemment, cette grognasse de Templière, petit chien-chien se pressa de dire « moi » également.

Alors là, j’ai protesté. Pourquoi elles ? Alors j’ai dit que la Templière avait un harnois, que c’t’ait bien trop lourd, que j’étais plus légère, donc que j’y allais. La Capt’aine me lança un regard noir en disant « non » j’ai dit pourquoi, elle a dit qu’elle n’avait pas confiance en moi.
Mais je m’en fichaiiiis de sa confiance ! Je voulais juste plonger !

Ah non. Déjà que la dernière fois je m’étais fait péter, j’étais restée sur une pauvre barque à attendre un couillon qui a succombé aux charmes prout prout de l’autre, et une fille bleue qui ne m’ont MEME PAS remerciés.
Là, j’irai.

J’enlevais mes bottes. La génasie proposa un nombre de 5 personnes maximales. J’avais déjà plongé près du bord. Les deux cruches semblaient furax, mais n’avaient rien à dire. Drystan appela Victoire, sûrement pour lui dire que j’avais en ma possession une pierre. Gniiih, quel cake. Les elfes, tous les mêmes. Puis la capitaine nous rejoignit dans les eaux.

La « sirène » nous ordonna de venir et de s’agripper à elle.
Ce que nous fîmes.
Mais l’elfe lui tapa la causette alors qu’elle se concentrait. Nous, on se caillait, immobiles dans l’eau gelée. J’avais les poils qui se dressaient sur ma peau. Des frissons, claquements de dents.

L’elfe disait qu’il faudra qu’on les ramène, qu’on en avait besoin ici. Bof, moi, c’est sûr, mais alors les deux autres…..BouAhaHAH.
Il se vantait d’avoir fait sourire une génasie, il faisait des jeux de mots débiles, il se vantait aux autres qui tentaient d’être bloqués par la porte par les femmes.
On entendait des coups de poings fuser pour calmer les mâles en chaleur.

Une femme hurla à Drystan que ce n’était pas le moment pour les mondanités. Au fond de moi, je la remerciais, vraiment. Car on allait crever de froid, ici, si il repartait dans ses discours.

Puis quelques instants après, la génasie nous entraîna toutes trois sous l’eau. J’eus à peine le temps de prendre ma respiration.

Poiscaille [2]

Je n’ai jamais eu aussi peur de mourir de ma vie.
Elle nageait avec une rapidité hallucinante, se mouvant dans l’eau comme si elle volait. Nous, on se prenait sa tignasse dans la tronche.

On avait les yeux entrouverts, on voulait toutes voir les fonds marins, mais la vitesse l’empêchait. J’eus très peur. Je manquais déjà d’air, et les deux autres aussi. J’ouvris mes yeux plus grands sous l’effet de la panique. Qu’est-ce que je devais faire ? Lâcher pour faire demi-tour ? Pas question que je laisse ces deux culs-blancs toutes seules avec ces multiples trésors qui devaient reposer sous l’eau. Et puis j’avais envie de les embêter. Et je suis gentille.

Alors je suis restée, quitte à crever noyée.
On arrivait déjà vers le fond, alors que je pensais que c’tait la fin, j’allais par un réflexe reprendre ma respiration sous l’eau. C’est ce que je fis. Et je respirais.
La pression m’écrabouillait le crâne mais là beaucoup moins. Avec la panique, nous n’avions pas entendu la sirène murmurer des paroles pour lancer un sort…
Au moins, on pouvait respirer, et supporter la profondeur.

Alors j’eus le temps de poser un pied sur le sol marin, et de regarder autour de moi. C’était immense. Des algues et coquillages reposaient sur le sol. Parfois on voyait un petit poisson passer, comme ça.
Je restais en l’air avec quelques brasses. La génasie nous dira de rester près d’elle. Vers le Nord….Je crois, il y avait des grosses bêtes. Des merrhow. A une centaine de mètres de nous.

Comment c’est ? Gros. Et ça fait peur.
Les cheveux des filles flottaient. Tout semblait être au ralenti. Moi je scrutais les alentours pour tenter de voir quelques coffres ou cadavres de bateaux !
J’ai l’esprit pratique.

-Je vais vous raconter plus en détail l’histoire de ce voleur, annonça t-elle alors que les deux filles posaient leurs regards sur elle. Je ne désirais point que tous les… mortels de Luskan.. sachent cette histoire.

Elle fit un petit coucou de la main aux Merrhows. Puis reprit :

-En fait, cet homme se nomme Axel si ma mémoire est bonne. Suivez moi… Maintenant, je vous raconterais la suite plus loin.

Les deux autres l’écoutaient dans un silence religieux. La génasie commença sa nage cette fois ci beaucoup plus gracieuse et légère.
Moi je m’amusais à grimper le long des parois sur le côté (à la matrix) et de faire de saltos au ralenti. A faire des petites pirouettes dans les eaux puis accélérer un peu la nage quand j’étais en retard.

Les deux savent pas s’amuser. Des vraies coincées.

On arrivait près d’un bateau qui avait fait naufrage, j’eus un « hiiiiii » intérieur. C’était un navire commerçant de Luskan en plus… Mais les Merrhows étaient en train de le piller. Portant caisses…coffres… Et tout… *T.T*

Celestia je suis sûre aurait bien aimé réagir à ce pillage en règle, mais n’était vraiment pas en position de force. Moi… Moi j’aurais bien amé aider les pillards. Victoire regardait le spectacle en tâchant de rester impassible, mais on sentait bien qu’elle était en rogne.

Un gros Merrhow assez corpulent sortit du navire et regarda la génasie en grimaçant. CopaAiiiiiiin ! Enfin un qui succombait pas à ses charmes. Il dit un truc dans une langue bizarre en nous désignant.
Moi je nageais en l’air, tentant de rester sur place.
La génasie secoua la tête et lui dit que nous étions des alliés temporaires.

Moi je regardais le bateau avec des yeux de loutre, mâtant les caisses qui s’envolaient dans ces grosses mains…

Le gros truc semblait en colère visiblement. Sa peau est bleutée également. Ils sont plus gros que les ogres et plus grands. Ils étaient armés de tridents et avaient de gros yeux verts et leur cheveux ressemblent à des algues… Certaines portent des tatouages. On voyait des cadavres flotter au dessus du bateau doucement, quand y en avait un qui les jetait en l’air.
Je préfère leurs cousins.

Il posa une question à la sirène qui répondit que nous étions sous sa garde et sous celle du Kraken, le fils d’Umberlie.
Je fis une petite pirouette dans l’eau et m’étirait de tout mon long en louchant sur le bateau. Il secoua la tête, mécontent et rentra dans le bateau.

« J’ai une bonne nouvelle ! » s’écria t-elle. « Les Merrhows ne vous tueront pas à vue ! » et elle sourira, avec ses lèvres refaites.

Poiscaille [3]

Discussion



AhaHAha. Quelle bonne nouvelle. Qu’est-ce qu’on s’marre.
La capitaine murmura un « C’est rassurant… » avec un sourire un peu stressé.

-Bien. Pour en terminer avec cette histoire sur ce dénommé Axel… C’est un illustre marin qui a fait la connaissance des elfes aquatiques de la mer des épées. Il voyage toujours seul sur une espèce de bicoque… Bref… Un elfe aquatique –qui est mort à présent- lui avait renseigné sur cette perle. Cette même perle qu’il cherchait depuis des lustres. Il a subtilisé cette perle lorsque l’un des fils d’Umberlie dormait…

Je n’avais pas déccroché une seule parole depuis qu’on était sous l’eau. Je louchais sur les coffres en gardant tout de même une oreille attentive sur ce qu’elle disait. Elle reprit :

-Il porte des habits de marin et il est souvent dans la taverne du port à ce que l’on raconte. Les cheveux courts, 1m75 pour 80 kilos je dirais, dit-elle en souriant.

La captaine hochait la tête lentement, comme pour acquiescer et dire qu’elle retiendrait.
Moi je m’étirais une nouvelle fois, profitant de la sensation procurée par l’eau glacée.
Elle continua :

-Je voulais vous renseigner en ce lieu car je n’aimais pas que Luskan pense que les krakenards ont subit un échec.
-C’est normal, oui, fit la capitaine, mal à l’aise car les Merrhows nous mâtaient en se léchant les babines.


La Templière avait une tronche qui reflétait une concentration extrême. J’ai failli piquer un fou rire en les regardant toutes deux. Comme si la vie du monde en dépendait ! Alors qu’il n’y avait que la vie de Luskan. Hu hu.

En voyant les cousins des ogres nous regarder comme des gosses qui regarderaient des boites à biscuits… La Templière se retourna et lança un sale regard aux machins. Certaines bestioles regardèrent Celestia sous un nouveau jour tandis que d’autres se mirent à glousser.

-Si on la trouve, demanda la capitaine, les Krakenards partiront du port de Luskan ?

J’intervenais, marre de leurs blablateries et j’ouvrais la bouche pour la première fois :

-Dites moi, il y a pas des babioles qui sont dans ces coffres et dont vous n’avez aucuuuuuuuune utilité par hasard ?
La capitaine me jeta un œil, dépitée.
-L’argent est-il votre seul maître, Dame ? me demanda la Templière.
-Muuuuh non. Je n’ai pas de maître. Je demandais simplement.
-Si vous le dites… Je pense que quoi qu’il en soit la récompense servira à dédommager les marchands, Dame, me dit-elle.

La sirène répondit à Victoire :

-Nous cesserons de couler vos navires marchands, mais nous entretiendrons toujours une relation avec Luskan par rapport à nos objectifs, dit-elle d’une voix chantante.
-Vous continuerez d’attirer des hommes dans les fonds marins ?
-Non.
-Alors la perle vous sera rendue quoi qu’il arrive.
-Sage décision ! J’avais oublier de préciser que si vous refusiez… Mes amis les merrohws auraient aimés vous avoir dans la panse ! Mais cette question ne se pose même plus.

Victoire se tourna vers moi et me lança :

-Et vous… Vous ne vous en approcherez pas.
-Hey oh ! fis-je, indignée, en croisant bras et jambes dans l’eau.
-Je ne risquerais pas la vie des habitants et des marins à cause de votre…Avidité.
-Ca ne m’intéresse pas, la perle, je la rendrais. Par contre… la récompense…dis-je en me regardant les ongles.
-Non. D’ailleurs vous ne connaissez même pas la nature de cette récompense.
-M’en fiche.
-Peut-être aimez vous le poisson, Dame ? me demanda Celestia avec un sourire.


Je décroisais les bras, la génasie nous dit :

-La récompense vous sera remise lorsque nous aurons cette perle.
-Elle ira aux marins… pas à vous, grinça Victoire.
-Pf pf pf. Aux marins ? Ils arnaquent déjà assez le monde, vous allez pas leur payer le poisson perdu…
-Vous n’êtes pas dans le besoin après ce que vous avez volé aux cadavres… me dit-elle en regardant la peau découverte par mon décolleté.
-Roooooooooh… fis-je.
-Pardonnez…s’immisça la sirène. Mais vous êtes une insulte en tant que créature terrestre dans ce royaume, je dois donc vous ramener.

Les deux acquiescèrent. Je ne pris attention à la palmée, continuant :

-C’est cet orc, Pralgrush qui m’a conseillé de le faire ! Et il m’a laissé un corps car il en avait déjà marre de s’en coltiner quatre !
-Vous aurez des comptes à rendre aux Templiers.
-Ah non. Je n’ai rien fait.
-Accrochez vous à moi… dit la génasie, se retenant de nous couper les cheveux, chui sûre.
- Si, dit Victoire.
-Non, répondais-je.

Je m’accrochais à la génasie et à Victoire, rien que pour la faire chier et lui adressais-je un large sourire. Elle ne répondit pas à la provocation.

« Par Umberlie, les créatures terrestres sont si…grotesques… » murmura la sirène pour elle-même. Et elle nagea vers le port de nouveau, aussi vite que le dernier voyage.

J’avais une très forte envie de décrocher la Capitaine de la génasie et de la voir peiner à remonter vers la surface toute seule. Mais bon, après je me serais faite poutrer à la surface

Poiscaille [4]

Drague à l'auberge

Ca y est ! Je pris une grande bouffée d’air « vrai » et fit quelques brasses pour atteindre le rebord du port. Je me hissais dessus, me relevais…pris mes bottes. Et partais, trempée.
Je me mis à courir pendant que les cruches sortaient de l’eau et me carapatais vers l’auberge du port, comme l’avait indiquée la sirène.

Je m’enfermais dans une petite sale avec un feu posé sur la table et quatre chaises autour. Enfiiiiiin je vais pouvoir me réchauffer les miches tranquille.
Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit… Et les deux donzelles débarquèrent.

-Alors vous…me dit la Capitaine. La discrétion n’est pas votre truc non plus.

Bon j’avoue. Courir trempée habillée en noir en laissant des flaques à chacun de mes pas n’était pas discret. Mais je voulais pas être discrète. D’ailleurs je le lui dis :

-J’veux pas être discrète. Je veux me sécher les miches, dis-je les mains tendues devant le feu.
-Mouais… fit Celestia. Il y a de meilleurs endroits pour ça…
-Sachez Dame… ou … quoi que vous soyez…. commença la capitaine.
-Ma Dame. Vous voulez vérifier peut-être mon appartenance à la gente féminine ? répliquais-je en tournant ma tête à demi juste assez pour pouvoir lui jeter un regard en biais.
-La gente féminine peut-être… Le reste est à voir.

Je riais. Tandis que Celestia regardait la scène, interrogative.
J’eus un petit frisson en sentant mon corps se réchauffer par le feu.

-Vous savez, repris la Haute Femme, que je pourrais faire ce qu’il faut pour que vous ne mettiez plus les pieds dans cette ville…
-Sans aucun doute, oui, affirmais-je en me tournant pour me réchauffer les fesses et non pas les regarder.
-Voir même vous faire brûler… mais bref. J’espère pour vous que vous ne ferez rien contre la ville.

Quelle fille possessiiiiiiive…

-Bien sûr que non, accompagnant mes paroles d’un geste vague. Un jeu bien trop dangereux pour moi.
-Nous sommes d’accord… Bien que je n’apporte que très peu d’interêt à quelqu’un comme vous.

Nia nia nia.

-Je suis sûre, c’est évident. Vous avez autre chose à faire. Comme récupérer cette perle, par exemple.
Je m’étirais de tout mon long en leur lançant un sourire charmeur. Celestia me le rendit quoi qu’un peu forcée, puis demanda à Victoire :

-Brûler ? Cela ne serait-il pas un peu fort ? Pour une femme aux activités douteuses ?
-Je sais de quoi je parle, répliqua sèchement Victoire
-Bien, maintenant que nous nous sommes dit nos quatre vérités. Peut-être pourrions nous nous asseoir et discuter de comment allons nous y prendre pour récupérer cette perle ? dit-elle en s’asseyant, pendant que je continuais de me sécher.
-Je pense surtout qu’on va devoir agir avant qu’il ne s’en aille.
-Vous désirez peut-être que je vous laisse ? demandais-je en regardant mes ongles.
-Pourquoi donc. Vous êtes à présent bien trop impliqué pour qu’on vous laisse partir avant la fin, répliqua Celestia avec un sourire carnassier.

Je la regardais. Elle m’énervait. Alors, le truc qui fait le plus mal au lieu de répondre n’importe quoi c’est le rire.
Et puis, j’ai pas trop eu de mal, alors j’ai éclaté de rire en la regardant. Puis je me suis arrêtée d’un coup et j’ai continué de me réchauffer les mains.

Après des petits pics traditionnels, on sortait et on parcourait la pièce du regard pour tenter de voir si le marin en question était pas dans le coin. Je visitais la pièce, jetant un regard dégoûté dans les chopes de bières où reposait un asticot.
Les résidants de l’auberge nous regardaient bizarrement. Enfin, surtout les deux cruches habillées en rouge et blanc, qui tranchaient un peu dans le décor.

Alors je déambulais en roulant des fesses entre les tables et en faisant des sourires engageants aux marins. Certains riaient en levant leur verre et en m’adressant un clin d’œil. D’autre nous sifflaient et nous appelaient pour qu’on s’installe à leur table.
Les deux ignoraient, et Celestia se plaça au comptoir. Elle fut rejointe par la Capitaine et commandèrent une bière chacune.

Elles allèrent s’asseoir à une table.
J’étais dépitée. C’est pas comme ça qu’on retrouve quelqu’un qu’on cherche.
Du regard, je tentais de trouver une bonne proie.
Un homme bourré s’installait au comptoir, s’asseyant en commandant un verre. Il sentait l’alcool, et était complètement raide. *tilouing !*

Je m’approchais, les deux autres se levèrent et restèrent pas loin.

-Tu me laisses poser le popotin sur tes cuisses musclées, mon mignon ? demandais-je en glissant son index sur son bras.
-Je n’ai guère…besoin…D’une guenaude aujourd’uuuui….hipssss..

Celestia buvait sa bière tranquillement.
C’était un jeu que je savais faire. Combien de fois j’avais fait ce genre de scène pour obtenir des informations. Il ne faut jamais s’énerver face à un homme comme cela, juste jouer dans son jeu, et attendre un moment propice.

-Guenaude. Oh, pauv’ tit choux. Qu’est-ce qu’il t’arrive ? demandais-je en me mettant derrière lui, posant mes mains sur ses épaules après lui avoir fait un sourire charmeur.

Victoire décida de me laisser faire apparemment, et pris sa bière. Celestia gardait un œil sur la scène.

-Je ne vous avais … point vu…. AuPARAVANT ! Hiipss… Tavernier.. ! Je vous ai dit à boire !
-Laissez, dis-je au cabermuche. C’est moi qui paye la prochaine.
Celestia se leva et posa sa bière brusquement sur le comptoir en lâchant un « Tenez ! ». Elle était joyeuse. « Je vous l’offre de bon cœur ! » dit-elle en s’asseyant à côté.

Je réajustais mon décolleté, c'est-à-dire je le baissais. Je me déplacais et allais poser un coude sur le comptoir en regardant le chef bandit avec une mine faussement rêveuse.
-Que de..Guenaudes..aujourd’hui… ;hips…
-Hi hi hi ! C’est ton jour de chance ! C’est dommage que tu n’en ais pas besoin aujourd’hui.

Il regarda mon décolleté.

-Magnifique… Je veux dire…Bonne bière, tavernier !
-Dit moi mon gars, tu connaîtrais pas un marin qui vient par ici régulièrement… ?
J’ajoutais à cette question la description donnée par la génasie. Il fronça les sourcils lorsque j’évoquais la description.
Je posais mes mains sur mes genoux, plaçant bien ma poitrine en avant. Mettant bien en vue mon décolleté.
-Heiiiin ? S’il te plait ?
-Tavernier, je crois que je n’ai plus soif… Hiiipss.

Il regarda le décolleté une dernière fois puis se releva. Celestia et Victoire s’étaient placées sur le chemin pour éviter toute fuite.

Il chancelait et dit : « Oh oh….On aurait cru une secousse du seigneur destructeur… »

-Mon mignooooon ! fis-je en le rejoignant. Où tu vas ? Tu veux que je t’accompagne ?
Je lui prenais le bras. Il cligna des yeux.
-Ah moins que tu ne désires pas une guenaude.
J’accompagnais ma phrase d’une moue à faire pleurer un cocker.
-Eloignez vous…de moi ! Avant..Qu’on ne vous sorte ! dit-il en chancelant.
Je posais mes mains sur mes hanches.
-Mon gars, je t’ai posé une question et t’as pas répondu. C’est méchaaant. Alors… Si maintenant… Tu m’as pas désigné le type. Je te jure que tu ne verras jamais un de mes bouts de sein. *menace suprême*

Il me regardait bizarrement. Je plaquais mes nichons contre son torse.

-Alleeeeeeeeeez s’il te plaiiiiit…

Il me saisit par la taille et me fit pencher sur la droite d’un coup.

-D’accord ma cocote !

Poiscaille [5]

Maigres résultats


-Hihihihi ! Voyons, grand fou ! Qu’est-ce que j’ai de la chaaaaaaaaaance, annonçais-je en lui adressant un sourire coquin.
Il tenta de me hisser sur son épaule en me demandant par où c’était avec un rire bête. J’étais hilare pendant qu’il me conduisit non sans mal ni sans arrêts à une petite salle. Sur le chemin il riait bêtement puis me claqua les fesses et me lança :

« Allons..hips…Allons voir le seigneur des morts ensembles…ahaha ! »

*…* J’ai arrêté de rire un instant, puis me suis tout de suite repris. « Oui..ahah…ohoh… »
Le seigneur des morts ? C’était quoi, ce truc ?!
Il arrivait pas à attraper la poignée, alors je lui ai demandée de me lâcher pour que je puisse ouvrir.
Il me lâcha, trébucha à moitié et m’éclata contre la porte. Je ne laissais pas paraître que j’avais le dos en compote et lui murmurais à l’oreille de ne pas laisser entrer les deux autres. Il me répondit « oui » tout aussi bêtement.

On entrait dans la pièce, il referma derrière lui. Et, d’une mine beaucoup plus sérieuse, il alla s’installer sur une chaise. J’en fis de même en croisant les jambes avec élégance.
-En route pour la grande aventure ! gueula-t-il.
Il désigna ses jambes en tapotant sur celles-ci. Je vins m’asseoir sur ses genoux.

-Je vais pas passer par quatre chemin, me dit-il, près de l’oreille. Tu recherches un homme… un homme… qui n’existe pas.
-Vraiment ? demandais-je en me tournant à moitié pour poser mon coude sur son épaule afin de le regarder.

Je n’avais pas fait tout ça pour rien… la génasie… Serait-il possible qu’elle ait menti ? Ca serait trop bête ! Surtout que nous devions servir ses intérêts !

-Tu manques de tact ma belle..hips…
-Certainement….
J’affichais une petite moue.
-C’est un jeu dangereux…ici… reprit-il d’un air plus grave en regardant la pièce un instant.
-Je n’en doute pas, évidemment.
Il était en train de me tripoter les fesses. Je me laissais faire, trop pensive et habituée pour être perturbée.
-Repars…D’ici….ou je préviens..mes amis… Nous n’aimons guère les gens de votre espèce… bien que vous soyez fort attirante… ! Chose d’ailleurs qui vous a sauvé.
-De mon espèce ? Les deux derrière, je peux comprendre, mais moi… Attendez, vous avez le droit à la visite de la grande Haute Capitaine, attention. Avec sa copine Templière.
J’étais blasée, je désignais la porte de la tête.
-Si vous restez, vous allez mourir…

On entendit la poignée de la porte qui avait été tournée.

-Retire toi de mes jambes guenaude… je dois partir.
-Mais il me faut absolument prendre contact avec cet homme, cela me navre rien qu’à l’idée de ne pas pouvoir, dis-je en me levant.

On sortait. Il gueula un « Splendide, chérie ! ».
Quoi qu’on n’en dise, ce type était bien plus intelligent qu’il n’y paraissait. Et je doute qu’il était assez bourré pour être manipulable. Quoi que c’est douter de mes capacités.

Je fis mon rire de pouffe lècheuse de bottes « Hi hi ! »
Celestia buvait sa choppe à une table, nous regardant.
L’homme semblait songeur en regardant les alentours, il se tourna et me demanda :

-Nous nous reverrons, ma grande ?
-Quand tu veux, trésor !

Et il se dirigea lentement en chancelant un peu vers la sortie.

Poiscaille [6]

Celestia me rejoignit, je semblais dépitée. On le suivait un peu puis on s’arrêta avant la sortie.
-Alors ? me demanda t-elle.
-Rien appris… Où est la capitaine ?
-Dehors…
-Qu’attend-elle ? Le type ?
-Oui.
Je suis sûre qu’elle m’attendait aussi, m’enfin. Mais je n’étais pas d’humeur à protester ou à rire. Je n’avais rien appris, j’étais déçue.

-Et puis elle vous laisse seule avec moi ? Elle a pas peur.
-Etes vous sûre de n’avoir rien appris ?
J’hochais la tête. J’aurais pu mentir, cette nana sentait à trois kilomètres la bonté et la gentillesse. Elle m’aurait cru. Parce qu’elle avait trop d’espoirs.
-Pourquoi devrais-je vous craindre ?
-Parce que tout le monde le fait. Vous n’avez pas entendu votre capitaine, quand elle parlait de moi ?

Je me dirigeais vers la sortie sans vouloir de réponse. Je grimpais les escaliers pour atteindre le dehors, ouvrais la porte… Et je vis trois personnes entourer mon bandit.

-Je crois que je vais rentrer….hiiiiiiiiippsssss…
Il se tourna et me vit.
-Ma colombe…
-Salut mon amour.
-Rentrer… pou…
Victoire coupa sa phrase. Elle me regarda moi et Celestia. Cette dernière fit un signe négatif en me désignant. La capitaine soupira.

-Rentrer pour…Boire de nouveau ! s’exclama mon homme.
Je soupirais.
-D’accord.
Je pris son bras pour le soutenir.
-Bonne soirée messieurs, mes dames… Tu me conduis à l’intérieur, ma douce ? Hiiips…
Je m’éxecutais. J’entendais les dires de Celestia « Nous devrions mener un contre interrogatoire, Haut Capitaine… ».

Puis je n’ai rien entendu d’autres. Mon homme était pâle, et avait apparemment des sueurs froides. J’emmenais mon « trésor » au comptoir. On s’y posta.

-Tavernier… la mère est porteuse d’ennuie lorsqu’elle n’allaite pas son petit ! s’écria t-il.
L’aubergiste opina et alla dans son arrière boutique.

Allez ma petit Wer. Tu sais qu’il sait des choses… Joue avec ton moral !

Je semblais dépitée de ne rien savoir. J’affichais une moue en soupirant. Je posais mes coudes sur le comptoir pour soutenir ma tête.

-Chui nulle… lui dis-je.
Il me regardait, en riant.
-Une Haute Capitaine, des hommes de mains autour de la taverne…
Son rire passait de nerveux à un sacré fou rire.
-Oui mais moi je m’en fout de ces hommes de mains. Moi j’en veux qu’un. Et j’t’ai dit sa description. Et en plus, me prends pas pour une idiote, chui sûre tu le connais.
-Pourquoi le cherches-tu ? Hiiipssss…
Il chassait les mouches. Je regardais vers la sortie, puis revint sur lui.

-Pleins de choses. Parce que je suis allée sous l’eau pour parler à un poisson. Que je me suis coltinée deux filles qui puent la bonté… pour rien ! dis-je, abattue. Moi qui allait réussir à faire mes preuves…
Il me regarda un instant silencieusement, puis me demanda :
-Peux-tu me faire sortir ?
-je peux essayer, oui, ais-je dit en relevant la tête. Mais c’est à mes risques et périls…
-Suis moi…

On fit quelques pas vers le milieu de la taverne. Je lui murmurais : « On est suivis… C’est obligé. »
Il s’arrêta, fit un léger mouvement de la main au groupe de bandits qui étaient sur notre gauche en prononçant « Les cornes des démons… » .

L’archère opina. Aussitôt, les trois bandits se dirigèrent vers la sortie. Mon homme restait silencieux, regardant droit dans le vide avec quelques hoquets. Il attendait. J’attendais avec lui, en regardant monotonement la pièce.

Soudain, au dehors, on entendit l’archère appeler la Garde. Un cri survenait du port de Luskan. Je tournais la tête, mon bourré regardait toujours devant lui avec un petit sourire.
Puis quelques instants après, il tourna la tête vers moi, me lâcha un large sourire en me disant « C’est bon, la voie est libre, on peut sortir. »

Bon…ben…Je n’avais rien eu à faire, alors qu’il me l’avait demandé. En gros, je servais à rien, mais le suivais jusqu’au dehors quand même.

Des mouches tournaient autour de nous sans arrêts...
On essaya de les scratcher, mais chaque mouvement de mains et de vent les faisaient bouger encore plus. C'est vrai qu'elles étaient là depuis un bout de temps...

Vivement que ça se termine.

Poiscaille [7]

MoUAhaHAHHhaH.

On était sorti de la taverne. La femme que j’avais en poupée dans mon sac était postée pas loin et regardait la mer, je crois. Victoire et Celestia étaient en train de parler, pas loin du chemin. « Et lui ? On le laisse partir ? » a dit Celestia. Et lui… Donc moi, ils comptaient me laisser partir, peut-être. Bonne nouvelle.

Victoire me regarda pendant que j’accompagnais mon bandit vers le quartier commercial, mais ne nous suivit pas. Peut-être parce qu’on était déjà en train de se faire suivre.

Il s’arrêta, me regarda. Je lui demandais où nous allions. Il me répondit :

-Je ne peux…pas prendre le risque… Ceux de derrière sont aussi discrets qu’une…Qu’une quoi déjà… se demandait-il, songeur.
J’abaissais la tête.
-Mouche.
-Mouche oui !

Je paraissais abattue. Tout ça pour rien…
-Je pense qu’il serait bon…si….si….mmmh…Vous me laissiez…oui !
Je le regardais, avec une petite moue. Il continua :
-Je pense aussi…Que vous ferez bien de….
Il se pencha sur mon visage pour me mordiller l’oreille, puis me chuchota :
-Ne pas quitter la ville.
-D’habitude, on me dit le contraire.

Il se redressa en riant. « Vraiment ? »
-Sachez que les lois de…Luskan…Sont formidables ! dit-il, enjoué.
-Moui. Même pas un tout petit indice ?
Il ria de nouveau.
Je vis soudain Kath derrière mon bourré. « Vous êtes espionnés, idiots… » murmura t-elle. Puis elle partit.

Je pris le bras de mon cher. Il continua son discours :
-Nous ne sommes pas…Dans une chasse…Au trésor !
-Un peu, dis-je en souriant.
-Tant que vous resterez en cette cité ! Vous serez protégée…Tout comme moi !

Un homme et une femme passèrent à côté de nous.

-Regardez le…lui. Dit il en désignant l’homme. Je paris que c’est un garde de Luskan !
L’homme s’arrêta et lança un « Perdu ! » avec un sourire en coin.

Oh aie ouille ! Par malheur ! Horreur ! Je trébuchais sans faire exprèèèès… Et tombais dans les bras de mon homme. Je lui demandais dans un souffle si ce n’était pas lui, au moins, le détenteur de la perle. Je restais quand même à ses bras. Il eut un petit rire.
-Si ça serait moi ma colombe, je ne serais pas avec vous à l’heure actuelle ! Je rentre dans la taverne du port ! Je vais y passer quelques jours, je pense !
-Quel dommage, soupirais-je.
-Mais je connais la mouche que vous recherchez.
-Ah ?
Puis... :
-Tu veux que je te raccompagne, peut-être ? répliquais-je alors.
-Pourquoi pas !
-Allons-y…

Je fis demi-tour en soupirant. Je me demandais pourquoi nous étions sortis.
On repassa sur le chemin pas loin de la Templière et du capt’ain. Il s’arrêta, regarda le ciel en chantonnant un « talalalala » bizarre.

Il reposa ses yeux sur moi, me chuchota :

-Vous devriez…

Il avança son visage vers mon oreille et termina sa phrase :
-Demander un certain Axel au bord d'un navire... "Le merveilleux".

Je déposais alors une bise sur la joue de l’homme. Il retira son visage et me sourit.

-Adieu ma colombe ! Nous ne nous reverrons plus ! Mais sachez que chaque mot peut-être interprété selon le sens traditionnel de la chose… Hiiiisppps… J’retourne cuver…

Je plissais le nez, penchant la tête sur le côté. Je restais toute seule très conne au milieu du chemin, après avoir regardé mon bandit disparaître derrière la taverne.
Je cogitais. Pleins d’idées. Pleins d’envie. Envie d’éclater de joie en plein milieu du chemin. Envie d’aller rouler une pelle à l’autre. Mais, restant très sérieuse, je tournais la tête sur ma droite pour observer Celestia et Victoire.

Elles avaient stoppé leur discussion et me regardaient toutes deux, m’interrogeant du regard. J’eus un soupir las et je me dirigeais vers elles.

-Il m’a dit qu’il n’existait pas. Il m’a fait des jactances et des jérémiades comme quoi on se reverrait plus. Il a dit qu’il resterait à Luskan, il a dit que je devrais faire pareil.
-…
-Et il…Attirait les mouches, dis-je en grimaçant.

Un homme vint parler à Victoire :

-Personne d’autre n’est sorti ou entré.
La Capitaine le remercia.
-Dame Victoire, si c’est Sho… il a des pouvoirs exceptionnels..

Sethaïnal venait lui aussi, m’examinant, perplexe. Je continuais :

-En gros… Si il me dit de rester à Luskan, c’est qu’il est à Luskan. Voila.
J’accompagnais mes dires d’une mine blasée.

Toulouloum, l’instant de vérité : vais-je réussir à partir sans qu’elles ne me disent quoi que ce soit ? Après tout. Je leurs avais obéi sans encombres.
Je me tournais, en continuité avec mon rôle, regardais Sethaïnal, baissais la tête, et m’éloignais.

Génial. Personne ne vint me menacer d’une arme, d’un sort, d’une mort.
Je repartais, le cœur léger vers l’auberge, mais cette fois-ci, celle de Garfaux !

Poiscaille |8]

The last chapter (Qui a dit "enfin"? *PK*)

Le lendemain, je décidais de descendre de ma chambre, pour aller évidemmeeeeent sur le port.

J’allais pour sortir de chez Garfaux quand je croisais Celestia. Tiens ! Quelle aubaine. Je l’invitais prendre un verre. Enfin, jamais je ne le lui aurais payé. J'avais envie de la faire un peu mariner.

Elle s’asseyait sur le canapé, moi sur un fauteuil.

-Ca a avancé ? Vous avez trouvé ? dis-je, en me retenant d’associer un sourire narquois.
-L’affaire est réglée…

QUOI ?! Non ! MAIS NON !
Comment c’était possible ?!
Comment avaient-ils fait ?! Me ment-elle ?!
Ca n’est pas possible ! J’aurais raté ?!
Je gardais bien évidemment mon calme en ne pouvant cependant lâcher un « vraiment ?! » qui trahissait ma stupeur.

-Vraiment, répondit-elle. Vous auriez dû voir le coffre. Il devait bien contenir au moins 200, voir 300 kilos d’or…

Muh non, muh c’est pas possible ?! Mais qu’ais-je fait pour mériter ça ?! A part pioncer dans cette auberge, dans cette chambre ?!
Et en plus elle me nargue ! En me donnant ce poids d’or ! C’est pas possible, mais c’est pas possible !

-Et comment vous l’avez trouvé ? demandais-je avec calme.
-En rendant la perle. Heureusement cet argent sera utilisé pour rembourser les familles du marin.

Ahah. Mais ça je le savais. Je me retenais d’ôter une de mes bottes et de lui planter le talon dans le crâne.

-Où était la perle ?
-Dans un bateau à quai… juste sous notre nez.

A moi !
Maintenant ! Ma Wer, sort ta science et bouffe lui le nez !

-Oui… « Le merveilleux », c’est cela ?
Elle leva un sourcil.
-Ainsi, vous étiez au courant ?
-Bien sûr ! Ce marin me l’avait glissé à l’oreille avant de partir.
-Pourquoi nous avez-vous menti ?
-Je ne vous ai pas menti. Je ne l’ai pas dit, c’est différent.

Petite satisfaction qui ravalait mon dégoût. Voir cette tête. Savoir qu’ils n’étaient pas au courant que je savais. Quelle extase, quel bonheur.
Et pourtant, j’ai raté.
Pourquoi ?! Pourquoi n’ais-je tout simplement pas contourné cette troupe de culs-blancs ?! Je me serais dirigée vers le port, j’aurais trouvé ce maudit marin et son bateau, j’aurais récupéré la pierre et VOILA. VOILA ! MAIS NON NON NON.

-On vous avait demandé si vous saviez quelque chose.
C’était faux, mais n’allais pas m’étaler. Elles m’avaient juste lancé un regard interrogatif.
Et après tout, je l’avais su juste avant qu’il parte.
Elle éclata de rire.

-Et puis vous n’auriez pas pu prendre ce trésor ! dit-elle comme si elle avait lu dans mes pensées. Nous avons dû faire appel à cinq gardes pour l’emmener.
-J’aurais trouvé, vous me prenez vraiment pour une simple d’esprit.
-Bien au contraire, je pense que vous êtes plus intelligente que vous ne le laissez croire. Et c’est pour ça que vous m’êtes sympathique, même si nos intérêts divergent.
-Ah vraiment.
-Vraiment.

Mais beah beah beah ! Mais qu’avais-je fait pour mériter ça ?! Je vais aller déposer des pierres sur l’autel de Beshaba !
Bon sang ! De si peu, de si peu !

-Comment l’avez-vous su, vous ? questionnais-je.
-La Haute Louve est très persuasive.

Un silence s’installa.
Elle reprit :

-Cependant, sachez que vos efforts n’auront pas été vains, dit-elle en sortant un petit coffre de son sac.
Je croisais les jambes.
-Vous n’avez pas envie de me tuer bêtement ou plutôt simplement ? Ou encore me donner la chasse ?
-Pourquoi donc ?
-Je ne sais, ça devient une habitude.
Elle me tendit le coffre, que je pris. Tiens, peut-être des pierres précieuses sortant du coffre ? J’aurais tant aimé. Mais il ne comportait que des pièces d’or, hélas.

Derrière nous, un épéiste noir dansait avec une femme en lâchant un « gloire » à chaque pas. J’essayais de communiquer avec ma voisine entre ces « gloires » qui devenaient prise de tête.

-Voila pour vous, me dit-elle. J’espère que ça sera suffisant.
-Bof. Je trouve que je mérite mieux. A chaque instant j’aurais pu succomber sous la dague de ce bandit.
-Si vous n’en voulez pas, vous pouvez refuser. Sachez simplement que ceci sont mes économies que je vous offre car je pense que tout travail mérite salaire.

Que c’est meeuuugnoooon.

Pouah mais pouah !

-Trop aimable, répliquais-je. Mais vous auriez pu prendre du coffre que vous avez eu tant de mal à ramasser.
-Non, cet argent revient aux familles de marins.

Re-pouah mais re-pouah ! Mais non ! Mais ils ne vont pas donner ça à des familles de pauv’ types qui ont succombés aux charmes d’une bha’rbhih à peau bleue !
Et puis si les familles sont pas contentes, que les grognasses de ces marins fassent le trottoir pour s’en trouver un autre ! GRAaaaaaaaaaaah !
Surtout qu’ils vont donner sûrement plus que leur mari ne leur a rapporté comme fric durant toute leur vie ! C’est horrible, ça m’énerve, ça m’énerve ! Quel gâchis ! Et dire que j’aurais pu les avoir !

Je ne fis cependant qu’un geste vague accompagné d’un « oui, oui… » las.
-Alors ? Comment aviez vous fait ?
-Coralys, la Haute Louve a usé de moyens très persuasifs auprès du marchand de la boutique de magie.
-Celle que j’ai en poupée ?
J’éclatais de rire. Sûrement pour me défouler et ne pas lui tordre le cou.

Après… je lui ai demandé comment ce marchand savait que c’était sur ce bateau que vivait ce @!%*£^# de marin.
Elle m’a dit qu’elle ne savait pas.
Zat et Gué se sont assis en face de nous.
On a un peu discuté, mais je n’étais pas d’humeur. Je voyais ce coffre, et les tronches de ceux qui en recevront une partie.

Je me vengerai. Allez ma petite Wer, ça n’est pas si graaaaaaave… T’auras d’autres occasiooooons… pour une fois que la ….. *mgmmggnngngmh* CHANCE ne te sourit pas ! *gniih*

Alors je suis montée dans ma chambre. J’étais hors de moi, mais ce n’est qu'une fois ma porte fermée à clefs que je me permis de le montrer.

Et j’ai alors défoncé ma commode à coups de katana.

[finish : Anim' du Truc !]

Re-petit frisson :


Je sortais de la ville. Et là, que vois-je?!
Deux personnes pas trop loin des portes.
L'un bavait, l'autre incantait.

Un duel ! Ouaiiiiiiis, m'exclamais-je. Si j'ai autant de chances que le précédent !

Puis... L'orc se mit à charger. Il défonça son assaillant à coups de hallebardes. L'autre n'arrivait même pas à attaquer. Il était en quelques minutes déjà à terre.

L'orc continua de courir, même après que son ennemi soit capout.
Je m'approchais du corps inerte pendant que l'autre continuait de courir.
Je grimaçais à l'état. Il était bien amoché. Armure toute cabossée, pleine de sang...

La respiration du vainqueur se ralentissait. Il retira son heaume, le visage crispé, avec de la bave encore dégoulinante sur le menton.

Je grimaçais aussi en voyant Pral. Il était plus moche que l'âmoché.
Il essuya la bave de son poignet, me fixa. J'avais mon parchemin à la main, que je serrais.

-Les vautours sont toujours présents au bon moment...dit-il en me fixant et en détachant sa cape.
-Apparement les brutes aussi.
-Tu me dois toujours quelque chose... je reviendrai...Je m'occupe d'abord de ce bougre...
-Je te dois quoi?
-L'or que tu as volé sur les corps...
-Alors là !

J'éclatais de rire. On avait marchandé : moi je prenais ce qu'il y avait sur les corps, lui les cadavres, point barre.

-J'ai l'droit à ma part... Ou c'est toi que je vends !
-Faux, nous avions conclu marché : je pillais, tu prenais les quatre cadavres.
-Tu ferais une bonne esclave.
-Tu n'as pas eu l'or que tu voulais avec eux? demandais-je en me retenant de glousser.
-Non...je n'ai rien eu, si tu veux savoir.

Ne pas rire, Wer, ne pas rire...

-Ah, lâchais-je simplement.
Je levais mes jupons et commençais à partir car je n'allais pas pouvoir me retenir de rire trop longtemps.
Je l'entendis dire "j'vais porter ce gaillard à l'hopital de Luskan..."

Avant de disparaître, je ne pus m'empêcher de dire :

-Quel dommage, tu n'as pas eu de chance, c'est tout !
Il gromella, j'accompagnais mes paroles de petits rires acceptables.

Puis, dès qu'il disparut de ma vue... j'éclatais d'un fou rire monstrueux.
Ce truc n'avait rien eu ! Je j'avais eu ! Warf warf warf.

Cependant, il tape fort et bien, j'avais pu le remarquer. Donc j'ai interêt à pouvoir courir vite !
Rien...pas un rond... Alors que je m'étais faite une somme d'argent monstrueuse... Je comprends sa frustration.

Et dire qu'il pensait s'en sortir vainqueur avec les quatre cadavres et en me laissant les objets ! C'est drôle ! C'est trop drôle !
Mais hélas pour lui, j'avais tout vendu, quasiment. Enfin de toutes manières il désire sûrement les pièces...

Il ne les aura pas. Le marché avait été posé, c'est une vraie fripouille, mais je peux être bien pire.

Je continuais de rire toute seule jusqu'à la place de Luskan...

Bizarreries et souvenirs

Depuis quelques mois je ressens des maux de crâne, qui vont en grandissant.
Au départ, c’était des petits pincements… Maintenant ils me paralysent les tempes. Et je dois dire que c’est assez douloureux.

Ils deviennent de plus en plus violent et handicapants.
Ca se passe surtout le soir, quand je ne pense à rien, dans ma chambre. Ou quand je suis seule. Ou avec certaines personnes, des fois.

Mais je n’ai commencé à m’inquiéter de mon état que lorsqu’un filet de sang coula sur mes genoux alors que je retenais juste ma tête entre mes mains, assise sur mon lit.
Après avoir froncé les yeux d’un air dubitatif, je portais mes doigts à mon nez. Le sang s’échappait abondamment de ma narine droite.

J’ai pris un tissu pour tenter de stopper la venue du sang au moins pour éviter que ça tombe sur ma cuisse. J’eus un sourire en voyant que c’était un mouchoir offert par un homme. S’il voyait cela…
Le sang recouvrait le tissu et c’est seulement après une bonne dizaine de minutes qu’il cessa.
J’eus un vertige en me relevant. Bien que faible, il me troubla.

Qu’est-ce qu’il m’arrivait ? Pourquoi ? Même mes soins n’y font rien. Et pas question que j’aille voir un prêtre. Alors que faire à part attendre.
Ca vient du fond de mes entrailles. J’ai un peu peur, car je ne comprends pas pourquoi ça c’est aggravé si vite. Et puis si cela se trouve, ça n’est rien du tout. Alors pas besoin d’étaler le sujet.

Et puis… Qui ça intéresserait.

Wer la lâche. La débile. La niaise. Celle qui fuit tout le temps. Celle qui joue tout le temps. Et quand je viens à être normale, à être moi-même, on me dit que je suis différente.

Qui suis-je ? Question existentielle, attention.
Je me suis perdue dans toutes les facettes que je me suis donnée, que j’ai donné de moi.
Je peux jouer tout. Je peux être tout car je ne suis rien.

Jouer la comédie, s’amuser avec les autres alors que cela m’ennuie. Et quand je crois être ce que je suis vraiment, les autres ne me croient pas.

Je comprends maman qui s’est perdue dans ses réflexions. Je comprends pourquoi elle détestait les autres et elle en avait le droit : Ils ne la comprenaient pas.

Faut-il être différente et incomprise pour voir la facette du monde qui vous entoure ? Faut-il être malade ? Ou juste considéré comme tel ?

Je meurs ! C’est peut-être ça ! Je me meurs peut-être. Après tout, personne ne sait ce que veut dire mourir, à part l’image de ne plus causer ni respirer ni bouger.
J’ai dû mal faire quelque chose ou faire quelque chose de mal. Il va falloir que je me renseigne. Et dire que ce crétin de dragonnet a congelé la moitié de mes bouquins…

Je suis allongée sur mon lit et une foule de souvenirs se rue dans mon pauvre crâne compressé par la fatigue.
C’est peut-être parce que Ashara est revenue comme ça. Comme une fleur. Sans m’avoir rien dit. Sans m’avoir prévenue.

Je devrais être contente. Est-ce que je le suis ? Qu’est-ce qui se passe chez moi ? Je sais que ça ne va pas. Il y a quelque chose qui m’arrive et qui me ronge depuis plusieurs longs mois. Mais quoi… Impossible à cerner. Peut-être m’en veut-on.

Je me rappelais de ce type, un fils de baron que je fréquentais depuis longtemps parmi tant d’autres. On habitait toujours la villa de maman.
Il découvrit durant une journée que je ne fréquentais pas que lui.

Il était venu me trouver chez nous, je l’avais accueilli et nous étions montés dans ma chambre. Ashara était partie à une soirée, Noor et Naatsë étaient en « mission ».

Il m’a alors battu toute la nuit.

Je me rappelle de ses yeux, de son regard, de ses hurlements rageurs. Fou… je l’avais rendu fou. Et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même.

« Tu ne te rends pas compte que je suis fou de toi ?! » hurlait-il. « Tu ne te rends pas compte que tu me rends malade, que tu me tues ?! Je te hais, je te déteste ! Tu n’es qu’une putain démoniaque ! Tu m’as détruit, tu m’as tué ! Tu me tues ! Jamais, tu m’entends ?! Jamais je ne te partagerais ! Plutôt crever, plutôt te tuer ! Catin ! »

Le reste de la famille rentra. J’ai entendu le crie d’Ash.
Mère entra dans la pièce en courant vers les trois heures du matin, et tua cet homme. Je ne m’étais rendu compte de rien, je ne voyais plus rien, je ne ressentais plus rien, j’étais loin de tout.
Cet homme m’avait plongé dans le coma. C’était tant mieux. Je n’ai jamais vu le résultat de ces coups sur mon visage et sur mon corps. Je n’ai jamais voulu. J’ai encore fuit. Fuit devant mes responsabilités.

Mes responsabilités, et encore… Il était sous l’emprise de quelque chose que je ne contrôlais pas moi même. Je n’avais jamais pensé un jour l’avoir autant affecté que cela. Jamais autant… Jamais. Jamais.
C’est là que me rendis compte que ma nature n’était pas un don mais une simple malédiction. Pauvre homme.

Oui, moi, j’arrive à le plaindre.

Des journées où je fus inerte, peut-être des semaines. Puis un réveil, et des soins, sans cesses des soins. Et moi. Je n’avais comme compagnie que moi-même et le plafond, que je regardais avec désespoir.

C’est con, c’est bête. Se rendre compte de petites choses, comme ceci.

Mais cet épisode de ma vie ne changea en rien mes fréquentations. Je continuais. Ca devait se passer ainsi, et ça s’était passé par ma faute, par ce que j’étais. Et alors ? Je n’allais pas m’enfermer dans une pièce et ne plus jamais sortir ni me montrer. Je voulais vivre, j’avais envie de vivre. Et c’était cet homme qui me l’avait montré.

Et là, encore, je regarde le plafond de la chambre avec le même désespoir. Pourquoi ces souvenirs maintenant ? Pourquoi ce plafond ? Pourquoi mes maux de tête, mes vertiges ?
Ca n’est pas normal. Je suis en train de crever. De me pourrir. Qu’est-ce que j’ai fait, qu’est-ce que j’ai fait… Qu’est-ce qu’il se passe.

Je suis sûre, au fond de moi je dois le savoir.
Tu es en train de perdre quelque chose, Wer.
Mais quoi.

Je n'aime pas, les demi-orcs.



Je papotais avec l’elfe qui avait participé au concert Porkus Rokus……

Nan. Rorkus. Orkus. Orkus Pokus.

Oui bon bref.

Donc, je papotais avec elle, tout ça. Et là j’ai vu Salomon Coeurdor. Un paladin. Un de ceux qui ont été pillé lors du fameux duel qui a viré à la boucherie.
Je l’avais vu dans la journée déjà. Il papotait avec Pralgrush.
Donc, je tentais de me renseigner sur l’objet Saint qu’on m’accusait d’avoir volé. Bien sûr, je disais que les Templiers avaient fait leur boulot mais que maintenant, il faudrait peut-être passé par un autre domaine. J’ai dit que j’étais plus discrète que ceux en armure rouge et argent.

La petite elfe à côté me soutenait, en disant au Templier qu’il devrait m’écouter, tout ça. C’était vrai, n’empêche.
Il disait qu’il y avait déjà assez de personnes sur le coup, na na na…
Après on a demandé à quoi ressemblait cet objet, il a pas daigné y répondre. Peut-être parce que c’était la hoooooooooonte de s’être fait prendre un truc pareil. BOuAHahHA.

Il a pas voulu nous répondre. Je l’invitais à boire un verre. Après des minutes de discussion, il accepta enfin. L’elfe partit, elle.
Boooon. C’est déjà ça, on va pouvoir papoter, et je vais pouvoir savoir quel est l’objet qu'ils recherchent et que j’ai peut-être dans mes affaires, planqué quelque part. Mais quoi ! Le paladin voulait absolument rien dire, le cake. Alors que je voyais pas qu’est-ce que ça changeait pour lui… mais bref.

On s’assit à la table près de la porte. On discuta un peu.
Puis là… Pralgrush qui débarque……………….

-Ca, c’est la meilleure de la journée !
Mon ptit Salo (ahah) et moi, on se retourna.
-Ah, le milicien, a dit Salomon en lui faisant signe de venir. Il était là sur les scènes du crime.
-Quelle aubaine………lâchais-je entre mes dents.
-Pour sûr que j’y étais ! me dit-il en souriant de tous ses crocs.

Encore une fois je me fixais sur ses quenottes énormes. Il plongea son regard dans mon décolleté.

-Hum ? A quoi cette dame ressemblait ? demanda Salomon.
-Alors… La pillarde ?
Non non, ta femme de ménage. *-.-*
-Oui…

Je toussais. *kof kof kof* Je regardais mon verre d’hydromel que Salomon m’avait porté et que je n’avais pas touché. Un plan ! Vite ! Je balancerai de l’hydromel dans les yeux de Pral, la chaise dans la tronche de mon Salo, et je cours ! Je couuuuuuriraiiii viiiiiiiite !

Mais Pralgrush posa un regard sournois sur moi avant de reprendre :

-Hum… La peau plutôt blanche… Une peau épaisse…
-Quoi d’autre, demandait le paladin.
Pralgrush prit une pause de réflexion qui ne lui allait pas du tout.
-Hum…C’était une véritable brute. Il n’y avait sans doute pas beaucoup de cervelle là dedans ! reprit-il.
Graoumpfh. Heureusement que la description ne me ressemblait pas mais pas du tout. Je passais ma langue contre mes molaires, réfléchissant. C’était pourtant logique qu’il agisse ainsi…
-Je pourrais reconnaître sa voix s’il le fallait, affirmait Pral.
-Je vois, et elle était habillée comment ?
L’orc pris appuis sur ma chaise, qui commença à grincer. Je serrais les fesses.

-Je sais plus...
-Vous savez sa voix mais plus son habillement…
-Cela ne vous aidera pas… j’l’ai pisté il y a quelques jours. Elle portait une tenue complètement différente.
-Et vous semblez connaître cette dame.
-Oh, j’l’ai déjà croisé une ou deux fois, oui…dit-il en serrant la chaise un peu plus fort.
Celle-ci se mit à craquer.
-Il y a un problème ? me demanda mon Salo.
-Non non…
J’avais juste une peur bleue que la chaise se craque et que je tombe par terre. Et ça devait se voir.

-Bien, vous avez tous les renseignements nécessaires ? demanda Pral.
-He bien je dois dire que je la considère comme suspecte. Elle a elle aussi la peau grise et un comportement suspect.
Comment ça elle aussi ? Il a dû se gourrer. Pral lui avait dit peau blanche. Quel cake.
-Comportement suspect, arrêtez… C’est parce que je m’habille en noir.
-J’pense pas que c’est elle, annonça mon demi-orc.

Bon, j’avais déjà assez traîné ici. Il fallait que je dise une phrase de fin, et que je me casse.

-Vous êtes vraiment des frustrés, chez les templiers, dis-je en me levant. Je vais vous fausser compagnie !

J’allais pour partir mais Pralgrush m’attrapa par la cape. Giiiih NAaaaaaaaaaan je suis trop jeune pour mouriiiiiiiiiiiiiiiiir !

-Allons ! J’vous offre à boire !
-Ahah….Non…merci…J’ai pas soif.
-J’insiste……

Salomon regarda mon verre d’hydromel que j’avais pas pris le temps d’y toucher.
Pralgrush plissa les yeux… J’affichais un large sourire crispé en disant « Noooon…Merciiiii… »

Puis…J’ai vu un homme accompagné de Ulhm passer. Ulhm ! Il va peut-être m’aider ! Je me mis à crier pour attirer l’attention.

-AUSECOUUUUUUUUR ! Il me force à boire ! Il veut me saouler pour abuser de moi !
-A te boire ?
-Quoi ?! s’exclama pralgrush.
-Ouais !
-Bien joué la tactique, souria Ulhm.

Oui non mais non. Mais non ! Mais aide moi au lieu de l’encourager !

-Il me prend par la cape et il insiste !
Pralgrush grommela.
-Mais c’est faux !
-Exagère pas, me dit Ulhm.

Exagérer ?! Mais je n’exagérais rien ! Il me prenait bien par la cape et l insistait bien aussi !
Je tentais de partir, tirant ma cape de toutes mes forces. Mais le poing de Pral ne bougeait pas d’un pouce.
Tire, Wer ! Tiiiiiiire !

-J’étais en train d’interroger cette femme sur une affaire de vol…Et elle a voulu déguerpir, fit Salomon.
-Une affaire de vol ? demanda Ulhm.
-Pas vrai !
L’homme aux cheveux rouges que nous n’avions pas du tout entendu lâcha un « ah » très constructif.
-JE vous interrogeais, pas le contraire ! me défendais-je.

Ulhm se passa une main sur la nuque. Moi je continuais de tirer sur ma cape pour tenter de faire bouger au moins par pitié le petit doigt de ce Pral ! Mais non ! Mais non ! Son petit doigt faisait la largeur de mon pouce et la longueur de mon index. Bouhouhou.
Salomon se leva.
Le super gars aux cheveux rouges demanda au milicien si il pensait qu’il allait s’en sortir.

Ulhm fit une réflexion : « Je pense que les soupçons ne sont pas une preuve… »
« Non mais ils peuvent le devenir » répondit poil de carotte.
« Bah non, les preuves sont des preuves, les soupçons des soupçons. Les uns sont volatiles, les autres palpables » fit le barbare.

-J’ai été témoin de la scène... La pillarde n’est pas ici, annonça Pral en coupant la discussion qui partait dans un truc très scientifique.
-Venez, Ulhm, cela ne nous regarde pas, fit rouge tiff.

Ce crétin va me faire partir mon sauveur !

-Elle n’a jamais voulu me dire son nom… Un objet saint des templiers a été volé.
-Un objet Saint ? demanda Ulhm en me regardant.
-Ouais… Et je savais pas, et je voulais le trouver.
-Peut-on savoir lequel, templier ? questionna tignasse rouge.
-C’est ce que je lui ai demandé ! Et il a pas voulu me répondre !
-Mais le témoin Pralgrush semble dire que ce n’est pas elle. L’épée du défunt Tirésias.
-Ben voila ! Vous auriez pu me le dire !
-Vous étiez suspecte…
-Pfff… Mais alors vous…
-Et elle ne l’est plus, arrêta le demi-orc.

Enfin, enfin je savais ! Alors c’est cette épée qu’ils cherchent. Celle que j’avais prise non sans avoir un haut le cœur et une forte envie de vomir. Et cette épée est un objet Saint ? J’aurais dû m’en douter, remarque. Mais maintenant elle ne brille plus, et je peux la toucher sans avoir des nausées.

Bon, maintenant que je sais qu’en fait… je suis vraiment la coupable… Qu’est-ce que je fais ? ...

Je n'aime pas, les demi-orcs.[2]

Mais alors, vraiment pas du tout.


-Mmmh…Valeureux… je doute que qui que ce soit de saint oserait retirer son épée à un protecteur du Cormyr, à par un Sembien peut-être.

D’accord. Je ne suis pas Saine.
Super.
En tout cas, l’objet l’est plus non plus ! Ou ne va plus l’être ! MoUAhahaAHaH !

-Vous ne saviez pas et vous interrogez quand même… Effectivement, cela donne des soupçons.

Wohohoho. Je les avais entendu sur la place, j’avais un alibi !
Pralgrush bougeait nerveusement sa lèvre inférieure en me surveillant toujours de très près. Je tirais ma cape mais… Un peu moins fort qu’avant.

-Voila la raison pourquoi nous sommes ici messieurs, dit mon paladoche à Ruffin et Ulhm.
-He ben puisqu’il vous dit que ce n’est pas elle, constata mon barbare.
-Toutefois, j’aimerais en être sûr et vérifier ses possessions…

Mais quel cake ! J’ai toujours dit que des fois les Templiers étaient vraiment des attardés, mais là j’en avais la preuve. Ils ont vraiment pas le sens du pêché et du vol. Comme si j’allais garder une telle arme sur moi… En plus elle était grande et lourde. Tout voleur bien conçu planque ses trouvailles, point barre.

-Dans ce cas, rasseyez-vous, et Dame… Répondez à ses questions si vous êtes innocente.
-Je ne comprends pas pourquoi vous continuez à l’interroger puisque le principal témoin vous dit que ce n’est pas elle…

AHAH ! Paf ! Bingo ! Les barbares ne sont pas tous des enveloppes gigantesques vides ou entièrement composées de plombs ! Ahah ! AHAHAH !
C’est bien ! Pourquoi les Templiers ne sont ils pas des barbares ? Hein ?

Je clignais et tirait d’un coup sec ma cape, qui échappa aux mains de Pral qui papotait.

-On ne fouille pas les demoiselles, ajouta le demi-orc… Ce n’est pas courtois.
Bizarrement, cette réplique ne lui allait pas.
-Si vous voulez, je m’en charge, proposa Ulhm.
Il laissa passer un silence puis ajouta :
-Je plaisante hum… il faudrait une femme.
-Elle peut nous montrer d’elle-même son sac en guise de bonne foi…

*AhahAHAHAHAHAHAHHAHA*

Qu’ils fouillent mon sac ! Ils vont trouver quoi ? Un matériel à couture, de la poudre, des plantes hallucinogènes, du poison d’araignée…
*toussote*
En fait, il ne faut pas qu’ils fouillent mon sac.

-Une épée d’une telle ampleur ne peut pas être cachée aussi facilement, surtout aux yeux d’un paladin, constata Ulhm.
-Allons, je vais offrir à boire à cette femme qui n’a rien à voir avec tout cela… Et cela tranquillement, d’accord ?
Il m’avait proposé ça en me fixant dans le blanc des yeux, ses crocs se dévoilant légèrement et une bulle de bave se formait entre deux d’entre elles.(intimidation : 10(D20)+42=52)
-………héhé………….ho ho…………. Oui……………… fis-je en m’asseyant au ralenti.
-Vous pouvez disposer, messieurs. Elle est d’accord.

Ulhm (volonté : 9(D20)+8=17)me tapota l’épaule d’un air compatissant "Je suis sûr que tu es innocente".
Le rouginet en fit autant sans demander son reste. Les couillions se carapataient tous ! Ils étaient pas courageux ! Ces cakes laissaient une pauvre femme juste parce qu’il y avait en face un orc baveux ! Raaaaah ! Raaaaaaaah ! Des vraies FEMMES.

(Volonté : 18(D20)+19=37) La vision de ces hommes qui partaient la queue entre les jambes me donnait un peu de courage. Et je croisais les jambes avec élégance.

Pralgrush commanda deux bières à la serveuse. Salomon resta et dit :

-J’aimerais vérifier qu’elle ne cache rien sous sa cape, Pralg.
-Je suis sûr qu’elle n’a rien sous sa cape… fit le mastodonte en glissant ses…énormes doigts sous celle-ci.

Ausecouuuuur ! Là, je flippais ! Plus que quand il bavait ! *hiiiiiii*
Je sentais cette énorme main le long de mon dos, pouah pouah pouah !

-Regardez.. je ne trouve rien, dit-il en retirant son bras.

Enfin, je pouvais respirer, mais je restais de marbre tout de même.
-Je ne vous laisse pas abuser de la situation, Pral, fit le paladin, offusqué.
-Je n’abuse pas… N’est-ce pas ma chère ? me demanda Pral en plissant les yeux.
Je toussotais.
-Non, c’est normal, entre nous.
-Voila.
J’eus un petit reniflement.

J’ai vu Sethaïnal passer dans l’auberge et rejoindre Ruffin et Ulhm, je crois.
-Sire, nous nous reverrons plus tard. Si vous voulez encore me poser des questions.., commença l’orc.
-Avant de partir, je fais un test.
Et ce cake souffla dans son cor, ce qui me perça le tympan droit et fit tomber les verres que la serveuse apportait à une table.
Alors là, ça m’a énervé.
-Mais je n’ai rien je vous dis, bon sang ! Vous voulez peut-être que je me défroque en public ?! éclatais-je, stressée.
-Pas en public, non… me dit le paladin.

*i’m choked !*
Je fus choquée, oui, choquée que cette phrase là parte d’un paladin. M’enfin. Les temps ont bien changés. Même Pral, d’ailleurs, fut surpris et lâche un « hein ? » interrogatif.
Je m’emportais :

-Je n’ai rien, crétin ! Ce vol a été fait depuis combien de temps ?! Attendez, même si c’était moi la voleuse de cet objet, je l’aurais pas gardé sur moi ! Je l’aurais planqué, ou encore revendu ! Alors ouste ! criais-je, furax.

-Bon… je vous laisse en sa compagnie…
-Aurevoir, conclura Pralgrush.

Je n'aime pas, les demi-orcs.[3]

Je les déteste, même.

Il attendit que Salomon soit un peu plus loin pour baisser la voix, et me chuchoter avec un sourire de loup :

-Je n’allais pas laisser mon butin aux mains d’un cul bénis.
-Je m’en étais bien douté.
-Buvez votre bière, ma chère, me dit-il en levant sa choppe.
-J’pas soif…..
-A la vôtre ! gueula t-il en accompagnant ses dires d’un rire gras.
-A la mienne.


Il rebaissa d’un ton.
-Tu vas coopérer maintenant, hein ?
-Pourquoi.
-Ne fait pas l’idiote… j’peux tout raconter à l’autre abruti…
-Et ? Au moins j’aurais eu le plaisir de vous faire chier, dis-je, furax.
-Et moi j’aurais le plaisir de te savoir dans un cachot à Padhiver.
-Mais toujours pauvre.
-Un peu moins riche, disons. Alors conduisez moi à votre or et à cette épée…
-Moui… fis-je en mimant un air pensif.
-Alors, que décides tu ?

Enfin il accepte de discuter sans me courser. Enfin je peux le mener par la peau des fesses où je veux. T’as l’avantage, ma petite Wer !

-Je sais pas. Je ne sais pas. Qui vous dit que j’ai l’épée ? Qui leur dit que ça n’est pas vous qui l’avez ?
Il changea de ton et me dit :
-Tsss…Ils ne te croiront pas. L’histoire que j’ai raconté tient bien la route.
-Alors là…. Ce jeune homme…
Je désignais Salomon qui papotait avec Celestia sur les fauteuils de derrière d’un coup de tête et je reprenais :
-Ne vous a-t-il pas accusé de mensonge, il y a à peine quelques heures ?
-Hum…. Car il était blessé dans sa fierté. J’ai dit qu’il a attaqué le cyriquiste dans le dos, sans honneur.
-Oui… Et ça peut jouer en ma faveur, ça, non ? Je dirais qu’il s’est battu tout en honneur… Qui croira t-il ? Celui qui abîme son image ou qui la glorifie ?

De plus, il avait menti à ces hommes par la description qu’il avait fait de la pillarde. La fausse. En ce cas, il serait accusé de mensonge. De double mensonge, s’il revenait sur la description. Le fait qu'il mente là pouvait prouver qu'il mentait pour l'épée. Qui leur dit que ça n'est pas lui qui l'a prise alors qu'il transportait les corps? Qui leur dit que je ne l'ai pas laissé car justement je ne pouvais pas supporter la prendre?

Ils ne sont pas scensés savoir que l'épée avait perdu de sa force à la mort de son propriétaire, assez pour que je puisse la porter sans vomir partout.

Il est empêtré dans des mensonges. Et il sera aussi invalide que moi. Je serais aussi valide que lui. Après tout, il est frustré parcequ'il n'a rien touché. Ca peut être un avantage pour moi aussi. Et un argument.
Si je dois couler, je le ferais avec lui.

-J’vois pas ce que ça change, me dit-il.
-Il y aura des doutes, c’est déjà ça !
-Tu vas droit dans de gros ennuis, ma mignonne.
Je souriais.
-Pas grave, tu viendras avec moi.
Il s’arrêta, me dévisageant.
-Soit, me dit-il sèchement en se levant et en frappant la table de son poing. Nous sommes amenés à nous revoir ma très chère…
-Maiiiis…Je n’en doute pas.

Il perd du terrain. Il a menti à un templier qui peut pas le blairer parcequ'il a dit aux autres qu'il avait agi avec déshonneur. Salomon était blessé dans sa fierté et je comptais en jouer. Je vais jouer du mensonge que cette brute à falsifié et qui risque bien de me sortir de quelques petites embrouilles.

Il termina sa bière cul sec, je lui proposais la mienne avec un ton ironique en la désignant.
-A très bientôt, jeune ribaude, me chuchota t-il.

-Oh ! Je suis maladroit ! dit-il en renversant la bière sur ma tenue. Pardonnez moi !

Je pris mon verre d’hydromel qui était toujours sur la table et que je n’avais pas touché. Je le lui lançais en plein sur sa belle tunique.
-Oops ! PARDON ! Vous m’avez fait sursauter !

Il grommela… « Ce n’est rien, voyons. » dit-il en plissant les yeux.
Je me levais.
-Je vous pardonne, lui dis-je. Vous pouvez partir, ne vous en faites pas. Je ne vous ferais pas laver ma tenue, je suis trop aimable.
Et je me dirigeais vers l’étage, pendant qu’il grognait.

Je le vis sortir de l’auberge.
Et pendant qu’il était de dos, je ne pus m’empêcher de lui faire une grossierté avec les doigts.

Ce n'eeeest qu'un aurevoiiiiir, Luskaaan...

Je descendais les escaliers de Garfaux. J’avançais un peu quand je croisais Silk, qui me dit de ne pas sortir car Pralgrush et deux de ses potes étaient près de la sortie.
Je fis une moue rien qu’à l’idée que je devais rester enfermée ici. Mais Silk tentait de me remonter le moral en me disant que j'allais peut-être restée enfermer, mais pas seule.

Il me proposa d’aller chercher du pain doré et du sirop. Nous irions dans une chambre en haut. J’acceptais d’un hochement de tête accompagné d’un sourire. Cependant, j’étais vraiment abattue par l’idée de ne pas pouvoir sortir.

Je remontais les escaliers et attendais Silk à l’étage, contre le mur. Et qui ai-je vu ?
Madame la Capitaine voyons ! Avec un homme en armure.

-Ca tombe bien, me dit-elle. C’est vous que je voulais voir.
-Trop d’honneur, ça me va droit au cœur, lançais-je en plissant le nez.

Qu’est-ce qu’elle allait me demander, encore, hein. Qu’est-ce qu’elle allait me dire. Qu’est-ce qu’elle allait faire.

-Ne parlez pas trop vite… Vous avez été mise au courant des dernières lois ?
-Non, navrée.

Ca, ça va être pour ma tronche.
Silk remontait les escaliers et lâcha un « Et bien ! » en nous voyant. Il avait une bouteille de vin en main ainsi que des assiettes de pain doré.

-Et bien je vais vous mettre au courant alors. Vous devez quitter la ville… Si vous ne le faites pas de votre plein gré, c’est la garde qui s’en chargera… Voir pire.
-Oula… Je crois que notre festin est à l’eau…
Victoire lança un regard à Silk et lâcha un « Pardon ? » assez pincé.

J’eus un sourire fugitif. Silk regarda les victuailles :
-Heu….Vous aimez le pain doré ?

Je tapotais ma cuisse de mes doigts.

-En ce cas…
L’homme qui accompagnait la capitaine me coupa.
-Et soyez heureux du fait que la Capitaine Victoire soit plus gentille que moi… Si ça ne tenait qu’à ma personne, vous seriez déjà sentenciée… mais passons.

Ouuuuh, toi la boite, tais-toi. Arrête avec tes grands airs de trou d’flèche. Je suis déjà sur les nerfs. Sentenciée, nia nia nia. Après ce que j’ai fait pour la Capitaine, je me fais jarter au même prix que les autres, c’était… Irritant.
Bon, d’accord, j’avais pas fait ça pour elle… Mais bon.

Je venais de tilter que c’était probablement ce qu’avait subit ma chère maman. Et que c’était ça aussi qui l’avait mise en rogne contre ce maudit peuple. Est-ce que je ressens la même chose ? Oui, bon, j’avoue. J’avais une forte envie d’étouffer la capitaine avec la mie du pain doré et d’égorger son copain avec les miettes.

Mais face à ces deux hautes personnalités… Je ne pouvais pas faire grand-chose. J’ai regretté oui de ne pas savoir me battre. J’ai regretté de pas avoir appris à me servir d’une hache. J’aurais fait un double meurtre à l’étage, j’aurais fait *biiip* tout le monde. De tout Luskan pour la perte du capitaine jusqu’à la femme de ménage, qui aurait dû ramasser les restes.

Je levais le nez.

-De toutes manières, je venais juste de terminer de revendre l’équipement que j’avais en trop ! Ca tombe bien. Tout l’équipement.
-Nous vous accompagnons jusqu’aux portes de la ville.

Je m’étirais et sortais de l’étage de Garfaux.
Victoire me suivait d’assez près. Je me suis tournée et je l’ai regardée.
-Ne m’approchez pas trop, ça va, je sais marcher toute seule.
-Avancez.

J’avançais. Je prenais bien mon temps, par instant faisant un petit zig-zag rien que pour l’embêter. Je m’arrêtais une nouvelle fois dans le bosquet et je me tournais une nouvelle fois.
-C’est quoi, les nouvelles lois ?
-Bannissement de certaines races tant qu’elles ne font rien contre la ville… Si elles le font, alors c’est exécution publique directement.
Je soufflais.
-Super. Vous allez nous donner envie de faire des choses contre votre ville, c’est très bête. Mauvaiiiise méthode.

Et c’était vrai. Tant que nous ne faisions pas chier le monde et que nous nous plions aux règles, ils n’avaient pas forcément à craindre grand-chose. Je sais qu’à certains, ça va donner des envies de meurtres.

Deux hommes en armure rouge et noire nous restaient dans les pattes, s’arrêtaient par instant pour attendre leur chef, puis continuaient…
Armure rouge et noire, Légion. Il fallait que je me méfie.
Etrangement il semblait, vu la masse, que ce soit un demi-orc et un humain. Tiens donc….

Oui donc je disais qu’ils allaient nous donner des envies de meurtres. Elle répondit :

-Et bien, vous serez donc chassée et tuée.
-Quel honneur.

Je continuais ma route vers les portes. Je pourrais tenter de la mordre ? Lui arracher la joue ? Une partie du visage ? Le pif ? Un doigt ? Prendre ma dague et lui planter dans la gorge ? Dans le bide ? Bof… Je ferai ça une autre fois. Et puis… Là il y avait encore trop de monde. Ca me frustrait un peu mais bon, j’attendrai.

Je m’arrêtais aux portes.

-Madame la capitaine… dis-je en accompagnant mes paroles d’une petite courbette. On se reverra très probablement.
-Nous verrons bien.
-Je verrai bien.
-Adieu.

Je fis un petit salut de la main. Elle se tourna et partit. Non Wer, ne sort pas la daaaaaague…
Je continuais donc mon chemin. C’est pas vrai que je vais devoir à chaque fois maintenant rester dans la forêt… Pfff…

Les deux guerriers s’arrêtaient près des portes. J’accélérais dès qu’ils ne me voyaient plus et courais à travers la forêt.

xx

Histoire de sang :

Je ne m’étais jamais faite accoster par un fantôme. Maintenant, c’est fait.
Lorgol, lorgol ! Ville bizarre.

En tout cas, ça sent le changement. Quand je disais à Abel de Montargent que la ville était maudite, finalement, j’aurais peut-être dû parier.

L’histoire de cette amulette m’intrigue, j’ai intérêt à la trouver, ça ne pourra que m’aider. Cette femme, qui crane là…
Qui se fait passer pour une nana de la haute bourgeoisie et qui attire l’attention de tout le monde.

Quelle grognasse. Son amulette, je la trouverai avant elle.
Déjà, tout le monde dit qu’elle est belle. Pff.... Les humains....
Je suis mieux qu’elle.

Ensuite, mÔdame disparaîtrai dans des flammes. Super. Vraiment pas originale, cette grognasse. Démone ou diablesse, personne n’a su me répondre ! Les crétins ne savent pas faire la différence, quelle bande de cakes !

Il y en a pleins ! D’une part, les démones, nous sommes plus belles. Les diablesses sont laides, et elles puent ! Elles puent le charbon, c’est infâme.
Nous ? Nous, nous avons une petite odeur de souffre. C’est carrément mieux.

Ensuite, les diablesses sont de vraies crâneuses et attirent sans arrêts l’attention. Et puis elles sont cruches !
Bon d'accord, les diablesses sont réputées pour être intelligentes.
Mais je suis plus intelligente que cette chose ! Cette fille, là !
Démone, ou diablesse, elle empiète sur mes terrains. C’est mon monde, qu’elle reste dans le sien !

Je vais te me la faire partir rapidement retourner à la maison. Si elle est une démone, bon… Peut-être que je l’aiderai. Mais diablesse, pas de quartiers. De plus si c’en est une, elle pourra pas me blairer, probablement. Vive les guerres qui durent depuis la nuit des temps.

Enfin, tout se négocie.
Je dois trouver cette amulette parce que d’une part, j’ai dit que je le ferai.
Et pour une fois, je vais le faire.
Je vais le faire aussi parce que la milice est sur le coup.

En parlant de milice, ces trous de flèche ont été maudits par cette damoiselle. Elle a pris de leur sang… Je vais la choper, grâce à ça. Et dire qu’il faut tout faire soi même.
Abel de Montargent également.

Il faut que la milice me laisse agir en paix, point barre. Ces trucs ne l’auront pas avant moi. Je ne me laisserais pas marcher dessus.

Après tout, on a un petit air de famille avec la grognasse qui fait mumuse avec les humains.
Elle manque d’originalité, je suis mieux qu’elle.
Peut-être qu’il faudrait qu’on parlotte, tant qu’elle ne me pique pas de mon sang…

Et puis ses messages persos dans la tête d’Abel… « tic tac tic tac… » ou encore « M’oublie pas mon chou » .
Moi aussi je peux le faire. Point !
Il faut que je lui parle, il faut que je récupère ce bijou qui est d’ailleurs de très mauvais goût.

Rose et bleu, les couleurs qui ne vont pas ensembles. Bref…

Courage ma petite Wer, tu vas avoir une petite longueur d’avance dans pas très longtemps…

[1]Parlottage avec un paladin … !


J’étais sur la place. Tirésias était tout seul. Qu’est-ce que je fais, qu’est-ce que je ne fais pas ?
Après un bon yoga, je pensais à venir le voir, mais il parlait à une gonz’ que je pouvais pas blairer. Je crois que c’était elle qui dansait avec le cyriquiste.

Bon allez, hop ! Il fallait que j’y aille quand même.
Je débarquais. Ils étaient en train de chuchoter et là j’ai entendu :

-Je te demande seulement de renoncer à ce défit.
-Je dois le défier…

Se retenir de rire. Il passe son temps à faire des duels. Là c’était contre un type habillé en noir, aussi…Je ne pus m’empêcher de faire une réflexion.

-Bon pardonnez moi de vous déranger mais faut vraiment que je vous parle. Encore un défi ? Vous en avez pas marre de finir par terre ? toussotais-je.
-Je vous écoute franche femme….il se coupa.
Je joignais mes mains et annonçais-je : « c’est important. ».

Un grand silence. Bon, pas que ça à faire.
« Bon, je vois que vous êtes occupé. Tant pis, mais alors ne comptez pas sur moi pour vous retrouver. Je fais assez d’efforts comme ça moi hein. » marmonnais-je.

Comment faire revenir quelqu’un ! Il me rejoignit en deux secondes.
-Que voulez vous, et pourquoi désirez vous me trouver ?
-Bon. Je veux bien parler, mais pas par ici, hein, je suis pas aimée.
-De Luskan ?
-Bon. Où allons nous « franc jeune homme ».
-Je ne suis pas aimé non plus de Luskan mais je ne sortirais pas de cette cité tant… Qu’il y aura ce chevalier noir. A vous de me le dire.

Je portais mon regard sur l’homme qu’il désignait et soupirais.
-Ce machin ? Vous avez peur de ce truc ? dis-je, blasée.
-Cette coruption, oui. Non je n’ai pas peur, je dois juste le défier et ne pas le perdre de vue, répondit-il, véxé.
-Le défier ?
-Je suis paladin de Torm.

Comme si je le sentais pas. Comme si je le savais pas. Tout de suite il faut qu'ils sortent leur titre, aya.

-Alors je suppose que vous avez besoin de quelque chose pour le défier, hmmmmm…annonçais-je en regardant mes ongles.
-De quoi parlez vous ?
-Vous vous battez avec vos jolis petits poings ?
-Avec une lame ………….. dit-il en me regardant.
-Quand je vous disais que c’était important. Bon. Alors, vous me suivez ?
-Vous savez où se trouve cette lame ?
-Mmmh.
-Mmmh… ?
-Bon, alors, vous me suivez oui ou crotte ? soufflais-je.

Il resta un moment silencieux. Comment le faire reveniiiiir ? Hihihi. Je lâchais :

-Bon, non, d’accord. Tant pis.
-Je vous suis, reprit-il. Mais un instant.
-Pour… ?

Et là il m’a dit pour défier le machin un truc comme ça, et il fonçait sur son adversaire.
Je criais « Non mais non ! ». Je le retins par la cape. L’adversaire disposa. Je marmonais.

« Vous voyez ! Il fuit ! Laissez tomber ! »
« Adepte du mal ! » cria t-il.

Rooh..Mais qu’est-ce que c’est chiant un paladin, et qu’est-ce que ça a un vocabulaire restreint !

-Vous allez encore vous prendre une volée…
Tirésias regardait son homme fuir.
Puis il accepta de me suivre. Je me demandais où j’allais aller, vu que j’étais en sécurité nulles parts.
-Vous avez pas un endroit ? demandais-je.
-Chez Garfaux…. ?
- … Une chambre, alors ! fis-je avec un grand sourire.