Le Val de Bise - Module NWN Forum du Val de Bise, module RP de Neverwinter Nights |
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| [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess | |
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Auteur | Message |
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Oruuube Mr Seguin's daughter
Nombre de messages : 1038 Habitat : Dans une étable ou dans ses champs.
| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Sam 29 Déc - 18:20 | |
| Douleur :
[...]
Je fuyais literalement, courant le plus rapidement possible. Eriken courait vite, il s'arrêta, et décocha une flèche. J'hurlais, elle s'était plantée dans mon bras. M'arrêtant contre un arbre, je gémissais de douleur.
- Casses toi ! Vas-t'en ! Tu es fou ! Fou ! Casses toi !
Je tenais mon bras, je ne voulais pas que le sang s'échappe, c'était le mien, je ne voulais pas qu'il parte, mon sang, mon sang...
Eriken paraissait métamorphosé, un sourire mauvais sur les lèvres depuis le sort que je lui avais lancé. Je ne pensais pas qu'il allait le prendre de cette sorte.
Il me dit avec toujours cette face de psychopathe que ça allait s'infecter si je ne l'otais pas. J'essayais de lui donner des coups de pieds pour le faire partir, mais chaque contraction semblait assaillir de douleur mon bras.
- Tu es fou ! - Mh, dommage, je visais la tête. Il faudra que je m'entraîne plus. - Vas-t'en ! Tu me fais peur, casses-toi ! Il posa son pied contre mon torse, en appuyant légèrement. J'étais coincée entre son pied et l'arbre. - Ah oui.. J'ai quoi en échange, si je pars? me demanda t-il. - Casses-toi..... dis-je d'un air plus sombre en fronçant les sourcils. - Mmmh...Soit.
Il se baissa, empoigna la flèche et la sortit avec fermeté de mon bras. Je hurlais, je me laissais tomber en avant en gémissant de douleur. Je voulais étouffer la douleur, je serrais de toute mes forces mon bras en dessous de la blessure. Lui, s'éloignait paisiblement en direction de la ville.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu aussi mal. Le sang s'échappait de mon bras. C'était le mien ! Le mien ! Reste, reste dans mon corps. Tu n'as pas le droit de t'échapper. Je te hais, je te déteste. Sang rouge, sang responsable d'une vie ou d'une mort. Moi je veux que tu restes ! Restes !
Allongée par terre, reccroquevillée, je gémis, je gémis. Ca fait mal ! On ne devrait pas avoir le droit de me faire du mal. C'est dégueulasse. Il n'y a que les autres qui doivent souffrir. Je transpire tellement j'ai mal. Je souffre. Enfoiré. Enfoiré !
Je me relève. Mon bras droit reste inerte. J'empoigne ma blessure de la main gauche. Invisibilité. Aller se calmer, pour pouvoir se soigner. Mais où? Où? Je n'ai pas de chez moi ! Moi ! Je suis toute seule ! Ces gens dégueulasses, qui bénéficient d'hopitaux, pourquoi pas moi? Pourquoi je dois me débrouiller seule, pourquoi je n'ai pas des gens à mon pouvoir !
Se rendent-ils compte, un peu? Se rendent-ils comptent de ce qu'ils possèdent?? Quelqu'un a dit qu'on se rend compte de ce qu'on a en le perdant. C'est si vrai, c'est si vrai. Je veux leur faire perdre ce qu'ils ont ! Je veux les tuer, tous. Les éliminer, un à un, après les avoir dépossédés de leurs biens ! Après qu'ils aient tout perdu ! Tout !
On dit que je suis folle ! Si être folle est de se baigner dans des ambitions pour vivre, alors oui, oui ! Oui ! Je suis folle ! Folie, que folie ! Je les hais, je les hais ! Ils n'ont pas le droit, ils n'ont aucuns droits ! C'est moi ! Moi !
Même lui, même lui ! Tous ! Tous ! Je les aurais, je me vengerai, j'aurais tout ce qu'ils ont, je leur prendrai tout ! Ils mourront seuls, dépouillés de confiance en eux, et en moi. A mort, à mort...
J'ai envie de tuer. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Sam 29 Déc - 22:33 | |
| Adrian :
M'a t-il donné son coeur, ou lui ais-je volé? Facilité. Jeune, si jeune. Ce sont ces sentiments, les plus grandes faiblesses des êtres. J'aime en être maîtresse, j'ai l'impression d'être plus forte. D'être puissante. D'exister. D'avoir un pouvoir.
L'utiliser pour les mener à leur perte. Il faut que je le fasse, comme d'habitude, à jamais. Les sentiments sont les ficelles, sont leurs chaînes. Manipulation. Les sentiments creusent et abîment les âmes. Où vais-je le mener? Naïf. Un peu... L'utilité. Regarder au travers de l'utilité.
User de masque, user de scènes. Un regard, un sourire. La beauté qu'il décrit doit servir à cacher la pourriture de mon âme. Même moi je me suis perdue. Je suis assaillie avec des choses qui m'agressent depuis un temps, même si je le nie. J'aimerai savoir, et m'en débarasser. J'ai mal à la tête.
A force de changer de déguisements, je ne trouve plus mes vrais vêtements. Je n'arrive même plus à les enlever, du coup je ne sais plus à quoi je ressemble. La vengeance qui me taille, comme si j'étais du savon. Certains souffriront pour d'autres. Il en fut toujours ainsi. Pourquoi lutter contre? J'irai dans ce chemin, moi je ne me ferai pas de mal, et je ne serai pas fatiguée.
Dénigrée, dénigrée... La méfiance des uns sera désapprouvée par les autres. Jouer un double jeu. Ne jamais donner raison à un camp. Ne pas pouvoir donner de définition exacte à une chose, c'est ça qui est dangereux.
Il ne faut pas que je sois définissable universellement.
Les rendre pantins. Les rendre marionettes. Mes mains seront leurs sentiments que j'aurais fait naître.
Je suis folle. Mais non. Ce sont eux. Hein, hein? Oui, oui. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Ven 1 Fév - 19:55 | |
| ...
Qu’est-ce qu’ils en savent, les autres ? Pourquoi veulent-ils savoir ? Et Annika, elle a tort, n’est-ce pas ? Elle est dans le faux, dans la déduction illusoire.
Et si elle avait raison ? Non. Non non. Ca n’est pas possible. Elle a tort.
Se connaître soi même, ça me tue. Plus je cherche, plus je souffre, plus je me renferme sur moi-même, plus je deviens hostile aux autres. Plus je me cloître dans ma recherche vaine de savoir, qui me mène au mal-être, et je dépéris.
Essayer de comprendre, ça sert à quoi ? Essayer de se comprendre, ça mène à quoi, à part souffrir et se renfermer sur soi-même. Personne ne peut savoir qui il est. Personne ne devrait perdre son temps à cette introspection vaine et illusoire.
Pourtant je m’y perds. L’illusion c’est mon domaine. Se perdre, ça devient un refuge. Savoir qu’on peut s’apitoyer, ça fait du bien autant que ça blesse. Je veux nuire aux autres, je veux les perdre eux aussi. Je veux tous les tuer, ils ne comprennent rien, et ça me fait mal.
Je veux que l’on me comprenne, sans en faire trop, sans en faire peu. Mais je ne veux pas crier au désespoir. J’en meurs d’envie, qu’on sache ! Et je veux qu’ils ignorent. Mes humeurs changent comme si mon âme était balancée par une tempête. Je veux être protégée, et je veux me dénoncer de la même manière.
Je m’enferme dans une aigreur silencieuse, comme une vieille, que l’on éplucherait avec du temps. Chaque minute pèse sur mon âme, et j’ai l’impression de m’enfoncer dans les draps de mon lit, pour disparaître progressivement, sans que personne ne me regarde.
Dois-je sortir ? M’enfermant dans ma chambre, j’ai presque abandonné la couture. Le tremblement de terre a cassé plusieurs fioles de parfums, ce qui a fait empester l’étage de la Plume Noire durant plusieurs semaines. Je continue d’inventer des odeurs. Cela m’évite de loucher sur mon air sombre et déprimé.
Je supporte de moins en moins les gens. J’aimais sourire, j’aimais rire. J’aimais le faire superficiellement. Je n’ai pas envie de me créer, je n’ai plus envie de faire semblant. Pourtant, dès que je passe le seuil de la porte de ma chambre, c’est comme si un voile s’imprégnait de moi, et je me dois de changer d’humeur, ou du moins, d’essayer.
Ca me colle à la peau. Ma chambre doit avoir un air lourd, de parfums de tristesse, sans sincérités, puisque fabriqués. Qu’est-ce que ça change, que je sois dehors. J’aimerai sortir prendre l’air, aller sentir les flocons sur ma peau. Mais les rares fois où je sors, je me renfrogne. Les gens me sont antipathiques et j’ai envie de les tuer, de les faire souffrir.
Rares sont les personnes que je supporte dorénavant. Annika a changé, elle m’est moins irritable. Elle a un degré différent. J’apprécie sa présence, j’apprécie de lui parler. Parfois j’aimerai tout lui dire, mais les mots bloquent et se refusent de sortir. Je crois que mes mots ont peur.
Des mots peuvent étrangler, caresser, frapper, trahir… Fuir. Moi ils tourbillonnent dans ma tête, et se contentent de ça.
Je dors mal. Ces gouttes de sueur durant mon sommeil… Comme si mes rêves essoraient mon âme pour en sortir les maux qui y regorgent, pour éviter aux mots de sortir de ma bouche. Je souffre.
Je décide d’aller dehors, je m’habille chaudement. Je me promène sur les chemins sentant encore l’hiver, où le manteau blanc est moelleux quand elle est pure, et boueuse glacée, quand des individus l’ont profanée par des chariots, des sabots, des pieds.
Moi je me suis décalée et je marche dans la neige où mes pieds peuvent s’engouffrer sans glisser. Je ne veux pas marcher là où des gens ont posé les pieds. Je m’éloigne du chemin, la neige m’arrive à mi-cuisse. J’aperçois un rocher, je me hisse dessus après avoir glissé dans la neige pour y parvenir.
Le paysage est magnifique, le ciel est gris presque blanc, se fondant avec la neige. La ville est loin, le chemin également. Les arbres sont crochus et pourtant calmes. Le vent fouette tout ce qui entrave son chemin.
J’ai envie de pleurer, de hurler. Mais je n’y arrive pas. Les sanglots bloquent, et mon visage fier et sobre est figé par le froid. Le vent assèche mes yeux et les larmes restent dans mon âme. Un jour, elle sera tant gorgée de larmes qui n’auront pu ou su couler, que je me noierai dedans.
Qu’est-ce que tu attends, Wer ? Est-ce que tu dois garder cela pour toi, et éviter que cela sorte ? Les réactions qu’elles soient l’une ou l’autre, je les regrette toujours. Une blessure, ça fait mal. Une croute, ça gratte. A force de gratter ça fait mal plus longtemps, et ça laisse une plus grosse cicatrice qu’il n’aurait dû y avoir au départ.
J’ai mal. J’ai si mal et je peux pas pleurer. Pourquoi je souffre autant, je le sais. Je le sais, je ne l’admets pas. Pleure, Wer, pleure. Chiale, hurle, crie. Mais non. Au final je ne le ferai pas. J’ai envie de tout tuer de tout détruire. Je dois me forger de tout ça, et détruire les autres.
Pourtant je me tue, je suis à un stade où je ne sais même plus si je suis récupérable. J’ai encore perdu trop de choses. J’en ai si marre d’attendre. Il faut que je trouve une occasion, que j’arrête de me focaliser sur moi-même ou sur ce qu’il ne faut pas.
Tellement de gens me manquent. Tellement de gestes et de paroles. Les larmes me montent aux yeux. Je n’aime pas ce monde. Je ne l’aime pas. Revenez-moi... ne m'abandonnez pas... | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Jeu 7 Fév - 21:45 | |
| Turbo dièse L, en si bémol.
Franchement, des fois, les évènements sont bizarres. Je me morfondais sur moi-même et mes pauvres états d’âme la semaine dernière, et en quelques jours de sortie s’est amassé une suite de choses assez étranges, quand même. Je devrais faire ça plus souvent.
Nommée Régente de l’agence Campestris en moins d’une demi-heure il y a de ça quelques jours à la Ligue. Réinvitée à dîner avec le Duc hier, après s’être quittés sur un baiser charmant. Et.. Et aujourd’hui ben. Ben ! Ben aujourd’hui, je parlais avec le régent du Légat. On discutait de ci, de ça, qu’il prendrait sûrement la place du Légat Luka qui avait disparu, qu’il devrait donc diriger seul.. Bref, une discussion plus ou moins suspecte, agréable et paisible, mais je ne m’attendais pas à ça ! Il me dit, toujours en train de manipuler sa paperasse et de signer certains documents, en plein milieu de la conversation :
- Je vais vous paraître brusque.. Mais je ne suis pas doué pour cela.. Accepteriez vous de m'épouser? - ...
Il signa un autre papier. Je plissais un oeil après avoir cligné des yeux. Je devais avoir l’air bête. Prise par surprise.
- Mais heu meuh...
La honte, mais pas ma faute si je n'avais pas prévu ça ! Je cherchais un brin de plaisanterie ou de sérieux chez lui. Et il était sérieux.
- Prenez votre temps. Je reformulerai ma demande plus tard, me dit-il calmement. Je n'avais pas prévu de vous voir aujourd'hui.
Son calme me donnait envie de sourire, et c'était charmant ! Cela changeait des demandes préparées sept mois à l’avance, ou celles que l’on voit dans les contes-animés.
- Oh heu oui, finissais-je par répondre. Mais vous êtes sûr que? Enfin ! Je ne suis pas ce que le peuple aime voir à côté de quelqu’un qui dirige une cité. Vous le savez..? - Le peuple de Bryn vous a déjà vu maintes fois... Avez-vous eu des problèmes?
Je fis un petit non de la tête. Il avait raison. Et puis pourquoi j’avais ouvert ma bouche ? Il m’offrait sans grands efforts une place assez côtoyée et à peu près digne de moi ! Epouse d’un futur dirigeant de cité, n’était-ce pas un bon début ? Et puis, ça n’est en plus pas le plus désagréable des époux. Il y avait bien pire.
- Bien, vous souhaitez prendre du temps? Me dit-il après un petit silence commun. - Mmh oui. Même si je ne pense pas que ça sera bien long, dis-je en accompagnant mes dires d’un sourire charmant. - Très bien.. En attendant j'ai néanmoins une petite chose pour vous, que je gardais.
Je penchais la tête de côté, et il passa autour de mon cou un magnifique collier. Je restais là, balançant mes jambes légèrement après que nous nous soyons quittés. J’étais en pleine réflexion.
Il fallait peser tous les pour et tous les contre. Qu’est-ce que ça changerait dans ma vie ? En tous cas, quel plaisir de se retrouver avec des sujets à réfléchir et à faire mûrir, des projets qui se concrétisent...
Finalement, j’avais laissé derrière moi ma petite période de blocage, et ces événements m’avaient permis de sortir un peu de mon brouillard. J’avais repris goût à la vie et j’avais envie de m’en servir avec le plus de finesse et d’avantages possibles. Bien sûr, il me faudrait un petit peu de temps, et d’autres événements pour me décider avant. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Dim 10 Fév - 21:59 | |
| ...
Qu'est-ce que j'ai fait...? Si je l'ai fait... C'est que j'ai eu raison de le faire. Mais pourquoi? Par fierté? Pour vouloir faire mal et me prouver mon existence, une quelconque supériorité imaginaire? ...Ne me suis-je pas fait mal également.
Si différent. J'ai perdu? J'ai raté ces choses?
Pourquoi? Puissance. Mais lui. Pas autre chose? Quelque chose d'aussi attirant que le pouvoir armé et la richesse? Il a même beaucoup. Peut-être pas tout, mais beaucoup.
Pourquoi cette méfiance. J'ai eu bien fait ou pas? Les questions qui volent, je n'en veux plus. Protéger peut-être. Je le veux. Mais le tumulte de mes sangs a visé un plan qui me ferait souffrir un peu aussi. Maso. Attardée mentale. Faiblarde !
J'ai toujours eu peur. J'ai eu mon répit, là-bas. Mais je me refuse d'y rester et de toucher à ce bonheur, si c'en est un, il fait peur.
Si différent. Peut-être jamais comme avant. Un double?
Je n'ai pas à me préoccuper d'autrui, que de moi et ce que je vise encore plus ! Pouvoir ! Ce qui me ronge ne doit pas me freiner. Je n'ai pas le droit.
Je sais ce que je fais. Ils le verront tous, un jour. Ça n'est qu'un passage, après, tout ira mieux. Même ... ? Pas si différents que ça.
Folle. Pass.. Patience. Je sais ce que je fais. Je me fais mal. J'ai tout prévu.
...Hein?
Je suis triste... C'est un si grand changement... J'ai peur du vide.
Ce tissus blanc est gris.
Ça sera mieux après. Je peux y arriver. Tout cela sera beau. Je ne dois pas avoir peur ! Des gens seront à côté de moi, tout le temps. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Dim 10 Fév - 23:45 | |
| Mariage :
Le Légat me parlait des différentes choses à régler pour le mariage. Suite aux divers réglages et un petit silence, il avança :
- Il y a une délicate question qu'il faut aussi aborder. - Laquelle? - Celle de vos..Amants. Si vous devez en avoir, je ne suis pas très regardant là dessus..mais il ne faut pas que cela nuise à la ville, à notre position ou que cela entraîne une grossesse. Mais je ne vous cache pas que cela me fera sans doute du mal.. Je suis néanmoins prêt à cela pour votre bonheur.
Sa clairvoyance était respectable. Mais le mot "grossesse" me crispa, et je me lançais.
- Dites moi, il y a une question qui me taraude aussi..ou du moins à laquelle il faudrait que je me prépare avant tout. Souhaitez vous..une..Descendance? Il s'assombrit. petit espoir : peut-être qu'il n'en veut pas ! Qu'il n'aime pas les enfants ! Mais non. - Sans doute.. Ma précédente compagne est décédée alors qu'elle portait mon fils...
C'était super encourageant à vouloir en faire, ça. Cela dit on ne rigole pas avec ces choses là.
- ..Veuillez m'excuser. - Ce n'est rien..Comme cela vous savez. Sinon oui.. j'en voudrai sans doute une. Mais ce n'est pas pour tout de suite. - Oh heum bien.
Je suis foutue. Qui me dit qu'il ne veut pas que je fasse des gosses pour qu'il les mette dans des tubes d'expérimentation? Ça reste un mage après tout. Et puis moi, avoir un enfant? Je suis trop jeune, je n'ai pas encore la cinquantaine. Et m'en occuper, encore pire. Je pensais alors aux divers moyens de cacher ou d'éviter que cela n'arrive. Puis il reprit.
- Avant le mariage.. Souhaitez-vous loger au palais? Ou bien profiter de votre célibat encore un peu? - J'ai à mettre au point quelques croquis.. Et je dois finir des travaux. Je préparerai en même temps mes affaires, pour déménager à Bryn, comme ça.
La présence de ce mage ne m'est pas désagréable. C'est différent. J'aimerai être un peu plus égoïste, parfois.
En réalité je voulais profiter de Lorgol encore, même si peu. Je voulais voir ce paysage de la fenêtre de ma chambre, et m'en imprégner. Je voulais continuer encore de regarder la tour Octane, qui assombrissait le ciel par sa hauteur.
Après qu'il fut parti, je montais dans ma chambre, et je fis ce que je voulais faire. Je restais à la fenêtre, et je me rendais compte du changement qui allait s'installer dans ma vie. Bien sûr, je continuerai de venir travailler à Lorgol. Mais je ne verrai plus cette ville sous le même angle.
Accessoirement, je suis la future mariée d'un des plus puissants Seigneur de Lorgol. Enfin c'est ce qu'il m'a dit. Il faut que je me fasse un nom par cette voie là. A propos de nom, vais-je perdre celui de Waarn'ess? A cette pensée, mon cœur s'est serré. Je ne voulais pas.
Je ne vois pourtant pas pourquoi on pourrait s'attacher à un nom. La rose, sous un tout autre nom, sentirait aussi bon. Peut-être les souvenirs.
Je me posais à la fenêtre, je regardais les flocons tomber, et j'étais mélancolique. Peut-être plus. J'ai beau me dire que j'ai bien fait, j'ai beau avoir ces plans dans ma tête, je me sens fébrile.
Tous ces évènements en si peu de temps m'avaient rongés. Certaines de ses paroles et de ses expressions me reviennent. Dans cette tour, je l'avais vu comme peut-être je ne le verrai plus jamais. Oui nous ratons sûrement des choses. Oui j'y pense et j'y penserai souvent.
Je pose mes avants bras sur le rebord, mon menton sur mes mains à plat, le front contre la vitre. J'aurais aimé promettre des choses. J'aurais aimé rester plus longtemps. On peut voir toutes les choses sous différents angles. Mais moi je me condamne à ne pas faire ce que je veux, et je crois que c'est pour mon bien.
Peut-être que ça l'est. Vais-je perdre des choses? Je n'en ai pas envie, je n'ai pas envie que ça soit inévitable. Une bouffée de mal-être m'étreint. Je dois me dire que ça n'est que passager.
Je ne sais pas qui a raison. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Mer 13 Fév - 14:12 | |
| Préparations
J'ai fait annuler toutes mes commandes pour faire ma robe de mariée ! Elle va être splendide. Il faut aussi que je distribue les cartons d'invitations. Le plus possible ! Pour avoir plein de cadeaux ! *kof* J'en ai déjà envoyé quelques unes. Pis en fait je me suis rendue compte qu'il fallait bien que je trie.
Le mariage d'une alu... Je suis sûre qu'on va voir débarquer une troupe de sudistes. J'imaginais les Piètresacs venir me faire la bise.
Bon. Velour, satin? Tissus légers, lourds? En touscas, j'opte pour un corset. J'ai toujours pensé qu'à force de mettre des corsets, le bide est comprimé et étouffe les minis trucs futurs mutants qui voudraient se préparer pour un squattage de 9 mois dans mon bedon réservé à la digestion.
Si j'en avais un, un gosse, je le boufferai avant que le cordon soit coupé. Il voulait être dans mon bide, eau-quais, ben qu'il y retourne par une autre entrée, ça fait quoi? Tout ça pour dire que les corsets ont une valeur de répulsif. Je me rappelle le bide énorme de Natalya Enrique.. Grands Dieux... Et les ondes négatives maternelles qui s'y dégageaient et venaient m'assaillir ! Horrible. Pourvu que je n'y pense pas le jour du mariage, sinon je vais partir en courant.
Comment les femmes peuvent-elles accepter d'avoir un bide distendu, pour ensuite laisser place à un chiard qui braille et qui vous tire sur les mamelons? Sans compter les joies de l'accouchement. Accouchement ! Nan, c'est mort je peux pas, je veux pas ! Et qu'on ne vienne pas me dire qu'une femme enceinte a du charme. Des envies de fraises, dormir sur le dos, pas pouvoir se baisser, être à deux mètres d'une table... Nan. Le seul point bénéfique c'est que l'allaitement fait perdre la cellulite. Oui mais moi c'est inutile, vu que j'en ai pas.
Il y a assez de monde pour faire des enfants, je vois pas pourquoi si j'en fais pas, ça serait un drame. Sans compter que depuis trois générations, chez nous ils arrivent par deux...Malédiction ! Non ! Et avec l'urine de Beshaba qui me coule dessus je vais en faire quatre d'un coup ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Et une femme qui a un gosse, on la regarde plus en tant que femme mais en tant que mère de famille au foyer, bonne qu'à changer les couches et à faire la cuisine. nnNNNoOOoOoOoOoOoOnnNNNn !
Pourquoi pourquoi pourquoi?! Pourquoi dès qu'il y a un mariage, l'aut' pense toujours à des gosses derrière. Ca fait deux fois quand même sur le val de bise. Sans compter mes multiples mariages d'avant mon arrivée, heureusement que personne le sait.
Comme si le mariage était le ticket d'entrée pour pouvoir réserver le terrain. Ils peuvent pas adopter? Il y a pleins d'enfants tout seuls partout dans les rues, là. Muh nan, faut que ça soit LEUR femme avec LEUR kiki*. (*kiki ici n'étant pas le cou.)
Sans omettre qu'il n'y a pas de service après vente, à ce genre de machins. Oh ! Et puis un fils ! NAN ! Je veux pas de fils ! Un fils qui écrira des gros mots sur les murs avec le sang du chat pour se prouver sa virilité. Oui bon, Ash l'a fait. Et alors? J'espère d'ailleurs que Ashouille va venir.
L'adolescence, c'est le pire. Je me demande si Tannemen aurait pas des potions qui font grandir pour zapper cette période. Puis un mage, c'est chouette ! Il pourra m'aider à faire des crèmes magiques anti boutons pour les jeunes nobles, ou un truc comme ça. Créer aussi des couches magiques qui désintègrent les excréments, comme ça...
WER ! Arrête de divaguer, tu n'en auras pas, des gosses. C'est pas possible ! IM-PO-SSIBLE ! Tu ne risques rien. Rien, rien rien rien. Rien. Pour l'instant t'es pas encore mariée en plus. Après, t'auras la belle vie, richesse, toussa, promenades, couture, danse, chant, harpe... Jusqu'à ce qu'il te demande de faire un g..RAAHAHHhHHH........
Pour changer de sujet, je me suis acheté un petit chapeau blanc. Mais je sais pas si je le mettrai, avec une petite voilette c'est joli. Ca camouflera un peu les cornes.
Est-ce que le Prince sera là? Je pourrais le draguer. Non, Wer, non. Elégance, présence, époux. Le resteviendra ensuite.
Je vais former les plus belles filles du Nord pour les transformer en dangereuses courtisanes. Les plus irresistibles, polies, intelligentes, gracieuses. Enfin déjà faut que je dégôte quelques filles qui ont la base pour ça.
Je transformerai la maison dorée en un centre de formation, en salons de discussion sur des thèmes philosophiques ou autre. Cultiver l'esprit et faire connaitre mes futures donzelles, voila. Des salons d'écriture aussi...mh mh... Puis je guetterai les faveurs du Prince pour en faire un mécène etgagner du fric, fric fric fric ! Fric !
Pis alors pourquoi je pourrai pas me marier en noir, je vous le demande. J'ai hésité entre un rouge, un bordeau, ou du blanc. Finalement j'ai pris blanc. Etant donné qu'il y aura plein de gonzesses au mariage, faut que j'illumine la place. Blanc, classique, mais sur mon teint grisé, ça fait bien. Le rappel de mes cheveux aussi.
Mmh...Mais Tannemen, c'un mage. Ca veut dire que ses amis sont aussi des mages. Ca veut dire que je vais souvent cotoyer des mages ! Ca fout la frousse ! ..Booof....J'ai juste interêt à souvent attacher mes cheveux, à pas me limer les ongles n'importe où, etc etc.
J'pourrai lui demander de me cloner par milliers pour que je conquiers le monde facilement....... Kof. Wer, tais-toi ! Et bosse. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Lun 18 Fév - 0:30 | |
| Cérémonie :
J’apparaissais. Dans une robe blanche d'allure plutôt classique, un corset blanc aux reflets un peu plus clairs grâce au satin où j’avais brodé quelques courbes sur le côté droit, ressemblant à une fleur. La robe en organdi dont les grands plis se mouvaient jusqu'à leur fin était mise en volume par le dessous en tulle. La partie brodée de la robe était en soie, et sa couleur d'un blanc différent pour les motifs qui virevoltaient dessus. Les bretelles étaient dans le même tissu où était lié un petit rappel d'organdi sous forme de petites voilettes. Les gants portaient quant à eux, un rappel des motifs de la robe. J’étais fière de cette robe. J’y avais passé plusieurs de mes nuits, et de longs jours. Je crois que jamais je ne la vendrai.
Mes cheveux blancs ne portaient aucun artifice étant juste par leur couleur un rappel de la robe sur mon teint gris. Mes cheveux étaient relevés en un " chignon banane " d'où s'échappaient des mèches choisies avec soin, qui glissaient sur mon cou sans rebellions. Mes lèvres étaient légèrement brillantes et parfumées, mes yeux soulignés de noir et mes paupières légèrement éclairées par un blanc clair très discret.
Avant, je m’étais observée dans le miroir. Je regardais cette femme en blanc, et je la trouvais belle. Il fallait que je sois rayonnante, alors je me mis à sourire doucement. J’observais ma boite à bijoux. Je tendis la main pour l’ouvrir, et observais celle de platine avec la perle blanche. Je la mis contre les tissus de ma robe. Elle allait si bien avec. Je la glissais à mon doigt.
Puis en entendant les bruits dans la salle, je me suis levée et dirigée en haut des escaliers. Ma sœur arriva. Nous parlâmes un peu. On a rigolé un petit peu. On a pensé à échanger nos places, sur le coup. J’étais stressée. Puis elle me prit le bras et lorsque la musique commença, les portes furent ouvertes et nous descendîmes les marches ensembles. J’étais contente qu’elle soit là.
Je marchais doucement en observant un peu les gens présents, portant un bouquet de gypsophiles et de lys blancs. J’abordais un léger sourire de temps en temps. Lorsque j’arrivais à côté d’Herbert, je lui souriais tendrement. Ma sœur a mis un peu de temps avant de se décrocher. Emotive, bruits de reniflements et de mouchoirs au rendez-vous.
Le Duc était au premier rang. Je l’avais remarqué. Son teint était clair, il était rasé de près, et portait un costume très élégant. Mystik et Suzie étaient toutes les deux un petit peu en retrait. Elles étaient magnifiques, j’étais contente qu’elles soient présentes, comme Nini. Je surveillais Suz pour pas qu’elle choure l’alliance. Dans la salle, j'ai vu Armand, Ruffin, Lyalin, d'autre monde. Je regrette qu'Eowynn n'ait pas pu venir. J'aurais bien voulu qu'elle voit ma robe. J'aurais bien voulu lui dire que j'essaierai de ne pas lui piquer sa clientèle. Herbert me pris par la main, mon attention se posa alors sur Ulrich, qui commença la cérémonie.
[...]
Applaudissements lancés par le Duc. Distribution des cadeaux. Je donne le bouquet à ma sœur.
Deux oui. C’est fou comme cela peut représenter beaucoup. J’ai eu des cadeaux. J’ai eu des danses. J’ai eu ma sœur et des amis/amies venu(e)s pour assister à ces oui. A ce moment. A cette soirée. La Marquise était présente. Bien qu’elle ait promis à Herbert de faire des efforts, elle dégageait quelque chose de mal aimable. Une haine condensée que j’avais l’impression d’avoir déjà connu.
Après avoir reçu les cadeaux (un rat de ma sœur, le sosie de celui qu’elle avait tué il y a plus de 15 ans, un fouet, une tenue sexy, une poupée cornue, une peau d’ours blanc, des tissus splendides, une flûte de pan, une baguette magique et bien d’autres choses) nous sommes passés à table. Je présentais Suz à Ashara comme notre sœur adoptive. Elle fit les présentations, et en l’entendant je croyais nous revoir lorsque nous étions enfants et déglinguées. Elle était encore déglinguée. Pouvoir ainsi parler à mon aise, faire ce que je voulais, dire ce que je voulais… Je ne peux plus.
Ma sœur a essayé d’animer. Après avoir balancé le rat, elle a dansé une vieille danse sur la table après m’avoir traînée dessus. Suz’ a essayé aussi. Ca va, elle n’était pas si mauvaise que ça. Plutôt douée, même. Herbert m’a invitée à danser une valse, nous ouvrîmes alors la piste. Je dansais avec mon époux. J’avais du mal à réaliser.
[…]
Je parlais avec Suzie. Le Duc dansait avec la Marquise. Ils passèrent près de nous. Les jupons de Tyza vinrent nous donner un léger coup dans un tour. Elle fit un faux sourire d’excuse qui était des plus irritables. J’entraînais Suz plus loin pour continuer de parler. Je lui disais qu’elle m’énervait, que j’avais envie de la tuer. Mais elle n’était pas apte à gâcher ma fête.
Suz était ailleurs, je lui demandais pourquoi. Elle n’aimait pas ce genre de soirées. Je lui ai demandé si c’était parce qu’elle ne savait pas danser. Mais apparemment, si. Je l’entraînais alors dans une valse après avoir papoté. Elle savait effectivement très bien danser. Je me demandais à quoi cela servait, quand on n’aimait pas ce genre de soirées.
On papotait, je la regardais pendant que nous dansions. Je l’aimais bien. Et dire que je ne savais pas son vrai prénom, que je l’avais baptisé comme ça, au pif, et que c’était resté. Cette fille est bizarre, à côté de la plaque, ailleurs, drôle. J’espère qu’elle restera longtemps dans ma vie. J’espère que ma vie ne va pas me l’ôter, comme elle m’a déjà prise les gens que j’appréciais. Ash, Mystik, Suz, Annika, Ssorcha. Je crois que ces cinq là, j’y tiens beaucoup.
Hog débarqua avec ses vannes pourries, me serre dans les bras, m’étouffa pire que mon corsage, alors que je voulais assaillir Nini pour une danse. Il lui a permis de s’échapper. Le Duc, lui, attendait.
[…]
Il m’entraîna ailleurs pour danser, près du piano, loin de la piste où les couples virevoltaient. Il me demandait quelle danse je voulais, je répondis peu importe, du moment qu’elle était calme. Nous dansâmes. Nous parlâmes en même temps. Je le regardais. Des phrases brèves et espacées, qui se pommaient dans l’air ambiant. La danse s’accélérait, mes pas suivaient. Le reste ? Peu importait. Herbert revint pour demander au Duc si il pouvait m’emprunter. Nous arrêtâmes de danser, le rythme redescendant. Je me détachais du Duc et revins vers mon époux. Des baisers, des questions, des sourires. « Alors, heureuse.. ? »
[…]
Des gens qui partent, la salle se vide. On fait des projets avec Mystik. Ruffin, Herbert et Hog boivent du whisky. « Ensuite ça sera la bière et les pieds sur la table » Hog est bourré. Odessa et Davina ont affilé des verres d’alcool sur la table. Mystik est tirée par son futur. Ils partent. Ulrich tente de s’occuper d’Hog. Herbert vient m’enlever. On dit au revoir. Il me porte à l’étage.
[…]
Je me lève enfin. Nous sommes en milieux d’après midi. Herbert est déjà parti. Je descends du lit, enfile ma robe de chambre noire. Je pose les pieds sur le tapis, et me dirige vers la porte. Mes pieds se posent contre le carrelage glacé. Je descends les marches, je traverse la salle où s’est passé la cérémonie en observant l’autel. Je pousse les lourdes portes, sourit légèrement aux miliciens. J’entre dans la salle où s’était déroulé la soirée.
Tout est propre. Restent les tables, chaises, décoration, piano, statues, fleurs, mais impeccablement mises. Je glisse silencieusement dans la grande salle pour poser mes doigts sur le piano brillant. Je m’assieds sur la petite banquette en face des partitions. Je regarde le clavier. Je pose mon index sur une touche, et appuie doucement.
Le son clair parcourt mes oreilles, s’envole pour conquérir la salle. Moi je fais silence. Je regarde l’alliance à ma main gauche, je retire mon doigt du clavier. Je pose mes doigts sur la bague. Je la tourne. Je la laisse à mon doigt.
Je reste silencieuse, me cachant dans le silence encore plus froid après la disparition du son qu’avait offert le piano au travers de cette simple touche.
[...]
Je suis l'épouse d'Herbert Tannemen. Je suis l'épouse d'un Légat, d'un Seigneur du Nord. J'ai du mal à réaliser. Je crois que beaucoup ont du mal à réaliser.
J'aime bien cette cité. Je pense à plusieurs projets pour organiser des soirées et faire vivre un peu cette ville. Soirées entre filles et quelques autres idées. Ça va être bien. Herbert arrive avec de la neige sur ses vêtements. Je lui ôte en souriant. Il m'embrasse. Je lui fais part de mes petites idées, il est d'accord ! Je suis sûre qu'au fond, il a peur pour ses salles. Il me demande aussi de dessiner et faire les futures tenues des académiciens. J'accepte, bien-sûr. Ça m'occupera. Faudra que je m'occupe des différentes commandes aussi. Nous passons une grande partie de la journée ensembles. Nous rions, nous parlons, nous chuchotons.
[...]
Je vais le rejoindre à Lorgol. Il part à Luskan ensuite, pour Eowynn. Lorsque j'arrive à Lorgol, je me pose à la Plume Noire, commande un verre de vin et ouvre un vieux livre comportant plusieurs contes. Cela me changera les idées, et je pourrai les étudier. J'ai un début de mal de crâne depuis ce matin. Ça s'était pourtant calmé. Etrange.
[...]
Le Duc est là, nous parlons un peu. Discours rapide. Une lettre brûlée. Des paroles restées. Je n'ai pas envie de replonger dans mon livre de contes. J'observe les personnes dans la taverne.
[...]
Il faut que j'organise les futures soirées. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Dim 16 Mar - 0:58 | |
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| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Dim 16 Mar - 0:59 | |
| Auberge
Après ma série de blagues vaseuses qui me donnaient des crampes aux joues, mais qui ne faisaient pas rire Davina et Odessa, Davina a proposé de nous montrer sa tenue de témoin. On est allé dans sa chambre toutes les trois. J’ai appris qu’elle avait une panthère, un gros machin qui dormait dans son lit. C’était une belle bête, mais j’ai quand même fait la remarque que je préfèrais les hommes, dans mon lit.
Sa tenue était jolie, Odessa et moi n’étions pas d’accords pour les bas qu’elle devait mettre. Mais finalement j’aimais bien les deux. Je les aime bien toutes les deux. Elles sont différentes. Des filles qu’on croise pas à tous les quatre coins de rue. Davina est une muraille qui sourit jamais mais qui n’est pas antipathique pour autant, et impose le respect. Odessa c’est un sacré numéro buveuse et drôle, qui ne croit pas en mon futur mais que j’aime bien. C’est bien d’être avec des gens qui changent. Des gens avec qui on a envie de passer du temps pour les voir sourire, parler ou soupirer avec blase.
Davina expliquait que son gros chat n’était pas directement à elle mais venait de sa Compagne. J’avais pas trop pensé au fait qu’elle préfèrait peut-être une femme à un homme dans son lit. Enfin apparement elle l’avait perdue. On s’est un peu muées dans un silence, je n’avais pas vraiment envie de la questionner ou autre, et elle n’avait visiblement pas envie de subir mes questions non plus, ou simplement mon regard. On a changé de sujet. J’ai dit « enfin, ta tenue est jolie. » Elle a légèrement sourit en remerciant. Je l’ai fait sourire avec ça, au lieu de mes blagues. Elle devait tenir à cette fille.
Elle m’a demandé comment ça se passait avec Herbert. J’ai dit comme une relation d’une femme et son époux. Odessa a demandé « et les triplés ? » avec un vieux rire. J’ai froncé le nez et haussé les épaules. Dada m’a dit que lors d’une entrevue il avait dit qu’en gros il voulait s’occuper de sa descendance et tout. J’ai voulu garder mon air débile ou normal, au choix, mais j’ai pas eu le courage… Courage ou force. Elle m’a demandé si je n’allais pas lui donner d’enfants.
J’ai perdu mes sourires. J’ai eu une bouffée de chaleur. Des crampes au ventre se sont installées. Je ne voulais pas en parler. Je ne voulais même pas imaginer. L’air m’est devenu trop lourd. Moi, des enfants. Donner une autre partie de moi à ce monde dégueulasse ? Je n’en avais pas envie. J’étais fatiguée ces temps-ci. Fatiguée de tout. Des enfants ? Une faiblesse, les gens et le monde s’en servent pour vous faire du mal. Pire que s’ils s’en prenaient à toi directement.
Trop de gens ont disparus pour moi. Je ne veux plus perdre d’autres choses. Un enfant. Quand les gens en font ils ne se disent pas qu’il peut disparaître avant vous. De la lâcheté. On veut crever avant pour pas les voir souffrir et mourir. Ne plus être là. Tourner le dos. Quand ils disparaîssent ça vous tue.
Se raccrocher à des bons souvenirs ? Mais il faut les créer ces souvenirs. Je n’en serais pas capable. Ma vie je la ferai seule, toujours. Les gens qui sont autour de moi ne sont que les murs de ma pièce, c’est tout. Les fenêtres, c’est moi qui les creuse. Et pour ça il faut faire disparaitre des gens, ou ne jamais les faire venir. Je ne ferai pas venir au monde des enfants. Je veux rester forte, seule, indépendante. Je ne sais pas comment dire. Peut-être que j’ai peur. J’aime déjà beaucoup trop de monde en les détestant. Donner une partie de mon corps, une partie de mon être… Fabriqués dans le seul but de leur coller un nom sur le front et de survivre à travers eux. Je peux le faire sans avoir de gosses.
-Bon, j’y vais. J’ai du travail. Je dois travailler mes tenues, tout ça. -Bon bah à plus tard, fit Dédé. -Werëarm…commença Dada. -Quoi ? Elle se leva. -Tu ne veux pas nous montrer tes tenues ? Tu ne me les as jamais montré… Elle voulait changer de sujet. Peut-être pour faire pareil que moi quand on a parlé de son ancienne compagne. -Elles sont toutes à Bryn. Désolé. J’ai du dire ça avec un ton un peu sec, mais c’était involontaire. J’ouvrais un peu ma veste à cause de la fièvre. Davina vint vers moi, on a chuchoté un peu. Elle m’a dit qu’elle s’excusait si elle m’avait offensé. Je ne sais plus trop qu’est-ce qu’elle a dit. J’avais des bourdonnements dans la tête. Je lui dis à plus tard, et je poussais la porte pour aller rejoindre ma chambre.
J’ai refermé les portes de ma chambre, et je me suis dirigée vers mon lit. J’ai pressé l’oreiller contre mon visage. Je ne peux pas. Je peux pas. J’ai le sentiment que c’est impossible. Et j’en ai peur, je crois. Qu'en dirait-on? | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Sam 22 Mar - 13:42 | |
| Le mariage Caelestius
Herbert n’allait vraiment pas bien. Avec Mystik, on essayait de lui remonter le moral. Si je n’étais pas arrivée en retard, je lui aurais dit de rentrer se reposer à l’auberge. En plus à la tour Octane, il y a vraiment beaucoup de marches… Il n’avait pas repris des couleurs depuis plusieurs semaines. Je me demande ce qu’il a. En tous cas tout le monde me regardait étrangement. J’aurais dû mettre un petit chapeau. Je suis sûre qu’ils pensent tous que je l’ai empoisonné. Bah ! On a rigolé de ça, j’ai demandé à Herbert s’il ne m’avait pas dénoncé au Prince, en gloussant.
Il a tout de même l’air d’un pépé, dans cet état. Il faisait tout pour pas que je me sente encombrée, mais je décidais de le soutenir, bien que j’avais fortement envie de danser chanter et m’amuser.
Quand je suis arrivée, une voix que je connaissais si bien m’a interpellé. Je me suis retournée, et j’ai vu Sethaïnal. Quelle surprise… Ma bouche s’est entr’ouverte toute seule. J’ai écarquillé les yeux. Il m’embrassa le front. Je ne m’attendais pas à le revoir, même si je le souhaitais plus que tout. A chaque fois qu’il disparaissait, tout le monde disait qu’il était mort, qu’il ne reviendrait jamais. J’étais toujours la seule à y croire, et à l’attendre. Pour moi ça n’est pas possible qu’il quitte définitivement la région. C’est un repère que je ne peux pas perdre.
Quand je l’ai revu, j’en ai perdu la voix. Je l’ai regardé, j’ai voulu dire plein de choses, mais il y avait trop de monde, et la musique annonçait l’arrivée du Prince. Alors je me suis retournée en ravalant mes mots et en reprenant mon sourire habituel, ainsi que le bras d’Herbert.
[…]
Athanase était élégant dans son costume. Le Prince était arrivé aux bras d’Eowynn qui cranait. Quand Tyza est arrivée, j’ai détaillé sa robe, et c’est clair qu’elle s’était inspirée de la mienne pour se la faire faire ! Bah, la mienne était mieux. Je détournais le regard du couple pour poser mes yeux sur l’antilope noire dans la cage. Elle était cornue, et le pelage noir grisé. Je suis sûre que c’était fait exprès !
J’observais le moindre geste et expression d’Ath. Puis je suis partie dans des délires d’analyse du passage des alliances, qui avait une connotation sexuelle pour certains mages. Je chuchotais avec Eow qui venait de se prendre du sang sur le front, un symbole bizarre. Je lui ai dit que ça n’allait pas avec les couleurs vertes et bleues de sa robe ! Ils auraient dû prendre du sang orc. A plusieurs reprises j’ai failli partir dans un fou rire. Si je me suis retenue, c’est bien parce qu’il y avait le Prince.
J’devrais peut-être le charmer…
[…]
On a du redescendre touuuutes les marches, ce qui fit un bien fouuuu à Herbert, et à moi qui devait le soutenir. Mais bon. On est arrivé aux portes où yavait des bestiaux sacrifiés, et des gosses avec des bouquets dans les mains ! Des gosses ! Partout ! J’arrachais le bouquet des mains d’une gamine qui me regardait avec des yeux de poisson quand elle remarqua mes cornes, et je fis un geste de la main pour la faire dégager. Vu qu’elle ne bougeait pas, j’ai soulevé discrètement mon pied et je l’ai poussée un peu peu plus loin en toussôtant. Tout ces gosses autour de moi ! Je me faufilais entre les invités pour être entourée afin de garder la chaleur des autres, et d’éviter le regard de ces chiards.
Je partais encore une fois sur mon analyse des gosses. Une voisine cachait ses sourires avec son éventail, un autre me regardait avec insistance genre il avait envie d’écouter le discours d’Ath mais que je parlais trop. Je continuais ! Je suis une rebelle ! J’avais des frissons et des nausées à cause de tout ces bambins partout ! Ils avaient que ça à faire ! Foutre des gosses ! C'est pas les bêtes qui auraient dues être sacrifiées, mais bien ces bambins...
Seth me dit que les gosses ne s’attrapaient pas comme ça. Mais si ! Je lui expliquais que les ondes maternelles agissaient sur les corps et les esprits féminins. Suite à ce trop plein d’ondes, les femmes étaient psychiquement plus enclines à avoir des gosses, et il y avait plus de risques. Le mental joue !
Au final je n’ai pas trop été attentive au discours d’Ath. Quand les gens ont applaudi, ben j’ai applaudi aussi. Puis après on a renchainé sur l’hymne de Lorgol. Je le connaissais mal ! Alors j’ouvrais la bouche et je remuais les lèvres sans sons.
Ensuite, on a dû remonter toutes les marches. Herbert était naze de chez naze. Alors Mystik se mit à chanter… « Uuuuuun kilomèèèètre à piiiied ça uuuseuuuh ça uuuseeuuuuh, un kilomèèèètre à piiiied ça uuuse les talooOoons.. Deux kilomèèèèètres à piiiied ça uuuuseuuhh ça uuuseuuuuuh, deux kilomèèètres à piiiied ça uuuuse les taloooOoonns… » Et pour encourager mon époux, je me mis à chanter aussi : « 18 001 kilomèèèèèèèèèèèèètres à piiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiied ça uuuuuuuuuuuseuuhh ça uuuseuuuuh…. »
Ca aura eu le mérite de faire rire les deux.
[ …]
Sur une musique qui me disait quelque chose et qui m’allait bien, on arrivait vers le couple de mariés pour leur offrir les cadeaux. On avait fait faire une épée en cristal avec « Caelestius Fidelitas » gravé dessus, pour le Duc. Elle était belle. Mais je leur ai chuchoté que si ça leur plaisait pas, elle pourrait toujours s’accrocher au dessus des toilettes. Je leur ai aussi proposé de les rencontrer un à un pour définir leurs goûts quant à la création d’un parfum personnalisé. Pour l’autre, Herbert avait choisi des boucles d’oreilles.
D’être à quelques centimètres aussi près de Tyz aurait pu me filer des boutons. J’ai fait mine d’être naturelle ! Je me demande depuis quand on peut pas se saquer. Depuis qu’elle me salue normalement j’ai trois fois plus envie de lui arracher les cheveux. On sait bien qu’on peut pas se piffrer… Pourquoi faire semblant. Pfff… Les responsabilités des nobliaux. Des fois je regrette le mariage, j’ai l’impression qu’on m’a ôté une partie de liberté. Je pouvais faire ce que je voulais, traîner où je voulais, dire ce que je voulais… Enfin, sauf qu’elle aurait eu plus de prises sur moi. Etre femme de Légat a ses avantages.
[…]
Après qu’on ait donné nos cadeaux, le Prince fit signe à Herbert de venir le voir. Voyant Seth occupé avec une invitée, je me faufilais parmi la gente pour rejoindre Mystik qui jouait du violon, et une autre demoiselle qui jouait du piano. Armand nous rejoignait, et pour se détendre, on rigolait. On improvisait des chansons et je me suis forcée à ne pas partir en fou rire. Ca faisait du bien. Herbert nous rejoigna, je lui demandais ce que le Prince lui avait demandé. Et bingo, il lui avait demandé s’il s’était bien renseigné à propos des malédictions et nia nia…
Le rouquin Ruff nous rejoigna aussi. Herbert me disait de me calmer parce que j’avais dit à Mystik de grimper sur le piano et de jouer un air à la yiiihaaa en tapant du pied, et que je prince m’avait regardé bizarre. D'ailleurs, c'est vrai que je voyais le Prince pour la première fois de ma vie. J'aurais pu faire ma groupie ! J'aurais dû surtout aller lui parler de la Maison Dorée, mais j'y ai pas pensé.
Mais bon. Au final, j’ai rétorqué qu’il fallait bien un peu d’animation ! C’était ennuyant et un peu trop long, sinon. Les nobliaux sont tous des coincés. Ruff me dit qu’il me promettait que pour le sien, ça ne sera pas pareil. Mystik crispa ses doigts sur le violon qui fit un son étrange !
Alors après j’ai divagué sur les enfants encore une fois, et les inconvénients physique et mentaux que subissait une femme dans ces cas là. Vergetures, gros bide, caprices, un enfant aux talons jusqu’à ce qu’il soit adulte, puis il se débarasse de vous quand vous êtes vieux… Mystik paraissait assez étrange, crispée, pas à l’aise… Il faudra que je fasse mon enquête.
Des fois j’observais Sethaïnal. C’était comme s’il n’était pas parti. Je réprimais un léger sourire et revenais sur les artistes.
Les musiciennes enchainèrent sur une valse Théryrienne, et le couple marié ouvrit la danse. Lorqu’ils terminèrent, il y eut un discour de Tyz. Pendant qu’elle parlait, j’ai voulu m’appuyer contre le piano, sauf que c’était contre les touches… « BbRooOLLLOoOoOmm » Kof. Un geste inconscient ?
Puis les célibataires ont été appelées derrière elle, et elle a lancé le bouquet. C’est Dada qui le récupéra. J’eus un léger sourire. Mais bon. J’aurais dû aller le chercher, et le foutre sous le nez du Prince..
Hu hu hu hu hu.
[...]
Après la fête, je repartais rejoindre Herbert à l'auberge. Il dormait, il avait l'air d'aller encore plus mal suite à tous ces efforts. Je m'allongeais auprès de lui en regardant le plafond. Je ne sais pas si j'ai fait les bons choix. Une foule de questions galopaient dans ma tête. En tous cas, j'avais envie de questionner Seth. Je n'ai pas eu le temps cette nuit. Il faudra que je le fasse.
[...]
Je me suis réveillée en pleine nuit... Mes maux de tête ont repris avec vigueur, pourtant bien plus calmes ces derniers temps. Je me suis regardée dans le miroir, et j'étais aussi pâle qu'Herbert.
Bon sang mais qu'est-ce que ça signifie?! | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Dim 23 Mar - 23:26 | |
| Moi. Moi! Moi?
C’est pas comme si chacune de tes respirations te déchiraient la gorge ? Non sinon je ne pourrais plus chanter. Ni crier. Alors pourquoi tu ne veux pas respirer ? Ca me fait peur. Pourquoi ? Parce que ça veut dire qu’un jour je vais mourir. Tu as peur de mourir ? Oui. Alors ça veut dire que tu aimes bien vivre. Alors je n’ai pas peur de la mort. Tu es bizarre. Oui. Tu sais ce que tu veux ? Oui. Quoi ? Trop de choses. Dis moi ? Non. Pourquoi ? Parce que je ne sais pas. Je veux qu’on m’aide. D’où tu viens ? Laissez moi. Casses-toi ! Tu es folle. Connasse. Mais ta gueule... Tu peux pas te pousser un peu? Laisses moi parler ! Aïe ! Dis... Quoi? Tu sais qui tu es? Je déteste l'introspection. Moi aussi. Moi aussi ! Moi aussi... Ca donne des nausées. Oui. Pour être heureuse ou malheureuse... Il faut regarder ailleurs. Se comparer ! Oui, c'est ça. Suffit d'regarder d'un côté Pour te sentir nulle ! Ouais. Trop. Et d'un autre... Pour te sentir géniale. Oui ! Et au final, Tu ne sais pas qui tu es? Oui c'est ça. On est qu'un ensemble de comparaisons. En soi, on est rien. On vit au travers des autres. C'est mal? Sûrement puisque c'est comme ça. Ben moi je sais pas. Moi non plus. Normal. Regarde un peu à côté ! Si notre humeur peut être aussi changeante... Si on sait pas qui on est. Si on peut se trouver un jour parfaite ! Et un jour pourrave... Ben ça veut dire qu'on a pas de fond. On est pas du concret?! Mais tais-toi... Oui bon ça va ! T'as qu'à pas parler toute seule. Tout le monde le fait. Aïe ! T'es lourde... Tu as d'autres questions? Pourquoi tu chantes? J'aime ça. Tu aimes d'autres choses? Ta gueule. D'accord d'accord... J'aimerais... Savoir? Oui. Savoir ce que je suis. Oui, mais sans me poser des questions. Ca me détruit... Je veux respirer un peu. Tu as fait les bons choix. Non. Bof. Si. J'sais pas. Ben moi non plus. Moi j'préfère pas trop répondre. Pourquoi je suis pas normale? C'est parce que c'est sûrement mieux. Tu aimerais? Puis vas définir la normalité, toi... Ben en se comparant? Moui franchement, bof. Tu sais c'que t'es.. Tu veux pas l'admettre c 'est tout. Au lieu de regarder dehors Pour avoir des réponses Ecoutes toi. C'est ce que je fais là ! Vous êtes chiantes d'ailleurs ! Pousses-toi tu prends d'la place. Tais-toi toi. T'es cinglée. Hey, les gens fous sont souvent ceux... Qui réussissent ! Ouais. Bof. Chais pas en fait. T'en fais pas. T'auras laissé des traces ici au moins. Oui, certains se souviendront de toi. En bien ou en mal. Mais ça on s'en fout. Bien, mal... C'pareil, ça se définit pas. Pas trop. J'veux pas réfléchir à ça hein. J'ai autre chose à faire. Oui déjà... Toi. Pourquoi tu veux pas d'enfant? Pourquoi tu la fermes pas? C'est toi qui t'écoutes. C'est toi qui parles. Vous me faites chier. Tu sais que t'as l'air grave? Si tout le monde savait tout de tout le monde... Tout le monde considérerait tout le monde.. Comme des attardés. Moi je le montre pas. Je suis compliquée, c'est tout. Et alors? C'est bien parfois, d'être compliquée. On est pas comprise. Pis on dit que les gens sont trop cons. Qu'ils comprennent pas. Alors que c'est juste parce qu'on ne veut pas... Qu'ils comprennent? Oui. Ca t'es jamais arrivé? Ben si, je suis une incomprise. Ouais. Ouip. Wé. Dis toi que c'est mieux. Les gens n'ont que ça à faire. Regarder ailleurs. Faudrait qu'ils me regardent moi !! Que nous ! Moi ! Moi ! Mais non moi ! Pas vous en tous cas. Juste Moi... C'est qui Moi? Moi c'est... Diiiis. Quoi? Où est maman? Maman... Maman? Je l'avais oublié... Moi aussi. Je ne l'oublierai jamais. Quand on oublie... On n'a pas perdu. On s'en est juste imprégné... Tellement qu'on l'a perdu de vue. Tu vois pleins d'choses. Mais tu les regardes pas. Montes en haut toi. C'est ça. Et toi marche à pieds. J'ai franchement honte là. Quoi? Quand on s'écoute faut assumer. Tu voulais des réponses? Ben t'en as ! Tu es timbrée ! Une moins que rien. Une folle. Mais ! Mais mais mais ! Car il y a un mais. Oui enfin là j'en compte cinq. Tu peux aller loin... Si tu te considères comme seule. Oublies les autres. Oublies les. Montre ce que tu es. Ce que tu es toi. Oui oui. Tu n'es pas qu'une humaine. Tu n'es pas qu'une démone. Tu es Moi. Je ne veux pas me montrer comme je suis. Et c'est ça... Qui te fera gagner. Faut que personne sache qui je suis ! Hihi Ouaiiis ! Bouffes les. Je veux les aimer... Tues les. Tu sais que tu me fais peur? Oui bah crotte hein, faut bien des fois. Fais des ceintures avec leurs tripes ! Et des chaussons avec leurs joues ! Heu, peut-être pas quand même ! Bon, bon, utilises les alors au moins ! J'le fais d'jà. Pas assez, regardes où t'en es. Tu te morfonds. Supprimes supprimes ! Ouiii ! Laisses les croire qu'ils sont en hauuut ! Et fais les descendre de leurs cages dorées. Allez quoi.. Avec un peu de motivations. Tu peux avoir des pantins. Tu peux avoir ce que tu veux. Tu es douée. T'en as déjà un peu. Conquérir le monde ! Une descendance? Lâches moi. Descendaaaaance ! Des enfants ! Laissez moi !!! Dédoubles-toi... TA GUEULE ! Woh ! Le vocabulaire ! Molo molo hein ! Et ceux que je veux pour moi? Oublies les. C'est Moi qui compte. Laisses les comparaisons de côté. Elle a raison. Moi, Moi... Détaches toi ! Moi Moi Moiii ! Je vous en prie... Et avance...
... | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Jeu 3 Avr - 18:44 | |
| Maison Dorée :
[...]
En sortant je ne savais pas si je devais aller me pendre ou hurler de joie. En tous cas ce type est un salaud ! Manipulateur, et tout. Il est canon. Pff ! J'ai décidé de filer en direction de la Maison Dorée armée de mon papier.
Quand je suis entrée, j'ai été saluée par une tape sur les fesses de certains soldats, je leur ai mis une tape derrière la tête et j'ai envoyé au fur et à mesure tous les clients dehors. J'avais fait réunir toutes les filles et gars qui bossaient dans l'établissement. Certains m'avaient déjà croisé lorsque j'avais visité la Maison pour me donner des idées de travaux.
- Bien le bonjour, je me nomme Werëarm de Waarn'ess, je suis la nouvelle gérante de l'établissement, avais-je dit en abaissant ma capuche. Un murmure suintant s'amplifiait dans la salle. Une voix pincée et nasillarde s'éleva des lèvres rouges et charnues d'une blondasse. - Tiens donc ! Le Prince nous envoit une chèvre pour les Légionnaires !! Quelques rires suivirent. Je posais le parchemin sur la table, frottant mes mains en abaissant légèrement le visage avec un sourire qui ne présageait rien de bon. Si encore elle avait été bien habillée... - Vous éviterez de m'appeller "chèvre", je préfère "madame". Et toi tu n'es pas prête de monter un étage. Ils ne comprirent visiblement pas, étant donné que je n'avais pas étalé mes projets, encore. - On raconte que les baisers de ceux de votre race volent les âmes, dit un homme de compagnie. - Tu y crois? dit une petite minette en haussant un sourcil. - Sûrement des légendes, mais j'espère pouvoir un jour essayer pour en avoir le coeur net, contra t-il en me regardant avec un sourire qui aurait tout eu pour être charmant si ses dents avaient été un peu moins jaunes. - Je vous le déconseille, articulais-je avec un sourire charmant après avoir vu l'état des dents. Bien que ça puisse être meilleur que le licenciement. Des petits rires s'élevèrent. - Bien. J'ai énormément de projets pour cet établissement, n'en doutez pas. Je compte tout d'abord séparer la Maison Dorée en plusieurs strates ou étages. Ceci afin de pouvoir répondre au maximum des demandes et attentes du client, en prenant en compte son statut social, sa toilette, ses richesses, etc. - Vous comptez faire venir toouuuus les nobliaux par ici? s'étonna une jolie brune. Et nos soldats ? Où ils iront nos beaux soldats? - Depuis que le Prince possède l'établissement, vous avez pu voir certaines mesures qui vous étaient demandées, quant à votre tenue etc. Cela a provoqué déjà une petite ouverture, et quelques nouveaux clients. Nous allons continuer ceci, sans pour autant mettre à la porte les habitués. Ils hochèrent légèrement la tête après un petit silence. Je me promenais dans la salle en observant les physiques. - Je compte faire appliquer quelques nouvelles mesures moi aussi, et ce afin de ressortir la Maison Dorée de l'ombre. Il faut qu'on fasse parler de cet établissement et des jolies minettes qui y sont, disais-je en prenant le menton d'une jeune blonde. Elles regardaient toutes mes fringues, mes cornes, mes fesses, mes seins. Il fallait leur donner envie de devenir une femme dont on ne pouvait pas se détacher. Je revenais m'assoir devant la table, prenant plume encrier et parchemin. - Vous allez venir chacun votre tour me donner nom prénoms, et je vous poserai des questions. Une grande brune s'avança vers moi, elle avait de gros lolos et une stature assez imposante, mais pas du tout mise en valeur dans cette robe énorme et ce décolleté de traviole. - Nom? - Walty - Prénom? - Huguette. - C'est moche. Tu seras Charlotte ! Ca sonne mieux. Elle me regarda incrédule, puis haussa les épaules. - Tu sais lire? - Non. - Tu sais écrire? - Non. - Chanter? - Oui ! Quelques "non non non !" s'élevèrent parmi la petite troupe, suivis de quelques rires. - Danser? - Ben bof.. Sur la croupe masculine, ah ça oui ! - D'accord..... Je me massais une tempe... Ca sera dur. [...] | |
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Sam 5 Avr - 13:50 | |
| Regrets?
J'ai envie de voir ma soeur, ou Ssher, ou Diyren, ou ma mère, ou Sethaïnal, ou Annika. Ils ont été là pour moi. La vie m'en a pris la moitié. C'est grâce à eux que je suis encore en vie, que je suis ici. Dois-je leur en vouloir?
Je ne sais plus trop ce que je veux, je crois. Herbert veut un enfant, je n'en veux pas. Je ne veux pas avoir un ventre gonflé. La dernière fois que j'y ai pensé, j'ai vomi. Je me rends malade. Je suis en phase d'autodestruction ou quoi? Mes maux de tête, ils sont redevenus insoutenables, et ce depuis quelques semaines.
J'aimerai être tout le monde pour pouvoir le refaire. Je ne fais que de réfléchir. Et dire que si cela se trouve, chaque phrase que l'on a sorti dans notre vie a déjà été prononcée par quelqu'un. Si cela se trouve, c'est la même chose pour les pensées. Qu'est-ce que ça implique? Que rien n'a été inventé? Ni créé? L'artiste veut créer quelque chose. La recherche d'un vrai puisqu'à soi. C'est dur. Tout est immité, volé. On est des clones. Innover, c'est impossible? Même si je dis mozizkkiiloukou, si ça se trouve, quelqu'un l'avait déjà dit ou écrit, par le passé.
Si je ne pouvais pas parler, qu'est-ce que je dirais? Qu'est-ce que je montrerais? Qu'est-ce que je saurais? Je ne pourrais plus chanter, c'est horrible. Je ferme les yeux. J'aime bien me balader dehors, dans ce paysage enneigé. Il m'est hostile mais je m'en fiche. Peut-être le sang. La chaleur, le feu, c'est vrai que je m'y sens mieux. Peut-être que ce paysage ne contribue pas à mon bonheur.
Bonheur, pf, tu parles. Je veux pleins de trucs et je ne les ai pas. J'en ai mal au ventre, j'en ai mal aux tempes. Passer du temps avec les minettes de la maison dorée me fait du bien. Je ne pense pas trop, je m'occupe d'elles. En attendant je suis en train de faire les plans. J'espère que ça plaira. Je veux m'occuper. Je me déteste, Werë, tu es conne...
Une attardée. J'ai marché sur les pavés, loin. Je me suis faufilée dans les bas quartiers. J'ai poussé la porte de la taverne du Poisson Ivre, salué le tavernier qui me connait bien depuis tout ce temps. Je m'assois. Tout ça me rappelle le passé.
Je n'étais qu'une petite Werëarm, mais je me considérais comme libre. J'allais où bon me semble, je ne dépendais de personne ni de choses ou lieux. Je restais des semaines entières dans la forêt de Luskan, avec des gens que j'appréciais. Diyren, Seth, Ssher, et autres. Tous ces visages qui me reviennent.
Tout ces gens qui me souhaitaient du bien malgré ma nature. Tout ces gens naïfs. De certains, j'en ai joué. D'autres, je n'ai pas eu la force. Je me rappelle quand j'avais reçu la lettre de Paul, qui m'annonçait son suicide. A cause de moi. Je l'avais tué. Tué d'amour. Ce n'était pas le premier. J'ai regardé la lettre, l'ai refermée, puis j'ai posé mon regard à travers la fenêtre et j'ai regardé les flocons. Comme je le fais à chaque fois que quelque chose arrive.
Au départ, je ne l'avais pris que parce que Lindi hésitait entre Paul et Tristan. Paul s'est désinteressé d'elle, pour moi. Alors elle a pris par défaut Tristan.
Je l'ai aidé, maintenant elle est heureuse. Mais au départ ce n'était pas pour ça. Je voulais juste faire du mal. J'étais tellement bien et heureuse dans ces manigances et ces petits jeux. Les sentiments, c'est affreux. Fatal. Moi j'en joue depuis que je suis toute petite. Je me plais, là-dedans. Une façon d'évoluer.
Jusqu'où continuerais-je de faire ceci? Je vais le poursuivre sans arrêts. Je vais transmettre ce que je sais, d'ailleurs la Maison Dorée me servira, pour ça. En fait il est si facile de prendre du pouvoir via les sentiments. C'est mon arme. On se méfie de moi pour ça. On ne sait pas quand je suis sincère, quand je ne le suis pas.
C'est Sethaïnal qui m'emmena dans le Nord. Il avait réussi à me convaincre, puis m'a lancé sur ces terres où maintenant j'y réside en femme de Légat. J'ai fait du chemin... Il me disait que je ne voulais jamais rien faire, que j'étais résignée, que je ne pensais qu'à crever. Je ne pensais pas qu'à crever. Mais toutes ces morts autour de moi, de ceux que j'appréciais. Tout ça contribuait à me rendre molle. Je faisais de nombreuses choses, mais cachées. Des plans foireux qui m'occupaient.
Je réfléchis toujours, je trouverai comment grandir dans le Nord. Je leur piquerai un à un leur place et il sera impossible de se débarasser de moi sans en pâtir. Je ferai plus de chemin que ma mère. | |
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Mer 9 Avr - 18:05 | |
| Réflexions :
Je me demande si ça n'aurait pas été plus simple si j'avais été une humaine. Plus simple, pas forcément plus glorieux. On a rarement envie de devenir quelqu'un qui paraît moins intelligent que nous, qui n'a pas les mêmes capacités de réflexion, de pensées. Qui voudrait être un cleb's toute sa vie, hormis durant une période de grande dépression? Alors pourquoi j'aurais envie d'être entièrement humaine?
Je ne sais pas trop si je considère mon sang démoniaque comme une chance. Il m'a aidé, il m'a forgé. Mais j'aurais peut-être moins souffert. Au final, je ne désire pas être entièrement humaine. Je préfère souffrir que d'être débile. Cette diversité jusqu'à la couleur de ma peau m'a autant apporté que détruit. Si je passe ma vie à réfléchir sur ma condition, aux moindres actes... C'est sûrement que je recherche quelque chose.
Me prouver quelque chose. Tout est bancal autour de moi. J'ai l'impression de créer ma vie sur une poutre. A force de faire mûrir tout ce que j'ai fait, tout mon passé, je le fais pourrir. Pourtant ce mélange de sang m'a poussé instinctivement à avancer, à agir d'une certaine manière plutôt qu'une autre. Je n'ai pas de regrets. Ou si je risque d'en avoir, je les refoule, les relativise, et j'en vois le "bon" côté des choses, qui est souvent "mauvais" pour les autres.
Je me plais dans toute cette atmosphère. Je crains des choses mais je les évite. Je les évite. Et pour moi, c'est une manière de gagner. Toujours chercher son avantage et pas celui des autres. Être au dessus de tout, vouloir pour soi, se mettre au centre de ses préoccupations, tout en tenant compte de l'environnement, mais à des fins personnelles. On ne manque pas de morale, nous les descendants de démons. On possède la vraie. La notre. Parce qu'on ne vit que pour nous. Cela n'est pas sans risques... J'en crèverai sûrement.
- Tu n'as jamais aimé, Werë? me demanda alors Phayza. - Pourquoi cette question? lui avais-je répondu après un silence. - Tu as des "contacts". Si tu as besoin, tu as des gens pour te soutenir...t'aider. Des gens manipulés qui donneraient leur vie pour toi. Tu ne sais pas ce que c'est d'être prête à tout pour protéger quelqu'un? Ou bien simplement de perdre une personne qui était chère à tes yeux?
Elle avait soulevé une vague de souvenirs chez moi. Tout ces hommes que je ne reverrais probablement jamais, morts ou disparus. Paul, Diyren, Otto, et tant d'autres dont j'ai oublié leur nom, et peut-être même leur visage. Elle m'avait retordu le ventre à coups de souvenirs de ma mère et ma tante. Mais grâce à mes visages, je n'ai rien fait transparaître. Comme toujours. Inlassablement.
- J'ai déjà perdu un être aimé et détesté, ce fut ma mère. Et uniquement elle et sa tante. - Ca t'a fait quoi? - Ca te regarde? Et crois-tu que je vais te le dire, si par un quelconque hasard j'aimais quelqu'un? Même si je ne le sais pas ou j'en doute fortement, jamais je n'en parlerai, je ne voudrais pas respirer en même temps que quelqu'un qui le sait. - J'aime bien ta force, Werë, me dit-elle après avoir sourit. Tu sais, le bonheur n'est rien si il n'est pas partagé.. Les journées sont vides et pleines de tromperie et de manipulation. Du pouvoir, conquérir le monde comme tu dis... Moi j'essaie de conquérir mon monde, heureusement ce n'est qu'une personne et non une terre qui me rendrait satisfaite. Elle souria de nouveau, puis reprit : - Enfin, c'est ton choix... [...] - Tu sais que je t'ai déjà vue triste, Werë. Je t'ai déjà vue triste..Tu avais le regard que j'ai, parfois. - Les actrices ont un bon jeu d'acteur, je te rappelle.
Pour ceux qui m'ont connu avant et après la mort de ma mère, le changement avait dû être visible. Je suis consciente du trouble et des mutations que cela avait entrainé dans ma vie. Elle est à l'origine de beaucoup de choses. Même si je le répugne à le dire, je peux le penser : je crois que j'aurais aimé lui ressembler... Ou peut-être pas. Elle a souffert comme je souffre mais pas pour les mêmes raisons.
Au final nous nous ressemblons beaucoup. Je pense à elle tellement, à son passé, à ses souffrances. Cette haine du monde qu'elle avait, je la touche du bout du doigt. Mais je ne peux pas la pointer du doigt, on me le mordrait.
Elle s'est faite haïr ici, mais aussi aimée. C'est ce qui résulte de notre sang, ce mélange de désir et de haine. Cela nous rend dangereuse et vulnérable, car tout ça nous détruit également. On ne sait plus faire la part des choses nous non plus.
Si je mime me désintéresser du monde, c'est au contraire parce que je le désarticule pour en choper les moindres détails et informations. Je sais que la vision de tout cet extérieur dépend de moi-même. Mais je ne peux m'empêcher de l'étudier. Une sorte de passion, de dépendance. Peut-être pour ça que je rêve d'en avoir les rennes.
Je m'y retrouve ainsi. Je suis plus compliquée, en me trouvant aussi claire que de l'eau de source. Je dis que je ne me comprends pas alors que je sais tout de moi. Je ne le dirais jamais. Je le garde en moi et du coup je crois ne pas savoir. Je le proclame, je me le crie, je m'en persuade. J'aimerais savoir ce que les autres ont vécu. Ressentir leurs sentiments, c'est posséder une force sur eux.
Ils sont faibles. Ils croient que je suis faible quand je ne dis rien, alors que cela en fait une force. Ils le remarquent quand je les ai entubés. Certains sont méfiants.
Je ne sais pas pourquoi cette discussion avec Phayza m'était revenue. Peut-être parce que cette fille est complètement détruite par la vie, par ses sentiments. Je n'ai pas envie d'être comme elle. Au final, c'est ce que tout le monde devient quand les sentiments ont trop primés. Quand ils ont été source d'abus. Mais sa première question a laissé son écho en moi.
Je m'étais peut-être déjà posé la question, mais pour moi la réponse était simple : c'était ma mère ma tante et ma soeur. Qui d'autre? Personne. C'est quoi aimer? L'attachement, peut-être. Je ne sais pas si nous le ressentons de la même manière, peut-être que ça n'est pas le même.
Si ça se trouve, oui. C'est un sentiment. Tout le monde le chante, le rend poème.. L'idôle des cons. Ca ne peut pas se chanter. Comment pourrais-je exprimer ce sentiment que j'avais envers ma mère? Comment ais-je pu l'exprimer à part par le fait de mon existence, de mes respirations qui me font encore mal aujourd'hui?
Aurais-je pu le chanter, aurais-je pu le jouer, le danser? Non. Ca aurait été trop fade ! On ne peut pas. Je l'ai perdu et j'en souffre encore. Je vis peut-être pour ça. Que ferais-je à celui ou celle qui tuerait ma soeur? Que ferais-je à ceux qui ont tués ma mère? ...C'est difficile, pour ma mère. Etant donné que c'est ce monde qui l'a tué, que chacun a participé à sa mort. Comme chacun participe à ma destruction.
C'est sûrement pour ça que je désire le monde... Que je veux le voir soumis à mon simple moi. | |
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Sam 12 Avr - 14:44 | |
| Forêt :
[...]
- Combien de temps vivras tu encore? Crois tu qu'avoir tourné le dos à l'honneur te sauvera éternellement? Tu es seule ! - Il me fera avancer ! Et je ne suis pas seule ! - Pas seule? Qui alors? Qui est avec toi? Un mari en qui tu n'as pas confiance? Des amants..Qui ne sont à tes pieds qu'en raison de ton charme exotique..? - Je ne dois pas tout ce que j'ai acquis à mes charmes. - Peu importe ce à quoi tu le dois.. Je voulais juste te montrer que ta position n'était pas nécessairement plus stable que celle de ta mère. - Je suis en vie, moi. - Et j'espère que tu le resteras longtemps... - Si tu ne me coupes pas la tête, j'ai peut-être mes chances, répliquais-je d'un ton sec. Il me giffla à la volée. Je m'écroulais violement contre le banc sous l'effet de la baffe. Ca me rappelait les coups de ma mère, violence, hargne, haine.. Tout ça dans un simple geste. - Je t'interdis de dire ça ! hurla t-il en se penchant sur moi pour saisir mon col de sa main gauche, alors que la droite se levait, poing serré. J'avalais ma salive, mais sans réagir plus. J'étais tendue, crispée, je m'apprétais à encaisser. Je m'étais déjà pris de ses coups. Je m'étais déjà faite bastonner. Certes ce n'est pas agréable. Mais j'étais résignée. Ca n'aurait été qu'un mauvais moment à passer, puis je serais revenue me venger plus tard. Quelques longues secondes s'écoulèrent, qui paraissèrent interminables. Je pensais à tellement de choses. Puis il secoua la tête, me relâchant doucement en se redressant. - Au fond tu as raison, tu n'es pas comme ta mère, tu n'aurais jamais d'amis sincères car tu n'es digne de l'amitié de personne. Je restais le buste contre le banc, les jambes par terres. Je regardais la pierre, je ne laissais paraître aucune émotion. J'étais lassée. - Si tu savais comme je m'en fous, ce sont ses amitiés qui l'ont tuée. - La seule chose que tu sais faire c'est mordre la main qui se tend vers toi, dit-il en me regardant d'un air glacial. Il avait les maxiliaires crispées. Je ne répondais pas. Il hésita, puis revint vers moi, fléchissant lentement les jambes. Il posa un genoux près de moi. Il plongea ses yeux dans les miens. Cet homme a vu ma mère sur les terres du val de bise, et j'ai l'impression qu'il l'a tué pour ne pas que je la vois. Ce sentiment étrange de haine envers cet homme qui a tant vécu, et qui lui ressemblait. Il y a quelque chose au fond de moi qui refuse de l'accepter, qui me force à la venger. J'essayais de chercher dans ses yeux les souvenirs de ma mère, c'était tout ce que je pouvais demander aux gens. Des paroles rapportées. Mes propres souvenirs ne me rassasiaient plus. Je veux du mal au monde, je lui veux du mal. A force de penser à elle je...
[...]
Il déglutit, et cligna des yeux. - ...Qu'est-ce que... Son regard était un peu perdu alors qu'il respirait étrangement. Elle eut un rictus, mélange de fierté et de malice. Il déglutit de nouveau, sa main venant frôler son visage. Son visage était neutre, avec ce fond de tristesse incompréhensible, car elle la voyait. - Tu es coupable, lui dit-elle d'un ton platonique et sombre. Il secoua la tête. - Ce...non..Tu..Tu n'as pas le droit..pas le droit de dire ça ! dit-il alors que ses sourcils ne savaient quelle attitude adopter. - Tu m'as tué, dit-elle d'une voix lointaine, perdue mais déterminée. - Je...je t'ai épargné une mort...atroce ! - Et une vie heureuse. - ..Tu..tu n'as pas le droit de me dire ça.. ! il se releva, reculant de quelques pas. Sa joue était contre le sol, elle le regardait avec un regard de morte. Il recula jusqu'au muret, secouant toujours la tête. - Je.. Je t'ai..protégé autant que j'ai pu.. Tu tu le sais ! Elle fit un long et lent non de la tête. Il s'éloigna, déglutit, livide.. et tourna les talons. | |
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Dim 20 Avr - 23:10 | |
| ...
Je me sens si mal. Je repasse encore dans une mauvaise phase. Une phase où il n'y a plus d'importance, plus d'envie. Juste des choses interdites. Est-ce que j'aurais ce que je veux, un jour? Pitié, pitié... Pitié faites que oui.. Je n'en peux plus.
Je fais ce que je n'aimerais pas qu'on me fasse. Ou peut-être que finalement, ça me passerait au dessus de la tête si on me le faisait. Puisque je n'ai pas ce qu'ils ont. Pourquoi cet attrait vers une vie plus simple, moins riche? L'envie de facilité et d'ignorance. Pourquoi.
Envie de pleurer, encore et toujours. A force de me contenir, un jour je vais exploser. Cette passivité que je m'impose rend ma vie douloureuse et difficile. Je ne sais plus où j'en suis. Je ne sais toujours pas qui je suis, ce que je veux ou qui je veux. Et je ne peux rien dire. Je suis obligée d'être silencieuse. De me la fermer. Je ne trouve personne digne de m'écouter et de me voir telle que je suis. Je n'ai confiance en personne. Personne n'a ma confiance pour m'écouter, ne rien dire, ne pas juger, me croire.. Hormis peut-être mon miroir. Mais même lui, j'ai envie de le détruire.
Pourquoi cette envie d'autodestruction? Quelque chose me manque. Il y a un vide en moi. Ce grand vide débile intérieur qui fait que tu as l'air gonflé de l'extérieur, mais il suffit d'une petite faille et hop ! Tu redeviens une sorte de rien du tout.
Je ne me supporte plus. Et je supporte de moins en moins les gens autour de moi, alors. J'ai des envies contraires. Les tuer, ou pleurer à n'en plus finir dans leur bras et leur demander de rester. Je n'ai pas ce que je veux. Et au final, je commence à croire que jamais je ne l'aurais...
C'est peut-être pour cela que je suis dans cet état. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Lun 21 Avr - 4:14 | |
| Combat :
- Je t'énerve? Alors, viens, je t'attends. Nos attitudes changèrent alors. Je fronçais les sourcils en attrapant le bâton qu'il me lancait. J'avais envie de lui défoncer la tronche à coup de bâtons, comme j'en ai envie avec tout le monde ces temps ci.
[...]
Le salaud ! On était tous les deux énervés. Enfin peut-être pas. J'avais envie de me défouler, j'avais envie de le frapper. La haine, c'était peut-être un bon remède. Je transpirais de tous mes maux intérieurs, j'avais envie de hurler tout ce que j'avais sur le coeur ou sur la tronche. Mais je restais avec un visage sérieux, fermé, différent. Lui aussi.
Il m'avait affilé plusieurs coups dans les abdos avec son bâton, j'avais réussi à esquiver le dernier. Je voulais en le frappant, frapper toutes les personnes du monde entier. M'exorciser en quelques manières, peut-être.
J'avais envie de gagner contre lui aussi. Prouver que je ne suis pas qu'une petite minette qui bat des cils. J'ai eu une mère maitre d'arme qui m'avait transmis un peu de savoir, même si je n'écoutais pas grand chose. Les coups, je savais les encaisser, j'ai un peu perdu. Mais j'avais la même envie qu'elle lors d'un combat. Peut-être prouver quelque chose, ou tout simplement passer du temps avec l'être en face.
Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas touché une arme. Ce qu'il m'avait offert, l'ambiance qui s'était créée, je ne l'oublierais sûrement pas.
[...]
Je posais l'extrémité du bâton contre le sol, m'en servant pour alors lever ma jambe et lui frapper le côté du visage. Il se le prit, je ne m'y attendais pas en fait. Il vacilla et tomba sur le côté. Je lâchais mon bâton et me ruais vers lui. Il avait les yeux ouverts, il était pas mort ! - Hey, ça va? lui demandais-je en m'agenouillant. Il avait la lèvre qui saignait un petit peu et la joue rougie. Il marmona en se relevant. - Oui. Je me relevais alors, allant chercher mon bâton. Après tout ce que je m'étais pris, c'était une petite vengeance.
[...]
J'avais compris ma mère à cet instant, qui se réfugiait dans le combat, sans arrêts. Ce que j'avais ressenti là.. Je ne sais pas. Je n'arrive pas à y mettre de mots. Peut-être qu'au final, ma mère survivait vraiment grâce à ça. En aurais-je besoin moi?
[...]
Il posa une main douce sur mon épaule. - Le combat t'a fait du bien? me demanda t-il. J'avais le nez qui me picotait depuis un moment. Non Wer ! Non non non ! - Je vais y aller, dis-je.
Je passais la paume de la main sur un de mes yeux rougis. Je crois que je craquais tout simplement. Trop, c'est trop. Et ce craquage était de trop. Je n'ai pas à faire ça. Je vais en pâtir. Mais je ne pouvais pas me retenir. Ce qu'il m'avait offert, il ne savait peut-être pas l'importance que ça avait eu, pour moi. En même temps, c'était tellement débile... Mais ça m'a fait tant de bien.
Il m'attira contre lui, sa main sur mon épaule se transformant en bras autour de moi. J'avais envie de le serrer contre moi, de pleurnicher comme une gosse, de fondre en larmes. Au lieu de cela je levais les yeux au ciel pour retenir les débuts de larme, laissant mes bras le long de mon corps. Je me sentais bien. J'avais envie de rester. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas senti cela. Un soulagement. Un bien-être, même si très bref, fort. C'est peut-être ça qui me donnait encore plus envie de pleurer. Peut-être parce que ça n'est pas le genre du personnage. Peut-être parce que c'était lui. Peut-être que c'est parce que je ne m'y attendais pas.
Lâcher prise, on en a pas l'occasion souvent. J'étais en train de me demander jusqu'où reportait la dernière fois où j'avais ressenti cela. Peut-être avec ma soeur. Mais jamais avec quelqu'un non pas d'étranger... Enfin si, presque. Mais mon indomptable fierté refaisait surface, bien qu'elle ne m'ait jamais quitté. Peut-être avait-elle peur que je parle trop.
Il posa un baiser sur mon front. - J'y vais, dis-je simplement, en retamponnant un de mes yeux sans le regarder. - Bien. Il desserra l'étreinte. Il passa une main sur ma joue, récoltant les larmes avec son pouce. - Je te raccompagne, rajouta t-il.
[...]
Quand les portes se fermèrent, je me tournais vers elles. Je passais une main sur ma joue, effacant les traces de cet instant de faiblesse pourtant peut-être bénéfique. Puis je repartais. Je reprendrais le cours de ma vie comme si rien ne s'était passé. Je regretterais d'avoir craqué un petit peu, dans quelques jours, heures, minutes, secondes... Mais je continuerai ma vie, en me maudissant comme toujours. Je ramasserais alors moults déceptions, blessures, refoulements, tristesses, incompréhension, souffrances, sauvagerie, envies... Mais je m'étais alors permis une petite pause. Un petit instant où je m'émancipais d'une petite partie de ces maux. J'ai de nouveau un peu de place pour en acceuillir des nouveaux, sans me tuer. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Lun 21 Avr - 17:26 | |
| Retrouvailles :
Je bouquinais. Quand je l'ai vu, je lui ai sauté dessus. Comme ça me faisait plaisir de le revoir... C'est comme si tout ce temps passé revenait au galop. Je me revoyais parler de tout et de rien, passer du temps avec lui.
Quand on a reparlé, c'est en effet comme s'il n'était jamais parti. Je souriais, amusée. Toujours avec des idées en tête, des plans, des buts, des envies. Quand il parlait, il me donnait envie de sourire, de rire, d'acquiescer, d'aider. J'oubliais un peu toutes mes préoccupations. Il n'avait pas changé. Les mêmes postures, les mêmes attitudes. Ce froncement de sourcils quand il était énervé. Ce sourire effleuré quand il était amusé.
C'est quelqu'un qui de par son comportement me faisait un peu penser à celui de ma mère. Lointain, pourtant sincère. Du moins, c'est ce que je crois, ou espère.
Je ne sais pas ce qu'il en est. Je sais qu'il a connu ma mère. Qu'il l'a cotôyé. J'aimerais bien le questionner dessus. Lui, il connait à peu près tout de ma vie. Moi, je ne connais pas grand chose. Il m'avait parlé d'une soeur, une fois. Je ne sais pas où elle est, qu'est-ce qu'elle fait. Peut-être est-elle morte. J'aimerais bien le savoir, j'aimerais bien en savoir plus sur lui.
Je l'ai toujours écouté, j'ai souvent passé du temps avec lui. Il me parlait de tout, et même quand il n'y avait plus rien à dire, il y avait quelque chose. C'est sûr, qu'il me manquait. Il me manque toujours un peu quand il n'est pas là. Il a été une des personnes avec qui je passais le plus de temps, surtout dans les périodes difficiles. Il m'a fait venir à Lorgol, il m'a permis de m'installer au Nord. Peut-être que sans lui je serais encore dans les bois, à réfléchir, à regarder, à ne rien dire, à ne rien faire.
C'est une des rares personnes de mon passé à n'être pas tombée. C'est peut-être pour ça que je lui attache une si grande importance. C'est un lien vers toute une partie de ma vie. Quand il est là, je suis là aussi.
J'ai toujours fait attention à essayer de ne jamais dépendre entièrement de quelqu'un. C'est peut-être pour ça que je ne veux pas d'enfants. J'ai peur, en fait. Peur des autres. Surtout quand j'ai l'impression que je perds un certain contrôle. Qu'on peut m'utiliser et que je l'accepte sans rien en retour. Et cela, je ne le ressens que pour une seule personne. Je vais d'ailleurs..Sûrement en crever.
Est-ce que je pourrais me sacrifier? ..Au fond de moi, j'ai l'impression que je l'ai déjà fait, oui. Mais c'est quoi, un sacrifice..
Les paroles d'Annika, d'Armand, me revenaient en tête. Je passais mes mains sur mon visage. Mes maux de tête, de ventre, les difficultés à respirer, pourquoi encore et toujours? Il y avait une raison. Si je suis en train de me détruire, c'est que j'ai forcément peur de quelque chose. Je pense que je ne pourrais trouver de compromis. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Ven 25 Avr - 18:46 | |
| ...
De la haine ! J'ai juste envie de la tuer ! Elle, elle.. Comment a t-elle pu? Je veux la tuer, je veux la tuer, je veux la tuer... Toutes les injures ne suffiraient pas à la décrire. Comment a t-elle pu me faire ça à moi? Elle? Pourquoi je n'écoute pas. Pourquoi je ne l'ai pas tuée plus tôt. Pourquoi j'ai faibli et cru qu'elle m'aiderait à vivre ! C'est décidé, elle va mourir. On ne me fait pas ça à moi... AHahah ! Pas à moi !
Je me crispe, je me courbe, mes doigts tremblent, ils empoignent mes cheveux, je frappe contre le mur.
Demain je mettrai un contrat sur sa tête ! AHAHAH ! Elle paiera pour ce qu'elle a entendu, elle paiera pour ce qu'elle m'a fait. Elle ne peut pas tenir sa langue, elle ne comprend rien si on ne lui dit pas clairement.. Je vais la TUER ! J'ai tous les droits, elle s'est tout permis.
Je crie ! Je tremble. Mes mains se serrent autour de mes biceps, je rentre mes ongles dans ma peau. Je suis folle. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Mer 18 Juin - 19:52 | |
| Attente
Se jurer qu'on ne m'y reprendrait plus... Passer son temps à faire le quotidien. Je ressasse mon passé. Encore, encore et toujours. Je m'y projette et je vois mon évolution. J'ai grandi. C'est étrange. Je me revois encore passer du temps dans la forêt de Luskan, avec lui, avec eux. Etais-je plus heureuse?
Raaah, Wer, il suffit. Oublie. Le bonheur n'est qu'un idéal, un idéal débile et entouré d'arnaques. C'est difficile. Je veux le malheur des autres. C'est plus facile à créer que le bonheur. Et j'aime la facilité utile. J'ai beau me tourner vers ce futur, il est étrange, tout autant que ce présent. Les évênements sont dérangeants, l'air est lourd. Je supporte de moins en moins le monde et je m'enferme parfois pendant plusieurs jours loin de tout. Je ressors ensuite, et je fais comme si de rien n'était. On me prend pour une folle, et c'est bien. Je suis imprévisible, et ça leur fait peur.
Les Brynois se sont accoutumés, ils sont bien obligés. Aurais-je eu moins d'impact si j'avais été de la race humaine? Je ne sais pas vraiment. J'ai décidé que cette ville, je me l'approprierai. Ou alors, je m'approprierai autre chose. J'en ferai un petit monde tel que j'en rêve, et je vivrai avec ceux qui n'aiment plus vivre. Je profiterai.
Il faut dans le val de bise une petite pointe de Waarn'ess. Je me suis éteinte un peu trop longtemps. Il est grand temps que je reprenne pied à la surface, et que j'agisse comme je le souhaite.
je mets rageusement de l'ordre dans mes papiers. J'ai l'esprit ailleurs, je ne suis pas concentrée. J'ai en tête un projet qui ne va encore pas se réaliser. Il faudra que je prépare ça lentement. Quitte à en crever, tant pis. J'ai envie de pourrir la vie des gens. Cette envie se presse depuis ma naissance, et fait dégorger mon amertume.
Il est temps que je prenne les choses en mains. | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Ven 20 Juin - 14:42 | |
| Histoires de dragons :
Les gens font tout pour emmerder leur monde. Ils tombent malades quand j'ai besoin d'aller faire les magasins à Lorgol, ou quand j'ai besoin d'aller présenter Ulrich à Ashara... Alors du coup, on a essayé de chercher des possibilités pour aller à Hundelstone. Seulement .. Herbert ne voulait pas nous prêter Ulti pour voyager.
Du coup ma soeur a voulu rameuter Robert pour nous emmener. Outre le fait qu'il y avait de la brume et que nous ne pouvions passer une rapide commande à des gnomes pour faire des torches de signalisation, l'idée était pas mal.
Herbert nous avait passé un bon nombre de parchemins et de provisions. J'emmenais ma soeur à la piste d'envol et d'atterissage, qui n'était autre que le ponton. Bien evidemment, quand je lui demandais si Robert n'avait pas grossi, elle me répondait que non. Mais quand le monstre est arrivé sur le pont... Les craquements ont été audibles et.. le dragon s'envola alors que dans un fracas phénoménal, le ponton s'écroula.
Moi j'étais encore à terre, Ashara était déjà sur le dos de son truc. Et ils disparurent dans la brume. J'essayais de les guider ! "A DROIiiiiiiiiiiiTE, SURTOUT PAS EN DESSOUS ! J'Y SUIS !" Sauf que soudain, les battements d'ailes ne furent plus audibles. J'ai plissé un oeil. Et je vois Ashara en pleine chute... Six secondes avant son arrivée à terre, elle a tenté de se transformer en dragon.. Sauf qu'elle n'a pas eu le temps de prendre son envol et .. Et là, c'est le drame.
Par terre, les quatre jambes cassées ! Un trou immense dans le sol, et un tremblement de terre. Alors là.. Herbert débarque, mort de frousse, et découvre son ponton cassé. Je lui dis que c'est de sa faute, il avait qu'à nous avoir prêté Ulti. L'autre gémissait par terre..
J'essayais de consoler Herbert, mais bon. La piste était foutue... Enfin, son ponton. En même temps il est mage, il aurait pu trouver une solution. Après, Herbert a dû dissiper Ash pour lui rendre sa forme, et on l'a emporté à la maison. On va devoir lui donner la béquée pendant longtemps. Herbert qui voulait avoir un gosse devra s'occuper de lui donner à manger et de l'emmener pisser, tiens. Il va voir. Ca sera quelques jours de stage. Il comprendra pourquoi je veux pas de gosses, et que je n'en aurais pas. Bon bah.. Hundelstone.. Ca sera pour la prochaine fois. Les morts vivants, c'est chiant. [bon, très résumé xD mais j'étais tellement morte de rire hier qu'il fallait que je laisse une trace ! Je complèterai quand j'aurais le temps !] | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Ven 27 Juin - 11:35 | |
| L'Impercepteur
Quand l'Impercepteur partit, je me laissais tomber contre les portes, et je glissais pour m'asseoir. Je respirais enfin. Cet homme est un prêtre du Ténébreux, il est sa volonté sur ces terres. Et moi, je ressens. Je ressens tout ce qu'il dégage. Ca me ronge l'intérieur, ça me tord les boyaux, ça me donne envie de le tuer. Il a tué ma mère, il a tué ma tante. C'est lui qui les ramena au Patriarche.. Il me l'a dit, comme ça. Sûrement pour me tester.
Sans lui, rien ne se serait passé. Sans lui je ne serai peut-être pas sur les terres du val de bise. Je respire difficilement. Je ne sais combien de temps j'ai passé à lui parler. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas continué à jouer mon attardée. Je ne sais pas pourquoi j'ai eu une discussion on ne peut plus sérieuse. Sûrement l'alcool et la clope. En tous les cas, j'ai pris sur moi pour ne pas le supplier de partir de Bryn.
Quand l'homme est venu m'annoncer la venue de l'Impercepteur, je ne savais comme réagir. Je me suis levée avec mon verre de vin et ma clope.. et j'ai quitté Léo. Je me doutais que si l'Impercepteur avait voulu me voir, c'était sûrement pour quelque chose. Je l'ignorais. Je l'ignore toujours à vrai dire... Cet homme qui est le respondable de la mort de ma mère et sa soeur. Ce culte qui est voué et déterminé à me faire perdre tout ce que j'ai, à me faire peur, à me faire souffrir, à me conditionner. J'ai l'impression que ses paroles respirent la mort. J'ai l'impression que sa posture respire la haine et l'ordre. Tout chez lui m'horripile.
De l'ambition. Oui j'en ai. Et j'espère qu'il l'a vu. J'espère qu'il saura, malgré mes nombreux personnages, que je peux ne pas rigoler. Que j'irai jusqu'au bout avec ma soeur, et que petit à petit nous grimperons les échellons pour se rapprocher de notre but. Tout ceci malgré l'angoisse que me procure un culte voisin, que me procurent ses représentants.
Et pourtant, je passe ma vengeance personnelle après mes intérêts. C'est ça, qui me sépare de ma mère. Je suis peut-être lâche. J'ai peut-être juste une once d'intelligence. Je n'oublie pas. Je n'oublierai jamais. Mais je saurais le mettre de côté pour parvenir à des fins, plus intelligentes que celles de la mort.
Peu importe. Moi je sais que j'y arriverai. Je sais ce que je vaux, je peux savoir ce que valent les autres. A partir de ça, rien n'est impossible.
Je me relevais et montais les escaliers. J'allais rejoindre Suz, qui dormait. Suzie. Je connais pas son prénom. Je m'installais, assise sur le côté du lit, puis je la regardais pioncer. Ca m'aurait fait chier, qu'elle meurt. Je ne sais pas pourquoi. Elle est attachante. Est-ce que elle, je réussirai à la trahir, un jour? Est-ce que je pourrais le faire? Est-ce que je pourrais trahir Suzie, ou ma soeur? Je ne sais pas. Pour l'instant je redoute même à le savoir.
C'est ma nature? Et alors. Je ne veux pas être déterminé par ce sang. Si un jour je les trahis, je veux que ça soit par moi. Par moi seule. Pour l'instant... Je n'en ai pas envie. Je n'en ai pas l'intérêt. J'ai envie de rester avec elle, de les protéger, de les aider. De grimper toutes ensembles.
Faites que cela dure. Faites que cette ascension ne soit pas qu'un simple rêve éphémère... | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Sam 20 Déc - 11:41 | |
| Loin d'ici, près de là-bas
J'ouvre les yeux. Je suis bien dans ma chambre. Ma chambre à moi. Chez moi. Cela fait maintenant plusieurs mois. Le soleil ne passe pas à travers mes rideaux trop épais. Je reste un long moment sous les draps, passant mes bras sous la tête, regardant le plafond. Je suis bien ici, mais je m'ennuie un peu.
Je passe mes journées à penser, à chanter ou danser. Je ne fais rien d'autre. Je réfléchis. Je ne suis plus à Bryn, je ne sais même pas ce qui s'y est passé. Je me rappelle du discours que j'avais sorti au peuple. Mon petit peuple chéri que j'aurais berné avec tant de plaisir. Et Herbert.. Ce débile mental que j'ai mené en bateau depuis le début. J'avais joué avec ses sentiments et son côté un peu niaiseux, dans le sens où il ne faisait pas assez attention. J'ai eu le temps de faire tellement de choses dans son dos, juste à côté de lui.
Je me lève, nue, et j'ouvre les rideaux. Tiens. C'est normal que le soleil ne traverse pas mes rideaux sombres et épais, au velour rouge sang. Il fait nuit. Quelle heure par contre, je ne sais pas. J'enfile une chemise de nuit, et je m'en vais errer dans le manoir. Comme chaque nuit. Comme chaque matin. Comme chaque après midi. Comme chaque soir.
Encore et encore la même question.
Depuis toutes ces années, je reviens au val de bise à chaque fois que je pense le quitter pour toujours. Qui en y retournant, aurais-je perdu encore? Pourquoi je vis plus longtemps que les autres? J'en ai perdu tant à cause de cela. Je suis sûre qu'il y en a que j'ai oublié, et à qui pourtant je tenais. C'est peut-être le plus horrible. L'oubli involontaire.
On se rappelle toujours involontairement des choses les plus horribles qui nous sommes arrivées. Pourquoi? Est-ce que la vie est un amas de choses négatives que l'on doit garder en nous, les petits instants joyeux n'étant qu'une sorte d'accident? J'ouvre une petite porte, je vois ma soeur dormir comme une larve sur son bureau rempli de fioles, de liquides étranges, de parchemins... Je passe mes bras autour d'elle, et lui embrasse la joue. Je passe ma main dans ses cheveux, puis m'en retourne à ma petite visite nocturne.
Quel silence discret mais envahissant. Ma main qui glisse sur la rembarde d'escalier, récoltant une fine pelicule de poussière. Je regarde ma main. Il va falloir embaucher une autre paysanne pour faire le ménage, Ash a dû manger la dernière en milieux de semaine, je ne la vois plus.
Je sors, vais dans le jardin, et m'assois sur un banc glacé de pierre. Je regarde le ciel, pas très clair cette nuit.
- Werë? - Ash.. Je t'ai réveillé? - Non non je ne dormais pas, j'étais paralysée depuis cinq heures, j'ai foiré une potion mais je l'avais bu quand même. Heureusement que j'en avais pris qu'une mini goutte. - Ah...
Elle se place à côté de moi et passe son bras autour de mes épaules.
- Tu ne vas pas très bien en ce moment. A chaque fois que tu viens au manoir, tu es lasse, éteinte, distante, plongée dans un monde dans lequel tu aimerais être, loin d'ici. Tu ne dors pas, tu ne manges pas, tu chantes, danses, tu penses ou tu te balades. Explique-moi? Ca vient encore de mam... - Arrête de penser à elle à chaque fois que je ne vais pas bien. Bien sûr qu'elle a vécu ici avec nous, mais pour une fois ça n'est pas le problème majeur.
Elle regarde un moment autour de nous puis me demande :
- Tu crois qu'elle pourrait venir nous voir un jour? - Tais-toi. Laisse la où elle est. Même si elle... Non, rien, laisse tomber.
Elle n'insiste pas. Elle avait bien vu que les éventualités n'existaient pas, avec notre mère. Tant mieux, je n'en voulais pas.
- J'aime ce manoir, tout en le détestant. Quand je ne suis pas dans le val de bise je n'arrive pas à dormir. Encore moins quand je suis ici. C'est comme si tellement de choses de mon passé étaient engluées là-bas. C'est comme si une partie de mon être ne pouvait pas vivre quand je ne suis pas sur ces terres. C'est pour ça que j'y retourne sans arrêts. J'y étais venue pour un but, et finalement j'y suis restée par une suite de vécus. Bons comme mauvais. - Tu veux que l'on aille préparer tes affaires? - Pas encore. Je souris, elle en fait de même. - Mais bientôt.
Hrp : Bon, c'fait plusieurs mois que je rame avec tout ce qui est technologique, mais ! J'essaye de reviendre bientôt ! | |
| | | Oruuube Mr Seguin's daughter
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| Sujet: Re: [Validé][Barde][Tieffeline] Werëarm de Waarn'ess Sam 24 Jan - 19:53 | |
| Revenue à Luskan
Je me rends compte que je n'aurais jamais ce que je voudrais... Ce que je voudrais vraiment. Ce que j'espère. Jamais. C'était une horrible malédiction que je méritais... Non. Que j'ai eu. Comme ça. Sans que j'ai pu choisir. C'est si dépitant. J'avance, je recule, je ne sais pas où je vais. J'aimerais qu'on...Je ne sais pas ce que j'aimerais. Sauf quelque chose, quelque chose que je ne connais pas.
Les vagues d'abbattements sont chiantes. Soufflées par l'ennuie pour qu'elles aillent s'exploser sur les récifs de notre pauvre âme. Gnouh. Mon nez me pique, mes yeux se gonflent de paillettes d'eau salées. Non Wer, ne recommence pas ! Tu sais où tu vas ! Tu sais ce que tu es ! Tu sais ce que tu fais ! Tout va pour le mieux. Dis toi que tout va pour le mieux... Je veux m'en sortir, je ne veux pas que ça recommence encore. Fière, fière tu es. Et regarde ce que tu es ensuite. Quelle partie?! Pourquoi MOI je suis scindée en deux. Pourquoi je n'ai pas pu être comme les autres, savoir qu'ils ont leurs propres opinions, leurs propres idées, leur propre vie. Pourquoi je ne peux pas faire comme les autres, parler comme les autres, agir comme les autres...
Pourquoi j'aime être ainsi, et pourquoi je déteste l'être juste à côté. Ma vie n'est qu'ambiguïté, j'aime que les autres le remarque..non..Ne le remarque pas. Mais bon sang ! Werë, que veux-tu? Une chose, toujours, mais pourquoi pourquoi... Ne pas s'effondrer, ne pas pleurer. Si. Maudir, haïr, être seule pour pouvoir continuer à être. Je ne veux de personne ! Je les hais. Je les hais vraiment, vraiment... Je me hais aussi... tous. Surtout tous. Je suis condamnée à vivre moi-même, et ce moi-même je ne le connais pas. Ou je ne veux pas le connaitre. Je sais que je vais encore avoir ces maux de tête, ces saignements de nez, je sais que ça recommencera.
Je sais d'où ils viennent, et je ne l'admettrai jamais. J'avais reposé les livres poussiéreux du manoir et je me suis effondrée. Effondrée de dépît et d'abattement. C'était ça. J'étais condamnée. Condamnée à vivre ainsi et à souffrir. Je m'occupe pour pouvoir détourner mon regard de ce que je déteste voir. Mes plans, si niais soient-ils, sont pourtant réfléchis, et le pire c'est qu'ils marchent. Pourquoi je ne peux à personne le dire? Pourquoi un seul jour, un seul, ne pourrais-je pas dire tout ceci? Dire que je suis quelqu'un moi aussi, et pas celle qu'ils voyaient vraiment? Pourquoi moi je suis obligée de le cacher? Qu'en est-il d'eux? Pourquoi j'arrive à les cerner aussi facilement..? Pourquoi je ne peux pas ne pas voir qu'ils cachent des choses? Pourquoi..Pourquoi ! C'est injuste.
Mélange de fierté et de dégoût. Mélange de moi et moi. Mélange d'identités que j'ai porté, que j'ai joué, et en mélangeant.. J'ai perdu mon vrai goût. Moi. Moi.. ou elle. Tout n'est que contradiction.. Est-ce que quand je mourrais, je pourrais en perdre une? Ma mère croyait avoir perdu son double en perdant sa soeur. Mais moi, moi j'ai un double en moi-même, et j'aimerais qu'il reste tout en crevant, tout en disparaissant.. Elle, on lui a facilité la tâche. Sauf qu'elle ne comprenait rien. Moi j'ai compris ! J'ai compris ! Je cherche des choses à balancer, à détruire, à tuer. Je suis..folle...Folle... Et tous mes actes se tournent contre moi.
Oh, ça n'est pas le fait d'être à Luskan, et pas au Nord. Je ne considère pas avoir perdu quelque chose. C'est bien plus antérieur à ça..C'est bien au delà de ça.. Et je n'en peux plus. Pourtant je ferais comme d'habitude..comme d'habitude. Je ferais "comme si". Et pourtant quelque chose me ronge, encore et toujours. Et ça reviendra, à jamais. Ils ne comprendront jamais. Et je n'aurais, jamais de repos.
- Benissez votre sang démoniaque. C'est la seule raison pour laquelle je n'ai pas fondu sur vous sans crier gare. Bénir mon sang... Moui. Ce chasseur voulait que je donne du sang à son Seigneur, à la terre. Je dois le faire. Je ne suis pas de taille à m'enfu..à lutter. Il me lance un couteau de chasse. il croyait tout de même pas que j'allais me couper mon doigt avec son truc à égorger les cochons. J'ai sorti ma dague et à contre-coeur, je me le suis ouvert afin d'offrir du sang à ce Dieu. Heureusement que j'avais dit que je connaissais le sanglier Noir, sinon... Je ne sais ce qu'il me serait arrivé. - Vous lui transmettrez mes félicitations, ses collaborateurs savent se plier aux demandes du seigneur bestial... Je détournais le regard de son sourire carnassier. Les ténèbres s'abattirent autour de moi, et un hurlement de loup perça mes tympans et la nuit. Quand ils disparurent, le chasseur lui aussi s'en était allé..
Je me rendais compte que d'avoir des gens que je connaissais, à Luskan ou près de moi.. Ne m'aiderait pas. J'aurais pu mourir, ici-même, alors que d'autres s'éclataient dans les murailles de Luskan. A quelques centaines de mètres à côté d'eux, je me faisais tuer... C'était étrange de penser ça. S'en veut-on plus quand les gens meurent à côté de nous? Même quand ça n'aurait rien changé, d'être de près ou de loin? Vivre avec des si.. C'est si douloureux. Takar est venu deux minutes après cet incident. Il aurait pu trouver mon cadavre. Et s'il était venu plus tôt, il aurait pu m'éviter de verser du sang. C'est étrange.. C'est dur à admettre. Le destin, le hasard.
"Gamine", me dit-on. Autant remplacer ce mot par comédienne. Cela me ressemblerait mieux.. Mais peu importe. Ils croient ce que je veux leur faire croire, et c'est cela le mieux.
Qui m'a condamné à être ainsi. Pourquoi n'ais-je pas été quelqu'un d'autre. J'envie quelques uns, mais ils sont rares. Peut-être je n'en envie qu'une seule, en fait. Et encore... Je pars me promener. Mes pas traînent un peu. J'erre. Et les gens ne savent rien. Aidez-moi, laissez moi. Pourquoi le val de bise m'attire encore, pourquoi ces souvenirs me hantent. Pourquoi ne puis-je pas rester chez moi, loin d'eux. Loin de tout ça. J'ai envie de le crier, j'ai envie de le dire, mais je ne veux même pas que le sol l'entende.
Alors je me tais. Vie de démone difficile. Vie d'humaine difficile. Vie de tieffeline douloureuse. Et destinée... Je suis condamnée. Condamnée. Le sauront-ils un jour? Solitaire dans mes deux sangs. Je n'en peux plus. Je n'en peux plus... Ils parlent de mots que je ne comprends pas, ils parlent de choses que je ne ressens pas comme eux. Comment puis-je vivre ici? C'est grâce à cela que je suis encore en vie, que j'arrive à survivre, que je trouve des choses à faire, rien que pour leur faire mal.. Mais MOI j'ai mal, mais moi je souffre, et quand je les attaque, quand je les détruis, quand je les blesse.. Je suis là......
Je n'en peux plus. Une seule chose, une seule. Que je n'ai pas. Que je n'aurais jamais et je le sais au plus profond de moi. C'est peut-être ça qui me tuera enfin.. Je commence à être dans le même délire que ma mère. Attendre qu'on me tue, attendre de disparaitre pour se retrouver. Mon âme n'a pas été scindée en deux comme celle de ma mère avec sa soeur. Non. Moi j'en ai deux différentes en moi. C'est encore pire.. J'aurais préféré sentir ce manque plutôt que cet encombrement, qui me transforme en impuissante, qui me transforme en souffrance quand j'essaye d'avoir quelque chose. Quand je l'espère désespérement, et qu'elle passe à côté de moi, sans aucun regard.
Il pleut, il y a de l'orage, je suis boueuse et pitoyable. Mais cela ne m'atteind pas. Pas aujourd'hui. Pas dans ces moments qui nous détachent de tout. Je suis enfermée dans ce que je suis.. je suis enfermée et condamnée à ne jamais connaitre ce que je désire. L'ironie de l'existence.
Ma pauvre vie que j'aime et que je haïs. | |
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