[PRC][Validé][Guerrier/Chevalier][H]Jaï

Citation :: Nom du compte joueur forum : Lyaz
Nom du compte joueur module : Lyaz
Nom du perso : Jaï
Race :Humaine
Age : 14 (maitenant: 18 )
Alignement : Loyal bon
Religion : aucune en particulier, prie en fct des circonstances (ne priera jamais les dieux dits "mauvais") Prie Torm depuis le début de son apprentissage avec Wellan.
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : ~~Guerrier 16 (la suite à voir plus tard, peut-être mda)~~ Guerrier 16/Chevalier 10
Arme de prédilection: épée longue
Langues : Commun Chondathan (natale), Illuskan (appris in game)
Trait de Caractère : Entêtée, téméraire (voir complètement inconsciente), emportée, manque encore de maturité et d'assurance. C'est une jeune fille qui déborde d'énergie, tout en restant très sensible et vulnérable.
Evolution du perso: Toujours très têtue, déterminée, débortant d'énergie, elle ne fonce cependant plus sans réfléchir comme avant.. Elle manque encore d'assurance mais ces deux dernières années l'ont forcée à murir très rapidement. l'influence et le soutient de ses proches et de son mentor l'y ont aussi poussée. La jeune femme est franche et droite, attachée à ses responsabilités et à son devoir.

Après Echarmion:
Son enthousiasme débordant a bien souffert. Petit à petit, de remettant, elle développe une nouvelle assurance, mais sans l'innocence qui la caractérisait avant. Plus directe encore qu'avant elle va devenir presque dure. Mais toujours soucieuse de son prochain, de son devoir et éprise de justice. Son passage en prison l'a énormément fait murir. Depuis sa sortie le mal, la corruption et le chaos sont les ennemis à combattre!

Description physique : 1m60 55kg. Des yeux verts, des cheveux roux (souvent mal coiffés), un visage expressif.
Elle porte fièrement une épée longue à la ceinture, lame qui ne paie pas de mine, mais elle semble lui attacher un importance particulière...
évolution après Echarmion:
moins expressive, elle a maigri. Son regard, toujours droit et franc, a acquis une certaine dureté.

Caractéristiques de départ :
FOR :16
DEX :14
CON :15
INT :10
SAG :8
CHA :12

carac au niveau 25:

FOR: 16
DEX: 14
CON: 15
INT: 13
SAG: 12
CHA: 12

Jaï attendait à la fenêtre, comme toujours...
Il était encore en retard... et, cette fois, il lui avait PROMIS! Son père devait l'entraîner, il l'avait juré avant de partir...
Ces derniers temps, il avait moins de temps pour elle... quelque chose le tracassait et il ne voulait rien dire!
Le soleil se couchait, et Tarren n'était toujours pas la. La jeune fille tourna la tête vers la cuisine... sa mère faisait semblant de ne pas s'inquiéter, bien sûr... Mais les gens avec qui travaillait Tarren n'étaient pas dignes de confiance... il se pourrait que...
Jaï chassa cette pensée de son esprit. A cet instant, son visage s'éclaira.
« Papa! » s'écria-t-elle en fonçant vers la porte pour ouvrir à son père.
Le mercenaire entra, l'air sombre. Il embrassa sa fille sur le front.
- Tu te souviens du sac que je t'avais dit de garder prêt? Lui demanda-t-il.
- Oui papa, répondit la jeune fille.
- Va le chercher... On s'en va!
Jaï ne posa pas de questions... il lui avait apprit: le jour où il dirait cela, il faudrait aller chercher ses affaires sans discuter. Tarren ne faisait pas confiance à « l'armée des loups noirs », les seuls qui lui avaient donné du travail dans la région... C'étaient des mercenaires, des crapules, sans honneur... ils ne méritaient pas de compter son père parmi eux, Jaï le répétait tous les jours.
Elle l'avait dit, une fois, devant un autre loup noir qui avait insulté son père parce qu'il refusait un contrat, dont Tarren avait refusé de lui donner les détails... l'homme lui avait rit au nez. Elle ne les aimait pas et c'était réciproque!
En allant chercher son sac, elle entendit sa mère pleurer... jamais elle ne s'était faite à l'idée qu'il faudrait peut-être partir un jour... Jaï, elle, avait hâte d'aller ailleurs. La jeune fille rajouta quelques affaires dans le sac, prit la lame offerte par son père, sa cape, ses bottes... et rejoignit ses parents.
Le couple était prêt. Jaï leva le pouce quand son père l'interrogea du regard.
Enfin, ils sortirent. Le chariot était déjà prêt. Ils y entassèrent leurs maigres possessions et son père mena l'attelage vers le nord.
Tarren paraissait inquiet, n'osant parler à son épouse... quand celle-ci fut endormie au fond de la charrette, Jaï vint s'asseoir à côté de son père.
- C'est à cause d'Eux, hein papa?
- Oui, ma chérie, dit le mercenaire en soupirant.
- Pourquoi? Qu'est-ce qu'il s'est passé?
Tarren resta silencieux, ne racontant pas à sa fille la raison de leur départ précipité...

Les loups noirs avaient été engagés par des marchands pour une escorte... Et puis, un homme, chef d'une bande de brigands avec lesquels les loups travaillaient parfois, les paya pour les laisser intercepter et piller le convoi...
Les marchands avaient eu beau ne verser que la moitié du paiement avant l'escorte, ils y gagnaient: les brigands les avaient déjà payés et il fut convenu qu'il puissent récupérer le reste du "paiement" des marchands après l'attaque, le butin serait suffisement fournit pour ça.
Tarren avait refusé de participer, prévenant même les marchands.
Ses « collègues » avaient mal pris la nouvelle... Tarren avait donc décidé de partir vers le nord avec sa famille. Il ne craignait pas pour sa vie, mais pour la leur plutôt!

Ils voyagèrent des semaines, passant par nombre de chemins détournés, Tarren brouillant les pistes du mieux qu'il pouvait. Au fil du temps, ious trois se détendirent, relâchèrent leur garde, se croyant à l'abris...
Un soir, alors qu'ils approchaient de Luskan, la ville où Tarren comptait s'arrêter le temps de décider quoi faire, l'attaque survint.
Soudain, une flèche siffla, terminant sa course entre Jaï et son père. Celui-ci arrêta la charette et poussa sa fille en dessous, puis sa femme. Tirant l'épée, il s'interposa entre ses anciens compagnons et sa famille.

Jaï tremblait, sous la charette.
Soudain, sa mère lui mit son sac dans les bras et lui dit "Cours, va chercher de l'aide!"
Jaï croisa le regard de sa mère, déterminé et résolu... jamais elle ne l'avait vue ainsi. Au fil du temps, la jeune fille avait oublié que sa mère aussi savait tenir une arme, avant de se consacrer à son foyer...
La jeune fille courut donc... ils n'étaient qu'à quelques kilomètres au sud de la ville... elle y fut rapidement, ne sachant que, derrière elle, ses parents tombaient...

Gardien des Mystères Nombre de messages : 11689 Age : 50

Si tu veux la faire Mda pense à lui monter la sagesse au moins à 10. Mais vu que ton perso n'a que 14 ans, il a tout le temps de voir venir, on ne devient pas Mda à 14 ans Smile

(vi... en fait j'avais mis la sagesse pour son âge... et puis y aura tout l'entraînement rp donc ... ça va prendre du temps, puis y al'intel à monter aussi ^^)

Jaï déboula dans le quartier commerçant, épuisée et bouleversée...
On s'approcha, on l'écouta... mais personne ne lui vint en aide, dans un premier temps... La jeune fille fondit en larmes. Ce n'était pas juste, ses parents étaient en danger, dehors et personne ne bougeait!
Jusqu'à ce que Gendie arrive... la rôdeuse accompagne Jaï sur la route...
Mais il était trop tard...
Et le reste de la soirée devint plus confus. Elle suivit Gendie dans la cité... resta parfaitement immobile en attendant qu'on ramène les corps de ses parents.
Elle eut une vive réaction en apprenant qu'un nécromancien avait coulu... relever les corps... pour les ramener... Cet homme devait d'ailleur slui réserver quelques suprises par la suite... elle apprit son nom plus tard: Naeros.

L'autre surprise de la soirée fut la femme qui aida Gendie à ramener les corps de ses parents... Saber...
Sans mot dire, Jaï les usivit jusqu'au temple de Kelemvor...
Alors que Gendie était sortie du temple, Saber lui parla... etune prhase resta gravée dans la mémoire de jaï, la révoltant au possible.
"Si tu veux être dans le camp des plus forts, viens avec moi"
ILS disaient des choses semblables à son père... et lorsque Tarren leur avait tourné le dos ILS avaient tué ses parents, comme ça...
Jaï partit, retrouvant Gendie et un autre homme, qu'elle lui présenta comme Ashall...

Ils s'occupèrent d'elle, lui changeant les idées, la réconfortant... Petit à petit, Jaï s'attacha à eux, leur fit confiance...
Ashall l'appelait petite fille, Jaï protestait à chaque fois...
Jusqu'à ce qu'il lui dise "si tu veux être considérée comme une grande, agis comme telle"... la conversation embraya sur son avenir... le couple savait que Jaï voulait apprendre les armes... l'épée longue en particulier, l'arme de son père.
Ashall lui parla de la garde... elle y recevrait certainement une formation adéquate... l'idée séduisit la jeune fille.
Elle décida d'essayer...
Certaine de ne pas être acceptée à cause de son âge, elle envoya sa candidature...

Peinant sous le poid de l'armure, Jaï surveillait la place, se rappelant son entretient avec le capitaine Baren Kley.

Il ne l'avait pas dénigrée pour son âge, ni son manque d'expérience, lui donnant sa chance...
Le capitaine Kley lui apprit aussi qu'il était maître d'arme... et cherchait un élève... il sourit légèrement en découvrant qu'elle maniait l'épée longue...

Jaï espérait qu'il la prendrait un jour comme élève... Elle ferait tout pour ça... elle se donnerait à fond... être formée par un vrai maître d'arme, devenir plus qu'une guerrière, c'était une occasion en or!

La jeune fille revint à la réalité...
tout cela viendrait, peut-être... mais en attendant il fallait patienter... et faire son travail!

S'habituant peu à peu au poid de l'armure ("Qu'est-ce que c'est lourd ce machin!"), elle partit en patrouille dans les rues de la ville...

Les choses semblaient s'arranger... et bien non!
Ashall ne parraissait plus... Gendie et Jaï s'inquiétaient beaucoup...

Et ce type qui s'était promené en ville masqué pour s'enfuir... la jeune gard en'avait même pas pu le poursuivre.
Après son service, elle s'était donc mise à sa recherche... était-ce stupide? peut-être... téméraire? certainement! POrtant toujours l'armure trop grande de sa mère et les armes de son père, elle le cherchait en forêt.

Elle le trouva... mais il était trop fort. Elle s'était faite avoir comme une débutante, restant dans l'ombre qu'il avait créée... et ou elle nepouvait se battre!

Mais, alors qu'elle croyais mourir, deux femmes apparurent... masquée, vêtue de couleurs sombres...
Le type les désigna comme "sharites". L'une d'elle demanda à parler à Jaï...
Blessée, à terre... tremblant de peur et de rage, Jaï ne se souvint pas de tout par la suite... mais la sharite lui parla de ténèbres, de haine... et de force...
Elle ne fit pas un geste quand l'homme lui grava quelque chose sur le front...
La jeune fille hurla de douleur et de peur...

Ils trainèrent alors la jeune fille loin du chemin... et la sharite continua à lui parler.
Sous ses yeux, elle "bénit" son arme... lui donnant une sombre aura pourpre...
Jaï ne se rappela plus exactement ce qu'elle avait répondu à la sharite, mais cela sembla lui plaire... tellement qu'elle la soigna. l'empêchant aussi de savoir ce que l'homme avait gravé sur son front...
Ils la laissèrent... l'empêchant de les suivre grâce à une barrière de lame...

Il fallut des jours à Jaï... des jours de doutes... pour commencer à comprendre...

D'après son ami Ibn, la Sharite était la même que celle qui lui avait causé des ennuis...
Un prêtre lui apprit que l'enchantement était temporaire.

Une chose restait sombre pour Jaï... a moins qu'elle ne veuille pas le comprendre: pourquoi lui avaient-elles sauvé la vie?

*extrait du journal de Jaï*

15 ans...
J'avais oublié... que c'était aujourd'hui.
Cela fait deux mois et demi que je suis à Luskan et tant de choses se sont passées...
Je me suis retrouvée seule, sur la place... me demandant où étaient mes parents adoptifs... et les quelques amis que je me sui fait ici...

La soirée... a été étrange...
Alors que j'étais seule et triste, ce sont les hommes de la légion qui sont venus vers moi.
Ils ont fêté mes 15 ans avec moi, sans que je leur ai rien demandé... j'avais la gorge nouée par l'émotion... j'ai bien cru que j'allais fondre en larmes plusieurs fois.
C'était... la plus belle soirée que j'ai passé depuis mon arrivée.
Et ce sont ceux dont je me suis méfiée le plus à mon arrivée en ville qui me l'ont offert.
J'avais raison... ils ne sont pas comme les anciens employeurs de mon père... comme je m'en veut de m'en être méfiée...

Je crois que j'aurai encore des surprises ici...
J'aime cette ville... elle est loin d'être parfaite, c'est dangereux par moments... mon travail de garde est loin d'être facile...

Mais je ne suis pas seule... et je suis chez moi.

(restera guerrière pure...)

Les mois avaient passé à une vitesse folle...
Et tant de choses s'étaient passées...

La nomination de la jeune fille comme garde...
Elle avait eu du mal à y croire, certaine d'être "figée" au grade de recrue à cause de sa jeunesse... Mais le haut capitaine Legrébil lui avait donné le poste en récompense de ses efforts... sans lui confier toutes les responsabilités des autres gardes confirmés.
Au début, certaine d'être aussi capable que les autres, cela lui était resté en travers de la gorge... mais petit à petit... elle s'y était faite. Après tout, elle n'avait pas leur expérience... et n'avait-elle pas encore tant à apprendre?

Elle était encore trop impulsive, trop irréfléchie... bien qu'on lui dise souvent qu'elle était étonnement mûre pour son âge, qu'on soit surpris de la voir faire aussi bien son travail.

Cela faisait maintenant un an qu'elle était à Luskan... et dans deux mois, elle aurait 16 ans... un âge important. Dans son village natal, la plupart des jeunes filles se mariaient à cet âge... et elle...
Ne pensais qu'à trouver, enfin, l'occasion de suivre la voie de son père. Craignant de ne pas trouver de maître... ou de n'avoir pas les capacités, de ne pas être assez sage, de ne pas être capable de comprendre tout ce que cette voie impliquait...

(pitit changement de programme suite à un rp inattendu :p)

Depuis son entrée dans la garde, Jaï entendait beaucoup de choses. Toutes en défaveur de Luskan, sa garde, ses dirigeants... Elle s'efforçait de ne pas écouter...
Mais combien de fois avait-elle vu partir des crapules quand des gens bien recevaient des amendes? Ces umberlites après lesquels elle était depuis des mois avaient-ils été arrêtés pour leur menaces sur des habitants de la ville? Et ce n'étaient que des exemples parmi tant d'autres...

Et en même temps que ce doute, vint s'ajouter un fol espoir... qui devait faire faire un grand tournant à sa vie, Jaï en était certaine.
Elle rencontra Dame Vol'Art qui, intriguée de voir quelqu'un d'aussi jeune porter des armes, lui proposa d'échanger quelques passes...
Jaï finit au tapis... en deux coups. Mais la dame lui tint un discours qu'elle n'oublierait jamais... D'après elle, Jaï maniait l'épée mieux que bien des adultes... et elle était encore assez jeune, approchant seulement ses 16 ans... elle pouvait encore s'ouvrir au Ki. Et si elle le faisait, la dame suivrait ses progrès avec attention...

C'est peu de temps après qu'elle rencontra Ulrich. A leur première rencontre, elle faillit le remballer comme tant d'autres... mais il la traitait avec respect... et semblait s'intéresser à elle sans les idées lubriques qu'elle devinait chez d'autres.
Elle n'écouta la proposition qu'il lui fit que d'une oreille, d'abord: le suivre dans le nord, trouver un maître...
Le Nord? pensait-elle... JAMAIS!

Mais restaient ses doutes et son dégoût grandissant de Luskan.
La goutte d'eau qui fit déborder le vase fut apportée par Mender. Son supérieur, qu'elle respectait...
Une arrestation arbitraire, un comportement écoeurant... alors que la femme arrêtée avait rendu service à la ville...
C'était trop.

Quelques jours plus tard, Jaï quitta la garde et suivit Ulrich dans le nord.

(Journal de Jaï)

16 ans...
Cela fait un an et demi que je suis ici...

Je commence à penser que j'ai quitté la garde sur un coup de tête... L'ai-je vraiment fait pour trouver un maître? Pour le dégoût que j'ai ressenti? Je ne sais plus...
Tout devient si confus...

J'ai suivi Erk à Padhivers... ma première bataille... la peur de ma vie. Mais au retour, quelle fierté... Au delà de la fatigue, je commence à comprendre ce que voulais dire Erk... j'ai ça dans le sang, oui.

Mais en même temps...
Pourquoi est-ce que je me bat? Pourquoi est-ce que je veux suivre les traces de mon père?
Erk et Armand m'ont proposé de m'enseigner... mais on m'a fait comprendre que mes raisons de rechercher la puissance, mes raisons de progresser... n'étaient pas les bonnes.
Depuis que j'ai avoué à Wellan que je voulais venger mes parents, depuis cette discussion que j'ai eue avec lui, rien n'est plus sûr.
Si ce n'est pour la vengeance, je dois trouver autre chose, un autre but... sans ça, je me sens vide. J'ai fais un pas en avant... mais dans quelle direction exactement?
Vais-je continuer? Suivre l'enseignement qu'il m'est proposé? Ou suivre Wellan?
Les deux solutions m'attirent et me font peur en même temps. Mais je devrai choisir, un jour ou l'autre...
Je vais demander conseil à Armand... et Erk...
Enfin, quoi qu'il en soit, je ne me sens plus vraiment la même. Ais-je vraiment muri, ouvert les yeux? Tout ce que je sais, c'est que j'ai le choix, sans vraiment ou je veux aller.

(correction des fautes diverses dans le premier post :p)

Ecuyère d'un Neuf de Padhivers.

Alors que Jaï tentait tant bien que mal de régler ses problmes avec Erk...

Un messager de Padhivers les convoqua, ainsi que Wellan, Syriane, Tristan et Jean.
Ils se retrouvèrent donc au palais de Padhivers, devant le seigneur Alagondar. Nerveuse, Jaï tentait de ne pas le montrer.
Que leur fut-il demandé? Leur avis, sur les événements récents de Padhivers... En particulier un duel entre deux tormites; le haut prêtre et Aldrogast.
Ce que Jaï savait de l'affaire, elle le tenait de Wellan... que pourrait-elle donc apporter? Elle n'était même pas présente...

La jeune fille n'eut pas le temps de découvrir ce qu'elle pourrait bien dire quand son tour viendrait... Car bientôt, des bruits de combat résonnèrent dans les couloirs du palais. Et, armes à la main, le petit groupe s'évertua à défendre le seigneur Alagondar.

"L'armée attaque le palais" disait-on...
Au fur et à mesure, il apparut qu'Aldrogast, une partie de l'armée et la majorité des tormites... avaient trahi. Ils voulaient abattre le seigneur Alagondar, prendre le pouvoir à Padhivers.

Wellan lui ordonna de rester près du seigneur... Ce qu'elle fit, arme en main. Elle eut bien du mal à tenir sa place, en voyant Wellan rester en arrière... puis réapparaître gravement blessé.
Mais se rappelant ce que Wellan lui avait apprit... à savoir qu'il se pourrait qu'il meure un jour en faisant son devoir, que sa vie n'avait pas d'importance... et qu'un jour il se pourrait qu'elle-même fasse pareil, Jaï tint le coup. Il avait fait son devoir... par respect pour lui, elle nepouvait que faire le sien.

Ils réussirent tant bien que mal à se replier à Port Last... ou les soldats toujours fidèles au seigneur Alagondar s'étaient repliés. Celui-ci semblait désireux de préparer une riposte...
Et le petit groupe serait avec lui.

Les blessés furent soignés, Wellan s'en sortirait.

Wellan et Syriane furent nommés neufs de Padhivers, Tristan proposa l'aide de la légion...

Et Jaï... seconde de Wellan, son écuyère. Un poste difficile, qu'elle accepta, honorée et émue.
"Vôtre jeune âge est un obstacle à la prise de décision, mais je suis certain que Wellan saura vous transmettre sa sagesse"
La jeune fille ferait de son mieux.

Une page tournée.

Malgré la mort de Nasher, qui toucha tous ceux qui étaient impliqué...
Padhivers fut reprise. La bataille, malgré les pertes, les blessés... fut remportée.
Cherchant parmis les corps et les prisoniers, après la bataille, Jaï se sentit soulagée en découvrant qu'Erkenbrand n'en était pas. Sa pensée suivante fut "pourquoi est-ce que je m'inquiète encore?"
Elle chassa ces pensées.

Le collier sur lequel elle avait passé les alliances de ses parents avait quitté sa place autour de son cou. La jeune fille s'était rendu compte qu'elle s'était battue pour quelque chose en quoi elle croyait, qu'elle avait choisi sa propre voie... et ne devait pas vivre pour deux morts qui seraient tristes de la voir pleurer toute sa vie.
Le temps était à la reconstruction... de la ville comme d'elle-même. Ainsi, abandonnant le bijou, elle tourna une page.

Les jours suivants, elle passa beaucoup de temps avec Jean...
Sa victoire contre Aldrogast l'ayant blessé, ele lui tint de nombreuses fois compagnie, pendant sa convalescence... le paladin ne la laissait pas indifférente.
Loin des combats, quand elle ne secondait pas Wellan... elle découvrait une autre facette de Jean. Charmant, prévenant, un certain humour... Jaï se surprenait à sourire en pensant à lui...
Et, surtout... il ne la traitait pas comme une enfant, la respectait pour ses actes et ce qu'elle était... Cela la fit s'attacher à lui d'avantage.

Il lui promit... que quand il serait remis, il l'emmènerait découvrir les alentours de la ville... d'après lui, il y avait un coin magnifique, tranquille, pas très loin. Jaï bondit de joie, intérieurement, à cette idée... et pas seulement pour le paysage.
Jean tint cette promesse... et ce court moment de tranquillité devait rester gravé dans la mémoire de Jaï. Ils parlèrent, plaisantèrent... en toute innocence.
Un tendre baiser... et la jeune fille sentit son coeur s'envoler...
Quelques jours plus tôt, il lui avait demandé si elle avait des projets, après son apprentissage... la jeune fille lui confia qu'elle n'était pas certaine... elle pensait peut-être rester à Padhivers, et se rendre utile... continuer sur sa lancée. Elle n'osa lui dire que, depuis l'abandon de son projet de vengeance, dont le paladin ne savait rien, elle cherchait sa place...
Et la... il lui demanda clairement "Reste"...
Les quelques doutes qui l'assaillaient encore s'effacèrent devant ce simple mot.
Son apprentissage, Padhivers et Jean... trois ancres... trois attaches solides.

La jeune fille qui était arrivée à Luskan un soir, un an et demi plus tôt, désespérée, perdue et sans repères, n'était plus.

L'influence de Wellan, et ce qu'elle avait appris, sans vraiment se rendre compte qu'elle avançait, l'avait rendue plus posée, plus réfléchie, moins tête brûlée... même si la jeune fille téméraire se cachait toujours quelque part en elle.
Elle découvrait dans le dogme de Torm des valeurs en lesquelles elle croyait, avec l'aide des prêtres du temple qui répondaient patiemment à ses interrogations. En fait... cela se rapprochait aussi aux valeurs que son père avait essayé de lui apprendre, malgré la situation qui ne s'y prêtait pas alors...
L'écuyère s'était fixée une voie en décidant de rester quand son apprentissage prendrait fin, gardant son poste d'écuyère de Wellan.
Et Jean de Neufcastel... la dernière pierre de sa nouvelle stabilité.

(journal de Jaï)

La ville n'est pas encore reconstruite, nous manquons toujours d'hommes, et plusieurs menaces sont déjà sur Padhivers...
L'armée de Furie, les neufs chevaliers noirs...
La cité a déjà trop souffert, mais nous ferons face!

Enfin, nous...
je devrai rester derrière cette fois et il m'a été difficile de l'accepter.
Accepter de laisser partir Jean alors que nous allons nous marier... risquer de le voir mourir quand je porte son enfant... sans combattre à ses côtés!
De ne pas protéger Padhivers contre cette menace...
Rester derrière, bien sagement.

Ashall ne comprends pas pourquoi je reste à Padhivers, pourquoi je ne reste pas à l'abri à Luskan... mais... Luskan? un abris? démons, malarites et j'en passe... y serais-je vraiment à l'abri?
Ensuite... au nom de quoi resterais-je sans rien faire alors que tous ceux que j'aime vont combattre?
Je compte me rendre utile comme je le pourrai! Je ne me suis pas changée en porcelaine!
Il m'a également dit que Jean ne devait pas mourir... bien sûr je ne veux pas le perdre. Mais retient-on un paladin? A mon sens, non. Je dois faire confiance à Jean et ne pas me placer entre lui et son devoir... pas plus que lui ne le ferait.
Ashall... tu me déçois!
J'aurais pensé que mon père adoptif m'aurais comprise.

Jean est heureux, simplement... et y voit une nouvelle raison de combattre. C'est pareil pour moi.
Syriane et Wellan? Heureux pour nous, tout simplement.
En tant que mentor, Wellan a simplement interrompu mon entraînement et repoussé mon épreuve.
Je m'y attendais... Et puis cela me laisse du temps pour aider Jean à s'entraîner.

Je ne suis pas en porcelaine!!!

De la jeune fille à l'épouse, de l'Ecuyère au Neuf.

- Je ne comprends même pas pourquoi je me sens si nerveuse, c'est le plus beau jour de ma vie!
- Peut-être parce qu'il est enfin arrivé et que tu ne t'attendais pas à ce que cela vienne si tôt, avait répondu Wellan.

Son mentor avait toujours les bons mots!
Jamais Jaï n'avait été aussi nerveuse...
Elle s'inquiétait pour Ashall... il n'était pas la. La jeune fille n'arrivait même pas à être en colère contre lui: s'il était absent, ce n'était certainement pas voulu! Il n'empêche que sa présence l'aurait apaisée.

Heureusement que Syriane ne l'avait quasiment pas quittée d'une semelle!
Elle arriva à la rescousse pendant qu'elle se débattait avec ses cheveux... Une seconde elle repensa à une discussion vieille de quelques jours, où elle avait avoué avoir réfléchi à se marier en harnois, les cheveux en bataille... Cette idée était encore plus tentante aujourd'hui!!!

La boule dans son ventre sembla grandir alors qu'elle s'approchait du temple...
Charles fit son apparition. Elle était heureuse de le voir. Puis il posa La question qu'elle aurait aimé éviter "qui te conduit à l'autel?" Syriane lui dit qu'elle pensait y aller seule, Jaï avoua l'absence de son père adoptif. Charles eut alors un geste qui la toucha profondément: il proposa de l'y conduire. Balbutiant un remerciement, la jeune femme accepta avec plaisir.

C'est à ce moment que Syriane lui dit que Wellan ne viendrait pas...
La jeune femme allait répondre lorsque les derniers invités arrivèrent, coupant court aux pensées qui se formaient dans son esprit... dont le seigneur Elrand, qui s'était déplacé en personne.

Enfin, elle put s'avancer dans l'allée, vers Jean. Elle aurait eu envie de l'embrasser tout de suite!
Tout deux se jurèrent un amour fidèle, échangèrent leurs voeux... c'était un peu irréel, tant, sur l'instant, son bonheur était grand.
Jaï se retint de regarder vers l'entrée... où elle aurait espérer voir apparaître Ashall et Wellan...

Cette pensée disparu lorsque Jean l'embrassa... un baiser aussi doux que le premier qu'ils avaient échangé.

La cérémonie terminée, Jean invita tout le monde à se rendre à l'auberge, ou tout était prêt pour la fête... mais Elrand l'interrompit.
Le seigneur attendit que le silence arrive pour s'avancer et parler... Jaï se demanda ce qui allait suivre.
Il parla brièvement de ce qu'elle avait fait pour Padhivers... mais où voulait-il en venir? A quoi devait-elle s'attendre? Jaï attendit la suite.

Le seigneur Elrand lui demanda si elle acceptait l'honneur d'être neuf de Padhivers.

Jaï faillit bien ne pas parvenir à répondre tant elle était surprise. Elle? Neuf? Elle manquait d'expérience, encore... et pourtant... il lui proposait ce poste, pour ce qu'elle avait accomplis, pour l'apprentissage qu'elle avait suivi auprès de Wellan. Jaï avait toujours manqué de confiance en elle, elle le savait. Jusqu'à présent, elle n'avait déçu personne, en ne relâchant pas ses efforts. Peut-être était-elle plus prête qu'elle ne le croyais... malgré sa jeunesse.

Elle accepta donc, promettant de faire de son mieux pour être digne d'être Neuf.

Elle se mit a genoux, comme elle le put avec sa robe de mariée... Et le seigneur Elrand l'adouba.

Jaï resta peu longtemps Neuf de Padhivers. Apprenant qu'elle était enceinte, le seigneur Elrand vint lui parler...
La décision la plus sage fut prise. Jaï resterait au conseil, mais la vie de son enfant ne pouvait être risquée ainsi.

Jaï dut s'habituer à rester derrière... ne pas être aux côté de Jean quand il risquait sa vie était une vraie torture... ne pas pouvoir protéger la ville à laquelle elle s'était dévouée également.

Mais c'était pour son enfant... continuer à se battre tant qu'elle en était capable... aurait été égoïste et elle le savait.

Le plus dur n'était pas cela...
Le plus dur était ceux qui doutaient de ses capacités...
C'est encore Wellan qui lui redonna courage.
"Rappelles-toi qui tu étais, et ce que tu es devenue"

Et la jeune fille profita de la situation pour faire le point sur elle-même.

C'était sa rencontre avec Wellan qui l'avait transformée. Avant, elle stagnait dans la garde, accumulant les frustrations, cherchant désespérément à trouver un maître pour la guider sur la voie de son père... et le venger un jour. Baren était partit, lui enlevant cet espoir un moment...
Quittant la garde sur un coup de tête, une situation l'ayant écoeurée au possible, elle avait même rejoint la ligue, l'administrateur lui ayant promis de lui trouver un maître.
Elle avait ensuite suivi Erk... avec qui les choses s'étaient plus que tendues quand Wellan lui avait ouvert les yeux.
Il avait révélé ce qui était bien en elle, la jeune fille avait, petit à petit, commencé à croire qu'elle valait quelque chose, renoncé à sa vengeance.
A partir de la... ceux qui n'avaient pas assisté à son évolution auraient eu peine à la reconnaître. Elle était plus calme, plus réfléchie...
Et puis il y avait eu Jean, leur mariage, leur enfant à naître...

Oui, Jaï avait changé... et pas un peu. Non, elle n'était plus une enfant... et Oui, si Elrand lui proposait à nouveau d'être neuf quand son enfant serait né, elle accepterait. S'il lui offrait cette preuve de confiance, c'est que ses actes prouvaient qu'elle le méritait... et il faudrait qu'elle fasse comprendre à certains qu'il ne se trompait pas.

Le Roc d'Echarmion.

Le garde hurla en venant à sa rencontre, quand elle descendit du bateau:"Toi, enlève tes nippes! Allez, à poil!"
Le passé de garde de Jaï lui permit de se rendre compte qu'il était inutile de supplier...
Restant droite et digne, malgré sa peur, elle se déshabilla et enfila les guenilles que le garde lui avait lancé.

Comment cela avait-il commencé?
A Padhivers... elle avait appris que le général Argan était souffrant et désirait lui parler... elle suivit son messager jusqu'à Eauprofonde, pensant rencontrer un vieil ennemi souffrant... C'est un cadavre qu'elle découvrit. Le messager se poignarda, l'éclaboussant de son sang avant de mourir.
La suite, malgré l'étrangeté de la situation, était prévisible... même si la jeune femme avait confiance en la justice, qu'elle pensait qu'on comprendrait qu'elle nepouvait pas avoir fait cela. Mais elle était naïve... et même sa grossesse n'empêcha pas ses juges de la condamner pour meurtre.
Le procès avait été une parodie.
Son enfant allait naître en prison.
Elle allait y passer 15 ans... si elle survivait à l'accouchement...

Avant d'être emmenée sur le bateau qui l'emmènerait à Echarmion... elle aperçut Kambei, qui devait l'avoir suivie. Elle le supplia de prévenir Padhivers...

"Dirige-toi vers la gauche"
Jaï obéit. Le garde la suivit, arbalète au poing, jusqu'à un portail.

"Passe le portail. Dedans, les prisonniers font la lois, nous les contenons."
Ce n'était pas possible! IL devait y avoir une erreur... on envoyait encore des gens ici alors que les prisonniers s'étaient révoltés? Ils... envoyaient une femme enceinte ici?

Jaï recula, effrayée... elle avait peur... elle ne voulait pas que son enfant naisse la! Elle était innocente!
"ENTRE! OU JE T'AVORTE A COUP DE BARRE DE FER!"

Plaquant les mains sur son ventre, Jaï lui jeta un regard de défi en entrant.

Dedans... elle apprit vite les règles du jeu. Les prisonniers faisaient bien la loi... et les gardes se fichaient du sort des prisonniers.
Il y avait deux factions principales... et il fallait éviter le quartier de haute sécurité comme la peste!
D'un côté, Amillia... une espère ce folle cannibale, que Jaï réussit à éviter dans un premier temps.
De l'autre, Argran, entre les mains duquel elle tomba, livrée par un autre prisonnier qui préféra s'enfuir en la poussant vers ses hommes.

Ces deux factions la envoyaient les plus faibles dans les mines, au fond, pour remontrer pour eux du minerais à échanger contre de la nourriture avec les gardes. Jaï y passa une journée. Sans la pitié d'autres prisonnières, elle n'aurait jamais remonté assez de minerais.
Si elle y était envoyée à nouveau, elle risquait de mourir ou de perdre son enfant!

Elle se réfugia dans une des rares sections encore surveillée par la garde. Les gardes braquaient arc et arbalètes, sur les prisonniers trop agressifs, par des meurtrières dans les grilles qui les protégeaient.
La, elle ne risquait pas grand chose, si ce n'était de mourir de faim!
C'est alors qu'on l'appela.
Elle se tourna vers la grille, fit quelque pas et s'arrêta net.

Jean. Il était la. Kambei l'avait prévenu de son sort. Jaï, retenant les larmes qui lui montaient aux yeux, avança vers son aimé. Ils posèrent chacun une main sur la grille... ils pouvaient presque se toucher!
A voix basse, il la rassura. Ils faisaient ce qu'ils pouvaient pour découvrir qui l'avait envoyée la, obtenir un ordre de libération, faire la lumière sur cette affaire. Et, autre chose... ils allaient envoyer Erk pour veiller sur elle.
L'espoir revint dans le coeur de la jeune femme. Elle promit à Jean de tenir le coup, de survivre...
Il lui apprit que le garde qui l'accompagnait allait l'aider discrètement.
Ils se dirent qu'ils s'aimaient, puis le garde demanda à jaï d'approcher.
Par une meurtrière, il lui saisit la tête. "courage" lui dit-il avant de lui passer un sac de nourriture sous sa tunique. Jaï balbutia un remerciement. Puis le garde hurla "LA PROCHAÎNE FOIS JE M'OCCUPE DE TOI MOI-MËME! COMPRIS?"
"COMPRIS" répondit Jaï, comprenant qu'il devait rester discret sur l'aide qu'il lui apportait.
Elle lança un regard plein d'amour à Jean... son aimé partit, avec le garde.
Jaï se redressa. Elle DEVAIT tenir! Ils faisaient ce qu'ils pouvaient dehors... à elle de faire son possible dedans!

Un homme avait assisté à la scène. Il était... une sorte d'alternative à Amillia et Argran... il s'appelait Agarès.
Il commença à lui parler... lui demandant ce qu'elle comptait faire.
Le principal problème de Jaï était de survivre à l'accouchement. Il lui proposa sa protection... en échange, elle se battrait pour lui ou... serait "gentille".
Jaï préféra lui promettre de se battre.
Le type lui palpa une fesse... le coup qu'elle tenta de lui donner lui assura qu'elle avait du caractère.
Cela lui plut, visiblement. Il l'emmena dans son "domaine".
Les choses s'amélioraient, très peu... mais au moins elle risquait moins la.
Jaï préféra ne pas penser à ce qu'elle devrait faire pour survivre, profitant de la relative sécurité dans laquelle elle se trouvait sur le moment.

Mais elle n'était pas au bout de ses peines et ne se faisait aucune illusion la dessus.
Elle se promit de tout faire pour que son enfant survive.

Une nouvelle journée... de nouvelles horreurs.

On l'appela aux grilles. On la fit sortir. Un garde l'emmena, lui disant qu'elle avait de la chance, qu'on l'avait à l'oeil...
Jaï ne comprit pas tout de suite. Elle lui répondit qu'elle n'allait pas s'en plaindre, alors qu'il l'emmenait dans une grande pièce sombre.
« on ne doit pas parler le même langage », répondit le garde.

C'est alors qu'elle aperçut le bourreau, avec sa hache, et les deux tables de torture... Jaï recula, les mains sur son ventre. Qu'allaient-ils lui faire?
Le désespoir s'empara d'elle. Elle était déjà enfermée, avec peu de chance de survivre... que voulaient-ils de plus? Qu'avait-elle donc fait?
Une interrogation, mêlée de révolte grandissait dans son esprit: Pourquoi? Pourquoi font-ils ça? Pourquoi a-t-on laissé cet endroit devenir ainsi?
Le bourreau s'approcha d'elle. La jeune femme aurait voulu fuir... mais ou? Il l'attrapa par le cou et passa sa langue râpeuse sur son visage... Jaï en frémit de dégout. Le bourreau la tira par la main vers les tables. Elle se débattit comme elle put. Mais il était bien plus fort qu'elle et... quand il en eut assez de sa résistance, il la gifla.
Quelques instants plus tard, Jaï de Neufcastel, conseillère à Padhivers, tremblait de terreur, attachée sur une des tables.
Le bourreau leva sa hache. Jaï ferma les yeux et se mit à hurler. Il l'abattit.
...
Elle était encore vivante...

Aucune douleur... rien... rien que le souffle de la hache qui l'avait manquée.

Elle rouvrit les yeux pour découvrir l'arme plantée dans la table, à côté de son ventre.
« Si tes amis font parler d'eux à Eauprofonde, la prochaine fois, ce sera vrai! »
Il passa une main sur son corps...

Si elle avait été libre, elle lui aurait bien arraché les yeux!
Devant son impuissance, elle ne put que fondre en larmes.

Le bourreau arracha ses liens et lui dit de déguerpir.
On la ramena.

Ce n'était pas fini.

Une prisonnière vint lui demander « comment vas-tu l'appeler? »
Jaï, abattue, pronnonça machinalement le nom qu'elle voudrait donner à son enfant, si c'était un garçon. « Pierre, Nasher ». Ne sachant pas très bien pourquoi, elle ajouta un troisième prénom: « Echarmion ».
« Ma maîtresse se demande quel goût ça a le Pierre Nasher Echarmion. C'est combien? »
Toute sa combattivité revenue, réalisant que la cannibale envoyait cette femme acheter son enfant, Jaï se redressa, lui faisant face.
« Mon poing dans ta figure et toutes tes dents! »

Après diverses menaces des plus charmantes, la femme s'éloigna. C'est alors qu'une voix derrière elle lui conseilla d'essuyer le sel sur ses joues, qu'il était synonyme de détresse, et que cela n'avait pas sa place la.
En discutant avec l'homme, Jaï appris qu'il était une sorte de mercenaire... qui réglait des comptes dans la prison. Et qu'elle n'était pas sur sa liste. « pas encore », pensa la jeune femme.
Elle se renseigna sur ses activités... mais elle n'eut pas le temps de poser la question qui l'intéressait le plus « peut-on retirer quelqu'un de ta liste? »
C'était au cas ou... mais il l'interrompit avant, parlant de son mentor, Wellan... comment pouvait-il savoir qu'elle était l'élève d'un paladin?
Il devait avoir des contacts à l'extérieur...
Il lui demanda « que penserait-il en te voyant? Tu demande les services d'un mercenaires que tu ne connais pas pour tuer quelqu'un... » Et il partit... assurant que Wellan serait mis au courant.

La journée... était complète!

Et le bébé allait bientôt arriver, elle le ressentait... elle ne dvait plus avoir beaucoup de temps.
Jaï se mit donc à rassembler de quoi faire un feu, rationna son eau pour en garder... elle devrait laver le bébé, après l'accouchement. Il lui fallait de l'eau chaude!
Elle chercha aussi, désespérément, un morceau de tissus, n'importe quoi, pour le couvrir.
La jeune femme prit une autre résolution: si elle survivait, quoiqu'il arrive, elle ferait croire que l'enfant était mort... pour le cacher. Elle se débrouillerait.

Quoi que cela lui coûte... Pierre Nasher Echarmion de Neufcastel vivrait!

Le passage suivant est violent... âmes sensibles s'abstenir donc.

Spoiler:

(et hop, hors de vue des yeux sensibles... merci Dreuze ^^)

[Passage de Jai de bon a neutre pour des raisons évidentes.]

[Bah... elle est vivante non? Pis elle remontera...]

Qu'aurait-elle fait sans Erk?

Il lui trouva de l'eau, pour se laver, et lui parla d'un outil calimshite qu'elle pourrait confectionner, pour éviter les "agressions intimes".
Outils qu'elle finit par fabriquer, se méfiant même d'Agarès, pour finir.

Et ensuite...

Etait-ce parce qu'Erk lui avait sauvé la vie? Parce qu'il améliorait son quotidien? Mais Jaï... se surprenait à penser à "son sauveur" avec affection. Elle n'oubliait pas Jean, dehors...
Ces sentiments qui s'éveillaient en elle étaient une torture. Elle ne pouvait pas! Elle aimait toujours Jean.
Et Erk... qui recommençait à la titiller... à provoquer sa colère pour la faire rire deux minutes après.
C'était comme si... rien n'avait changé. Comme s'ils n'étaient pas prisonniers à Echarmion mais à Luskan, où Jaï avait sentit fondre son coeur pour lui.

Se demandant ce qu'en penserait Jean, elle demanda à Erk d'être le parrain de Pierre, même si ce n'était ni le moment ni l'endroit pour ce genre de choses. Le guerrier accepta.

Et puis vint une chose que Jaï n'avait pas osé espérer.
Un prisonnier vint dans le domaine d'Agarès, disant que Jaï était demandée aux grilles.

Bien encadrée par Erk et Agarès, la jeune femme se rendit aux grilles.
Anthes, celui qui l'avait déjà aidée, l'y attendait. Confiante, Jaï rassura Erk, déposa un baiser sur sa joue et passa les grilles.
Le reste... fut un peu flou.
Son enfant dans les bras, elle suivit Anthes... jusqu'à une pièce ou l'attendaient Wellan, Gwenlhan et Jean.
La paladine passa une cape sur ses épaules, Jean la pris dans ses bras... ou plutôt elle s'écroula dans ses bras.
Plus rien d'autre n'avait d'importance: ils étaient la... elle n'écoutait pas ce qu'on lui disait, le coeur battant à tout rompre.
La jeune femme croyait que son coeur allait exploser...

Ils étaient venu pour la ramener à Padhivers. Jamais elle n'avait osé y croire.

Physiquement, elle n'avait rien.

Mentalement...
Ses convictions presque brisées, sa confiance en elle, anéantie...
Et la rage au fond du coeur, qu'elle laissait parfois percer.
Il lui fallut quelques jours pour commencer à en parler.

Elle avait vu des choses innommables, avait tué... Pour son enfant.
La jeune femme avait eu l'impression de tout trahir... Wellan, Jean... ses serments sur la tombe de son père.

Lentement... elle se remettait.
Lentement, elle habituait son fils à la lumière du jour.

Elle ne parvenait pas à réagir à l'attitude étrange de Prune.

Tristan... commença à la faire réfléchir sur ses actes à Echarmion.
Gwenlhan... l'y aida encore.
Concernant celui qu'elle avait tué... ses sentiments pour Erk... Tout deux la firent avancer.

Son premier véritable pas en avant fut de demander à aller prier au temple de Torm, influencée par Gwenlhan.

"Ô Torm,
Puisses-tu me pardonner.
Un piège grossier m'a amenée au Roc d'Echarmion
Une parodie de procès, insulte à la justice!
J'étais innocente en arrivant dans cette prison.

Tous les jours, des crimes d'une atrocité insoutenable y ont lieu
Comme je regrette mes actes
Comme ceux-ci me révulsent
Ô Torm, puisses-tu me pardonner!

Je t'implore!
Tout ce que j'ai fait...
était pour mon enfant, innocent.
Qui est né dans cet enfer!
Qui n'avait que moi pour le protéger.

Si je ne l'avais fait...
Mort de froid, dévoré...
Tel aurait été son destin.
J'aurais tout fait pour le lui éviter.

Je regrette tant ce qu'il s'est passé.
Mais mon enfant est en vie.
Un innocent a échappé à cet enfer!
Petite victoire... pour une vie que j'ai arrachée!

Je ne le voulais pas.
Cet acte me dégoute
Une vie pour un vêtement
Pour tenir au chaud mon enfant.

Ô Torm... je t'implore
J'essaie de toute mes forces d'accepter ce qu'il s'est passé!
Je te supplie de me pardonner!
C'étaient les actes d'une mère désespérée
J'avais foi en la justice.
Et, libérée, je m'efforce de la retrouver!"

Depuis son retour... les cauchemars l'assaillaient.
Les horreurs du Roc la poursuivaient toujours, troublant son repos...

Elle bénissait presque les réveils en pleine nuit pour nourrir Pierre, l'arrachant aux mauvais rêves.

Combien de fois ne s'éveilla-t-elle pas, en larmes...
Combien de fois ne passa-t-elle pas la journée, épuisée par sa nuit, juste assise à la fenêtre, à essayer de ne pas y penser.

Mais... toujours, ses pensées se tournaient vers le Roc.
Agarès et Erk, toujours la-bas... et tous les autres. Quoiqu'ils aient fait, personne ne méritait d'être envoyé dans un tel endroit.

La jeune femme comprit qu'elle ne connaîtrait jamais vraiment la paix tant que ces atrocités continueraient au Roc d'Echarmion.

Elle voulait parler à Wellan... qui se battait avec nombre de Padhiveriens à Luskan. Comme elle aurait voulu être des leurs.
Comme elle l'aurait voulu...
Injustice que ces événements la laissent derrière.
Mais... aurait-elle été en état de se battre? Jaï préféra oublier cette question sans y répondre...

Et petit à petit, elle laissait entrer plus de lumière dans la chambre, le bébé s'y habituant.

Est-ce qu'autant de lumière pourra entrer dans mon coeur? Où restera-t-il meurtri, dans l'ombre?

L'inaction la torturait autant que ses pensées...

Quand serais-je enfin lavée de ces accusations!!!

Salie... c'était le mot... elle se sentait... salie!

» [Validé][Guerrier/Chevalier noir][H]Zephon
» [Parti][Validé][Guerrier/Chevalier noir][H] Rassul
» [Parti][Validé][Guerrier/Chevalier noir][H] Radamanthys
» [Parti][Validé][Guerrier/Chevalier noir][H] Agenor de Malves
» [Parti][Validé][Guerrier/Chevalier noir][H]Thorman Nefzen