[PRC][Validé][Guerrier/Chevalier][H]Jaï

La présence de Jean à ses côtés la réconfortait.
Elle finit par lui parler... de ce qu'il s'était passé au Roc, de ses cauchemars.
Les efforts de son époux la touchaient... et au début elle eu du mal à lui montrer. Elle qui était tellement expressive auparavant...

Se remémorant sa discussion avec Gwenlhan, la jeune femme ne lui dit rien de ce qui aurait pu se passer avec Erk: Jaï était en détresse et le guerrier avait sauvé sa vie et celle de son enfant... ce qu'elle avait ressentit était naturel. Elle n'avait pas trahi Jean et ne le ferait pas. Il ne s'était rien vraiment passé. Un geste, un sourire... pas vraiment plus qu'avec un ami proche en fait! Son affection pour Erk n'était pas un crime en sois!
La Paladine avait raison... et si elle se sentait faillir, Jaï irait la voir.
Dire qu'elle n'avait jamais vraiment parlé avec elle auparavant... Jaï se surprit à l'apprécier.

Elle avait été prier, suivant les conseils de Gwenlhan... Jean l'y encouragea encore, persuadé que meurtre du prisonnier, dont Jaï s'accusait elle-même, était un accident.
Ses visites au temple lui firent le plus grand bien. Au fur et à mesure, sans rejeter sa responsabilité, elle se sentit moins coupable.
Elle avait agi comme une mère poussée dans ses derniers retranchements, pas comme un de ces monstres avides de sang enfermé au Roc!
Ce qui était fait... était fait. Ceux qui l'avaient envoyé la, enceinte et démunie, étaient aussi coupables qu'elle!

En extériorisant, sa rage s'apaisa peu à peu.
Au début, sans vraiment savoir contre quoi était dirigée sa colère, elle avait pensé devenir folle... Padhivers? Eauprofonde? les prisonniers et gardes du Roc d'Echarmion? elle-même?
C'était tout cela... et en même temps ce ne l'était pas.

Ce qui la révoltait vraiment... c'est qu'on aie laissé le mal et le chaos s'emparer du Roc, qu'on continue à y envoyer des gens après cela.
L'existence même d'un tel lieu était une insulte à la justice! Une aberration! Un crime!
Une peine de prison devait certes être un châtiment... mais Echarmion était bien au delà!
Ce n'était pas une punition, mais de la torture gratuite! Une école du mal! Que des crimes continuent à se produire dans un lieu de justice ne pouvait être toléré!
Et ce n'était pas en se renfermant sur elle-même et en pleurant sur son sort qu'elle pouvait avoir l'espoir de faire avancer les choses!

ô Torm,
Si je suis digne d'être pardonnée
Si je suis encore digne de combattre pour mes idéaux
Justice, honneur, contre le mal et la chaos

Pour mon enfant, pour les innocents
Je combattrai pour laver ma faute

*journal de Jaï*

Wellan est venu me voir.
Nous avions à parler. C'était clair pour nous deux; il s'était passé des choses la-bas... et je devait lui en parler.
Je lui dit que je n'avais pas tout dit dans mon rapport à la fraternité... il s'en doutait.

Je me résolu à tout lui dire.

Wellan... mon ami, mon mentor... comment allait-il réagir?

Je commençai mon récit, sans rien omettre.
Arrivée à la mort atroce de Trennie, découpé en morceaux par Agarès... Wellan me demanda si je voulais m'interrompre.

Non.
Si j'arettais la... je ne pourrais pas recommencer. C'était trop dur... trop!

Je continuai donc, lui avouant ce que j'avais du faire pour obtenir de quoi tenir Pierre au chaud.

Il ne se mit pas en colère. Il ne me jugea pas.
Wellan... me posa quelques questions, pour s'assurer des circonstances de mon acte, de ce que j'avais réellement voulu faire. Je lui répondit du mieux possible.
Sa conclusion manqua de me faire fondre en larmes, moi qui avait déjà tant prié pour mon pardon.
On lui avait déjà rapporté ma prière... il était donc au courant avant que je lui raconte...
Et il m'avait écoutée... sans m'interrompre.

Pour Wellan... mon acte n'était pas volontaire. J'étais seule, enceinte, au milieu d'hommes presque sauvages... j'avais agi pour protéger mon enfant, ce qu'il pouvait comprendre, même s'il ne pouvait approuver mon acte.

"oui, j'aurais tout fait pour le protéger", dis-je...
Ces mots... le poussèrent à me mettre en garde. De telles paroles pouvaient mener au fanatisme.
Je pris note de son conseil...
Wellan ajouta que moi, plus que tout autre, je devais croire au pardon, à la rédemption.

Ce que cela faisait du bien d'en parler avec mon mentor!

Il me rappela ensuite que j'étais son élève, qu'il ne m'avait pas choisie pour rien. IL me croyait sur parole quand je disais être innocente...
Wellan, suite à ces mots, me demanda de ne pas le décevoir. Qu'il se porterait garant pour moi au procès.
Je ne le décevrai pas... je lui jurai...

Il me laissa ensuite...
Heureux de savoir que j'avais confiance ne la justice de Padhivers.

Mon ami, mon mentor... j'avais tellement peur de cette discussion...

Tout ira bien.
J'ai confiance.

*journal de Jaï*

17 ans... mariée, mère... et peut-être bientôt chevalier et neuf de Padhivers...
Si le seigneur Elrand a toujours confiance en moi après ces accusations.
Je serai innocentée, j'ai confiance.

Loyauté, honneur, droiture... depuis que je suis l'enseignement de Wellan, j'ai fait mon possible de m'y tenir.
Oui, j'ai failli à Echarmion, mais je me rappelle les paroles de mon père adoptif: "tant que tu es enceinte, tu dois te considérer comme simple civile". Oui. La-bas j'étais une mère désespérée. Les menaces que j'y ai reçues m'ont fait croire que je ne recevrais plus aucune aide.

Et je ne cesse de prier.
J'ai compris que demander pardon ne suffisait pas. Pour pouvoir devenir ce à quoi j'aspire, je dois réellement croire en la rédemption, je dois... me pardonner à moi-même. Et garder cette faute en mémoire pour ne plus la commettre. Mais pas seulement... je pourrai en aider d'autres, qui failliront sans le vouloir; qui demanderont pardon de tout leur coeur.
J'aiderai ceux-la, tant que je le pourrai... cela ne sera que justice.

Je serai innocentée... j'y crois, j'ai confiance.
La justice... Wellan m'a appris à y croire.
Je ne le décevrai pas...
non...
Je ne ME décevrai pas.
Je suis jeune, je le sais... j'ai attendu beaucoup de moi-même depuis la mort de mes parents. Mais je sais ce que je veux être.
Pour le moment, déchue de mes fonctions, je ne sais si je suis à la hauteur de ce que j'attends de moi-même.
Je dois patienter... cela viendra.

Libre...
Enfin!!!

Malgré les événements récents, cela lui mettait du beaume au coeur!

Libre, à nouveau membre de la fraternité.

Pour le conseil de Padhivers, cela attendrait. Elle devait à nouveau faire ses preuves.
Et elle les ferait.

Petit à petit, Jaï reprenait le cours de sa vie.
Malgré l'influence de la carte... cette carte qui lui donnait l'impression que la justice ne lutterait pas contre le destin... maudite carte!
La justice... c'est ce qui lui avait permis de tenir... Welan lui avait appris à y croire.

Pourquoi luttait-elle à présent? pour elle-même... et Padhivers. Pour son enfant... Pour Erk, toujours à Echarmion.
Pour les siens qui l'avaient soutenue. Pour Padhivers qui ne l'avait pas abandonnée!
Pour Jean... resté auprès d'elle la ou tout autre l'aurait laissée...
Et un jour, elle reprendrait confiance, il le fallait!

Et elle rejetait tout idée de vengeance. Il ne fallait pas revenir en arrière!
Non... Jaï n'abandonnait pas!

Le désespoir ne la tenait plus.

Libre...
Enfin!!!

Mais une partie d'elle pensait toujours au Roc d'Echarmion... ce qu'il se passait la-bas la révoltait toujours autant.
Echarmion... c'était le chaos...
Regardant son fils grandit, la jeune femme se demandait si elle lui en parlerait un jour. Lui demanderait-il d'où venait son troisième prénom? un nom elfique? Pourrait-elle lui avouer dans quelles conditions il était né?

Libre...
Enfin!!!

Kambei, mort.
Jaï accusa le coup. Un ami et un frère d'arme venait de disparaître.

Tout ce qu'elle pu retrouver de lui, avec l'aide de Leen, fut une boucle de ceinture et des lambeaux de tissus ensanglanté.

Kambei, mort.

Une femme vint la voir à la taverne de garfaux, quelques jours plus tard, lui disant que Max Strifes avait retrouvé son épée.
Celui-ci arriva peu après, lui rendant l'arme, lui disant qu'elle portait un message qu'il ne pouvait comprendre.

Jaï se retira dans une chambre pour découvrir le grand sabre kara-turien.
La jeune femme, à genoux, observa un long moment la lame flamboyante qu'elle tenait.

Il n'y avait aucun message, sinon la lame en elle-même.
Et celui-ci était important.
Cette lame, c'était la culpabilité qui rongeait Kambei d'avoir tué un frère d'arme, même si ce geste avait été contraint. Sa défaite de jeune guerrier, quand il était à peine plus jeune que Jaï.

La jeune femme attacha le sabre dans son dos et se rendit dans l'arène.
Ils s'y étaient entrainés ensembles plusieurs fois.
Luskan... leurs patrouilles quand ils étaient dans la garde, Jaï alors chargée de l'observer, Kambei étant la première recrue qu'on lui ait confiée.

Tant de souvenirs défilèrent dans son esprit pendant qu'elle traversait la ville.
Elle se sentait calme, étrangement... comme si ce qu'elle allait faire était le plus bel hommage qu'elle puisse donner à son frère d'arme.

Calmement, Jaï avança au centre de l'arène, déserte à cette heure tardive. Quelques passants l'observèrent traverser le bosquet. Peut-être cette silhouette rappelait-elle à certain cette jeune garde qui, exténuée après son service, allait parfois s'y entrainer encore, jusqu'à épuisement, deux ans plus tôt.

Jaï dégaina le sabre. Saluant son ami décédé, lame à la verticale devant ses yeux.
L'arme était à la fois lourde, violente et gracieuse... symbole de la force de Kambei. Un grand guerrier...

"En ton honneur, Kambei"

Lentement, elle effectua des passes, comme affrontant la mort du kara-turien.

C'était un adieu.

Elle l'avait pleuré, oui, cet ami si précieux.

Evoluant dans l'arène, la lame dansant entre ses mains, elle le laissait derrière elle, ancrant son souvenir dans son coeur.
Il fallait avancer.

Elle acheva, tournoyant sur elle-même, la grande lame fouettant l'air, puis se rétablissant pour un dernier salut à Kambei.

"En ton honneur..."

Rengainant la lame, elle prit conscience de la présence de trois personnes. Syriane, la petite Chloé et Sifregaire. Les deux premières avaient tout vu. Syriane s'inquiétait, ne comprenant pas qu'elle venait de dire adieu, sereinement, à son ami, loin de s'enfoncer dans le deuil.
Le dernier aurait compris...
Les explications viendraient plus tard.

Jaï quitta l'arène pour rejoindre les vivants.

Jaï parla à une troisième personne de ses actes au Roc d'Echarmion...
Au temple de Tyr, à Godefroi de Grischâteau.
Ce lui fut difficile... avait-elle vraiment accepté ce qu'il s'était passé? Elle ne le savait.
Son conseil fut le même que les précédents: Prier, gagner son pardon.

La jeune femme ne demandait qu'à y croire, à oeuvrer pour le bien... et pour cette justice à laquelle elle ne parvenait plus à croire à cause de cette maudite carte.

Elle laverait cette faute, bien décidée à ne pas faillir.

Peu importait ce qu'elle devrait traverser.
Sans faille et droite.
Déterminée.
Il le fallait.

Comme souvent, elle regagna le temple de Torm pour passer de longs moments de prière.

*journal*

Erk... de retour. Erk... vivant!
Il a maigri, il porte encore des traces de blessures...
Que s'est-il donc passé la-bas... Je n'ose lui demander. Et en parlerait-il?

Il est plein de rage et de vengeance... pour lui, pour le temps passé dans cet enfer... pour moi, pour ceux qui m'ont envoyée la-bas.

Fidèle à lui-même... il me met en colère pour me faire rire juste après.
Oh... Erk. Cela a mis tellement de temps!
Mais il est... toujours lui-même. Arrogant, sur de lui, si fort... toujours prêt... Avec son côté soupe au lait et son humour déplacé qui m'ont séduite quand je l'ai rencontré à Luskan.

J'étais tellement heureuse, quand Tristan m'a dit qu'il étais à Padhivers. Je venais d'apprendre qu'on était parti le chercher...
Et j'avais peur... comment allais-je le retrouver? Dans quel état? Avait-il pensé que je l'avais oublié, abandonné?

Il est dans cette même chambre ou j'ai passé deux mois.
Lui... n'y passera peut-être que deux jours.

Ils ont tenu parole...
Je m'en veut d'avoir douté d'eux...
Jamais ils ne m'ont donné une raison valable de le faire.
Tous... ont toujours été la pour moi.

Jaï... tu dois te reprendre!

(pof, Jaï a maintenant 18 ans, c'est que ça pousse ces bêtes-la!!!)

*journal*

Mon premier commandement...
Je ne m'y attendais pas.
Moi qui pensais ne pas être prête, ni qu'on pense à moi pour ce poste... cela a été une surprise.

Co-diriger la fraternité avec Elya... je m'en faisais une joie. Mais elle est partie. Je ne la juge pas, elle doit avoir ses raisons. J'espère juste la revoir avant qu'elle quitte Padhivers.
Me voila donc commandante de la fraternité... quand j'ai appris le départ d'Elya, qu'elle peur j'ai eue! Je me rendais compte de ce que cela signifiait et n'ai eu qu'une seule pensée: "Je ne suis pas prête!"

Tristan... et ensuite Wellan, Jean et Altorn m'ont aidée à relativiser. Je vais faire de mon mieux. Je ne suis pas plus prête pour être commandante que je ne l'étais pour être conseillère... et pourtant j'ai fais de mon mieux alors. Je ferai pareil ici.

Ravaler ma peur... et avancer.
Je garde à l'esprit que la moindre erreur pourra coûter la vie des hommes sous mes ordres. Que le moindre faux pas pourra signifier l'échec d'une mission.
Je sais aussi que les gens attendent que j'échoue. Non que je pense qu'ils veuillent que la fraternité ne remplisse pas ses missions... mais ils ne s'attendent pas à ce que je réussisse MOI. Trop jeune, trop inexpérimentée... Je le sais.
Comme quand j'étais dans la garde Luskanienne, je n'ai pas droit à l'erreur.

La plupart des gens pensent déjà qu'une femme ne peut commander. Alors... quelqu'un qu'ils considèrent comme une enfant...
La mémoire des gens est courte... mais certaines paroles émanent de ceux qui sont arrivés après la guerre civile... voir après Echarmion.

Je ne prétendrai pas avoir tout vécu.
Mais la garde de Luskan, puis la ligue, ensuite les guerres amniennes, la guerre civile, l'enseignement de Wellan, mon travail au conseil, Echarmion...
Je pensais avoir fait mes preuves à Padhivers. Je comprends aujourd'hui qu'on a jamais fini de faire ses preuves, je ne dois pas me reposer sur mes lauriers!

(petits bidouillage: Jaï et Pierre... certains reconnaîtront le modèle du gamin XD)

Le sergent Nejiuryu présenta à Jaï une recrue des plus... intéressante.
Kara-turien, comme lui.
Demi elfe.
Rôdeur. Des plus intéressant, le premier combattant furtif de la fraternité.
Muet...

Jaï passa au dessus du handicap et lui fit passer l'entretient. Restait à tester Kojiro sur le terrain.
Il se faisait comprendre en écrivant ce qu'il voulait dire... ce qui fit penser à un problème à Jaï:
En cas d'urgence, il n'aurait pas le temps de le faire. Aussi fallait-il trouver une solution... qui s'avéra très simple.

Il s'avéra que Korijo parlait une sorte de langage en signes. La jeune femme lui demanda aussitôt s'il pourrait l'enseigner.
Non seulement cela résolvait son problème... mais pourrait se révéler un atout non négligeable:
Pouvoir se comprendre en quelques gestes, sans prononcer un mot... la situation l'exigeait parfois.
Jaï cherchait toujours quelqu'un pour le lui apprendre, Kojiro étant peu présent...

L'annonce lui tomba dessus avec la délicatesse d'une enclume.
Jean. Enlevé!
Tandis qu'on lui remettait l'armure et l'épée de son époux, Jaï resta un moment interdite, incapable de la moindre réaction. Ensuite, elle eut ce bon vieux réflexe, acquis dans la garde de Luskan: Refouler. Avancer et ne rien montrer.
La peur lui déchirait les entrailles, le désespoir se faisait comme une lame à travers son coeur... mais elle restait droite et digne. Pas une larme ne fut versée en public, peu furent ceux qui virent à quel point l'enlèvement de Jean la mettait à mal.
C'est dans cet état qu'elle dut réagir, prendre des décisions.

Renforcer les patrouilles, reconstituer la scène...
Les bainites. Aux portes mêmes de Padhivers. Provocation pure et simple! On lui décrivit formellement Sylmen... les Bainites savaient donc parfaitement qui ils avaient enlevé. L'époux de la conseillère, un héros de Padhivers... il représentait tant...

A présent la rage lui montait à la tête.

Lorsqu'elle lut la missive envoyé par les ravisseurs, la jeune femme serait tombée à genoux, si Baptiste n'avait pas été la pour la soutenir.

Reithan a écrit:

Mes respects Commandante.


A l'heure où cette missive vous parviendra, sans doute aurez vous déjà eu vent de la disparition de votre époux.

Sachez que ses jours ne sont désormais plus en danger, du moins tant que telle est ma volonté, il me demeure prostré dans dans la prière au sein des geôles de l'une des Dix-cités.

Aussi surprenant que cela puisse paraitre je suis disposé à négocier sa libération, à lui épargner une fin sanglante sur l'un des autels du Seigneur noir...

Je vous invite à me rencontrer d'ici quelques lunes entre les murs de l'auberge située non loin d'Hundelstone, là se dérouleront les négociations, là se jouera le sort de votre époux...

Soyez également assurée qu'aucun mal ne vous sera fait, à vous comme à l'unique laquais que je tolérerai à vos cotés, de plus si jamais vous ne deviez pas me traiter avec les mêmes égards, je gage qu'il est inutile de préciser ce qu'il adviendra.

C'est la qu'elle commença à faire des erreurs...
Elle ne cru pas une seconde que faire confiance au sens de l'honneur de l'ennemi était à faire. Aussi appela-t-elle à l'aide... deux elfes vinrent en éclaireur. Mais la croyant en danger, ils posèrent des pièges. ce qui les fit être repérés.
Pendant ce temps, la discussion mettait à mal la jeune conseillère. Seule face au Bainite... Altorn et SYlmen attendant dans une pièce à côté.

L'Impercepteur lui répétait qu'elle échouait dans ses devoirs envers Padhivers, qu'elle n'avait donc pas à se cacher derrière ceux-ci... Elle ne voulait pas l'écouter, mais ces mots n'étaient que l'écho de son propre manque de confiance en elle.

Sa première exigence était inacceptable... et Jaï se préparait à devoir abandonner celui qu'elle aimait à la mort. Elle allait perdre Jean...
Elle lui fit une autre proposition qu'il refusa...

Jean allait mourir.... c'était fini... elle ne pourrait pas céder. Mais elle n'y survivrait pas. Et il devait le voir, que refuser ses exigences en sachant à quoi cela allait conduire, la boulversait...
Puis elle craqua. Dégainant son arme, Jaï la pointa sur la gorge de son ennemi.. cette enflure... cet être détestable qui jouait avec elle, la traitant comme une enfant, s'amusant à la rabaisser tout en agitant sous son nez la vie d'un des deux êtres qu'elle aimait le plus au monde.

Altorn et Sylmen accoururent.
La situation était plus que tendue. Tout ça allait mal tourner... Si elle les capturait... pourrait-elle échanger leurs vies contre celle de Jean ou serait-il mort bien avant?

Pour finir... l'impercepteur fit une dernière proposition, que Jaï accepta. La tension baissant, la jeune femme abaissa son arme, laissant partir son ennemi.

Dehors... Il se rendit compte de la présence des éclaireurs et des pièges. Ses remarques redoublèrent...

Oui, Jaï avait fauté, agit de manière fourbe, indigne du futur chevalier qu'elle était... Wellan lui avait pourtant appris à ne pas agir en traître. Ce ne furent pas les mots du Bainite qui lui firent s'en rendre compte, mais bien le regard d'Altorn...
Restés seuls, ils parlèrent... Jaï était encore jeune disait Altorn...
Il lui conseilla de prier la nuit suivante au temple. Ce qu'elle fit, et il resta avec elle.

Ce n'est qu'après cette nuit de prière qu'elle s'en rendit enfin compte: bientôt... bientôt Jean lui serait rendu!

D'erreur en erreur...
Cette affaire lui faisait perdre la tête...

Jean lui avait été rendu, mais c'est parce qu'elle avait accepté l'offre des Bainites sans attendre l'accord de son Seigneur.

Le bonheur de retrouver Jean était taché de culpabilité. Il fut de courte durée...
Bientôt les conséquences se firent sentir...
Un barrage des Bainites au nord de Port Llast... ou on lui rapporta la présence de Malarites et d'Orcs... il restait donc des malarites...

Attendant la réaction du Palais, la jeune femme ne comptait plus les nuits passées en prière, ne trouvant pas le sommeil... Jean lui fit la remarque qu'elle passait plus de temps que lui au temple.

Elle finit par lui avouer, certaine de le mettre en colère, qu'elle l'avait sauvé sans l'accord de la ville.

Il désapprouva, mais ne se mit pas en colère.
Elle avait fait une grave erreur, oui. Mais avait avant tout suivi son coeur, qui n'avait rien de mauvais... telle fut l'explication du Paladin.

Mais la jeune femme avait l'impression de s'éloigner de sa voie.

Quand le Neuf Alexandre lui parla de sa malheureuse décision, Jaï était prête à assumer les conséquences.
Mais au lieu d'être déchue de son poste de conseillère, voir jugée, comme elle s'y attendait, on lui donna une chance de se racheter.
Bien qu'il était clair que ni le seigneur ni le neuf ne toléreraient une autre action de ce type.

Jaï ne ferait plus jamais cela... plus jamais. Elle n'essaya même pas de dire qu'elle avait perdu la tête, ce qui serait passé comme une tentative de minimiser son geste.
"J'aurais aimé dire que je n'avais pas le choix, Neuf. Le temps pressait oui... mais pou un seul homme."
Elle avait écouté son coeur... et pas sa tête.
Pour Jean, elle avait mis Padhivers en danger... c'était contre tout ce qu'elle avait appris: le devoir avant tout.

Saisissant la seconde chance qu'on lui donnait, défendre la cité et réparer sa faute, Jaï se jura intérieurement de ne plus faillir.
C'était d'ailleurs le type d'erreur qui avait perdu son père... elle qui avait juré de mener une meilleure vie que la sienne, de ne pas répéter ces fautes, se jetait en plein dedans. Son père n'avait pas eu de seconde chance lui...

La jeune femme se reprit, une nouvelle force dans le coeur.

Je ne faillirai plus.
Je n'agirai plus de façon à m'écarter de ma voie.
Honneur, loyauté, justice, obéissance, ces mots ne me quitteront plus.
Mon devoir avant tout. La réussite ou la mort.
Je ne reviendrai pas sur ces paroles quoiqu'il m'en coute.


Elle pensait aussi mettre Pierre à l'abri... il fut convenu avec Jean que leur fils partirait avec ses parents. L'enfant ne devait pas servir de cible à l'ennemi.
Se séparer de son fils la mettait au supplice, mais elle préférait le savoir en sécurité, qu'il revienne une fois l'orage passé, plutôt que de voir l'ennemi se servir un jour de lui contre elle.

(petite question, vu le temps passé à Padhivers et Luskan, est-ce que Jaï peut avoir appris L'illuskan?)

*Laisse un autre scribe répondre*

Tu penses que ton personnage a passé combien d'année dans la région?
Cela m'aidera a estimer la capacité de ton Pj a apprendre une langue à l'écoute en immersion dans un milieu (ou l'on ne parle pas cette langue continuellement)

(ça fait 4 ans qu'elle est dans la région ==> arrivée la a 14 ans. De plus elle est mariée à un gentil Padhiverien de souche qui lui apprend la langue ^^)

Un petit texte "BG" de mise à jour expliquant qu'elle apprends l'Illuskan via son tout nouveau mari et je ne vois pas de probléme au fait de prendre cette langue en choix supplémentaire.

(Mariée à - de 18ans mais ou va le monde :p)

(16 ans est un âge très honorable pour se marier dans un monde médiéval ^^)

*journal*

4 ans dans la région... au début je n'avais pas progressé pour comprendre l'Illuskan; les gens usent du commun par facilité... enfin mes connaissances, qui viennent d'un peu partout en fait.

Mais à force, j'ai appris quelques mots. Enfin, deux ans à écouter mes camarades dans la garde de Luskan... des commentaires graveleux et des jurons surtout.
C'est Jean qui m'a donné envie de parler cette langue, de la comprendre. Bientôt deux ans de vie commune...
Il parle Illuskan à Pierre... comme je lui parle Chondathan.

Au début il me disait ses mots d'amour dans cette langue un peu rude. J'ai fini par les comprendre, petit à petit...
Mon père me disait... on commence toujours par retenir les jurons, les insultes et les mots d'amour quand on apprend une langue.
Les insultes je m'en passerais bien...

J'ai essayé, je me suis efforcée, de parler, quitte à ce qu'on me corrige, de comprendre...
Je butais souvent sur un mot,... qu'essayais-t-on de me dire?
Et toujours on revenait au commun... Mais c'était important pour moi: j'étais au conseil et pas fichue de parler la langue locale!

Mais ça vient, petit à petit. Jean, patient, comme toujours. Il m'explique, me parle, calmement, tendrement, comme toujours.
J'essaie des livres, demande des conseils...
Je me surprend à essayer de traduire mes rapports...

Et ça m'a pris deux ans pour savoir aligner quelques phrases et comprendre la réponse sans trop massacrer la langue.
Elle me réserve des surprises... mais déjà les sourires sont moins crispés quand je parle, les fronts moins plissés... a croire que, petit à petit, ils ont cessé de devoir décoder mes tentatives de dialogue! Bien, ça devient compréhensible, on avance!

Entre deux affaires, conseils, combat, poursuite... je grappille un peu de temps...
Plus je progresse plus on me répond en Illuskan.. et moins la patience de mon époux est mise à l'épreuve.

On y arrivera...

Langue Illuskan acceptée

(ouéééé ^^ merchi de ta patience ô grand scribe)

Les choses allaient de mal en pis...

La trahison de Baptiste, ses calomnies honteuses...
L'enlèvement de Lysandre, toutes ces tensions à son retour...
Et deux otages qui avaient deux semaines à vivre.
Et le paladin d'Argent qui lui tournait le dos. Elle avait tenté de parler, mais rien à faire...
Ensuite, cette elfe emmenée à l'hôpital. Et la, Jaï avait failli se mettre à hurler. Finie la confiance des elfes, finie l'alliance. Il ne restait que des humains osant soigner l'un des leurs, qui ne comprenaient rien à rien... c'était trop, trop!
Jusque quand la jeune femme aurait-elle à supporter tout cela? Jusque quand se démènerait-elle, jusque quand ferait-elle des compromis alors que les autres grappillaient ce qu'il pouvaient, sans comprendre qu'il fallait rester unis et se faire confiance?
Jaï en était la... pensant presque à démissionner tant l'impuissance lui serrait le coeur.

Et il l'avait abordée alors qu'elle se dirigeait vers la sortie de l'hopital. Il ressemblait à tous les guérisseurs de l'hopital, semblait avoir remarqué son trouble. Il la fit s'asseoir pour lui masser les épaules, le cou et les bras, retirant les plaques de son armure.
Jaï était si lasse qu'elle ne protesta pas et se laissa faire.
Les tensions accumulées, la fatigue de la journée, sa colère, toute sa frustration accumulée et ses craintes non avouées, alliées au massage qui la libéra rapidement des tensions physiques firent céder quelque chose en elle. La jeune femme ne savait pas d'où ça venait, sentir ses larmes briser le barrage de sa volonté en était d'autant plus difficile. Jaï se contint comme elle put, étouffant ses sanglots, refusant de montrer sa faiblesse passagère. Que dirait-on? Que la fillette n'avait pas le mental nécessaire pour tenir son poste? Que la gamine s'effondrait, qu'il faudrait la remplacer par un vrai conseiller?
Le guérisseur, la voix pleine de compassion lui dit seulement qu'elle n'avait pas à se retenir, qu'il ne dirait rien à personne. Aucun jugement dans sa voix, aucune note acide, condescendante ou blessante... ce que cela la changeait!
Si la peur d'être entendue pleurer la retint au début, l'hôpital était désert à cette heure tardive... La jeune conseillère finit par se laisser aller. Tout son saoul, jusqu'à ce que les sanglots s'espacent par eux-même...

Ensuite... ils parlèrent. Il s'appelait André. Le guérisseur avait largement l'âge d'être son père... d'ailleurs son ton paternel, chaleureux avait tout pour la rassurer. Jaï se surprit à se livrer à lui. Cela venait naturellement.
Et ses conseils furent d'importance pour elle, ses mots de réconfort également.
Il vivait à Padhivers depuis longtemps... d'après lui, le peuple respectait, admirait et faisait confiance à Jaï. Pour sa présence, ses actes. Jaî ne s'en doutait pas. Entourée, la plupart du temps, de gens jaugeant chacun de ses moindres gestes, elle doutait depuis longtemps qu'on en apprécie le moindre.
Mais se rendre compte qu'elle n'était pas seule, qu'on savait qu'elle faisait du mieux qu'elle pouvait, cela lui mit du beaume au coeur. Jaï se sentit un peu moins seule, moins... abandonnée.
La jeune conseillère aimait la cité, ou sa vie avait changé du tout au tout. Savoir que cela était réciproque changeait tout. Elle ne pouvait pas abandonner comme cela! Elle devait continuer à la servir de son mieux. Baisser les bras? Alors que son impression de se démener dans le vide... n'était qu'une impression? Cela aurait été mal la connaître que de le penser.

Le conseil qui la marqua le plus en suite concernait les tensions internes. Pendant toute la conversation, Jaï n'avait pas nommé le paladin d'Argent, par politesse... mais ce qu'André lui dit, elle espérait que cela lui viendrait à l'esprit:
Elle n'avait pas à se battre pour que les alliés de la ville tombent d'accord. Leur devoir devait primer. Elle n'avait pas à prier des gens parlant d'unité et de justice de bien vouloir daigner laisser les désaccords personnels de côté pour faire leur devoir!

Gardant bien à l'esprit ses autres conseils, Jaï se laissa apaiser... comme cela lui faisait du bien!

André serait la, pour un temps. Il ne pourrait que lui donner conseil et soutient, discrètement... mais pour la jeune femme c'était déjà beaucoup. Elle en avait tant besoin.
Arrivé juste à temps, juste au moment ou elle pensait abandonner, pour lui rappeler qu'elle était forte et qu'elle n'était pas seule. Il serait son bon génie, un soutient et un confident...
Jaï se demandait seulement ce qu'en penseraient ses proches. Elle s'attendait déjà à la méfiance et aux soupçons de la plupart.

L'apprentissage, résumé.

Quand Jaï rencontra Wellan, c'était une enfant rongée par la vengeance, impatiente, tête brûlée, avec un bon fond mais menaçant de prendre une mauvaise direction. A la fois en avance et en retard: très mure, mais n'ayant reçu d'autre apprentissage que celui des armes.

Fille d'un maître d'arme, le combat avait toujours été le centre de sa vie. Apprenant à manier l'épée longue (l'arme noble par excellence selon son père) dès l'âge de 10 ans. Quand Wellan la découvrit et la prit comme élève, elle avait 16 ans, savait se battre et monter à cheval mieux que bien des adultes et venait de faire son premier pas dans la bonne direction: renonçant à la vengeance et à ce qui, dans l'esprit de la jeune fille, la rattachait à cette vengeance: la voie du maître d'arme.

Ce n'est donc pas sur son apprentissage martial qu'il insista, en prenant sur lui d'en faire un chevalier. Même si par la suite, Jaï insista pour apprendre à manier un peu l'épée à deux mains.
Non, ce que lui apprit surtout Wellan, c'étaient des valeurs. Elève impatiente au début, qui le contredit même une fois en public (et le sermon est toujours aussi cuisant dans sa mémoire), elle devint une élève attentive et appliquée, prenant son mentor comme modèle, elle se convertit même au culte de la Loyale Fureur, en arrivant à souhaiter entrer dans l'ordre du lion d'or, la chevalerie au service du culte de Torm.

Wellan, tout au long de son apprentissage, s'efforça d'améliorer la conduite de Jaï. Politesse, courtoisie, respect des pairs comme des inférieurs. Pour la jeune garde qui avait grandit au milieu de mercenaires, ce ne fut pas chose aisée... elle se demanda même si elle n'en avait pas donné des cheveux blancs à son mentor, par la suite.
Se souvenant surtout d'un épisode ou Tristan fit une remarque, humoristique, sur Coralys qui "faisait la statue" sur la place de Luskan... d'un marmonnement de l'écuyère à propos de l'humour de Tristan, suivit d'un "JAÏÏÏ!!!" outré de Wellan. Ce genre de chose devait disparaître par la suite, même si, dans des moments de colère, on peut parfois entendre la voix de l'écuyère tonner et pester en chondathan!

Suivre la mission jusqu'au bout... fut une des plus dures leçons importantes qu'elle apprit. C'était lors de l'escorte du seigneur Nasher vers Port Llast... ou elle avait reçu l'ordre de son mentor de protéger le seigneur. Elle tint bon alors que Wellan était en arrière, blessé. Une flèche empoisonnée la frôla, mais la jeune femme tint bon, restant aux côtés du seigneur...
Par cette mission, elle montra qu'elle avait compris bien des choses du code de la chevalerie... combattre jusqu'à la mort, la mission avant tout, courage et obéissance! Oui, ce jour la elle avait compris et prouvé quelque chose.

Comprenant également ce qu'elle avait risqué et risquerait à chaque mission, Jaï se mit à prier avant chaque combat. Pour apaiser ses peurs, se lancer corps et âme, sans retenue dans l'affrontement... sans autre chose en tête que l'objectif.
C'était déjà une bonne combattante... cela l'aida, avec l'expérience qui venait petit à petit, à ne plus avoir peur de la mort au combat.

Par dessus tout, elle apprit à croire en la justice, malgré les nombreuses épreuves qui ébranlèrent ses convictions, et cela avait été comme une révélation. Wellan ne l'avait pas obligée à embrasser la foi du Véritable. Si Jaï fréquentait le temple, posait des questions sur le dogme, c'était par choix. Comme si elle avait été une boussole cherchant le nord et qui, brusquement, le trouvait.
De plus en plus, la prière l'inspirait au combat, sa foi lui donnant plus de courage. Ses erreurs comme ses succès la ramenaient naturellement au temple.

Après le départ de son mentor, les choses se corsèrent pour la jeune femme. Assumant de plus en plus seule, elle craignait de s'éloigner de sa voie à chaque erreur, ne se les pardonnant pas. Et pourtant... chacune de ses erreurs lui faisaient apprendre, lui apprenaient l'importance du respect du dogme, bien qu'elle se différenciait des paladins par le code différent qu'elle respectait, celui des chevalier, qui, très strict aussi, mettait en avant le combat, la guerre.
Et a chaque affrontement, elle recherchait le courage et la force d'aller jusqu'au bout par la prière, s'en remettant à la loyale Fureur, pour vaincre en son nom, car l'acier, renforcé par la foi, était le meilleur moyen de vaincre.

La jeune femme savait pertinemment que, même adoubée, il lui resterait toujours à apprendre... que ce soit de l'acier ou de la foi. L'échec, le déshonneur, laissaient des marques cuisantes dans son âme, dures leçons qu'elle devrait dépasser, et la c'était sa Foi qui était systématiquement mise à l'épreuve, avec un profond désir de se racheter lorsqu'elle fautait, car elle aurait préféré la mort. La rédemption, la réparation de ses fautes, était l'unique voie à suivre.
Ces épreuves, rendues plus difficile par l'effet que cette carte magique avait sur l'écuyère depuis trop longtemps, seraient décisives. elle s'élèverait ou chuterait, rien n'était plus clair dans son esprit.

C'est sur cette vision... que Jaï se réveilla en sursaut, trempée de sueur dans sa chemise de nuit. La jeune femme se leva pour aller passer de l'eau sur son visage. Elle resta debout quelques temps dans l'obscurité, le temps d'éliminer les brumes désagréables de ce mauvais rêve.
Une fois les idées claires, tout devint évident. Ce rêve n'était que le reflet de ses craintes. Et ce n'était pas en restant loin de Padhivers que celles-ci s'apaiseraient. Non, son repos avait assez duré.
Il fallait qu'elle rentre... Il était temps. Oui, l'écuyère avait eu besoin de prendre du recul et de passer du temps avec son fils. Mais son devoir était à Padhiver... et aux côtés de Jean.
Sans attendre, la jeune femme prépara ses affaires et celles de son enfant pour leur retour à la Cité des Artisans...