[Validé][Guerrier][H] Kaleen de Cendraltières

Luskan

Il était venu le temps de retrouver ma famille. Je me doutais que ce ne serait pas dans les meilleures conditions qui soit, je savais que je payerai une faiblesse qui m'a fait pourtant tellement de bien. L'Aube se levait, l'attente allait être longue, bien plus longue de d'habitude. Mon esprit était tourné vers cette rencontre, serait-Elle là ?
Puis la nuit arriva et il était temps pour moi de m'en aller. Pour combien de temps, je ne le savais pas. Reviendrai-je ? J'en avais fait la promesse.

Dans une caverne

Ils étaient deux. Viridian tenait la garde de son épée. Une Chevalière était derrière, son épée me semblait bien trop lumineuse. J'étais un peu hors du temps, je regardais, écoutais. Le choix ... Pieux ou épée ... Je l'ai fait en étant totalement consciente que ma punition allait durer encore et encore.

Plantée dans la roche, les mains me brûlaient puis le reste de mes bras jusqu'à ce que cette douleur atteigne rapidement la totalité de mon corps. Les hurlements résonnaient dans la caverne. J'écoutais à nouveau, ma Foi envers Mère devait surpasser ma douleur. La Chevalière me tournait autour, je devais crier ma soumission. Une seule chose me venait en tête, le poème que j'avais écrit à Mère avant mon départ. Je l'ai récité, changeant un mot, pas jusqu'à la fin. Ensuite j'ai parlé, faisant mon possible pour passer la douleur en second plan. Le jour se levait et la reflexion de la lumière sur la glace allait bientôt me reduire en poussière. Poussière ...

La Chevalière se mit devant moi et mit la pointe de son épée contre mon corps. Je venais de promettre que je ferais tout pour Mère, ainsi, serai-je prête à mourir, définitivement ? Je fis un effort monumental afin de prouver que je le ferai, la lame divine s'enfonçant dans ma chair, la lueur de l'arme semblait transpercer la totalité de mon corps. Cette douleur ... Que je n'oublierai jamais.

Une fois la lame retirée, Viridian me détacha du mur, mes cheveux avait commencé à roussir à cause de la lumière. J'étais dephasée. Ailleurs. Lorsque des mots me parvinrent et de nouveau cette douleur lorsque l'épée me toucha aux épaules.

"Chevalière de Sang. Paladin de notre Déesse Mère."

Le mal, le pardon. Viridian était redevenu mon Frère. Celui qui m'avait accompagné à l'Opéra, celui qui venait me voir de temps à autre avant, avant mon départ ...
Nous avons discuté tous les deux. J'ai eut la confirmation d'agir. J'ai eut la confirmation d'attendre pour certaines choses. L'accord de Mère était plus que nécessaire. La nuit était tombée, il était temps pour moi de rejoindre Luskan, mais chaque pas me rappelait la souffrance endurée.

"L'échec est puni plus gravement que le manque de contrôle."

Luskan

Je me suis enfermée dans ma chambre. Le carmin ... Après que la nuit soit tombée, j'apportais mon armure au forgeron et c'est une teinte rouge sang qui fut appliquée dessus, se mariant à la perfection avec le noir profond des plaques de métal.

Luskan

Depuis mon retour de la caverne, j'avais pu me rendre compte que me sociabiliser serait nécessaire. J'avais mal mais cela, il ne devait pas le savoir. Je fis la connaissance rapide d'Eriken, j'ai pu constater ses aptitudes au combat. Nous avons pu discuter sur quelques sujets et l'attachement dont il fait preuve me touche malgré qu'elle ne soit pas partagée, du moins pas à ce point.

J'ai pu avancer dans mon projet et j'en suis fort heureuse. Mais l'entretien suivant que j'ai eut m'a encore plus ravie. J'aime converser avec l'Impercepteur car c'est un mélange de respect et de terreur qui s'est formés entre nous deux. Chacun ayant à craindre de l'autre.

Bremen

Il fallait que je m'éloigne de Luskan un peu pour le laisser respirer. Peut-être qu'aller à Luskan était une mauvaise idée après tout. Non. De toute manière je ne pouvais pas rester dans le Nord, Hendrik m'écoeurait.
Je restais donc à Bremen deux jours afin de voir Marie et de passer tout mon temps avec elle. Me retrouver avec ma fille me fit beaucoup de bien et tout autant de mal. Je me rendais compte qu'elle était heureuse que je sois présente mais je compris aussi que je ne la considèrerai vraiment que lorsqu'elle pourra recevoir le Don, si Mère le souhaite.

Après avoir écrit plusieurs missives, je quittais Bremen.

Quelque part dans la région

J'avais pu contacter ma famille afin de passer un peu de temps, en immersion, avec eux. J'ai pu enfin voir comment ils vivaient et à quel rythme. Je cherchais Viridian car j'avais besoin de lui parler. Je ne resterai ici qu'un temps, il faudra bien que je rentre à Luskan.

Luskan

Le retour à la réalité fut plutôt difficile mais qu'est-ce qu'un simple humain pouvait m'apporter au final ? Trahison, c'est un mot redondant dans mon existance à présent. En tous les cas, ils n'arriveront pas à me faire partir de Luskan de cette manière. Si je le fais, c'est que je le souhaite mais pas parce qu'on me l'aura imposé.

Targos

Ma première résolution fut de me rendre dans le domaine Bainite. J'avais quelques points à éclaircir et une requête à faire à l'Impercepteur. La plus importante demande que j'ai pu faire à quelqu'un depuis de nombreux mois, j'espère qu'il l'aura noté. Une fois l'entretien fait, je pouvais installer ma chambre dans l'auberge de Targos, quelque chose me disait que ce serait mon seul point d'attache à présent.

Bremen

Le premier pas fut fait, l'aura-t-il au moins remarqué ? Je suis venue de mon plein gré afin de lui parler. Que pouvais-je faire de plus face à cet homme qui a mit fin à toute confiance ? Nous avons parlé quelques temps mais une fois que tout fut dévoilé, je ne me sentais plus à ma place. Ce Manoir me mettait mal à l'aise car toutes sortes d'images de lui et cette catin vagabondaient dans mon esprit. J'avais faim mais depuis ma punition, je me restreignais à ne me nourrir que lorsque cela devenait extrêmement nécessaire.

Targos

Il me fallait encore un peu de temps pour parler à l'Impercepteur. Un sujet restait en suspend et qu'il le veuille ou non, il faudrait l'aborder. Un souhait a été émi et des questions restaient à poser.
J'étais consciente de ce qui se passait, mais se rendait-il compte de l'importance de la demande ?

Bremen

Je m'étais rendue à Bremen pour reparler avec Stella. Un pas fait en avant de sa part, je ne pouvais pas ôter cela de mon esprit. Et pourtant, la confiance était loin d'être là. Je patientais, discutant avec Marie tranquillement et l'observant. Notre fille était belle. Mais je dus la quitter rapidement suite à un message d'Hendrik.

Termalaine

Il m'a offert le commandement de l'ancienne Cité de la Duchesse Eowynn. Je n'avais aucuns souvenirs de cette elfe si appréciée par ses habitants. J'étais surprise mais qu'importe, le cadeau était de toute manière empoisonné. Les habitants connaissent déjà ma nature et dans un sens, cela m'apaise. Nul besoin de se cacher, nul besoin de mentir. La Dame qui reste souvent au Manoir semble assez dévouée mais je m'en méfie malgré tout.
Hendrik et moi avons discuté, mis quelques points au clair quand à notre passé commun et avons commencé à parler de la sauvegarde de Termalaine jusqu'à ce qu'un appel retentisse. Malheureusement pour moi, j'ai mis bien trop de temps à réagir.

Bremen

Mère était là, resplendissante comme à son habitude, assise, dominatrice. Je me plaçais à ses côtés, en tant que nouveau Chevalier. Elle interrogea Hendrik et je faisais mon possible pour lui donner mes idées discrètement. Mais mon ancien époux a été arrogant envers elle et je dus trouver une punition ... Une ode à Mère. Qu'y puis-je si je ne veux pas le voir souffrir. Je reçue moi-même une punition pour mon retard et je l'acceptais.

Termalaine

De retour chez moi, je commençais à m'installer tranquillement dans les coussins lorsqu'un bruit atroce résonna dans mon esprit. Après m'être quelque peu concentrée, je percevais les dogmes du Seigneur du Meurtre. Non ! C'était bien trop fort et c'est comme si un Prêtre était à côté de moi à me les répéter en boucle.
Je fis part de cela à l'Impercepteur mais, suite à un évenement réçent, ma confiance est ébranlée. Je n'ai plus confiance en personne. Que vais-je donc faire ? Ma volonté commence à s'amoindrir et ces dogmes qui n'en finissent jamais ...

Termalaine

L'Impercepteur est venu afin de m'aider avec ce problème assez épineux. Les dogmes du Dieu Fou continuait de m'assaillir dès que j'avais une occasion de me reposer. La tranquillité de mon cercueil ne me servait plus à rien. J'avais de plus en plus de mal à résister mais je m'accrochais à l'idée qu'il pourrait me délivrer de cette malédiction.

Nous nous sommes isolés dans les geôles du Manoir de Termalaine et après un moment de prières sombres et ténébreuses dont je ne compris pas un traitre mot, le sort fut lancé et après quelques secondes j'ai relevé les yeux, les voix étaient toujours là. Nul besoin de parler, il comprit à mon regard désespéré que c'était un échec.
Il partit en promettant de chercher un remède à cela.

Bremen

Une réunion devait se tenir dans le Manoir de mon ancien époux. Je rencontrais donc le Gouverneur d'Hundelstone ainsi que le Dirigeant de la Fédération Marchande. Deux mages. Ma concentration était limitée et mon envie d'être là s'amenuisait au fur et à mesure que les minutes passaient. Je n'en pouvais plus, tout cela résonnait en moi et ne demandait qu'à sortir.
J'avais conscience que je risquais beaucoup à rester ici mais je ne pouvais pas faire autrement. J'ai depassé les limites d'acceptation pour l'Impercepteur. "Cyric est partout, de toute manière" disais-je alors que l'on venait de decider de bannir ses suivants des terres du Nord. La reunion prit fin juste après, juste à temps. Je devais sortir, je devais hurler, je devais manger.

Termalaine

Eriken est venu me voir. Contrairement à Sébastian, lui tient ses engagements et à une véritable parole. J'apprécie être en sa présence et malgré le fait que j'adorerai goûter son sang, je préfère attendre le moment propice.
Il m'a confié une chose qui m'a étonné. Il faudra que je lui dise qu'un tel évènement ne doit pas être fait pour une autre personne, ça n'avance à rien de bon, je l'ai bien vécu avec Hendrik.

Plus tard, le Gouverneur d'Hundelstone aussi est venu. Je ne suis pas habituée à autant de visites et mon esprit est bien trop perturbé pour faire quoi que ce soit de bon mais je faisais mon possible pour lui répondre avec cohérence. Durant la conversation, j'en vint à penser que jamais jusqu'alors je n'avais gouté du sang de mage. J'étais à la recherche d'un sang aussi bon que celui des elfes purs, ne voulant pas abimer mon cheptel pour l'instant.

Termalaine

Je ne quittais quasiement plus le Manoir. Je devais faire peur à voir car les habitants présents la nuit me regardaient étrangement.

L'Impercepteur est à nouveau venu, les discussions n'ayant jamais pu être terminées. Malheureusement, j'ai dit ce que je n'aurai jamais du dire. Je lui ai avoué ce que je n'aurai jamais du avouer. Et je lui délivrais un message. Il n'était pas encore prêt mais j'ose espérer qu'il prendra sa décision rapidement.

Mon esprit me joue des tours. J'ai envie de massacre. J'ai envie de pourpre. J'ai envie de hurler qu'à partir de maintenant je serai une de ces suivantes. Mais non, j'utilisais le peu de raison que j'avais encore pour me retenir. Je n'appartenais pas à ce monde-là. Je ne voulais pas quitter la voie que Mère m'avait fait emprunté dès le premier jour de ma naissance. Est-ce une chance qu'Elle ne soit pas venue ? Qu'Elle n'ait pas demandé à m'avoir près d'Elle ?

J'ai pris ma malédiction du meilleur côté qui soit. Résister le plus possible, pousser ma volonté là où elle pourrait être ébranlée. Je n'avais pas le choix, c'était comme cela ou flancher, céder et surement être punie pour n'avoir pas su dire "non" à ces dogmes meurtriers et mensongers.

Je n'ai qu'une seule Déesse, Elle est d'une noirceur resplandissante, Elle est ma génétrice, Elle est celle qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Jamais je ne la trahirais, jamais je ne la décevrais, jamais je n'irai contre ses volontés.

Termalaine

Il était venu pour m'aider et avait trouvé la cause de mon mal. La seconde chambre est donc condamnée avec un symbole Bainite sur la porte, attendant que je fasse quelque chose pour me débarrasser de son occupant. Des choses ont encore été dites et puis un pas fut franchit. Mais s’en souvient-il au moins ? Son sang était comme un reflet de sa personnalité. Heureusement que je m’étais nourrie avant, son énergie vitale n’étant que gourmandise et désir que j’ai pu enfin assouvir après des mois et des mois d’attente. Mais cela ne me suffisait pas.

[…]

J’ai une impression d’abandon. Abandon de Mère, de ma Famille. Hendrik m’a offert Termalaine pour se débarrasser de moi et il y parvient très bien. Une sorte de mouroir, une sorte de maison assez grande et fournie en nourriture pour que je ne l’ennui plus. Comment penser le contraire ? Même l’Impercepteur est venu plus souvent que lui.
Viridian me manque. Son apprentissage me manque et, Ô Mère, je sais que j’ai besoin de son savoir pour être digne d’être à vos côtés. Je ne l’ai croisé que le jour où j’ai été nommée comme Votre Chevalier, un moment que je ne regrette pas car il m’a remis sur Votre chemin. A bien y réfléchir, j’étais ravie que ce soit lui qui le fasse car j’ai pu apprendre sur la façon de se comporter avec mes frères et sœurs qui dévient de Votre voie.
Tout sera fait selon Votre volonté Déesse Mère. Tout …

[...]

Marie … Marie était ma fille et je n’arrivais pas à croire qu’il l’avait confié à une de ses maîtresses. Elle est arrivée à Termalaine avec une poupée ignoble dans les bras, me ventant les mérites de la femme qui lui avait donné. La poupée, après une explication avec ma fille, fut laissée à l’abandon dans un coin. Et j’ai passé des heures avec elle. Je l’ai retrouvé. Je lui ai présenté les enfants elfes et humains. Je lui ai fait visiter, lui présentant les quelques habitants que je connaissais, lui montrant l’école.

[…]

Quelle idée a-t-on de venir à Termalaine ? J’étais tranquillement à l’auberge. Je m’étais dit que passer un peu de temps chaque jour près des habitants les habitueraient à ma présence mais … Ils sont toujours autant terrifiés, du moins pour certains. Un homme est entré, se dirigeant vers le comptoir. Le tavernier était nerveux, je le sentais. Ma simple présence le mettait toujours dans tous ses états. Après une brève discussion, il s’est assis près de moi. Je l’ai détaillé, longuement, durant notre entretien. Lui faisant une proposition qu’il aurait du mal à refuser. J’ai attendu la réponse plusieurs jours et j’étais plutôt satisfaite. Il avait un franc-parler qui me mettait hors de moi mais au fond, je préférais cela. Les conditions furent posées.
Enfin, ca allait pouvoir s’améliorer ici. Enfin, j’allais pouvoir avoir un adversaire à ma taille. Enfin, j’allais pouvoir avoir quelqu’un près de moi. Enfin, j’allais pouvoir parler et ne plus me sentir seule. Enfin …

Termalaine

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Spoiler:

Termalaine

La sensation d'abandon s'était accentuée suite à la visite de Stella. Visiblement j'étais la seule à être délaissée par ma famille. Je ne savais plus quoi faire d'autre. Il était hors de question que j'aille me prosterner devant mon ex-mari. Un être non seulement pervers mais en plus totalement déloyal. L’Impercepteur lui-même devenait un fantôme dans mes pensées. Quelle idée j’avais eut de lui envoyer une missive pour le mettre au courant de ce qui se tramait ici ? Quelle idée j’avais que ce simple mortel pouvait porter un intérêt quelconque à quelqu’un comme moi ? Je n’attendrais plus rien de personne. J’étais seule. Dévouée à une famille qui n’avait d’yeux que pour un traitre. Dévouée à Mère malgré l’immense sensation d’abandon qui traverse mon corps sans répits. Dévouée à une Déesse qui n’arrivait même pas à surpasser la vengeance d’un Dieu Elfique.
Je me demandais soudainement quels étaient les intérêts de faire des actes pour une Déesse, une Famille, si il y avait toujours une conséquence négative qui me retombait dessus ? Pourquoi est-ce que le fait d’étendre le pouvoir d’une Déesse par la désacralisation d’un Autel devait forcement être puni ? Pourquoi jamais de récompenses ? Je commençais à me poser beaucoup de questions sans jamais perdre de vue l’Amour que je dévouais à Mère.

[…]

Marie était toujours à Termalaine et c’était la seule qui me réconfortait réellement. Elle réussissait à me charmer avec ses grands yeux plein de vie. Je crois que je l’envie et dans un sens elle me fait regretter un temps passé depuis longtemps. Je passais le plus de temps possible avec elle, je la regardais dormir discrètement, je répondais à toutes les questions qu’elle pouvait me poser. J’étais fière d’elle, j’étais présente, j’avais l’impression de redevenir la mère que j’avais pu être pour elle et cela me plaisait. Je l’observais, elle était belle, délicieusement belle. Je me promettais de tout faire pour la garder le plus possible près de moi. Je me promettais de l’éloigner le plus possible de la vie de débauche de son père et de toutes les trainées humaines qui vivaient avec lui au Manoir.

[…]

Ma vie ne se résumait qu'à quelques mots : Souffrance – Abandon – Punition – Fierté.

Termalaine

Je me sentais différente. La dernière venue de l'Impercepteur m'a fait me poser des questions. Mais je ne peux les penser à voix haute. Une nouvelle proposition a été faite et je l'ai accepté à demi-mot. Il fut évident qu'il m'avait compris et puis il partit. Je ne savais quand je le reverrai, comme d'habitude. Je patientais.

[...]

Eriken venait de plus en plus souvent. Sa présence me dérangeait de moins en moins. C'est simplement sa façon de dévoiler ce qu'il sait sur moi à Vossler qui m'ennuit. Et ça, j'ai beaucoup de mal à lui pardonner. J'étais presque ravie que Vossler lui ait brisé le poignet. Gentille ? Non ... Je ne suis pas "gentille". Malgré tout je ne peux lui interdire de venir me voir car sa force brute, son sang me mettaient dans des états proches de l'excitation. Car en dépit de tout le reste ... J'ai besoin de lui et de son attachement.

[...]

Première fois que je me rendais chez Vossler, du moins dans la maison que je lui avais désignée. Je tairai les raison de ma venue car elles ne regardent que moi et les exprimer à voix haute serait comme une trahison. J'y restais bien plus longtemps que prévu. La discussion a dévié et je pus enfin goûter à son sang. Je n'en prenais pas beaucoup mais j'ai profité de tout. Son odeur, sa douceur, sa chaleur.
Suite à cela, j'ai su tout ce dont j'avais besoin de savoir sur cet homme énigmatique. Je me sentais bizzare. Je me sentais chamboulée. Mais j'étais bien, trop bien. Je me suis nourrie de sa douleur, de son histoire et de son caractère.

Je suis rentrée au Manoir. Et je m'allongeais en sachant que j'aurai du mal à trouver mon repos habituel.

ValBise

Qu'ai-je donc fait ? Je suis partie du Manoir sans en avertir qui que ce soit. Les portes étaient fermées. Certains ont du se poser des questions. L'éloignement de ces murs me faisait du bien au final.

Qu'ai-je donc fait ? Je suis troublée. J'ai des idées qui vont et viennent depuis la dernière visite de l'Impercepteur. J'en viens à me demander si il n'aurait pas raison. Mais n'est-ce pas de la trahison ? Au final, qui en aurait quelque chose à faire.

Qu'ai-je donc fait ? Espérer et faire espérer. Je me cherche toutes les raisons de Toril pour ne plus le revoir. Mais en vain. L'attraction avec un être qui me repousse ... Le loisir d'oublier ... Le loisir d'essayer de vivre ...

Après quelques jours, je me vois étonnée de constater que mes pas me ramènent vers Termalaine. Mais ce n'est pas au Manoir que je me suis rendue en premier ...

Termalaine

Mon retour fut tout ce qu'il y a de plus normal. Marie était tranquillement en train de manger. Vossler toujours aussi froid d'apparence, distant. Il a eut la gentillesse de me laisser seule avec ma fille. Je restais avec elle en la regardant se nourrir. Je vis par procuration ... Je le sais et j'en ai presque honte ... Presque. Je me suis assise et je l'ai observé. Ses boucles brunes, son teint pâle, ses grands yeux rêveurs. J'étais heureuse d'avoir enfin ma fille à mes côtés et cela changeait mon comportement du tout au tout. Elle était ma famille. De celle qui ne m'abandonnerait jamais. De celle qui serait toujours là. De celle qui m'aimerait jusqu'à la fin.

Je lui demandais de me dessiner ce qu'elle avait fait durant mon absence. Sa robe m'était inconnue mais qu'importe, elle était magnifique dedans. La laissant s'installer, je me mis dans une autre pièce, trop rapidement visiblement. Il était là, torse nu. Que faire ? Que dire ? Je l'ai épié quelques instants avant de me faire remarquer, avant qu'il ne recouvre cette toile de chair abimée qui m'attirait tant.

Je savais pourquoi j'aimais son sang. Il avait été meurtri et, aussi méchant que cela puisse paraître, j'adorais cela. Son corps était une sculpture qui resterait gravé au fond de ma mémoire. Le dialogue suivit son cours, le tracé de ses cicatrices fut imprimé sous mes doigts. Et ce fut mon tour de me nourrir, encore. J'y prends goût. Trop ... Mais Kaleen, est-ce le sang que tu aimes ? Ou l'esprit torturé du corps dans lequel il coule ?

Il était tard à présent, Marie était couchée et j'ai prononcé ces mots que je ne voulais dire. A voix haute, ça résonnait dans mon corps comme si il était vide. Et je m'en suis voulu mais c'était tellement vrai. Je ne voulais pas qu'il se mette en danger inutilement. Un jour, peut-être, il comprendra.

J'ai finit par aller m'asseoir, près de ma fille, passant le reste de la nuit à lui passer la main dans les cheveux, l'admirant.

Termalaine

Je pense avoir fait le nécessaire. Le remettre à sa place, l'éloigner pour éviter qu'il s'enlise près de moi. C'était plus difficile que je ne le pensais mais il le fallait.

J'ai pourtant été sincère et il l'a mal compris. Pour changer.

J'ai faillit faire marche arrière. Mais le simple fait de lui dire que j'aimerai bien qu'il s'implique plus dans la vie de Marie était déjà explicite en soit. Je ne serai, de toute manière, pas capable de plus. Si il ne s'en contente pas, si il ne comprend pas, ce n'est plus mon problème.

J'ai faim. Ca m'obsède à nouveau. Je m'enferme. Un troisième abandon. Je ne sais pas si je le supporterai au final.
Plus de nouvelles de l'Impercepteur. Il doit être trop occupé. Il n'a visiblement pas besoin de moi. Mais si je dois rester, ce sera pour Marie. Elle, au moins, ne me laissera jamais.

Termalaine

Déchirement. Je suis allée me nourrir loin de Termalaine pour revenir ensuite. Il sait ce qui est bon pour Marie ? Il sait ce qui est bon pour moi ? Mais il ne sait pas que la morsure n'est pas bonne pour lui. L'entêtement dont il fait preuve me met hors de moi. Il ne comprend pas que je ne souhaite pas qu'il meurt rapidement. Mais je ne lui dirai jamais. Il n'a pas besoin de le savoir.

Eriken. Lui est définitivement rayé de mon esprit à partir de maintenant. Je savais déjà que je ne pouvais pas me fier à lui, mais maintenant, si il ose venir à Termalaine, je doute qu'il survive. Il fait parti de ceux à qui j'ai osé placer une infime confiance. Visiblement c'était déjà trop.

Bientôt, très bientôt, ce sera moi qui ne serai plus ici. Aucun interet, rien qui me retient. Pas ma soi-disant famille, pas Termalaine, pas cette région. Et si je pars, Marie partira avec moi.

Citation :: Ce soir là, tous les chefs de famille et personnes importantes dans la vie de Termalaine étaient réunis dans l'auberge à la demande de la Commandante. Personne ne savait pourquoi ils étaient là et ils semblaient sur la défensive. Kaleen ressentait leurs peurs, leurs battements de cœur irréguliers et rapides, leurs visages livides. Elle ne comprenait pas, vraiment pas. Elle finit par se montrer. Vossler se tenait près d'elle, juste un peu en retrait, avec Marie.

La vampire dévisagea chacun d’entre eux avant de retirer sa capuche. Elle avait mis son armure, avait deux épées longues à la ceinture, ses cheveux étaient attachés. Les portes furent fermées et des murmures paniqués lui parvinrent. Pour avoir le silence, elle se mit simplement à parler à voix audible et claire.

« Si je vous ai demandé de vous réunir ici ce soir, c’est pour deux raisons.
La première, c’est que je m’en vais. Je vous demanderai alors et sur ce sujet, la plus grande discrétion car vous n’aurez plus personne au dessus de vous.

Les visages des humains face à elle étaient étonnés. Que manigançait-elle ? Qu’allaient-ils devenir ? Pourquoi les avoir enfermés ainsi ? C’était vrai, les volets et les portes étaient clos. Tous les vampiriens n’étaient plus à Bremen depuis un long moment maintenant. Cette nuit était idéale. Mais elle ne voulait pas d’incident, et surtout, elle ne voulait pas que son ancienne famille sache.

- Ecoutez-moi, c’est important. Je sais que c’est la première fois que je vous parle, que je vous réunis. Une erreur peut-être. Mais même si vous connaissiez ma Nature, je me suis dit que vous ne seriez pas à l’aise. Si le moment n’était pas important, je ne vous aurais pas demandé d’être là.
Ce n’est pas forcement pour mon départ, ce n’est pas cela le plus important. Si je vous ai demandé de venir, et c'est là la seconde raison de votre présence, c’est pour vous prévenir. Si vous restez, il est fort probable que vous ayez à faire au Comte de Bremen. Et croyez-moi, il est bien plus avide de sang que moi. Il ne se gênera jamais pour se nourrir sur vous.
Maintenant, je vous le demande. Qui de vous a reçu la moindre morsure ? Qui de vous a ressenti la moindre faiblesse ? Je n’ai pas utilisé ce qu’on pourrait appeler un Cheptel. Je n’ai pas usé du pouvoir que j’aurai pu avoir sur vous. Mais d’autres n’auront pas cette … attention.
Vous êtes, pour certains d’entre vous, des rescapés, des êtres sauvés grâce à votre ancienne Duchesse. Vous venez d’endroits différents. Certains sont nés ici.
Je sais que ce que je vous demande pourrait paraître difficile à comprendre, mais c’est pour vous. Quitter tout ce que vous avez construit ici. Le temps n’est plus clément, rien ne poussera plus sur vos terres et vous allez finir affamés. Reconstruisez vous une vie ailleurs, plus au Sud. Je suis certaine que vous saurez rebondir, que vous saurez être utile ailleurs. Sauvez vos vies, celles de vos femmes et de vos enfants. Et si, par chance, vous suiviez ce que je vous dis, prenez ce dernier conseil : Partez vite et surtout, partez dès le lever du soleil.

Pensez à ce que je vous ai dit. Que cela reste le plus discret possible. C’est pour votre survie, et celle de vos familles. »

Gardant un instant le silence, elle observait à nouveau les humains en face d’elle. Elle espérait qu’ils ne seront pas aveuglés par sa Nature. Elle espérait qu’ils réfléchiraient à ses paroles. C’était pour leur survie. Mais c’était aussi pour se venger. Se venger de sa famille. Se venger d’un abandon qu’elle n’avait pas mérité.
Elle s’avança vers eux et c’est ainsi qu’elle sortie de l’auberge et quitta Termalaine. Suivie de près par un humain casqué et une petite fille brune. S’enfonçant dans le brouillard, aux aguets, Marie bien protégée du froid ou d’un éventuel assaut.

[Départ RP du personnage avec sa fille. Cela fait plusieurs semaines que ce discours s'est dit, donc ils sont assez loin pour que je puisse le poster ici. Kal a été enlevée des quota déjà. BG à classer merci.]

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