- Citation :
- Nom du compte joueur:Avalorne
Nom du perso:Lex ( sexe Feminin)
Race:Humaine
Age: 23 ans
Alignement:LM
Religion:Bainite
classe(s): Prêtre 19 Guerrier 6
Arme de prédilection/domaines/école de magie: Morgenstern/Destruction, Guerre
Trait de Caractère:Silencieuse et secrète c'est une jeune femme qui aime observer et analyser en retrait toute situation avant d'agir. Volontier paranoiaque, psychorigide, cynique, arrogante et mesquine, le seul trait d'honneur qui est lui propre est le Respect des Dogmes de son clergé et la loyauté inébranlable qu'elle lui voue. Son mépris de ses congénères est total et la haine qu'elle éprouve vis a vis des autres races passe difficilement inaperçue. Prête a n'importe quelles bassesses pour parvenir aux fins qu'elle s'est fixée, elle possède, pour parachever le tout, l'étonnante capacité d'occulter parfaitement ses sentiments quand la situation l'exige...Et elle l'exige souvent.
Description physique: Grande, très blonde, ses traits évoquent ceux une Walkyrie après une bataille. Son sourire est rare, son visage d'un blanc laiteux est trop sévère pour être charmeur et d'une effrayante perfection.
Aux abords du grand glacier, au nord est des terres du Val Bise, c'est là que j'ai vu le jour par un mordant matin d'hiver, et je décrete dès a présent n'avoir jamais pardonné a mes géniteurs le deshonneur d'avoir promit ma vie, bien avant ma naissance, au clergé de Kelemvor.
Offrande logique et sans imagination de mes parents, un paladin et une pretresse, tout deux fidèles serviteurs du Juge des Damnés...
Mon enfance grelotte encore, dans un coin de ma mémoire, de l'austèrité froide des temples ou l'on me traîna dès mon plus jeune age. Et, l'odeur fade des dalles de pierre sans âge, lavées par d'infatiguables novices, parfume toujours mes plus anciennes réminiscences.
Je grandis donc a l'ombre des colonnes du temple, auréolée de la prétendue gloire d'un père en armure blanche, disparaissant dans les plis impeccable de l'aube de mon idole de mère à laquelle, en vertu d'un pacte tacite passé avec le temps, j'étais amenée à ressembler.
Mais le temps n'est qu'un traitre qui ne cille pas en brandissant au visage des naifs un miroir aux alouettes ou dort le reflet de leurs vaines espérances...
Cependant, c'est avec toute la complaisance de mes treize ans que j'abordais de rébarbatives études théologiques ou il était question de préceptes archaïques, de dogmes éculés et de fois poussiéreuses qui mettaient a rude épreuve mon intelligence et ma bonne volonté. Dans le meme temps, ma présence requise aux offices me permettait de contempler, déja sans frémir, les alignements nets de cadavres lavés et dont les faces muettes et blèmes se fondaient dans la blancheur moelleuse des linceuls.
Je ne connaissais alors ni le nom des fleurs, ni le noms des oiseaux, la seule foret qui m'était familière était celle des piliers du temple ou chantait, en guise de ruisseau, l'onde fuyante des bénitiers.Néanmoins, à défaut de sciences naturelles, ma captivité et mes heures de méditation m'initièrent aux mathématiques. J'usais par la fréquence de mes décomptes les vitraux, les dalles, les cierges jusqu'aux ornements des encençoirs ....Je savais depuis longtemps que le sol de la nef se décomposait en 94 dalles dans la longueur, pour 49 dans la largeur. On me trouvait extraordinairement méditative, je comptais toujours ...
En grandissant, je paufinais mes ruses, mon reflet entrapperçut dans un pavois m'apprit que cet exercice me conférait un air pénétré qui seyait au deuil. Alors, je reçus des familles, consolai des veuves, étalai ma compassion en algèbre, déclinai toutes les formes du désespoir en alignant des rangées complexes de chiffres. Les fidèles appréciaient ma dignité silencieuse, je méprisais l'égoisme de leur douleur.
L'hiver 1365* apportait, avec la valse de ses premiers flocons mes 16 ans. En passant devant les vitraux, ils me chuchottaient que j'étais devenue une jeune fille aux grands yeux clairs qui avait hérité de son père un nez aquilin et un large front . Je retrouvais toutefois dans mon visage des ilôts inattendus de douceur maternelle : Une bouche sensible, le velouté des joues...
Cette saison là fut particulièrement avide de vies et, apres avoir oeuvré tout le jour aux besognes les plus basses du temple -supposées m'enseigner l'humilité- aidé a la toilettes des morts, assisté a d'inombrables veillées, je trouvais la force de me rendre aux offices, plus nombreux désormais, présidés par ma mère, toujours conforme a cet idéal de perfection ou l'image de la Femme ployait sous l'Icone de la Sainte jusqu'a lui servir de piedestal.
Agenouillée a quelques mètre du reste des fidèles, je goutais dans un silence religieux a ma position batarde, interrompue en plein ascencion vers le mysticisme : Alors que mes mains tendues auraient pu effleurer l'ourlet de son aube, mes chausses disparaissaient sous un banc de tapisserie derrière lequel râlait par intermittance un éclopé aviné qui répondait au surnom de : Rynn Les-Deux-Sous.
Avec le dégel il fut officiellement question de mon noviciat. A présent que je savais les bases de la calligraphie, du dogme du Juge, de l'histoire du clergé et abordé la question des rituels d'embaumement, les pretres acceptaient que je rejoigne le rang des bienheureux appelés a servir Kelemvor...Mon avis sur la chose devait etre jugé superflu, écrasé sous le poids de l'évidence.
C'était sans compter sur le hasard ....La main du Ténébreux déposa dans l'engrenage qui entrainait ma destinée, un grain de sable qui se présenta sous la forme étonante d'un gisant d'une beauté trop insolente pour que la mort eu songé a la ravir. On l'avait arraché a un champ de bataille à plusieurs lieues de la ou il venait de conduire ses troupes a la victoire. Elle lui avait pourtant glissé des doigts et, dans les tourments de l'agonie son rictus figé semblait s'étonner de ce coup du sort. On l'installa dans une cellule de pierre ou un aéropage de hauts pretres se succédèrent , mais il suffit que ma mère en sortisse pour que le miracle ait lieu.
Quand le matin suivant, je me faufilai dans le tombeau qui redevenait chambre, son regard froid et net s'abatit sur moi tel un couperet. Je su aussitot, avec la profonde certitude de l'indémontrable, que j'étais perdue...Et retrouvée a la fois.
Il était commandant .... J'étais déja vaincue.
Son allégeance allait au Tyran ....Je n'avais jamais connu Kelemvor.
Il se nommait Antarès ....J'en oubliais mon nom...
Il me demanda pour la première et dernière fois mon avis en m'offrant d'etre son épouse. J'acceptais. Quatre ans plus tard, j'étais sa veuve...J'avais 20 ans.
Les années ayant précédé sa disparition furent teintées de l'éclat fauve du dernier crépuscule. J'avais appris que la fascination commune entraine la dilution des âmes comme il explique la fusion des corps. Je me convertis a son culte et tout me sembla limpide. Les préceptes du Seigneur noir pénétrèrent mon esprit avec facilité, ils touchèrent mon coeur, l'embrasèrent au meme titre que mon âme qui s'éleva.
Pendant les quatres années que je passais au sud de Phlan, non loin des rives de la mer de lune ou ses troupes défendaient un avant poste, il n'est pas un matin ou, il ne me tirait du lit avant les premières lueur de l'aube pour ma leçon de maniement d"armes.
Dans la cour intérieure de la caserne, le fer mangeait le fer en allumant de grandes gerbes d'étincelles qui remplaçaient, dans le ciel pâlissant, les étoiles que l'aurore éteignait.
J'aimais ses long silences glacés et ses accès tendresse brusque ou sous la morsure de ses baisers transparaissait la complexité de ses émotions. Nous devisions peu, il disparaissait souvent en campagne, Sojrn, son faucon blanc me rapportait au milieu d' explications militaires, une excuse que je devais deviner, embusquée derrière la pudeur des mots.
Quand Sjorn me revint un jour, son beau plumage maculé de rouge, je sus que le billet qui avait fidelement coincé dans le bec était superflu.
Je me voilai et pris le chemin du temple.
Mon noviciat commença quand je compris ses dernières volontés, celles qu'il n'avait cessé d'exprimer dans chacun de ses silences. Ses regards muets, l'hermétisme inexplicable dans lequel il savait s'isoler, ses rages froides ou ses poings fracassaient par plaisir de détruire, tout cela composait la somme de son testament, une requete posthume a laquelle je n'eu aucune peine a acceder.
Le laborieux apprentissage commençat et, je servis le Tyran comme lui l'avait fait jadis, avec la même ferveur, avec la même force.
Je ne retoutais ni les chatiments, ni les mises a l'épreuves ou tantot la chair tantot l'ame étaient soumises aux mortifications. Seule la cour de la caserne avant l'aube, a présent désertée, savait me faire frissonner.
Je fut sacrée pretresse du Seigneur Noir il y a un peu plus de deux lunes, rien ne me retenait plus désormais sur les rives de la mer de lune. Je choisi d'aller servir le Tyran vers le nord, très loin de l'avant poste de Phlan, sur les terres du Val Bise...Mais je sais que quelque puisse etre la distance, Sjorn a le pouvoir de l'effacer d'un roucoulement...