- Citation :
- Nom du compte joueur forum : JupiterJazz
Nom du compte joueur module : lebenben
Nom du perso : Jun (Watanabe Jun)
Race : humaine
Sous race :
Age : 29
Alignement : NB
Religion : polypocket
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : guerrier (12)/ mda (13)
Arme de prédilection/domaines/école de magie : grand katana (épée à deux mains)
Langues : commun parfait hormis un léger accent, karaturien, langue du kozakura.
Familier/Compagnon animal :
Ennemis jurés (Si rôdeur) :
Trait de Caractère : Calme, réfléchie... mais obéit surtout à son intuition. Sans inspirer une grande sympathie, c'est une personne généreuse, un allié fiable.
Description physique : Fine mais pas menue, de taille moyenne, se déplace d'un pas léger le plus souvent dans un ensemble kimono et akama, portant un grand sabre, à la ceinture ou en bandoulière. Des cheveux noirs, longs, fins et raides, le teint pâle et des yeux bridés. Pas un top model mais une bonne tête.
Caractéristiques (Au niveau 25) :
FOR : 22
DEX : 14
CON : 12
INT : 14
SAG : 10
CHA : 10
musique d'ambiance:
http://www.deezer.com/listen-2389847Le géant vert.Je m'appelle Jun, Watanabe Jun, du clan Watanabe, je suis une rônin.
Je suis né dans le Kozakura dans un clan connu pour ses faits d'armes de jadis. Mon père, ce samouraï est un vassal fidèle, mais les guerres et les règles des conflits ont changé, aussi les valeurs du bushido doivent lutter contre le déclin et l'érosion de notre temps. C 'est ainsi que certains guerriers comme moi, choisissent la voie de l'errance, du pèlerinage, ne trouvant plus de seigneurs dignes d'être servis par nos lames, nos âmes.
Je suis héritière du style Haragei, une école dont la particularité est d'être peu académique. Quatre experts n'ayant plus de guerre à mener, plus de seigneur à servir, relégués au rang des misérables se rencontrèrent dans une taverne, et confrontèrent leurs techniques. Cela devint un jeu, et finalement un nouveau style émergea. Toujours gracieux, mais sans autant de cérémonie que les autres. Un style humble et détendu, le dos légèrement vouté, l'énergie focalisée vers le nombril, le combattant doit être à la fois ancré dans le sol, et capable de pivoter, de passer d'un adversaire à l'autre en prenant le chemin le plus court possible vers les artères, les doigts et les failles de l'armure. C'est un style créé par des rônins.
Le rônin n'est pas seulement un perdant, un vaincu ou un vieillard sénile. C'est un samouraï solitaire, sans seigneur à servir, un mercenaire vertueux, tenu par un code moral, cherchant une cause qui mériterait qu'on combatte pour la défendre. Mais plus encore que la figure d'un chevalier errant, je me plais à imaginer qu'un rônin puisse ressembler à un simple clochard, un homme ayant opéré une réflexion sur ses principes, de telle sorte qu'il puisse passer pour un déserteur, un illuminé, un saltimbanque, un déchet, un débauché, un criminel, en somme qu'il puisse incarner tous les avatars de l'hérésie, les masques de ceux que la doxa pense mettre au ban. Et malgré les yeux qui se braquent sur ses excentricités, il arbore un rictus ambigu en coin de bouche, et continue d'incarner des idéaux qui tombent ou sont déjà tombés en désuétude, tenant à sa ceinture un sabre poussiéreux et imposant, comme une balafre lourde de significations.
Furousha est une arme gigantesque. Il a en apparence la grâce de tous les katanas, dans un fourreau noir orné de nâcre, mais apprécier la finesse d'une arme si lourde n'est pas à la portée de toutes les mains. La légende raconte qu'elle était l'arme d'un clochard venu de l'ouest, grand et vert, laid et un peu simplet, qui s'en servait de cane pour marcher. Il était très fort, habile et craint, mais se contentait d'errer à sa guise en ne cherchant que la survie et la paix. Un jour qu'il était devenu très vieux, il s'échoua devant une cabane, laissant son arme sur le sol. On dit qu'un cerisier a jaillit des poussières du géant et que cet arbre veille depuis sur le dojo Watanabe. C'est ce que mon père m'a raconté en me confiant cette arme, le jour où il a été décidé que je pouvais servir le seigneur.
Je pris conscience de l'importance de la maîtrise des énergies. comment manier un sabre si lourd sans être emporté par son poids? Le simple fait de dégainer Furousha était une entreprise dangereuse, aussi les techniques conventionnelles de Iaï étaient inutiles. Il me fallait mieux calculer la rotation du fourreau autour de ma taille et incliner mon buste, me pencher vers l'avant en fléchissant ma jambe droite pour augmenter l'allonge de mon bras. En fait, il me fallait tout réapprendre depuis le début pour procéder à une véritable métamorphose.
Alors que je regardais mon père peindre, il me parla du ki.
Il faut voir la prose et la toile comme un fil auquel viennent se greffer des perles. Mais aussi nombreuses et grosses que soient ces perles, le fil lui ne change pas. C'est lui qui donne sa forme au collier, il est l'âme du collier, son principe fondateur. Ce fil décrit la courbe sur laquelle viennent se greffer nos âmes et les lie entre elles, comme il lie ma main à la plume. Et toi Jun, qu'est ce qui te lie à Furousha?Furousha et moi suivions la même direction, liés par une âme. Depuis si longtemps que nous cohabitions, nous avions tissé un lien. Nous avions trouvé un équilibre commun, et nous étions habitués à nous porter l'un l'autre, au combat comme au repos. J'avais dû apprendre à canaliser en lui mon énergie, mes humeurs, leur faire parcourir toutes les couches de sa lame dans une apparente immobilité.
Quand je parvins à exécuter avec Furousha tous les katas avec perfection, je quittai la demeure familiale avec l'accord de mon père, refusant de servir des seigneurs avides, décidée à rejoindre le continent, expérimenter la survie, et suivre le chemin du géant vert.
Moineau, tu es sot!
Pourquoi rester près de moi
Si tu sais voler?
Le pèlerin aveugleJ'arrivais dans une grande ville portuaire animée. Les gens inclinaient la tête devant mon passage sans que je leur demande. Cela était agaçant, et je leur adressais un sourire bienveillant pour leur signifier que c'était inutile. Je décidais d'aller me reposer dans une auberge. Mais je manquai de me prendre un vieillard qui venait d'être flanqué dehors par un homme tenant fermement un sabre à la ceinture.
-Vermine! Grogna-t-il en s'avançant lentement vers le vieux. Tu dois incliner la tête quand je passe! Je suis peut-être un clochard mais je reste samouraï! Ploie devant moi!
Le vieillard s'appuyant sur sa cane se releva péniblement en toussant. Un misérable, des cheveux blancs et sales dans des haillons qui peinaient à recouvrir des jambes squelettiques. Il tremblait, tenant son appui des deux mains, et derrière des paupières à demi fermées, on pouvait voir deux yeux blancs nacrés. Il tourna lentement le dos au samouraï pour partir. Le samouraï poussa un cri guttural et dégaina son sabre dans un geste théâtral, ce qui n'eut pas l'air d'impressionner le vieil homme. J'eus le temps de saisir la main du samouraï qui s'apprêtait à abattre le sabre.
-Martyriser un aveugle ferait parti du bushido? Fis-je.
-Chienne! N'interfère pas!
Je lui fis une clef de bras qui le fit chuter en se tordant de douleur. Il se releva en prenant son sabre et fondit vers moi en hurlant. Je dégainai et m'apprêtais à l'occire, quand l'improbable se produisit. Une forme s'interposa entre moi et le samouraï et lui ouvrit la gorge, une lame si rapide, qui rejoignit en un éclair son fourreau, formant une cane miteuse, tenue par un vieillard au dos vouté et aux cheveux blancs, perché sur des jambes maigres. Le samourai s'effondra en louchant, et les gens autour hurlaient. On entendait la milice rappliquer au pas de course. J'eus à peine le temps de comprendre, que le vieil aveugle me saisit par le bras et m'entraina par le bras...
On trouve ça beau
Chute de feuilles pourpres
Les morts qui dansent
Ce vieil aveugle était un expert. Il m'apprit à ne pas compter que sur mes yeux. « L'objet est un leurre, le son est un leurre, les sens sont des leurres. Il n'y a que le mushin qui t'aidera à sentir le fil. Il n'y a que la vacuité qui mène à la plénitude. »
J'ai écouté chacun de ses enseignements pendant nos voyages, même après que nous ayons quitté le continent, et je pouvais presque sentir le lien entre moi et Furousha. Il rejoignit un monastère, l'enjeu de son pèlerinage, me laissant seule pour continuer mon voyage. Il me restait alors beaucoup de choses à découvrir jusqu'à l'ouest. Il y avait dans l'errance une dynamique qui faisait reluire le fil de la lame de Furousha, et seul ce mode de vie semblait combler cette sensation de manquer d'air.
(voilà, je vais pas pouvoir jouer souvent mais je me lance
)