[Mort RP][tieffeline] Noortsë de Waarn'ess

Le sort se dissipa trop rapidement, sûrement à cause de la fatigue d'Anstruc. J'ai voulu ouvrir la bouche pour dire que ce n'était pas moi, il me frappa violement dans le ventre plusieurs fois et me gifla d'une violence extrême, envoyant mon visage sur le côté, je saignais. J'ai eu du mal à respirer sur le coup, j'ai cru que je suffoquais. Il gueulait en même temps : "Qui a fait ça!"
.. Si j'avais pu répondre. *-.-'*

Il s'est dirigé vers les deux autres, et j'entendais les coups pleuvoir.. Ans gémissait sous les coups qui devaient être violents et rageurs.. Ssher dût s'en prendre quelques uns également.

Je laissais ma tête vers le sol, crâchant le sang qui s'était un peu accumulé dans ma bouche.

Il revint, et m'a parlé avec ce ton moqueur. Je levais les yeux vers l'homme et articulais un "Qui êtes vous" auquel il ne répondit qu'en sortant la dague et en me prenant avec force le menton. Il la dirigeait dangereusement vers la bouche en me répêtant que les langues, ça se coupaient.

Je le foudroyais du regard, il placa la dague devant mon oeil et ajoutait : "Les yeux, ça se crêvent aussi."
Je n'ai pas voulu en rajouter, je pense que ça aurait été débile de faire cela.


Il me laissa et fit sa ronde.

Un halfelin tenta plusieurs fois de déjouer toutes nos tentatives de fuites. Un moment, Ans avait tiré sur la chaine où était notre kidnappeur. Celui ci parlait à Ssher. Ce dernier tombait sur le dos, à demi-inconscient, lâchant sa dague qu'il devait manier devant elle. L'halfelin avait réussi à pousser la dague avant que Ans ne l'ait.. Il était accompagné d'une panthère. Ssher avait tenté de récupérer la dague mais l'halfelin vint planter son épée courte dans sa cuisse. L'homme en noir l'a soigné par la suite lorsqu'il a reprit ses esprits, après avoir roué de coups le Tyriste, pour qu'elle puisse marcher demain.

Il me détachait alors de mon arbre, à demi somnolante, la nuit était bien entammée. Il me tira et m'attacha avec Ssher de nouveau.

Ans ne bougeait quasiment plus, respirant faiblement, il avait un oeil noirci, et des ématomes impressionnants. Notre kidnappeur nous fit qu'on ne voulait pas nous sauver, et qu'il faudrait pas qu'il meurt, sinon, on y passerait. Bonne remarque, mais on va y passer même si il est vivant.

Il fit une ronde, il était fort probable que l'halfelin soit encore dans les parages. Après quelques heures, il dût s'assoupir, car j'entendais le ronflement, derrière l'arbre. On était à court d'idées.. Beaucoup de nos actes avaient été annulés par ce maudit halfelin.

Je regardais Ssher, tentant de trouver un plan. Elle me dit qu'elle pouvait lancer un sort sans gestuelles. J'écartais les yeux. La connaissant, je pensais qu'elle allait utiliser un sort de feu et faire crâmer la forêt. Je n'étais pas tellement rassurée..

Elle comptait. Je disais tentait de la faire changer d'avis. Elle souriait et à trois, murmura des paroles graves et résonnantes. Je n'ai rien vu, je m'étais crispée, fermant les yeux. Le souffle qu'on avait reçu aurait pu faire sécher nos cheveux trempés et nos sous-vêtements. J'ouvrais un oeil, la regardais.

Mais ça n'avait pas marché.. On entendait un grognement et un bruit d'harnois bougeant. Il ne ronflait plus, il s'était réveillé. Je chuchotais vivement à Ssher de faire semblant de dormir.

L'homme qui nous détenait à tout d'abord fusillé Ans du regard, mais celui ci aurait été incapable de lancer un sort. Nous, on faisait les dormeuses. Mais Ssher fit un truc de trop.. Elle immita le ronflement. Je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire, sûrement nerveusement. ( 1 pour la concentration -.-')

Je vis l'homme en noir me foncer dessus pour me fraper de nouveau. J'encaissais difficilement, mais ça m'a fait de suite taire et perdre le sourire. Il lâcha un grognement et continua de tourner autour de notre "camp" qui était deux arbres.

J'ai vu Ans bouger son bras avec peine mais assez précisément pour faire glisser quelque chose à mes pieds.. La dague. La dague que l'homme en harnois avait oublié lorsqu'il était tombé. Je rabbatais vivement mon pied sur celle ci. Je serrais les fesses.

Notre kidnappeur continuait de faire sa ronde. Lorsqu'un homme en toge avançait. L'homme qui nous détenait en noir lui fonca dessus, ils combattirent longuement. Celui qui était en toge avait été surpris et tenta d'esquiver les attaques du mieux qu'il pouvait pour tenter de nous faire gagner du temps.

Je ramenais la dague entre mes chevilles et faisais glisser mon mollet contre l'autre pour la faire remonter. J'y arrivais sans trop de problèmes, sûrement parceque notre vie en dépendait. J'ai réussi à la ramener entre mes cuisses, la dissimulant en les serrant l'une contre l'autre.

Je chuchotais à Ssher de se baisser et de se tourner. Elle se tournait et je tentais de glisser la dague dans son pantalon. Heureusement que notre ravisseur était occupé avec l'autre. J'ai réussi à glisser la lame entre son pantalon et son sous-vêtement. Car elle, elle avait eu le droit de garder son pantalon.

Je lui disais de se baisser, elle était dans une position inconfortable, mais nous avions réussit. Je lui ai dit de se relever, et j'ai appuyé avec mon coude sur le pommeau pour que la plupart de la dague disparaisse. On se tourna vivement ensuite contre l'arbre comme si de rien n'était.

L'homme en toge dût prendre la fuite sous les coups de notre homme. Il combattait correctement, sûrement pour cela qu'il avait été envoyé seul avec nous. Deux femelettes comme nous et un Tyriste, pouf ! Trop facile. C'est ça..

J'ai essayé la feinte de "j'ai très envie..". Je me tortillais en serrant les cuisses et en disant que j'avais très envie d'y aller, et que si je me faisais dessus, ça risquerait d'infecter la blessure à mon pied, et que je pourrais plus marcher demain.. Ssher se plaignait en protestant que ça allait puer et qu'il fallait qu'il me laisse y aller.

Rien. Il nous a dit de nous débrouiller et poursuivait sa ronde autour. Puis, sûrement plus sur ses gardes, il proclama qu'on repartait. Le jour allait se lever dans une heure, au moin.

On remarcha sous la pluie, je tentais de suivre au mieu Ssher pour lui cacher le popotin qui avait pris une forme suspecte. Notre ravisseur frappa Ans parcequ'il n'allait pas assez vite.

Je chuchotais à Ssher de faire la malade, qu'il fallait qu'on trouve quelque chose. Je prenais la dague entre mes mains enchainées du mieux que je pouvais, et je suivais Ssher de près pour la cacher.

Elle s'arrêta en disant qu'elle avait mal au ventre, qu'elle se sentait pas bien.. Je me tournais dos à eux avec la dague contre le torse. Je regardais le ciel de nuit l'air de rien. Ils discutaient, mais je n'avais pas l'opportunité d'attaquer..

Je regardais autour de moi et pris une direction au pif. J'hurlais : "AHhhh un ours !! Il charge !"
Notre kidnappeur se retourna vivement et serra son épée en se dirigeant vers la direction que j'avais désigné. "Où ça?!" disait-il..

Je me placais derrière lui : "Là !"
A cet instant, après avoir un peu tiré mes chaines pour être plus à l'aise, je fonçais sur l'homme en harnois. Je lui sautais sur le dos, me prenant une plaque d'armure et une vis dans le ventre. Je plaçais une main sur le casque et le souleva, il tomba, pendant que la dague courait le long de la gorge..

He bin raté. L'homme portait un gorgerin, et j'avais visé trop bas.. J'écarquillais les yeux. Ssher se ruait sur lui et a enfoncé ses doigts dans le visage de l'homme. Elle lui a mordu le visage, tandis que j'essayais d'immobiliser un bras..

Pris par suprise, il était désorienté par les mains aggripées un peu partout à son visage. Et lâcha son épée. Il utilisa ses poings et frappa Ssher qui encaissa. J'avais encore la dague, et la planta avec force dans le visage. Il hurlait de rage, mais visait Ssher qui pouvait être plus atteinte que moi.

Je replantais la dague dans le visage une fois rageusement et avec force, mes chaines griffant mon visage et le sien, arrachant la peau à mes poignets. Il refrappa Ssher violement, qui retomba lourdement sur le sol. Surprise, je tombais également en arrière.

Pas de temps à perdre, sinon, on allait creuver.. Je me ruais sur un de ses pieds en m'accrochant de toutes mes forces restantes à sa cheville. A terre, Ssher tenta de lancer un sort qui, vu sa fatigue, échoua..

Elle ramassa ses chaines dans ses mains et fonça contre le pavois. Lui continuait de grogner furieusement, de gésticuler. Paralysé du fait que je lui tenais le mollet, il vacilla et tomba lourdement contre la terre.

Je ramassais rapidement la dague par terre, rampais vers lui. Je pris rageusement ses cheveux, soulevant la tête, et je plantais la dague dans la gorge de l'homme, qui arrêta de bouger.. Mort.

Ereintées.. On était essouflées, et on se laissa quelques temps pour reprendre, allongées par terre.. Je toussais, mais j'étais contente de m'en être sortie ainsi.. Ssher me regardait toute chamboulée comme moi.

Nos mains étaient pleines de sang. Et nos sous vêtements tâchés également. J'avais mal au ventre et des bleus apparaissaient déjà des coups que j'avais recu durant toute cette journée. J'étais courbaturée...Et fatiguée.

Ssher commençait à fouiller le corps ensanglanté. Elle trouva les clefs, et me libéra. (je ne sais plus ce qu'il est advenu d'Ans du coup ^^ désoulé), je la libérais également. Mes poignets étaient rougis, mon cou aussi. Je les frottais doucement, tentant de les soulager.

Elle trouva une bourse qu'elle glissa dans une de ses poches de pantalon. Moi j'embarquais le casque de l'autre. J'étais véritablement très attirante, en sous-vêtements et en casque..

J'ai coupé la tête. Il était amôché.. C'était tout juste si on aurait pu déterminer si c'était un homme ou une femme. Quelle enflure, tant mieux. J'arrachais un bout de chaire pendante et le glissa dans ma bouche. Je soupirais, pris son épée et planta la tête sur cette dernière. Je la placais correctement et renfonçais un peu l'oeil qui commençait à sortir de l'orbite.

Nous avons décidé de repartir avec Ssher avant le jour, (laissant Ans je crois :s) et laissant le reste du corps là, nous balladant dans la forêt à demi-nues et avec une épée ensanglantée avec une tête dessus. On était morte de fatigue, mais il fallait s'éloigner. Nous n'avons croisés personne fort heureusement.

Ssher à confié l'épée et la tête à son diablotin qui déposa le tout devant le panneau d'indication de Luskan, pas loin de l'écurie..

[...]


{hrp : Merci mdr.. J'ai eu des fous rires derrière mon ordi ! Bizouilles}

Combien de fois..?


Combien de fois ais-je été seule. Toute ma vie depuis que ma soeur est morte.
Je les tuerai pour ça. Je les tuerai comme ils m'ont tuée, comme ils me tuent..

Des fois tant de choses m'échappent. Tellement de choses, trop de choses. Je disparais doucement de tous. J'ai l'impression de ne pouvoir rien faire .. Rien.

A part .. Tuer. Est-ce mon but? Mon seul? Oter des vies. Sans remords. Tuer comme respirer. Ca devient facile, ça l'a souvent été. Toujours..? Toujours.

Il m'est devenu plus difficile de respirer que de tuer, d'ailleurs...

Vivre ainsi. Là. Ici..

Je ne veux pas, je n'ai jamais voulu. Est-ce que je dois partir? Ailleurs, ça serait pire, non? Pourquoi ça serait à moi de quitter ces terres, pourquoi ça ne serait pas à eux. Et puis, ils ne souffrent pas assez..

J'ai mal.. Tous les jours, j'ai mal. Un peu plus, un peu, toujours, encore, à jamais. Chaque jour. Rien qui puisse m'apaiser, à part leur chaire, leur sang, leur corps. Où suis-je tombée.. Que suis-je devenue..? Qu'ont-ils fait de moi?

Une haine, plus furieuse chaque jour. J'ai envie de leur faire du mal, j'ai envie qu'ils meurent. J'ai envie de revoir ma soeur. J'ai envie qu'ils payent pour ce qu'ils m'ont fait, pour ce qu'ils vont me faire.

Je suis déjà morte....Un peu. Et je continue à mourrir, à petit feu.

Ils ne savent pas. Ils ne doivent pas savoir pourquoi. Si peu de gens savent..

Cette forêt. Cette forêt m'est devenue aussi insupportable que Luskan. Sûrement parcequ'elle n'est pas loin. Je les hais, je les hais, tous. Tous ont participés à mon malheur. Tous m'ont ruinée, tous m'ont fait perdre ce qui me tenait en vie.

Alors oui, je suis morte depuis qu'ils l'ont ramenée, je suis morte depuis que je suis là, je ne suis plus rien, pas grand chose.

Certains de ma race auraient tentés de leur être bénéfique, pour avoir leurs bontés, et leur protection. Moi non, je n'y arrive pas, même pour pouvoir abuser d'eux, j'ai envie de les tuer. J'ai envie de leur nuir. Je ne peux pas tenter de les accepter..Et eux non plus. Pas après ce qu'ils m'ont fait.

Moi, que leur ais-je fait, avant qu'ils ne me jettent?! A part coucher avec des hommes, rien. Rien.. Rien de concret. Rien qui ne leur nuise, rien qu'ils sachent de mauvais. Rien. Alors pourquoi, hein? Parceque je suis née ainsi.

Je ne peux pas changer, je ne peux plus. Ais-je essayé..? Je ne sais même plus. J'ai respecté les lois de la ville, j'ai tenté de les respecter, et voila comment j'en suis récompensée. A dormir dehors, avec ces mouches, ces crottins, ces moustiques, ces porcs..

Un jour, peut-être, un jour.... J'aurai.

{hrp : ceci c'est passé il y a longtemps bien entendu}


Il y a longtemps.. :

Croire. Voila un mot plein d'espoir, de vivacité, d'encouragement, de soutien. Alors pourquoi je n'y crois pas, moi..?

Des tremblements... Des secousses. Du rouge, du noir, une odeur particulière, une ambiance malsaine.. Baine. Ethan de Mortevallée.. Lui. C'est lui. Son visage change, sa voix est grave et résonnante. La peur. La peur de perdre, d'en finir. Là.. Par là, devant moi. Il me soutient, puis me lâche, pour me tuer, pour me faire souffrir. Grand. Il est grand, et puissant. Il est là, ne vacille pas. L'adversaire. Lui, le seul. Un de ceux que j'ai haïs le plus fermement.

Parceque lui, il a trouvé. Il savait, il sentait. Il ne frappait pas au hasard. L'intelligence, malsaine, puante, cruelle. Il n'est plus un homme. Il est devenu plus. Dangereux, il aurait pu nous faire ciller.

Ses yeux. Ils fixent, ils trouent. Je ne respire plus, je ne suis plus. Il sait, il comprend, il joue. Ils parlent, il parle, je ne suis pas là. Je suis là. Plus là, là.. Un mort, je meurs.. Je souffre. Mais vivante.

Je me réveille en sueur, j'ai vu, j'ai vu. Je vais mourrir. Je le sens, il sait. Il va savoir, et nous allons périr.

{suite d'un passé}

Avions nous perdu ou gagné..?


Nous sommes traînées. Trainées par deux hommes en armures rouge et noire. Les Bainites. Naatsë est à côté de moi, mais inconsciente. Je saigne beaucoup, il nous a pris par suprise. Pendant que nous pendions un des leur nu, à un arbre. Ils étaient quatre à avoir perdu contre nous. Mais nous nous sommes attardées trop longuement sur le lieu de bataille, et deux autres sont apparu.

Ils voulaient que nous venions voir le Patriarche de Mortevallée. Nous avions rétorqué que si il désirait nous voir, qu'il vienne lui même en personne nous rencontrer. Mais les Bainites aiment bien que leurs règles soient respectées et ils venaient nous prendre de force. On les a eu, mais deux autres sont arrivés, et, trop tard.

Les Bainites sur le dos. Ils doivent vouloir les informations promises sur les Cyriquistes. Nous leur avions pourtant donné, mais il semblerait que ça ne leur suffise pas. Ils croivent sûrement que nous possédons beaucoup plus que nous n'en disions.

Puis du noir. Un sommeil, épuisée. Je me réveille dans les geôles, la salle de torture. Glauque. Des hurlements fusent de quelques cellules ainsi que des gémissements.

Ils me mettent debout devant une table. Naatsë est dessus, allongée, attachée. Elle tente de me sourire. Je les regarde, je la regarde. Ils la torturent devant moi...

Des questions. Beaucoup, tellement, trop. Ma soeur hurle qu'il ne faut pas que j'y réponde. J'en ai envie. Ses hurlements s'engouffrent dans ma tête et y restent prisonniers. Ils s'entassent, j'ai mal. J'ai aussi mal qu'elle. Je souffre, je transpire, elle aussi. Du sang, elle a tellement de sang sur elle... J'ai l'impression que son sang est mien. C'est de ma faute, j'aurai dû la protéger... Je devrais la protéger...

Je suis maintenue par deux hommes. Je veux aller la voir, la soutenir, l'aider. Ils me forcent à regarder, sans quoi ils lui crèveraient les yeux. Je leur ordonne d'arrêter. Le Patriarche est présent également. Il a ce sourire sur le rebord des lèvres que l'on perçoit dans la pénombre de sa capuche illuminée par le rouge de ses yeux. Sa stature, il regarde.

Je veux qu'ils arrêtent. Je veux les tuer. Je veux les faire souffrir. Je veux qu'ils meurent. Elle est là, retenant ses criés, retenant son souffle. Moi je dois regarder, des images, là. Encore, toujours, elles sont là. Je les vois, je la vois. Je veux que tout cela s'arrête.

Je n'ai pas envie de leur offrir ce qu'ils désirent, je ne veux pas la mort de ma soeur. Il sait, il sait que sans elle, je mourrais. Il me gifle. Ils me trainent plus loin. Ils me disent que je dois partir sans elle, trouver ce qu'ils veulent et revenir avec, sans quoi ils la tueront. Ils veulent juste la garder pour que je sois promise à revenir. Le crie de ma soeur. Ils me reposent l'ordre en hurlant et en m'enfonçant le poignard dans le bas-ventre. J'ai mal.. J'ai tellement mal.

Je leur répond que je ne veux pas. Que c'est nous deux, ou rien. Que nous travaillions ensembles, que l'une sans l'autre, nous n'obéirons pas. Ils ne sont pas satisfait, ils renfoncent la..les..Dagues dans mon ventre. Ils m'arrachent la peau. Longuement, longtemps. Je n'entends plus ma soeur. Je veux l'entendre, je veux la voir.

Mais rien. Ses hurlements sont remplacés par les miens, sa douleur. J'ai l'impression que j'ai mal pour elle, qu'elle a mal pour moi. Que nous souffrons, toutes deux, ensembles. Puis, rien.



On se réveille. Elle me regarde, la tête basse. J'ai voulu m'avancer, mais ils m'ont enchainés contre un mur. Des chaines partout. Juste en face de moi, Naatsë. Attachée à plusieurs mètres au mur d'en face. Séparées. Ils nous montrent que nous ne serons plus jamais ensembles... Ils se trompent.



On a été soignées. Soignées physiquement. Pour mieux être torturées de nouveau, inlassablement. La douleur est toujours présente, on se regarde, parfois l'on se sourit. Nous avons perdu en gagnant.

Ils sont toujours là, le Patriarche donne des ordres à certains. Une femme s'avance vers moi et me plante de nouveau un couteau dans le ventre. Le Patriarche avait dû me poser de nouveau une question, mais je ne l'avais pas entendu... J'ai répondu non. Car je savais qu'il me redemandait si j'acceptais alors ou non d'y aller.

Le sang sur une des chaine. Elle est là, je suis là. Les dalles de la pièce humides et sales. Regorgeant d'un sang invisible, le sang de tellement de victimes. Un jour, ce sera le sang des miennes...

Le temps. L'arrêt du temps. On se regarde, on se parle sans ouvrir la bouche. On s'éternise, on disparait. Je ne vois plus les Bainites. Je ne vois plus le mur de leurs geôles. Je ne vois plus le visage du Patriarche sourire de haine. Je ne vois plus mes chaines.. Ni les siennes.

Toujours. On se regarde. Le sourire. Mon visage, le sien. Son visage, le mien. Libres. Un peu.
Le retour vers le début. Oui nous avons souffert. Oui nous en sommes là. Pourtant je suis bien. Là ou tellement de monde serait en train d'hurler, je souris. Là ou tellement de monde serait en train de pleurer, j'arrive presque à rire.

Le temps étalé, changé, modifié. Elle est là et je suis là. Eux n'y sont plus. Parfait. Le bonheur, seules. Personne pour nous entraver, pour nous pourrir. Personne pour la faire souffrir et ainsi me faire périr. Ma soeur, ma moitié.

Moitié.. Mot si faible. Une âme. Une seule. Deux soeurs, deux jumelles. Nous avons vécu, Naatsë.

"Oui..Je sais." puis elle souria. Puis, nous partons... Ensembles. Elle me tient la main. Et l'on marche. Vers notre monde, vers notre univers. Vers ce qui nous avait été arraché. Vers ce que nous voulions étaler.

Des cris, mais plus les notres. Ceux des autres. Nous aimons, l'on s'en régale, l'on aime. On regarde, silencieuses. Plus besoin de mots pour se comprendre.

Tout ressenti comme au travers d'un mur de coton... Nous en avons fini.

[Suite passé]

Le bien. Troublé. Des mots. Des chuchotements. Des présences, autres. Je m'arrête. Je dois m'arrêter. J'ai mal. Cela résonne. Ma soeur ne me regarde pas, elle regarde devant elle. Elle continue de marcher. Je ne peux plus avancer.

Combien de temps? Combien de temps n'avais-je entendu cela? Ces mots? Des mois, des jours, des années, des siècles..? Une seconde? Combien de temps? Où vais-je? Où veut-on que j'aille? Je ne veux pas, je ne dois pas.

J'entend. Mon coeur se serre. Un nouveau mal. Quelque chose de nouveau. Séparées. Pour la première fois séparées. Ne ressent-elle pas? Mes dents, serrées, ne veulent pas que je prononce de sons. Je veux hurler sans le vouloir. Trahir ce silence, trahir ce lieu dans lequel nous n'avions jamais réèllement crié, dans lequel nous profitions du bruit sans le faire, sans y participer vraiment. Qu'est-ce hurler..?

Que sont les paroles? Ces sons? Nouveaux? Ils entrent dans ma tête. Ils me tuent. Je suis morte? Tu es morte?

Le floue ! Les flammes. Disparaissent. Le noir apparait. La silhouette de ma soeur parmis tant d'autres. Elle ne se retourne pas encore.

Naatsë ! Tu n'entends pas?! Retiens moi. Retiens moi, l'on me vole, l'on m'emporte. Tout cela sans "mots".

Les mots.. Des mots.. Des voix.......J'entend. Je connais. Je ne connais pas. Je n'ai jamais connu mais je connais. Chuchotements.. Une force..Des forces.......Qui......

Le chaud, le froid, je sens. Non..Pourquoi..? Qu'est-ce, déjà..? Mes mains. Mes mains. Elles veulent se poser sur mes oreilles.

Ils déchirent un silence éternel. Ils le détruisent. Ils le cassent. Qui ils? Qui?!

Nouveau. Nouvelles choses. Elle s'est immobilisée. Elle entend? Entend-elle? J'ai mal ! J'ai mal, ils me brisent le crâne, ils m'immobilisent, quelqu'un plusieurs, sans gestes. Je ne peux plus avancer.. Je ne peux plus. Où es-tu?!

Elle s'est arrêtée. Longtemps, longtemps. Ses cheveux blancs, ils flottent dans l'air. Le souffle, elle se tourne. Longtemps. Va t-elle me retenir? Elle me regarde. Son regard grisâtre reste transparant, toujours indemne.

Je le connais. On est en train de m'ôter quelque chose. On me brise. On m'enlève une partie de moi, on me déchire. Le tambourinement sourd. Celui que j'ai tant entendu. Je l'entend. Il me hante de nouveau. Il refrappe dans ma poitrine.

Il me fait mal, j'ai mal. Si mal. Elle regarde. Puis elle sourit tristement. Elle disparait. Elle disparait ! Je l'appelle, je n'arrive pas. Les mots restent dans la gorge, ils s'entassent. Ils stagnent. Ils bloquent... Je ne sais plus comment parler ! Je ne veux pas être seule ! Je ne l'ai jamais été !

"Oui... Je sais." murmura t-elle. Puis ses chuchotements, lents et longs. Sans ouvrir la bouche, en me regardant. Elle tente de me dire quelque chose, de me parler. Je n'entend pas ! Je n'entend plus comme avant ! Pourquoi ! Pourquoi?!

Tout rebouge, je ressens. J'ai de nouveau mal ! De nouveau ! Je ne veux pas ! Elle ne peut rien faire, elle regarde, jusqu'au bout, je la vois, je la vois encore, elle tente de faire un pas, mais ne peut pas. Elle reste alors là. Ce regard triste et gris. Ce sourire pâle. Le mien.

Partout. J'ai de nouveau le mal. Mes doigts, mon corps, ils regorgent de quelque chose d'ancien, d'immobilisé qui reprend le dessus.
De vivant. De vivant. Quelque chose. Quelque chose de connu que je ne voulais pas connaitre. Que je ne veux plus connaitre. Tout. Ce silence, disparu en si peu de temps je crois... Je ne veux pas...

Lutter, une lutte, la dernière, puis rien. Tout disparait, encore, de nouveau...

Les paupières s'ouvrent. S'ouvrent les paupières. Se referment. Trop difficile. La haine, la peur, je ne connaissais plus..Je reconnais. Je ne la vois plus. J'ai perdu tout repêres. Où je suis, dit moi, où?!

Attrapper, mes mains se ruent sur une armure...

"Chuut..Noor, calme toi, c'est moi.."

Erkenbrand... Pourquoi...Pourquoi tu as fait ça?

Du floue, de la douleur, encore. Des paroles. On parle, on chuchote de nouveau, doucement. Il parle. Bercements, sommeil..Je ne suis rien. Plus rien.




"Je suis morte depuis qu'ils m'ont ramenés, depuis que tu m'as ramenée, Erk."

les résultats d'une mésaventure coûteuse :

Le lit était confortable. Presque trop pour moi. Depuis combien de temps n'avais-je pas reposé sur un vrai lit..? Des mois..Sûrement. Probablement.

Alors ça me troublait. Et je n'arrivais pas à dormir. Je restais les yeux grands ouverts, fixant le mur, mes mains collées à mes tempes. La femme était à côté, elle restait là. Venait changer les draps, les pansements. Me chuchotant des choses pour me calmer, souvent.

Mais rien. L'impossibilité de refermer les yeux pour tenter de me reposer. Je voyais. Je voyais tant de chose. Je vois tant de chose. Je suis folle? Suis-je folle...?

Personne qui ne répond. Personne qui ne répondra jamais. Par instants, ma vision se coupe. Elle se coupe, sans que je n'ai besoin de fermer les yeux. Le noir. Le noir, je connais tellement. Puis cela revient, tout revient, tout. Presque. Un peu...

Le moindre son me brûle. Le moindre son résonne dans mon crâne. Le moindre son est amplifié, le moindre son me fait souffrir. Comme avant..

J'ai peur. Mes mains, crispées. Je ne peux plus bouger, presque plus, presque plus. Mes mains.. Elles se serrent malgrès moi par instants sur mes cheveux, et je dois hurler. J'hurle. Je me fais mal. Je me fais souffrir... J'ai mal quand je parle, alors je ne parle plus.

Et c'est très bien, je n'ai rien à dire. Ce que je dirais me nuirait, alors, je reste silencieuse. Elle essaye de me parler, de me sourire, de me comprendre. Et puis rien...

J'ai froid. Puis j'ai chaud. Très chaud, je sue. Je transpire. La nuit. Je ne peux pas dormir, je ne peux pas. Je me reccroqueville, je tente de ne pas pouvoir être tirée, qu'on ne puisse pas m'enlever ! Qu'on ne puisse pas m'emmener.

Mes yeux, plus incapables de fixer alors, je regarde. Je vois. Puis je ne vois pas. Le lit, les draps. Les draps brûlant, ils me suivent, ils me collent, et je dois les faire tomber pour respirer.

J'en ai marre... Je n'en peux plus... Je suis fatiguée. Fatiguée d'être là, d'être encore une infirme, d'être encore quelqu'un de faible..

Est-ce que l'on tente de me faire comprendre que je ne vaux rien? Est-ce que je mérite ce que je désire? Est-ce que je mérite de poursuivre..?

Par instant, j'en ai envie. Quand je vois que ceux d'en face ne veulent pas. Et quand l'on souhaite que je reste, je veux arrêter.. Car ils ne peuvent pas m'aimer, ils doivent en être incapables...

De toutes manières, personne ne souhaite que je reste. Alors, je reste. Tous un jour vont me haïr, tous vont un jour me connaitre.

Et si en fait ils me connaissaient déjà? Et qu'ils ne connaissaient pas ce que je suis réèllement? J'ai froid. Mes yeux me brûlent, eux...

J'ai envie d'aller dehors. Rester enfermée ici, dans cette salle.. Je ne veux pas. J'ai envie d'aller à l'exterieur et de prendre mon arme. J'ai envie de la manier, et d'être alors ce que je suis.

Mon arme..Mon arme..La seule que je supporte à longueur de journée. C'est moi, c'est une partie de moi. On me l'a prise.. On me l'a prise. Je veux aller dehors, et j'hurle que je veux sortir.

Mais on ne me laisse pas encore sortir. Elle me dit que c'est trop tôt en souriant. Mais qu'après. Et je n'arrive pas à dire non, je n'arrive pas à répondre, j'ai juste réussi à hurler. Hurler en frappant la porte.

Je viens de me rendre compte que je n'ai pas parlé.. Est-ce que j'y arrive, encore..Ou pas? Ou simplement que je n'en ai pas envie..

Ca doit être ça, oui...

Je veux sortir. J'ai encore l'impression d'avoir quelque chose qui me transperce le crâne à chacun de mes mouvements...

Je veux combattre. Je veux leur prouver que je ne suis pas faible et que je suis quelqu'un, au fond.. Je veux leur prouver que même si j'ai été seule à revenir, je peux être une personne entière..Je peux..Que je peux...

Ils sont de plus en plus hostiles, et le montrent ouvertement.. Chaque minute est une lutte. Chaque minute pêut-être dangereuse, et causer notre perte. L'on s'endort que d'un oeil, peur d'être pris.

La vie nous a été enlevée. Le droit de vivre nous a été enlevé. Même à moi..Alors que j'arrivais à vivre parmis eux...

Alors la haine, et puis encore et toujours la haine. La même haine que eux nous porte, nous la portons envers eux. Mais la mienne est plus profonde.. Ils m'ont pris, ils me prennent encore tout ce que j'ai. Je veux sortir, et leur faire payer.

Le silence m'entoure, je n'ai plus envie de m'exprimer, car ça ne sert à rien... Alors, silencieuse, j'attend. J'attend maintenant, plus calme qu'avant, que l'on me fasse sortir de ces soins..Que je redevienne indépendante, et de nouveau seule...

Récupérer mon armure, et mes armes.. J'ai encore quelques temps avant. Alors j'attend, sans parler, sans manger car je ne veux pas, car je n'ai pas envie. J'attend que l'on m'ouvre les portes, pour que je puisse répondre...

Pensées

Peut-être que malgrès tout ce que je me disais, j'ai fuit, au fond de moi. J'ai fuit dans le combat...

Fuir pour le combat...

J'ai toujours été attirée par la guerre, le combat, les armes. Le fait de pouvoir se protéger rien qu'en des lignées de mouvements et de coups, perpétrés, qui engendrent la mort..

Je ne m'en lassais jamais. Ma soeur, elle, souriait, en me regardant transpirer dans les divers lieux où je m'entrainais. Elle me demandait pourquoi je ne voulais pas utiliser ce que notre mère m'avait sûrement offert également, de la magie.

Je ne répondais rien. Je ne la ressentais pas. La magie..Ou je ne voulais pas la ressentir. Mon physique me semblait suffisant pour me faire survivre. Et j'aimais me retrouver seule avec mon arme et sa présence, et m'entrainer. Elle riait, et me regardait. Immitait mes gestes pour apprendre à me battre.

J'avais tué celui qui m'avait enseigné le combat. Empoisonné... Il n'avait plus rien à m'apprendre, au bout de temps d'années passées à ses bottes, juste pour atteindre le pouvoir.

D'après ses dires, je restais une de ses meilleures élèves, qu'il n'ai jamais eu. Et, cela l'inquiétait.. Ca se voyait. Malgrès son masque dur et sévère.

Et je souriais, étrangement. Et il savait. C'était un vieillard, et il guidait mes gestes par la parole. Il disait que le reste, je devais savoir. Il était sage, je ne l'étais pas. J'agissais.

Il savait qui nous étions. Et il nous a abritées. Pendant des années, ces années l'ont détruit. Nous, nous étions encore jeunes pour notre race...

Des entrainements. Intensifs. Je savais déjà combattre. Mais il me manquait beaucoup de choses... Je supportais difficilement ses ordres par instants.

Il savait qu'il allait mourrir. Il savait depuis le début. Et il est mort, par nos mains.

Au bout d'une vingtaine d'années suite à cela, j'atteignais une complicitée avec mon arme. Sans elle, je savais que j'étais morte. Combattre sans arrêts, nous ne faisions que cela. Nous assassinions pour les autres, nous étions payées. Espionnes, tueuses..

L'on agissait, tant que cela nous apportait des bénéfices. Pour le reste, ils se débrouillaient...
On signait les contrats, on modérait les ordres, et nous y arrivions.

Puis, au fil des années, nos pas nous entrainèrent vers le Valbise. On ne pouvait rester longtemps sur un même endroit après nos actes. Nous étions chassées, poursuivies, traquées.

La côte des épées. Luskan, ville soit disant tolérante. Une chance, une vraie. Vivre cachées, nous en avions assez. Finalement, non, pas une chance.. J'ai tout perdu ici, et je compte bien tout récupérer un jour...

J'aimais que mon arme touche des personnes qui me haïssaient. Ou que je haïssais.
Naatsë, elle, complétait ma force physique par quelques sortilèges. Nous aurions pu êtres imbattables, si nous étions revenues toutes deux..

Mais là je dois me débrouiller seule. Seule avec mon arme. Seule avec mon armure. Combattre pour une idée de vengeance qui me hante. Combattre pour quelque chose que je n'aurai jamais probablement...

Qu'est-ce que je veux prouver, en continuant? Tellement de choses..Trop, sûrement. Je ne sais plus où j'en suis. Je ne sais plus trop où je dois aller. Tellement d'obstacles au fur et à mesures de mes pas.

J'ai réussi à passer, et je marche encore. Encore droit devant moi. Je n'ai pas arrêté.. Ils ne me feront pas arrêter aussi facilement.
Et j'en tire encore un peu de fierté. Mais j'ai l'impression de m'oublier moi même. Je ne suis plus ce que j'étais. Plus trop la même.. De vivre pour une idée. Qui j'étais avant? Qui je suis aujourd'hui? Et qui je serai demain?

Ce n'est rien, je n'ai pas fini. Je le répêterai sans arrêts, jusqu'à ce que je me retrouve nez à nez avec quelque chose qui me fera perdre définitivement.

Deviendrais-je simplement une guerrière avide de sang et de chaire? Deviendrais-je enfin celle que j'aurai dû toujours être, ou que j'aurai pu toujours être..Ou que je suis? Ou suis-je encore loin du compte..?

Je ne saurai pas, je pense. Malgrès cela, ma place, je l'ai choisi depuis le début, et ça, je le savais. Que je sois ceci, ou cela, je sais où je me placerai. Difficile.. Difficile de comprendre, et de savoir. Et je n'arrive même pas à sourire.

Je repense de nouveau à ce passé si rempli. A ce passé immense. Pour ne pas oublier. Pour ne pas m'oublier. Pour ne jamais les oublier. Pour que je puisse continuer...

Oui, j'ai tué. Mais combien ici n'ont jamais commis de meurtres, si moindres soient-ils. Même pour des causes différentes, l'acte ne change pas.

Et puis, ma nature? On m'a fait comprendre que je n'étais bonne qu'à ça, après tout.

Je suis un monstre, fille de démon mineur. Mais je suis devenue pire à cause de ce monde.

J'ai fait mes preuves. En tant que guerrière j'ai combattu, mais non en tant que démon. J'ai tenté de me lever au dessus d'eux, alors que je l'étais déjà, que nous l'étions déjà. Leur prouver ce que je suis et me venger.

Le destin m'a montré plusieurs chemins. Il m'a laissé le choix. Celui que j'ai pris était peut-être un mauvais choix. Ou peut-être étaient-ils tous des mauvais choix. Car le résultat sera le même, au fond.

Je parle. Je pense. Est-ce si bon? Ou est-ce trop tard?
Je guette, j'attend en agissant. J'attend quelque chose qui viendrait à m'arriver.

Ce n'est pas si dur d'être patagée en deux par son sang. L'un nous dégoute quand l'on voit les êtres qui le possèdent entièrement. Mais cela change en fonction des personnes...Ce qui nous classe.

Je connaissais plus ma soeur que je ne me connaissais. Alors quand je l'ai perdu, je me suis perdue..

Mourrai-je heureuse? Depuis que je suis seule je ne l'ai jamais été, alors pourquoi l'être avant et pendant ma mort, en ce cas...?

Je me suis reccroquevillée sur mon arme et mes simples désirs de vengeance et de tuerie. Mon arme, mon soutien. Le seul qui ne flanche pas. Tuer, aimer combattre depuis cette soixantaine d'années au moin. Cela me protégeait. J'avais une force, une vraie. Faire face physiquement car j'étais et je suis déjà morte psychologiquement.

Alors j'arrivais à tenter de me rendre utile, de m'être utile à moi, de leur nuir. Ca me sauvait. Ca me sauve encore.

Il est si facile de faire souffrir. Une des chose ouverte à tout être. Un pouvoir facile à avoir. Plus difficile à assumer pour certains. Mais pas pour moi ... Aucun remords.

Parcequ'ils m'ont fait. Alors je fais.

Mort :

Elle est là, elle se tient devant moi. Je l'ai appellée dans quel but.. Pourquoi lui ai-je envoyé cette missive. Elle n'a aucun mérites. Elle me fait rire, à tenter de se tenir comme une superieure.. Sans moi, elle n'aurait pas eu cette satisfaction de me voir devant elle aussi facilement. La nuit est là. Je suis venue seule, à première vue, elle aussi. Je la regarde. Je sais ce qu'il en est ...

Terrena: Hm... Un quelconque soucis ?
Noorstë: *incline la tête* Terrena, je suppose.
Terrena: (oublié :s)
Noortsë: Terrena.. La guerrière que l'on voit chaque nuit traquer en forêt.
Terrena: C'est bien moi la guerrière qui vous laisse me voir traquer en forêt oui.*elle s'approche légèrement*
Noortsë: Hm.. Vous avez de la répartie. *elle rit ironiquement*
Terrena: Point de répartie ici , uniquement la vérité.
Noortsë: La vérité hein. Tyriste?
Terrena: Exactement.

*un moment se passe pour écouter les alentours pour les deux*

Noortsë: Je suppose que nous allons devoir combattre, après cette discussion. N'est-ce pas ?
Terrena: Je dois dire que vous avez le sens de la perspicacité.
Noortsë: Si cela se trouve , je suis sur ces terres depuis plus longtemps que vous. Ou.. En même temps ?
Terrena: Ho .. Savez-vous au moins ce que j'étais avant de venir ici ?*terrena s'approche de quelques pas*
Noortsë: Vous allez me le dire tout de suite. *elle sourit*
Terrena: Ou.. Peut-être pas.
Noortsë: A votre bon plaisir. *elle reste un instant silencieuse* Hm.. Comptez-vous me conter votre passé, ou non. Ce n'est que votre choix.
Terrena: Et bien.. Pour faire simple , j'étais semblable à vous.
Noortsë: Oh,vraiment.
Terrena: Parfaitement oui *elle glisse sa main vers la garde de son épée*
Noortsë: Alors,oui.Vous avez gardé de votre sang.
Noortsë: Cette envie de tuer n'est autre que le mal qui ronge chacun de nous.*elle sourit faiblement sous son casque*
Noorstë: Dame.
Terrena: Gardé mon sang ? *elle sourit* Ne croyez-vous pas,que le coté démon peut être éxorcisé?La preuve en est sur ce que je porte en temps normal derière mon oreille.
Noortsë: Je vous demanderai une faveur.. Peut-elle être acceptée ?
Terrena: Peut-être laquelle est t'elle ?
Noortsë: *Elle hoche silencieusement la tête* Je souhaiterai.. Si vous gagnez..Que vous m'emmeneriez à Luskan..Vous même.Dans les geôles.. Et que j'y pourisse quelque temps.
Terrena: Hm..
Noortsë: Je souhaiterai.. Que les visites me soit accordées. Juste pour que l'on puisse me cracher au visage. Vous pourrez ....
Terrena: *elle tire sa lame doucement*
Noortsë: *Elle déccroche sa hache lentement.Ne compte pas attaquer maintenant Elle avale doucement sa salive et reprend* Je souhaiterais marcher sur les dalles de Luskan une dernière fois à visage découvert.
Terrena: *Fini par sortir sa lame complement* Hm... D'accord..
Noortsë: * Après un silence , elle incline la tête*
Terrena: *Prononce un mot de pouvoir pour activer l'élèment sur sa lame* De toute façon...
Noortsë: Et si vous veniez à perdre? *elle réprime un rire*
Terrena: Ne vous fourrez pas le doigt dans l'oeil.Si je venais à perdre ? Et bien votre mort sera reportée.
Noortsë : *sourire*
Terrena: Car j'ai pris mes précautions.Bien entendu , j'imagine que vous aussi.
Noortsë: *Elle hoche légèrement la tête * Bien entendu.
Terrena: *Pointe du doigt les bois et autres endroits sombres* Devinez par où ils sortiront.
Noortsë: * Elle sourit*

Cette cruche.. Si des personnes se tenaient dans les bois..Je les aurais entendu. Moi..non.. Moi je n'ai pas croisé Annika, je n'ai pas pu la prévenir, ni Nathyrra. Alors, je suis réèllement venue seule. Dans quel but.. Juste combattre.. Ou juste perdre..?

Terrena: Bien ... Je crois que ... Le moment est arrivé
Noortsë: *se met en garde* Bien entendu.
Terrena: Vous êtes jugée coupable d'actes inhumains envers des personnes innocentes.
Noortsë: Elles étaient toutes coupables *doucement*
Terrena: Et pourtant ... Des Paladins... *se met en garde*

Je me mettais en garde également. C'etait peut-être la dernière fois que je tiendrai mon arme pour faire couler du sang. Ou peut-être une des première...
Le silence, j'écoute, j'attend, je la regarde. Une de mes semblables. Et elle croit agir pour une bonne oeuvre. Silencieuse, j'attendais..Doucement...Le temps. La nuit. Plus aucuns bruits...

Terrena : *Ecoute le silence un instant , puis s'élance vu que personne ne bouge*

Puis elle s'élança...

Dur...Difficile. Mais rapide. On se harcelait de coups. Elle frappait la première. Mes mouvements étaient plus lents, mon arme étant sûrement plus lourde que la sienne.. Mais mes coups n'en restaient pas moin violents. Elle frappait rapidement, et tentait de donner le maximum à chaque frappe. Moi.. Je me ménageais en tentant d'encaisser pour pouvoir envoyer des coups mortels.

Beaucoup de coups... Beaucoups. Un de trop, j'étais épuisée. J'allais tomber...J'élançais ma hache violement pour envoyer un coup qui la fasse perdre, tomber, vaciller, tuer, dans le torse. Elle encaissa mal le coup qu'elle n'avait pas eu le temps de voir, et je tombais...Et elle tombait.


(j'étais morte de rire. On est mortes au même instant..Tombées toutes deux.. C'était.. Drôle xD)

Je regardais la lune. La nuit. J'avais perdu ma hache... Et je ne pouvais pas me lever pour la récupérer et la tuer. Alors. Je regardais, les yeux entrouverts, le ciel. La nuit. Silencieuse. Plus troublée par notre combat. Tout était redevenu si calme. Je souffrais..Silencieuse..
On m'ôte l'armure, on me porte. Je suis traînée. Du sang, le rouge. Les gémissements. Aurais-je perdu?

Luskan... Les dalles... Je reconnais... Je n'ai plus de casque, on me l'a ôté. Mais on me traîne... J'ai la tête découverte. Je ne suis plus génée dans ma vision par un bout de tissus... Je les regarde..Je tente de les regarder. Les passants grimaçent quand ils me voient passer, portée par un nain. Ils grimaçent en fait, peut-être pour le nain?
Je saigne... Je suis dans les vappes. Mais je regarde. Cette ville, j'y ai vécu, beaucoup d'années...Tant d'années. Je la regarde de nouveau, entière. Sans risquer de perdre quelque chose. Cette fois, si je perd.. Ca sera tout. Luskan......Luskan.

On me balançe dans les geôles. Mes blessures se rouvrent. Mes os claquent. Je suis enfermée. J'ai mal..Mais quelqu'un vient me soigner... Elle a tenue sa promesse, je vais rester pourrir ici... Avant ma mort.

L'homme me soigne partiellement, comme si je n'étais rien. Et grimaçe. Il ronchonne qu'il doit soigner ça.. Qu'on devrait nous tuer tout de suite. Qu'on ne vaut rien.

Il est rétissant à me toucher, il se cache par instants les yeux en hurlant que mon charme ne l'atteindra pas. ''Démone ! Démone ! Tourne tes yeux, ne me regarde pas, fille de démon !". Je ne pouvais pas regarder. Le visage collée contre une dalle froide et la paille, j'attendais. Je ne bougeais pas, ce n'était plus la peine...

Quelques heures plus tard, l'on vient me chercher. Le garde me traine de nouveau, et me dit que je peux marcher. Alors je me lève. Ils m'enchainent. Silencieuse. N'avais-je pas demandé à être dans les geôles? Où m'emmenent ils? Que veulent ils faire? Ca ne sert à rien... De quoi ont-ils besoin...

Je vais mourir. Et j'ai du mal à le croire. Dans quelques jours, je me sais morte. Je le sais... Je le sens. Je le vois. Pourquoi comme ça? Pourquoi lui ai-je envoyé cette missive? Je voulais me tuer..? Voulais-je arrêter? Déjà..? Acte de folie? Je croyais que j'allais gagner? Ou étais-je sûre de perdre..? Peu importe..

On traverse de nuit. Je marche pieds-nus, à moitié déshabillée. J'ai le visage découvert. Je peux les voir, ceux qui me regardent. Je peux lever la tête, me montrer. Montrer ce que je suis réèllement. Montrer mon corps, mon visage, mes cornes... Je suis sûre que je ne risquerai pas d'être prise, je le suis déjà. Un soulagement.. Je regarde, j'aime, je savoure. Et en même temps, je regarde les dalles, et j'attend.
Je suis insultée. Certains ont pitié de moi, et disent me soutenir durant ma marche. D'autres hurlent que je dois mourir.

Le pilori se monte sur la place. Le silence de celle ci est revenu. Tous regardent. Ils me regardent, puis regardent le pilori... On m'y installe. Position inconfortable... Les échardes rentrent dans mon cou, dans mes poignets. Il pleut... Il pleut tellement. Et tellement de monde dehors...
On me traite de démone. On me lance des pierres.

Une femme et un homme prennent particulièrement plaisir à cela. Je saigne.. Ils visent mes mains. Je ne peux pas bouger. Mon front est touché alors que je relevais la tête pour tenter de voir ces visages qui m'ont autrefois peut-être acceuilli. Du sang coule sur un de mes yeux.

La femme demande, ravie qu'il y ait de l'annimation : "Oh ! Et dites, on peut lui lancer des légumes pourrits? Hein hein hein? Est-ce qu'il y en aura?". J'étais blasée et ai rétorqué qu'elle n'avait qu'à lancé sa tête... Sale bourge.

On m'en lance. Je ne peux rien faire. J'ai soudainement faim.
Certains n'arrivent pas à viser et les gardes se prennent quelques tomates sur leurs belles armures bleues. Ils préviennent, envoient même une aristocrate en geôles. Et ils placent un nouveau pilori pour qu'un homme ayant abusé de tomates viennent me rejoindre à côté de moi. On lui en envoie en pleine tête également...

Je lui dit de se la fermer, il gueule. Il dit qu'il a une femme et des enfants, une famille.. Je lui dis que si ca se trouve, je lui en ai déjà bouffé la moitié. Il hurle que je suis une démone. Merci, on le sait.. *-.-*

Je me prend une bouteille d'huile qui éclate sur le pilori pour déverser son contenu sur mon cou et ma tête.. Des bouts de verres s'enfoncent dans mon cou, du sang se mêle au liquide.

La 'bataille" de légumes contre moi se change en bataille générale. Les nains balançent les tomates sur la bourgeoise ayant lancé la bouteille et la plupart des légumes. Elle est aussi sale que moi.

Mon dos est sale.. Je suis sale. Je regarde les dalles, je pince mes lèvres, je réfléchis. J'aurai tout de même préféré.. Etre en geôles.

Terrena.. Elle est déjà là. Je dit ouvertement ce qu'elle est. Personne ne dit rien, le silence est revenu. Je l'appelle, je lui dis que sa famille l'attend, sa vraie, les démons. Je ris. On parle. Elle me dit d'aller brûler dans les flammes des abysses. Je n'arrive qu'à sourire.

Puis Zia.. Zia qui tient le même discours. Zia qui c'est tenue à mes côtés. Sûrement prise au piège par mes "maudits charmes" comme elle dit. Elle répête que ces derniers ne marchent plus, et que je serai lavée par les flammes de Tyr. Que je mourrai, que je disparraitrai. Etc... Elle aussi, vit pour quelque chose qu'elle n'aura jamais.

Terrena.. Aide divine.. Je ris. Elle est encore restée ce qu'elle est. On ne peut pas changer ainsi.. Elle a juste elle, été forcée de tenter de ne prendre en compte que sa partie humaine. Moi, je n'ai jamais été forcée, moi j'ai résisté. Elle est faible, elle n'est rien. Elle croit être. Elle va périr.
Je les maudits.. Je les maudits ouvertement, j'hurle que je les hais en souriant.

J'hurle qu'ils souffriront. J'hurle qu'ils ne sont rien, et je leur proclame une malédiction. Une malédiction que je me répête à moi même silencieusement en regardant les dalles... Je n'ai plus que ça à dire.

Annika. J'ai aperçu Annika. Elle me regarde, trise. Elle est furieuse. Elle parle à Zia, tente de la gifler. Elle croit que c'est elle, alors que c'est tout le monde. Alors que c'est moi. Puis.. J'entend une armure dans le brouhaha de la place. Place rempli d'hommes, femmes, enfants, observant celle accusée d'avoir tué tellement d'innocents. Tellement des leurs.


Cest Erk. Il est là, je l'ai entendu. Je soupire. Je reste silencieuse. Les gardes m'encadrent. Des fois, je sais il me regarde. Je suis meurtrie qu'il me voit ainsi. Je n'aurai pas voulu être là, au fond.

Tellement de gens que je reconnais dans cette foule. Tellement de gens que j'ai convoité..Si longuement...

Il pleut. Cela rince le sang de mon front, je suis trempée. Je parle alors au garde, je lui dit que j'avais demandé à avoir le droit à des visites. Je ne pourrai pas bouger. Même si c'est pour me crâcher dessus. Il acquiesse, et me demande de désigner celui ou celle à qui je veux parler. Je désigne Erk de mon doigt ensanglanté.

Pourquoi j'ai fait ça? Parceque c'était le seul qui aurait mérité des explications. C'était le seul à m'avoir accompagné durant toute ma deuxième vie.

Le garde va le chercher, il me regarde. Ils viennent.

-Salut, lui disais-je d'un ton neutre comme pas possible.
-Noortsë....
Je le coupais. Je demandais au garde de relâcher mon voisin qui alors pris de panique dit qu'il sera sage si on le libère. Vu que j'insistais pour rester seule, un des garde vint le libérer et l'emmener plus loin, je crois. Erk dit au garde qu'ils pourraient servir les interêts de Luskan autrement.. Il tente de me sauver. Je soupire.
- Je voudrais que tu saches que je souhaite pas être pardonnée, je n'ai rien de pardonnable, Erk. Mais je suis désolée... désolée de t'avoir fait perdre du temps.
-Je ne regrette pas.. D'avoir tenté.. de t'aider, Noortë...
-Excuse moi...
-Recommande ton âme à Tempus, Noor... Demande pardon pour tes crimes...
-Je n'ai jamais pu changer, je ne peux pas... J'ai tout fait pour que le monde me déteste...Afin de pouvoir le détester à mon tour.. J'ai tout fait pour que tu me détestes...
-Noor...*sa voix tremble un peu*
-..Pour que je puisse te détester ..
-Je..Je t'aime encore malgrès tout..
- Erk.. J'en ai tellement voulu..Que j'ai perdu..de vue..pourquoi je faisais tout cela. Ma soeur.. Même ma soeur, je l'ai oubliée.. Quand je l'ai perdue, je me suis perdue aussi.
-Tu devais l'oublier, tu devais vivre ..Apprendre à vivre sans elle..
-Je me suis oubliée pour une vengeance que je n'aurais jamais eu. Je me suis tuée moi même...
- Tu trouvais ça trop dur..Alors..Tu as tout fait pour la retourner..., fit-il en me caressant la joue doucement, passant son doigt sur mon sang. Demande pardon pour tes crimes...
- Je ne peux pas, Erkenbrand.
-Tu peux échapper aux abysses, Noor..
-Mon âme.. Je n'en ai plus..Ma soeur est dans les abysses...
- Suffit !
-Et le seul moyen de me faire pardonner..C'est de la rejoindre.
- Ecoute moi...
-Erk...
- Non !
- Tu sais ce que je lui dirai..?..
-Je t'ai laissé..gâcher ta vie..je...
Je lui demandais le silence d'un geste monotone de la main, doucement. Il fini par se taire alors. Je repris :
-Je lui dirai.. Tout ce que je t'ai dit.. Que j'ai perdu ma moitié. Que sans elle je ne pourrai plus vivre.. Mais là je ne dirais plus le nom de Naatsë.. Mais celui d'Erkenbrand. Je demanderai qu'elle me laisse, qu'elle me tue.. Mais cette fois-çi je serai déjà morte.
Il se fige...
-Non...Noortsë..non.. Si tu m'aimes réèllement, soit heureuse avec ta soeur.. je..
-Tu es le seul être qui savait me faire tomber sans les armes..
-Je trouverai le moyen de vous ramener...Toutes les deux...
-Tu es le seul avec qui je me sentais quelqu'un..D'humain..C'est peut-être pour cela que je tentais de t'éloigner. De m'éloigner... C'est fini, tu ne peux plus rien faire pour moi..pour nous.
-Alors tu dois vivre..Vivre là-bas......Et attendre.....pour moi.., dit-il, ému, pâle, en me caressant la joue en tentant de ne pas trembler.
-Malgrès la haine, malgrès tout ce que j'épprouve contre ce monde.. Je savais aimer. Malgrès ce que tu dis, tu m'as sauvée.... Seulement j'ai été trop aveugle pour le voir.
-Alors.. Ne lui demande pas de te retuer là-bas...Attend...Soit forte..Forte comme j'ai cherché à te l'apprendre... Et...un jour..Un jour un portail s'ouvrira et une main se tendera pour vous deux..

C'en était déjà trop.. Je n'en pouvais plus, et je tentais de ravaler mes larmes. Je ne pouvais pas pleurer, pas maintenant, pas ici. Je poursuivais, difficilement.

-Je disais que j'étais seule... Je ne vais l'être réèllement que sans toi.
Il reprit son souffle, pâle. Il caressa doucement mes cheveux et repris après un léger silence.
-Jure le moi Noortsë.. Jure moi devant Tempus d'attendre. De te montrer plus forte que tu ne l'as été ici.
- Je suis faible.. Je n'ai même pas réussi ce que j'aurai aimé faire.. Qu'est-ce que je voulais..? Je ne suis pas forte..

Cette fois-ci, je le regardais. Dans mon pitoyable état, tentant de sourire. Un animal attaché, je n'étais que cela avant qu'il vienne me parler. Je repris :

-J'ai toujours voulu me le faire croire..
-Alors devient le...Tu attendras.. Tu attendras le temps qu'il faudra..Dans ce monde coupé de toute ..lumière et......un jour..elle viendra..
-J'ai toujours tenté..De devenir..Ce que je n'étais pas..Je n'étais pas quelqu'un avec qui tu aurais pu être heureux..Avec qui j'aurai pu être heureuse..C'était ça qui me tuait, j'en suis incapable..
-J'ai tenté de te mettre en garde...
-Tu as tout tenté.., le coupais-je. Je n'ai rien mis à mon côté que mon aveuglement...Mais je ne voulais peut-être plus vivre, déjà.
-Trop..Tard pour les regrets, maintenant..,dit-il en soupirant. Jure moi d'attendre avec ta soeur, que je trouve un moyen..
Il n'y en avait pas..pas de moyen possible..Aucun, et c'était le seul à l'ignorer. Pourquoi..
-La démone est morte quand moi et ma soeur ont été défuntes.. J'ai été ramenée humaine.. Et je ne veux pas que tu tentes quoi que ce soit, ça ne sert plus à rien.
-Si, parceque je serai là, quand tu reviendras.
Je ne reviendrai jamais.. C'est lui qui viendra un jour, moi..Mon voyage est terminé...
-Malgrès tout ce que je t'ai dit.. Je ne t'en veux pas, je ne t'en ai jamais voulu..J'aurai aimé t'en vouloir.
Il baisse la tête, je poursuis.
-Tu m'as appellée... Mon amante, mon amie, petite soeur.. Moi je ne pourrai jamais t'appeller ..grand frère..Je n'ai eu qu'une soeur.... Mais je t'aime....Je t'aime..

Il avait fermé un instant les yeux, et je lui ai dit de s'en aller... Il caressa doucement ma joue une dernière fois et appella un garde, en se levant brusquement. Je fermais fortement les yeux..
Oui je l'ai aimé. Oui je l'aime. Oui j'en ai aimé, des hommes. Tous, si cela se trouve. Mais lui particulièrement... Comme beaucoup de femmes.

Il a réussi à me tenir en vie et à tenter de me faire redevenir forte, ou simplement même de le devenir. J'ai toujours cherché quand il m'a ramené ce qui pourrait me tenir en vie... He bien, c'était lui. C'était Seth, Hog, Diyren, Nathyrra, Annika, Ssher, Krissa..Mes victimes... Ma vie..

C'est dans leur mémoire à tous que je serai heureuse.. Vont-ils m'oublier? Vont-ils répliquer que ce n'est "que la vie"?

Je lui ai repproché de vouloir toujours tout changer.. Et je lui pardonne... Et j'arrive à ne plus lui en vouloir.. A être sereine.. A regarder les gens qui me fixent, à fixer les pavés silencieuse. A ne pas me plaindre, à tenter d'être libre là ou ils sont prisonniers...

Je vais rejoindre ma soeur, et c'est la première fois de mon existence que je n'en ai pas envie. Pourquoi ils n'ont pas réussi à me prendre avant? Je savais que j'allais mourir. Mais pas ainsi.. Je pensais mourir sur un champ de batailles, là ou je n'aurai eu aucuns temps pour réfléchir. Je serai morte tuée dans la masse, par un inconnu, un guerrier. Et j'aurais rejoint ma soeur, sans discours.

Peut-être que je lui en ai voulu. Peut-être que j'aurai voulu lui en vouloir plus.. C'est ainsi. Il m'avait donné la chance de pouvoir revivre, aimer, compléter et changer ma vie. Mais il savait que je ne pourrai pas changer.

J'étais seule. J'étais seule, mais avec lui, c'est ça que je n'avais pas compris.

J'ai été rongée par la haine et c'est moi même qui ai demandé ma mort. Je n'ai pas été détruite principalement par ce monde, mais par moi même.

J'aurai aimé parler à d'autres. Annika, qui retenait ses larmes et sa rage. A ce paladin, qui avait pitié. A ces gens qui avaient pitié,je ne les comprenais pas. A ceux qui me haïssaient, je les regardais. A Hog, pour lui demander si ça aurait pu être autrement.. A Seth, pour lui dire que j'ai porté sa robe et son masque, le remercier pour ce qu'il a tenté de faire.. A Diyren, pour lui dire merci... Aux filles, demi-démonnes, ou demi diables.. A mes filles..

Nathyrra. Elle, ce n'était pas notre sang de fiélon qui nous liait, car elle était demi-diable, moi demi-démone. Ce qui nous liait avec elle, était notre sang humain.. On se sentait proche, j'appréciais être avec elle et manger à ses côtés.

Ssherinaa, Diyren, Nathyrra.. Peut-être Annika..Et d'autres..Tellement d'autres.. Elles sont les prochaines victimes. Je souhaite qu'elles me vengent, et qu'elles survivent.. Je leur souhaite tellement de bonheur.

Je souriais..

Oui, je vais partir. Tant mieux.. Car à la fin, j'aurai alors oublié pourquoi je faisais ma vie et pourquoi je prenais des vies. Je me serai perdue également. Mais on m'a arrêté avant. Je me suis arrêtée avant.. Je me suis un peu sauvée...


[Suite en cours ..]

Il pleut de plus belle. Je reste silencieuse, encore. Les gens ont arrêtés d'hurler, de grogner. Certains sont rentrés chez eux. Ils ne jettent plus rien. Ils restent silencieux, tous, ils chuchotent. Ils me lancent par instants des regards. Pourtant, pendant que je chuchotais avec Erk, tous hurlaient, parlaient forts.

Maintenant le calme, la pluie. Rien..l'orage. Ils se regroupent pour discuter. Moi, maintenant.. Plus grand chose. Erk continue à parler aux gardes. Moi j'ai mal, des crampes. Je saigne un peu. Un homme vient me soigner avec l'autorisation du garde. Je dois rester en vie pour les festivités prévuent demain.. Le beau feu de joie.

Je regarde l'homme qui me soigne en lui en voulant, mais je ne peux rien faire. Un éclair vient frapper pas loin du pilori. Je serre les fesses. J'ordonne qu'on me relâche, je ne voulais pas creuver.. Electrifiée.

On chuchote. Puis des gens parlent aux gardes comme quoi quand on tue un démon, yen a plein qui reviennent pour se venger. Ils racontaient de vieilles légendes pour les effrayer... On tentait de m'aider. Moi.. Noortsë de Waarn'ess, on essayait de me délivrer. De m'aider, de me soutenir. J'ai un passé.. J'ai une vie..Je vais avoir une mort..

Beaucoup ont parlés aux gardes. Ils repartaient avec une moue déçue. Certains me voulaient comme esclave, d'autres comme cobaye pour des experiences... Je préfère encore le bûcher.

Puis je retourne dans mon silence. Beaucoup me regardent avec de la peine. Pourtant, ils savent ce que j'ai fait, non? Comment peuvent-ils vouloir pardonner, ou sauver? C'est comme si l'on me forcait à ... Leur dire qu'ils ne m'ont pas tués. Que ce n'est pas eux qui ont fait de moi ce que j'étais.... Ce monde m'a changé.. Et comme une cruche, je l'ai suivi...

Erk parle avec le garde. La pluie ne s'arrête pas, la nuit est encore si lourde. Le garde grogne, se plaint du temps et demande pourquoi l'on en m'a pas tué tout de suite. Erk rétorqua alors que la proposition qu'il faisait tenait toujours. J'ouvrais les yeux en criant : "Quelle proposition?!"

Pas de réponse... Erk arrive, et le garde chuchote .. : "Décapitez la, je vous l'accorde." Erk répondi simplement "bien...", en s'approchant de moi.

J'avais compris, je venais de comprendre. Je pinçais les lèvres...

-Je... ne peux te sauver.. mais.. je ne te laisserais pas souffrir..
-Erk.. Tu aurais de toutes manières.. Dû le faire bien avant.
-Je t'aime Noortsë... J'espèrais te sauver.. bien avant
Je ravalais un sanglot. C'était la fin.. la vraie.. Celle que je prétendais attendre avec tant de bonheur...
-Je t'aime aussi...

Autour, on se dispute mes cornes, ma queue, mon sang. Erk posa une main sur mon front, après avoir retiré ses gantelets.

-Puisse ton âme trouver la paix que tu n'as pu obtenir de ton vivant.
-Allez y sire, fit le garde. Certains perdent leur esprit ici..
-Puisses-tu gouter au bonheur qui t'a été refusé, continua t-il en ignorant le garde. Et Kelemvor...Se montrer misécordieux...

Oui... Misécordieux.. Mais non..Je n'en aurai pas besoin, là où je vais être. Naatsë... J'espère que tu es toujours là, debout, les cheveux bougeant doucement. Le visage toujours aussi gris. J'espère que tu m'attends.. Et pardonne moi. J'ai tenté de te venger... Alors que par ma renaissance, tu l'avais déjà été. Excuse moi d'avoir été aveugle, excuse moi de n'avoir pas tenté d'être quelqu'un. Pardonne moi d'avoir risqué de t'oublier. Pardon... Pardon.

Erk inspirait, il tira sa lame. Le bruit me resta dans les oreilles... Dans le crâne. Je pinçais de nouveau les lèvres, je regardais les dalles, les dalles trempées. L'eau mélangée à mon sang et au jus de légumes. Tout le monde avait retrouvé le silence de nouveau en voyant Erk faire.

Puis on demande au garde si j'avais vraiment tué un enfant. Il répliqua que j'avais tué et torturé plusieurs personnes... A ce moment, Annika tenta de lancer un sort sur Erk... Qu'elle rata. Trop destabilisée, elle avait les larmes aux yeux. Elle était affolée...

- Pardonne moi Noor.. Je ne les laisserais pas te brûler vive.

Je réprimais un sanglot. La foule chuchotait. Soit en me plaignant, ou en tentant de m'aider. Soit..je ne sais pas. En tous les cas les rires s'étaient tus. Erkenbrand saisit sa lame à deux mains et fermement. Je ne devais pas lever les yeux. Pas les regarder. Je n'ai plus rien à voir ici........Fait vite, je t'en supplie.

Certains avalaient leur salive. D'autres se cachaient les yeux. J'entendis l'armure, il levait sa lame haut au dessus de sa tête. Le passage est bloqué, Annika veut tenter de venir. Les gardes tiennent la populace à distance.

Alors, à la fin, elle doit regarder. Ils doivent regarder.

Naatsë, pardonne moi... Cette ville n'est pas mienne, je n'y ai plus ma place.. Je t'en supplie, attends moi.
Aurevoir Erkenbrand Winter'storm. Qu'est-ce que je peux dire de plus.. Merci... Merci. Pour tellement de choses....Pour toute une vie.
Annika... Ne m'oublie pas.. Sethainal, Hog, Ssher, Nathyrra, Diyren... je... Je ferme les yeux.

- Puisses tu trouver la paix..

*sprotch*

La lame acérée fut abattu sur la nuque vulnérable, tranchant nettement chaire et os. Du sang gicle. Le corps tombe, agité de quelques spasmes, retenu par les poignets au pilori. La tête roule légèrement par terre. Les gens se cachent les yeux. D'autres mettent une main devant leur bouche pour ne pas crier. D'autres crient..

Le garde saisit la tête et la tendit à un homme. Erkenbrand était blême comme si c'était de son propre sans qu'il se vidait. Les chuchotements reprennent peu à peu. Certains tournent la tête pour ne pas vomir. Thamriel resta figé, le regard dans le vide. Wong Fei adressa une prière aux Bons Esprits pour Noortsë.

Erk essuya soigneusement son épée. Terrena ne souria même pas. Erkenbrand rengaina, silencieux. Annika, regarde la scène, plusieurs larmes coulant sur sa joue. Lisse Rose Blanche partit, furieuse. Vaporine commença à pleurer, nerveusement.

- Merci, sir, fit le garde.
-Ne me remerciez pas.. C'est pour elle. Et elle seule. Que je l'ai fait.

Terrena ne porte même pas une marque de joie sur son visage, Annika la fixe.

**a dit qu'elle avait de belles fesses même morte, le Truc rétorque que Mémé est quand même plus jolie, et fuit. Armand est d'accord avec moi**

Le garde regarda Erk et demanda si il désirait le corps pour faire une tombe, en disant que même une demi-démone méritait cela. Erkenbrand se contenta de hocher la tête, en le remerciant. Le garde relève le loquet, le corps tombant donc par terre.

"Je vous laisse donc vous en occuper."

Erk opina, et se dirigea vers l'homme qui tenait la tête pour la récupérer. Le garde ordonna à l'homme de lui rendre la tête, finalement. Ce qu'il fit.

Tous les regards sont désormais sur le Tempusien, qui semble marcher comme un smnambule. Nourkene, le docteur Wong, Armand, et tant d'autres, le regardent, attristés.

-Elle mérite une tombe en tant que demi-humaine, dit le garde.
-Encore heureux, fit Armand.
-Je laisse la responsabilité à cet homme pour le corps, dit le garde en désignant Erk.

Erkenbrand mis le corps sur son épaule et récupéra la tête, pâle.

-Il sera enterré... Si vous tentez de l'avoir pour quoi que ce soit d'autre, c'est vous qui prendrez sa place dans la tombe, grinça Annika d'un ton tranchant.

Il ignora, sûrement n'avait même pas entendu, et continua son parcours et se dirigea lentement vers le temple de Tempus. Il posa le corps et la tête au sol après être arrivé dans une petite sale. Il vint soulever le couvercle du sarcophage de verre, empli du liquide conservateur qui résidait dans la salle. Il appela un prêtre qui approcha. Ce dernier d'un sort recolla la tête au corps, lui restituant sa beauté passée.

Les yeux de Noortsë étaient fermés, le teint toujours aussi grisâtre. Cela lui donnait l'impression de juste dormir.. Mise à part le sang qui résidait sur ses mains et son front.

Erkenbrand la déshabilla lentement. Puis à l'aide d'un linge humide, vient laver son corps. On lui rapporte quelques temps après l'armure de Noortsë. Après l'avoir lavée précieusement, il commença à la revêtir lentement de ses pièces d'armure.


Il caressa le front de la demi-démone, puis d'un revers de la main, essuya les quelques larmes qu'il ne pouvait s'autoriser à laisser couler. Il déposa la hache de la tieffeline sur le corps de cette dernière. Il prit tout aussi doucement les mains de Noortsë pour les croiser sur le manche, lentement.

Il se pencha sur elle pour aller l'embrasser tendrement sur les lèvres et chuchoter :

- Je t'aime, Noortsë... Puisse les Dieux avoir pitié de toi..


Il la prit dans ses bras.. Et viendra l'immerger doucement dans le liquide conservateur. Les cheveux blancs de la jeune femme restèrent un instant en mouvement, pour aller retomber à jamais au fond du sarcophage quelques instants après. Il referma le couvercle de verre.



Il la regarda longuement, livide. Il chuchota des paroles. Entailla sa paume sur le couvercle de verre, et haussa la voix.

"Par mon sang et ma foi ! Je te le jure !"

Puis il ferma les yeux. Resta un long moment à la regarder. Fini par se détourner, pâle, semblant affecté comme jamais une blessure ne l'avait fait.







Erkenbrand, ce fut sûrement la dernière fois que je t'entendrai.
"Je suis née démone.. Je suis morte demi-démone."




Ah..Tu es là, Naat? Tu m'as attendu? Et tu souris. Je marche de nouveau. De nouveau ils ne sont plus là. De nouveau ils ont disparu. Mais juste visuellement... Je ne les ai pas oublié. Ils sont là..*je désigne son front*.. tous. Ceux que j'ai aimé, ceux que j'ai haïs.

Et toi..Tu es restée, comme je t'ai quitté. Dans ce chemin où milliards passent.. Tu ne m'as pas oubliée. Et tu m'as attendu. Tu m'attendras toujours. Mais il n'y aura plus à attendre maintenant... Je suis bien.

Et où allons nous? Là où on pourra de nouveau être tranquilles. Etre seules. Mais moi j'attend de nouveau. Mais cette fois ci je n'attend pas la mort. J'en attend certain, seulement.

On marche... A côté. Ensembles. Jusqu'au bout, jusqu'à jamais. Car il n'y a plus de fin dorénavant. Notre fin à nous est juste un éternel recommencement. Comme chaque vie, comme chaque mort.

Tu me serres la main. Tes doigts croisent les miens. Je te chuchote quelque chose.

Tu souris. "Oui, je sais."

Biquette by Igno ..... *mdr*



*va mourir?* *déjà fait*

Peu avant sa mort...

-Qu'est-ce que tu veux, je tacherais de te l'offrir... Tu as peut-être compris que ce que j'attend de toi est plus que cette simple éxecution...

[...]

-Je te veux, pouvoir t' observer, técouter, savourer ta rage, ta haine, apprendre..Et t'apprécier. *après un instant où ils se regardèrent*...pour résumer. J'ai passé plusieurs années presque 10 ans...Sans vivre, sans ressentir, aimer ou haïr..Rien..Je me contentais d'avancer parceque je n'avais pas le choix et que jamais la mort ne m'a emporté.. Depuis que je suis dans la région je tente de revivre, et j'ai tout à apprendre... Je m'entoure de personnes passionnées, de caractères marqués...
-Toi.. Tu tentes volontairement de revivre... Moi, l'on m'y a forcé.
- Je n'ai pas jugé ceux que j'aime d'un amour étrange anormal et obsessionnel, je me fiche du sang, de tout..J'ai juste besoin de leur présence, besoin d'apprendre. Je ne peux pas te rendre ta soeur, personne ne le peut... Je ne prétend pas savoir ce que tu ressens. Même si j'ai perdu la mienne. Je veux pouvoir te contenter, me nourrir de tes sentiments, de tout ce que tu ressens. C'est une demande égoiste. Ce que je veux t'offrir est une sorte de compensation. Parcque probablement jamais je ne pourrais te rendre heureuse.
-Mais pourquoi? Pourquoi tu ferais ça? Qui te dit que je pourrais être capable de te rendre ce que tu attends?
-Je t'ai observée...Je sais ce que je veux et je ne renonce pas facilement. Je ne te demande aucun effort..Rien si ce n'est accepter ma présence. Mes regards peut-être inquisiteurs, cette façons de savourer tes passions..En spectateur...
-Je ne l'ai même pas voulu. Voulu que tu me demandes ça..Je suis dans cette position pitoyable, en train de ramper en forêt et de tuer. Et l'on arrive à tenter de vouloir être à côté de moi?
-Crois tu que cela date d'hier? Lorsque j'ai compris que tu ne m'arracherais pas la jambe, je me suis vaguement interessé à toi...Par curiosité..Puis j'ai senti cette haine, une rage.. J'ai aimé ça et je t'ai observé. J'ai voulu t'affronter... Contempler la haine dans tes yeux. Tu me montrais que je n'étais pas si important que ça.. Que tu ne voulais pas me haïr. Alors j'ai continué à t'observer. Mais tu as été chassée de Lukan... Et je ne t'avais plus à portée.. Cela m'a mis hors de moi. Alors oui, je viens te chercher dans cette forêt.
-Pourquoi vouloir m'aider? Si je ne t'ai donné satisfaction, tu aurais pu te détourner.
-Tu es unique.....
-C'est à cause de cela, qu'on me chasse.
-Je ne te parle pas seulement de ton sang... Ton histoire, ton caractère, tes souffrances... L'intensité de tout ce que tu fais.. Tu es passionnée, c'est ça qui importe. J'aurais pu trouver ce que je veux chez quelqu'un d'autre..oui..peut-être.. Mais toi, je t'ai eu sous les yeux..

[...]

-Dans les murs de Luskan, je serai persecutée.
-Cela n'a pas toujours été ainsi?
-Pas autant que ces derniers temps.
-Ils te haissent..Et tu leurs rends bien, non?
-Peut-être, mais moi je n'ai pas l'appuit de la garde.
-Je ne te propose pas un paradis..Juste la garantie de ne pas mourrir sous les coups.. Ensuite rien ne t'empêche de rester dans l'ombre du masque pour ne pas être ennuyée...

[..]

-Je vais continuer de vivre cachée, pour l'instant.
-Comme tu veux, mais sache que tu as le choix, pas un choix très plaisant, mais bon. Tu n'as pas répondu à ma question, finalement..
-Des fois je regrette d'avoir des cornes.. Peu discret.
-Je croyais que tu en étais fière..?
-Hélas, je ne peux me résoudre à avoir honte de ma nature, l'on va dire.

[...]

-Dit moi simplement de quoi tu as besoin. Tout ce dont tu as envie..
-J'ai envie de trop de choses. Les 3/4 impossibles à avoir. Je sais que ma quête est vaine. C'est peut-être pour cela que je continue à être ici.
-Dit le simplement. Ce que tu veux, même si c'est impossible, qu'importe en fait si tu crois ne jamais pouvoir l'obtenir.
-Je ne sais même plus ce que je veux. Une vengeance, quelque chose que je n'atteindrai peut-être pas...
-Contre qui?
-Ce monde.
-Tu haïs chaque chose?
-Beaucoup trop pour rester en vie.
-C'est ça que tu veux? Mourrir?
-Mourrir...Non. Je ne suis pas encore préssée.
-Alors je ne comprends pas. Je ne peux pas comprendre si tu ne me parles pas.
-Crois-tu qu'il y ait quelque chose à comprendre...
-Alors explique moi simplement ce que tu ressens..Montre moi...
-Ca ne sert à rien, pas pour l'instant.
-J'ai besoin de savoir.
-Pourquoi?
-Je te l'ai dit...
-C'est trop compliqué pour pouvoir être compris.
-Tu veux dire que je suis trop stupide?
-Non..Juste différent.
-Différent de toi... Oui... Mais ton sanf est aussi celui d'un humain. Ton esprit est le notre.. Tu es différente oui mais pas suffisement pour te croire hors de portée... Comment nous considères-tu? Et comment me considères tu? Comme du bétail?
-Et toi, comment considères-tu les miens? Comme des bêtes?
-Les tiens, des hybrides, dangereux, vils, tous retords et traitres. Mais .. il ne faut pas s'en cacher, vous n'avez rien inventé. Les humains sont capables des mêmes crimes, non je n'aime pas les tiens. Mais qu'importe ce que vous faites ou ce que tu fais.. J'ai besoin de toi.. Je te veux, tout simplement. Tu es magnifique.. Tu le sais et tu en joues.. Tu es fière, dangereuse.. Mais du moment où j'ai posé les yeux sur toi.. Que j'ai décidé que je voulais satisfaire tes désirs, en échange de ce que je te prendrais... Tes cornes, ou le reste, n'est plus vraiment important.
-Que me prendrais-tu..?
-Tes passions, tes sentiments..Toi.. Je veux les connaitre, m'en inspirer.
-Seulement.. Ce que tu désires est simplement peut-être dû à mon côté de démon, pas à moi même. Y aurais-tu pensé?
-Non, je ne pense pas.

[...]

-J'utiliserai probablement la robe et le masque.. Sans aucuns doutes, même.
-J'espère sincérement que cela te fait plaisir.. mais si ça t'es utile, c'est déjà beaucoup.
-Ca le sera probablement, oui...

Je n'avais jamais pensé que ça pourrait être la dernière fois que je lui parlais... Pourtant, ça aura été la dernière. Adieux....


[hrp : Je tenais à le mettre, je le trouvais vachement beau..Pis très n'émouvant ! Enfin wala, un rp tout fort.. :') Même si i manque des bouts !
Bizoutes et mirci, si i s'reconnait...^^]