[Validé][Barde][H]Pharyll Trois-Cordes

Citation :

Nom du compte joueur forum : Nespresso
Nom du compte joueur module : Nespresso
Nom du perso : Pharyll Trois-Cordes

Race : Humain
Sous race : Téthyrien (Côte des Dragons)
Age : 29 ans
Alignement : Anciennement NM, désormais CN
Religion : Polythéiste, dont Oghma
Classe(s) et nombre de lvls : Barde 25
Arme de prédilection : Arbalète/Rapière
Langues : Commun, Téthyrien, Illuskan, Draconien

Trait de Caractère : Railleur, philosophe à ses heures perdues sous des apparences superficielles, cultivé et fier de l'être.
Description physique : Un bel homme qui compte davantage sur l'éclat de son regard et la mélodie de ses harmoniques ou vers pour capter l'auditoire que sur sa stature qui a souffert de longues années de rue. Peu musclé sous ses habits à la coupe légère, il arbore quelques cicatrices éparses et fines, reflets d'un passé difficile. Ses mouvements fluides et l'habileté de ses doigts sur les cordes d'une mandoline laissent penser malgré tout qu'il a du éviter beaucoup de ces blessures grâce à sa seule agilité.
Aimant se présenter à la mode de sa contrée d'origine, la Côte des Dragons, il arbore un bouc soigné ou une moustache fine, semblant toujours prendre soin de cet apparât.
Un fourreau à rapière ajusté de façon lâche et une arbalète de poing battent les flancs de ce voyageur, désireux de persuader quelque ruffian que son or durement acquis ne sera pas facile à récupérer.


Force : 12
Dex : 14
Consti : 10
Intel : 14
Sagesse : 10
Charisme : 16 (-> 22)

(Je suppose que le compte est bon, mais pas sûr ^^)

BG privé, copié collé a posteriori :



Enfance :

Je suis Pharyll, Trois-Cordes est mon nom de scène, et en effet, je suis conteur, satiriste, mandolin... ce que la plèbe résume à "barde". Nous n'entrerons pas dans les détails, mon ami.
Vois-tu, un Oghmite me disait autrefois que l'homme voit son existence et sa destinée liées à sa naissance, laisse-moi te dire que ceci est totalement faux. Et l'expérience parle d'elle-même, car j'en suis le parfait exemple.

Je suis de Port-Ponant, peut-être en as-tu entendu parler. C'est une cité portuaire, n'est-ce pas, florissante grâce à son prestige sur toute la Côte des Dragons. Elle dispose d'entrepôts gigantesques, de quais dignes des plus grands ports cormyréens, des guildes et corporations capables d'offrir tout ce que les capitaines désirent (autant dans le commerce que dans les festivités nocturnes). Mais notre plus grande richesse, c'est qu'il n'y a aucune hypocrisie chez nous. Aucune !
Ces ports padhiveriens qui refusent l'argent de la vente d'esclaves calishites, ces untherics qui bannissent les navires mulhorandis... rien de tout cela chez nous. Nous acceptons l'argent comme il vient, nous acceptons ces pièces, ces lingots, car ils ne sont rien d'autre que des bouts de métal fondus... ils n'ont aucune valeur symbolique, ou salie, que sais-je encore.
Bref, Port-Ponant est une cité ouverte et lucide.

Ma mère, celle qui m'a enfanté, était serveuse dans un établissement des quais. Peut-être n'en as-tu pas l'habitude dans cette ville aisée, mais les serveuses sont également des putains, entre autres basses besognes. Pour l'argent, faut ce qu'il faut... à Port-Ponant, ça se mérite. Pourtant, je n'en pleure pas, je ne me lamente pas sur cette société d'inégalité, non, c'est comme ça, c'est l'humanité. Mon père en est un exemple frappant aussi, puisqu'il était travailleur sur les quais de jour... et comme ça ne rapportait pas assez, il fricottait avec les guildes de malfrats. C'est le lot de beaucoup de personnes à Port-Ponant, sauf que ce père a choisi le mauvais camp pour un de ses travaux en optant pour une offre de guilde rivale aux Masques de la Nuit, et a perdu l'usage de son bras dans une altercation avec le guet de la ville. Un guet qui n'avait pas été corrompu, donc qui est intervenu. Quand je te dis qu'il a perdu l'usage de son bras, c'est qu'il se l'est fait déchiqueter, lacérer, et on a du l'amputer dans une petite cahute d'ilmateri. A partir de là, il n'a plus jamais trouvé de travail, et j'ai du m'occuper de moi tout seul... mes parents ne gagnaient plus assez pour nous trois, et entre les élans de liberté ou l'entretien de mon père gémissant, le choix fut vite fait.

Voilà, le monde est injuste, il faut seulement en retirer le plus de profit possible pendant ta courte vie, car même si elle ne se finit pas trop tôt, des surprises peuvent t'ôter la moindre capacité de le faire.
Le monde est injuste, oui, certains naissent avec de belles gueules, d'autres avec de sales tronches, pour parler vulgairement, comme moi à cette époque. Le monde est injuste, j'ai tiré la bonne carte de Tymora.
J'étais jeune, bête et inconscient, j'avais environ douze ans. Imagine, à cet âge, tu étais encore au chaud dans les juppons de ta mère. Moi aussi.
Mais pas dans ceux de ma mère...
Douze ans, j'ai accompli des actions toutes plus indignes les unes que les autres, chapardage, mendicité, racket. Oui, c'était une mauvaise époque, mais ce que je gagnais, je le dépensais dans les auberges de "grands"... pour m'y croire, pour voir les bardes chanter et les danseuses se dénuder.

Douze ans, c'est aussi l'âge où j'ai rencontré le Sunite qui changera ma vie. Maegestis, un nom pompeux pour une personne tout autant dans les nuages. Je ne te raconterai pas les moeurs des servants de la Dame aux Cheveux de Feu, tu as du en entendre parler. Il décela dans mon humble personne, dans cette vie de gosse des rues, un potentiel... et il commença à me fréquenter régulièrement.
Nous avions rendez-vous dans une auberge en périphérie des quais où ils avaient une chambre réservée, luxueuse... mais je n'y allais pas pour le plaisir. J'y allais car je demandais de l'argent pour chacune de nos entrevues discrètes, caresses et mots doux contre fric et services.
A partir de ce moment, ma vie devint étrangement plus confortable et je m'accomodais bien de cette situation.

Puis ce fut le Mois du Carnage, comme on l'appelle chez nous, où les guildes brandirent les armes au jour pour se mutiler les unes les autres, des suites de l'assassinat de chefs de factions dans une réunion destinée au partage du territoire de la ville. Aujourd'hui nous savons que les Masques de la Nuit étaient à l'origine de ceci, mais la combine suffit pour éliminer nombre de petites pègres insignifiantes, et saigner les concurrentes. Quoiqu'il en soit, j'ai perdu ce mois onze de mes amis, des camarades de rue, étripés dans des actions diverses, souvent retrouvés flottant sur l'onde dans leur mare de sang. Et je ne compte plus le nombre de blessés à vie.
Bref, j'ai finalement accepté une offre de mon galant homme, et j'ai rejoint de façon officielle leur clergé comme suivant.


Une vocation dans les arts :

J'y suis resté environ onze ans dans ce temple, dis-le toi bien. Onze ans dans la Maison aux Rubis, grande demeure aux multiples chambres dans un style tout à fait antique-baroque, colonnes à fûts cannelés recouverts de vastes toiles jaunes et rouges, des chambres de musique, des salles de banquet, même un petit quai privé avec deux péniches pour les festivités des soirs de haut-soleil... un petit monde idyllique dans cette cité portuaire.
Là, j'ai été initié aux arts et à la connaissance qui sied à tout garçon de conversation. Les maîtres s'enchaînèrent, et j'appris quantité de choses.

Des langues anciennes... illuskan en particulier, j'abandonnai les autres en cours de route. L'apprentissage était dur, aucunement pédagogique comme vos précepteurs, cinq heures par jour où je devais réciter mes déclinaisons et exceptions aux règles complexes de l'illuskan. A vrai dire, le plus dur fut de comprendre la logique linguistique de celle-ci, car vois-tu, chaque langue a un passé, et c'est ce passé qui s'exprime dans ses règles.
Draconien, également. La langue des mages, la langue des anciens vers, il s'agissait d'un choix personnel au début de ma vie adulte. La demeure comportait certains livres de magie, et bien qu'en sachant que je ne pourrais jamais les maîtriser, l'envie me prit de les lire, et de comprendre quelque chose à ces écrits. Ils me narguaient, ils attisaient ma curiosité insatiable... comme les seins d'une farouche vierge paladine. Non, bien sûr, tu ne vois pas ce que je veux dire...
Le draconien joue sur les sons, c'est une langue différente du commun dans le sens où les lettres de notre alphabet correspondent à des combinaisons phonétiques. Le draconien joue sur des combinaisons de mots à consonnance particulière, pour en fabriquer d'autres, certains parlent d'idéogrammes... mais ça ne t'apprendrait pas grand chose de plus. Disons qu'un sifflement A (qui a un sens A) plus un sifflement B (qui a un sens B) te donne un mot qui a un sens C. Un peu comme si... "bateau" "main" voulait dire quelque chose. Voilà, c'est le principe de la langue.
Quoiqu'il en soit, mes aspirations furent récompensées quand je réussis enfin à décrypter les livres tant espérés. J'y appris des manières de canaliser la magie, l'énergie brute avant sa transformation, de façon à lui donner des formes différentes, des schémas plus compliqués pour un mage, des harmonies plus justes dans mon cas... et ainsi maîtriser des façons de canaliser des sorts silencieusement ou plus longtemps.

Avec le temps, j'ai également acquis une certaine maîtrise des enchantements, qui se prêtent particulièrement à nos harmonies magiques, à notre façon de puiser dans la Toile en cherchant les notes les plus pures et justes qui puissent percer à travers son vaste réseau, afin de le délier ponctuellement. Ainsi, j'ai compris que les enchantements, qui agissent sur l'esprit, sont sensibles aux harmoniques de la même manière que les illusions. Au lieu de chercher seulement à toucher la Toile, il faut agrémenter son enchantement de notes - inaudibles bien sûr - qui percent davantage les défenses mentales de la personne à cibler.

Tout du long, et en parallèle à cet apprentissage "dur", j'ai longuement étudié les mythes et légendes des différentes contrées des Royaumes avec les maîtres aèdres de la demeure, ou encore les bardes qui étaient conviés à nos réceptions. Contes, histoires, fantaisies, plaisanteries... j'ai vite été attiré par les satires, m'esclaffant devant ces comédies des auteurs anciens et admirant certains pamphletistes pour leur courage et leur talent. Tes parents n'aiment pas ça, les poètes acerbes sont souvent les épines dans le pied des grandes familles, et c'est pour cela que les pamphlets sont cachés, ils circulent sous le manteau... et connus des gens qui s'y intéressent, c'est là leur charme.


Voyage, voyage !

Enfin... voilà ce qu'a été mon enfance. Et ma maturité aussi, car c'est à l'âge de vingt-trois ans que j'ai quitté Port-Ponant. Oh, il ne s'agissait pas du départ du poète en proie à ces vagues-à-l'âme, comme tu peux imaginer, non. Si idéal ce petit univers ait-il été, il a été la cible d'un attentat des riches familles décadentes de Port-Ponant... qui pour une partie du moins, sert Loviatar, la Vierge des Souffrances, la masochiste.
Oui... beaucoup de mes maîtres ont été réduits en esclavage. Moi, j'ai racheté ma liberté avec le pactole que j'avais accumulé dans le dos de mes dévôts, récupérant les pourboires d'une dizaine d'années de réceptions, de fêtes. Et je les ai laissés... c'est la vie, ils n'auraient pas aimé que je me sacrifie pour eux... j'étais jeune, j'avais la vie devant moi et ils avaient fait en sorte que je sois armé pour l'affronter. Je ne pouvais pas gâcher celle-ci.
Ca peut te paraître un mauvais prétexte, mais c'est pourtant vrai. Imagine, si je suis capturé là, en ce moment, tu aurais bien tort d'essayer de me sauver alors que je t'ai dit ce que tu avais à savoir. C'est une page d'un grand livre qui se tourne, ce grand livre, il ne te resterait plus qu'à le poursuivre de ta main.

Je suis donc parti, vers le Nord, fort de mes connaissances. J'ai fait association avec quelques groupes d'aventuriers, afin de me renflouer et de m'octroyer un matériel digne de ce nom. Chose qui arriva assez vite, étant donné que le deuxième groupe, que j'accompagnais pour conter leurs récits héroïques, fut étripé dans leur campement. Un ours eut raison d'eux, alors que j'étais parti dans les fermes voisines passer une bonne nuit avec les filles des villages, aux moeurs faciles.
Je les ai enterrés, récitant une prière à Kelemvor, et j'ai récupéré leurs armes et armures, du moins ce qu'il en restait après l'assaut du bestiau. Puis j'ai repris la route, plus loin... là où les promesses de gloire et de richesse m'appelaient, vers le Nord.



La leçon est finie pour aujourd'hui mon jeune garçon. Tu donneras ce velin à ta mère, il s'agit de mes honoraires. Réfléchis à ce que nous nous sommes dits, à la vérité de mes propos, comme l'élève doit apprendre du maître, et nous nous reverrons la dizaine prochaine.

Merci !

Chers lecteurs, ma quête m'a mené à Luskan, passant rapidement sur Padhiver. Ma quête ? A vrai dire, mes pas, car c'était sans réel projet que je me suis rendu toujours plus au Nord, peut-être Shaundakul a-t-il guidé mes pas. Les expressions changent, les coutumes varient, les légendes locales sont à redécouvrir.

Les étapes sur la route ont été toutes plus ennuyantes les unes que les autres, et je ne vous embêterai pas à raconter ceci. Quoiqu'il en soit, me voilà aujourd'hui, et depuis une semaine à Luskan.
J'ai toujours été attiré par la communauté aventurière, c'est un de mes côtés qui s'est le plus développé avec la route depuis la Côte des Dragons. Et la seconde côte, celle des Epées, se trouve être un fourmillement sans nom d'aventuriers de toutes sortes.
Et c'est là que me vint l'inspiration, je toucherais l'essence de l'aventure, ce qui était le lien entre toutes ces personnes aussi différentes... l'équipement. Oui, l'aventurier tiens le plus, parfois après son or, à son équipement. C'est son moyen de survie, c'est sa motivation, c'est souvent son seul intermédiaire pour exercer ses talents.

Voici ma quête amorcée, et mes efforts se trouvent grandement récompensés, dès les premiers soirs. Les vétérans sont nombreux, et chose qui m'étonna au début, ouverts et prompts à raconter leurs histoires. Certains sont méfiants, tout de même, craignant que mon recueil n'attire les curieux capables de les voler. D'autres partagent leur expérience avec convivialité, se vantant parfois, même si cela est de bonne guerre. Après tout, ils font une sorte d'échange entre informations et renommée... et la deuxième doit s'entretenir ! Car oui, la renommée est comme une femme qu'on comble, si l'on ne la regarde plus, elle s'en va... voilà ce qu'on compris certaines personnes. Voilà où est la place de l'artiste, la place du conteur et de l'archiviste, dans la grande roue de la popularité.
Combien de héros se sont vus oubliés ? Combien de généraux sont aujourd'hui inconnus, faute de personnes pour conter leurs exploits ?

Ce qui m'amène tout naturellement à cette question : la renommée est-elle empreinte de l'idée de la mort ? La mémoire est une façon de vivre après la mort, la mémoire peut être colportée et maintenue par différents moyens, mais elle est toujours le fait de tierces personnes. Il faut toujours quelqu'un d'autre pour l'entretenir. Ainsi, la recherche de la popularité est peut-être le souhait d'avoir des personnes qui pleureront la personne après sa mort, et qui accompliront les rites auprès de Kelemvor pour son âme. C'est la volonté de vivre sur ce plan, sur notre monde, même quand la forme physique s'est évanouie, et que l'âme a rejoint les plans extérieurs.
Peut-être est-ce également, pour qui sait goûter à l'ironie, pour voir sa forme matérielle concrétisée par le souvenir, alors qu'on est qu'une âme... se voir en double, comme un miroir inégal.

Bref ! Cher lecteur, je ne vais pas t'ennuyer avec ces divagations, et l'important risque de se noyer dans les questionnements futiles. Mon recueil va bien plus vite que prévu, et ce sera le premier ouvrage, le premier tome du recueil d'objets de Pharyll Trois-Cordes, et j'espère point le dernier. Peut-être ainsi assure-je ma mémoire... l'écrivain est donc le seul homme à pouvoir assurer sa mémoire seul.

(J'aimerais demander un passage en évolutif pour le BG de Pharyll afin de justifier un passage à la classe de prestige d'explorateur. Et potentiellement un changement d'alignement, en rapport avec le rp actuel et futur. Il se trouve qu'il a pris un tour assez différent de ce que j'escomptais au départ, et comme je n'aime pas restreindre mes personnages à une ligne directrice rigide, il serait logique qu'il évolue en ce sens.
Cela pourra donc nécessiter un reroll futur, si la classe est acceptée, mais je ne pense pas prendre de don du prc.
Voilà, merci !)

Rapport d'exploration :
Le Pic Oublié, Sud d'Hundlestone

Nuiteuse 19, Année de la Destinée (1393CV)

Je réside actuellement à Luskan, la Cité des Voiles, où je m'immisce dans la communauté aventurière notamment par le biais de la rédaction de mon ouvrage, je crois que la bonne moitié de ces gens doit être au courant de son écriture désormais. C'est en écoutant un soir un représentant combattant de la race des Hins pieds-légers, en compagnie d'un nain vêtu d'une étrange cuirasse faite d'un cuir que j'aurais à vue de nez pu estimer comme une créature souterraine, au vu de son manque flagrant de pigmentation.

Ainsi, alors que Seluné nous éclairait de ses rayons, perçant même les nuages qui pour une fois se faisaient fins (Luskan est en effet une ville extrêmement pluvieuse en raison des nuages venant s'écraser contre le rempart minéral que constitue l'Epine), et que le halfelin du nom de Milo finissait peu à peu son histoire... c'est un homme entièrement blanc et bleuté qui est apparu devant nous, brisant la pluie comme un bouclier les coups d'un adverse parti. Du moins c'est ce qu'il nous semblait car les yeux du nain Bhorund, fort habitués à la vision en milieu sombre, si ce n'est entièrement noir, purent discerner une aura quasi invisible de froid qui faisait tout simplement glacer les gouttes de pluie.

Nous l'observâmes, bien évidemment, alors que je finissais d'écrire la passionnante histoire de Milo à propos d'un coffre à jouet maudit, que je me ferai un plaisir de raconter à une autre occasion cher lecteur. Lorsqu'il se retira, après que j'ai nonchalamment lancé un "Un homme du froid !", pour observer sa réaction bien entendu, nous le suivîmes ma foi fort peu discrètement, la faute en incombant aux torches que la ville installe près des remparts.
Il nous attendait hors des murs, et nous arrivâmes à sa rencontre. En ma qualité d'homme sachant parler, je m'avançai courageusement à sa rencontre, l'arguant d'un "Ola voyageur !". Les deux petites gens me suivirent.

L'échange commença, d'abord froidement, puis davantage confiant... même si cet homme restait d'une attitude on ne peut plus froide, s'accordant à ses vêtements comme à son teint. Il s'agissait selon ses dires, d'un clerc de Ulutiu, que le nain m'apprit être "le Dormeur", une divinité de la Mer des Glaces dont j'avais certes entendu parler, mais jamais bien longtemps ou précisément en ces terres méridionales (si tant est que l'on puisse dire cela de toutes les contrées sous la Grande Epine).
Le nain Bhorund se trouva être fort à l'aise, en effet, dans ce domaine, et il m'apprit par la suite que Ulutiu est une divinité "humaine" si l'on peut dire, fort appréciée de son peuple. Très sûrement en raison de son caractère glaciaire, mais d'après ce que j'ai conclu de notre entretien, de sa nature profondément neutre (et pacifiste, mais ce n'est pas tout à fait l'adjectif que je considèrerais adéquat pour un nain).

Ce prêtre d'Ulutiu, au nom à consonance fortement nordiste - car voyez-vous les redoublements de consonnes sont en général la marque d'une origine marquée et enclavée géographiquement... Chult, Anauroch, le Vaste, ou les tribus barbares isolées - que je vous livre dès maintenant : Adnork Hungval, était à la recherche du froid. Oui, sa quête, sa vie, son amour intime était le froid. Le froid, le froid, le froid, et point d'amusement ou de soupçon de joie de vivre dans son attitude austère, le voilà qui avait bien choisi sa vocation. Tout cela dans le respect e plus total du dieu dormant Ulutiu, dont je ne souhaiterais en rien m'attirer les foudres, autant que vous, cher lecteur.

Bhorund faut aussi prompt que le carreau d'Entreri à filer vers sa cible, car il lui proposa de l'accompagner dans la grande chaîne qui constitue son foyer, près d'un relais de voyageur. Nous nous mîmes en route promptement, afin de trouver une boonne auberge sur celle-ci.
Essayant de dégeler la situation avec ce prêtre fort givré - et je ne vous demande aucun applaudissement pour ce jeu de mots fort peu recherché, gardez la tête froide pour la suite de ce récit - nous avons chanté avec notre ami Milo des chansons sur de vastes étendues de neige, en canon, en choeur, ou encore en doublé. Mais au bout de deux jours, mon répertoire s'épuisa aussi vite que mes doigts gelaient.

"Encore cinq jours, courage !" nous cria le nain, visiblement habitué à ce froid intense, au moins autant que la stalagmite vivante. Le pauvre poney de Milo soufflait de la buée à s'en rendre aveugle, et il décida de le laisser rentrer seul à l'auberge de Luskan. Décision sans doute profitable à cette brave bête, mais nous dûmes porter nous-mêmes les provisions... et moi mes livres de légendes sur l'endroit en supplément. Si j'avais eu de la piéçaille, j'aurais recruté des porteurs !

Prenant mon mal en patience, et finalement apprenant à aimer ce paysage, je ne pus ignorer la terrifiante Aurile qui l'avait de son souffle, et de sa main aussi redoutable que délicate, façonné durant des milliers d'années. Les jours passèrent, les haltes bienvenues se déroulaient généralement près d'abris visiblement déjà empruntés par des voyageurs aussi fous que nous... et un squelette était même présent dans une grotte, mais les carreaux glacés entre ses omoplates découvertes laissaient penser qu'il n'était pas mort de froid...
Chaque soir, le même rituel, le prêtre se mettait à sortir, retirant quelques plaques attachées à son vêtement, et priait des choses incompréhensibles, déformées par le vent mugissant et la neige qui faisait barrage à tout écho. Milo huilait ses armes pour leur redonner l'éclat de la veille, et qu'elles ne brisent pas, ni ne soient endommagées par le froid. Bognus rangeait avec une expertise certaine son sac à dos de façon à gagner le plus de place possible, et prenait grand soin à ne laisser aucun espace entre les objets savamment empilés comme une rhume-gnomicube. Et moi, j'écrivais les notes transcrites aujourd'hui sur ce livre que vous avez entre les yeux... armant mon arbalète sans grand espoir de la voir fonctionner, son système ayant déjà du geler depuis longtemps, mais entouré de mes compagnons, la confiance restait.

Les cinq jours passèrent alors... et l'auberge arriva en vue. Cette boonne auberge, indiquant par un panneau le sommet du Pic Oublié, un des premiers de cette chaîne infranchissable. Le clerc nous quitta, mais nous ne pûmes nous soustraire à un vin chaud comme seuls les montagnards savent le préparer, et nous ne fûmes pas déçus. Observant par la petite fenêtre à moitié enneigée et givrée, la silhouette de notre clerc criant aux quatre vents, les mains en l'air, dans une attitude plus fanatique que dévote nous apparut... Cet homme était bien dans son élément, nous en avions la preuve sous les yeux. Des paroles pieuses étaient difficilement audibles derrière les mêmes mugissements que pendant la traversée.
Quand il revint, semblant encore plus froid que d'habitude, il arborait un sourire... du moins était-ce l'impression que nous avions.
Nous discutâmes finalement de sa foi, par pure curiosité, et de ses objectifs. Il prétendit avoir des visions de son dieu, qui le portèrent vers Luskan, et qu'il attendait les prochaines.

Le plus important, cher lecteur, et peut-être futur voyageur dans cette région inhospitalière, reste qu'en le menant à ces montagnes enneigées, il nous proposa son aide si jamais nous venions à le recroiser. Son aide de guide, sur les routes recouvertes du blanc manteau d'Aurile, de l'Epine. Gageons que ce prêtre d'Ulutiu saura mettre son savoir à profit pour guider les inconscients perdus... sous une forme ou une autre.




(Edit : Date corrigée, je m'étais trompé dans l'année. *se disait aussi*)

Rapport d'exploration :
Bois et marécage de Trügar

Nuiteuse 21, Année de la Destinée (1393CV)


Toujours dans cette ville de Luskan, que les dieux semblent apprécier au point d'y jouer, pauvres ou heureux instruments que nous sommes dans ce microcosme. Encore une fois, c'est là que prit source notre expédition.

Nous étions plusieurs à souhaiter nous aventurer dans des environnements sauvages des alentours de la ville, dont le tourbillon Milo et Anathano le frondeur. Trois légionnaires étaient disponibles, Arkenn, sa soeur Lindisfann et Tristan le Piquant, tandis que le Légat de Bryn Shander accompagné de sa femme magicienne Eve semblait également intéressés. Finalement ce fut cette dernière qui nous rejoignit, dans l'espoir de récolter une sangsue des marais, car c'était là notre destination. Finalement, une hin fort timide nous rejoignit également, nommée Aggartha.

Nous voilà partis, gaiement, comme toute équipée sous la pluie qui n'altérait point notre joie. Nous savions qu'elle ne durerait pas, mais c'était exactement ce que nous recherchions. Je n'hésitai pas à raconter à nos compagnons des histoires sur les chemins que nous suivions, afin de les instruire, et qu'ils puissent reutiliser ce savoir pour attirer une belle avec eux, ne serait-ce qu'un soir ? Mon sac à dos bien installé, c'est dans les bois que nous nous aventurèrent, succombant au doux désir de rencontrer des créatures que nous gagnerions à décrire plus tard. Qui a vu un bestiaire diversifié peut s'en vanter dans les auberges, c'est quelque chose de fort apprécié par les locaux, qui aiment à entendre des portraits de monstres fantastiques.

Les bois devenaient de plus en plus sombres, les frondaisons filtraient toujours plus la lumière du soleil couchant, et les troncs se rapprochaient pour former un dédale naturel. Je comprend les préceptes de ce vieux suivant d'Ubtao que les Calishites avaient exposé dans une foire, ces gens vivant chaque jour dans des environnements compressés voient vite la vie comme un gigantesque dédale.
Les loups semblaient bien plus agressifs que le pire des manticores de Shaar. La hin Aggartha était visiblement une amie de ces animaux, et elle réussit à en calmer certains, les autres passèrent rapidement sous nos lames. Enfin les lames des légionnaires sous mes ordres. Du moins sous mon regard, une égide se doit d'être discrète.
Nous rencontrâmes même un ... tigre ! Un tigre ! Je soupçonne fortement un invocateur d'avoir fait venir cet animal de plaines plus méridionales, ou un chargement zoologique pour des nobles richissimes s'étant perdu par ici. Ce ne serait pas la première fois que des espèces de ce type sont introduites dans des régions a priori hostiles.

Petit à petit, nous nous retrouvions au coeur de cette forêt, avec nos protecteurs prêts à en découdre, mais les trolls nous espionnaient. Evidemment, nous les avions vus ! Oui, mais l'intérêt que nous leur portions nous poussa à les laisser approcher. Confiants derrière nos murailles tranchantes, nos remparts de fer, nous nous postâmes. Et la vague s'avéra légèrement plus rude que prévu, car elle perça nos défenses comme une vague de Port-Llast, rasant celles-ci et les réduisant à néant. Les combattants réussirent non sans mal à les repousser, mais leurs griffes étaient plus acérés que la plupart des trolls qu'il m'ait été donné de rencontrer, et leur capacité incroyable de régénération rendait les véritables blessures bien difficiles. Les populations locales de ces trolls sont donc bien plus agressives et résistantes que celles que l'on peut trouver dans les marais plus à l'est, ou les Rocterres cormyriennes. Cela mérite réflexion, et étude plus approfondie.

D'autant que je ne vous ai pas tout dit, car non seulement bien plus forts, ils ont acquis des instincts de chasse qui relèvent davantage du carnassier arboricole que du prédateur primaire. En effet, certains tombèrent des arbres pour nous attaquer, afin de contourner les défenses des combattants très sûrement.
Je dois avouer, cher lecteur, car la vérité est mon seul objectif, que je me fis surprendre... écrivant sur mon calepin l'aventure que voici. La jeune Lindisfann tomba avec moi, bien qu'avec plus de résistance. Je suis bien incapable de vous dire de quelle façon le troll qui me remarqua joua avec moi, à mon grand regret, mais le plus intéressant reste à venir, car je suis encore ici pour vous le raconter.

L'on raconte que la mort est un tunnel, chez les nains, que l'on doit arpenter. Un dernier tunnel, une dernière épreuve... et le gouffre suit le nain jusqu'à ce qu'il tombe dedans, s'il est trop lent.
Chez les elfes, on parle d'une voie dorée vers l'Arvandor...
Hé bien, c'est faux. On meurt à plusieurs, déjà, car je me retrouvai avec Lindisfann dans un lieu non pas accueillant, mais point hostile ou austère. Ce que certains appellent lumière est une créature étrange et éthérée qui vous tourne autour, se rapprochant toujours plus. Des banquettes sont même présentes, absolument, pour ceux qui souhaitent en finir au plus vite, attendant la mort fatalement. Ce n'était pas notre cas, notre volonté d'en découvre était bien plus forte, notre résolution à sortir de cet endroit était aussi intense que notre désir de vivre et respirer de nouveau ! Donc nous prîmes un thé ensemble.

C'était le bon choix, je rouvrai mes yeux sur l'endroit que j'avais quitté avant le trou noir. Lindisfann était allongé tout près, et Milo venait de s'occuper de mes blessures. Sortant plus forts de cette expérience, aguerris par cette connaissance accrue, nous reprîmes la route et la courageuse Lindisfann put même reprendre quelques plaques de son armure en prenant la souffrance d'un tel acte sur elle.

D'autres trolls nous assaillirent, mais nous ne nous laissâmes pas faire, oh non. Ils nous avaient échauffés les oreilles, donc la pitié avait disparu de nos modalités. Petit à petit, les marécages approchaient, et la magicienne exultait. Le hin Anathano fit alors preuve de ses talents de trappeur en posant un piège complexe, basé sur une amplification de son strident, qui fit merveille sur les sangsues. Alors que celles-ci nous assaillaient, Aggartha semblait se transformer d'un instant à l'autre et le sang-froid des légionnaires seul permit de ne point la confondre avec des créatures hostiles. Une seconde horrible squelette armé, l'autre méduse captivante, ou encore animale, la druide, je suppose, nous aidait ainsi, alternant des formes aussi diverses que variées.

Ah oui, j'oublie un détail, fort peu important au final. Croisant son regard... je restai de marbre, en effet, l'on me raconta que je venais d'être transformé en statue. Etrange propriété de cette forme vous en conviendrez, celle qui pouvait sceller mon destin à celle d'oeuvre d'art perdue dans un marais, sauva ma pauvre intégrité physique en me rendant ma chair et mon esprit d'un coup de son bâton enchanté, invoquant les forces telluriques.

Voilà cher lecteur, le résumé de cette aventure assez peu commune, qui j'espère, en inspirera plus d'un. Sachez que l'aventure est à votre porte, et qu'il suffit de franchir le pas.

Rapport d'exploration
Fourmilière colossale, Nord des bois de Luskan

Nuiteuse 22, Année de la Destinée (1393CV)


D'aucun pense que les fourmilières sont des galeries souterraines habitées par des insectes de type creuseurs à l'intelligence collective, les fourmis.
Commençons par l'étude de ces étranges bêtes qui ont fait couler plus d'une page d'encre par les divers chercheurs en ce domaine, notamment gnomes, signalons-le.

Les fourmis
Ces insectes ne se comportent pas comme la plupart des êtres du règne animal, comme les druides disent, car ils agissent à l'instar d'une poignée d'autres du même type, en groupe de façon organisée. Vous remarquerez aisément que le papillon volette seul, que le charançon ne vit pas en société, et que l'araignée est on ne peut plus solitaire.
L'abeille, la fourmi, sont des exemples de ces insectes sociaux.

Quel intérêt de s'attarder sur ces petites choses vous demanderez-vous ? Hé bien déjà, c'est nécessaire à l'explication de la fourmilière dans les alentours de Luskan. Secundo (expression cormyrienne signifiant "deuxièmement", ou "en second" selon le contexte), leur étude est plus riche qu'il n'y parait.
En effet, de telles créatures ne peuvent être dotées d'une intelligence supérieure seulement par leur évolution, elles ne peuvent avoir développé cette réflexion et ce sens de la société seules. Penchons-nous alors sur leur relation avec les plans, comme chacun de nous... Chaque homme est relié, du moins son attitude correspond-elle plus ou moins à un plan aligné.
Les fourmis, de par leur rigidité mentale, leur non-connaissance de la joie et de l'amusement, leur rigueur extrême, sont donc en corrélation avec Mechanus, logiquement. Je pense, et ne suis pas le seul à le penser, cher lecteur, que les fourmis ont en réalité été introduites sur Toril depuis le plan de la loi froide et rigide, Mechanus.


La fourmilière de Luskan
Ainsi avons-nous des fourmis en relation avec Mechanus, près de Luskan. Mais chose étonnante, elles sont bien plus volumineuses que les simples fourmis. En réalité, elles font la taille d'un demi-humain, donc la taille de trois quarts d'une des petites races.
L'hypothèse qui viendrait naturellement serait que leur taille est parallèle à leur cerveau, à leur intelligence. Mais non ! Leur taille est parallèle à l'intelligence globale de leur société, et donc également proche de la taille de leur mère-pondeuse, qui représente la centralisation des informations. Comme elle centralise ces informations, elle peut rendre sa progéniture docile en distillant lentement jusqu'à l'éclosion des ordres de servilité... et ainsi la toile est créée, si je puis me permettre cette métaphore.

Luskan a récemment, je pense, été creusée par ces fourmis géantes. La forêt du Nord présente plusieurs trous de fourmilières, qui n'en sont en réalité qu'une même et unique. J'ai eu l'occasion de la visiter, armé de mon courage et de ma volonté de vous retranscrire cela, et ce que j'y ai vu tend à confirmer mon hypothèse. La mère est située au plus profond des tunnels, protégée par des élites, et pond, pond, pond (et petit patapon). Si par élan de curiosité vous vous y rendez, songez à une chose, certes malvoyantes, ces fourmis repèrent les ondes que nous émettons, peut-être par un champ magique mineur généré par la mère pondeuse, je l'ignore. Quoiqu'il en soit, il est très difficile d'échapper à leur perception, quoique couper leurs antennes soit une solution à envisager.

Trucs d'explorateur
Le sourire marchand


Qu'est-ce-que le sourire marchand ? Il s'agit d'une technique connue des personnes souhaitant de faire de la route et de ses mystères leur métier. Elle vient assez naturellement, car reste une des meilleures façons de mêler expertise et éloquence.

Voyez-vous, lorsque l'on arpente les routes d'une région, on finit très souvent par avoir besoin de rencontrer des commerces afin de se fournir en équipements divers, dans l'optique d'explorer quelque obscur donjon ou d'escalader des lieux jamais vus. Le matériel de ce type a la particularité d'être fortement local, car même si les objets restent communs à la plupart des contrées de Toril, la façon de faire varie beaucoup.
L'on apprendra différemment à tisser les chapeaux de paille dans le Turmish, l'on constituera les grappins à l'aide de fer froid à Lunargent, et les ceinturons et produits de tannerie seront davantage constitués de cuir de rothé dans les régions des Vaux. Le tout est de savoir ceci, et de savoir l'utiliser afin de gagner la confiance de la personne en face.

La deuxième règle universelle est qu'un homme sera toujours plus amical envers une personne de son origine (sociale, géographique). Donc, en toute logique, un étranger est vu comme une personne différente, donc à appréhender différemment. Même si la contrée est amicale, si la culture est ouverte, on fait confiance à l'homme du pays car il pense pareil, il a les mêmes mimiques, il a la même tradition culturelle. L'étranger est différent, donc il be pourra partager les tics et références communes au peuple.

En regroupant ces deux règles, nous obtenons quelque chose de très simple. Comme les objets aventuriers sont propres à une contrée, et que les hommes de cette contrée font davantage confiance aux leurs, il s'agit donc de mentionner la supériorité de leur savoir-faire, de façon discrète et sans cacher son origine étrangère, afin de paraître d'une plus crédible, et de deux, plus fiable.
"Ah, un bon baudrier en rothé, voilà qui me rassurera durant l'ascension, j'avais toujours peur que mon précédent se brise alors que j'escalade."
"Vous n'auriez point un chapeau en vrai feutre d'ici, j'ai rencontré un marchand qui tirait sa toile du nord d'ici... ça m'avait l'air d'être aussi résistant qu'un halfelin tout nu."

Voilà le sourire marchand, il mêle à la fois expertise du savoir-faire local et charme par la parole du vendeur, tout cela pour remporter le meilleur prix, et pour bénéficier d'un bon matériel qui saura démontrer son efficacité par la préservation de votre vie.

Trucs d'explorateur
La chance ne sourit qu'aux audacieux


L'on a l'habitude de dire que les aventuriers sont aidés de Tymora jusqu'au jour de leur mort, marquant ainsi la fin de leur faveur. Ce n'est pas entièrement faux, et je ne voudrais par cette affirmation point froisser Dame Fortune.
Disons plus exactement que la chance ne s'observe que lorsqu'elle est provoquée. Comment affirmer qu'un homme qui se rend tous les jours au marché, cultive sa terre quotidiennement, est chanceux ? On ne peux pas, du moins pas globalement, si ce n'est dans des actions de petite envergure.


Voilà, cher lecteur, la source de la chance :
La fortune est observable quand on la provoque, nous sommes d'accord. Donc qui dit chance dit danger, et possibilité d'y échapper. Ainsi, l'aventurier vivant est intrinsèquement chanceux, par sa simple qualité de vivant, et ce sans tenir compte du niveau de compétence de cet homme. Le niveau de compétence s'évalue avec l'intensité du danger qu'il rencontre, la force de celui-ci. On évalue le niveau de compétence au type de danger qu'il rencontre, on évalue sa chance à l'épilogue de la rencontre avec ce danger.

L'aventurier qui vient vous raconter sa magnifique exploration, comme moi, est donc quelqu'un de chanceux. Celui qui est mort, disons son compagnon, est donc malchanceux. Malgré tout, sa chance l'aura accompagné tout du long de sa vie.

Comment juger alors un ancien chanceux qui a pris sa retraite ? On ne peut pas, pour la même raison que l'agriculteur, car il ne provoque plus la chance, il n'attire plus l'attention de Tymora. L'homme qui a pris sa retraite fait un pas vers sa mort, car il est abandonné du grisant jeu de pile ou face que livre Dame Fortune à sa nemesis.

Pour conclure, de manière fort simple, celui qui provoque l'occasion jouer son destin provoque sa chance. Il attire le regard de Tymora sur lui, qui n'hésitera pas à l'aider si le coeur lui en dit.
Le véritable malchanceux est donc l'homme qui ne tente rien, et non l'homme qui vient de mourir dans une occasion provoquée, celui-ci a jusqu'à la fin attiré le jugement de Dame Fortune.



Et maintenant, car l'image surpasse parfois les mots, une illustration de ce principe très simple :
Si vous avez lu mes différents ouvrages, alors vous pouvez d'ores et déjà vous considérer comme privilégié, chanceux, comblé, d'avoir pu suivre les aventures d'un voyageur de ma trempe.
Mais vous saurez également que les hins ont la formidable aptitude de forcer le destin, si tant est qu'on les appelle dans certaines régions les porteurs de fortune. Jeu de mot évident, faisant autant référence à la chance bien sûr, qu'à la quantité inversement proportionnelle à leur taille de pièces cachées dans leurs vêtements.

Pourquoi traiter ainsi les hins de chanceux ? Pourquoi les avoir avec soi comme portes-bonheurs ? Pourquoi les géants apprécient-ils de les manger ?
Tout cela a une seule et unique explication, leur vision de la vie par la fenêtre de l'émerveillement les fait tenter des épreuves que beaucoup d'humains (alors ne parlons même pas d'elfes) considèreraient comme suicidaires. Ainsi, voilà un peuple qui culturellement provoque la chance, aimant le danger car il représente la vie, ils sont donc logiquement aimés de Tymora.

Voilà un phénomène que les sages appellent, parfois sans y avoir vraiment réfléchi, et c'est grâce à cet ouvrage que vous les surpasserez, la chance des intrépides.

Rapport d'exploration :
Partie Sud du Marais de Trügar

Nuiteuse 27, Année de la Destinée (1393CV)


Mon exploration m'a mené dans ces marais qui furent assez dangereux pour moi par le passé, autant par des... hum incidents visuels de pétrification (j'ai eu le malheur de regarder dans les yeux une méduse), que des soucis de sangsues, et vous admirerez l'allitération osée.
Bref, car je suis une personne sensée, mon paquetage fut adapté en conséquence, et je vous conseille d'en faire de même si l'envie vous vient après lecture de guide (et j'espère que cette lecture vous donnera envie), d'explorer cette région mystérieuse.

Conseils pour une exploration optimale des Marais de Trügar :
- Des torches, le marais est visuellement désavantageux, et même si parfois les frondaisons laissent un peu de luminosité, le climat de Luskan est rarement clément, et ces ouvertures sur le ciel risquent de peu vous servir. Pensez également aux grottes que l'érosion a creusé et qui jalonnent ce marais, il peut très bien vous venir l'envie de les explorer, alors cet équipement vous sera plus qu'indispensable.
De plus, il est fort probable que vous y passiez plus d'une journée, et la nuit, une torche est indispensable pour ne pas tomber malencontreusement dans un marécage traître.

- Des bottes adaptées, en cuir de rothé idéalement. La tourbière de Trügar est assez dense, mais également acide, très sûrement à cause de la Mirar passant non loin et rejetant au fil du temps ses alluvions acides en marge, poussé par de nouveaux. Les non-acides sont bien sûr consommés par les plantes et végétations bordant le fleuve.
De plus, le processus d'ingurgitation/régurgitation des sangsues du marais produit au fur et à mesure un environnement acide également.
Finalement, des bottes en cuir classique risquent de ne pas résister à l'exploration de ce marais. Idéalement, munissez-vous d'un pourpoint dans le même matériau, aussi dérangeant soit-il, voire grattant.

- Des fleurs de quizit, bien utile si ingérées avant toute chose. Sachez qu'elle vous fortifie et vous permet de mieux résister aux épreuves que subira votre corps, comme votre esprit. C'est un stimulant assez bon marché, qui vous aidera beaucoup.
Et si vraiment vous avez les moyens, en complément à votre paire de bottes voire à votre pourpoint, achetez quelques doses d'Alkezit, qui permet une meilleure résistance aux sucs acides de certaines créatures, donc au marais et sa consistance.

- De l'eau de vie du ValBise, très utile si vous avez besoin de tenir alors qu'une blessure vous étreint, et ... également pour désinfecter les purulentes plaies causées par les diverses créatures habitant ce marais.

- Idéalement, le bois de bouleau de Lunargent est connu pour être inflammable rapidement même mouillé. Malheureusement, la pénurie de ce bois semble s'accentuer, et son prix est donc hors de portée de l'aventurier classique, si je puis m'exprimer ainsi en parlant des personnes lisant ce livre. Mais mon désir est de refléter la réalité, et réussir là où d'autres ont échoué avec un matériel plus performant est une bien meilleure réussite.

- Enfin, armez-vous d'une quelconque arme contondante qui s'avère très efficace contre ces divers insectes qui peuplent ce marais, car vous conviendrez qu'un impact sur une grosse surface est plus efficace qu'un impact ponctuel, et croyez-moi, j'ai essayé avec mon fleuret.

Rapport d'exploration :
Port Llast la maudite [NON-ABOUTI POUR RAISONS HOSTILES]

Nuiteuse 27, Année de la Destinée (1393CV)


Port-Llast est une ruine, une ruine marécageuse, et que la Nature a envahi peu à peu. Elle semble le lieu de convergence de forces surnaturelles, du moins que l'homme ne peut contrôler... Le contrôle est une chose bien trop aléatoire, et sa définition est souvent fonction de qui pense le détenir. Ainsi, les forces qui se sont déchainées ici ont été menées par les elfes, et des hommes, mais aucune ne leur a réellement obéi, la Nature est ainsi, indomptable.

*Marque de sang sur le velin, déchiré*

Cher lecteur, mon sang me quitte, je retiens la vie comme le marin se retient à la barre de son navire perdu dans une tempête rageuse d'Umberlee. Les potions curatives qui ne me quittent jamais ont été pour la plupart éclatées lors de mon combat contre ce vieux loup-garou qui errait en ces lieux maudits. J'espère pouvoir faire halte dans ce campement de bandits vidé par un aventurier que je bénis.


(Hrp, Pharyll s'est fait attaquer par un loup-garou alors que je contemplais ig une ruine de bateau... ^^)

(Coucou aux scribes, je voulais savoir ce qu'il en était du passage à la classe d'explorateur, qui avait motivé ce passage en évolutif.
Je souhaiterais prendre 5 niveaux dans cette cdp, et je souhaite donc savoir si c'est possible ou non, avec le vécu de mon personnage.

Accessoirement, j'aimerais changer son alignement en CN, si cela est possible... il n'a rien de méchant ce bougre, du moins n'a plus rien de méchant !)

La classe d'explorateur est sur la sellette pour le moment, il va soit virer, soit être modifié. Cette question est liée à l'avancement du PRC, donc on ne peut réellement dire lorsque ça sera décidé.

(D'ac, aucun problème. Je continuerai donc mon rp sur sa lancée en attendant de savoir, et au pire, ce n'est pas la classe qui fait le rp, mais le rp qui fait la classe.
Merci de la réponse !)

Confessions uniques d'un voyageur
(Supplément pour la version adamantium d'un guide, réservé aux riches nobles en quête d'aventures à lire)

La région dans laquelle j'évolue depuis maintenant de nombreuses décades est, et je crois l'avoir suffisamment argumenté dans mes ouvrages, un véritable microcosme, indépendant d'autres régions, semblable à un pays quoique bien moins organisée ou structurée.
Force est de constater également que les dieux ont une place assez particulière, et j'attribue volontiers cela au mode de vie éphémère de cette contrée. Une vie courte, une vie incertaine, pousse la foi des hommes vers une sorte de ferveur appuyée, et surtout quotidienne. Là où, en Amn, l'on prie une fois par mois Mask avant une affaire, ou Tyr avant le procès conséquent à cette affaire, c'est chaque jour ici qu'une prière est accordée. Phénomène conséquent, on en vient à choisir un panel très réduit de divinités, généralement pas plus de trois de ce que j'en ai constaté.
Ainsi mon arrivée fut ponctuée par l'habituel "qui servez-vous ?", sorte de poste de douane théologique dans la région, personne n'y coupe. Devant mon incompréhension, car je n'ai nul seigneur, nulle autorité à servir spécialement, je fus vite considéré comme suspect, certains religieux parlant à demi-mots d'hérétisme athée... Quelle ne fut pas ma stupeur, et mon sens de déduction me fit dire quelques noms de dieux qu'il m'est arrivé de prier... Oghma, Tymora, Wakyne, en omettant ce cher Mask bien entendu. Bon réflexe, car même si l'on me regardât bizarrement, j'étais sauvé du bûcher. Simple anecdote pour vous faire goûter à cette atmosphère théologique que nulle autre contrée ne partage.

Dans mon désir constant d'insertion au sein de cette communauté palpitante, j'ai pris leurs habitudes de façon grisante, et presque sans le vouloir, je dois bien l'avouer. La ville dans laquelle je réside, et passe le plus clair de mon temps pour m'imprégner de l'ambiance semble être, si je vulgarise, un environnement individualiste à tous les sens du terme, mais sans plus de malice que cela pour la plupart. Moi qui était désabusé, et peut-être conditionné par cette société impitoyable de non-droit qu'est la Port-Ponant de mon coeur, voilà le changement rude mais plaisant.

Comment aurais-je pu espérer accéder à tant de beautés de ce monde, dans une ville aussi peu recommandable ? J'ai vu, je suis parti de Port-Ponant, et désormais il y a d'autres choses à découvrir, et à communiquer par le biais de mes ouvrages. Car oui, la communication s'est révélée à moi comme une sorte de porte que je n'avais jamais vu auparavant, voilée par l'instinct de survie qui m'animait. Lorsqu'on survit, on pense d'abord à soi, et uniquement à soi... les autres sont des concurrents pour un territoire, quel qu'il soit. Aujourd'hui, je ne survis plus, je vis, et j'ai trouvé ma voie dans les routes. Et cela, je le souhaite à tant de personnes, qui achèteront mes ouvrages.Re ressentir le frisson de l'aventure... ce frisson que notre libre-arbitre a permis de provoquer, car l'on n'a été forcé par rien en ce monde, car l'on a décidé soi-même de se mettre en danger, et d'explorer, d'apprendre, de savoir, de vivre.
Confus est peut-être ce propos pour vous, mais là est la seule façon de transcrire le bouillonnement de l'aventure. Essayez donc, avec mes guides sous la main, et vous saurez ce qu'est ce sentiment.

Je vous assure que l'aventure est un vecteur pour sortir une petite frappe de son monde étroit... Montrez les grands espaces à un wemic emprisonné, et le voilà d'ici une heure bondissant et courant sur des lieues et des lieues. Je vous assure que l'escroc qui réside en certains s'envolera devant les plaisirs simples qu'apporte une vie sans duperie non nécessaire, une vie simple, une vie de voyages.
Et si vous n'étiez pas convaincu par mon discours éloquent et plein de pathos, sachez que j'en suis l'exemple vivant (du moins assez longtemps pour que j'aie le temps de finir ce livre, je l'espère).

Ah, voilà que mon nom fait enfin le tour des habitants de la ville. Les portes de la renommée me sont à demi-ouvertes, et résonnent les chants des sirènes en des lieux encore inaccessibles. Persévérance, ténacité, l'aventure n'apporte gloire qu'aux personnes de volonté, et non aux explorateurs de Flammevin (ndlr : référence aux apprentis explorateurs qui visitèrent ces ruines et n'en sortirent que zombifiés, pour terroriser une année durant la région).
Entre discussion de blagues salaces avec un ami gnome, qui eut tôt fait de me rendre ma bonne humeur quelque peu altérée par la perte d'un de mes commanditaires vis à vis d'une expérience sur le lotus noir, je pus discuter avec une forgeronne magicienne, cumulant toutes les tâches de la création d'un bel objet, à elle seule.

Mais c'est lorsque je décidai de quitter ce beau monde, et accessoirement la belle qui me commanda une deuxième trilogie métaphorique sur ses rêves les plus fous (à croire que je n'y suis pas !), que l'idée du siècle me vint à l'esprit. Que dis-je, l'idée ultime que le temps ne saurait quantifier... une façon unique de mêler le terrain, la découverte, l'apprentissage, un SAFARI !
J'ai déjà quelques idées sur l'endroit de notre premier, il me faudra organiser une escorte, et trouver des personnes intéressées qui n'auront pas peur de se mouiller les bottes, ou d'imbiber leur lame du sang de leurs adversaires.
J'en suis certain, ce mode d'apprentissage et de partage des belles choses qu'offre notre monde sera un moyen efficace d'élever les personnes qui le désirent et d'emplir leurs esprits des joies de la connaissance découverte sur le terrain.
Oghma et Shaundakul, veillez je vous en prie, sur cette entreprise.

Message hrp : Je vais mettre en pause l'explorateur je pense, je n'ai pas le temps pour jouer deux personnages.