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 Griseguide de Luskan

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Nespresso
Oeil perçant de Bastet
Nespresso


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Habitat : Un charmant petit village enneigé du ValBise

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MessageSujet: Griseguide de Luskan   Griseguide de Luskan EmptyVen 30 Jan - 9:20

Le Griseguide de Luskan
Par Pharyll Trois-Cordes


Edition 1394


Préface

Je me présente, Pharyll Trois-Cordes, arpenteur des terres bien trop peu connues du Nord de la Côte des Epées. Là où tant de mes collègues s’arrêteront devant les beautés de Padhiver, devant les splendeurs de Eauprofonde, je pousserai l’étude à Luskan, parce que contrairement à mes estimés camarades de profession, je vous sais curieux des endroits où le mystère a gardé son charme et où les brumes cachent des trésors dont nul ne se douterait.
Certaines cités aiment paver leurs rues de sécurité et parer leurs remparts d’or et d’argent, d’autres plus rares ne s’arrêtent pas à ces faux-semblants et tromperies officielles. Luskan est de ces cités qui laissent à l’individu toute sa place, lui offrent l’ampleur qu’il désire et mérite, et c’est tout naturellement qu’elle est fréquentée par des gens aussi divers que variés, marchands, voyageurs, aventuriers, malandrins ou idéalistes.

Pourquoi guide gris, vous demandez-vous très certainement ? Et à cela la réponse sera on-ne-peut plus claire et amusante : à cause du temps légendaire. Vous l’aurez compris, le livre que vous tenez entre vos mains chanceuses est autant sérieux que divertissant à l’homme qui prend plaisir à la découverte de nouvelles contrées, et j’espère que celui qui la connaît déjà apprendra des choses plaisantes.
Cet ouvrage a donc pour vocation de vous faire découvrir cette ville souvent ignorée de par les âges, et c’est bien dommage, à travers ce guide que vous pourrez feuilleter à côté d’un feu, dans une auberge-relais de route… avec quelques compagnons d’aventure. Pardonnez-moi ces élans, je m’égare peut-être, mais si tel n’est pas le cas, Luskan – et ce guide – sont faits pour vous.



Tome I - Géographies et assimilés

Géographie :

La Mirar.
Le fleuve de la Mirar est sans aucun doute un élément clé de Luskan. Il n’est pas difficile d’y voir l’intérêt économique pour une telle cité, et l’on peu aisément dire que c’est le fleuve qui a créé la ville, et non ceux qui l’arpentent, bien que l’inverse soit communément admis. Véritable voie de commerce, elle permet les échanges jusqu’à l’intérieur des terres, et notamment les cités minières de l’est, bien que l’apport de nourriture par les fermes des alentours soit également une grande part de la circulation fluviale. De taille importante, la Mirar est donc un avantage très important pour la ville, bien plus que la rivière Chaudenow pour Padhiver.

Les contreforts.
Si le fleuve est la veine qui remonte aux terres, les plaines boisées en sont son cœur. En effet, avant la frontière de l’Epine qui marque la fin de la civilisation dense, se trouvent des plaines boisées, que l’on nomme les Contreforts, ou encore par analogie à la chaîne, la Patte de l’Epine. Notons à ce sujet que la légende d’un dragon ancestral et colossal décédé à cet endroit est également à l’origine de cette dénomination, une simple carte vous montre que ces plaines se situent à l’endroit d’une éventuelle patte de dragon par rapport à la colonne dorsale.
Cette région est donc essentiellement composée de forêts de pins, adaptés au climat de l’endroit… et c’est la raison pour laquelle Luskan peut compter sur les multiples communautés de bûcherons qui la fournissent en bon bois. Si quasiment aucun druide n’y vit, et cela est sans doute mieux pour celles-ci, la forêt repousse d’elle-même et ne semble pas souffrir de ces coupes de bois.

Le bois de Padhiver.
Au sud, en bordure de la Route commerciale passant par l’ancienne Port-Llast, c’est la forêt de Padhiver qui offre son flanc nord. Il faudrait à elle seule un guide pour la décrire, car ses variétés d’arbres sont aussi diverses que ses populations, autant que leurs motivations. La forêt de Padhiver n’appartient qu’en nom à la Cité, et cela est d’ailleurs à cause de ces mêmes habitants qui défendent farouchement leurs territoires. C’est la raison pour laquelle ce bois est moins exploité que les Contreforts, mais de petites communautés se sont tout de même établies. On les dit cibles d’elfes parfois, des elfes agressifs, dont je ferai licence du nom car rien n’est prouvé, malgré des témoignages d’aventuriers ou de membres elfiques tels que la dénommée Yleenia ou Velvë.

La forêt de Luskan.
Forêt éponyme, il est nécessaire de la citer comme une importante source en bois de construction, de la même façon que les contreforts qui la jouxtent. Ce bois est la première région à traverser pour se rendre aux passes marchandes de l’Epine du Monde, et c’est la raison pour laquelle elles sont parsemées de chemins plus ou moins entretenus, mais bien empruntés par les caravaniers dans la période chaude, et par les aventuriers le reste du temps.
Peuplée par des humanoïdes assez divers, plusieurs tribus semblent être des restes des grands assauts orques menés il y a plusieurs années de cela, et qui ont coûté la vie à la ville à plusieurs reprises. Les populations ont vraisemblablement évolué, et n’ont plus de lien avec leurs cousins du Nord, s’étant adapté à la vie locale. Des rumeurs parlent de certains marchandages entre ces tribus et des hommes de Luskan, les uns leur donnant armes et vivres, les autres les aidant à capturer des personnes indésirables ou prendre soin de plantes aux vertus hallucinogènes. Mais tout cela n’est qu’histoires colportées par les vents.
En outre, des elfes semblent également avoir élu résidence dans ce bois, bien que leur aversion pour les hommes, encore confirmée il y a peu, ou même certains elfes qu’ils ne jugent pas assez biens pour eux, les poussent à se retrancher dans leurs arbres et se montrer désagréables avec les gens. Malgré tout, certains arpentent les rues de Luskan, refusant de parler à quiconque, si ce n’est certaines personnes, et en elfique, s’il-vous-plait, pour faire bonne figure et cacher l’ironie qu’il se trouve à parcourir les villes qu’ils décrient tant.

Les bois de Trügar.
Relativement similaires aux bois de Luskan, les bois de Trügar ne présentent de différences qu’au niveau de la faune, car l’on peut y apercevoir des animaux relativement variés, allant de l’ours au tigre. Une population de trolls s’est également installée aux fins fonds de la forêt, vivant en groupes de cinq ou six, extrêmement fort physiquement. Et je vous livre, pour votre plus grand plaisir, plusieurs hypothèses à ce sujet. Une personne m’a parlé d’un ancien rituel druidique opéré par des servants de sombres divinités, dans cette région, afin de conférer force et puissance à ces trolls, dans le but de protéger cette région contre les malencontreux visiteurs. Cela serait sans compter sur l’apparition dans les marais de Trügar d’une sorcière aux pouvoirs nécromantiques, semblant contrôler plusieurs sangsues aux facultés étonnantes, et il ne serait guère étonnant qu’elle ait également eu une influence sur ces trolls. Enfin, l’on parle d’un bouleversement de l’ordre naturel, en rapport avec des guerres dans la région entre elfes et suivants de Malar, ces premiers ayant à plusieurs reprises placé des pièges dévastateurs près de chênes sacrés par Sylvanus pour stopper des déplacements malarites.

La route de Mirabar.
Cette route éponyme est sûrement votre meilleure meilleure amie si vous souhaitez contourner la forêt de Trügar pour vous rendre à Mirabar, en longeant le fleuve. Fréquentée par des caravaniers bien équipés, elle permet le transit des matières lourdes telles que le fer, ou le cuivre, des mines de Mirabar. L’étain a été à une époque très convoité dans la composition du bronze, mais les nouvelles méthodes de fabrication sont bien plus gourmandes en fer. Evidemment, la Mirar s’avère parfois plus sereine en ce qu’il s’agit du voyage, mais la route a ses avantages, car s’il est possible d’esquiver, ou d’affronter un assaut sur cette voie, les barges fluviales sont bien plus dures à défendre contre des pirates expérimentés, mais c’est, je vous l’accorde, plus rare.
Diverses populations monstrueuses y ont élu domicile, citons un, ou plusieurs, clans minotaures, ces créatures dédalesques échappées d’on ne sait où. Peut-être un donjon caché sous cette route, si un aventurier se sent désireux de le visiter, qu’il pense à me conter ses exploits, pour la postérité.

La route du ValBise.
Nommée également la Route d’Hundelstone, elle mène naturellement à cette passe. Ce serait injustice que de ne pas citer celle des nains, par laquelle on peut accéder via une portion de cette route, mais à condition de traverser la calme forêt des contreforts, que d’aucun qualifieront toutefois de sinistre. Cette route est bloquée pendant la froide période, dans sa portion supérieure, à cause des neiges d’Aurile, stoppant net le commerce entre la confédération des Dix-Cités et le Sud de cette région montagneuse.
Elle traverse un bras de la Mirar, au tiers de l’année gelé, et selon certains abriteraient des reliquats d’une civilisation nétherisse, fouillés pour une infime partie par des aventuriers luskaniens et d’Hundelstone.

La route de la Côte des Epées.
Au lecteur qui prendra cette lecture en route, qu’il sache que ce nom n’est rien d’autre que la localisation de la voie, qui longe comme son nom l’indique, la Mer des Epées sur une longueur que même la Voie Dorée envierait, et je pense pouvoir dire cela sans m’attirer les foudres des mages écarlates d’Hundelstone.
De Luskan à Padhiver, la route est devenue relativement peu sûre en raison de la chute de Port-Llast, un village autrefois pêcheur, détruit par des adeptes d’Umberlee pour l’on ne sait quelle raison, peut-être sont-ce les Mystères de la Dame des Noyades. Aujourd’hui boisée sur une partie de son trajet, et justement à l’emplacement de l’ancienne Port-Llast. Si certains locaux parlent d’une avancée lente mais régulière de la forêt, mes études et observations expertes ont révélé que depuis au moins la Nuit des Sorts Brisés, cela n’est plus le cas. Peut-être ces deux évènements ont-ils un rapport direct ? Le mystère reste à éclaircir.

Haut-Refuge.
Haut-Refuge, un refuge en hauteur pour les elfes. Du moins était-ce cela de ce que j’en ai appris, au commencement de l’organisation elfique en ces terres, un havre censé apporter la sécurité aux membres du Haut-Peuple se sentant menacés par certains esclavagistes, ou autres. Il semblerait désormais que son gouvernement ait viré pour mener une politique isolationniste. L’isolement ne seyant point à certains membres, parmi les grands de la cité d’ailleurs, beaucoup se rendent souvent dans la ville de Luskan toute proche, afin de profiter de contacts sociaux plus profitables, feignant d’ignorer les basses classes de la société, ou ceux qui ne conviennent à leurs goûts nobiliaires. Terre d’opposition, cet endroit accueille, de ce que l’on me dit, des demi-elfes, dits baels, tentant vainement d’être elfes. Je suis certain, et j’espère, que le lecteur humain de cet ouvrage ne tentera pas pour autant après cette lecture de devenir gnome ou orque !


Climatomancie :
Les devins du campement gitan de Luskan se font forts de deviner le temps qu’il fera à deux décades dans l’avenir. Force est de constater que ce que l’on peut faire passer pour des balivernes de grands-mères est exact, certaines personnes de Luskan pourront aisément vous le confirmer, dont Mystik aux bottes de lune, qui certes n’étant pas aussi droite que Kelemvor (mais qui l’est en ce bas-monde ?) pourra vous témoigner de ces exploits divinatoires du campement rôm des abords de la cité. Ainsi, beaucoup de paysans vont les voir en complément de prières à Chauntéa, la mère de tous les êtres, puisse-t-elle à jamais faire germer les semences du laboureur, afin de savoir quelle sera la meilleure période pour récolter le fruit de leur dur et long labeur.

Plus prosaïquement, mais point contradictoire avec ces arts gitans, je tâcherai d’exposer la situation climatique particulière au lecteur qui, sans cet inestimable ouvrage, se trouverait fort dépourvu quand la bise fut venu.
Les vents qui frappent Luskan sont en réalité une conjonction de plusieurs sources, des endroits que Akadi bénit pour créer les brises qui parcourent ensuite les terres alentours.

Le Zéphyr d’Aunauroch.
Citons donc le bien connu Zephyr d’Anauroch, à ne pas confondre avec celui de Zakhara, bien trop lointain pour avoir une quelconque influence sur la région. Ce vent chaud a tendance à apporter des grains de sable jusqu’à Lunargent, mais étend son voile chaud jusqu’à Luskan. Souvent bien vu en plein hiver par les agriculteurs, car il permet d’atténuer le vent glacé de l’Epine et de sauver miraculeusement certaines récoltes qui semblaient perdues, il est attendu et Akadi reçoit des offrandes particulières dans cette optique.
Les voies des dieux sont impénétrables nous dira le prêtre, et je ne peux que lui donner raison, et dois donc vous livrer les autres versions conçues par les habitants d’Anauroch, fort rares je vous l’accorde, mais dont le témoignage est précieux. Ces nomades (d’ailleurs l’on raconte que les gitans de la Côte des Epées et des Contrées du Mitan sont des descendants de ces tribus nomades ancestrales) parlent de Shaundakul, leur dieu tant aimé, qui aurait créé ce vent chaud pour guider ses pèlerins dans le désert brûlant. Il paraît doux à celui qui le rencontre, et le suivre amène aux rares oasis perdues dans les dunes, car il suivrait les cours d’eau souterrains que les hommes ne peuvent atteindre. Et cela correspondrait à sa nature douce, car il amènerait la fraîcheur de ces cours d’eau dans les airs.

La bise d’Aurile.
Si le Zéphyr est un vent important, il n’en reste pas moins que la bise de l’Epine est prédominante dans la région supérieure de Luskan. Que le pardon me soit accordé par la Vierge des Glaces, mais ce nom est un usage abusif, car la bise d’Aurile prend sa source au sud de Luskan, et c’est d’ailleurs un vent nuageux qui apporte ceux-ci jusqu’aux contreforts. Les nuages viennent se briser sur l’Epine Dorsale, et déversent alors leurs gouttelettes d’eau sur la ville, si bien placée. Si les nuages s’arrêtent ici, le vent lui s’engouffrent là ils ne peuvent se rendre, au travers des vallons et des grottes en multitudes, s’imprégnant du froid crescendo. C’est là, et seulement là, que Aurile appose sa griffe sur ce vent qui vient alors tourmenter les sapins du ValBise.

Le vent marin.
Je le nommerai par cette appellation simple, car elles sont en réalité multiples, et toutes plus belles les unes que les autres si tant est que ce serait un crime d’en privilégier une plus qu’une autre. Ce vent est fort apprécié des marins désirant se rendre dans la belle Luskan, et c’est une des raisons de la colonisation de l’endroit par les anciens Nordiques. En effet, il souffle de biais, des îles Moonshae à la côte luskanienne, et permet aux navires à partir de cet endroit de dresser les voiles pour se laisser guider, apportant un plus inestimable au commerce maritime. Bien entendu, comme tout bon marin, ce vent est rude, et le novice a de fortes chances de ne pas savoir le prendre par le bon bout, et ainsi le vexer. Les marins l’apprécient également pour ce caractère qui leur est proche, et le personnalise parfois… il s’agit du cheval du navigateur, celui qui le porte où il désire s’il le soigne bien.
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