Le Val de Bise - Module NWN
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Le Val de Bise - Module NWN

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 L'impératrice des Cieux

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Nespresso
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Nespresso


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MessageSujet: L'impératrice des Cieux   L'impératrice des Cieux EmptySam 17 Jan - 16:54

(Je poste ça ici, c'est une commande de Were, pour les curieux.)

Contes de Luskan - Extrait
Par Pharyll Trois-Cordes


- L’Impératrice des Cieux -


Luskan est une ville riche, oui, c’est une ville riche de par ses agissements que certains considèrent comme bas, vils, fourbes, sournois, dans le passé. Et toujours aujourd’hui. Là encore, nous voyons si tant est que nous n’avions pas remarqué, la divergence des points de vue, comment la manipulation des masses peut pousser à obstruer leur jugement des situations.
Mais ce serait injustice que de considérer Luskan comme une ville riche d’or seulement, car cette liberté dans les agissements est le fait d’une considérable richesse chez ses habitants. Cité tolérante, on y trouve des êtres cachés – on parle d’illithids dans les égouts, qui manipulent un gang de dockers – autant qu’agissant ouvertement, et l’Impératrice en fait partie. Bien entendu, vous vous en doutez, lecteur à l’esprit aussi vif qu’avisé, il s’agit d’un pseudonyme, un sobriquet pour cette femme. On raconte toutes sortes d’ignominies sur elle, on vous dira qu’elle était autrefois une sorcière, ou encore qu’elle était bossue et fut opérée par un gnome, et son caractère la pousse à jouer de cela. Après tout, seul le prétentieux s’offense des rumeurs, le joueur s’en amuse et les incorpore dans son ballet perpétuel. Ainsi, on l’entendra parfois parler de son avenir de bossue avec une étincelle de malice dans les yeux.

Je ne vous révèlerai pas son nom, pour laisser à ce jeu toute sa saveur, mais sachez que ce conte est son histoire.


Partie Première
La chute du faucon noir


L’aube se lève sur les Royaumes au-dessus de l’Epine, ces royaumes si hauts que les hommes, nains, et monstres errants ne peuvent les apercevoir, ou les prennent lorsque l’un d’eux est illuminé de nuit pour des étoiles, à tort. Nul ne saurait estimer le nombre d’êtres qui y vivent, voletant dans cette mer qui constitue pour nous les étendues changeantes du ciel, mais l’on prétend que les avariels auraient quelques rares contacts avec ces peuples qui ne connaissent point le retour à la terre après un saut, qui ne connaissent même pas le mot « tomber ».
L’un de ces royaumes qu’un nuage abritait, Asselmavë, constituait sur son territoire la référence culturelle par excellence, guidé par un Tyran éclairé et érudit. Ne souhaitant mener son peuple vers le bas, le faire dégringoler l’évolution naturelle qui mène les peuples à toujours s’améliorer, il décida de couper toute relation avec quelque peuplade que ce soit qui vive en-dessous du seuil de la Cité-capitale. Un choix sûrement justifié, car vous comme moi sommes des personnes peu fréquentables, vous le savez bien, nous nous étripons, décharnons mutuellement, nous cherchons uniquement à nous leurrer, berner, duper. Quel intérêt, si ce n’est un plaisir malsain, que de regarder nos querelles permanentes ?

Si tous les enfants étaient éduqués durant leurs mille ans d’insouciance, dans cette idée, l’on aurait pu dire que cette doctrine serait une orientation naturelle du peuple des nuages. Mais voilà, là où l’on ferme les yeux devant le vice, il s’insinue. Et comme chez nous, les personnes aisées sont davantage libres que les serfs, quelque soit le pays, quelque soit la contrée, celui qui nie cette évidence n’est autre qu’un aveugle qui se perd dans son monde comme dans la toile d’une servante de Lloth la Terrible.
Remarquez ce parallèle intéressant entre les bannis qui vivent sous nos pieds, et ces êtres féériques qui gambadent au-dessus de nos têtes.
C’est bien la fille de ce Tyran, qui eut le droit en profitant de la bienveillance de son père, de regarder par-dessus le nuage de la Cité. C’est bien elle qui, dardant son regard fasciné par cette civilisation bouillante qui est la nôtre, fut plusieurs fois épiée par son père déçu. Mais ce Tyran était un père aimant, autant pour sa fille que son peuple, et quel grand roi n’a pas eu à choisir entre la destinée de son royaume, et celle de sa descendance ? Le pouvoir est cruel, ses instincts de père parlèrent et il ferma les yeux. Peut-être n’aurait-il pas du, en réalité, car quelques centaines d’années plus tard, alors que sa curiosité ne s’était jamais assouvie, et bien au contraire, un jeune couple du Palais, batifolant à la pleine lune, aperçut la jeune fille, penchée sur son nuage, ses ailes bougeant lentement en signe d’intérêt pour ce qu’elle regardait.

Elle soupirait, et n’entendit pas les deux jeunes gens qui allèrent la dénoncer. N’ayant le choix devant cette trahison, pour le bien du royaume, sa sauvegarde, il fut décidé par le Tyran de bannir sa fille. Il avait choisi de fermer les yeux, voilà la conséquence immédiate…
Ses ailes lui furent ôtées, son droit de résidence par la même occasion, et la honte s’abattit sur elle, elle qui avait eu le malheur de laisser sa curiosité pencher au mauvais endroit, elle qui avait eu la bêtise de ne pas regarder où regarde tout le monde.
Elle fut donc prestement renvoyée sur les terres froides et lourdes, où le poids est l’entrave des dieux aux hommes, sans aile, ses aspirations écrasées, ses rêves perdues. Peut-être que cela n’était en fait qu’une porte qui s’était ouverte devant elle… peut-être l’occasion de vivre parmi les hommes lui était-elle enfin offerte, là où elle ne pouvait que les regarder en soupirant…
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Nespresso
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MessageSujet: Re: L'impératrice des Cieux   L'impératrice des Cieux EmptyVen 30 Jan - 1:18

Partie deuxième
Horizons (essai à la prose)


Voile au vent et ville en vue,
Vente la brise, vire la brume,
Le crachin vise et crie la bise.


Sur le navire qui l’emmena en cette vile cité, Luskan si décriée, vois-tu mon ami cette dame au regard perdu, aux amarres, mélancolique. Elle doit naviguer, flotter sur ces étendues qu’elle survolait, briser l’écume et affronter la brise.
Revanche des dieux envieux ? Celle qui autrefois volait et narguait les vagues, tentant de l’atteindre de leurs humides dagues, les auraient-elles rendues jalouses ? Elles se consolaient en emportant les marins de Luskan, en les torturant, en les transperçant de leurs armes vicieuses. Le jour était venu pour elles d’accomplir leur vice par son supplice, affranchie aux lois des hommes, elles pouvaient lui faire goûter l’écume salée, le fouet des vents, le tambour du tonnerre.

N’était-ce point assez que le châtiment céleste, ses ailes dérobées et son avenir terni, lui ôterait-on donc sa dernière veste, et peut-être sa vie ? La jeune désillusionnée affronta plusieurs jours les vents et les marées, cherchant un signe, une lumière dans cet horizon de douleur. Cet écho auréolé s’offrit à elle derrière un voile changeant, ces nuages qui tentaient depuis une éternité de la berner n’avaient su cacher à ses yeux de saphir le phare qui l’appelait. « Viens » lui disait-il, de sa voix faible que le vent tentait d’étouffer. « Approche » l’encouragea-t-il, avec cette chaleur que la brise tentait de lui ôter. Quel homme ne se serait pas laissé tenter par les sirènes qui chantent sous les vagues ? La belle n’y voyait que hurlements d’une nature qui ne cherchait qu’à la perdre, elle ne succomberait pas, appelant de sa voix mélodieuse l’étincelle qui la guiderait vers un bras salvateur.
Si la métaphore ne vous parlait pas, sachez que c’était un bras de mer qu’elle arpenta.

Et la flamme du phare récompensa sa volonté, les violons hantés de Luskan se faisaient enfin entendre quand Umberlee furibonde finissait sa partition. Andante tourna à pianissimo, la ville apaise les cœurs et sa musique est agréable à celui qui revient de mer.
Cherchant réconfort aux contreforts d’une nouvelle vie, cette ville ne lui offrit que luxure et débauche, image de ses nouveaux horizons, allégorie de ses désillusions. Ah, les hommes étaient bien différents vus d’en haut, était-ce là la vision des dieux qui arpentaient nos terres, quand ils virent leurs sujets pour la première fois ? Où se trouvait cette beauté dans le fourmillement incessant des multiples existences d’une cité bouillonnante, où se cachait l’esthétisme dont les grands savaient faire preuve ?

La réalité qui s’offrait à elle aurait eu de quoi faire mourir de chagrin un Danilo Thann… mais où le conteur s’effondrerait, le poète s’en inspirerait. Du chagrin, du désespoir, l’ange y vit richesse… Les échardes de l’Epine du monde sont cruelles à celui qui les franchit, mais belles à celui qui les contemple. Myth Drannor triste à l’elfe nostalgique qui se souvient de ses ancêtres, magnifique à l’artiste qui y voit la fureur des puissances d’outre-monde, envoûtante au peintre charmé par les ruines que se réapproprie la nature.
Et notre ange vit dans cette toile cruelle, l’essence de la beauté des hommes… dans cette apparente déchéance, dans ces vices au grand jour, elle perçut la richesse de la civilisation, elle perça le voile de l’illusion pour mettre à jour cette faculté à vivre ses choix pleinement, le trésor de l’humanité.


Dernière édition par Nespresso le Ven 30 Jan - 3:14, édité 1 fois
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Nespresso
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MessageSujet: Re: L'impératrice des Cieux   L'impératrice des Cieux EmptyVen 30 Jan - 1:18

Partie troisième
La recherche du Beau selon Céleste


« Mes disciples, que chacun m’explique ce qu’est le Beau.
Celui qui pense aux belles femmes doit garder ses lèvres fermées,
Celui qui pense à la Nature devrait se retourner,
Celui qui pense aux charmes de l’esprit sur le réel n’a pas sa place ici,
Celui qui pense que la beauté aveugle des misères en ce monde se taise,
Celui qui pense qu’il ne l’a jamais vu n’a rien à dire. »
Et tout le monde se tut.
Des idéaux et des idées, VII, Eliant d’Ulcaster, 1345CV.


Amis des arts, amis des lettres, qui d’entre vous ne s’est jamais questionné sur le Beau ? La Beauté avec un B majuscule comme Boire jusqu’à la lie au sein des charmes de ce monde ? Qui n’a jamais vu en une femme l’incarnation de ce Beau irréel, et qui n’a jamais vu le lendemain ce Beau changer de peau ? Et vous, mesdemoiselles qui aimez à cultiver votre esprit, qui reniez ces romans à l’eau de rose aussi niais qu’un dandy aquafondais, n’avez-vous point rougi face à l’étincelle habitée par cette Beauté originelle dans la pupille d’un jeune homme ? Tout le monde l’a senti, personne ne sait mettre de mots dessus… ne devrions-nous point adopter l’attitude du jeune enfant qui s’extasie devant tout ?
Assez de questions, trop de supplices à l’âme !

Le Beau est bien trop pour être décrit, bien trop pour être regardé. Non, le Beau se touche, s’effleure, le Beau s’embrasse les yeux fermés, se révèle à qui baisse le regard. Le Beau se vénère et alors il s’épanouit, il ne se définit pas, il ne saurait se conformer aux cases dans lesquelles nos esprits cartesiens (ndlr : en forme de carte) s’efforcent de l’emprisonner. On n'enferme pas un phoenix, car il meurt et renaît toujours au même endroit, et son mystère disparaît, sa beauté s’évanouit.
Le Beau inspire des sentiments multiples, des sentiments trop complexes et contradictoires pour vous permettre de les analyser. Non, vous faites fausse route penseurs rationalistes et esprits terre à terre, vous faites fausse route et n’apercevrez en rien ce qui est Beau. L’on s’avance vers elle, peu sûr du chemin, tête baissée pour mieux en sentir ses bienfaits, et l’on supplie.

A celui qui prend le récit en route, et ma réaction aurait été identique si j’en avais fait de même, aussi sacrilège que ce soit, il n’y a point de soumission à admirer la Beauté, point de domination à ses infinis bonheurs. Et de la Beauté naît l’Amour, point cet amour que les mortels connaissent, que Sunie dans son immense générosité prodigue à tout un chacun, et même aux plus obtus des esprits. L’Amour qui s’élève du Beau, l’Amour qui naît de ce qui est Supérieur.
Oui, à l’humble qui accepte de s’évader de ses manières de penser trop réalistes s’offrent des perspectives étonnantes, que peu pourront connaître. Et cela, seules certains peuvent l’offrir… car la voie hasardeuse qui mène à ce Beau universel n’est pas balisée, car il ne saurait être cloisonné. Tendant sa main généreuse, Elle mènera celui qui désire effleurer pour mieux sentir cette Beauté.
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MessageSujet: Re: L'impératrice des Cieux   L'impératrice des Cieux EmptySam 28 Fév - 14:11

Contes de Luskan - Extraits
Par Pharyll Trois-Cordes.



- Imperia Celestia -




Partie Première
Que la scène à jamais continue...


La vie passait à côté de l’ange, la voilà qui ne devint au bout de quelques années qu’un décor, une statue magnifique que l’on admirait en passant devant, au bras de sa fiancée. Un décor au milieu d’une trame immense, et ces fourmis jouaient leurs rôles sans même y faire attention.
Une statue magnifique, qui regardait chacun de son piédestal, admirée et triste, accablée d’ennui, de mélancolie, ou de mépris. Mais que pouvait-elle faire, elle était différente, descendante des cieux les terres n’étaient pas pour elle. Le souffle n’a jamais su se marier avec la terre, il l’a constamment faite valser, jamais n’a pu l’embrasser. Et bien que cette danse un instant fut magnifique à voir, les cieux n’ont jamais réussi à se concilier à ce monde chantant en dessous.


Elle avait eu ses satisfactions, oui, des satisfactions diverses, plaisantes ou non, une danse fabuleuse. Elle avait goûté au calice du temps, et le charme de cette valse peu à peu s’évanouissait, dans un souffle. Peut-être goûtait-elle à l’éphémère, cette valeur qu’elle cherchait tant dans sa chute. Elle l’avait tant désirée, et aujourd’hui, statue qu’elle était au milieu de cette masse bouillonnante, elle le regrettait. L’éphémère ne pouvait être pour elle, son monde ne pouvait être celui de ces hommes qui déambulaient sous ses yeux. Ils n’étaient que gouttes infimes d’un nuage à jamais pleurant.
La pluie coulait sur ses cheveux de marbre, alors qu’elle tentait de les cacher pour s’éviter les disgrâces de certains. Contrainte de se cacher ici-bas, n’était-ce pas mieux dans ses rêves d’antan ? La pluie et la morosité la rongeaient, mordaient ses chairs comme les gouttes griffent le marbre. Ces gouttes, c’étaient ces hommes qui la lacéraient sans même le savoir, et l’on ne peut se cacher de la pluie sauf en s’oubliant.


Pourquoi ne pouvait-elle accrocher de ses doigts fins la scène interminable qui se déroulait devant elle ? Elle avait tant sacrifié, tant désiré, et ces acteurs inconscients n’avaient eu qu’à naître, eux. Le monde, ce monde, était injuste, alors elle se laissa dépérir.
Son magnifique teint céleste perdit de son éclat, et la statue ne daigna guère se montrer. Peu à peu, ses yeux se fermaient, et le monde qui vrombissait sous son regard perdit de sa substance, il n’était presque plus.
La scène vivante se mut en tableau immobile, puis finalement en esquisse…
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MessageSujet: Re: L'impératrice des Cieux   L'impératrice des Cieux EmptyLun 9 Mar - 4:04

Partie deuxième
Folle Renaissance



Que s'était-il passé ?
Cette statue que tant avaient oublié, confortés dans leur vision étriquée de sa beauté, s'était animée après une éternité d'absence. L'éternité, voilà une notion qui était faite pour elle, ses ailes avaient depuis longtemps disparu, depuis combien de temps ? Impossible à dire, le monde avait changé autour d'elle. Ou plutôt, le voyait-elle différemment. Grâce soit rendue à cette étincelle qui l'avait faite sortir de ce cauchemar d'inaction, de ce dédale de faux-semblants et préjugés. Elle s'était elle-même réduite à l'état de statue, jouant de sa beauté dans ce monde tellement humain, tellement rigide, tellement impropre au changement... et elle s'était laissée elle-même cristalliser dans cette magnificence immortelle et invivable.
Si Elle n'avait pas été là, elle aurait sombré, abandonnant ses derniers mots de vie, ses derniers espoirs de se libérer.

Elle avait su l'éveiller comme une nouvelle perle en ce monde sinistre et éphémère. Elle avait su l'éveiller et lui faire présent d'éclats chatoyants, qu'elle s'empressa de cacher sous son teint nacré et délicat. Ce cadeau était à Son image, c'était Sa marque, et elle avait fait de la belle déchue son émissaire sur le monde des hommes.
Brisant son socle, elle zébra son marbre de contacts avec la société, l'apparente froideur sculpturale finit peu à peu par se strier de volutes chaleureuses et attachantes chez qui la côtoyaient. Elle n'était plus celle qu'on admirait pour sa perfection d'un autre univers, elle était celle qu'on courtisait, qu'on enviait par désir ou concurrence. Oui, elle était du même monde que les hommes, et elle ne s'en exclurait plus.

Regardant ce que son simple présent avait suscité chez l'ange terrestre, Elle souriait. Merveilleuse émissaire qu'elle était, si prompte à utiliser son don et répandre derrière elle les mêmes étincelles qui l'avaient faite renaître.
Elle était Chaos, Folie, peu importe ses noms, car nul mot ne pouvait dénommer cette notion.
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MessageSujet: Re: L'impératrice des Cieux   L'impératrice des Cieux Empty

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