[Partie][Barde][H] Amélia

Je me demande.. en faisant de moi ton épouse, tu me donnas non seulement un nom mais également un rattachement à une nation.. C'est étrange, j'ai du mal à m'y faire, et à vrai dire, je n'y pense pas souvent. Sûrement parce que je n'en ai guère le temps. Mais je me demande si ces autres mages rouges me regarderaient différemment s'ils savaient que, depuis peu, moi aussi je suis une des leurs.. Certes, tu m'as expliqué le peu de "considération" que vous portiez aux bardes, mais n'ayant pas la prétention de souhaiter égaler un magicien rouge.. Oui, je me demande si leur regard changerait en découvrant cet autre visage.. Et en fait, je crois que c'est cela qui m'amuse et m'intrigue, car je commence à peine à réaliser qu'un autre masque vient s'ajouter aux autres que je porte. Mais une fois encore, la préservation de nos couvertures est de mise... et vous n'avez pas entre vous la même confiance que nous avons au sein de notre culte. Ce que je trouve assez dommage, car cela nuit à votre efficacité qui pourrait s'en trouver encore plus grandie. Enfin bon, je verrai bien si un jour je porterai ouvertement ce visage, celui de la Thayenne que je suis devenue.

[Partie][Barde][H] Amélia - Page 2 Elisa-goth123107807004_art

Flotter.. Danser.. Jouer.. Il n'y a pas à dire. Je crois que je suis terriblement atteinte. Il me suffit de parler de toi, de nous, pour être transportée dans un autre monde.. Je vais finir par avoir l'air idiote ! Folle. Voilà, c'est ça. Je suis dingue de toi. Mais bon ce n'est pas nouveau. Vite vite, faut que je joue ! Et puis faut que je concocte ta prochaine surprise. Car n'est-ce pas toi qui as offert le dernier cadeau ? Je crois bien que si.. Donc c'est à mon tour... Il y a de bonnes habitudes qui ne doivent pas se perdre !

(Canon Rock)

C'est intéressant comme la vision de certaines choses, de certaines personnes, nous renvoie à des souvenirs passés, parfois dont on s'est détourné. C'est ce qui m'est arrivé. Et je sais que c'est ce qui t'est arrivé aussi. 9 ans.. Ma vie était déjà un calvaire à cet âge-là, même si le vrai cauchemar débuta 2 ans plus tard. Je l'écoutais répondre à mes questions. Peut-être suis-je parue un peu froide, ou du moins pas aussi folle des enfants comme beaucoup de ces femmes qui ne peuvent s'empêcher de couver un gamin. Mais des gosses des rues il y en a toujours eu, et il y en aura sûrement toujours. Le tout était de déterminer si cette gamine-là pouvait sortir du lot. J'ai aimé son humour, son franc parler, sa méfiance vis-à-vis des gardes, sa vision d'un orphelinat. Et surtout, elle ne semblait pas idiote. Takar tenta de me la mettre sur les bras, en parlant directement d'adoption. Le pensait-il sincèrement ou était-ce là un test pour cerner mes réactions ? Qu'importe, ma réponse était non. Non seulement parce que tu n'étais pas là et que je ne puis prendre ce genre de décision sans te consulter avant, mais aussi parce que nos vies sont déjà tellement compliquées... Comment avoir le temps pour un enfant adopté ? Nous aurons les nôtres, cela est certain. Mais en avoir d'autres que ceux-là... Je regardais ces hommes lui donner des piécettes. Pensent-ils vraiment que c'est ainsi qu'on aide quelqu'un ? C'est sûrement mieux que rien oui.. et puis, après tout, pendant un an j'ai vécu de cela aussi.. Au final, je l'ai prise avec moi, lui ai cousu rapidement quelques vêtements à partir d'autres, puis direction le bain. Et c'est là que nous t'avons croisé.. J'ai été contente que tu changes d'identité pour reprendre celle de mon époux connu en cette ville et ainsi que nous partagions ces instants ensemble. Elle plut à Angélique. Mais après tout, le cercle de ses connaissances demeure très restreint, aussi sa réaction face à cette enfant intelligente n'est pas étonnante. Mais il faudra garder un œil. Je sais à quelle point tu tiens à elle, aussi pas question qu'une gamine aille trop loin avec elle. Il n'empêche que ce doit être la première personne à qui nous dévoilons une partie de notre intimité. Certes nous ne sommes pas allés bien loin, mais... tout de même.. Et toi.. Ton regard posé sur elle. Ton air absent. Tu m'as dit qu'elle te rappelait une autre enfant.. mais le souvenir se voilait rapidement. Etait-ce une fille.. ? Encore un mystère dans les méandres de ta mémoire.. Et cette fois encore, je me suis demandée si je n'utiliserais pas ma magie pour t'aider à te souvenir.. Mais la question est : es-tu prêt ? J'ignore comment tu réagirais et c'est pour cela que, jusqu'ici, je me suis toujours refusée d'user de ce pouvoir sur toi, laissant à ta mémoire le temps de parcourir le chemin hors des ombres à son rythme.. Je ne sais pas.. je verrai.. Mais je sais qu'un jour il nous faudra franchir l'épreuve de ce souvenir.. celui de cet enfant..

Lasse.. Là, maintenant, de suite, je suis lasse. Porter sans cesse un masque. Devoir réfléchir à chaque instant à ce que je puis dire ou pas, en fonction de ce que sait l'un de mes personnages et pas l'autre, le tout pour parvenir à mes fins, mais surtout pour maintenir l'illusion. Une improvisation de chaque instant.. tout en gardant mon sérieux quand certains se permettent de salir notre réputation.. Alors qu'ils devraient simplement goûter à la sanction méritée. J'ai peut être commis une erreur ce soir... Une mauvaise évaluation de la situation. Mais lorsque je m'en suis rendue compte, il était trop tard pour faire marche arrière. Tant pis. Après tout, ce n'est pas vraiment une perte en soi. J'attends surtout d'observer les répercussions secondaires..

Et décidément je n'aime pas cette femme avec son sang de démon. Comme elle disait cela avec fierté, tout comme son passé. Recrachant sur les autres, sur nous, tout ce qui était lié à sa perte de pouvoir. Pathétique. Mais en même temps, j'ai écouté ses murmures voler vers les personnes choisies, ainsi que sa vanité quant à sa magie pour effrayer, se hisser aux yeux des badauds. Mais donc, ce que j'entendais surtout dans sa voix c'était la résonance de germes de Chaos. A n'en point douter, elle a du sang de démon.. Ainsi, il ne serait pas étonnant qu'un jour il faille à nouveau l'effacer de la partition pour que règne enfin l'ordre, SON ordre.

J'ai discuté avec l'un de tes compatriotes et.. j'ai fini par lui demander sa position vis à vis de la Fédération et de toi. Ses paroles me satisfirent. Puis nous abordâmes cet autre sujet.. Mais je continue à hésiter.. Il faudra que je t'en parle de nouveau, pour savoir comment je suis sensée réagir.. agir face à ce genre de situation.

Et cette danse qui me fait tourner encore et encore.. Je serai sur une piste, je garderai mon regard fixé sur un point dans la salle pour ne pas avoir la tête qui tourne. Mais là.. M'arrêter et faire le point. Oui, c'est certainement ce qu'il faut que je fasse. M'arrêter un instant. Reprendre mon souffle, attendre que la terre cesse de tanguer, et puis repartir lorsque les notes de la prochaine musique commenceront. Où ? Je verrai.. Ici pour commencer, auprès de Mélopée et de toi. Et sinon.. Alors je retournerai quelques jours dans le temple de mon Seigneur, pour y retrouver ce calme, cette sérénité tant appréciés.

Qu'est ce qu'il ne faut pas faire et entendre.. Mais je dois continuer à donner le change, toujours. Même si parfois je leur ferai bien ravaler leurs bons sentiments. Ainsi il y eut cette prêtresse de Lathandre qui ne put s'empêcher de faire un signe de bénédiction en ma faveur.. puis ce paladin du Juste qui tint à soigner ma bosse.. et sa formule, lorsqu'il repartit, tournée en faveur de son dieu. S'ils savaient..

D'ailleurs, la réaction des sudistes fut divertissante je trouve : qu'ils tournent ainsi le dos au Mal dans cet ancien cimetière, à la population de Luskan, juste parce qu'un Conseiller avait accepté la présence d'un mage rouge sur les lieux. Oui, vraiment, j'aime beaucoup leur sens des priorités. Ils avaient déjà beaucoup à faire à Padhivers que disait la Cape Lysandre. Oui, vraiment dommage qu'il n'y ait pas eu plus d'oreilles pour entendre cela. Cela dit, peut être ont-ils recouvré une once de raison quant à leur devoir en chemin car ils revinrent par après. Ou alors était-ce du bluff ? En tous les cas, cette réaction demeure très intéressante, tout comme le début de critiques vis à vis des Lathandrites.. Ils sont beaux ces paladins sans peur et sans reproche. Amusant oui.. Très même.

Enfin il y eut cet instant, quand ce cri retentit, paralysant beaucoup de terreur, les faisant tomber au sol. Alors que moi, je pus demeurer debout, attendant la suite. A cet instant, je ne pus m'empêcher de remercier intérieurement mon Seigneur pour m'avoir donné la force nécessaire pour résister. Dommage pour certains qu'ils n'aient pas fait le même choix que moi. Ou plutôt, tant pis pour eux.

A présent arrive l'heure de la prière.. Ensuite, il me restera un rapport à faire sur tout ceci. Car elle avait réussi à fuir. Cette histoire n'était pas encore terminée. Mais je ferai mon possible pour que nous puissions nous préparer, dans le cas où sa route venait à bifurquer vers les terres de mon Seigneur. Et ainsi elle comprendra, elle aussi, qu'au final il n'est rien qui puisse LUI résister.

Muraz a écrit:: J'ai fait un nouveau rêve ces temps derniers. Un manège mécanique s'enfonçant sous terre en faisant des tours. Sur des chevaux sans tête et estropiés suspendus au tourniquet par des crochets de boucherie, étaient juchés des cavaliers, figures connues, dont Pharaxes et ce pauvre Grim qui tournaient en rond en pensant avancer sur leurs chevaux morts et aveugles mais qui pourtant soufflaient toujours. Pour ceux qui avaient encore leur tête en tous cas. C'était amusant, les chevaux psalmodiaient de noires incantations, mais étaient statiques, suspendus à des crochets telles des marionnettes de bois suspendues pour le plaisir des enfants. A un moment donné le mécanisme s'est arrêté, certaines têtes de cheval tremblaient, et tous les chevaux étaient recouverts d'un suaire gris, il n'y avait plus aucun cavalier, et la terre constituait les parois du manège. Et puis toutes les voix se sont faites une, qui psalmodiait toujours les mêmes paroles incompréhensibles, au milieu de la rumeur, de l'obscurité et du sang des chevaux qui coulait à flot de leurs blessures. Tu apparus sortant des ombres près du centre du manège mécanique, seulement tu étais écorchée et tu n'avais plus d'yeux, et voici que tu souriais naïvement malgré ta misérable condition. Alors le mécanisme s'actionna à nouveau et la rumeur s'éleva à nouveau, bien que les chevaux étaient morts, leur tête sous les draps tremblait et la rumeur se faisait toujours entendre, tu avançais à reculon dans le sens inversé du manège, remontant vers moi. Ceci dit, tu ne voyais rien, malgré ton assurance et ton sourire, tu ne te fiais qu'à ton orientation tactile, mais tu arborais des gantelets noirs, insensibles et froids comme une serre de bébilith *entendant transmutation par la main* Puis à la fin, le manège s'arrêta, il ne restait pas grand chose de cette Insoumise gantée et aveugle si ce n'est une mare de sang, les chevaux n'étaient plus que des silhouettes immobiles sous des draps statiques, et une fissure s'ouvrait dans la terre. le chemin de sortie de ce cauchemar-ci puisque je me réveillais en la franchissant.

Je crois que c'était la première fois que tu rêvais de moi.. du moins par toi-même. Je fus surprise d'apparaître ainsi dans ton cauchemar. Et le rôle, l'apparence que ton inconscient me donna... Cela aurait certainement terrifié, dégoûté plusieurs femmes, mais pas moi. Car je suis ton épouse, et c'était d'ailleurs à ma demande que tu finis par me le conter. Mais.. je me demande encore comment l'interpréter. Il faudra que je l'analyse.. seule.. mais avec toi également. Hier n'était pas encore le moment, cette révélation te coûtant déjà certainement.

Puis nous parlâmes des Thayens.. de la Fédération.. de l'avenir... Peut être est-ce le chemin à suivre oui. Même s'il demeure cette même interrogation. Au final, nous nous affichons presque jamais en couple.. et cela te pèse, peut être encore plus qu'à moi. Tu dis qu'un jour, il faudra bien que cette mascarade cesse.. Mais les mêmes questions reviennent sans cesse.. Dans notre situation, chaque décision doit être mûrement réfléchie.. Et mon Seigneur fut clair quant au fait que personne d'autre ne devait savoir pour moi. Afficher Amélia avec Murazar ? Ce serait faire tomber la tienne de couverture.. Prendre une 3ème identité ? Il y a longtemps que j'ai repoussé cette possibilité, craignant de commettre un jour une erreur, à avoir trop de rôles à jouer... Du coup j'ai l'impression de tourner en rond.. et je n'aime pas ça.

[Partie][Barde][H] Amélia - Page 2 Aveugle

J'ai aimé.. Oh que oui.. J'ai senti cette sensation de plaisir, de chaleur indicible, sur une simple phrase. Ainsi tu lui as parlé de moi.. et non de la moindre des façons.

Citation :: J'ignore comment vous vous êtes prise pour qu'un mage rouge accorde sa plus totale confiance.

Et intérieurement, l'espace d'un instant, plusieurs flash me revinrent en mémoire.. et la réponse non dite à sa question ? En t'épousant. Mots simples et qui pourtant impliquent un tel parcours.. Une pure folie.. mais en même temps... Ainsi je comprends mieux la différence dans sa façon de me parler, car je crois que tu attisas de la sorte sa curiosité. Mais pas de manière désagréable.. du moins pour le moment. Il y aura une suite.. la musique de notre vie allant toujours de l'avant.. et j'ai déjà hâte de connaître le prochain couplet de cette chanson.

J'ai revu Roxane.. Il est une question qui me taraude depuis que je l'ai rencontrée.. ou plutôt de manière plus prononcée qu'auparavant. Celle de la maternité. Cette question me revient sans cesse.. car je doute d'être une "mère" comme il faut. Après tout, la mienne n'était guère un modèle à suivre.. Alors comment savoir.. ? Aujourd'hui elle m'a parlé des derniers incidents qui semèrent sa vie, celle de la rue, crue, réelle, non édulcorée comme dans les mensonges de ces êtres illuminés. Et je repensais à la prêtresse Ephren ou à d'autres qui l'auraient sûrement arrachée à la rue pour la mettre à l'abris dans un orphelinat ou en payant une chambre dans l'une des auberges de la ville. J'y ai pensé. J'ai rejeté l'idée. Elle compare l'orphelinat à une prison. Et elle n'a pas totalement tort. Mais surtout, elle persiste ainsi à vouloir se débrouiller seule. Et je trouve que c'est une bonne façon d'appréhender la vie. Elle n'a que 9 ans, mais n'est déjà plus tout à fait une enfant, car elle a atteint un certain état d'éveil appréciable. Ainsi qu'ai-je fait ? Nous avons discuté. J'ai analysé avec elle la situation, me contentant au final de lui prodiguer quelques conseils.. pour survivre d'abord, telle l'idée de l'alarme pour ne plus être prise par surprise. Mais également un peu plus que cela.. Des pistes pour avoir une chance de pouvoir avancer.. Et Takar qui reposa cette stupide question de l'adoption. Plus j'y pense, plus je vois toutes les raisons qui me font balayer cette idée d'un revers de la main en se résumant en quelques mots : trop dangereux. Mais l'aider.. un peu.. Peut être oui.. Et après ? Encore trop tôt pour le dire. Je verrai bien au fur et à mesure en fonction de ce qu'il adviendra.

Mais donc plus que cette petite fille.. se pose la question du.. comment je serai avec nos enfants. Nous avons déjà abordé la question il y a très longtemps maintenant.. Entre les exigences de mon culte d'un côté, et ce qui les attend s'il arrivait qu'ils embrassent un jour la carrière de mage rouge.. Nous savons tous les deux qu'il faudra les préparer, pour vivre, pour survivre. Car en plus il y aura des lieux où ils devront apprendre à se débrouiller sans que nous puissions être derrière eux pour les empêcher de tomber.. et cela dès leur plus jeune âge... Crois-tu que nous y parviendrons ? Et si jamais l'un d'eux se faisait tuer par un camarade de classe plus ambitieux.. ? Ou toute autre fin tragique.. Comment réagirais-tu ? Comment réagirions-nous ? On dit souvent d'Amélia qu'elle pose beaucoup de questions... Mais je suis aussi critique, si ce n'est plus, envers moi-même qu'envers les autres. Cela se voit déjà dans ma façon de jouer du violon.. ma perpétuelle recherche de la perfection, sous toutes ses formes.. Et dans ma vie privée ? Je sais qu'on ne peut tout planifier.. Mais peut être au moins éclaircir certains points, se résigner pour les autres et.. se préparer. J'hésite à te faire part de ces craintes.. Des craintes.. ? Qui dit crainte dit faiblesse.. Non, non et non. Je ne reviendrai pas sur cette décision. Ainsi, un jour, je porterai ton enfant. Notre enfant.

(Moonlight)
(Je n'ai pas réussi à trouver de version au violon.. :/)

Décevant. Je ne fus pas étonnée, mais de l'apprendre.. et vu le grotesque.. j'ai trouvé cela.. décevant. Dire que quelques jours avant, je lui avais un peu plus parlé.. Pourquoi ? La fatigue des derniers voyages peut être... qui a fait que j'ai perdu mon sang-froid.. Je l'ai envié. Réaction stupide. Mais si je tiens à être franche, réaliste, critique avec moi-même, c'est bien ce qui s'est passé. J'ai envié cette partie de sa vie. Car il connut ce que j'ai espéré et bêtement attendu pendant des années. En vain. Comment avait-il dit ? "Amertume" ? Quel euphémisme... Elle fut certainement mon premier professeur concernant une partie des attributions de mon Seigneur. Et un excellent professeur. Enfin au moins cette dernière nouvelle me permit de me remettre les idées en place. Ce qui n'est pas plus mal.

J'ai reçu mes nouveaux ordres. Tu sais que je m'étais rendue au temple de mon Seigneur, mais je n'ai pas encore pu t'en faire part, l'occasion manquant. Et tu vas encore t'inquiéter... Parfois, souvent, je me dis que tu préfèrerais m'enfermer quelque part à l'abri, loin de tout danger. Comme ta réaction après avoir pris connaissance de ce qui se déroula autour de cette crypte.. Heureusement, j'ai passé rapidement le passage où je me suis retrouvée face à cette chevalière... Enfin soit. De toutes façons je ferai ce que j'ai à faire. Mais c'est peut être justement cela qui te fait avoir peur pour moi... La peur. Une autre attribution de mon Seigneur. La Noire Zenythri t'a remis un missel sur nous, sur LUI. Je me demande si tu as souligné un passage en particulier.. ou plutôt, je me doute que tu l'auras remarqué, mais l'auras-tu balayé d'un revers de main en te disant que je n'irai pas jusque là ? Ou l'inverse ? Je crois que... c'est aussi pour cette raison que je repousse le fait de te donner un enfant.. Car, pour parler crûment, à ce moment-là, ce sera me créer une nouvelle faiblesse. Je le sais. Et pendant ces neufs mois, je craindrai pour ma vie... pour "sa" vie. Et que dire à mon Seigneur ? Il faudra que je trouve un avantage à cet état.. et je ne parle pas qu'à nos yeux. Oui.. cela aussi ça se prépare sûrement... Il faudra. Car je ne souhaite pas perdre tout crédit non plus. Même si.. Oui. Réfléchir. Et préparer cela au mieux. Mais d'ici là, il est un nouvel air qui s'élève lentement.. Et qui m'emportera vers d'autres vents.

Citation :: ou par la mort prouvez votre loyauté, car c'est parfois ce qu'il peut exiger de vous

[Partie][Barde][H] Amélia - Page 2 122526951_small

Départ RP du perso et pause nwn de ma part. Ainsi, merci de ranger ce BG au cimetière. J'hésite encore à poster son BG complet ici. Je me laisserais peut être tentée prochainement. A voir Razz

Gourou du flood Nombre de messages : 1077

*Rangé*

Bon, zou, comme ça c'est fait, pour les éventuels curieux Smile

Citation :: Nom du compte joueur forum : Evy
Nom du compte joueur module : --Evy--
Nom du perso : Amélia
Race : Humaine
Sous race : /
Age : 27 ans
Alignement : NN, à tendance mauvaise
Religion : Oghma, Milil et Lliira (mais en réalité, Baine est son sombre Seigneur)
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Barde pure
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Ecole supérieure illusion, école supérieure enchantement, école renforcée divination
Langues : Commun, Damarien, Draconique, Thorass et Infernal
Familier/Compagnon animal : /
Ennemis jurés : /
Trait de Caractère :
A l’écoute de tout ce qui l’entoure, car la vie est une mélodie qui s’écrit sans cesse… d’une Main Noire.

Description physique :
Une silhouette gracile se mouvant d’une démarche souple, presque aérienne. Des cheveux noirs comme l’ébène, longs et soyeux, flottant librement dans son dos. Une peau d’albâtre évoquant une certaine fragilité. Un visage quasi-angélique : des lèvres bien dessinées aux teintes de pêche, un nez aquilin, des yeux aux tons changeants.. mais généralement d’un gris perle très doux. Et enfin une voix… telle une invitation au voyage…

Une tenue noire comme la nuit seulement parsemée ci et là d’éclats de vert. Une chevelure attachée en un chignon très stricte sous une capuche qui les dérobe à la vue de tous. Un masque aux reflets mouvants, ondoyants, telle la surface de l’eau, avec seulement gravé sous l’œil gauche, une note de musique : une croche suivie d’une double croche liée. Un regard froid d'un gris anthracite. Et une voix... accompagnée de notes au violon qui pourraient aisément maudire les ennemis de son Seigneur.

Caractéristiques :
FOR : 10
DEX : 14
CON : 10
INT : 16
SAG : 12
CHA : 14 => 20

Voici enfin ce jour que j’attendais tant. Le jour de mon baptême. Il m’aura fallu plus d’une décennie pour y parvenir, mais peu importe. A force d’acharnement j’avais franchi tous les obstacles jusqu’ici. Oui, tous.

Mon enfance fut des plus sordides. Un père inconnu qui abandonne sa compagne après lui avoir promis monts et merveilles. Une « mère » qui vous hait et aurait préféré vous voir mort à la naissance plutôt que de devoir nourrir cette bouche indésirable. Enfin quand je dis nourrir.. les chiens étaient mieux lotis que moi. J’étais stupide à cette époque. J’ai longtemps tenté de me « racheter » à ses yeux. J’aurais décroché la lune pour une marque d’affection de sa part. Mais rien. Jamais. J’étais détestée et elle me le faisait savoir vertement et sans détour. Je finis par chercher refuge dans la musique et quelques rêves éveillés, mais même cela elle tentait de me l’enlever. Cela lui rappelait trop un certain barde… Alors je m’entraînais en cachette. Et j’eus raison. J’avais 11 ans quand mes premières formes apparurent, signal qu’attendait ma « mère » pour m’obliger à faire la catin comme elle. Des nuits et des jours glauques.. enfin au moins cela eut l’avantage d’éveiller mon don. La première fois c’était une simple berceuse. Mon client déjà épuisé finit de se détendre pour s’endormir sans peine. Nous n’avions encore rien fait. Une autre fois, et celle là était bien plus amusante, j’avais réussi à reproduire les couinements de quelques rats. Mon client détestant ces nuisibles ne demanda pas son reste. Il partit aussi vite qu’il le put. Bien évidemment, cela me valut quelques remontrances mais qui ne firent que m’endurcir. Deux années ainsi à ramper plus bas que terre. J’aurais pu partir. Mais je suis restée, non par faiblesse, mais pour mener mon plan à bien. Je mis ce temps à profit pour « la » torturer à ma guise. Oh pas de sévices physiques, je n’étais qu’une gamine. Mais pire. Quelques sons imaginaires. Quelques manipulations à distance. Le tout au moment propice. Et elle finit par devenir complètement folle. Cela aurait pu être jouissif si elle ne m’apparaissait finalement que purement pitoyable. Une fois ma vengeance consommée, je ne m’attardai donc pas plus longtemps dans ce trou à rats. J’avais un don, cela était indéniable. J’ignorais comment je faisais cela exactement mais j’étais persuadée que c’était là ma chance de devenir quelqu’un. Quelqu’un que l’on respecterait. Quelqu’un que l’on craindrait. Et ainsi plus aucun homme n’oserait seulement poser la main sur moi sans que je ne l’y autorise au préalable. Mais malgré toute cette hargne qui brûlait en mon cœur, je n’avais que 13 ans… et mes moyens restaient limités… Je tentais de gagner quelques pièces en chantant dans la rue ou en faisant quelques tours de prestidigitation. Mais ce n’était pas suffisant. Et puis ce n’était pas là ce que je voulais faire de ma vie et encore moins le meilleur moyen d’y parvenir. Je cherchais tant bien que mal la solution à toutes mes questions quand elle apparut d’elle-même devant moi quelques mois plus tard.

Elle était magnifique. Tellement belle et en même temps si sombre. Personne n’osait l’approcher de trop près, déjà parce qu’il y avait ses gardes du corps qui semblaient répondre au moindre de ses désirs et ce sans même qu’elle n’ait besoin de prononcer un seul son, mais aussi parce qu’elle dégageait une sorte d’aura qui découragerait quiconque en oserait seulement en effleurer l’idée. Je tendis l’oreille aux murmures qui se répandaient une fois l’escorte passée : il s’agissait de Dame Arabella, une des servantes les plus redoutées de la Main Noire. Le Seigneur noir… Mais oui. Tout le monde ici craignait ses sbires. J’en ai déjà vu se faire enrôler de force pour rejoindre leurs rangs. Quand on parle d’eux, le ton ne s’élève jamais plus haut qu’un murmure, comme s’il y avait toujours une cette crainte qu’on ne les entende… C’était peut être là ce que je recherchais. Je menai mon enquête plus avant, laissant traîner une oreille de-ci, de-là, questionnant « innocemment » certains. A n’en point douter, j’avais là ce que je recherchais.

Le lendemain, je me présentais aux portes de leur temple devant les deux gardes en faction. Là je leur dis de but en blanc que je voulais les rejoindre, et… Il faut dire que ma mise (la peau sur les os, des haillons, une gosse d’à peine 14 ans qui n’effraierait pas un chat) ne jouait guère en ma faveur. Ils me rirent au nez, me répliquèrent que ce n’était pas ainsi que j’obtiendrais à bouffer, et qu’il valait mieux pour moi que je déguerpisse au plus vite. Je m’éloignai donc, mais pas trop. Ils avaient osé se moquer de moi.. ils ne perdaient rien pour attendre.. J’attendis qu’un de leur supérieur s’approche pour entamer une mélodie.. et l’effet désiré s’en suivit. Ils furent distraits, presque somnolents et ne réagirent pas assez vite quand leur chef passa. Cela leur valut une sacré remontrance pour un simple égarement.. Grand bien leur fît ! Mais je ne fus pas assez discrète.. Ils remarquèrent mon amusement, comprirent et se dirigèrent alors vers moi pour me faire passer le plaisir de me moquer d’eux. Je n’aurais pas donné cher de ma peau vu leur rage. C’est alors qu’il surgit.

Edan sortit de l’ombre. Les gardes s’arrêtèrent directement et reprirent leur attitude empreinte de discipline. Je compris alors qu’il était l’un des leurs et visiblement supérieur à de simples gardes. C’était une occasion en or, je le savais. J’attendis le test qui s’en suivrait indubitablement. Cela se résuma en une question : pourquoi voulais je les rejoindre. Ma réponse fut tout aussi laconique : pour être crainte. Cela l’amusa.. mais différemment des deux autres gardes. Si ces derniers me prenaient pour une imbécile, lui par contre.. son sourire.. Ce sourire-là pouvait soit vous réjouir car vous aviez su capter son attention, soit au contraire vous glacer le sang, redoutant les sombres desseins qui s’en suivraient… C’est à partir de ce jour-là que je devins son élève. Au début je me demandais combien de jours, de semaines il lui faudrait pour être convaincu que je serai digne de rejoindre leurs rangs, pour que les tests soient terminés. Jusqu’à ce que je compris que cela durerait toute ma vie. Car ce n’est qu’à notre mort que notre Seigneur décide si nous sommes dignes de lui et de la place qu’il nous réserve en son royaume.

Je crus qu’il commencerait par m’apprendre à jouer d’un instrument ou à mieux chanter, mais je me trompais. La première étape fut : écouter. Ainsi je devais prêter attention à tous ces sons qui m’entouraient, m’enveloppaient jusqu’à les ressentir au plus profond de mon être. Chaque son, du souffle du vent au tintamarre de casseroles tombant au sol, a ses particularités qu’il me fallait saisir au vol. Mon maître ajouta qu’un jour, il me faudrait trouver mon « son »… Et il me fallut des années pour le découvrir… Après l’écoute, l’observation. Ainsi je devais observer les gens, leurs attitudes, leurs caractéristiques, leurs mimiques, savoir les « voir » au plus profond de leurs êtres avec ce qu’ils veulent cacher derrière les apparences. Ceci me permettrait de jouer leur rôle un jour certes.. mais il y avait plus… S’en suivirent les premiers cours de chant qui m’apprenaient à découvrir ma voix mais également à en tester/repousser les limites, les nuances, les subtilités. J’appris également à jouer de divers instruments tels le luth, la lyre, le tambourin et d’autres encore. Certains musiciens se complaisent à jouer un peu de tous les instruments, mais je n’avais de cesse de repenser à ce que mon maître m’avait dit : trouver mon son. Ainsi j’écoutais, j’égrenais chaque note sur ces instruments à cordes, à vent, à percussion, tentant désespérément de trouver cet écho à mon être, mais en vain. Je tentais de ne pas désespérer.. et de toutes façons j’avais de quoi faire.. Il m’apprit à lire et écrire. Il me poussa à lire, écouter tous les récits qui pouvaient tomber à ma portée. Un vrai barde disait il se doit de tout savoir sur les objets merveilleux, les êtres connus et reconnus, les régions célèbres et bien d’autres encore. Un vrai barde doit être à l’écoute de tout cela et même apporter sa propre pierre en rapportant lui-même par écrit les épopées qui valent d’être contées pour qu’ainsi elles transpercent l’éternité. Et d’ailleurs.. nous avons notre rôle à jouer au sein du culte… et ce de bien des façons… Mettre par écrit les grandes choses que nous avons accomplis, mais plus que cela.. Les mots ont un pouvoir. Les mots sont le pouvoir. Ainsi une phrase, une chanson, un mot glissé au bon moment à la bonne personne pouvait semer le doute ou le désespoir, créer des querelles, ragaillardir des troupes, provoquer des guerres. Avant la guerre par les armes, il y a celle des mots. Mes cours pour observer et écouter autrui devaient m’y aider. Mais passé un certain stade dans mon apprentissage, mon maître me montra un autre moyen pour y parvenir. Il me montra comment mon art pouvait m’y aider encore davantage.. Cerner l’âme des gens, leur être.. pour pouvoir mieux les berner ensuite et les plier davantage à ma volonté. Mon maître était un enchanteur et ainsi il me fit découvrir les nombreux avantages de son école pour pouvoir parvenir à mes fins. J’écoutais avec attention et appliquais ses enseignements.. ainsi une mélodie accompagnée de sourire et regard enjôleur vous permettait de charmer votre victime la mettant dans de meilleures dispositions pour venir verser au creux de votre oreille l’information recherchée qui servira le culte. Que les hommes sont sots de faire confiance aux femmes, ou plutôt pour ne pas s’en méfier davantage. L’ego de certains est certainement leur plus grande faiblesse. Mais tant pis pour eux et tant mieux pour moi. Mon maître était content de mon travail. Après 5 ans passés à ses côtés, je pouvais à présent me glisser un peu dans tous les milieux, les portes s’ouvrant devant mon joli minois, ma voix de cristal et mes danses quasi hypnotiques. J’arrivais à me faire bien voir, et à recueillir nombre d’informations pour les miens. Mais ce n’était pas assez. Je voulais encore plus que tout cela. Charmer les hommes, les envoûter étaient certes plaisants mais ce n’était pas ainsi que j’arriverai vraiment à me faire craindre... et de plus, je n’avais toujours pas trouvé mon « son ». Mon maître le comprit. J’avais réussi à atteindre ses espérances et ce malgré son entraînement extrêmement dur et exigeant... oui car on ne peut pas dire qu’il utilisait la méthode des encouragements pour me pousser à progresser.. Ce n’est pas ainsi que l’on forme les serviteurs du Tyran. Mais peu m’importait vu qu’il m’apportait beaucoup et puis, j’avais du respect pour cet homme et la manière dont il jouait de la flûte comme nul autre. Mais il était temps pour moi de passer à autre chose, d’avoir un nouveau maître.

Je ne la vis pas. Je l’entendis. Et je fus… transportée. Ce son était d’une pureté inégalable. Je sentais des frissons me parcourir le corps tout entier. J’en avais presque la chair de poule. J’avançais d’un pas lent vers la pièce d’où s’élevaient ces notes atemporelles. Elle me tournait le dos, son violon en main, dans un monde bien à elle.. enfin pas tout à fait. Ce que je vis autour d’elle était tout aussi stupéfiant. On aurait dit que le décor de la pièce se muait en accord avec les notes de musique, comme pour donner une expression visuelle à cette mélodie, comme pour lui donner corps. Lorsque la dernière note retentit, qu’elle maintint tel un point d’orgue, je retins mon souffle, regrettant presque déjà que ce soit terminé. C’était captivant. Comme son auteur.

Elle ne me regardait toujours pas et se contenta de m’indiquer de m’approcher d’un simple signe du doigt. Je m’exécutais et fis quelques pas. Soudain une volute de fumée s’éleva à 2 mètres de moi, pour prendre peu à peu forme. C’était elle.. ou plutôt un double d’elle.. vu qu’elle demeurait dans le fond. Et l’image me fixa droit dans les yeux, puis me détailla. J’en eus le souffle coupé à nouveau. Je sentais mon cœur battre dans ma poitrine. Elle n’avait pas encore prononcé le moindre mot que déjà je sentais que quelque chose venait de naître entre cette femme et moi. Etait-ce le son de son violon qui nous lia à jamais ? Puis finalement l’image finit par parler, d’une voix… Elle était laconique et pourtant chacun de ses mots m’apparaissait tel une oasis en plein désert. J’ai entendu certains conteurs parler d’amour au premier regard. Ce n’était pas ça. C’était plus que cela, plus que ce sentiment dont usent les bardes pour abuser de la crédulité des gens. C’était… mystique, transcendant. Et je me jurai alors de me montrer à la hauteur de chaque instant d’attention qu’elle voudrait bien me porter.

Elle était insaisissable, comme son art, comme sa musique, comme sa magie. Si Edan était spécialisé en enchantement, Arabella elle maniait l’art de l’illusion et un peu la divination. C’est ce qu’elle m’enseigna, mais pas uniquement, loin de là. L’illusion… C’est comme un morceau de musique que vous composez. Ainsi, la réalité autour de vous change et se transforme pour s’accorder à vos moindres désirs. Ce n’est pas réel certes, mais cela paraît tellement vrai que cela donne envie d’y croire. Et certaines illusions sont tellement puissantes… Je me rappelais ma mère, comment j’avais réussi à la rendre folle rien qu’avec « quelques » sons… L’esprit est influençable.. malléable.. à la merci de celui qui sait s’y prendre. Ainsi je pourrais certes tenter de charmer ou de plier l’autre à ma volonté, mais je pourrais aussi lui faire prendre pour argent comptant certaines choses qui n’existent pas. Stupidité des autres. Faiblesse. Pour mon propre pouvoir et celui de mon Seigneur. Oui.. A n’en point douter c’était là l’école de magie qui m’attirait le plus, qui m’était comme prédestinée. Mais le savoir reste le pouvoir. Ainsi, si je continuais à étudier pour apprendre les légendes écrites dans les livres ou racontées au coin d’un feu, ma maîtresse m’apprit qu’il y avait un autre moyen de développer cela. Il fallait ouvrir son esprit au monde. J’étais déjà à l’écoute de l’univers autour de moi, du moindre son. Je pourrais faire plus que cela avec de l’entraînement. Je pourrai percevoir et entendre des choses qui sont hors de portée de mes sens en tant qu’humaine. Mais avec de l’entraînement.. et les accords de musique appropriés.. il était tout à fait possible de prolonger la portée du morceau, tissant ainsi un pont par delà l’espace et le temps, et dont l’écho qui en résonnerait rapporterait avec lui des informations inédites. Oui.. elle était loin la gosse qui utilisait une simple berceuse pour tenter d’assoupir le mâle qui voulait profiter de son corps. Mes danses, ma voix, ma musique, mon son, tout cela m’ouvrait des portes insoupçonnables pour le commun des mortels. Dame Arabella était crainte et pour cause… Il ne faut pas se fier à son apparence fragile.. Quand elle se saisit de son violon et de son archet, elle égrène des notes qui volent vers vous, vous enveloppent telle de la soie.. mais au final, sans que vous ne vous en rendez compte, vous tombez en son pouvoir.. car elle devient la seule maîtresse du monde qui vous entoure, de votre monde… Et sa musique peut alors vous transporter vers un monde empli de félicité.. ou tout au contraire.. chacune de ses notes pouvait lacérer votre âme de manière impitoyable et ainsi vous faire sombrer dans un enfer psychologique dont vous ne reveniez plus tout à fait le même…

Oui, Dame Arabella était divinement sombre.. Elle était exactement celle que je souhaiterais devenir un jour. Belle et redoutable. Respectée et crainte. Avec le pouvoir de plier le monde à ses pieds. Oh certes, comme tous les autres du culte, elle respectait la hiérarchie, mais cela en valait la peine. Car l’Histoire est écrite de la Main Noire. Peu importe que tout un chacun se débatte et tente d’entretenir des soubresauts d’espoir. Au final, IL vaincra et ce sont ses serviteurs les plus dévoués qui règneront à ses côtés. Je veux en être et j’en serai. Les cours de ma maîtresse étaient encore plus impitoyables que ceux de mon ancien mentor. Elle était perfectionniste au possible, mais cela est nécessaire si on veut un jour approcher la perfection, que dis-je : la faire sienne ! Il est facile de baisser les bras et d’abandonner, mais cela est le choix des faibles. Et je ne suis pas faible.

Pour finir, quand je disais que Dame Arabella m’avait appris plus que l’art de l’illusion et de la divination, c’est tout simplement parce qu’elle m’aida à trouver mon son, mon cœur, mon âme, le reflet de moi-même. Le violon est plus difficile à apprivoiser que la lyre ou le tambourin, car il est plus complexe. Cela demanda des heures d’entraînement au quotidien. Mais cela en valait la peine, car à chacun de mes progrès, c’était un pas de plus vers mon âme que j’effectuais. Je me découvrais, telle que j’étais, sans illusion ni enchantement. Juste moi. Et une fois au cœur de ma mélodie, c’était comme si tout autour de moi prenait une forme toute différente… et alors j’avais l’impression que tout peut se plier à la moindre de mes volontés pour m’agréer. C’était grisant. C’était exaltant. Oui, j’avais trouvé ma voie.

Et aujourd’hui me voici donc devant notre prêtre. J’ai achevé mon entraînement auprès de mes maîtres. Oh je n’ai pas encore atteint le niveau de Dame Arabella, mais le reste que j’ai à apprendre, je ne peux le faire que seule, en continuant à chercher ma voie, mon son, en le perfectionnant, l’amadouant, le façonnant, en faisant presque.. l’amour avec lui.. Oui.. J’ai encore beaucoup à apprendre, mais peu importe. Je suis prête à tout. Je n’ai pas peur. Et un jour tous sauront me juger à ma juste valeur. Finie la gosse de bordel que l’on écrase. Un jour l’on verra en moi une barde qui joue dans un recoin de Toril le refrain inspiré par son sombre Seigneur. Et tous me craindront.

» [Part][Validé][Barde/Eclaireur menstrel][H] Aldahir le BArde
» barde/ barde athasien ? / éclaireur ménestrel
» [BG sans validation][Barde][H]Cara la barde
» [Parti][Validé][Guerrier/Roublard/Maitre d'arme][H]Silence
» [Partie][Rôdeur][H]Gabrielle