[PRC][Valide][Roub/Guer/Maitre fouet][H]Tifaine Kareta

Hundelstone : Scrat

Citation :

Scrat
Dragonnet blanc
Age : 3 ans
Taille : environ 25 cm au garot, longueur 30 sans la queue
Envergure des ailes : 35 cm déployée
Poids : 5/6 kgs
Ecailles : d'un blanc immaculé
Apparence générale : Sa tête est assez grosse par rapport à son corps, avec un petit bec tranchant au bout du museau et un menton très légèrement en pointe. Il a un petit ventre qui apparait bien. Cependant, on voit bien qu'il reste un prédateur, de petites dents pointues dépassent même lorsqu'il a la gueule fermée. Sans compter sa manie de se jeter sur tout et n'importe quoi pour mordre. Il a aussi une toute petite crête recourbé en arrière.
Encore maladroit sans sa deuxième aile, il est déséquilibré.
Il affectionne tout particulièrement les diamants.
Il va être obéissant par moment, voir sage, puis va vite oublier dès qu'il a autre chose en tête.
Il profite de mes entrainements au grand air pour s'endormir dans la neige, et reste près de moi lorsqu'il ne se sent pas de "taille" contre un danger.
Je lui fais faire quelques exercices pour pas qu'il s'empate et qu'il améliore ses capacités physiques, ainsi que son flaire.
On sent tout de même une férocité certaine, malgrè son jeune âge et bien qu'il soit moins agressif envers moi.

[hrp :Merci à Rube ! ]




Ce petit dragon dont elle a la charge est devenu la mascotte d'Hundelstone. Il apparait même à présent sur le drapeau de la Fédération. Comme un jeune chiot il fait énormément de bêtises, et n'aspire qu'à pouvoir voler à nouveau. Si au début le contact était difficile, il se fait peu à peu à la jeune femme qui le nourrit et le protège. Elle ne lui apprend aucun tour, elle se contente d'essayer de le rendre obéissant, malin, fort, et à très long terme ... très très long terme, un alié de taille.


Voie :


Il me les avaient d'abord murmuré, d'une voix sombre, lentement, me fixant avec cet air qui me parait si familié maintenant.
Je ne l'avais pas interrompu, je l'avais écouté. Ainsi s'était les préceptes qu'il suivait.
Il me les avait écris, pour que je puisse les relire, jusqu'à les connaitre par coeur. Et c'est ce que je faisais seule dans ma chambre, en compagnie de Scrat. Sans m'en rendre compte, je les avais mémorisé. Je décortiquais ces dogmes, un à un. Je ne devais pas me poser de questions d'après lui, mais je ne pouvais m'en empécher.
Est ce que je le servais déjà ? Il me disait que oui, mais pas assez. Est ce lui qui avait guidé mes gestes lorsque je tuais mon géniteur ?! Ce n'était certainement pas ceux que ma mère implorait et qui la laissèrent mourrir.
Je les récite encore dans ma tête, ils ne me sont pas si étranger que cela. Ils me conviennent, mais certains aspects ne me plaisent pas, et cela Tyrion le sait. Il ne veut pas que je le déçoive, et je ne le veux pas non plus, mais il mérite mieux. Il comprend donc pas que je l'estime sûrement bien plus que cet homme ? Il le prend comme une insulte, mon estime ne vaut rien à côté de la sienne. Je le comprends bien et c'est idiot, cela me met en colère.

Les coups sont mérités, oui ils le sont. Il y a un sens, bien différent de ceux que mon père m'infligeait. La seule ressemblance, c'est qu'ils nourrissent ma haine, celle dont parle Tyrion. Elle est présente oui, prête à exploser mais que si JE le souhaite. Et c'est pour l'instant lui, qui soumet mes nerfs à rude épreuve.
J'en souffre, certes, mais la souffrance est nécessaire pour être plus forte encore. Alors oui, obéir, se soumettre, pour accéder à plus de pouvoir, oui. Grandir, encore, apprendre. Etre redoutée, oui. Abattre ceux qui s'opposent à moi, à lui ...

*A l'auberge de chez Garfaux, au dernier étage, dans une chambre raffraichie constemment par les multiples courants d'air, un dragonnet blanc somnole couché sur le ventre d'une jeune femme, se soulevant au rythme de la respiration de cette dernière. Plongée dans ses pensées, triturant un fil de fer entre ses mains devenues sanglantes, son regard fixe le plafond alors glacé plus tôt par son petit compagnon. Elle avait beau se rappeler les paroles de Tyrion, ses colères étaient toujours présentent. Elle avait dû trouvé un moyen de s'en libérer, lorsqu'il ne lui était pas possible de pouvoir le faire à travers Expiation.*





Souffrir, souffrir pour s'endurcir, prendre des coups, se relever, encore, en reprendre, pour comprendre, comprendre mon erreur, comprendre mes erreurs. L'amer sentiment de ne faire que cela depuis quelques temps, des erreurs.
Je n'avais pas été là pour le défendre, pour déloger ces assassins, ces laches. Je n'étais pas là !! Où est ce que j'étais ? Qu'avais je de plus important à faire pour ne pas être à ses côtés ?! M'entrainer, oui, j'en avais besoin, c'est vrai, pour être à la hauteur, pour écraser ses ennemis, écraser nos ennemis ! Les écraser ... mais je n'étais pas là lorsqu'il en avait besoin ! Pas là pour leur faire mordre la poussière ! Moi qui voulais qu'il soit fier de moi ... je cumule les erreurs ... je perds un combat face à un homme aux cheveux grissonnants, je n'interviens pas durant son duel avec le corbeau, bien que je sois certaine qu'il n'aurait pas approuvé ... je n'interviens pas non plus à l'altercation sur la place ... mais une de plus dans les geôles n'aurait servi à rien ... mais surtout ! Je n'étais pas là pour leur faire éviter les pièges ! Pas là pour dénicher ces insectes qui les prenaient pour cibles ! Pas là pour le surveiller pendant son court séjour à l'hopital où on a encore tenté de s'en prendre à sa vie ! Même dans son état. Des laches !! Et je me suis laissée aller à mes sentiments devant cet enfant qui se faisait tabasser par ces trois hommes. Un piège misérable et tellement classique, auquel pourtant je me suis laissée prendre !! M'endurcir, encore. Je sais que je suis jeune et que mon manque d'expériences me joue des tours mais ce n'est pas pardonnable, non, je n'ai pas d'excuses. Tyrion aura raison de me faire des reproches, et il aura raison si il venait à nouveau à me donner des coups, je le mérite, je le mérite ...
Depuis qu'il avait créé la Cohorte, on ne cessait de tenter de s'en prendre à lui. Je le savais, je n'aurai pas dû le laisser même quelques instants ! A combien de tentatives de meurtres avait il déjà échappé ?! En combien de temps ?! La peur, ils ont peur, peur de lui, peur de ce qu'il représente, la Cohorte. Mais pas seulement, c'est un homme discipliné, un homme de la Main noire, à la poigne de fer. Un homme aussi impressionnant par son physique que par sa force de caractère ... Le Colosse ...

Alors que moi ... moi ce n'est que la muette, la muette ou la bavarde. Un vrai fardeau. Je ne comprends pas. Pourquoi dans le monde de cette magicienne, je suis capable de parler ? Est ce possible que le simple fait que je souhaite parler puisse me permettre de le faire croire aux autres également ? Et qu'ils m'entendent ? Ou le croyons alors nous tous en même temps ?! Comme les autres illusions ? Mais ... était ce vraiment une illusion ?! Ou est ce le vrai son de ma voix que j'ai entendu ?! Comment reconnaitre le vrai du faux dans ce monde fait d'illusions ? J'ai bien essayé en dehors, je n'y parviens pas. J'ai l'impression qu'une boule au fond de ma gorge m'empèche de sortir le moindre son cohérent, rien sauf des cris ne souhaitent en sortir. Alors que lorsque je parlais, chaque mot, chaque son m'étonnait, mais ça signifiait quelque chose, je contrôlais, je m'exprimais comme eux tous. Je serai aussi capable que les autres, et mon surnom n'aurait pas été la muette ... Les mercenaires ne font pas l'effort de comprendre quelqu'un comme moi, aucun, et ils ont bien raison oui, c'est à moi de faire des efforts, je n'ai pas à les handicaper de cette faiblesse ... je ne serai pas toujours appelé la muette, non, mon surnom changera ...

Dans ce monde d'illusions que créé cette femme, j'avais eu le plaisir de pouvoir parler, d'entendre ma voix, comme je voulais qu'elle soit, une voix ferme et assurée, une voix qui me ressemblait, ma voix, comme je l'imaginais. Je pouvais parler, et ceux présent entendait ma voix, comme je voulais qu'ils l'entendent.
Je me suis demandée à un moment, si ce fait n'était qu'une illusion, ou si je pouvais vraiment m'exprimer de cette façon.
Il était difficile de discerner le vrai du faux dans ce cadre, mais puisqu'il s'y réalisé la plupart des choses que l'on souhaitait ... il paraissait évident finalement que tout ceci n'était qu'illusions, un désir que je pouvais assouvir uniquement dans ce monde.
Par conséquent, en dehors de celui ci, je redevenais La muette.

Elle l'avait déjà apperçu sur Luskan, cet homme en armure noir et pourpre, haut prêtre du prince des mensonges. Il lui fit une proposition des plus alléchantes à ses yeux, lui redonner la parole. Un sortilège puissant qui suffirait à rétablir ses cordes vocales qu'il disait atrophiées. Il n'écarta pas le fait qu'il puisse s'agir d'un blocage psychologique. Si s'était le cas, le sortilège ne suffirait pas.
Dans cette hypothèse, il proposait un autre sort qui lui permettrait de parler directement avec ses rêves, son inconscience, entrer dans sa tête. Chose à laquelle elle répondu sur son carnet qui ne la quittait plus, qu'il en était tout simplement hors de question.
Ils en discutèrent un moment, tout paraissait si simple. Il avait réponse à tout.
Quel prix ?
Trois conditions : Une qu'elle comptait appliquer de toute façon, une prière à son Seigneur, et ne pas oublier ce service rendu.
Certe, peut-être devrait elle lui rendre un service tôt ou tard, mais encore fallait il qu'il est besoin d'elle un jour, chose à laquelle elle ne croyait pas trop au vu des talents de l'homme.
Restez donc la prière, qui ne l'engagerait à rien de plus. Après tout quoi de plus normal.
Le prix ne lui paraissait donc pas cher payer, et malgrè les mises en garde de Tyrion, méfiant à cette idée, elle se retrouva quelques jours plus tard seule avec le haut prêtre dans un vieux manoir, étendue sur une table poussiéreuse.

- Bien, nous allons pouvoir commencer, détendez vous ... et allongez vous.

Tifaine ne le quittait pas des yeux, elle restait sur ses gardes. Elle n'aimait pas se retrouver dans cette posture de quasi soumission. Dans sa main, son fouet qu'elle serrait fermement, comme la main d'un être cher, prête à en découdre si quoi que se soit ne se passait pas comme prévu.

- Alors, lorsque le sort sera lancé, vous vous sentirez fort bien mais vous aurez peut-être quelques réactions telle qu'une convulsion, n'ayez crainte, c'est sans conséquences, et cela n'arrive pas à chaque fois ... Puis je vous dire que vous êtes fort séduisante ainsi ?

Elle se contenta d'un regard qui témoignait de sa sympathie pour ce genre de propos dans la situation actuelle, malgrè son sourire qui se voulait charmeur.
Il posa ensuite ses mains sur son corps dont une sur son front, alors qu'elle respirait un peu plus profondément. Le sourire de l'homme disparu quand il commença à incanter dans une langue inconnue aux oreilles de Tifaine. Alors qu'il prononçait ces mots, une légère lueur bleuté naissait sur chacune de ses mains. L'incantation poursuivait d'un timbre de voix assez profond. Les battements de coeur de la jeune femme se faisait plus rapprochées, son regard traduisait de l'inquiétude, la litanie s'accèlèrait.
Il se mit à la fixer, le teint de son regard sembla changer, sa voix devenait plus imposante, plus forte. Les deux halos bleus prenaient de l'ampleur, et recouvrait à présent entièrement le corps qu'il touchait.
Une sensation de bien être l'envahie, elle se sentait bien, sa gorge la chatouillait mais rien de désagréable ou de douloureux. Elle sentie le doigt de l'homme dessiner un symbole sur son front. A partir de là, l'ordre lui semble confus, le halo bleu s'est il dissipé avant qu'il ne cesse d'incanter ? Peu importe, s'était terminé.
Elle s'assit sur le rebord de la table face à l'homme. A présent aussi grotesque que cela puisse paraitre, elle n'osait essayé de prononcer un mot. Peur du son qui pourrait en sortir, du riddicule, peur qu'aucun son également n'en sorte, et alors de la suite des événements. Elle ouvrit tout de même la bouche, encouragée par le prêtre qui attendait ses premiers mots, mais aucun ne vint.
Il lui pris alors la main, qu'elle retira presque aussitôt, accompagné d'une voix presque enfantine et faible par ces mots : Touchez pas
Elle resta interdite au son de sa voix, le sort avait fonctionné, elle pourrait comme les autres s'exprimer en parlant. Une difficultée en moins, un moyen de plus. Quelques minutes seulement pour lui rendre sa voix qui lui faisait défaut tout ce temps.
Elle devait éviter de fatiguer ses cordes vocales toutes neuves, faire des phrases courtes, et surtout la travailler, prendre de l'assurance, avoir une voix parfaite, une voix qui ne la trahirait pas. Car si la parole réglerait un gros problème de communication, elle risquait de lui apporter de nouveaux soucis.