[PRC][Valide][Roub/Guer/Maitre fouet][H]Tifaine Kareta

Citation :

Nom du compte joueur forum : Mystik$
Nom du compte joueur module : Ange maudit
Nom du perso : Tifaine Kareta
Race : Humaine
Age : 22 ans
Alignement : Neutre mauvais
Religion : /
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : 14 Roublard/4 guerriers/ 7mda
Arme de prédilection/domaines : Fouet
Langues comprises : Commun, language des signes/roub.
Ennemis jurés : /

Trait de Caractère : Muette, fière, possessive, tête brûlée, bornée, au premier abord calme, battante, rancunière.

Description physique : 1m65 pour 55 kg, quelques cicatrices lacèrent son dos, poignets tailladés. Sans arrêts des mèches au travers de la figure qu'elle replace, le regard fixe et expressif. Cheveux noirs aux reflets bleu nuit, le plus souvent attachés par un vieux foulard.

Caractéristiques :

FOR : 12
DEX : 16
CON : 12
INT : 14
SAG : 10
CHA : 12

Tifaine passait beaucoup de son temps à monter et démonter tous les objets qui lui passaient entre les mains, s'occupant comme elle pouvait lorsque son père l'enfermait sans raisons valable dans la cave de leur petite maisonnée, située au quartier est de Luskan.
Elle s'était habituée à la pénombre et à l'odeur qui envahissait ce lieu.
Au moins elle n'avait plus à supporter la vue de son père. Un homme mal rasé aux effluves d'alcools, qui si il avait été impressionnant un jour, ressemblait aujourd'hui à un de ces ivrognes au tas de muscles ramolis, ne sachant que beugler, frapper, se goinffrer, boire et ronfler dans ce qui était devenu au fil du temps une porcherie.


Son occupation préférait rester celle où elle s'emparait du fouet de son père, le fouet avec lequel il la frappait, elle et sa mère.
Une belle femme devenue fragile, faible et malade, qui passait presque toutes ces journées au port, à perdre ce qu'il lui restait de dignité pour ramener de quoi vivre à sa fille et son bourreau de mari.
Elle serrait le fouet entre ses mains.
Tant de fois elle avait voulu s'en prendre à cet homme qui finirait par tuer sa mère, tant de fois elle avait entendu sa mère prier pour que demain son mari soit un homme meilleur.
Tif savait que jamais sa mère ne supporterait que sa propre fille puisse en finir avec la vie de celui qui avait été un tendre époux.
Elle ne comprenait pas comment sa mère pouvait lui pardonner, ou encore espérer pour eux un avenir meilleur ensemble.
Elle savait qu'il finirait par la tuer et elles avaient plusieurs fois abordé le sujet.
Sa mère lui interdisait même de penser à une telle solution, elle lui promettait que les dieux sauraient être justes et bons, qu'il fallait être patient.
En attendant, il fallait supporter les gémissements de douleur et les pleurs de sa mère, rythmés par le claquement du fouet sur sa chaire.
La jeune fille restait enfermée dans son silence, nourrissant la haine qu'elle avait pour son géniteur.
Elle était partagée entre les croyances de sa mère et son sentiment que tôt ou tard, elle se retrouverait seule avec cette brute.
Elle redoutait cet instant, non de peur d'affronter enfin son père, ce qui au contraire l'impatientait, mais de se retrouver seule, dehors, sans sa mère.


Elle détestait ce fouet, elle avait l'impression de ressentir toute la colère, et la rage de son père quand elle s'en emparait, pire encore, d'être lui. Elle le maniait, le regard dément de son propriétaire se reflétant dans le sien, s'imaginant brutaliser cet homme, un jeu devenu obsessionnel, auquel elle se voyait gagnante.
Le claquement du fouet la faisait sourire.
Oui elle le détestait, comme il la détestait.
Elle n'avait plus mis un pieds en dehors de la maison depuis des années.
La voir suspendue aux lèvres d'un petit voyou l'avait rendu fou.
Sa fille ne serait pas une catin, sa fille n'était et ne sera de toute façon rien ! Que pouvait il espérait d'une fille, qui plus est muette, si ce n'est des ennuis ?!
La richesse, l'alcool et la vie dans laquelle il s'était installé les avait ruiné. A présent ils n'avaient plus rien, le jour où ils touchèrent cet héritage était la pire chose qu'il leur était arrivé.
L'or avait changé son père en homme incapable, une brute feinéante qui ruminait ses désillusions dans les douceurs délivrées par ses bouteilles, rejettant toute responsabilité de cette faillite qu'il rejettait sur sa bourrique de femme et sa garce de fille.


Sa mère rentra en vitesse ce soir là, elle avait entendu l'ouverture de la porte qui grinçait, toujours enfermée dans cette cave qui était pour ainsi dire devenue sa chambre. Elle était agitée ce soir là, et inquiète, sa voix tremblait plus que d'habitude, comme si quelque chose d'horrible arrivait.
Luskan assiégée ?! Sa mère avait déjà parlé d'une attaque sur le port, elle avait changé de quartier pour racoler les clients depuis. Mais cette fois ci cela semblait plus sérieux.
Jamais son père ne cru quoi que se soit de ce que pouvait dire sa femme.
Tif avait bien entendu retentir la cloche, mais n'y avait pas prêtée plus attention que ça, trop absorbée à faire serpenter le fouet dans l'air.
Le ton montait, rien d'étonnant chez l'homme, mais particulièrement surprenant pour ce bout de femme si soumis.
La porte de la cave s'ouvrit dans un autre grincement, sa mère se tenait devant la porte, mais très vite l'ombre de son père la dévora. Il la frappa sans même réfléchir sur le crâne avec sa bouteille vide en hurlant des obscennités incohérentes.
La femme s'écroula avant de dégringoler dans les escaliers pendant quelques secondes qui parrurent interminables pour Tif. Elle regardait ce petit corps fragile qui s'arrêta à ses pieds, le sang dégoulinait sur son visage inerte, ses cheveux poisseux, son regard vide, son corps maladif... Elle restait belle pour sa fille, elle avait défier son mari avant de partir, pour elles.
Le coup qu'il lui avait porté violemment à la tête, suivi de la chute, avait suffit à la tuer.


L'homme parlait, sans que Tif puisse comprendre un mot de ce qu'il disait. Il ordonnait à sa femme de se relever. Il commença a descendre les escaliers pour venir tabasser le corps déjà sans vie. Tif saisie le fouet, dans sa bulle de silence, n'entendant que les battements de son coeur et le claquement du fouet avant d'aller s'enrouler autour des chevilles de son père. Malgrès sa petite carrure, elle parvint à faire basculer son père, l'ivresse constante de ce dernier et le vieux bois aidant grandement.
Elle ne parvint cependant pas à récupérer le fouet, mais elle devait faire vite, il allait se relever.
Elle prit la première chose qui lui passa dans les mains, un ciseau de travail qui avait un temps servit à son père lorsqu'il était encore actif.
Elle n'y avait jamais prêtée attention jusqu'à ce qu'elle le voit dans ses mains ensanglantées, à califourchon sur le dos de son père où elle venait de déchainer toute cette colère enfouit depuis des années.
Elle ne se souvenait pas, elle ne savait pas combien de temps elle était restée là à planter cet homme, ni si il avait crier, supplié qu'elle arrête, si elle avait continuer une fois mort.
Elle ne tremblait pas, elle contempla sa mère qu'elle rejoint pour une dernière étreinte. Sa mère ne lui en tiendrait pas rigueur, elle était persuadée que sa main avait été guidé. Si elle ne se souvenait pas de ce moment, c'est bien que quelqu'un s'était emparée d'elle pour accomplir cet acte sanguinaire. Elle l'expliqua à sa mère, à sa façon.


Elle ne se rendit compte que longtemps après qu'il se passait quelque chose au dehors. Des cris, des explosions. Elle traina sa mère à l'étage, et distingua le feu qui prenait au dehors, léchant les bâtiments du quartier est, les vitres de la maison étaient brisées, il manquait même une partie, murs écroulés et autres débris.
Combien de temps avait elle planté cet homme ?!
Combien de temps s'était elle enfermée dans son monde pour ne pas être attentive à ce qui s'était passé ?!
Combien de temps avait elle été un instrument ?!
Elle dû laisser le corps de sa mère pour partir trouver un abris dans cette cité qu'elle ne reconnaissait plus.

Présentation :

Je passe mon temps à m'entrainer dans les bois qui bordent Luskan, je n'ai rien d'autre à faire de toute façon, et puis le temps passe si vite lorsque j'essaie de me perfectionner.
La nuit tombe trop tôt, les journées ne sont pas assez longues.
Je n'attends plus Tyrion et les autres, je me contente de prendre ce dont j'ai besoin pour ne pas subir la faim.
Bien que m'élancer dans de grands gestes pour mieux maîtriser mon fouet m'épuise. D'ailleurs je me blesse moi même à vouloir aller trop vite, je ne dirige pas toujours complétement les lignes qu'il décide de suivre. Mais un jour un simple mouvement ordonné suffira. Il faut que je sois patiente.
Je veux parvenir à ressentir chacun de ses mouvements, les comprendre pour mieux le diriger. Mais je veux aussi qu'il sache que je suis sa maîtresse ! Et qu'il n' y a qu'en s'accordant tous les deux qu'on sera invulnérable, imprenable et redoutable, un ensemble, un tout !
Sans moi il n'est rien et sans lui, je ne pense pas être grand chose.
Il me donne un but, une envie, il me donne la rage et la passion, qui nourrissent mon désir de détruire tout ce qu'il caresse. Quand à moi, je lui donne l'élan et la force nécessaire pour qu'il s'exprime entièrement, je lui permet d'exister, à travers moi.
Peut-être est ce la solitude qui me fait parler de lui comme de quelqu'un que j'essaie de dresser, d'apprivoiser. C'est qu'il me parle, il me parle avec des mots, durs, moqueurs, le ton du défi toujours, des conseils cachés. Chacun de ses claquements signifie quelque chose, et j'aime tellement l'entendre. Il n'est pas agréable mais ce n'est pas ce que je lui demande, ce n'est pas ce que j'attends de lui, comme ce n'est pas ce qu'il attend de moi.
Est ce qu'une impression ?! Je suis trop fatiguée pour m'en rendre vraiment compte. Peut-être la solitude, la faim et la fatigue me jouent des tours? J'ai besoin de prendre des forces pour me concentrer, j'ai besoin de sommeil.


Reprendre depuis le début :

Quelle meilleure façon de mieux connaitre un fouet que d'en conçevoir un soit même ?! Si je suis capable d'en faire moi même, alors je serai en mesure de savoir comment il fonctionne, entièrement.
Je me suis donc fourni en cuir divers, et je les ai tressé.
Je m'y suis reprise à plusieurs fois, il fallait que ça soit parfait. Le cuir était parfois trop dur et donc plus lourd et difficile à manier. Il fallait qu'il procure légèreté et flexibilité, sans perdre de sa puissance. Quand au poignet, qu'il soit maniable, qu'il puisse permettre d'utiliser le fouet le plus efficacement possible. C'est par lui que passe l'énergie que je transmet au fouet ! Alors il faut que ça se diffuse parfaitement. Plus le geste sera rapide plus le claquement se fera entendre, plus le coup sera précis et meurtrier. Ca m'a pris du temps, et encore maintenant je cherche le meilleure cuir possible, les meilleures assemblages pour mêler légèreté et efficacité.
Après de nombreux essais, la meilleure confection possible reste celle ci :

Pour la tresse :

Spoiler:

Pour le poignet :

Spoiler:

Pour le cuir je ne sais pas encore, ils ont tous certaines particularités. Le cuir du fouet de mon géniteur est un cuir très léger, il réagit au moindre mouvement. Alors oui c'est facile de l'agiter, mais le maîtriser c'est autre chose. Je vais y aller plus doucement, faire mes gestes avec précision, ne pas l'affoler, reprendre depuis le début avec lui. Et si ce n'est pas la bonne méthode, alors je m'entrainerai avec des fouets moins sensibles. Je ne lacherai pas, je parviendrai à faire de lui ce que je veux ! Il finira par m'accepter !



[Hrp : J'aimerai donc la faire passer mda, 5lvl. Sachant évidemment que là, ça ne suffit pas, mais je vais y aller doucement. Si je pouvais avoir un premier avis pour me guider un peu. Merci ]

Petite question : tu conserves roub' ? Si oui as tu de l'UOM ? Si oui, es tu pret à l'abandoner pour faire Mda ?


C'est un début, il manque tout le pan mystique pour le moment.

[Oui, j'aimerais garder roublard, oui j'ai UOM et oui, je suis prête à l'abandonner pour Mda.
Ca me dérange pas vraiment : Rp je peux pas me servir de parchemins.
Mais je veux bien savoir le pourquoi

Noté pour la touche Mystique, merci ]

Tout simplement parce que c'est uen règle spéciale que nous avons appliqué pour les guerriers roub Mda (sourtout ceux qui avaient largement moins de 10 lvl en roub')

Je me tenais au milieu d'eux, leurs grognements acérés me menaçant, mais ils n'osaient pas plus. Celui d'Expiation était bien plus menaçant à tournoyer autour de moi, fouettant finement et d'une vitesse affolante le sol à leurs pattes, par jeu. Je fixais une limite qu'ils se gardaient bien de franchir, mon espace, mon territoire. J'aimais cela, seulement il fallait pourtant y mettre fin.
J'arrêtais net sa danse, provoquant un mouvement de recul chez les bêtes. Expiation attendant patiemment de pouvoir effectuer sa tache. Il n'attendit pas longtemps, la première bête voulut profiter de cette occasion pour me mettre à terre. J'esquivais sans peine, attentive à tout ce qui se passait autour de moi, et d'un geste laissait libre court à Expiation. Une liberté d'action, le bon geste avec une motivation claire, mais qui engageait tout mon corps, mon être, mon esprit. Je le sentais apaiser sa colère, la mienne, la nôtre, un appétit qui ne s'assouvirait jamais. La plainte des loups ne me suffisait pas, je voulais leur prendre leur dernier souffle. Expiation devait accomplir sa tache. Je restais concentrée sur l'action présente, rien d'autres ne comptaient à cet instant. Les coups de fouets étaient rapide, précis, violent, avec la ferme attention de tuer. Je tournoyais moi même, comme une danse, une tornade, les mouvements d'Expiation prenant en puissance, atteignant alors toutes les bêtes m'entourant, étourdissant les moins vigoureuses, tant le coup infligé était rude.
Quand le combat fut terminé, toutes les bêtes étaient à terre, lacérés, la fourrure teinté de sang, brûlé par endroit. Je n'expliquais pas vraiment l'état dans lequel je me trouvais lorsque je combattais, lorsque je laissais s'exprimer ma colère. C'est comme si il n'y avait plus que nous, c'est à dire moi et mon arme, et le reste. Et puis il y avait ce flottement, un peu comme la nuit où je tuais mon paternel, plus aucune idée du temps, seul l'action en tête, un seul objectif, l'envie de vaincre, de punir.
Mais là s'était encore différent, cette sensation indescriptible de ne faire qu'un avec mon fouet, cette haine qui brûle en moi, qui ne demande qu'à sortir. J'avais trouvé un moyen de le faire, par ce fouet. La sensation de la lui transmettre, et qu'il la multipliait pour la libérer à chaque touche. Une énergie folle que je finissais par maîtriser à ma façon.
Tyrion m'avait dis de ne pas me laisser envahir par la colère, de la maîtriser, pour ne la libérer que lorsque je l'aurai décidé. En apprenant à la maîtriser, j'avais réussi à en faire quelque chose d'utile. Mon champ de vision était plus large, ce qui m'entourait était toujours présent dans mon esprit, aucun ennemi ne pouvait m'échapper, je les sentais, je restais attentive à leurs gestes, je les empéchais de fuire, les trainant à ma portée d'un coup de fouet.
Mon arme était légère mais je lui donnais la force, comme si on partageait tout, cette énergie, que je lui transmettais comme je le voulais. Elle circulait de moi à elle, et inversement, mon corps s'étendait à travers lui. Je maintenais cette énergie, la laissant rayonner à travers les claquements du fouet, et j'étais si détendue en ces instans.
Lorsqu'il est en ma main, c'est nous, et plus lui et moi, nous sommes alors indissociable.




Expiation, son nom m'était venu alors que je me demandais ce qu'il voulait. Que se soit dans les mains de mon paternel, ou les miennes. Ca m'avait alors paru évident, punir, affliger une peine, qui pouvait être mortelle. Mon père n'avait pas su le maîtriser, son état ne le permettait sûrement pas, trop ivre qu'il était, aveuglé par sa colère.
Nous étions différent, je ne souhaite pas lui ressembler, et je suis loin d'être lui. Mais je ne peux pas nier qu'il m'a donné cette haine, cette force, seulement si aujourd'hui je parviens à une telle maîtrise de mon fouet, ce n'est certainement pas grâce à lui. Ce travail je l'ai accompli seule.
Je continuais à m'entrainer sans relache, ne voulant pas relacher cette énergie, ne ressentant plus la fatigue qui avait disparu.
Le maniement était devenue simple, mon esprit décidait, le reste suivait tout seul. Je parvenais à désarmer mes ennemis, et ça s'était très appréciable. Je n'ai ainsi plus à subir leurs coups. Je ne cache pas que je ne parviens pas à tous les éviter, mais je ne me passerai pas de ce moyen pour vaincre, même si certains peuvent trouver ça déloyal au combat. D'ailleurs qui a dis que je l'étais ?! Je ne suis pas tempussienne que je sache ! Tous les coups sont permis. Il n'y a pas de règles, c'est moi qui décide, et même si il y en avait, tant que je risque ma vie, je me permets tout pour la maintenir.

Je l'ai arrangé, il était si mal entretenu par mon père, à présent il parait comme neuf. Il n'a rien perdu, il est même mieux. Il m'arrive toujours de voir ces scènes que j'ai vécu, lorsqu'il n'était pas en ma possession et que je subissais. Ca devait être comme ça. Les dieux devaient être bon et juste. Et bien maman tu avais raison. Il avait payé. S'était le juste retour des choses. Quel dieu en avait décidé ainsi ? Sûrement pas un de ceux que tu devais prier. Peu importe, je le remercie.



Me pousser, atteindre mes limites, être capable de persévérer, de survivre.
Une force physique, une force d'esprit, une énergie accessible qu'à ses conditions.
Pour mes entraînements, je me suis imposée des exercices particulièrement durs afin d'aller au-delà de mes limites.
Des jours sans manger, sans boire et sans dormir, supporter des températures extrêmes, des douleurs physiques.
Accumuler les entraînements durs, pénibles et sévères.
Je ne vois pas d'autres chemins pour devenir fort ...
Je persévère dans ces exercices par lesquels je vise à atteindre mes limites.
Entraînement quotidien de plusieurs heures pendant lesquelles je ne m'autorise aucun relâchement de cette énergie.
Je m'oblige à faire les exercices à fond.
Cette énergie je l'obtiens aussi en suscitant ma combativité, en renforçant la colère et l'excitation.
Dans cet état la peur n'existe pas.
En allant au fond de l'investissement de soi dans l'entraînement, on acquiert une combativité quasi animale.
Je pense qu'en vivant constamment à la limite j'entre dans un état psychologique particulier, et je peux alors déployer une énergie particulière.
La vraie force découle de cette énergie !



[Hrp : je vais demander le reroll pour virer UOM, ça sera au moins ça de fait ^^]

Il ne manque plus qu'un point et ça me semblera bon pour la validation de Mda.

Il te faut arriver à lier l'énergie à la technique. Il te faut arriver à trouver un lien entre ce que symbolise le fouet, ta maîtrise du ki et les techniques partculières du fouet. Tu peux peut-être t'orienter vers une forme totémique de ta maîtrise (il est facile d'assimiler le fouet au serpent par exemple et donc de développer des attaques cinglantes comme des morsures, des désarmement, des entraves, etc..)
Bien entendu, c'est une possibilité, mais pour bien de montrer l'esprit de la chose

Dans l'ombre des sapins, presque immobile, elle observait le géant de glace qui sortait de son antre et approchait pas à pas.
Le froid mordait son visage, ses mains gantés tenait son arme fétiche, encore enroulée avec minutie sur elle même.
D'une patience qu'elle ne se connaissait que dans ces instants là, comme le calme avant la tempête.
Elle attendait le bon moment pour surprendre celui qui était à présent l'objet de toute son intention.
Elle souriait parfois, laissant peu à peu libre court à son fouet, qui se déroulait pour s'enrouler cette fois autour d'elle, sans lui causer aucune gène dans les mouvements qu'elle préparait.
Elle aimait penser qu'elle transmettait une énergie qui n'atteignait son apogée que lorsque le claquement du fouet se faisait entendre, que lorsqu'il touchait leur cible. Car ce qu'elle voulait atteindre, il le voulait forcément !
Rien ne se passait sans qu'il ne connaisse ses intentions, un accord parfait dans les mouvements et les désirs.
Et si on ne pouvait entendre parler cette belle enfant, lui, le pouvait. S'était un fait pour elle, d'ailleurs, il parlait également !
Une voix électrisante, un contact qui lui procurait une chaleur brûlante. Sa tenue, ses claquements, tout lui parlait parfaitement.
Il se resserait sur elle, comme pour la presser de passer à l'acte. A moins que se ne soit elle même qui aimait se le faire croire ?
Elle était fin prête, et allait effectuer son attaque favorite.
Elle comparait cette attaque venue de l'ombre, à la foudre qui s'abattait sur la Torril sans prévenir. Comme elle, sortie dont ne sait où, s'abattant sur sa cible dans un fracas détonnant, d'une vivacité imprévisible et d'une frappe mortelle.
Une attaque foudroyante.
Dans la pénombre, son regard ne semblait illuminait que par un éclair déchirant la noirceur de ses pupilles.
Dans un geste vif de son poignet droit, son fouet se détacha de son corps à la vitesse d'un courant électrique, pour aller lacérer avec une force et une souplesse implaccable, le dos du géant de glace. Le géant tomba un genoux au sol dans la neige glacé, un râle de douleur et de surprise se fit alors entendre dans les hauteurs glacées. Mais Tifaine n'était pas satisfaite du résultat, elle tournoya sur elle même, lui enserrant les genoux fermement. L'électricité du fouet travaillant le géant, qui regardait tête vers le bas, colérique, la jeune femme qui se jouait de lui.
Elle lui sourit avec insolence, et d'un geste ferme de son bras vers le haut, fit basculer le géant sur le ventre dans un fracas qui trouva aussitôt écho au rire de la très jeune femme. Elle ne l'avait certe pas tué, mais ce n'était pas ce qu'elle cherchait cette nuit là. Il ferait plus attention les prochaines fois, et la partie sera alors plus difficile pour elle, bien plus intéressante donc, et bien plus enrichissante pour eux.
Elle repartie dans les ombres dans un dernier claquement de fouet allant électriser à nouveau le dos du géant, qui n'avait lui, pas encore eu le temps de se relever.

[hrp : Coucou ! Si il était possible de la passer en classe PRC maître du fouet plutôt que maître d'arme ! Je sais que j'ai traîné sur ce Bg mais j'avoue avoir un peu attendu l'arrivé du PRC Merci !]

Peux tu me redéfinir la répartition de tes lvl ?

Je te replace dans la section en cours pour localiser les demandes.

Pour la répartition des classes, je dirai 10/11 roublard 5/4 guerrier et 10 MDF

Je vais faire quelques essais avec les liens que Léa a donner pour me décider sur le nombre de lvl roub et guerrier.

Par contre une petite question, au vu des classes et de l'arme, c'est mieux de la monter en force plutôt qu'en dext nan ? *noob*

Si oui, serait il possible que je modifie les carac du perso ?

Être à la force ne pose pas de soucis, mais, ce n'est pas la même justification que d'être à la force plutôt qu'à la dex.

Ca demandera donc un reroll et donc, une justification du changement.

Finalement je vais la laisser comme ça.
Juste peut-être retirer deux points de charisme pour les ajouter à la constit ou à la force.

J'ai par contre une question concernant la compétence discipline, c'est celle qui est normalement utilisé pour désarmer, mais ce n'est pas une compétence de classe du Maître du fouet. Je voulais savoir si avec le PRC le désarmement se basait sur une autre compétence ?
Et ce qu'apportait la compétence saut à cette classe. C'est juste Rp ou ça apporte plus ?!
Désolée si ça parait simple comme questions

Merci

La discipline ne permet pas de renverser, mais de résister. Donc tu pourras désarmer sans problème.

Tu renonces à la classe de Maître du fouet ?

Ah noooooon, du tout ! Je suis partante pour la passer maître du fouet sans soucis !

Luskan : Tournoi

Perdu, j'ai perdu ! Pourquoi ?! Comment ?! Ca n'était pas possible.
Elle était plus rapide soit, frappait plus fort aussi. Pourtant je m'étais entrainée ! J'étais si sûre de moi !! Je ne comprends pas, qu'est ce qu'il me manque ?! Trop sûre de moi sans doute, justement.
Et puis je n'étais pas cachée dans l'ombre à cet instant, pas d'effets de surprise. Essaie pas de te trouver des excuses, s'était tout simplement pitoyable !! J'aurai dû la battre ! Maintenant ils vont tous me prendre pour une faible ! Mais je ne suis PAS faible ! Je vais leur montrer, ils verront, ils le sentiront ! J'ai perdu deux fois de suite mais s'était là mes dernières défaites ! Le contraire n'est pas envisageable, oh non non non ! Je ne suis pas une perdante, je suis une battante !! Les caresses de mon fouet épouseront leur corps aussi robuste qu'ils puissent être ! Et les marquera à tout jamais !! Leur bonheur n'est possible que par mon silence sur les malheurs que je pourrai leur imposer ! Oui car je leur imposerai un jour ! Et le silence se comblera de mon rire, de son accomplissement, et de leurs supplications !

Elle ne resta pas au tournoi après sa défaite, hors d'elle, électrique, se dirigeant vers la forêt plus au Nord, là où le froid viendrait l'agresser. Ses pensées concentrées sur le pourquoi de sa défaite. Il lui manquait quelque chose pour être celle qu'elle voulait. Mais qui pourrait lui dire quoi, alors qu'elle avait pour seul interlocuteur son fouet ?
Elle reprit l'entrainement de suite, pensant que s'était un manque d'exercices, quoi d'autres ? Mais toute retournée par sa défaite, elle se surprit à se prendre des coups elle même. Comme si son compagnon voulait la punir de ce qu'ils considéraient tout deux comme une humiliation.
Elle ne s'arrêta qu'une fois son bras incapable de se mouvoir correctement pour diriger sa fureur.
Elle décida qu'elle irait s'entrainer contre d'autres créatures, plus fortes, plus résistantes, plus rapides, afin de combler ce qu'elle nommait en son fort intérieur : des lacunes intolérables.





Luskan : Le retour du Colosse

Elle avait du mal à en croire ses yeux, mais c'est bien lui qui se trouvait là, sur la place. Celui qui aurait dû lui apprendre, l'accompagner dans ses entraînements, la guider, la forger.
Oh elle était assez fière des entrainements qu'elle s'était imposée, après tout elle maniait le fouet mieux que personne. Mais si il était resté, peut-être aurait elle eu ce plus qui lui aurait permis de vaincre son adversaire à ce tournoi.
Elle serra les poings et s'avança vers lui, le regard dur, le fixant de ses yeux accusateurs. Un premier rapport de force ne tarda pas à émerger, son doigt démonstratif en pris les frais. Il se dirigea à l'auberge, l'invitant à sa façon à la suivre.
Il retira son capuchon, son visage était plus marqué encore qu'à son départ. Où était il parti ? Pourquoi ne l'avait il pas emmené avec elle ?! Elle lui en voulait, elle aurait aimé vivre ce qu'il avait pu vivre, du moins ... elle le croyait.
Il se moqua du choix de son arme, reprit ses paroles blessantes. Il n'avait pas changé, toujours aussi cassant et détestable. Dur pour la gamine de rester de marbre à ses moqueries.
Elle était encore plus impulsive qu'à leur première rencontre, ne connaissant le calme que dans ces moments où elle guettait sa proie. Elle finit même par inviter son fouet à la partie. Que croyait elle ? Qu'il allait se taire ?!

Non, non, je ne veux pas te tuer ! J'aimerai que tu goutes juste une fois à sa morsure, que tu comprennes mon choix, que tu sentes que j'ai progressé malgrè ton absence ! Que je ne suis plus sans défense, et que je peux être dangereuse moi aussi si on me pousse à bout ou qu'on me prend pour une idiote !

Il s'en fichait pas mal et lui ordonna de le mener à une chambre.
Elle n'en croyait pas ses oreilles, il la prenait pour qui ?! Si il n'était pas à son service, elle ne considérait pas l'être non plus ! C'est ce qu'elle tenta de lui expliquer, et elle aurait hurlé si elle l'avait pu. Evidemment il n'avait pas compris et la poussa vers l'étage.

Une fois dans la petite chambre, l'homme commença a retirer les plaques de son armure, dévoilant peu à peu ses cicatrices et ses plaies, un corps zébré. Elle ne le quitterait pas des yeux un seul instant, ça, elle ne l'avait pas oublié.

- Tu crois sincèrement ... qu'un fouet ... me fasse autant de mal que les paroles que je t'envoie ?

Il lui balança une de ses plaques à ses pieds, décrocha son épée et sa batte, les lançant sur le lit.

- Tu crois franchement ... que tu me rendras la pareille de la sorte ? OUI OU NON ?!

Je savais bien que non, mais comment voulait il ? J'étais incapable de prononcer un mot. Un jour peut-être mon silence sera plus blessantes que ses paroles, mais pour l'heure ... je ne voyais que cette façon de le faire taire, l'attaquer physiquement.

Tifaine fit lentement non de la tête, elle en était bien consciente.

- Alors vas tu être plus fine d'esprit ? Trouveras tu un équivalent qui puisse me faire autant de mal que je t'en aurais fais, et que je te ferai ?

Il avançait sombrement vers la jeune femme qui au fil de la conversation voyait les traits de son visage se faire plus dur, ce regard déterminé à en démordre quoi qu'il arrive.

- Tu veux rouvrir l'une de mes plaies ?

Il ouvrit ses bras gigantesques, en geste d'offrande.

- Tu veux toutes les redessiner ? Tu penses que ça me fera du mal ? Tu penses qu'ainsi tu seras heureuse ? Que tu n'auras plus rien sur le coeur ? Qu'en faisant jsute ça, tu auras l'impression d'être comblée ? D'être vengée ... ? MAIS DE QUOI ?! REPOND !

Il l'attrapa par sa cotte de maille et la souleva légèrement. Les mains de la gamine vinrent s'agripper à ce bras, sans tenter pourtant de la retirer.

- Tu crois que ça n'est pas juste de souffrir, d'avoir mal, même moralement ? Tu crois que tu serais plus heureuse dans une vie plate, avec le bonheur à tes pieds ? mais tu marcherais dessus ... comme ce pauvre tapis, tu ne le remarquerais même pas. ALORS DISCIPLINE TOI ! Lorsque je t'injure, lorsque je te rabaisse, DISCIPLINE TOI ! Abreuve toi, et fais en une force. Tu seras bien au -dessus de beaucoup de gens si tu as juste compris ce principe ! NE FUIS PAS CE QUI T'ARRIVE ! Accepte le ! Et UTILISE le ! Tu as gaché de l'énergie juste en dégainant ce fouet en bas. Tu n'aurais pas dû ! Tu as perdu un avantage sur ton prochain adversaire ! Calcule tous tes gestes de haine et de colère. Tu ne dois pas montrer ta haine, tu ne dois pas montrer ta colère. Les gens ne doivent pas la voir. Ils doivent la sentir. Même lorsque tu ne fais rien, même lorsque tu ne montres rien, les gens doivent savoir. Fais leur sentir que quand ils te croisent, quans ils te voient, il y a chaque seconde un risque que ça explose. Mais fais le au bon moment.

Il la relacha, elle baissa alors légèrement la tête, gardant ses yeux posés sur lui. Cette façon d'être lui avait manqué, enfin quelqu'un pour la secouer, brutal certe, mais il ne la punierait pas inutilement, il l'aiderait à progresser. C'est ce dont elle avait besoin, elle ne voulait pas de pitié, pas de faveurs de traitements, mais de cette fermeté implaccable, cette force, ses conseils. Elle n'avait réellement rencontré personne d'autres avec cette trempe.
Elle encaissait donc sans broncher ce qu'il lui disait, attentive, calmée. Est ce qu'elle accepterait cette attitude d'un autre ? Une main la saisissant de cette façon ?!

- Tu penses ne pas pouvoir être capable de supporter autant que le pire souffre douleur qui existe sur terre. Alors que si. Tu penses ne pas pouvoir être capable de vaincre dix soldats déchainés. Alors que si. Tu penses ne pas être de taille. C'est toi ton problème. Tu penses à l'envers.

- Une gamine muette peut devenir dangereuse et puissante. Si elle le veut.

Elle ne prit pas la porte, bien déterminée à reprendre les entrainements avec lui. Elle saisie l'aiguille et le fil qu'il lui tendait, et recousue sa plaie à vif, proprement. Elle lui avait bien demandé pour toutes ces plaies fraiches, mais il n'expliqua pas leur provenance. Ce n'était pas ça l'important. Une fois sa tache terminée, elle disparue de sa chambre lorsqu'il le lui proposa. Un dernier regard avant de fermer la porte, à l'homme qu'elle respectait, lui promettant qu'il ne serait pas déçu.

Etant donné que les demandes pour MdA ne sont pas identiques que pour Maître du Fouet.

Peux tu insister un peu plus sur l'aspect artistiquedu combat au fouet (pense aux arabesques des gymnasques qui utilisent le ruban) ?

Peux tu aussi développer l'entrainement des divers techniques du MdF ?

Le noir total, elle ne voyait même pas sa main à quelques centimètres de son visage. Il semblerait que se soit ce livre au bord de l'arène ... Etaient ils encore à l'arène ? Tyrion était là, juste à côté d'elle, elle entendait sa voix quand une autre voix se fit entendre, celle d'un homme, mais toujours cette obscurité. Des cris et des lamentations se firent entendre, de plus en plus fort, comme si cela se rapprochait. Puis la lumière réaparut, ils étaient visiblement dans une grotte, deux autres personnages avec eux, un homme et une femme, masqués.
Où étaient ils exactement ?! Aucune idée, mais de cette aventure étrange sortie des chevaux d'ombre à la crinière de feu, des ombres armées qui décimèrent un par un les invités d'infortunes, des routes sans fin, ces ténèbres alentours, toujours présent, cavalcades, attaques, et si parfois ils ne semblaient pas être présent, comme traversé par les êtres de ce qui semblait être une illusion, un rêve, à d'autres moments, tout semblait bien réel ...

Cette giclée d'acide qui lui arracha des cris de douleurs, elle ne se l'inventait pas. Elle voyait ses jambes se faire dévorer rapidement, sans qu'elle ne puisse stoper son appétit. Jamais elle n'avait connu une telle souffrance, et s'étonna plus tard d'être restée consciente pendant cette épreuve. Tyrion l'a pris dans ses bras, il essayait de la rassurer, mais sans ses jambes, elle ne se voyait plus sans aucun avenir. Cet handicape elle ne pourrait le tolérer.
Et puis leur double apparu, un Tyrion et une Tifaine, avec ses jambes ! Ils s'avancèrent vers eux, les deux masqués regardaient, commentaient. Tyrion préféra entrer dans les ténèbres, comme pour fuire ces doubles qui s'approchaient trop.

Les ténèbres laissèrent place à une autre scène, Tifaine se retrouva enchainé sur une table de torture, Tyrion sur une autre. Les masqués ne semblaient pas vouloir bouger le petit doigt pour les aider, ils croyaient que l'un des deux devait mourrir pour qu'ils puissent revenir à la réalité, prenant Tyrion pour le bourreau de l'histoire.
La Tifaine munie de jambes prenait un malin plaisir à torturer Tyrion, baladant sa main dans ses entrailles. Tifaine le regardait hurler, rageant après les deux autres qui laissaient faire. Elle tentait désespéremment de se casser l'articulation du pouce pour se libérer, quand l'ombre du second Tyrion se dessina sur elle. Il lui brisa le poignet sans sommation, et reparti, se tenant face à elle, son imposante épée dans la main.
Ses yeux pleuraient de douleur, elle se mordait les lèvres à sang pour s'empécher de crier. Le Tyrion fit tomber son épée sur le corps déjà meurtri, arrêtant son geste à la moitié de sa trajectoire.
Le goût du sang innonda soudainement la bouche de la jeune femme, sa vue se brouilla. Est ce comme cela qu'elle allait mourrir ? Elle tourna la tête vers le vrai Tyrion, comme cherchant une réponse à sa question, quand elle sentie la pointe de la lame la transpercer à nouveau, l'empalant.

Elle se sentie mourrir, ses yeux se fermèrent dans ce qu'elle pensait être son dernier souffle. Et pourtant elle rouvrit les yeux, ses deux jambes à nouveau là, sans égratignures, tout comme Tyrion. A la différence qu'il avait un oeil crevé, dégoulinant de sang. Comment s'était il fait ça ? Le décor quand à lui n'était plus celui d'une salle de torture, mais une rivière enjambée par un pont, sur lequels ils se tenaient.

Une jeune fille semblait les avoir invité dans son monde, et leur montrait par étape ce qui semblait être son histoire. L'ombre à qui elle se devait d'obéir n'avait pas l'air d'apprécier leur présence. Et les fit repartir dans un autre décor.
Ils se rendirent compte que leur envie créait ce qui se passait autour d'eux, ainsi, ils débarquèrent dans ce qui semblait en apparence être Luskan. Mais les lamentations et l'impossibilité de sortir de la place indiquaient le contraire. Ils voulaient rentrer chez eux, et après réflexion, souhaitèrent être à la fin de l'histoire.
Ils virent la jeune fille devenue une femme, arracher le dernier souffle de vie d'un homme allongé sur une table, son coeur battant entre ses mains. L'ombre était toujours là, dans son dos, baladant ses mains possessives sur son corps. Elle semblait aimer ce qu'elle faisait, un sourire se dessinait sur ses lèvres. Seulement l'ombre se rendit compte de leur présence, et ordonna à la jeune fille de les faire disparaitre. Elle se dirigea en soupirant vers un petit coffre, et en sortie ce qui semblait être un livre.
L'obscurité se fit à nouveau, et c'est dans les égouts de Luskan qu'ils réaparurent tous les quatres. Ils n'avaient été que les spectateurs ou les jouets d'une enfant, qui aux yeux de Tifaine avait beaucoup appris auprès de celui que d'autres qualifieraient de monstre dans sa manière de faire avec la petite.

Luskan - Targos : Traversée du grand froid

La route fut longue, mais elle appréciait ces grandes étendues de neige, sentir ce froid agressif, ce silence brisé par le sifflement de ce vent glacial qui les fouettait ... Il lui laissa deux sacs bien lourds et que peu de vêtements, elle n'avait pas l'habitude de porter autant, elle se déplacait toujours le plus légèrement possible. Elle devait faire attention à ne pas glisser et devait suivre le rythme de Tyrion, qui lui était chaudement vêtu et muni d'un seul sac. Ce qu'il ne savait peut-être pas, c'est qu'elle avait pour habitude de venir s'entrainer dans ces montagnes enneigés, lorsqu'il n'était pas là.

Ils firent une halte à l'épine dorsale. Elle alla chercher de quoi faire du feu, pendant que Tyrion montait une petite tente de fortune à l'abris du vent. Elle fit le feu et se posa en face à la course, cherchant à se réchauffer. Tyrion lui ordonna de retirer ses vêtements humides, qui l'étaient tous au vu du peu qu'elle portait et de la neige qui tombait en continue. Il posa une fourrure sur laquelle ses pieds nus s'installèrent, et l'enfouit dans son manteau de fourrure, tout contre lui. Elle rougie à ce contact, dissimulée par la boue qui recouvrait en partie son visage par le dernier exercice imposé avant le voyage vers le Nord. Elle était génée par une telle proximitée. Elle pouvait sentir ses muscles si bien dessinés, ses cicatrices, cette force, cette chaleur qu'il dégageait. Elle se réchauffa bien vite pendant qu'il lui expliquait la raison de ce geste. Il la recouvrit de son manteau une fois réchauffée, lui offrant de quoi manger.
Il la laissa aller dormir à l'abris dans la tente, lui resta toute la nuit a veiller. Elle le rejoint dans la nuit, silencieuse à son habitude, contemplant le bal des étoiles au dessus de leur tête.


Targos : Enfermement

Ils reprirent la route au petit matin, la fatigue se faisait sentir pour Tyrion. Elle le sentait également inquiet de leur arrivée à Targos. On aurait dis qu'il craignait qu'on en veuille à la vie de la muette une foislà bas. Elle promit de lui obéir au doigt et à l'oeil et de ne pas se déplacer sans lui. Ils traversèrent la cité, son capuchon sur sa tête, dissimulant plus ou moins son visage, ne devant visiblement sa vie qu'à la présence de Tyrion à ses côtés. Ils prirent une des chambres de la taverne, elle posa beaucoup de questions, curieuse sur le lieu et ses craintes. Elle comprit vite que s'était pour cette cité qu'il allait encore devoir partir et la laisser. Elle voulait l'accompagner, combattre à ses côtés. Elle insista longuement, ce qui le fit entrer dans une colère noire. Il lui expliqua pourquoi elle ne pouvait pas, mais elle n'en démordait pas intérieurement, elle ne voulait tout simplement pas qu'il reparte.

Quand elle se réveilla, Tyrion n'était pas là. Elle avait promis de ne pas sortir de la chambre sans lui, et tiendrait sa promesse. Elle sortie son fouet, s'amusant à le faire tournoyer autour d'elle, sans bruit, pour ne pas attirer la garde qui se trouvait dans le petit couloir. Elle pourrait avec ce genre de mouvements s'offrir une protection de plus, comme bouclier mobile, rapide, puissant, intimidant son ennemi.
On toqua trois coups à la porte de la chambre. Elle s'arrêta nette, le fouet retrouvant sa place à la ceinture de sa maîtresse. Elle n'avait pourtant pas fait de bruit. Ca frappa à nouveau plus fort, avec plus d'insistance. Elle n'ouvrit pas pour autant. Tyrion ne frapperait pas, si s'était lui il ne manquerait pas de lui offrir sa main dans la figure pour ouvrir cette porte. Et si c'est un étranger, autant ignorer. Le bruit d'une clef dans la serrure, et un homme en armure sombre, heaume sur la tête et cape flamboyante apparut dans la chambre. Elle le détailla un instant, l'invité surprise faisant de même. Elle comprit à ses mots qu'il s'agissait de l'Impercepteur, et le salua alors, mal à l'aise. Il posa quelques questions, mais le silence de la jeune femme et l'impossibilité pour lui de la comprendre lorsqu'elle s'exprimait suffit à peu le retenir dans la chambre. Son ton était aussi froid que les environs, il verrait avec Tyrion la raison de leur présence ici.

Tyrion revint plus tard, il avait croisé l'Impercepteur que la gamine désignait à présent d'un grand "i". Elle était en colère qu'il puisse considérer que son handicape devait faire d'elle une morte. Elle se sentait aussi capable que les autres et ne voulait pas que Tyrion pense comme lui. Elle n'en saurait pas plus sur les possibles projets qu'ils avaient tous deux. Tyrion était cependant pressé de repartir pour la cité des voiles, elle s'imagina que se fut de sa faute, elle ne voulait pas être SON handicape. Elle se prit une belle taloche, et ils repartirent pour Luskan.

Luskan : Arène

Il se tenait devant elle, son épée en mains. Elle fit tomber sa lourde cape qui recouvrait ses épaules, se laissant plus de liberté de mouvements pour le combat qui allait suivre. Elle n'espérait pas gagner contre lui, pas cette fois du moins, pas avant son retour sur Luskan. Elle libéra son fouet qui s'étendie de tout son long, avant de claquer et revenir auprès d'elle. Son sourire aussi insolent que le claquement du fouet aux pieds de son adversaire. En quelques gestes seulement, elle le fit tournoyer autour d'elle, le fracas avec lequel elle le faisait mordre le sol par moment créé ainsi une sorte de mur, qui obligerait Tyrion à le passer pour l'atteindre. Cette technique n'était pas vraiment au point, elle ne l'avait encore jamais testé. Elle attendait l'attaque de Tyrion.
Elle tenta de le garder à distance le plus longtemps possible lorsqu'il attaqua, il finit cependant par réussir à franchir sa protection, mais pas sans prendre de vilains coups sur son épaisse armure. Elle était rapide dans ses mouvements, mais une fois qu'elle fut à la portée de l'épée de Tyrion, les coups qu'il lui assénat furent trop puissants pour qu'elle puisse tenir longtemps face à lui. Elle ne parvenait ni à le désarmer, ni à le frapper assez fort pour le déstabiliser ou le faire reculer, il était beaucoup trop près et ... trop fort pour elle ... pour le moment. Elle manquait encore d'expérience, et ces entrainements contre un homme expérimenté en combat tel que lui, lui apprenait bien plus sur ses points forts et ses faiblesses.


Le Départ de Tyrion :

Il allait partir dans les prochains jours, il ne savait pas quand il reviendrait, il ne voulait toujours pas qu'elle l'accompagne. Il lui demanda de l'aider à préparer son départ, mais dans la chambre ses sacs étaient déjà prêts. Il s'allongea sur l'un des lits, contemplant le plafond, comme il faisait souvent. Elle se rappelait la conversation qu'ils avaient eu à leur retour sur Luskan, sur la crainte et le respect, sur les raisons qui le poussaient à partir, à obéir. Il avait raison, ce n'est pas pour la cause pour laquelle il se batterait là bas qu'elle se batterait à ses côtés, mais bien pour lui, pour elle, apprendre, s'endurcir. On apprenait mieux en situations, et puis comme ça elle resterait à ses côtés. Il lui demanda ce qu'elle ferait durant son absence, il voulait qu'elle s'entraine, qu'elle soit plus performante, que les forts d'aujourd'hui deviennent les faibles pour elle demain. Elle lui fit croire qu'elle partirait, sans attendre son retour qu'il disait à présent incertain. Il eut peur qu'elle ne parte à Targos, oh elle n'irait là bas que pour prouver qu'une muette est capable de beaucoup, mais pour l'heure elle devait se perfectionner. Il vint s'assoir à côté d'elle, silencieux. Elle fit sa dure, ne voulant pas lui montrer que son absence l'affecterait. Oh oui, son départ la mettait en colère.
Elle sentie son lourd bras passer quelques secondes à peine sur ses épaules, il le retira rapidement. Elle posa sa tête sur son bras, trop petite pour atteindre sa haute épaule. Elle savait qu'elle allait s'en prendre une mais peut-être pour le mettre plus à l'aise, lui demanda à nouveau de l'emmener avec lui. Et en effet, elle s'en prit une, qu'elle encaissa comme les précédentes. Il avait raison encore une fois, ce qu'elle acceptait de sa part, elle ne l'accepterait pas d'un autre.
Elle lui dit tout de même qu'il lui manquerait, il ne réagit pas vraiment, lui demandant juste de ne pas quitter Luskan avant son retour, il voulait qu'elle soit prête à ce moment là, il avait quelques projets.

Il revint un peu plus tard dans la chambre, elle n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, ne voulant pas le rater pour l'accompagner un peu, et peut-être le faire changer d'avis au dernier moment. Son gant droit était couvert de sang, il en changea, ce n'était pas le sien. Il resta énigmatique sur sa petite sortie nocturne. Il alla ensuite se coucher quelques heures sur l'autre lit. Elle vint sur son lit, assise au sommet de ce dernier, surveillant, dans ses pensées. Il ne fallait pas qu'elle s'endorme, il ne partirait pas sans elle. A son réveil, il comprit très bien ses intentions. Il lui demanda de prendre son sac, elle le ramassa, s'imaginant déjà le suivre sur le champ de bataille. Mais il mit un terme à son enthousiasme, d'un bon coup porté sur l'arrière de son crâne.

A son réveil, Tyrion était parti, une douleur derrière la tête lui fit vite comprendre ce qui s'était passé, nourrisant sa colère. Il devait déjà être loin à présent. Tous les mots pour qualifier ce qu'il avait fais lui traversa la tête, elle lui en voulait. Elle ne resta pas plus longtemps dans la chambre de l'auberge, et prit la sortie nord, le besoin d'exprimer cette colère se faisant opressante. Elle n'avait pas fini de s'entrainer, et elle le ferait, plus déterminée encore.

Forêt Nord de Luskan : Entrainements

Tifaine était allongée dans l'herbe, non loin du lieu où elle s'était entrainée il y a peu. Le fouet dans une main, qu'elle agitait au-dessus d'elle, dans un tourbillon au bruit quasi étourdissant.
Que devait elle améliorer ? Son endurance ?! Sa force ?!
Non, il fallait qu'elle pousse au maximum son point fort, sa vitesse, son agilité, ses réflexes. Elle devait être plus rapide encore, pour frapper le plus de fois possible son adversaire en peu de temps.
Elle n'avait pas la force de ces guerriers sanguinaires mais, de par sa vitesse elle pourrait les surprendre. Sa force viendrait de là, elle devait pouvoir améliorer ça, donner des coups supplémentaires, plus cruels que les précèdents.
Le fouet claqua dans l'air comme un grondement de tonerre, avant qu'elle ne le laisse retomber sur elle dans une caresse. Elle avait tout un tas d'idées en tête sur la façon dont elle pourrait soumettre ses adversaires. Il suffisait de les appliquer.

Comme une danse qu'elle menait, son fouet accompagnait ses mouvements, à son image, fougueux, agile, rapide. Elle aimait que le bras de son fouet l'entoure, la protégeant d'une quelconque menace. Elle aimait se déplacer de cette façon, lorsqu'elle n'était pas dissimulée dans les ombres. Les mages avaient leur boule magique ? Et bien elle elle avait un bras extensible qui pouvait s'avérer meurtrier, dans un rayon de trois mètres tout autour d'elle. Elle connaissait parfaitement ses possibilités, ce qui était hors d'atteinte, ce qui ne l'était pas.
Cette danse avec son fouet fascinait ... inquiétait ? Attirait toute l'attention de ses ennemis, qui si préoccupés à tenter de suivre le parcours du fouet, se demandant d'où viendrait l'attaque et à quel moment, qu'elle lui permettait une attaque puissante de par sa surprise, assez du moins, pour parvenir à mettre hors d'état son adversaire. Sa façon de faire rendait presque impossible de fixer plus de quelques secondes l'extrémité de l'arme, ne permettant plus de distinguer son commencement et sa fin.

Les mouvements du fouet entre sa main étaient effectivement de plus en plus rapide, lui offrant la possibilité d'attaques d'opportunités. Elle s'amusait à s'en habiller, s'en découvrir, le faire tourner et tourner, dans un sifflement assourdissant, avant de s'abattre sur tout ce qui l'entourait. Tyrion avait raison, elle aimait le mettre en avant. Mais elle n'oubliait pas qu'elle pouvait surprendre autrement. Faire voltiger son fouet en l'air ... leurs regards qui se figent sur le fouet ... leur surprise de le voir retomber dans les mains de Tifaine, qui se trouvait à présent dans leur dos, et qui déjà rendait son verdicte avant qu'ils n'aient eu le temps de comprendre la manoeuvre.

Il ne quittait sa main que lorsqu'elle se rendait dans la cité. S'en servant quasiment comme d'une troisième main.
Elle s'entrainait également sans adversaires, cherchant la vitesse, la fluidité, esquivant des coups imaginaires dans un style quasi artistique. Représentation qui pourrait faire oublier la dangerosité de l'arme siégeant dans une main détendue, mais ferme, si le claquement n'était pas si sec.
Rien d'académique, les quelques chants et mélodies qui s'échapaient de sa mémoire la guidait, le rythme toujours creshendo, mêlant grâce, discipline et vitesse. Elle faisait de même les yeux bandés. Elle voulait pouvoir sentir le mouvement du fouet sans devoir le voir, le diriger comme son propre corps, sentir les choses du bout de cette main mordante, être aussi redoutable avec ou sans sa vue. Elle le sentait, cela renforcait son lien avec son arme, elle ne se blessait plus comme elle avait pu le faire à ses débuts, elle avait progressé. Elle garderait ses adversaires à distances.
Et elle serait bientôt prête pour le battre ...

Pensées :

J'aimais regarder les autres se battrent, observer leurs techniques, écouter les conseils qu'ils se donnaient. Je ne me battais pas contre eux, pas encore. Beaucoup de ces guerriers tentaient de désarmer ou de renverser leur adversaire. La force et la discipline, tout semblait être basé sur ces seules facultées. Des guerriers, purs et durs. Qu'est ce que je valais face à eux ? Je sais que je peux les battre, ils sont lourds et mous. Est ce qu'ils réussiraient à m'atteindre ? Dans leur lourde armure ? Dans lesquelles ils bougents si lentement ?
J'aurai pu battre Tyrion, j'aurai pu. Je me suis entrainée depuis, je saurai le battre. Et si je le bats lui, je suis capable de battre n'importe qui. Il est revenu pour repartir si vite. J'avais fini par le faire changer d'avis, il était finalement décider à m'emmener. Mais après quelques questions, il avait encore une fois raison. Je n'étais pas capable de me battre au service d'autres sans que cela ne m'apporte un quelconque intrêt, intérêt que je recherchais. Alors que lui, se battait pour ces dirigeants, leur croyance, qu'il partageait. Certe leur croyance m'interpellait, me battre pour le plaisir de me battre également, mais ... est ce que je supporterais d'être traité comme un simple soldat en leur rang ? Je le vois encore franchir la porte, seul.


Mettre son fouet en avant, et pas seulement, son corps, sa grace, son aisance, sa maîtrise. C'est tout cela qu'elle voulait démontrer, impressionner tout en étant efficace. Elle voulait qu'on la remarque pour cette spécificité, elle voulait être reconnue pour ça. Et pour y parvenir, l'efficacité au combat ne suffirait pas. Ses gestes, sa prestance, ce spectacle qu'elle donnait devait y contribuer. Et elle y travaillait, jouant de toutes les facettes de son corps, comme de son fouet, comme un seul et même être.


Il recrute en masse au fort d'Hundelstone. J'ai vu quelques guerriers qui y appartenaient. Peut-être serai ce un moyen de quitter Luskan, de gagner de quoi vivre plus décemment qu'en volant, tout en poursuivant mon entrainement. Le froid qui y reigne me sera doux. Je pense que je vais rencontrer ce Maxence Kenner. Je veillerai à ne pas molir, je continuerai mes entrainements. Le froid m'aidera a être plus résistante, et rendra mes entrainements plus difficiles. Encore faut il que j'y sois accepté, et ça, c'est autre chose. Cela déplaira peut-être à Tyrion, mais je ne peux pas rester à Luskan ainsi, à espérer qu'il revienne pour ses projets, et peut-être un peu pour moi ... Le rejoindre à Targos, j'y ai bien pensé, mais je n'aurai plus le temps de m'entrainer, se sera gagner ou tomber. Je ne pourrai pas me permettre de perdre, il ne pourra pas me protéger là bas, j'ai encore besoin de me faire les dents. Je reste confiante, et puis peut-être même nous rencontrerons nous, là bas.


S'imposer, danser, subjuguer, s'approprier, malmener, intimider, envahir, soumettre, délivrer, démontrer, malmener, s'étendre, glorifier, passionner, rapidité, piéger, profiter, tuer ... vaincre !

Hundelstone : Arrivée sur les traces du Yéti




Je n'eu pas la patience d'attendre de rencontrer ce Maxence ou Eriken, je ramassais mes maigres affaires, et partait sans regrets de Luskan où rien ne me retenait à présent. Sur présentation de l'une des affiches de recrutement, on me fit entrer. Un mage rouge s'avança alors vers moi, et après quelques questions me donna un formulaire.
Au loin je voyais patienter l'impercepteur accompagné d'une femme, tout deux étaient vêtu de noir. Je me dirigeais ensuite vers l'auberge, quand un bruit bestial se fit entendre au nord, au delà des fortifications.
Une petite expédition fut alors improvisé, et le mage rouge, qui n'était autre que l'administrateur, m'invita à me joindre à eux.
Premier test.
Une ombre se détacha du blizzard, une ombre gigantesque, de bien 2m50, un bras balant, l'autre à son oreille. Il s'agissait d'un Yéti. L'administrateur le voulait vivant, ce qui fut fais. Il est aujourd'hui en statue de pierre dans l'un des entrepôts.
Cette bête semblait sensible à la musique de la jeune femme, qui aurait pu sans problème le mener au fort, mais ils ne souhaitaient visiblement pas faire attention à ce que je tentais de leur expliquer, et ont préféré lui sectionner les tendons. Il fallut alors le trainer jusqu'au fort.


Hundelstone : L'Administrateur


Cet homme est vêtu d'un long manteau écarlate, fermé de boutons de platine. Un bien beau manteau. Du peu que j'ai pu voir son visage, la partie droite abrite un tatouage focalisateur revêtant l'aspect d'éclats de miroir brisé. Il doit avoir au plus une dizaine d'années de plus que moi, coiffé de cheveux blond chatain.
Il parle de façon non chalante, mais reste attentif. Il a répondu à chacune de mes questions, et a souhaité que je lui apprenne mon langage, afin que nous puissions nous comprendre. C'est idiot mais cette demande m'a fait sourire, je ne serai pas obligé de me ridiculiser à faire des gestes d'enfants pour m'exprimer avec lui.
Il m'a mis à l'essai, et je saurai être à la hauteur.
Il souhaite un dragonnet, pour aller rejoindre le Yéti. Je lui en rapporterai plusieurs, dès que j'aurai ce qu'il me faut.

Hundelstone : Passage de Tyrion





Elle descendait de la chambre où elle avait posé ses quelques affaires, et apperçu une silhouette familière dans la taverne. L'épée et la batte ne laissait aucun doute possible, il s'agissait de Tyrion. Elle alla s'assoir en face de lui, sans un mot, un mince sourire aux lèvres. Il leva lentement la tête, et à son habitude ne laissa rien paraitre. Que faisait elle ici ? Ils allèrent s'isoler dans une petite pièce.
Elle tenta de lui expliquer pourquoi elle était venue ici et très rapidement ils en vinrent à Targos, à l'impercepteur ...

- Tu devrais apprendre les mots clefs de la réussite : ordre et obéissance

" Je n'ai existé que lorsqu'il a eu besoin de bras pour le défendre"

- Je n'existe que s'il le désire

" Tu existes ! "

- A ses yeux, que quand il en a besoin, et cela est normal

La jeune femme niait de la tête.

- Tu te soumettras à sa puissance un jour ou l'autre, Tifaine.

" Ce n'est pas nécessaire"

- Tu as tué par haine, tu t'es battue par haine, tu m'as suivi par haine, colère et envie de vengeance. Tu sers déjà le seigneur des ténèbres. Que tu le veuilles ou non, il a déjà emprise sur toi.

Comment le saurai je ?!

- Admets le, et tu accepteras tout ce qui est dit des supérieurs de la main noire comme normal.

" Pas lui"

Elle niait à nouveau de la tête comme elle savait si bien le faire. Tyrion se redressa pour l'attraper à la gorge sans ménagement.

- TOUS les supérieurs, peu importe qui ils sont, le mot est soumission. Ils sont au dessus de toi, gradés, prêtre ? Tu obéis.

Tifaine n'arrivait pas à retirer sa grosse paluche, et s'exprima trop rapidement pour qu'il puisse comprendre quoi que se soit.

- Hm ? Tu as le profil d'un de ces légionnaires à Luskan.

Il resserra un peu sa poigne autour de sa gorge à ses derniers mots.

" Tu sais bien que non"

- Tu prieras le Seigneur des Ténèbres, que ça soit par crainte, ou par désir.

Il la fit valser sur le côté, l'écartant de la table sur laquelle il posa sa main, alors qu'elle passait les siennes à son cou, l'observant.

" Pourquoi est ce que tu y tiens ?"

- Parce que c'est la Volonté du seigneur des ténèbres que d'imposer son pouvoir et que tu n'échapeperas pas à la règle. Chaque individu doit le prier, doit le servir. Les serviteurs d'autres dieux ne valent rien, il imposera sa puissance.


Sa voix, comme ses traits, étaient sombres, impassible, coléreux et tendus. Son ton devenait tranchant.

" Je ne veux pas aller dans sa cité"

- Pourquoi ? Tu as peur ? C'est ça ?

Il s'avança alors vers elle, elle continuait d'agiter sa tête de gauche à droite, ne bougeant pas de sa place.

- Alors quoi ??

" Je devrai lui obéir chez lui"

- Et alors. Obéir à lui est servir le Seigneur.

La gamine ne sembla pas convaincue ...

Si s'était le cas, pourquoi est ce que je le détesterai déjà ?!

Elle sentie bien que Tyrion retint sa main ...

" Si tu m'emmènes là bas .. ça risque de mal se passer et tu le sais"

- Pour toi ? Non, tant que tu obéiras rien ne se passera mal et ... je serai là.

" Ici aussi"

- Non

" Tu te souviens pourquoi tu ne voulais pas que je te suive ?"

L'ancien gladiateur resta silencieux.

" Qu'est ce qui t'embête ? C'est de me voir ailleurs qu'à Targos ou Luskan ? "

- Tu serviras le seigneur. Je t'apprendrai ses préceptes, ses principes, et tu viendras ensuite à Targos, dans son temple le prier et tu le serviras à travers l'Eglise de Targos.

Son ton était tranchant

- Ne doute pas de ma foi et de mon devoir.

" Mais puisque tu dis que je le sers déjà"

- Mais tu ne le sers pas au point de laisser ta vie être dirigée par ses élus pour sa puissance et ça, je le changerai.

- Je rentre à Targos.

Je ne voulais pas qu'il parte comme ça, si j'étais venue ici s'était quelque part aussi en espérant le voir. Mais je ne savais pas trop comment m'y prendre, et dit ce qu'il ne fallait surtout pas dire ...
Je lui tapottais l'épaule, il se tourna vers moi et me fixa ...

La seconde d'après sa joue était rougie, et pas seulement la joue. La giffle fut douloureuse, elle aurait peut-être pu l'éviter, mais n'en fit rien. Dans sa bouche le gout du sang et de l'acier, son oreille la faisait souffrir, la douleur la brûlait.

- Combien de fois aurai je dû te tuer ...

" Si même toi tu veux me tuer, alors je ne survivrai pas là bas"

Il l'attrapa par les cheveux et l'obligea à se mettre à genoux.

- Si je m'occupe de toi à présent, ça n'est pas pour te voir mourrir. La petite furie indisciplinée et chaotique que tu étais aurait dû mourir avec l'entrainement que je t'ai imposé. Mais je vois qu'il en reste quelques petits ... restes ...
Je ferai tout pour que tu te plies à la volonté de ceux qui sont désignés, de ceux qui te sont supérieurs. Et à partir de là, tu pourras gagner leur respect, leur crainte, des mérites.

Le coup de pieds parti directement dans son ventre, sans prévenir. Elle étouffa un cri, posant ses mains sur le beau tapis rouge du petit salon, qui amorti la chute d'une gerbe de sang.

- EST CE CLAIR ?!

Les flammes dansaient encore dans la cheminée, Tyrion était parti, il reviendrait. Elle ne comptait pas le fuir, ne se demandait même pas pourquoi elle acceptait tout ceci. Elle pourrait se dresser contre lui, mais elle n'en ferait rien. Il la battait, mais ça avait un sens. Elle le haissait, mais elle le respectait. Elle lui obéirait, elle le savait, même si elle tentera de lui faire entendre raison. Tout avait un sens. Elle l'attendrait, et continuerait à faire ce qu'elle devait ici, sans oublier son entrainement.