[Voyage][Validé][Prêtre][DE] Elinah d'Ampharensen

Citation :

Nom du compte joueur:
_Ultimus

Nom du perso:
Elinah Welm / Elinah d'Ampharensen
Race:
Semi Elfe

Age:
37 ans

Alignement:
Neutre mauvais

Religion:
Velsharoon

classe(s):(nbre de lvl prévu aussi si possible)
Prêtre (25)

Arme de prédilection/domaines/école de magie:
mort/ magie

Trait de Caractère:
Froide, calculatrice, allure redoutable


Description physique:
C’est une semi elfe aux oreilles finement ciselées qui tire son charme de ses yeux émeraude. Ceux ci peuvent s'assombrir selon son humeur (acquis rp)
Ses cheveux sont de jais, son visage fin et avenant, mais sa carrure peut la faire confondre avec une humaine à première vue.

Citation :

Caractéristiques actuelles :
FOR : 11
CON : 10
DEX : 8
INT : 14
SAG : 25
CHA : 14

langues parlées de base : abyssal, cormyrien
langues apprises : elfique (bg), commun, draconien

BG très bien cependant validé pour prêtre seulement. En effet Velsharoon n'a pas de chevalier noir en tant que prêtre... Vala vala.

BG



Chapitre 1 : passé




Enfance d’Elinah

Elinah est la fille d’une humaine et d’un Elfe dont elle ignorait tout jusqu’à peu.

Très secrète du fait de sa condition et du rejet qu’en faisait le commun des mortels, elle fut élevée chez sa mère dans les Landes du Nord, une terre pluvieuse et fertil.

Toute son enfance elle passa de longues heures à chevaucher les landes jusqu’aux forêts, ne trouvant de repos que lorsqu’elle en gagnait leur cœur et se retrouvait enfin seule, loin des humains et de leurs jeux pervers pour la martyriser.

A cette époque elle trouva refuge auprès de Rillifane Rallathil, seigneur des arbres.
Elle avait prit pour habitude de se recueillir près de l’Arbre de la Vie, un immense chêne dont la beauté n’avait d’égal en ce monde. Elle se plut à croire qu’il la reçu en son sein comme une de ses enfant.
Elinah voyait en la foi qu’elle lui porta dès lors une porte secourable vers l’extérieur, un monde qui ne la rejetterait pas et une compagnie qui cruellement lui manquait, un ami, un amour, un père.


Un premier départ

Toute sa vie durant la mère d’Elinah, Aurore, garda un secret pesant sur le origines de sa fille. Non qu’elle n’avoua ses origines Elfes à cette dernière, elle se refusait obstinément à lui dire qui était son père et pourquoi elle retenait Elinah dans les landes loin de ce dernier.

Comme beaucoup dans leur forteresse, Aurore fut emportée par la peste alors qu’Elinah n’avait que 15 ans. Désespérée de se retrouver cette fois-ci totalement seule, Elinah fit tout pour la soigner mais en vain.

Elle alla près de l’Arbre de la Vie pour implorer l’aide de Rillifane. Après bien des supplications qui s’avérèrent inutiles, le dieu lui répondit en une ultime vision que la mort faisait partie de la vie, et que tout manquement à cette règle bouleverserait l’ordre des choses.
Ainsi il ne pouvait l’aider.

Aveuglée par la douleur et le chagrin, elle saisit la garde de son épée. Se relevant lentement, dégainant sa lame dans une longue note métallique, elle releva la tête, les yeux rougis mais sans larmes et ses traits déformés par la haine.

« Si tu ne peux m’aider en sauvant la seule chose qui m’importe, c’est que depuis le début je me leurre à tes cotés »

D’une geste vif et adroit elle frappa de sa lame l’écorce du Grand Chêne. Un flot de sève rougeâtre en jaillit et fit partir en fumée le tapis de mousse qui enserrait le tronc.

« Reçois ceci comme symbole de ma vengeance et ne me revois plus »

La jeune femme garda son épée à la main, et quitta la forêt sans se retourner. Les arbres semblaient pleurer à son passage et la nature s’écarter comme craintive. Les gouttes de sève qui coulaient encore de sa lame marquaient ses pas d’une traînée noire et malodorante.

Elle ne se rendit pas tout de suite chez elle faisant un détour par le vallon voisin. Là elle prit la route de la crypte de Fuurgoth, un sorcier que d’aucun disait versé dans la nécromancie et que tous craignaient. Elle chercha de nouveau de l’aide auprès de lui, mais en vain : trop de mystères lui restaient à percer pour lui être d’une quelconque aide.


Sur son lit de mort, Aurore accepta de révéler à Elinah le nom de son père : Valshar Lunargent, un être vil selon elle, un Elfe déchu, chose au combien rare, qu’elle devrait se garder de trouver à jamais.

Elinah n’en fit point la promesse et ne pleura point. Après avoir mit en terre le corps de sa mère, elle partit à tout jamais des Landes, sans un regard en arrière, pour les grandes forêts du sud, à la recherche de son ascendance.

Un destin assez troublé

La jeune femme passa quelques années à rechercher son père.
Elle le trouva un jour alors qu’elle pénétrait dans une partie plus sombre de la forêt d’Orxur, chef et prêtre de sa condition qu’il était d’un peuple d’elfes sauvages.

Elinah ne mit que peu de temps à se faire accepter parmi eux, car elle montra dès le départ un vif intérêt pour les travaux de son père. Ils rejoignaient en tout point la promesse qu’elle s’était faite quelques années plus tôt en refusant la destinée qu’imposait Rillifane aux êtres vivants.

Le vieil Elfe, obsédé par la mort malgré sa condition et les guerres incessantes avec le peuple Duegar, multipliait les expériences sur les vivants comme sur les morts. Prêtre en secret de Velsharoon l’Elogieux, il ne se souciait guère du sort des êtres inférieurs, et entreprit d’initier sa fille quand il fut certain qu’elle ne le trahirait pas.

Il consacrait ses journées à diverses recherches nécromantiques, dans le but de saisir et de répandre les connaissances du culte en matière de vie et de non vie. Le peuple des Elfes de la région fini par chasser Valshar, indigne qu’il était de la race des Seigneurs.

La fille et le père s’installèrent donc près des humains, après un long voyage vers le Cormyr. Elinah fut progressivement initiée, et souvent envoyée en ville comme guérisseuse.
Elle présenta rapidement de grandes capacités dans la manipulation voir la « diplomatie ».

Le Cormyr

Si elle apprenait et travaillait sur la mort déjà, Elinah n’en avait pas pour autant encore la Foi propre aux prêtresses de l’Elogieux. Elle était encore d’agréable compagnie, jeune, charmante et souriante lorsqu’elle était de bonne humeur.
Elle fit à Arabel la connaissance d’un jeune homme, Sempérion d’Arthrésis, dont elle ne tarda pas à tomber amoureuse. Il tenta de lui enseigner sa vision de la mort. La jeune femme alors écoutait un peu tout, et elle se plu un temps à croire aux dogmes de Kelemvor, dont son amant était adepte.
Un temps seulement, car si elle avait caché sa relation à son père tout comme à son amant les études qu’elle suivait en sa compagnie, elle n’en continuait pas moins à suivre son enseignement. Hérésie direz vous… mais il est des choses de l’amour qui parfois transcendent les frontières et permettent à leurs anges de vivre dans le bonheur. Du moins le croyait-elle.

Elfe de sa condition, Valshar vivait reclu au pied des montagnes, au plus profond de la forêt du Cormyr. Elinah avait choisi de vivre en ville avec l’homme qui, avec le temps, était devenu son époux.
Mais il fut un jour où le disciple de l’Elogieux, à force de travaux et s’enseignements à sa fille, découvrit une des sept voies de l’immortalité que Velsharoon révéla. Il requis la présence de la jeune femme à ses cotés. Déchirée entre son époux et son père, Elinah révéla à Sempérion l’ampleur de ses travaux et ses propres orientations. L’homme en fut effondré, mais il releva la tête, et tenta de son mieux de la détourner de la voie choisie des années plus tôt.
Dans le plus grand secret, il fit part de sa découverte à l’Ordre du Tribunal des Damnés. En tant que Chevalier, il reçu l’ordre d’éradiquer la menace, et reçus la permission d’épargner sa femme, sous réserve de la purifier dans un des temples dirigeant de Suzal.

Sempérion prit alors la route d’Espar, le cœur ampli d’allégresse à l’annonce que venait de lui faire Elinah, mais l’esprit troublé par la trahison qu’il allait lui faire.
Enceinte… il allait avoir un fils… ou une fille…
Il veillerait à ce qu’il suive la « bonne voie », la seule raisonnable.

Ce jour compta énormément dans la vie de la jeune femme, qui vit Valshar devenir l’Archinécromant, le seul être de Faerun qu’elle connu à accéder au rang suprême de liche.
Funeste jour ou accomplissement d’une destinée incroyable, ce qu’elle su, c’est qu’elle ne le vit plus.

Cette seconde mort eut plus d’impacte sur la jeune femme que Sempérion avait pu le prévoir, bien qu’elle ignorait alors qu’il en fut le responsable. Malgré l’amour qu’ils partageaient, l’enfant qu’elle portait, il ne put l’empêcher de s’éloigner de lui.
En cachette, au cours de ses promenades, comme elle les appelait, la jeune femme reprit ses expériences sur la Non Vie, prenant en note les moindres résultats obtenus, se constituant des archives personnelles. Elle trouverait un moyen, nul ne mourrait désormais autour d’elle, c’en était terminé.
Bien que novice, elle perdura 9 mois durant, jusqu’à la naissance de Stevan, dont elle ne choisit pas le nom, à Suzal.
Si elle aimait son fils, elle ne lui portait pas autant d’intérêts qu’à ses travaux. Sempérion, inquiet, fini par s’intéresser d’avantage aux travaux de son épouse.

Ainsi, un jour, il la suivi dans un petit village où elle avait coutume de soigner la population. Il la vit avec horreur récupérer le cadavre frais d’un vieil homme mort de vieillesse, et le faire revenir à la vie au terme d’une longue et obscure cérémonie.

Une ultime fois il tenta de la raisonner, mais rien n’y fit. Elle décida de le quitter, puisqu’il avait refusé de comprendre ce qui la motivait à aller toujours plus loin, de voir la seule vérité qui s’imposait : la mort pouvait être évitée, il existait un autre plan, celui de la Non Vie, dont les mortels avaient tout à apprendre. Il tenta de cacher l’affaire à ses supérieurs, de la sauver bien malgré ses convictions personnelles. Pour ce faire il la laissa partir, gardant avec lui ce fils qu’ensemble ils avaient eu, âgé de seulement 3 mois.

Elinah continua ses expériences en solitaire, mais ne progressait pas vraiment. Elle réussi à convertir deux soldats avec qui, petit à petit, elle organisait des raffles. Les cadavres ainsi ramenés permettaient d’alimenter sa soif de Connaissance.
Toutefois, un jour, 6 mois après qu’elle fut partie peut-être, ils rencontrèrent de la résistance. Les adeptes de l’Elogieux durent tuer trois ou quatre familles, femmes et enfant.

Sempérion reçu alors une injonction de la part de l’Ordre du tribunal des Damnés. Cette fois il n’avait plus le choix, il devait la tuer.
Il mit quelques semaines à la trouver, seul, comme à son habitude. Il tua les deux soldats qui servaient son épouse, et là, pour la première fois depuis qu’ils s’étaient séparés, ils se firent face. Elinah était devenue bien plus froide qu’il ne l’avait connue, lui-même sentait le poids de la tristesse sur ses épaules.
La voir ainsi avait été une première mort, une déception sans précédent. Mais il fut incapable de la tuer. Jamais il ne le pourrait pensa-t-il.
Alors il la laissa fuir, lui révélant par là même qui était le meutrier de son père.


Un nouveau départ

C’est à l’âge de 25 ans, un an après l’accomplissement de la destinée de Valshar et sa disparition dans quelques plans éthérés dont elle ignorait encore tout, qu’Elinah quitta le Cormyr, tournant le dos à ce qui avait représenté sa vie jusqu’ici. Il lui fallait un maître, quelqu’un capable de l’aider à servir Velsharoon pour qu’elle puisse un jour être digne de lui. Malgré ses travaux il lui restait encore trop à apprendre.

Très rapidement elle s’aperçut qu’il était dangereux pour elle que l’on sache qui elle servait. Elle prit donc le parti d’annoncer qu’elle était prêtresse de Rillifane Rallathil, par protection, malgré la répugnance que cela lui apportait, ou tout du moins semblait-il.
C’est ainsi que, après bien des détours, 12 ans pour être exact, elle parvint à cette terre que d’aucun nommait Le Val de Bise. Elle ne pensait pas qu’un jour ce passé torturé puisse la rattrapper.


« La vie et la mort sont deux faces de l’existence éternelle. S’abandonner à l’une revient à se cloîtrer dans l’obscurité. Le véritable pouvoir se situe dans l’incertaine région qui sépare la vie et la mort. En cherchant à explorer et à prolonger la condition et la forme de la mortalité et la vie des mortels on étend sa connaissance du monde et son infinie complexité. Ne laissez personne perturber le cours de ces recherches, car leurs résultats vaudront bien les sacrifices réalisés en chemin. Le savoir est le pouvoir, et la connaissance de la vie et de la mort confère un pouvoir sur tous les êtres, vivants ou morts. »

Chapitre 2 : arrivée au Val de Bise, Perton de Mausole


Dès son arrivée au Val de Bise Elinah se rendit en la célèbre Lorgol. Elle y rencontra Aklash, qui, après une longue discussion, lui conseilla de rencontrer l’Archinécromant.

Rongée d’une soif inextinguible d’affermir sa foi autant que de servir Velsharoon, elle se rendit au cimetière. Guidée par foi elle pénétra dans la Crypte et se présenta au Maître.

Lorsqu’elle pénétra dans la salle où il l’attendait, elle ne put réprimer un mouvement de recul autant qu’un sentiment de jouissance face à l’odeur de mort y régnant. Le Maître, assis sur son trône, la regardait et l’attendait.
Intimidée, elle baissa les yeux : l’être était trop superbe et irradiait trop de pouvoir pour qu’elle put soutenir son regard. L’œil de dragon qu’il portait à son bâton emplissait la pièce d’énergie négative, ajoutant au tableau de cet être en décomposition dont seul l’os de son bras apparaissait.
Elle raconta son passé… les yeux baissés mais d’une voix ferme.

L’Archinécromant se leva et la rejoignit en quelques pas. Il apposa son doigt osseux sur le front d’Elinah, lui faisant perdre un instant l’équilibre, et brouillant sa vue jusqu’à ce qu’elle n’y vit plus que vert. Elle sentit ses yeux changer, puis tout redevint normal.

« Il y avait une faille dans ta foi… pourquoi cela… explique toi » dit-il d’une voix lui sembla-t-il sortie des profondeurs, faisant siffler chaque syllabe à chaque fin de phrases.

Elle expliqua avoir été l’objet d’une méprise à la suite d’un entretient avec une femme, et que celle-ci mourrait. Le doute n’était désormais plus possible, elle se savait corps et âme vouée à l’Elogieux.



Elle passa part la suite des jours entiers à prier avec les prêtres du temple, ainsi qu’à effectuer divers travaux dans le laboratoire.
Alors qu’elle sortait du temple pour aller quérir quelque repos, elle croisa dans le cimetière un homme visiblement venu se recueillir sur la tombe d’une défunte.

Elle le mena dans la Crypte par la ruse puis l’y assomma avant de le mener dans le laboratoire : le repos serait pour plus tard. Elle l’attacha sur la table près de la marmite et ouvrit le manuscrit qu’elle connaissait maintenant presque par cœur. Elle le posa sur la table près de la porte et aligna trois des crânes qu’elle trouva dans l’armoire.
Consciencieusement elle raviva le feu sous la marmite et y déposa son fer arborant la marque de Velsharoon.

Elle retourna à la table et prépara ses ingrédients, sélectionnant un crâne qu’elle enduit d’essence de racine de mandragore avant de déposer le reste du squelette dans la marmite fumante d’un liquide verdâtre.

N’y tenant plus, l’excitation emplissant chacun de ses membres jusqu’à faire briller ses yeux d’une lueur inquiétante, elle se dirigea vers l’homme inconscient et sorti sa dague. Elle pénétra sa poitrine sous des cris déchirant, jusqu’à obtenir une entaille d’une vingtaine de centimètres. Elle y plongea ensuite sa main et arracha le cœur encore battant qu’elle précipita dans la marmite.
Elle fit une première incantation, puis se dirigea vers la table et prit le crâne qu’elle avait préparé.
Elle le plongea à son tour dans la préparation, puis passa quelques minutes à incanter.
Une légère brise commença à souffler dans la pièce, jusqu’à devenir un vent violent renversant quelques bocaux sur les étagères. Du chaudron naquit une créature, un squelette, qu’elle marqua au fer devenu rouge de la marque de Velsharoon.
Désormais elle serait son seul maître et il répondrait toujours à son appel.

Elle le révoqua, puis se dirigea vers la seconde table sur laquelle elle avait préparé un molosse mort lors de la bataille. Elle avait commencé, elle se devait de terminer.
Exténuée, elle sorti du fil et une aiguille qu’elle tenait toujours prêts dans sa sacoche.

Elle entreprit de réparer les entailles que présentait l’animal en décomposition. Lorsqu’elle en eu terminé elle plongea le laboratoire dans l’obscurité puis invoqua un esprit malin. Elle l’asservit par la puissance de son esprit, puis lui fit prendre possession de la bête.

Celle-ci bougea d’abord lentement, puis se leva et vint se placer devant Elinah. Elle se pencha vers la marmite puis récupéra denouveau le fer pour marquer sa nouvelle création, entre les deux yeux cette fois-ci. Elle lui murmura quelques paroles de domination, puis révoca le molosse afin qu’il vienne fidèlement la servir lorsqu’elle l’appellerait.


A bout de forces et emplie d’émotions, presque de la fierté, elle quitta le laboratoire pour aller se reposer

Chapitre 3 : Le Chasseur Nocturne et Fléau Fatal


L'Archinécromant avait donné ses ordres : s'emparer de l'arme bénite, fléau fatal, du chasseur nocturne Louis hurault de la Vibraye.


Une embuscade


Elinah s'est donc rendue à Luksan avec la ferme intention de trouver le mystérieux inconnu.


Elle y croisa le mage Aarin. Ne trouvant une fois de plus aucune information sur un homme arborant un bouclier dessiné d'une licorne, elle décida de le suivre quelques instant à l'Ordo Arcanum.


La pièce centrale était emplie de Mages et de leurs connaissances. Tous devisaient dans un brouhaha qui lui fit vite regretter de ne pas avoir continué plus avant ses recherches.
Elle se posa contre un mur à l'entrée et prêta l'oreille à la conversation la plus proche...

Un Chevalier parlait à un Mage sombre d'une malédiction qui depuis peu l'avait frappé; dans un geste qui se voulait secret il montra sa main sans vie au Mage et lui demanda conseille quant aux remèdes possibles. Elinah se redressa et sans plus tarder détailla l'homme; il était plutôt grand, de forte carrure et portait... un bouclier au bras.

Elle fit le tour du groupe discrètement et découvrir dessus sans surprise une licorne dessinée. Elle retourna à son premier point d’observation et écouta plus attentivement la conversation.
Le Mage informait le chevalier de trouver une personne qui s’y connaissait plus que lui, moins que novice en matière de non vie et malédictions.

Elinah s’avança vers le chevalier et se présenta.
S’en suivit une longue conversation dans laquelle, loin de vouloir engager un combat avec le chevalier pour s’emparer de son épée, Elinah utilisa la ruse. Celui-ci lui apprit s’appeler Hurault.

Elle lui expliqua longuement certaines propriétés de l’énergie négative, et inventa une histoire quant à un de ses proches qui aurait été touché par une créature similaire à celle du Chevalier : la magie trouvait sa source dans l’arme utilisée pour la tuer, renfermant une partie de son esprit maléfique. Celui-ci agissait sur le porteur de l’arme jusqu’à le rendre fou ou le faire passer lui-même dans la non vie. La seule chose à faire était de s’en débarrasser.

Bien que le Mage Aarin fut d’un grand secours à Elinah lorsqu’elle perdait toute crédibilité, Hurault ne fut pas dupe, et, malgré une stupide et désespérée démonstration de force d’Elinah, quitta l’Ordo Arcanum.

Aarin s’entretinrent ensuite avec elle longuement ; il lui promit de l’aider quoi que fut sa mission. Il avait deviné qu’elle se devait au prix de sa vie q’il le fallait, récupérer l’épée.


Trop bavard, le Chevalier s’était targué d’être un Paladin et de se rendre souvent à Padhivers. Aarin et Elinah se rendirent donc en toute hâte à Lorgol et engagèrent une dizaine de mercenaires dans les bas quartiers. Ils espéraient tout deux revenir avant la fin du séjour à Luksan de leur victime.
Ils constatèrent à leur retour dans la ville impie que le Chevalier était sur le départ et se constituait une escorte.

En toute hâte ils prirent position un peu au-delà des portes sud de la cité et préparèrent une embuscade sur la route de Padhivers.
Le chevalier et le guerrier qui l’accompagnait ne se firent pas attendre longtemps. Elinah l’interpella et lui ordonna de remettre l’épée ou de mourir.
Il refusa, et elle engagea le combat avec ses mercenaires. Ils ne réussirent toutefois qu’à les blesser, et la jeune prêtresse de Velsharoon tomba sérieusement blessée à même le sol.

C’est à ce moment là que Aarin, embusqué plus loin sur la route, intervint. La jeune femme ne vit rien du combat, mais il eut raison d’eux. Il revint vers elle quelques minutes plus tard pour lui prodiguer les premiers soins.

Ils se dirigèrent vers le corps du chevalier, agonisant. Sortant un linge de ses bagages, Elinah se pencha avec difficulté sur le corps et prit l’épée, aidée du Mage.
Tous deux s’enfuirent ensuite vers Lorgol, Aarin la portant presque vu la gravité de ses blessures.


Un retour à Lorgol


Le chemin du retour vers Lorgol fut plus que périlleux.

La jeune femme, trop occupée à tenir l'épée par sa garde et le plat de la lame (toujours entourée par linge de soie), avait laissé à Aarin le soin de nottoyer leur route. Se déplacer lui restait difficile et bien souvent le Mage devait l'aider à marcher.


Ils mirent quelques jours à rejoindre Lorgol. Aarin quitta Elinah aux portes la cité, prenant un cheval et rejoignant en toute hâte Luksan afin que son absence ne paraisse pas trop suspecte.


Elinah se traina ensuite jusqu'à la ville, rengeant l'épée à son côté. Lorsqu'elle arriva enfin sur la place de Lorgol elle s'effondra, à bout de force, couverte de sang. Ses blessures ne faisaient qu'empirer.

Le Chevalier d'Ampharensen se précipita vers la jeune femme et la trouva à demi consciente, souffrant de deux profondes et sombres entailles, une à l'épaule droite, l'autre à la hanche. Il remarqua l'objet qu'elle portait à la taille mais n'en dit mot.
Sur son ordre, deux gardes virent porter Elinah et la menèrent au temple de Baine. Elle y fut soignée, en superficie...


Tous trois la conduisirent ensuite dans les quartiers des Hauts Dignitaires Bainites; les deux gardes se retirèrent et les laissèrent seuls elle et le Chevalier.
Allongée sur un lit, la jeune femme toussait violement et semblait souffrir plus que de raison.

Raphaël l'intérogea brièvement sur l'objet qu'elle portait; elle ne lui apprit qu'une seule chose : qu'elle ne pouvait la toucher;
Elle raconta l'embuscade et la façon dont elle était rentrée.

Il lui porta un repas chaud, puis l'aida à bander ses blessures. Si elles s'étaient refermées, la peau s'était nettement assombrie; on aurait pu croire à des ématomes si elles n'avaient pas présenté de longues striures noires, s'accordant au trajet des veines.

Il la conduisit ensuite à la Crypte afin qu'elle aille trouver son Maître, mais la porte était fermée; sans doute ne souhaitait-il pas être dérangé.

Enfin ils se rendirent ensemble à l'auberge. Dans sa chambre la jeune femme enferma l'épée dans un coffre dont elle garda précieusement la clé sur elle, puis remercia le Chevalier qui jusqu'ici l'avait accompagnée.

Il lui fallait voir l'Archinécromant au plus vite. De toute évidence cette épée avait une influence néfaste sur sa guérison, et pour l'heure elle ignorait ce qu'il adviendrait d'elle si elle la gardait en sa possession.
Oui, pour la première fois elle avait peur.


La malédiction de Fléau Fatal


Depuis son retour en possession de l'Epée les blessures d'Elinah ne faisaient qu'empirer.
Les taches sombres les striures noires à l'endroit de ses blessures s'étendaient petit à petit.

Laissant l'épée à l'abrit de son coffre à l'auberge, elle se rendit à la crypte afin de continuer l'invocation de sa goule.

Lorsqu'elle essaya d'invoquer l'énergie négative nécessaire à son expérience, elle tomba à genoux et son hurlement de souffrance ébranla jusqu'au cimetière de la ville.
Elle pria longuement, se passant sur les blessure une décoction d'huile de mandragore, puis recommença. Ses taches gagnèrent encore du terrain, s'étendant maintenant au haut de ses jambes et au début de son bras droit.

Faisant fit de la douleur, elle effectua quelques entaille sur le corps de la femme qu'elle avait préparé, une pestiférée ramenée par Marok; puis elle déversa dans chaque entaille un peu de la préparation empreinte d'énergie négative.

A son éveil, la créature se jeta sur elle. Elle para puis lui lança un sort de domination.
Elle invoqua ensuite un esprit malin pour qu'il prit possesssion du corps puis lui imprima la marque de Velsharoon.

La goule la regarda d'un regard étrangement avide tout du long de l'expérience, et ne réagit pas toujours comme Elinah s'y attendait. Elle la révoqua ensuite, incertaine des réactions à venir.

A bout de force elle s'écroula et se rattrappa à la table, pour regagner ensuite sa chambre et se reposer.

La peur faisait son chemin, ainsi que la mélédiction déclanchée par la possession de la lame divine...


[l'arme fut détruite dans une explosion détruisant l'auberge de la plume noire plus tard]

Plus tard


Le Maître avait accepté de la recevoir

Il la promu au rang de Exilée de l'au-delà. Mais il ne pu rien faire ni pour l'épée ni pour ses blessures. Elinah partait à la recherche de L'Archiliche lorsque Marok lui demanda de la suivre au temple.

Il avait été nommé Emissaire, il remplçait dès lors l'Archinécromant à la tête de l'Eglise Velsharoonite de Lorgol....

Chapitre 4 : La Bataille d'Hundelstone et le Coma de Raphaël d'Ampharensen


La Noire Illuminée quitta Lorgol en compagnie des derniers contingents Bainite, accompagnée du Mage Aarin.
Ce dernier avait pour ordre de la protéger sur le champ de bataille. En contrepartie il souhaita qu'elle l'appela Mort Sombre, afin que sa présente à Hundelstone reste dissimulée à l'Ordo Arcanum.


Le Maître des Arts Profanes reçut de la main du Chevalier Kebald Praston la pierre de commandement quelle avait activé quelques jours plus tôt, tandis que le Patriarche de la cité des milles tours recevait son homologue de l'Alliance, porteur d'un drapeau blanc.

Un arrangement fut décidé, que la Matriarche rejeta violemment une heure plus tard. Quelle inconsciente...
L'armée Bainite laissa un moment aux Veilleurs, qui, refusant de livrer une bataille inutile, quittèrent Hundelstone.

Ethan de Morte Vallée fit ensuite avancer ses catapultes qui prirent d’assaut les remparts de la ville, tandis que le draco-liche Velsharoonite, sous les ordres du Maître des Arts profane, attaquait les Templier et les Louves qui ripostaient.

Cette première disposition dura un long moment, jusqu’à ce les mercenaires finissent par se manifester.
Aklash fit alors se lever 2 Golems d’os, 4 de chair, ainsi qu’une armée de zombies et squelettes qui vinrent leur prêter main forte.
Ils résistèrent si bien aux assauts ennemis ainsi qu’à l’huile bouillante que ceux-ci déversaient, que les Haut Dignitaires firent avancer les béliers et se rendirent à la porte.

Celle-ci toutefois ne céda pas.

La Noire illuminée invoqua donc la puissance de l’Elogieux et déclancha un tremblement de terre qui eu raison de la porte d’Hundelstone.
Les troupes alliées pénétrèrent dans la cité et elle resta aux pieds des remparts avec Sombre Mort et ses nécromants.
Elle fit se relever les morts, alliés comme ennemis, et ils s’engouffrèrent dans la ville sous son commandement.

Les Haut dignitaires furent ensuite rapatriés par des croc noirs, et tous s’éloignèrent un peu de la ville.
Alors que les nécromants et Elinah s’affairaient à soigner les blessés, ils furent attaqués par un contingent de la coalition du Sombre Espoir, une armée d’Orcs surentraînés.
Seuls deux nécromants moururent, les autres s’étant réfugiés au dans une maison abandonnée au début de l’assaut.

Une fois les ennemis partis, ils sortirent et relevèrent les blessés. Ils les rapatrièrent en toute hâte à Lorgol, au temple de Velsharoon, un messager Bainite leur ayant appris que les armées d’Hundelstone, alliées comme ennemies, venaient d’être balayées par la coalition du Sombre Espoir alors que la victoire était à portée de main.

Les soldats survivants revinrent tant bien que mal à Lorgol, rassemblés par Ania, qui se présenta ensuite au temple, à bout de force.
Tous reçurent les soins des prêtres de l’Elogieux, hormis le Haut Sanguinaire Kebald Praston que les nécromants ne trouvèrent point. Ethan de Morte Vallée, le Maître des Arts Profanes, le Chevalier Ampharensen ainsi qu’Ania furent ensuite reconduits dans leurs quartiers Bainites.
Deux d’entre eux étaient plongés dans un profond coma…


La Noire Illuminée fit ensuite son rapport à l’Emissaire.
Deux se ses messagers revinrent l’informer que le chevalier était toujours plongé dans sa léthargie.
Pâle et faible, elle se retira dans sa chambre à l’auberge. Toutefois, au lieu de trouver le sommeil, elle travailla la nuit durant sur une nouvelle invocation. Elle adapta la cérémonie sacrificielle en une invocation même de Velsharoon qu’elle utiliserait pour sauver le Chevalier…

A l’aube naissante, elle se fit conduire par un croc noir à la chambre de Raphaël.
Elle posa ses gants ainsi que sa cape, et survola de ses mains le corps du Chevalier. Il lueur bleuâtre en naquit, apaisant les blessure et lui rendant une respiration calme et régulière.

Elle ferma ensuite les yeux et posa ses mains successivement sur le cœur et le front de Raphaël.
Elle commença à incanter…



L’air commença à vibrer autour l’elle. De sous ses paupières closes ses yeux brillèrent d’une lumière sombre et brûlante. Ses mains résistèrent et ne tremblèrent pas.



Une vent violent et glacial s’éleva dans la pièce. Si elle était toujours présente physiquement, l’esprit de la Noire Illuminé, lui, avait rejoint le plan éthéré à la recherche de celui du Chevalier. Elle continua toutefois à incanter, difficilement, d’une voix surgie d’outre tombe…



*des gouttes de sueur sueurs et la souffrance marquent le visage d’Elinah, parle de plus en plus difficilement*



Le vent se fit alors tornade dans la pièce, renversant tout sur son passage. Elinah tint bon.
De puissantes ondes d’énergie négative s’élevèrent de ses mains. De rouge sang elles devinrent blanches, et pénétrèrent le corps du Chevalier au niveau du cœur et du front.

Brusquement les bourrasques stoppèrent, et la Noire Illuminée s’effondra sur Raphaël.
La tête posée sur son épaule elle murmura d’une voix redevenue normale : « réveille toi… »

Elle ferma les yeux, osant à peine espérer. Une main vint se poser sur le sienne. Elle releva son visage vers le siens, sursautant, et aperçu un léger sourire sur le visage du Chevalier.
Elle sourit à son tour, et déposant un baiser sur ses lèvres, lui murmura d’ouvrir les yeux.

Le Chevalier d’Ampharensen était ramené. Il discutèrent un long moment, puis ils s’endormirent, épuisés tout deux par leurs blessures et la prouesse spirituelle qui venait d’être accomplie.



Les z'histoires de Raphy :



by Orube

Chapitre 5 : La mort du chevalier d'Ampharensen



Zaarlhuun vint une fois de plus trouver la Noire Illuminée afin de la guider, de lui enseigner, la non vie.

Elle écouta son long discours, lui intimant de réfléchir à ce qui l’avait poussée à suivre cette voie ; ce n’était pas un choix, ni un destin, mais une fatalité ;

Quoi que puisse en dire le Noire Illuminé, Elinah irait toujours plus avant sur le chemin de la non vie ; elle s’était dédiée toute entière à l’Elogieux et n’en changerait rien. Toutefois elle acceptait son « aide ».
La voie spirituelle qu’elle avait choisie n’était certes pas sans embûches. Il lui faudrait avancer doucement mais sûrement.

Elle le questionna quant à la matérialisation de son âme dans la non vie. Jusqu’ici elle était parvenue à emprunter les fils y menant sans glisser, mais avait toujours laissé son essence derrière elle.
Il lui répondit que lorsque l’esprit est atteint, il transmet sa fougue à l’âme, produisant les clés du dépassement de soi. Il faut à Elinah qu’elle sache où elle va, pourquoi elle y va, et comment elle y va. Ainsi son âme suivra.
La confiance…

Il espéra qu’elle ne le décevrait pas. La veille l’Archinécromant avait émis qu’elle puisse le trahir…
Observaient-ils une faille en elle ?
Jamais elle n’avait été plus dédiée à l’Elogieux… sa foi n’allait que croissante, passant au-delà de tout ce qu’elle avait pu imaginer.

Il lui fit un présent, à priori une relique du temple. L’artéfact se présentait sous la forme d’un crâne qui, quand elle le manipula au moyen de l’énergie négative, émis une vague de terreur. Voilà qui s’avèrerait fort utile…



Un autre fait marquant fut la visite de ces deux femmes, toutes deux proches du Chevalier.
Jade semblait savoir que Elinah avait exhumé le corps de Raphaël, et l’avait quasiment menacée si elle ne le ramenait pas à la vie.
Cette femme était troublante : elle ne semblait rien ressentir et restait imperméable à toutes les détections que pouvait en faire la Noire Illuminée. Elle tenta en vain de percevoir une âme, un cœur, ou quelques magies. Elle aurait tout bonnement pu ne pas se trouver en face d’elle cela serait revenu au même. Elle ne se dit ni bainite ni esclave, mais aux ordres de son maître dont elle ne voulait quitter le corps, même au détriment des conditions de conservation les plus élémentaires. Elle répondit à Elinah « si le maître me dit d’être bainite, je le serai »…


La seconde, Aodé, plus désespérée, avait proposé son aide. Cette dernière avait compris qu’Elinah ne pourrait agir qu’avec le consentement de l’âme du Chevalier. Bien qu’elle n’en fût pas certaine, La Noire Illuminée pensait l’âme du défunt errante quelque part dans la non vie ; ayant refusé la mort bien que se l’étant donnée, elle n’avait sûrement pas pu rejoindre le panthéon de Baine.

Pensant que Jade reviendrait essayer de voler le corps du Chevalier ou même attenter à ses jours, Elinah donna l’ordre aux prêtres de lui interdire l’accès au temple, et d’agir en conséquence si elle forçait le passage.
Aodé lui conseilla de ne sortir qu’escortée… des conditions qu’elle avait déjà prises.

Chapitre 6 : La résurrection


Réflexions


L’Archinécromant lui avait posé la question…

Elle lui avait répondu que sa voie était spirituelle, sans vraiment plus de détails…


Ce qu’elle avait effectué avec le Chevalier Ampharensen se révélait être ses premiers pas vers la non vie.
En effet, pour un prêtre, la véritable vie éternelle qu’apporte celle-ci ne se situe pas dans quelques altérations physiques, mais dans une subtile et puissante maîtrise de celle-ci.


Les recherches, expériences et enfin la dernière expérimentation d’Elinah la poussaient à penser qu’il lui fallait de son vivant essayer de matérialiser son âme, pour pouvoir ensuite le faire dans la mort.
Devenir une liche ou autre mort vivant ne l’intéressait pas ; elle créait, maîtrisait et dominait ces créature : voilà l’erreur qu’avait dû commettre son père en ne trouvant pas sa véritable voie.

Au cours du sauvetage de Raphaël, elle avait réussi la dangereuse prouesse d’accéder à la Non Vie de par son esprit, son âme ; de quitter son corps afin de le retrouver ensuite.
Ne pourrait-elle pas accéder ainsi à la vie éternelle ? Pourquoi ne pourrait-elle pas transférer son âme de corps en corps, voir prendre possession d’un autre pour une longue période ?

N’était-ce pas cela qu’effectuaient en réalité les prêtres lors des sacrifices rituels suprêmes leur permettant de revenir à la vie dans la crypte ? Ne leur assurait-il pas une sorte de « droit de passage » de la mort à la Non Vie pour mieux revenir ensuite ?

Elle avait faillit perdre la vie dans sa dernière entreprise, il lui faudrait désormais être plus prudente. Peut-être en parlerait-elle à l’Archinécromant… peut-être aurait-il des réponses à ses questions.


Toutefois, malgré la dangerosité de son entreprise, l’excitation la gagnait. Elle sentait qu’elle venait d’ouvrir les portes d’une voie que jusqu’ici elle n’avait jamais envisagée.

Mais quels seraient les effets sur son âme de tels changements de corps ?
Pour l’heure elle l’ignorait totalement.

Matérialiser son âme dans la vie, puis dans la non vie, seront ses prochains et proches objectifs. L’étape suivante, bien plus ardue, consistera à la matérialiser dans la mort pour mieux revenir….


La Cérémonie


La resurrection avait été une réussite, Elinah était parvenue à voyager sur les fils de la Non Vie en engageant son âme...

Il faudrait qu'elle en parle avec Zaarlhuurn

*vous pouvez trouver dans ses notes un détail écrit du rituel qu'elle a écrit pour y parvenir*

*extrait des notes*

Pour pouvoir engager mon âme, il me faut l'énergie vitale de plusieurs personnes; je ne suis pas assez forte pour y parvenir seule. Il me faudra persuader Ania et Aodé. Boire leur sang reccueuilli au moyen du Doigt de Velsharoon devrait suffire...

*suit le rituel, écrit lui aussi de sa main*



*une phrase est raturée, devenue illisible*



*les trois dernières phrases sont mises entre parenthèse, elle n'était pas certaine de pouvoir les dire....*

Chapitre 7 : Emissaire


Préparation


S’approcher du vide jusqu’à s’en imprégner entièrement ou presque, s’arrêtant au moment fatidique…

Voilà déjà plusieurs semaines qu’Elinah cherchait le moyen d’accéder à la requête que lui avait fait le Maître.
Elle ignorait ce qu’il comptait lui faire faire exactement.

Elle chercha tout d’abord à s’approcher de la mort physique. A ce stade la douleur est d’autant plus vraie, d’autant plus intense. Epuisée constamment par ses recherches, souvent à l’agonie, elle cherchait sans réelle conviction, persuadée que ce n’était pas la route à suivre.
Elle acquit de ce fait une assez puissante résistance à la douleur, une connaissance de celle-ci, autant provoquée qu’induite magiquement.

Puis elle eut deux entretiens décisifs.

Le premier fut avec Zaarlhuurn, à qui elle s’ouvrit des difficultés de ses recherches.
Si elle cherchait la mort elle la trouverait. Il lui permit de comprendre qu’un sort tel qu’une plainte d’outre tombe pouvait ouvrir un brèche sur le monde des Morts, mais qu’il lui faudrait se protéger afin de ne pas perdre elle-même la vie lors de son utilisation.

Dans une décision sûrement hâtive, le parchemin en main, Elinah commença à incanter. Zaar le lui arracha avant qu’elle n’ait pu en mémoriser les dernières lignes et le consuma. Il lui faudrait être prête et protégée. Au moyen d’un rituel, de la protection d’une âme…

Elinah avait promis, mais quelque chose la gênait dans l’idée d’une intervention extérieure.

Elle finit par en parler avec Sil. Au cours de l’entretient elle en apprit bien plus sur sa vie à lui qu’elle ne l’aurait espéré. Il s’ouvrit afin de lui montrer les risques d’une telle entreprise, d’un tel acte, si elle n’était pas digne.
Sil connaissait le passé d’Elinah, son ancienne Foi envers Rillifane, les chemins qu’elle avait parcourus pour se montrer maintenant digne de l’Elogieux.

Voici ce qui en découla…

Une telle ascension, une telle épreuve, se doit de ne pas être teintée de regrets. Elinah devait se préparer à affronter la mort seule et sans les artifices d’un rituel de protection, s’exposer à Son jugement. Retarder l’inévitable confrontation au profit d’un titre obtenu après une confrontation falsifiée serait amputer sa Foi et la confrontation finale, au risque que son après vie soit l’éternelle conséquence de son échec.
La Mort n’a que faire des lâches, des masques. Il lui faudra ne pas succomber à la tentation lorsqu’elle touchera l’Eternité, l’infini, du bout des doigts ; s’assumer entièrement, être capable de voir son âme mise à nue, comme pour dire la tête haute « oui, c’est moi, et je l’accepte ».
Ne plus se fuir soi-même, afficher un visage uni devant la mort. Douter, regretter, c’est l’échec assuré.
Les biens viennent rarement sans les maux. Ce que demandait Marok était un accomplissement, pas un acte désespéré.

Elle connaissait les conséquences d’un échec. La mort… ou une semie mort, entre Vie et Non Vie. Etre capable de regarder quelque chose avec envie, un désir brûlant, dévorant… tout en restant parfaitement froide. Un état hybride et raté… indigne. Le quatrième plan dont parlait Sil, celui qui l’avait vu prisonnier pendant tant d’années.

La plainte d’outre tombe… il lui faudrait survivre à telle épreuve.
Sil avait éclaté de rire. Elle aurait l’impression que son corps comme son esprit seraient une immense tour de verre, prête à se fissurer de toutes les façons imaginables.
Elle n’échouerait pas.

Présente physiquement dans la vie, y accrochant son esprit, elle effectuerait un pas dans la mort, dans cette brèche ouverte vers le royaume des Morts, envoyant son âme dans la Non Vie comme elle l’avait fait lors de la résurrections de Raphaël. Ainsi, entre deux plans, elle rallierait son âme à son corps afin d’en elle n’en faire plus qu’un.

Ainsi elle effectuerait ce que le Maître avait demandé.
Lui restait encore à savoir ce qu’il attendait d’elle ensuite.


S’affranchir totalement de son passé.
Sil était peut-être le seul à connaître la gravité de son geste d’autrefois. Il comparait son ancienne Foi à un arbre intérieur dont les ramifications, bien que peu influentes, n’auraient pas permis à Elinah de présenter un visage uni devant la Mort. L’échec… elle ne le redoutait plus maintenant.
Elle s’était rendue à l’autel des druides près de Lorgol. Elle n’avait pas prié Rillifane, hérésie que cela aurait représenté. Mais, là, seule, elle avait fait remonter à la surface l’ensemble de ses souvenirs, et s’en était affranchie.

Autrefois le Déchu s’était assuré de la Foi de sa nouvelle disciple, décelant irrémédiablement la faille de son passé. Il lui avait imprimé sur le front la marque de Velsharoon. Elle devait réapparaître à chaque doute. Jamais elle ne refit surface que ce jour là. Et jamais elle ne le referait.

Elinah s’assura de récupérer un nouveau parchemin de plainte d’outre tombe. Sa décision était prise, il ne lui restait plus qu’à attendre Marok.





La cérémonie


Il l’avait faite attacher sur la table, puis avait déchiré sa robe.
Il l’avait déjà vue nue, elle n’en avait cure.

Les disciples baissaient les yeux respectueusement, seule Volesprit posait sur le Maître un regard avide.

Résolue, Elinah était prête à affronter la mort, seule et sans artifices. Toute protection lui fut retirée. Elle ne protesta pas, elle n’avait pas eu le temps de le faire…

Marok prit un scalpel, posa son bras mort sur son ventre, la faisant frémir, puis lui ouvrit le sein gauche. La douleur fulgurante lui fit serrer les dents, mais elle ne cria pas. Pendant plusieurs semaines elle s’était préparée, mentalement et physiquement. La douleur n’était plus un problème…

Volesprit écarta les chairs, déchirant la peau, meurtrissant plus qu’elle n’était utile sur l’instant. Marok mit le cœur à nu, incantant pour qu’Elinah ne s’évanouisse pas. Elle luttait, priait sans cesse l’Elogieux pour qu’il lui donne la force d’accomplir son destin. Sa voix se faisait plus faible, sa respiration haletante, son esprit vacillait, mais elle résistait…

Azalais et Volesprit s’entaillèrent toute deux le bras, et versèrent leur sang sur le cœur de la prêtresse. Elle utilisa leur force de par ses prières jointes à celle de Marok pour résister à ce qui allait venir…

… plus tôt qu’elle ne le pensait. Le Maître plongea son bras squelettique dans la poitrine de la jeune femme, saisissant son cœur encore battant. Le souffle coupé, Elinah stoppa ses prières, encore consciente. La douleur était insupportable, elle poussa un hurlement monstrueux, se cambrant de tout son être comme pour rejeter l’intrusion. Azalais reprit alors les incantations…

Marok incanta de longues secondes, gardant le cœur en main, puis Elinah perdit connaissance. Son âme s’engagea jusqu’au plan de fugue, et s’arrêta à la brèche que constitue la frontière entre Vie et Mort. Elle contempla un bref instant l’effrayante beauté de l’Eternité…
Elle voulu l’embrasser de tout son être, son âme l’y poussait… mais son esprit le lui interdit, elle résista, demeurant sur la brèche.
Ces quelques secondes lui parurent trop courtes et sans fin à la fois.

Tiraillés de toute part, son esprit et son âme furent projetés en arrière, comme tirés sur le chemin inverse de ce qu’elle venait d’entreprendre.
Brusquement elle réintégra son corps, mais ne put s’éveiller dans l’instant.

Une dizaine de minutes plus tard elle ouvrit les yeux, et les posa sur Marok. Elle semblait effrayée sans l’être, une lueur étrange dans ses yeux devenus totalement sombres.

Elle ne dit mot, écoutant le Maître parler. Puis elle répondit à ses questions, elle dit ce qu’elle avait vu… Elle acquiesça au fait que cet endroit lui était désormais interdit, et qu’avec le temps elle apprendrait à en revenir seule. Cela elle le savait déjà, mais n’avait jamais prit la tâche à sa réelle mesure. Elle ne devait pas mourir, elle ne mourrait donc pas… Et servirait l’Elogieux avec une ferveur nouvelle, au-delà de sa Foi déjà inextinguible. Elle était désormais l’Emissaire… Sa représentante chez les Mortels, un être digne de servir Sa volonté.

Elle redressa doucement la tête, avisant la cicatrice à sa poitrine tandis que Marok se dirigeait vers le brasier.
Il en revient avec la Marque de Velsharoon, un fer rougeoyant… qu’il lui apposa sur ce même sein déjà meurtri. Un honneur… elle ne put s’empêcher de sourire tandis qu’elle laissait échapper un gémissement incontrôlé.
Une odeur de chair brûlée s’éleva dans la pièce. Volesprit tomba à genoux, implorant Marok d’avoir le même honneur qu’Elinah et de porter Sa marque.
Il refusa, et à juste titre. Cela se méritait… il n’y avait rien à y redire.


Azalais fit porter des vêtements à l’Emissaire, qui ne quittait pas Marok des yeux.
Détachée et nouvellement vêtue, elle leur demanda à tous de sortir, hormis lui…

Ils s’entretinrent quelques instants, liés qu’ils étaient avant et de part la cérémonie. Le Maître s’inclina devant elle, et lui dit qu’il était temps pour elle de monter sur le trône.
Il quittait ses fonctions, afin de mieux effectuer ses propres recherches. Elle ne l’en blâmait pas, tout comme elle il avait encore beaucoup à parcourir.

La jeune femme se rendit d’un pas lent vers la salle du trône. La douleur cuisante de sa poitrine rendait sa respiration haletante…
Elle entra dans la pièce, et marqua une pause en avisant le dit trône. Cela n’était plus que formel, pas une consécration ; la véritable épreuve, elle venait de la passer… et elle était en vie, elle avait su se montrer digne de désormais son seul Maître : Velsharoon.

Elle fit donc les quelques pas qui la séparaient du trône, puis prit place, faisant face à ses fidèles. Elle observa denouveau Marok, puis Azalais, qui s’était mise à genoux. Quelle sagesse que cette jeune femme… elle esquissa un léger sourire, puis la fit se relever, posant ensuite son regard sur Volesprit, puis sur les autres.

Elle prononça un discours succinct (dont je vous épargnerait comme à moi-même le détail ^^), puis une fois de plus seul Marok resta avec elle.
Ils discutèrent un long moment, puis ensemble ils se dirigèrent vers les appartements d’Elinah. Le Maître Blème veillerait sur elle les nuits à venir, assurant de ce fait toute dérive possible de l’esprit de la jeune prêtresse aux vues de ce qu’elle venait de subir.

Chapitre 8 : Le Siège de Lorgol 1ère partie


Une Annonce


*Une grande agitation sans précédent règne dans le Temple. L’Emissaire est revenue avec la terrible nouvelle : La Coalition du Sombre Espoir marche sur Lorgol.*


10 000 âmes, Gobelinoïdes, Kobolds, Géants, Ogres et Gardes d’Elite Orcs. Dans deux lunes ils seront à nos portes (hrp : dimanche soir normalement, à voir dans le topic d’organisation dans « entre joueurs »).

*L’Emissaire les avait déjà affrontés lors de la bataille d’Hundelstone, elle avait de bonnes raisons de les craindre.*

Dans une lune, Seithainal, général des mercenaires de la Ligue du Nord, partira avec une petite troupe et tentera de tuer les trois dirigeants de l’Armée Ennemie.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, les Templiers devraient prendre part à nos cotés, et attaquer la Coalition par le flanc.
Les Bainites comptent empoisonner les réserves de nourriture de l’Ennemi. Nous devrons leur fournir ce poison…

*L’Emissaire s’empressa donc de donner les ordres :*

Au nécromants, Azalais, Varsharina et Zaccharias compris : relevez autant de morts que vous le pourrez, constituez des pierres de commandement afin de les diriger

A Volesprit : préparez activement les Golems de Chair, ils nous seront utiles durant la bataille, et concoctez également une importante quantité de poison que nous pourrons dissoudre à de la nourriture voir dans des réserves d’eau.

A Sangmort : rassemblez l’armée vivante et préparez la au combat

A Amandine : parcourez les rues de Lorgol, tendez l’oreille le plus possible. Il n’y a rien que je ne déteste plus que ceci : se découvrir de nouveaux ennemis une fois sur le champs de bataille. Tout comme le dragon l’a fait, la Coalition a pu corrompre des factions de Lorgol que nous pensons nos alliés. Je VEUX être informée de cet état de fait et que les possibles traîtres soient révélés.



Un autre fait notable entre en jeu… La possible mort prochaine du Dragon. Au fait qu’elle ne donne plus signe de vie, je soupçonne la Haute Louve d’avoir trouvé un autre moyen, que celui proposé, de l’anéantir.
Soit, qu’elle se débrouille. Elle paiera pour cela.
Toutefois, Seithainal et moi-même en avons parlé. Et l’idée m’est venue de récupérer le corps du dragon, si effectivement il meurt, pour en faire un Non Mort nous servant au cours de la bataille.

J’envoie sur le champs une missive à la Haute Louve, afin d’éventuellement connaître ses plans, mais surtout pour qu’elle ne réduise pas le Dragon en pièce si elle le trouve, même mort. J’insisterai sur le fait qu’il pourrait se révéler d’une importance capitale dans nos défenses, et qu’une fois appelé à la Non Vie il aura tout perdu de son influence néfaste passée.

Oh, une dernière chose : Seithainal m’a dit que le Dragon se cachait en Ombreterre. Il compte organiser une expédition pour ramener le corps. Son prix est assez modique : prélever des écailles de l’animal mythique.
J’ai donné mon accord, cela n’entravera en rien, vu qu’il ne s’agit que de quelques unes, le rappel du Dragon.

*les membres du temple commencèrent à s’activer avec une frénésie nouvelle, à la recherche de corps et de matière pour les rituels. Aucun ne prendrait de repos avant de nombreuses heures, supervisés par l’Emissaire*


Des Dispositions


Le Conseil des Lames avait confié comme mission à Elinah de se rendre à l'Ordo Arcanum. Elle devait y interroger la Voix, afin de connaitre le nombre d'arcanistes présents dans les rangs de la Coalition, l'emplacement et la fonctionnalité des portails leurs permettant de communiquer entre eux et de se rassembler, ainsi que sur le fonctionnement des cristaux.
Le but principal serait de localiser le Cristal Maître et d'étudier un des frangment que devrait posseder la Voix pour en trouver la faille.


Elle avait donc fait parvenir une missive à Eowaren, une fois de plus. Le Conseil avait été clair... il lui faudrait aussi gagner l'engagement de l'Ordo dans le combat qui se préparait, et ce malgré la neutralité dont ils semblaient faire preuve depuis si longtemps.

Elle se rendit donc à Luskan, et profita d'une fausse identité afin de jauger la situation quant au probable raliement de l'Alliance.
Thoron lui apprit que malgré les négociations menées par Sethainal, les Veilleurs restaient septiques quant à l'utilité de monter jusqu'à Lorgol alors qu'ils pouvaient rester au sud consolider leurs défenses et laisser la "vermine" être exterminée. (vive les jets de volonté ^^)
Ils discutèrent longtemps, et il fini par accepter le fait qu'une alliance serait effectivement plus profitable à tous.

Elle retournerait surement le voir plus tard, en tant qu'Emissaire cette fois-ci.

Plus tard dans la soirée elle eut un entretient avec Sethainal, n'ayant été reçue par les Mages.
Il lui apprit ses négociations avec les Veilleurs, ce à quoi elle même ajouta le témoignage de Thoron. Il l'informa que si le Patriarche bloquait les négociations, il lui faudrait lui envoyer Luniel à qui il ne refuserait rien. Elle resta pensive quelques instants, elle ignorait visiblement beaucoup de choses sur le sujet.
Elle devrait s'informer également auprès de Jerk ou Thoron de la manière utilisée pour localiser le Chef de la Coalition. Ils l'avaient fait une fois... Pourquoi pas une seconde.

Il lui apprit qu'il partait un mois... et laissait Elinah en charge de réunir au moins deux fois l'ensemble des décideurs de la région. Une première afin de fixer qui s'engagerait dans la bataille, la seconde pour décider d'un plan d'action. Veiller à la bonne entente des parties engagées serait tout sauf aisé... surtout en l'absence de Meliserus...

Chapitre 9 : Le Siège de Lorgol, 2ème partie


Emissaire de Lorgol et Siège


*Elinah se réveilla en sursaut, la respiration haletante. Hog n’était plus là… ils s’étaient endormis ensemble, blessés et épuisés qu’ils étaient. Son regard troublé se porta sur la chambre… oui elle était dans les locaux de la Ligue, une des seule partie du Palais Marchand qui ne s’était pas écroulée. Elle porta sa main à son ventre, grimaçant. Les plaies s’étaient rouvertes dans la nuit, mais ne menaçait pas sa vie à court terme.
Elle avait déliré la veille, elle le savait… Et ce devant témoins. Aube, Hog, Varsharina… qu’avaient-ils pu entendre de sa part ? Elle l’avait oublié.
Elle se leva, chancelant un peu, puis se dirigea vers un bureau, la couverture sur les épaules.
Elle prit place sur le siège, reprenant son souffle quelques instants, puis s’empara d’une plume, d’encre et de parchemins*


Il me faut écrire, coucher sur papier les raisons de ma folie, de mon dépit, de ma rage…
Tout a commencé avec le Conseil des Lames, puis les négociations, le départ de Sethainal… me laissant sa place, faisant de moi l’Emissaire de Lorgol en plus de l’Elogieux.
J’en éprouvais une grande fierté, surtout du fait qu'il ne fut pas Bainite... Hog aussi je le savais, et j’ai d’ailleurs fini par l’apprécier à sa juste valeur. Un homme de tête, capable, mais qui se cache derrière la dérision et une prétendue stupidité. J’ai réussi à faire ressortir chez lui ses véritables qualités alors qu’il se présentait comme mon bras droit. Finalement il l’a vraiment été, j’ai appris à me reposer sur lui. Etrange… jamais encore je n’avais fait une telle chose.

Quand le premier jour la ville a été prise d’assaut, il n’a pas voulu bouger, prétextant que c’était à Luniel seul d’agir. Manque de confiance et peur de mourir… J’en connais certains que cette peur n’a pas quittés. C’est avec horreur que j’ai vu arriver Le Haut Sanguinaire l’armure rutilante à la fin des combats… Il avait donné ses ordres, mais était resté sur les hauteurs. Bref, je m’égare… J’ai donc prit la tête de ses troupes, un temps seulement, car il a vite compris l’importance qu’il pouvait avoir.
Mais le premier jour n’a rien été comparé à ce qui a suivit… La Coalition n’avait fait que tester le terrain. Bien qu’ayant subit de lourdes pertes civiles, la cité restait certaine de sa victoire.

Un état Major fut organisé… je me sentais mal, j’avais la nausée. Ce n’était pas les pertes subies qui me faisaient cet effet, mais la sombre assurance des Lorgoliens face aux combats à venir. Ne jamais sous-estimer son ennemi, voilà quelque chose que j’ai appris il y a bien longtemps déjà, que j’avais revu lorsque j’étais moi-même tombée sous les coups de la Coalition à Hundelstone.

*Elle relève sa plume un instant, passant une main dans son cou. Des morceaux de peau restent dans sa main… la tache grandissait, elle ne savait pas ce que c’était, mais ça avait commencé. Elle était Emissaire, elle se rapprochait de l’Elogieux, elle en payait le prix. Elle se remit à écrire, une expression froide, les yeux brillants*

Je quittais donc l’Etat Major pour m’enquérir de l’état de mes hommes. Je croisais Hog en route, le rassurais quant à son avenir, puis partais rejoindre le Général des Armées du Crâne Couronné. Je lui donnais mes ordres : les morts vivants devraient être sacrifiés jusqu’au dernier s’il le fallait, tandis qu’eux même devraient prêter main fort aux mercenaires de la Ligue et aux Bainites sils effectuaient une sortie.
Ma décision je l’avais prise au cours de l’Etat Major, j’en informais mon Général : je participerai aux affrontements du lendemain.

J’étais rentrée au Temple, j’avais mal dormi. Le lendemain matin, très tôt, j’avais réquisitionné tous les hommes restants, mv compris, et j’avais prit la direction de la barricade.
Un renfort bien maigre, une quarantaine peut-être, mais toujours utile dans les rues étroites des bas quartiers.

Au loin une tempète de neige semblait faire rage, mais un nuage sombre commençait à l'erradiquer. Je pensais à Aube... elle tiendrait.

La porte sud fut rapidement détruite, une vraie boucherie. Les derniers civils ayant tenu à rester pour protéger leurs habitations furent tous massacrés, par la Coalition et les bombardements qui les virent s’effondrer. Je me battais à leurs cotés, aux cotés de Hog et Luniel, Mortespoir, et des Bainites. Mes hommes étaient pris dans la mêlée, hurlant à la gloire de l’Elogieux, détruisant les assaillants avec toujours plus d’acharnement. Puis je les vis, les géants de glace accompagnés d’un général orc. Le géant le plus éloigné se mit à incanter… un arcaniste ! Rapidement je hurlais mes ordres, mes hommes se regroupèrent autour de moi, remplacés dans le flot grouillant des combats par les mv restants. Je me concentrais, incantais avec le plus de rapidité et d’efficacité possible, blessée déjà, et touchais le mage. Il s’effondra, n’ayant pu résister au sort de mort lancé. Tout n’était plus que furie partout autour de moi, les hommes se mettaient à courir, Hog hurlait le repli, mais je ne l’entendais pas.
Le Général Orc effectuait une percée à lui tout seul, massacrant tout Lorgolien qui se présentait sur son passage. Je n’ai pas compris comment il a fait… en quelques coups à peine il fit tomber Mortespoir qui s’était dressé entre lui et moi… non, plus le temps d’incanter, je n’avais d’autre choix que de lui faire face l’arme à la main. J’esquivais son premier coup, puis je fus comme paralysée… un autre arcaniste avait passé la porte… la vermine ! L’Orc me regarda droit dans les yeux, et m’enfonça ses deux épées dans le ventre, me laissant pour morte alors que mes hommes se précipitaient vers lui. Plusieurs ont été massacrés, avant que le Maître Veneur n’en vienne à bout. Puis plus rien… rien que ce noir, cette âme sœur qui me suit partout depuis que… depuis que j’ai contemplé le plan de fugue et en suis revenue.

J’appris à mon réveil, dans le Palais Marchand, soignée par mes prêtres et le druide de Talonna, que des morts vivants il n’en resta aucun lorsque la Coalition prit de nouveau les bas quartiers. Je les contrôlais… j’avais failli. Ils s’étaient retrouvés livrés à eux mêmes, l’information n’ayant pas eu le temps de parvenir aux autres nécromants. En face de moi se trouvait Mortespoir, vivant. Je n’ai pas pu en être soulagée, je n’éprouvais plus rien qu’un profond dégoût envers moi-même d’avoir failli. Dehors les bombardements continuaient, j’apprenais par mes messagers que le Général des Armées du Crâne Couronné avait reprit la direction des armées et tenait difficilement la dernière barricade, celle du centre de Lorgol, avec la Ligue, la Main d’Or et les Bainites. J’envoyais les nécromants se poster sur les remparts pour relever les morts en dessous, mais ils durent se replier à peine arrivés : la Coalition grimpait, prenait les remparts. J’étais très male, j’ai mit un bon moment à réussir à me lever, pourtant je l’ai fait, et je suis sortie. Mes plaies avaient été refermées partiellement. Mais je ne ressentais pas la douleur, seulement cette honte d’être écartée.

Les bombardements faisaient rage à l’extérieur, presque tous les bâtiments étaient au moins partiellement détruits. Une vision d’apocalypse, tout brûlait… j’étais seule debout au milieu de la place. J’entendis une voix, je relevais la tête et vit le Haut Sanguinaire m’exhortant à monter le rejoindre pour me mettre à l’abri…
De nouveau cette nausée… mais je montais quand même et restais assise à coté de lui, incapable de tenir debout. Ses plus jeunes prêtres s’occupèrent de moi mais ne guérirent aucunement le malaise qui m’habitait. Garance hurla ses ordres lorsqu’il su que le port n’était plus une cause de danger, et les soldats en faction là bas se mirent à courir vers la dernière barricade. Et moi j’étais là, assise, à regarder…
Les messagers se succédaient, je donnais mes ordres… un premier repli, puis un retour en force à l’arrivée des Bainites pour repousser l’assaillant. Nous avons été victorieux, nous les avons repoussés… le cœur serré je voyais Hog charger à la tête de Lorgol pour reprendre les bas quartiers, j’exhortais mes hommes restants à le suivre par des ordres rapides, puis je me levais, à peu près en même temps que le Maitre des Arts et sa disciples. Sur la route je croisais Ania, blessée aussi, qui m’accompagnait terminer la bataille. Non pas de douleur, ce n’était pas mon sang qui coulait, c’était celui de l’Elogieux, la rage de vaincre qui m’animait alors… ma vision se troublait, je savais que mes yeux étaient totalement opaques, une lueur verte brillant en leur centre…
Je parvenais à la barricade, enrôlais tous les nécromants disponibles, et m’engageais jusqu’aux bas quartiers, entourée d’une trentaine d’arcanistes.
La Coalition avait été repoussée jusqu’à la porte sud… je me tournais donc vers mes nécromants, et nous avons relevé tous les morts qu’il était humainement possible. J’en ai relevé très peu moi-même, étant déjà trop affaiblie, mais je préférais ça à rester cachée à l’abri. Stupidité ? Folie ? Je ne sais pas, j’avais ma place…

Arrivés aux derniers remparts, j’ordonnais aux nécromants de se placer sur les remparts et de bombarder les ennemis de sorts ciblés afin de créer la panique dans leur camp. Pendant ce temps je dirigeais les morts nouvellement levés vers la porte, quelques uns restants pour la reconstruire rapidement, les autres chargeant à la suite des Lorgoliens.
Je suis restée là, à essayer de tenir debout, à regarder tout le monde se battre. C’était comme au ralentis, le sol autour de moi était jonché de cadavres, de sang… je me regardait, je n’étais pas mieux, rouge des pieds à la tête, du miens comme du leur, de celui de mes hommes, des civils, des soldats de la main noire, de mercenaires…
Je redressais la tête, puis avançais, inexorablement… dans le vide. C’était la fin, j’aperçu le Sud de l’autre coté du camp. Nous les avions pris en tenaille sans concertation… Effrayés, de petits groupes d’Orcs fuyaient, poursuivis et achevés par la Main Noire.

Hog déjà s’avançait vers Eowaren, la catin bleue aux arcanistes arrogants. Je le rejoignais, mais restais un peu en retrait. Garance arriva sur ces entre faits, et s’avança aux cotés de Hog… inutile de dire encore la nausée que cela me provoqua… je chancelais, mais ne tombais pas. Ses hommes s’étaient bien battus…
Les chefs n’avaient pas été pris, la ville avait été rasée, mais la Coalition détruite. Donc nous avions la victoire… quelle belle victoire que celle-ci, j’en suis encore malade. Aube arriva, blessée et fatiguée… et elle m’aida discrètement à rester debout. Merci Aube, qu’elle honte de tomber une fois de plus et devant tous les chefs assemblés… Je regardais mon ventre, l’armure défoncée ; ça passerait, je n’avais qu’à tenir encore un peu, prier l’Elogieux, revoir Raphaël, parler avec Marok, et tout irait mieux.
Non je dérive encore… voilà que la folie me reprend. Raphaël était mort, ce n’était plus à lui que je devais penser…

Je m’étais avancée un peu et avais fait ce que personne n’avait fait encore : J’ai regardé Nada, Eowaren et Erk, puis je les ai remerciés. Hog a immédiatement suivit, puis le Maître Veneur, puis Aube, puis Garance… Parfois il faut savoir reconnaître l’action d’autres même si on s’en serait bien passé. J’en avais prit conscience au cours des négociations déjà, face aux Elfes je crois, quand j’ai du supporter leur mépris de l’Elogieux. La haine m’emplit encore, ils paieront cet affront, et très cher.

Bref, voilà comment s’est passé le siège de Lorgol pour moi, pour les Velsharoonites…
Quand nous sommes tous remontés dans la ville en ruine, j’ai ordonné à mes hommes encore valides de planter des têtes ennemies sur des pics un peu partout en ville et en dehors de la ville. Les corps jonchaient le sol, s’était difficile de marcher. Le feu occupait encore certaines parties de la cité, exhalant une odeur de chair brûlée que peu pouvaient supporter. Les prêtres de l’Elogieux avaient organisé un hôpital de fortune sur la place de Lorgol, soignant en priorité les cas les moins graves, tandis que les Bainites achevaient les autres. Il n’y avait et il n’y aura jamais de place pour la faiblesse…

Je crois que Aube m’a parlé en chemin de l’utilité de l’Ordo Arcanum au cours de la bataille. Cela ne change rien de ce que je ressens à leur égard. Ils avaient su montrer leur arrogance dans les pires moments, j’y remédierai donc…

Voilà que la nausée me reprend alors que j’écris ces mots. Ce qu’il s’est passé ensuite jusqu’à mon réveil je n’en ai que de vagues souvenirs, mais je sais que plus jamais, jamais, le clergé de l’Elogieux, et par là j’ai bien peur d’entendre surtout moi, ne faillira. La chasse sera donnée aux Chefs de la Coalition… ils seront achevés dans les plus atroces souffrances, tout comme ceux qui se dresseront sur notre chemin ainsi que je pense celui de la Ligue et la Main d’Or.

Chapitre 10 : Les raisons d'une folie


D’abord il ne s’était rien produit… puis progressivement Elinah fut prise de malaises toujours plus réguliers : spasmes, vomissements, et cette bosse qui prenait forme sur sa nuque.

Comment ? Pourquoi ?

Prise par les négociations à Luskan pour former le Front Contre la Coalition, elle décida de remettre un entretient avec Marok à plus tard. Erreur, elle le savait…

La bosse, ou plutôt le kyste, fini par se stabiliser ; il fallait bien y regarder pour discerner quelque chose. Il était douloureux, sensible à l’énergie négative, tout comme à l’énergie positive. Une petite tache finit par naître sur sa peau… à force d’y toucher probablement.

Toutefois, lors de la bataille du siège de Lorgol, la tache grandit… parfois des morceaux de peaux restaient accolés à ses doigts, un liquide verdâtre pouvait s’en échapper. Le bout de ses doigts fini par suivre, et cette blessure qu’elle portait au ventre…

Elle n’eut pas le temps de se renseigner au sujet de ce qui la touchait que déjà son esprit recommençait à divaguer… Elle avait prit Marok pour le Déchu, en avait même oublié son départ… Quelle honte, quelle frustration !

Varsharina et l’Archinécromant l’attachèrent à la table du laboratoire, et la mirent nue, une fois encore. La douleur en ramification que ressentit Elinah lorsque Marok posa sa main morte sur sa poitrine la fit hurler alors qu’elle était de nouveau prise de spasmes.

Comment ? Pourquoi ?

Toujours ces mêmes questions. Marok toucha son cou, sentit le Kyste… Il comprit alors ce qui rongeait l’Emissaire de l’intérieur. Mais pourquoi le Kyste mère la prenait-elle pour cible ?
D’ordinaire les nécromants se les greffaient eux même… et elle affirmait n’avoir absolument rien fait. Comment était-il parvenu à elle ? D’autant qu’il ne s’agissait justement pas d’esclaves…

Devant l’urgence de la situation, Marok se saisit d’un scalpel et exhorta Varsharina de ne pas toucher le liquide, sans quoi elle risquait d’être contaminée. Il perça le Kyste, qui les éclaboussa tout deux en une gerbe verdâtre et purulente. Au final aucun d’eux ne fut touché, ils surent résister à l’infection…

Alors que l’Archinécromant raclait l’intérieur de la nuque d’Elinah, elle perdit connaissance.
A son réveil, elle fixait le plafond. Autour d’elle deux prêtres s’activaient dans le laboratoire, la surveillant elle aussi bien que la préparation de Marok qui mijotait tranquillement, emplissant la pièce d’une odeur acre et pestilentielle. Elle était toujours nue, attachée…

Marok et l’âme pervertie revinrent, et ils la libérèrent de ses entraves. Elle n’était plus en danger, pour le moment. Elle ne portait en elle plus que quelques kystes esclaves du mère déchu, non visibles. Mais lorsque l’Archinécromant lui toucha le ventre, elle su exactement où ils se trouvaient : sous sa main (à marok), et dans son bras gauche.

Il lui fallait en savoir plus, connaître la portée d’une telle présence dans son organisme, le pourquoi du comment précisément. Elle se rendit à la bibliothèque du temple mais ne trouva que les informations usuelles.
Informant Marok, elle rassembla ses affaires et quitta le temple, encore blessée, pour Eauprofonde d’abord. Il lui fallait absolument en savoir plus, comprendre sa destinée au service de l’Elogieux. Elle irait jusqu’à Thay s’il le fallait.

Trois nécromants partirent avec elle, ainsi elle garderait contact avec le Temple qu’elle laissait quelques temps aux mains de l’Archinécromant.

--------------------------


A Eauprofonde elle n'avait rien trouvé de plus pouvant expliquer l'apparition du kyste mère. De petites pustules étaient nées sur la peau de son corps excepté son visage et son cou.
Les nécromants l'accompagnant les avaient brulées; ne perduraient à ce jour qu'une multitude de petites cicatrices d'un ou deux centimètres de diamètre, visibles sur ses avants bras en temps normal.

Elle était désormais de retour au temple et effectuerait ses recherches seule ou avec Marok s'il venait à lui poser des questions.

Chapitre 11 : Trahison


Faiblesse

Ces derniers temps étaient troublés pour Elinah. Le retour d'Hadrian et l'aveu de sa trahison le concernant l'avait éloigné d'elle et elle en souffrait.

Marok l'apprit au cours d'un entretient privé en sa compagnie. Elle le savait déjà, mais il lui fit part des faiblesses que représentaient les sentiments et de la manipulation qui pouvait en découler.
L’Archinécromant adopta une attitude hostile à son égard, testant à plusieurs reprises sa volonté. Pas une seule fois elle n’échoua. Pourtant il s’approcha d’elle… esquissant un sourire mauvais, toujours plus près… jusqu’à rencontrer ses lèvres des siennes. Un baiser du vampire (goule ?)… il absorbait son énergie vitale dans cette douce et inéluctable souffrance que représentait un tel sort.
Elle le repoussa une première fois… cela suffisait. Pourtant il souhaita continuer, lui dit qu’il souhaitait la vider pour ne lui laisser que le minimum, afin de ne plus dépendre que de son esprit et non de son corps. Seule sa volonté la rendrait alors maîtresse d’elle-même et non ses possibles désirs et sentiments.
Il s’approcha encore… mais ce fut elle qui l’embrassa, plus fougueusement et résolue, réveillant de nouveau la douleur de l’énergie négative se déversant dans ses membres alors que toute vigueur la quittait. Elle dévoila d’elle-même son énergie pour l’offrir à l’Archinécromant plus forte que jamais, puis le repoussa encore une fois, à bout de force, chancelante sur sa chaise.

Marok affichait un sourire satisfait. A la surprise d’Elinah il l’embrassa encore, normalement cette fois-ci, la forçant ensuite à se lever. La Sainte Inquisitrice de la Vierge des Douleurs venait d’arriver pour une audience.
L’Emissaire se força à se lever… elle ne choisirait pas la facilité consistant à la recevoir dans ses appartements. Elle rassembla toute sa volonté, dédaignant le bâton tendu par l’Archinécromant, et se rendit à ses cotés…

Chaque matin de chaque jour durant 4 semaines il en irait ainsi. Marok, l’ayant veillé tout la nuit comme à son habitude, la viderait de nouveau de son énergie vitale. Elle tiendrait bon.


Conseil des Lames

Le conseil des lames s'était déroulé au temple de l'Elogieux. Tous furent d'accord que jamais le zhentarim ne serait implanté, il n'y eut donc pas de vote nécessaire.


Puis les questions nottament de la reconstruction furent abordées, là encore tout s'est bien déroulé.

Enfin, le problème cyriciste fut abordé. Plusieurs puissances de Lorgol avaient reçu la visite d'Emissaires de l'Unique qui s'étaient vus tués.

C'est alors que Mortespoir demanda que le conseil écoute un Emissaire du Destin qu'il avait fait venir. Tous approuvèrent, mais au lieu de l'Emissaire attendu par la lame de Sombre Songe, c'est une vermine de l'Unique qui se présenta. Mortespoir jura que ce n'était pas la personne attendue, et l'emissaire de l'unique nous dit qu'elle l'avait tuée tout comme les soldats de Selfaril à l'entrée du temple.
La vermine tenta de ralier Lorgol à sa cause et de destituer les bainites. S'en suivit un affrontement entre Garance et Mortespoir (qui contra ses attaques) et Sil contre Kerister.

L'emissaire de l'Elogieux, ayant tout comme la sainte inquisitrice et l'administrateur, gardé un attitude neutre, fit intervenir sa garde pour que tous retrouvent leur calme.
Selfaril fit tuer la vermine (qui au final se suicida) et demanda un nouveau vote. Celui consistait à voter pour les bainites au conseil, et donc l'exclusion définitive des cyricistes de Lorgol, ou contre eux, sachant que de toute façon le Chancelier n'accepterait jamais un disciple du prince du mensonge au conseil, mais que celà n'en baisserait toutefois pas leur influence grandissante.

Les votes furent les suivants :

L'Administrateur de la ligue : blanc
La Main d'Or : Contre la nouvelle église
La haute Tour du sombre pourvoir : contre la nouvelle église
Mortespoir : contre la nouvelle église
Le Clergé de l'Elogieux : Pour la nouvelle église
Loviatar : blanc
Représentant du peuple : Pour la nouvelle église
Selfaril : réserve son avis

Ce qui fit 6 voix pour les Bainites de la Nouvelle Eglise (je précise encore une fois : pas de Zhentarim) et 4 contre.
Donc les Bainites siègent toujours au conseil.



A noter que Mortespoir a essayé durant toute l'intervention de l'Emissaire de l'Unique de rallier les velsharoonites à la cause Cyriciste, leur promettant qu'ils pourraient étudier en paix, allant jusqu'à produire sous les yeux d'Elinah une page de l'inestimable Livre de Chair.

Quelques temps après Hadrian ou Raphael et Elinah se séparèrent.

Chapitre 12 : Reconstruction de la Cité


*exemplaire de la lettre qui avait été envoyée à Selfaril*

Chancelier Selfaril,


Voici les conclusions auxquelles sont parvenues le conseil ayant eu lieu ce soir au chateau bainite. Les présents furent :

La Freyja,
Le Haut Sanguinaire,
La Haute Prêtresse de la Vierge des douleurs, un temps toutefois,
L'Administrateur de la Ligue,
Le Chef des Mercenaires de la Ligue,
Le Sire Mortespoir, priant de Myrkul
Kerister de la Haute Tour du Sombre Pouvoir
Le Maître Veneur

Ainsi que moi-même celà va de soit.



Il fut proposé de vous soumettre ceci comme plan de reconstruction de la cité :

D'abord l'enceinte secondaire, puis les autres
Ensuite les lieux de commandement et d'impulsion ainsi que la tour plainaire
Puis les routes principales suivies de celles menant au port
Le port et les entrepots
Et enfin les routes secondaires

Sachant qu'il a été décidé à l'hunanimité que la reconstruction des habitations s'échelonneraient tout du long des travaux. En tant que Haute Lame et Chancelier de Lorgol la décision finale vous appartient.

Respectueusement,

L'Emissaire de l'Elogieux

Chapitre 13 : Un Traitre chez les Lames et Mort de l'Archinécromant Marok


La Lame de Sombresonge s’était présentée hier au temple de Velsharoon. Une fois de trop…

Il avait essayé une fois de plus de faire entendre à l’Emissaire une « raison » qui lui était propre, à savoir se débarrasser des Bainites au profit des adeptes de l’Unique.
Il commit plusieurs erreurs monumentales qui lui valurent d’être saisi par la garde de l’Elogieux. En effet, outre le fait que la veille au conseil des lames il avait été capable de contrer les sorts du Patriarche, il a avoué avoir menti au conseil (il connaissait finalement l’Emissaire de l’Unique alors qu’il avait prétendu l’inverse). Outre le fait qu’il avait été un des principaux assassins des suppos du Prince du Mensonge, il maintenait s’être joint à eux par crainte… mensonge évident pour l’Emissaire, elle n’était pas dupe (critique de volonté contre fumble de bluff). Outre le fait qu’il disait leur servir de contact avec elle, il avait été capable de lui produire une page du Livre de Chair…

Suffisamment pour douter de lui. Elinah avait fait convoquer immédiatement le Patriarche, qui s’était empressé de venir avec une escouade de sa garde personnelle.

Très bas, alors que Garance s’enquérait de la situation, Mortespoir implora l’Emissaire de ne pas être enfermé chez les Bainites. Il pleurait des larmes de sang lorsqu’il supplia également de ne pas être passé à la Question. Il lui dirait tout, mais à elle seule.
Elle n’en tint pas compte et le Patriarche su tout lors de l’entretient privé qui suivit dans le Temple de la Main Noire.

Mortespoir fut donc escorté dans le Temple Bainite et mit aux fers. L’Archinécromant les rejoint alors. Le Patriarche, le Maître de l’Art, quelques soldats Bainites et l’Emissaire firent se déshabiller Mortespoir. Il portait la marque de l’Unique sur son torse…

Ses affaires furent mises à part… puis tout le monde sentit l’ouverture d’un portail à l’est du temple, là où elles avaient été entreposées.
Garance, Sil, Marok et Elinah s’y rendirent. L’Archinécromant approcha du coffre source de la magie, puis disparu, laissant place à la marque du culte du dragon. Encore une ruse Cyriciste pour les faire douter et sauver Mortespoir… le Patriarche et l’Emissaire en étaient certains. Le traître devait être gradé pour qu’ils essaient de la sauver…

Tous revirent face à Mortespoir qui fut placé sous la domination de Sil. Mais il sembla très vite qu’il ne répondait pas à tout ce qui pourrait mettre sa vie en danger.
Leur d’un second essai de domination il sombra dans le coma.

Les présent décidèrent de comment procéder avec lui le lendemain afin de lui interdire toute fuite au sauvetage in extremis de ses semblables.


En début d’après midi Elinah reçu ce qu’il restait de Marok… ( Informations complémentaires )

Selfaril allait être informé. Cette fois-ci le doute n'était plus permis.

Mortespoir fut éxécuté par les bainites peu de temps après qu'il se fut réveillé.

2 : Un meurtre



Rufus, Mage Nécromant de l'Elogieux, avait été envoyé dans le cité de perdition afin d'y trouver Sempérion.

Un sourire aux lèvres, il taillait des runes sur son bâton d'ivoire à tête de mort. L'homme cherché se trouvait derrière lui, en compagnie de Hog et d'un halfelin insignifiant.

"Vous voilà qui mendiez Hog, vous êtes tombé bien bas" dit le mage sans se retourner
"Je ne mendie pas, je profite de ce qui m'est offert; comment va Elinah ?"

Elinah... Le prénom de l'Emissaire. Le sang de Sempérion ne fit qu'un tour à l'énonciation de ce prénom maudit.

"Vous avez dit Elinah ?.... HORS DE MA VUE !" hurla-t-il à Hog et Kur'den
"Je gage qu'il s'agit là de Sempérion, l'homme que je suis venu chercher" dit alors le mage

L'homme bondit de sa chaise pour faire face au mage. Un sourire en coin, il continuait de tailler ses runes.

"J'ai un message pour vous"
"Ca fait longtemps que je n'ai pas fait de présent à mon épouse. Que dirais-tu de ta tête serrant mon alliance dans tes dents ?" dit Sempérion entre ses dents


Là il prit le mage à la gorge et le força à se lever.

"Voici mon message : Une fois de plus tu as promis, une fois encore tu n'y parviens pas; tu ne peux tuer ce qui te dépasse. Pleutre tu es né, pleutre tu resteras" dit le mage


Sempérion voulu retenir son geste, mais Hog lui apprit que les Velsharoonites étaient tués à vue à Luskan désormais.

"Et en quel honneur" s'enquit le mage
"Depuis l'attaque de la ville par les Velsharoonites et tout ce qu'"il s'est passé dans l'épine dorsale" dit Kur'Den
"Oh cette broutille" laissant échapper un rire étouffé

La tête du Mage finit dans la cheminé, sous des hurlements inhumains. Sempérion et Hog quittèrent la salle de chez Garfaux.
Une elfe rentra ensuite, et pilla le cadavre sous les relents méphitiques de chair carbonisée.

Elle le détroussa (un sort et un bracelet de dext +2), puis le mit dans un sac. Elle le mena dehors. Le sac ne tarda pas s'imbiber du liquide suinté par le cadavre, laissant échapper un odeur immonde qui ne fit que froncer le nez des habitants de Luskan, alors qu'Elvalia traînait le sac, laissant un liquide rouge à même le pavé.

Elle parvint au pont sur la Mirar, au sud de la cité, et sous les yeux des gardes lança son sac à l'eau.
200 mètres plus bas une ombre récupéra le cadavre. Toujours sous les yeux des gardes.

3 : Un procès


Le procès eut lieu ce soir, la Barde Chante Mort de l'Elogieux, venue à Luskan avec Rufus, avait témoigné de la mission de son collègue au procès.

Finalement elle s'était faite sortir du procès, accusée à tort de menaces envers Sempérion alors qu'elle le prévenait de se méfier du témoin Narmor.


Elle composa une chanson lorsqu'il fut libéré, auquel elle eut droit à un merveilleux "ta gueule" de sa part.


Par une nuit sans Lune et que nul ne devrait oublier
S’en est venu le grand chevalier
Les yeux en pleurs,
Il avait été bien malgré lui obligé
De tuer sa bien aimée

Il lui fit face sous la clarté des étoiles,
Le ventre noué, les pensées couvertes d’un voile
Pour la fierté de son clan, l’Ordre du Tribunal des Damnés
Il n’avait plus le choix, elle devait passer au fil de l’épée

La grande prêtresse regarda son époux approcher
Décidément il n’avait rien compris de ce qu’elle avait toujours souhaité
Elle incanta dans un silence de mort
Ce qui normalement aurait du régler son sort

Malheureusement comme toujours elle eu pitié
De cet humain que malgré tout elle avait profondément aimé
Et retint son geste alors qu’il approchait, hésitant
Ne faisant de lui qu’un être chancelant

Le Grand Chevalier tomba, incapable d’effectuer son geste
Car encore il aurait pu frapper, mais il n’en fut rien du reste
Pleutre et larmoyant, il laissa tomber son épée
Et la Grand Prêtresse parti accomplir sa destinée

Aujourd’hui, 12 ans après, il l’a retrouvée
Mais aujourd’hui encore il est incapable de l’achever
Pour elle il a juré de ne plus rien laisser
Alors il se venge en devenant un meurtrier

Qu’il est beau, le Grand Chevalier
Qu’il est fort, le Grand Chevalier
Du haut de son Destrier, il donne la juste mort
Toujours sans comprendre et plein de remords

4 : Une décision



(Sempérion a entre temps été tué par quelqu’un dans l’auberge de Luskan, puis ramené à la vie)

Sempérion n’était qu’un corps inerte… pourtant une profonde puissance émanait de lui. Les prêtres avaient fait revenir son corps, l’arrachant à l’étrange plan dans lequel il se trouvait.

A force de prières il était revenu à lui dans un rayonnement insupportable. Aube, Sil et Szionn avaient dit à Elinah de s’éloigner, de ne pas rester, mais cela avait été plus fort qu’elle.
Le demi dragon avait été ébloui, l’Emissaire avait détourné le regard.

Ils avaient essayé de parler avec lui, mais ils n’en tiraient rien. Elinah avait demandé à rester seule avec lui. Aube avait hésité, mais finalement tous avaient obtempéré. Lentement, elle s’était approchée de son époux.

Il lui avait dit qu’il ne souhaitait plus vivre désormais, qu’il achèverait sa mission et rien de plus. Il n’avait pas semblé se souvenir d’elle… Tant mieux peut-être. Qu’est-ce qui attendrait l’homme une fois sa mission achevée ? Elle l’ignorait, mais rien de bon n’était à présager. Il ne se retrouverait pas devant Kelemvor, elle en avait la certitude.
Elle le lui avait dit, mais il ne l’avait pas écoutée.

Alors elle lui avait parlé de Stevan… Qu’adviendrait-il de lui ?
Il lui avait dit que personne ne devrait l’influencer, qu’il devait toujours être libre de ses choix. Elinah avait accepté ; il le ferait retirer de l’école de paladins dans laquelle il avait été placé durant son absence.
Leur accord avait été scellé par une bénédiction de Kelemvor. Sempérion l’avait lancée presque… naturellement. Elinah avait manqué de peu mourir face à la puissance dégagée par son époux. Elle l’avait alors quitté, laissé à sa contemplation du dispositif de miroirs mit en place plus tôt dans la soirée. Presque agonisante elle avait quitté la crypte.
Aube l’avait sauvée un peu plus tard…

5 : Une Mort, Un Fils

voir aussi : https://valdebise.1fr1.net/viewtopic.forum?p=89563#89563


Elinah avait appris la mort de Sempérion à Lorgol, de la bouche de Aube. Luskan avait été sauvée… soit.
Malgré les apparences elle fut quelque peu peinée.

Un homme s’était alors présenté à elle, porteur d’un message de son époux défunt. Il lui faisait savoir qu’il lui pardonnait tout. Elle avait répondu qu’il n’y avait rien à pardonner. Peut-être avait-il enfin compris…

Mais là n’étaient pas les seules nouvelles qu’il venait transmettre. Il avait promis à Sempérion de s’occuper de Stevan. Choquée, Elinah avait énoncé à voix haute devant plusieurs Lames de la cité, devant Hadrian, la promesse qu’ils s’étaient fait quant à leur fils : de le laisser choisir.
L’homme, le Baron Armael Gris-Château, n’en avait cure. Il avait lui-même promis de subvenir aux besoins du garçon de 12 ans.

« NON » avait été la seule réponse de l’Emissaire. Le Baron était un chien impie de non croyant, il finirait dans la cité des morts de Kelemvor, jugé pour son manque de Foi. Si elle avait accepté de laisser choisir son fils elle refusait qu’il suive un chemin similaire.

L’homme était sous la protection de Aube… elle ne put le tuer. Le Freyja avait posé sa main sur l’épaule d’Elinah. Elle ne l’avait pas entendue s’approcher… elle avait frémi à son contact.
Aube avait proposé de faire parvenir à Stevan deux lettres, une du Baron et une de sa mère, afin qu’il puisse prendre connaissance des différentes histoires de sa famille, et choisir plus tard. Ainsi nul ne l’influencerait.

6 : Les lettres du Choix


Stevan,

Tu ne me connais pas. Je suis le Baron Armael Gris-Chateau, fils du Cormyr tout comme toi. Si je t'écrit cette lettre c'est pour te parler d'un homme.
Un homme qui a été mon ami et mon frère d'arme, un homme qui m'a plusieurs fois sauvé la vie...
Cet homme était Semperion, ton père. Lors de nos nombreuses discussions nocturnes, il me parlait souvent de toi. Ce qui fait que je te connais bien.
Un jour, un grand mal a frappé le nord. Ton père s'est dressé face a lui. Il l'a combattu en héros et s'est sacrifié pour le bien de tous.
TOUT les habitants du Nord doivent la vie a ton père, et je n'ai connu autant de respect pour un homme que du temps du vieux Azoun IV.
Même si tu la peu connu, soit fière de lui. Ces dernières pensées furent pour toi...

Si un jour tu éprouve le besoin de me rencontrer pour mieux connaître cette histoire, tu me trouvera dans la rue du "petit cheval" près du palais de justice, a Luskan.


Armael Gris-Chateau

(Cacheté à la cire avec pour symbole un château fort et une épée)




Fils,

Tu m’as crue morte bien des années. Je ne blâme pas ton père de t’avoir caché mon existence au sein du Val de Bise.
A l’inverse de lui, je sers Velsharoon, l’Archiliche de la Nécromancie. J’ai mes raisons que lui-même n’a jamais pu admettre. Peut-être le fait qu’il n’ait jamais cessé de m’aimer ou qu’il m’ait « pardonné » à sa mort étaient-ils les prémisses d’une compréhension de sa part, sinon du regret pour la manière dont les choses ont tournées.

L’Ordre du Tribunal des Damnés avait ordonné ma mort. Ton père n’a pu me la donner. Au terme d’un combat acharné, je l’ai laissé gravement blessé, et je suis partie. Je t’ai laissé, je l’admets… Mais avais-je vraiment le choix ?

Pendant quelques années j’ai erré, avant de m’installer dans la nouvelle ville de Lorgol, tout au nord de Faerun. J’y dirige un temple de l’Elogieux.

Récemment j’ai revu ton père. Il m’a annoncé vouloir me tuer… mais il n’a pu le faire, tout comme je ne l’ai fait moi-même, finalement.

Son destin a été autre une fois arrivé. Il a été le premier à toucher une pierre si j’ai bien compris l’histoire, et il est devenu le Gardien. Son sang devait servir à tenir dans sa prison une bête monstrueuse qui aurait ravagé d’abord Luskan puis les terres du Val de Bise. Il est mort désormais, ayant achevé sa mission.

Toutefois, peu de temps avant, nous avions discuté. Nous avions prit une décisions te concernant Stevan : te laisser libre de tes choix.
Outre te tenir informé de ce qu’il s’était passé, ces lettres ont pour but de t’apprendre la vérité afin que tu puisses agir en connaissance de cause. Le Baron s’est mit en tête de te prendre sous sa protection. Si tu le souhaites, je le ferai moi-même.

Mais le choix t’appartient désormais.

Ta mère, Elinah



(pour ceux qui auraient envie de jouer Stevan envoyez moi un pm ^^ Vous devrez avoir lu "passé" du BG d'Elinah et la première partie de celui de Sempérion)
(Stevan, infos complémentaires : C'est un jeune garçon de 12 ans et demi, taciturne, secret, renfermé sur lui même. Il a été abandonné par sa mère qu'il a cru morte jusqu'à il y a peu. Il est en colère de ne l'avoir su avant, autant contre son père mort que pour Elinah. Il a été élevé par Sempérion dans une cabane au fond de la forêt pendant 12 années, au cours desquelles il a appris les travaux manuels et s'est vu initié aux armes. Au départ de Sempérion pour Luskan il a été placé dans une école de paladins de Kelemvor dont il a été rapidement retiré.
Il a des cheveux de jais et des yeux de la couleur qu'il vous plaira; il est assez gracieux du fait du sang elfique apporté par sa mère. elinah étant semi elfe, à voir de voir si vous gardez cette race ou le faites passer humain)

Chapitre 15 : de la prise de contrôle d'un corps étranger par l'esprit


De la possession d’un corps


Entrer dans l’esprit


*note du journal d’Elinah sur la non vie*


J’ai récupéré hier Hadrian dans un bien mauvais état. Il avait prit de ces substances créées à la Tour d’Obsidienne, des drogues aux effets erratiques mais fort impressionnants.

Je l’ai longuement observé. Il semblait craindre quelque chose, soumis à la paranoïa. Son corps semblait avoir repris sa musculature d’autrefois, alors qu’il était ce chevalier au service de la main noire.
Il devenait un danger pour lui-même, constamment aux abois, son esprit semblant soumis à la torture.


Rien n’y faisant, je l’ai fait s’asseoir face à moi. Je me suis préparée quelques minutes, puis j’ai investi son esprit. J’étais calme et reposée.
Il fallait au moins cela pour résister à ce que j’y ai trouvé.

Pénétrant dans son inconscient, j’ai pu observé qu’Hadrian revivait une partie de son passé, à savoir sa propre mort. J’étais face aux plaines de l’Achéron, un monde constitué d'énormes disques métalliques. Face à moi se trouvait une énorme masse composée de forteresses et autres sombre bâtiments. Le silence et la désolation de ces mornes plaines me rappelèrent l’extraction de l’âme, celle que j’avais fait un an plus tôt.

Les choses ne restèrent pas ainsi bien longtemps. Au contraire, elles s’activèrent pour que je me retrouve au milieu de diables et d'âmes. Je crus d'abord au chaos, mais en fait tout était parfaitement hiérarchisé.

Les âmes de certains humains étaient léchées de flammes monstrueuses. Certaines étaient assez fortes pour résister. Un temps toutefois. Elles se faisaient alors consumer et manger par d’autres.

L'odeur de souffre était insupportable. a elle s'ajoutaient les relents du Styx qui ne coulait pas loin. Je dus prendre sur moi et rassembler ma volonté pour ne pas faillir.

Quelque chose attira mon attention au fond de l’Achéron. Là, en les mains d’un diable, se trouvait Hadrian. Je connaissais la forme spécifique de son âme pour l’avoir déjà retrouvée autrefois. Je l’aurais reconnu entre mille.
Une femme était attachée aux pieds du diable.

Il se mit à torturer l’âme d’Hadrian, l’écartelant, le brûlant, et lui faisant subir les pires sévices, jusqu’à en faire un tas de vermines rampantes.

Je contemplais l’horreur de ce spectacle totalement impuissante. Parviendrait-il à s’en défaire un jour ?

Peu à peu le ciel se fit plus clair. Il devient flou. J’étais dans l’esprit même d’Hadrian. Je pouvais voir les illusions, les troubles créés par le psychotrope.
Je cherchais comment l’en sortir.
Je le trouvais là, enfermé dans une cage. Son esprit, corrosif au touché, était en proie à la plus grande fureur d’être ainsi relégué au second plan.


Je pris donc une décision.
J’avais entamé une prière à l’Elogieux alors que je contemplais les plaines de l’Achéron.
Je décidai de lui donne plus de puissance, passant de la simple litanie aux mots de pouvoir. Cette incantation je la connaissais par cœur, pour l’avoir étudiée des semaines durant.

Le vent se leva dans la pièce.
Mon corps se couvrit de givre.
Je venais d’ouvrir une brèche vers la Non Vie.


Dans un corps autre


Je devais agir vite, je ne pouvais pas tenir ainsi longtemps.
Sans une hésitation, je plongeais par l’esprit vers celui d’Hadrian et l’agrippais. Je me brûlais sur la cage, mais rien d’irrémédiable. Si je restais longtemps, non seulement je risquais de me voir affectée par le psychotrope, mais également de m’épuiser et perdre la vie.

Je rejoignis la brèche vers la Non Vie accompagnée de l’esprit d’Hadrian.
Je psalmodiais de nouveau, mais plus physiquement, mon corps étant gelé. Je tissais peu à peu de nouveau Fils dans la non vie, auxquels j’attachais l’esprit d’Hadrian. L’esprit ainsi mis à nu était parvenu à se débarrasser de ses peurs.

Mais j’avais autre chose à faire.

Rassemblant ma volonté, extrêmement concentrée, je plongeais dans le corps d’Hadrian.
Son âme y était toujours, mais plus son esprit, je devais agir vite.

Je me concentrais de nouveau, cherchant une source physiologique au psychotrope. Je la trouvais, nichée dans le cerveau. Sans plus attendre j’accélérais la sécrétion des hormones, afin que tout puisse être redirigé vers le sang.
J’accélérais ensuite son métabolisme afin que le sang passe plus rapidement par les reins, envoyant le psychotrope dans les urines.

Je devais m’y attendre, le corps d’Hadrian eut envie d’uriner.
Je concentrais alors ma volonté pour prendre le contrôle de ses membres. Je réussi à le faire se lever et se diriger jusque vers les toilettes.
Je le fis ensuite revenir, avec un corps sain.

Je le fis s’asseoir face à mon corps resté de glace. J’étais épuisée, je devais réintégrer mon corps le plus rapidement possible.
Je retournais dans la non vie, déliais l’esprit d’Hadrian. Il me repoussa lorsque j’essayais de le mener dans son corps, mais finalement j’y parvins.
Je réintégrais alors mon propre corps.


J’ouvris les yeux, puis lui ensuite.
Contre toute attente il se jeta sur moi et commença à m’étrangler. Trop faible, je ne parvins pas à me concentrer pour rassembler suffisamment de volonté et le repousser par l’énergie négative.
J’allais mourir.

Dans un ultime assaut, la conscience d’Hadrian réussit à prendre le dessus et à le plonger dans l’inconscience. Malgré la haine que j’avais réveillé en lui en remontant à la surface de sa mémoire des choses qu’il avait occultées, finalement, c’est son amour pour moi qui m’a sauvée.

Désormais je savais qu’il était possible de prendre le contrôle d’un corps par l’esprit. Maintenant je devais apprendre les transferts de l’âme.



édit : MAJ avec une description plus détaillée de l'Achéron founie par Baator

Chapitre 16 : Mariage









Désormais Elinah Welm n'était plus, place à Elinah D'Ampharensen, du vrai nom de son époux.

Chapitre 17 : Resurrection de Marok, Archinécromant




La préparation avait duré plusieurs mois. Tous s’étaient impliqués, pourtant seuls Azalais, Aurora et Terrent avaient été présents.

Préparation

Quatre âmes innocentes avaient été étendues par les bras et bâillonnés ; Quatre réceptacles humains, dont les corps avaient été exposés à l’énergie négative, avaient été disposés dans le pentacle ; Restait un enfant attaché sur l’autel, en larmes.

Les trois femmes avaient revêtu leurs tenues de cérémonie. Deux prêtresses et une servante du profane.

Aurora s’était dirigée vers l’enfant, une dague en main. C’était de l’antropomancie.
Incantant, elle tua l’enfant afin de lire dans les entrailles un signe de l’Elogieux. Elinah et Azalais le virent en premier : le sang coulant formait un cercle presque parfait. Velsharoon les aiderait.

Les âmes pure pendues par leurs bras furent saignées afin d’effectuer la cérémonie de don du sang.
Leur sang récupéré dans les calices, Azalais et Elinah effectuèrent la cérémonie de protection des âmes. D’une même voix elles incantèrent pour ensuite percer le cœur des sacrifiés du doigt de Velsharoon.
Les âmes remontèrent dans la lame et prodiguèrent les protections nécessaires aux deux prêtresses.





Résurrection

Les trois femmes prirent ensuite place autour du pentacle. Elinah et Azalais burent le sang à même les calices et prononcèrent les paroles nécessaires à l’appropriation de la force des « donneurs ».

Directement, elles enchaînèrent sur les incantations qui les mèneraient à la non vie.
Petit à petit, alors qu’un vent violent naissait dans la salle du rituel, le corps des prêtresses se recouvrit de givre.
Incantant, d’une même voix, leurs propres litanie devinrent envoûtantes jusqu’à les pénétrer totalement.
Au paroxysme de la concentration, elles s’engagèrent dans la non vie, l’une par l’esprit, l’autre par l’âme.
Leurs corps étaient désormais totalement recouverts de givre, paralysés, sans vie.

Ensemble toutefois elles l’étaient. Elles progressaient sur les fils de la non vie, tissant leur chemin de la Connaissance.
A mi-chemin, Elinah laissa Azalais pour continuer, seule, vers le plan de fugue.
Lorsqu’elle fut en vue, encore, de la Tour de Cristal, elle l’appela, concentrant sa volonté.

Un vent violent percuta alors son âme comme son enveloppe charnelle. Elle glissa, mais parvint à se relever : l’esprit de Marok venait de répondre.

_ Quiiiii essss-tu ?
_ Je suis Elinah, je viens te ramener à la vie comme à la non vie.
_ Eliiiiinah…. Ouiiiiii… c’est loiiiinn… la vie ? Pouuuurquoiii ?
_ Parce que tu es mort, tu n’as pas accompli ce à quoi l’Elogieux te destinait. Tu dois revenir.

Une fois encore Elinah tomba sous la puissance de la colère de l’esprit. Pourtant elle se releva, tentant de lier le spectre à elle dans un effort de volonté la poussant dans ses propres retranchements.

Elle se brûla en le prenant à bras le corps. Pourtant, petit à petit, il la suivit.
C’est le moment que choisit Azalais pour les tirer en arrière, Aurora concentrant sa volonté vers les réceptacles, afin de guider Marok.

D’un coup un seul les deux prêtresses effectuèrent leurs derniers pas, réinvestissant leurs corps. Elles tombèrent à genoux, épuisées… face au spectre qui sondait les corps, les investissant avant d’en ressortir. Aurora restait concentrée, de la sueur perlait à son front.

Finalement, Marok choisit un corps, puis plus rien.
Azalais usa de ses dernières forces pour le soigner. Sans succès.

Tout allait échouer, l’Archinécromant n’allait pas survivre…
Alors Elinah avisa Terrent.

Se relevant avec difficulté, elle lui dit :

_ Terrent, es-tu fidèle à l’Elogieux ?
_ Oui Emissaire
_ Donnerais-tu ta vie pour que nous accédions à la Connaissance ?
_ Oui Emissaire
_ Alors approche

Terrent se mit à genoux devant Elinah. Elle posa ses mains de part et d’autre de son crâne, puis vampirisa son énergie, jusqu’à ce que l’initié n’ait plus un souffle de vie.

Alors elle soigna Marok.
Elle le fit ensuite mener dans ses appartements. Azalais fit installer des bacs d’eau gorgés d’énergie positive de part et d’autre du lit, afin de créer un rayonnement constant.

Marok finit par revenir à lui. Il n’avait rien oublié de son état de spectre…. Une telle nouvelle était sans précédent.