[Voyage][Validé][Prêtre][DE] Elinah d'Ampharensen

Chapitre 18 : Nouveaux axes de réflexions


Par Sorondare


L'enfant était la devant lui... tremblant et attaché au mur de sa cellule. Il s'appraitait à continuer ses expériences, quand l'Emissaire arriva avec son mari.

Elle lui montra le bout de ses doigts... et Marok reconnut rapidement la gangraine de la vie... Une pourriture avait infecté l'Emissaire, et seule la mort pouvait en découler... Seule la mort définitive et sans appel. Il existait pourtant un moyen de lutter contre: la vie elle même dans toute sa pureté.

Se tournant vers l'enfant, l'Archinécromant sortit un scalpel. Il le placea sur la gorge du petit être tremblottant. Sa main squelettique se posa sur le front... le gosse se raidit... et soudain il se changea en pierre, Hadrian l'ayant transformé.
Alors l'Archinécromant se retourna et affaiblit le mage qui semblait tant vouloir démontrer ses piètres talents. L'intelligence du mortel n'était même pas digne d'existence... Patientant avec la patience des morts, l'Archinécromant attendit que le mage libère l'enfant de la pierre... Il avait toute la vie devant lui... et même tellement plus...

Hadrian ne fut pas aussi patient que le demi mort. Il craqua rapidement, sous les injonctions de sa femme notemment. Lorsque l'enfant reprit sa consistance normale, le nécromant reccueillit son sang et l'offrit en boisson à l'Emissaire, lui révélant que le sang du fruit de ses entrailles la guérirait complètement... le sang des autres enfants ne faisant que stopper temporairement le processus.

Ensuite, après avoir refermé la plaie pratiqué dans la gorge du petit, l'Archinécromant lui ouvrit le ventre et y enferma un squelette de rat. Il ordonna ensuite aux geôliers de veiller à son repos...

La mort repasserait le voir... Plus tard...


Suite par Elinah



Oublier ce que l’on est… Connaître la vie mais faire fi de ses attaches… ne pas se bercer des illusions de la mort, car là n’est pas le chemin.

*Elinah releva sa plume du vélin, la posant dans l’encrier. Elle tourna ses mains paumes vers le ciel, et contempla ses doigts dont les bouts étaient noircis. Lentement, elle reprit sa plume*

Je dois m’éloigner de ce qui me raccroche à ce monde. Connaître la voie ne rend pas le chemin plus facile…. Marok a raison lorsqu’il me fait savoir que je ne suis pas prête.

Endiguer le mal qui me ronge reviendrait à voire jusqu’à la dernière goutte du sang de mon fils. Je n’ai cure d’en tuer d’autres pourtant, les hurlements de leurs mères désoeuvrées n’est qu’une douce musique à mes oreilles. Mais je ne vivrai pas éternellement de la sorte. Un oubli serait fatal.

Mon époux également me raccroche à ce monde. C’est irrémédiable. Pour l’heure je ne souhaite pas changer. Là est le problème.

Depuis longtemps je sais que la voie des prêtres est beaucoup plus difficile à suivre que celle des arcanes. Dois-je pour autant réfléchir à renier tous mes enseignements et à devenir un nécromant véritable ?

Peu importe la voie, seul compte le but à atteindre.
- « Peu importe la voie » répéta-t-elle à voix haute.

*Elle regarda son parchemin pendant de longues minutes, son esprit se vidant de toutes pensées*
*Les paroles de l’Archinécromant lui revinrent en tête, machinalement, elle les nota*


« peu importe la voie, seul le but est louable »
« le savoir n’aide pas vraiment, il faut le vivre »
« votre chemin sera plus dur, ne vous laissez pas berner par les illusions de la mort, vous ne survivriez pas »
« détachez vous du monde, vous vivez trop »
« méfiez vous… connaître le chemin est mieux que de le parcourir sans savoir »
« chaque erreur vous éloigne de la Non Vie, mais chaque victoire ne vous en rapproche pas »
« à vous de trouver la voie, au travers du détachement, de la compréhension, de la mort »


*on frappa à la porte, tirant Elinah de ses souvenirs*

- « Entrez »

*Stevan ouvrit la porte et resta sur le pas*

- « Mère, je sors »

*Elinah acquiesça, encore à ses troublantes pensées*

- « Je ne sais même pas pourquoi je te le dis, tu n’en as rien à faire »
- « Tu te trompes. Où vas-tu ? »
- « Ca ne te regarde pas »
- « Soit »

*Stevan referma la porte derrière lui*

- « Pire que son père car il tient aussi de moi… »

« certes » dit une voix dans son esprit.

Qui est là ? Qui ose pénétrer sans que je n’en donne moi-même l’autorisation ?

Elinah n’eut aucune réponse.
Elle rangea sa plume et vida le sang qui lui servait d’encre.

Chapitre 19 : Chaos à Lorgol



*journal d’Elinah*


Attentats


Deux attentats avaient frappé la ville de Lorgol. Le premier à la salle des fêtes, le second à la capitainerie du port.

Suite à ça, Raphaël avait mené une première enquête, avec l’autorisation du Chancelier. Il fit appel à moi lorsqu’il fallut communiquer avec l’esprit des morts de ces deux étranges scènes.

La Noire Illuminé vint me prêter main forte, si je puis dire. A deux nous avons été redoutablement efficaces.

Le premier esprit, celui d’une femme de ménage, nous a décrit la dispositif qui a déclenché l’explosion. Mais pas qui l’avait posé.
Nous avons donc interrogé celui du garde en faction devant la porte, mais n’avons rien pu savoir sur celui ou celle qui l’avait posé.

Des traces de magie étaient restées… nous en avons déduit que le dispositif n’était pas mécanique mais magique. Le sorcier qui l’avait conçu devait être puissant, puisque Raphael n’avait décelé aucune signature, à peine quelques traces. Une chose toutefois était pour nous certaine : nul autre qu’un garde ne pouvait entrer dans la capitainerie, or elle avait explosé de l’intérieur. Des traitres devaient donc y avoir trouver refuge. Selfaril n’était pas en sécurité.

Raphael, la Noire Illuminée et moi-même avons tenu ensuite un conseil. Selon mon époux, la prochaine bombe serait posée le soir même, lors de la cérémonie d’Investiture, à la Tour Octane. Le chaos, voilà ce qu’il en résulterait… Qui donc était l’instigateur du chaos ? Shar ? non, pas de cette manière. Raphael avait pensé à la Main d’Or ou aux Cyricistes. Nous avons déjà souffert des intrusions de ces derniers à Lorgol, il serait logique que ce soit eux de nouveau. Pourtant les preuves me manquent autant que le temps…

J’ordonne à mes nécromants de se rendre en ville, un par un, ainsi qu’à quelques gardes et trois prêtes, dont Vine, en qui j’ai une totale confiance. Les nécromants prêteront main forte aux mages de la Tour d’Obsidienne, de véritables guetteurs de magie si je puis m’exprimer ainsi. Quant aux gardes… qui sait, ils pourront surement servir si le Chao venait à se présenter.

J’ai du travail désormais.


*l’écriture est plus hachée, comme si la personne qui écrivait été plus tendue*

J’ai fait cracher sur une icône de Cyric tous les gardes en faction… Raphael et moi pensions que si intrusion il devait y avoir les gardes présents aux portes seraient les mieux placés pour ouvrir. Mais rien… J’observe l’auberge différemment, je n’ai rien trouvé mais je ne resterai pas sur un échec. Quelque chose se prépare mais…

*l’écriture fuit d’un coup*

*le récit reprend à la page d’après*




Investiture



La tour octane a explosé alors que j’écrivais… je suis sortie, et j’ai rassemblé mes hommes sur la place, contemplant Vine mort à mes pieds. Tant pis, il renaitrait à la non vie, il avait su s’en montrer digne.
C’est alors que les gardes de Selfaril sont sortis de la Tour Octane. Seule l’entrée avait explosée, détruisant une partie de la place de l’exécution et bon nombre des personnes qui s’y trouvaient.

J’ai ordonné à mes hommes de prendre position. Forte de mes suspicions envers la garde, je souhaitais savoir si le Chancelier avait survécu. Les gardes m’ont menacée en personne… j’ai vu Selfaril sortir et aboyer ses ordres… mais les gardes ont continué à me menacer… moi… l’Emissaire de l’Elogieux…
J’ai demandé asile à l’Impercepteur qui se trouvait derrière moi, et j’ai mené mes hommes près du temple de Baine.

Nous avons eu un entretient… je lui ai parlé de mes soupçons quant à la garde, que peut-être les infiltrés étaient cyricistes. Alors il m’a parlé d’Abel de Montargent, le Légat de Bryn Shander. Selon lui il en était également. Le voir arriver en face de nous confirmait ses soupçons et me poussaient à poursuivre dans ma voie.

L’Impercepteur et moi-même nous sommes alors rendus sur la place sous bonne garde, mais une fois encore le dialogue était impossible. Raphael parlait de résidus de téléportation… à ce jour je n’ai pas encore compris.

J’ai bu une potion d’invisibilité, et je me suis rendue à la Ligue où j’ai vu Sethainal. Je lui ai fait part de mes soupçons, comme ensuite à Rododindron à la Tour d’Obsidienne. Un garde justement voulait inspecter la tour… de quel droit ? Je me pose encore la question.

Bref, le pire était encore à venir. Lorsque je suis sortie de la tour, j’ai entendu le peuple hurler que Selfaril était mort. Mort ? Raphael est venu à ce moment là… on nous demandait, à nous, futurs ministres, d’entrer dans la tour octane. Ca puait le piège… pourtant après moultes débats nous sommes entrés, tous prêts à intervenir.

Nous avons trouvé Selfaril… casqué, nous attendant gentiment. J’ai essayé de détecter de la magie, une illusion ou une transmutation, mais je n’ai rien trouvé.
Nous avons donc commencé l’investiture.

Raphael a prêté serment au chancelier qui dirigerait la cité, tout comme l’Administrateur d’ailleurs. L’Impercepteur, Aube et moi-même avons prêté serment à Selfaril et nul autre.

C’est alors qu’un garde est entré, criant que les émeutiers étaient dans le cimetière et allaient détruire le temple de l’Elogieux. En même temps, la Noire Illuminée et moi-même nous sommes levées et avons demandé la permission à Selfaril de nous y rendre.
Permission que bien entendu il refusa, pour nous accorder un messager.

J’en faisais bon usage, l’envoyant prévenir mes hommes que j’avais laissés près du temple de Baine, avec pour ordre de revenir m’informer de ce qu’il se passait exactement, et de n’attaquer que les émeutiers.
(là en crié shee a dit qu’ils se battaient ; qu’on me détrompe si j’ai tort, mais dans ce cas là les cris sont l’équivalent des messagers). Un messager est revenu, il m’a dit que nos forces allaient être submergées.
J’ai donc ordonné, en accord avec Azalais, de libérer les corbeaux de Célia, qui, comme je l’ai vu plus tard, ont arraché les yeux des assaillants, ainsi que le Golem de Chair et les morts vivants de réserve.

Le même épéiste noir est entré de nouveau, pour annoncer que la Ligue avait trahi la cité. Impossible… j’avais parlé à Sethainal, je connaissais leur Lieutenant…

Quelques instants après les émeutiers ont pénétré la Tour Octane, des gardes, suivis de Armand et de quelques Gardes d’Or. Armand criait « il y a des traitres » « nomme les traitres Armand » ai-je donc répondu. Mais les autres criaient « mort à Selfaril » et « les ministres ont trahi »
Les sorts n’ont donc pas tardé à pleuvoir. Azalais et moi-même avons visé à dessein les premiers gardes, ceux poussés par Armand vers les barrières de lame de l’Impercepteur. J’ai pensé, vu l’enquête menée dans la journée, que ces gardes là étaient les renégats que j’avais cherché. Finalement Rododindron les tua tous.

Le Chancelier, qui avait disparu au cours de l’affrontement, refit son apparition. L’Impercepteur lui reprocha, et à raison, que le Chancelier refusait de nous faire confiance. A quoi bon prêter serment à un homme qui ne nous croit pas ou qui refuse de nous écouter ? Aujourd’hui encore je persiste à croire que sa vie est en danger. Les morts qui sillonnent les rues et débordent du cimetière en sont la preuve. Il en va de même pour cette insigne cyriciste que j’ai trouvé sur le cadavre d’un des gardes. Je l’ai trouvé, je l’ai montrée, et je l’ai détruite, sous les yeux de tous.

Mais une chose reste étrange : pourquoi n’y avait-il pas un seul émeutier dans le cimetière et uniquement des gardes ? Se pourrait-il qu’une des personne interrogée dans l’après midi ait échappée à mon contrôle et m’ait menti ? Pour avertir ses complices ensuite ?
C’est malheureusement la seule explication logique que je vois. Et je ne resterai pas sans rien faire. Les morts sont actuellement rapatriés au cimetière, Sormor a un plan parfait.

Aujourd’hui les Bainites sont entrés au temple… ils ont fait leurs investigations dans les règles. Le temple de l’Elogieux n’a rien à se reprocher.

lillith de loessian a écrit:

bilan provisoire presenté a selfaril au lendemain du chaos dans la matinée


population : calmée
garde de lorgol : inoperante
garde d'elite de la tour octane : inoperante


perte civile : plus de 1500 personnes dont la majorité aprés les emeutes.

perte dans la garde : sur les 1200 hommes que comptait la garde, seul 200 gardes sont aujourd'hui valide et a leur poste mais leur loyauté reste a determiner. 200 hommes sont blessés et dans l'incapacité de bouger. les autres sont morts ou ont deserté.

garde d'elite de la tour octane : une dizaine est a son poste. Une trentaine est blessé. les autres sont morts.

bilan materiels : peu de degats significatif, les bas quartiers furent pillés mais cela importe peu. Les haut quartiers furent protegés par la noblesse et leurs propres hommes contre des emeutiers mais tous laissèrent passer nos hommes qui cherchaient les dissidents et il n'y eut guere de heurts.

[DM] Constantin a écrit:

L'archimage Rododindron travaillait alors dans le laboratoire de la tour obsidienne quand il entendit le grand fracas provenant de la tour voisine. Du haut de ses fenêtres il regarda l'attroupement se former reconnaissant quelques visages. Il pensa qu'il était temps de prendre un peu l'air.
Un chaos sans nom régnait...Et bizarrement, Rodo aima cela...Les gardes courants de droite et de gauche, les tensions naissantes entre les différents acteurs...Cela était bon, cela était drôle...Ah qu'il est bon de rire après avoir tant travailler...
Mais leur n'était plus à l'amusement, il ne fallait pas que ce genre d'attentat arrive à la tour obsidienne ou à l'archimage lui même...Il fallait donc protéger la tour...Jade/Maelle s'en chargeait parfaitement, il n'y avait rien à craindre de ce coté là...
Les ministres ou postulants étaient à présent appelés...Dehors, au loin, on entendait les cris d'émeutiers mécontents...Quelle foutaise...
La cérémonie commenca par l'investiture d'Hadrian...Cela était émouvant et parfaitement mérité...
Mais le tour passa à l'Impercepteur, ce fils de traitre, ce représentant de ceux qui à maintes fois failli faire tomber la ville, lui et son culte malsain, perfide et dégénéré...Lui et ses houailles, responsables du recul sur tous les plans de notre belle cité...Où est la grandeur passée des adorateurs du Tyran? Et voila que Selfaril lui même nous trahit tous en nous faisant passer après les traîtres...Le chancelier s'en mordra les doigts, Rodo s'en fit la promesse.
Mais la cérémonie ne dura pas bien longtemps. Un garde entra, annoncant l'attaque du cimetière par des émeutiers parmis lesquels la garde se trouvait elle même impliquée...On ne savait plus qui était qui...
L'Emissaire de l'Elogieux faillit rugir de rage, mais sa prestance et son controle de soit la rendit encore plus belle que jamais, et elle fit passer calmement ses ordres...Mon dieu, quelle femme...
Le chaos s'emplifiait quand une troupe fit son entrée dans la tour. On entendait un fracas en bas des escaliers...Que se passait-il donc? Dehors, les cris résonnaient crescendo.
Puis entrèrent des hommes armés, invectivant le Chancelier lui même, les ministres...
Rodo et Hadrian se mirent à l'écart, au fond de la pièce, près du chauffage.
Elinah et son adepte lancaient des sorts divins visiblement mal préparés.
Selfaril se protégea de sa garde d'elite dans un autre coin de la pièce.
Hadrian se mit à incanter de drôles de phrases tandis que Aube gelait le sol de l'entrée (sponsorisée par Vigor).
Asharys le bainite fit apparaitre des barrières de lames devant l'entrée...Le sol gelé eut pour effet de faire glisser les troupes, indistinctement amies ou ennemies vers les lames tranchantes, causant de terribles dégats.
Rododindron lui se dit qu'il était temps de mettre la main à la patte et trouva de bon ton d'aider Asharys dans sa bataille en renforcant ses protections...Il va sans dire qu'il n'attendait qu'une blaireautropie malheureuse que personne n'aurait remarqué dans le brouhaha...Il aurait alors suffit de l'écraser maladroitement d'un coup de bottes bien placé...Mais le bainite devait être divinement protégé pour le coup...
Rodo voyant que tout ceci était fort déplaisant, il décida d'aider pour de bon à réduire à néant l'amas de chairt morte et vivante bloquant l'entrée.
Il prononca de complexes paroles magiques, de ses mains s'echapèrent des filets de fumées noirâtres qui prirent rapidement la forme d'horreurs sans noms. Un monstre d'illusion grossit alors dans les tenebres de l'entrée de la pièce, faisant mourir de peur plusieurs âmes...A 2 reprises il créa cette illusion. Rapidement, les traitres s'echapèrent sous les coups répétés de tous les ministres et de la garde d'elite de Selfaril.
Rodo avait triomphé, il avait sauvé Selfaril et ses ministres...(il en est persuadé en tous cas)...La magie profane avait dépassé toutes les autres puissances ce soir la.
Finalement, Selfaril réapparut dans la pièce après s'en être échappé, félicita tout le monde, malgré les réticences de ce chien de bainite, puis tous sortirent de la tour pour protéger ses biens.
Elinah montra un insigne de Cyric sur le cadavre d'un garde mort. C'était donc eux...L'idée était bonne...Mais la manière à chier sur les murs...
L'archimage créa alors du sommet de la tour obsdienne, une illusion de fosse sans fond tout autour de la tour, empêchant quiconque de s'en approcher trop prés.

Chapitre 20 : Chamboulements



*Journal d’Elinah*


Voilà bien longtemps que je n’ai plus écrit. Le vide qui m’habitait jusqu’alors ne trouvait échos qu’en cette page de parchemin que je ne pouvais me résoudre à tacher d’encre.

J’ai réfléchi… beaucoup et longtemps. Je ne souhaitais pas changer peut-être parce que je n’avais pas accompli tout ce que je devais.

Je suis tombée enceinte… de jumeaux. Refusant de tuer Stevan, j’ai choisi de procréer de nouveau. Il fut décidé avec mon époux que si l’un des bébés était une fille, nous la garderions. Les garçons mourraient… autant à cause du mal qui me rongeait que de la malédiction des Ampharensen qui voulait qu’un fils tue son père.

J’ai porté les enfants, comme j’ai caché mon ventre grâce à un sort de transmutation. Certaines personnes savaient… comme le nouveau chancelier de Lorgol, Abel Montargent.

Il a pris le pouvoir voilà maintenant près de deux mois. Des révoltes ont frappé la cité, le bas peuple s’est soulevé contre les bainites et contre le clergé de l’Elogieux. J’ai tenté de faire capturer toutes les familles pour les faire se rendre… mais cette tentative fut vouée à l’échec. Au contraire des effets escomptés, elle attisa la haine des Favels contre nous.
Aujourd’hui, grâce au conseil des lames reconstitué, nous essayons d’arranger les choses.


Les bainites… ils furent les premiers frappés par l’insurrection. Lorsque, sorti de nulle part, Abel Montargent, légat de Bryn Shander, prit le pouvoir à Lorgol, ils furent les premiers à vouloir réagir. Mais je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer Orchal de Rotonde, leur représentant qui m’avait contacté.
Rododindron a déserté la ville… j’ignore ce que fait la ligue. Nous attendons de voir, nous mesurons les capacités de ce nouveau venu. Il semble se défaire peu à peu des rumeurs qui le prétendaient cyricistes.

Il a accepté nos lois (avait-il le choix ?) mais pour l’heure il semble incapable de calmer l’Ambassadrice des Favels à notre égard. Nous allons donc de ce fait ouvrir un dispensaire dans les bas quartiers afin de soigner la population. Les Favels semblent s’étonner de la gratuité de nos soins… étrange dirais-je, puisqu’ils l’ont toujours été, et je ne les avais levés que lors de l’insurrection, parce qu’ils avaient osé tirer sur moi. Mais soit… si la mémoire du peuple est si courte… cela ne peut que jouer en notre faveur.

J’ai aussi eu des nouvelles de mon fils : il est mort. Rododindron et Aube ont assisté à sa mort… Une bien étrange affaire. La Freyja pense que mon fils et son père, Sempérion, sont liés à un cycle d’éternel retour. Version corroborée par le fait qu’effectivement Sempérion a refait son apparition… alors qu’il était mort. Je l’ai rencontré, nous avons parlé en privé. Mais je n’ai rien pu apprendre, et il n’a cure de la mort de Stevan. Voilà un mystère que je n’ai pas encore élucidé. Mon état et ma grossesse m’ont obligée à rentrer. J’ai laissé Sormor et ses contacts à Luskan afin d’y poursuivre notre implantation.



Ma fille dort aux cotés de son père. Si petite, si menue… C’est Marok qui avait déclenché l’accouchement prématuré. Ce dernier était dans le coma depuis près de 5 mois. Depuis quelques temps, l’amulette du sombre pouvoir, qu’il portait au cou, s’était mise à briller. Sormor avait enquêté à son propos, et avait fini par trouver un étrange anneau que gardait le familier de l’Archinécromant.
J’ai analysé les runes ce jour même… il semble que ce soit du sombre langage, mais je ne les comprends pas. A vrai dire, personne ne les comprend.

Alors que le Noir Illuminé, l’âme Pervertie Zaccharias et moi-même avions rejoint le corps de Marok dans la salle du rituel, j’ai touché l’amulette en question. Elle semblait fondue dans la chair même de d’Archinécromant… J’ai tenté un rayon d’énergie positive… Pour recevoir en retour de l’Amulette un rayon d’énergie négative très puissant.

Ce fut ce qui causa mon accouchement prématuré d’un mois… en fait 3 en réalité… Mais la magie de transmutation avait accéléré le développement des deux enfants.

Je me rappellerai toute ma vie l’humiliation que cela fut que d’être accouchée par deux nécromants, mon second et un haut gradé du temple… D’autant qu’ils ignoraient tout de mon état. Pourtant tout s’est plutôt bien passé. Le garçon est né en premier… ils l’ont tué et ont récupéré son sang, puis ils l’ont sanctifié afin qu’il me serve de remède. Pendant ce temps j’ai mit au monde la petit Eve…

Raphael est arrivé quelques instants après. J’avais déchiré ma robe, déjà ensanglantée, pour l’enrouler autour de la fragile enfant. Elle était magnifique.

Ils dorment toujours… je vais aller les rejoindre. Désormais j’ai fini tout ce que j’ai à faire ici. Je me sens libérée. J’espère que Raphael en est heureux.

Demain je reprends mes expériences sur les kystes nécromantiques.

[Demande de la classe Disciple Divin de manière rp]

Chapitre 21 : Des spectres à Lorgol

1ère partie

Ce soir j'ai communié avec Velsharoon et j'ai pu lui parler. Mes questions portaient sur les âmes errantes de Lorgol...

J'ai pu apprendre que leur présence n'était en rien due à Kelemvor, ni à n'importe qu'elle autre intervention divine. La personne responsable du blocage de la route du plan de fugue n'est pas humaine, mais Mon Seigneur ignore si c'est un mortel. Ce n'est pas une liche, ni un extérieur.
Pourtant il affirme qu'à la cause de notre problème il y a une solution. Il m'a réitéré l'inutilité de prier le Seigneur des Morts.

Désormais le chancelier et moi même pensons à Raymond Sho, le meurtrier de mon fils, ou à Rododindron.

2nd partie

Lien Mental… son sort préféré ces derniers temps. Il ne durait pas éternellement, mais il était fort utile.

Abel l’avait fait appeler pour régler un problème d’âmes sur le port. Elle y trouva une foule de Lorgolites, et au milieu d’eux Cassandre, la Loviat qui l’avait attaquée 6 jours auparavant. Elle s’approcha… la jeune femme souhaitait offrir son corps comme réceptacle pour une âme, afin que l’on puisse en apprendre plus.

Elinah la tua. Elle établit un lien mental avec l’âme de la jeune femme afin qu’elle en attire une autre qu’elle pourrait lier au corps.

A ce moment là une succube fit son apparition sur le pont. Comme à Luskan, elle réclama 25 vierges afin que la cité puisse être au service de Jhuiqya. Le Chancelier refusa. Une horde de démons surgit alors, des dizaines de Balors. Tous en vinrent à bout. Elinah revint au centre ville, avec le corps de Cassandre, et le posa dans l’Octane. Son âme finit par en attirer une autre.

Mais rien… l’âme ramenée refusait d’être liée. Cassandre décida de voir s’il y avait une frontière, une limite pour les spectres. Mais alors qu’elle empruntait le passage secret de l’octane, elle se sentit comme attirée, écrasée… puis plus rien.
La prêtresse en déduisit qu’elle avait rejoint le plan de Fugue. Elle s’y rendit au cours d’une cérémonie pour la ramener, mais elle ne fut pas capable de l’y trouver.
Cassandre était morte.

Intriguée, l’Emissaire décida de se rendre dans le passage secret, accompagnée de Sormor, Garael, Weream et Sethainal. Ces deux derniers rebroussèrent vite chemin, tandis que les autres tentaient de déjouer les pièges du tunnel.

Malheureusement, l’un fut plus vicieux que les autres. Il eut raison de Sormor, et blessa gravement Garael comme Elinah.

La prêtresse parvient à remonter pour aller chercher de l’aide, entièrement brulée qu’elle était. De ses cheveux il ne restait presque rien, ses lèvres étaient fendues, son visage roussi, et sa peau s’était collée à son armure.

A son grand étonnement ce fut Aube qui la soigna. Elle lui en fut reconnaissante. Sormor fut ramené à la vie, et Garael également soigné.

Une étrange personne entra alors dans la pièce… Ambre, une envoyée du culte de la Longue Mort. Comme Sangmort quelques années auparavant, elle proposait ses services. Elle fit à l’Emissaire une démonstration fort appréciée d’acuponcture, et lui retira toute sensation de douleur.
La jeune femme fut intégrée au temple de l’Elogieux après entretien.

Malgré les divers soins et les sorts de régénération, Elinah ne se remettrait pas avant plusieurs semaines.

Chapitre 22 : Le Culte du Dragon



Elle avait déjà sauvé Lorgol une fois en donnant des corps au Culte du Dragon. Elle avait fait épargner la cité et par là même son Chancelier, même s’il n’était pas dans le contrat initial.

Mais la bataille était proche…

Elle reçut une convocation d’Abel. Elle se rendit à la Tour Octane, mais un chevalier noir Emissaire du Culte souhaitait être reçu.
Il demanda au Chancelier de lui prêter main forte. Il refusa.

Alors qu’il allait partir, Elinah le retint. Elle avait envoyé des corps, mais hormis la tranquillité de Lorgol il n’avait pas respecté ses engagements.
Elle refit un pacte avec lui : elle ne venait pas au combat (son état ne le permettait de toute façon pas, vu qu’elle avait du mal à tenir debout), et elle oublierait qu’il n’avait pas tenu tout sa parole.

Elle lui proposa également de lui faire parvenir d’autres corps, plus tard, quand le besoin s’en ferait sentir. Il lui dit qu’elle venait une seconde fois de sauver Lorgol. Il ne comprenait pas pourquoi elle mettait tant d’acharnement à sauver la cité, et lui promit qu’au moindre signe de faiblesse de celle-ci il attaquerait.

Ils conclurent tout deux que le signe de faiblesse serait si Ethan de Mortevallée accédait à la Chancellerie. Abel en était témoin.

En contre partie de cette offre le chevalier du culte promit de faire don d’une connaissance nécromantique.


Abel… voilà quelques temps déjà qu’elle se rapprochait de lui. Son but initial était de déterminer si oui ou non il était Cyriciste, et ses projets pour la cité. Elle avait suffisamment gagné sa confiance pour tenter un touché mental. Ce qu’elle fit même plusieurs fois, sans toutefois rien trouver.

Même si ces fois étaient rares comme de courte durée, elle ne se doutait pas que ce même lien pourrait lui être beaucoup plus utile.

Chapitre 23 : Le Piège d’Ethan Mortevallée et traitrise de Rododindron


(j'ai essayé d'être aussi fidèle que possible, dites moi si je me suis trompée quelque part)


Première Partie


Dans la soirée elle vit un bainite passer sur la place. Abel lui apprit que c’était Ethan de Mortevallée. Elle en fut troublée… elle avait vu Ethan mourir plusieurs années auparavant.

Elle se rendit au temple de Lorgol avec Ambre. Elle n’en tira absolument rien, hormis de lui avoir souhaité la « bienvenue ».

Toutefois, après s’être soumise aux soins de l’Emissaire de la Longue Mort, elle reçut une missive du Patriarche. Il lui demandait son concours à propos de la non vie, et qu’en retour il lui révèlerait le secret de son retour. C’était à Targos.

Cela sentait le piège… mais pour quelles raisons ? Elle n’avait rien à se reprocher ; depuis le départ elle agissait pour la cité, quoi qu’il advienne, et pour la tranquillité de son temple.

Elle laissa un mot à Abel lui expliquant la raison de son départ, et partit à Targos avec Ambre.

Inconscience surement que cela… Elle le sentit dès qu’elle se retrouva face à Ethan. Une bainite lui lut ses chefs d’inculpation :

« Elinah d’Ampharensen, vous êtes accusée de traitrise pour vous être accoquinée avec les Cyricistes
Vous êtes accusée d’aide au Culte du Dragon en favorisant de ce fait une situation instable dans le nord
Et enfin, vous êtes accusée d’avoir tenté d’évincer l’Eglise de Baine. »



Ethan la regarda, sombrement. Elle était tranquille, car elle pouvait réfuter chacune de ces accusations. Il prit la parole :

« Elinah d’Ampharensen, permettez moi de vous constituer prisonnière ou bien peut-être pourriez vous réfuter ces accusations. Mais sachez qu’il serait imprudent en ces lieux d’user d’un sort contre moi. »
« Dans l’état dans lequel je me trouve, Patriarche, je suis dans l’incapacité totale de lancer un tel sort. Puis-je me défendre ? »
« Grand Inquisiteur, saisissez vous d’elle, retirez lui ses bijoux, et attachez ses bras à un mur, je vous rejoins tout de suite, venez, Louve Avisée »

Ainsi une louve était présente…

Pourtant Elinah rétorqua :

« Vous n’avez aucun droit de faire une telle chose. De plus, le Chancelier sait parfaitement où je me trouve. »

Ethan répondit violement. Ambre se plaça entre le grand inquisiteur et l’Emissaire. Mais il n’y avait rien à faire, ils étaient cernés. La jeune moine du s’écarter sur un ordre de sa maitresse, et tous les bijoux furent retirés, même l’alliance.

Le bainite alla jusqu’à lui retirer le bâton sur lequel elle s’appuyait. Ambre dut soutenir Elinah pour qu’elle ne tombe pas, soudain prise de vertiges. Jamais il ne l’écouterait, elle le savait déjà.

Elle fut menée dans une salle de torture, accompagnée d’Ambre. La jeune moine fut attachée au mur, tandis qu’Elinah prenait place sur la table.

Ethan commença à parler :
« Maintenant, vous pouvez commencer votre défense et nous avouer vos traitrises »
« Vous faites erreur patriarche, il n’y a aucune traitrise, mais seuls les adeptes de Velsharoon connaissent l’entière vérité »

Pour seule réponse il lui coupa le pied droit qu’il envoya voler à l’autre bout de la pièce. Heureusement pour elle, Elinah ne sentit pas grand-chose, hormis une simple douleur. Quelques heures auparavant Ambre avait denouveau endormi ses nerfs.

Ethan repris :

« Je crois que vous m’avez mal compris, Elinah. » Et il se répéta.

La prêtresse commença alors à raconter comment elle avait réussi à semer le trouble dans le culte du dragon et les détournant des cyricistes, comment elle était certaines que tous étaient morts dans la bataille de Karak Drim, surement placés en première ligne ; comment elle avait sauvé Lorgol par deux fois, comment elle avait gagné la confiance du chancelier, et pu sonder son esprit. Elle leur dit qu’elle n’y avait rien trouvé de compromettant, mais n’avoue en rien qu’elle le trouvait bien plus approprié à la Chancellerie qu’Ethan. Si elle avait douté qu’elle fut Cyriciste, aujourd’hui elle ne le craignait plus.

Mais elle ne put terminer son récit. Elle saignait abondamment, et déjà blessée, elle faiblissait. Ethan ne lui permit de toute façon pas, mais il stoppa l’hémorragie. Sa défense restait inachevée.

Le patriarche se tourna vers son second, et lui demanda de juger de la véracité de son récit, si elle avait réussi à le convaincre. La réponse fut non, alors que tout n’était que stricte vérité.

Alors un homme en rouge approcha d’elle à la demande d’Ethan. Ce dernier lui demanda son avis. Il répondit : Les traitresses doivent mourir !

Elinah fut fustigée… elle ouvrit de grands yeux en le reconnaissant.

« Rododindron ! Comment… TRAITRE ! Tu sais que j’agis pour Lorgol, tu sais que je suis de ton coté ! Dis le leur ! »
« Non tu es une traitresse. Tu n’agis pas pour Lorgol, tu es avec le Chancelier. Sinon tu ne m’aurais pas laissé dans l’attente de tes nouvelles »
« Raphael a du te le dire ! il sait ! »
« Non, il ne m’a rien dit du tout »

Il tenta un lien mental avec elle. Elle lui ouvrit son esprit pour entendre ceci :

« Abjure toi Elinah ! Reconnais ta trahison, abjure tes mensonges, jure fidélité au Patriarche et implore son pardon »
« JAMAIS ! Je n’ai pas menti ! Je sers Lorgol et servirai toujours la cité ! »

De rage elle mit fin au lien. Il recula.

Ethan reprit :

« Sethainal nous est déjà acquis »

Comme elle avait un gout amer dans la bouche. Dès qu’elle faisait mine de reprendre sa défense, Ethan menaçait de lui couper l’autre pied.
Il reprit :

« Qu’on lui coupe l’autre pied, et les mains, qu’on lui arrache la langue et qu’on lui crève les yeux. Qu’on la pende ensuite au dessus d’un lac de lave. Que son sang coulant soit les larmes de la trahison ! Que l’on envoi ses membres à Lorgol avec ses bijoux »

Il quitta la salle de torture. Ambre, toujours attachée au mur, avait été forcée de se taire alors qu’elle implorait qu’on laisse l’Emissaire en paix. Finalement des gardes bainites la frappèrent jusqu’à ce qu’elle tombe dans l’inconscience, lui brisant la pommette ainsi que plusieurs cotes.

Le grand inquisiteur s’approcha d’Elinah. Il sorti sa lame et lui trancha l’autre pied. Elle ne cria toujours pas.

Rododindron s’approcha d’elle :

« Innocente ou coupable, tu serviras d’exemple à tous »
« FILS DE CHIEN ELOIGNE TOI DE MOI IMMONDE TRAITRE A LORGOL ! » Et elle lui cracha à la figure.

Pourtant Rododindron demanda au bainite d’arrêter. Il se rendit auprès d’Ethan pour implorer sa clémence. Il demanda que l’on envoie les membres d’Ambre à la place de ceux de l’Emissaire, prétextant qu’elle serait plus utile vivante.

Ethan revint et lui accorda son souhait contre toute raison.

Elinah reprit donc :

« De la clémence ? Vous êtes tombé bien bas Ethan. Tuez moi que l’on en finisse votre présence m’insuporte ! »

Ethan :

« Elle souhaite quitter la vie pour en finir, mais elle ne mourra pas… maintenant. QUE L ON NE ME DERANGE PLUS ! »

Rododindron s’approcha d’Elinah et la frappa au visage pour ses propos. Elle sombra dans l’inconscience.

Elle fut détachée et menée dans une cellule à coté de celle d’ambre, pendant que le bainite envoyait ses pieds accompagnés de ses bijoux à Lorgol.

Elle resta longtemps inconsciente, mais se réveilla presque en même temps qu’Ambre. Elle trouva en face d’elle Rododindron, assis devant sa cage. Elle était meurtrie, attachées au niveau des poignets et bâillonnée. Les chaines avaient arraché sa peau brulée, et désormais elle ressentait la souffrance que lui imposaient ses moignons. Elle lança un regard d’une telle fureur à rodo qu’il du baisser les yeux et quitter la cellule.
Ambre lutta pour se relever et du méditer un moment. Finalement, après de longs efforts, elle réussi à passer entre les barreaux pour rejoindre Elinah. Elle desserra son bâillon, mais ne l’enleva pas au risque d’attirer l’attention des gardes et de faire revenir Ethan. De toute façon l’Emissaire ne pouvait lancer aucun sort.

Ambre soulagea les douleurs d’Elinah au mépris des siennes, et endormit les nerfs de ses jambes afin qu’elle puisse trouve un peu de repos.

Elle finit par s’endormir dans la cellule, veillée par la moine qui avait juré qu’elle écraserait la nuque du Patriarche.

Seconde Partie




Elinah se réveilla dans sa cellule, soufrant du sommet de son crane chauve jusqu’au bout de ses moignons à peine soignés.
Elle avait la tête posée sur une des cuisse d’Ambre, l’autre jambe de la moine étant posée sous ses moignons afin qu’ils ne trainent pas au sol.

Elinah passa de nombreuses heures ainsi à tenter de réguler le flot incessant de la douleur. Finalement Ambre s’éveilla et s’occupa de la prêtresse, lui endormant de nouveau les nerfs. Elinah refusa toutefois qu’elle touche à ceux de son visage, souhaitant être maitresse de son regard comme de sa langue.

Ethan vint une fois. Les échanges ne divergèrent pas des jours précédents.

Finalement les deux femmes furent laissée encore longtemps sans eau ni nourriture. Ambre détacha une graine d’un de ses chapelet et la donna à Elinah avant d’en sucer une elle-même : elle avait comme vertu de faire saliver de tromper la soif. Elle lui proposa aussi une feuille de lotus noir, qui l’aurait plongé en cataplexie… Mais elle refusa, la glissant dans sa seule poche non déchirée.


Presque une journée s’écoula encore avant qu’Ethan ne revienne avec un garde et un autre bainite. Ils lui dirent de se mettre debout… quelle ironie pour quelqu’un qui n’a plus de pieds… l’intelligence bainite dans toute sa splendeur.
Ils trainèrent la prêtresse dans la salle de torture, Ambre faisant en sorte de soulever ses moignons pour qu’ils ne trainent pas. Elle était destinée à la Vierge de Fer.

Mais Elinah entendit quelque chose… et tout se précipita.
Le bainite lança vision lucide tandis qu’une main invisible se posait sur son épaule. Un homme était présent, il incantait, mais nul ne pouvait s’en rendre compte. Ambre se précipita sur lui, pensant qu’il allait faire du mal à sa maitresse, alors qu’Ethan se retournait et que le garde se préparait à riposter. Elinah poussa un hurlement lorsque ses moignons tombèrent au sol.

Le bainite fut le plus rapide ; il leva son arme pour achever l’Emissaire, mais la manqua. Le garda frappa le mage tandis qu’Ethan appelait un Cornigon et lançait son arme dans le visage de la prêtresse. Il la manqua lui aussi mais toucha le mage.
Il s’agrippa pourtant à Elinah, cherchant au plus profond de lui la concentration nécessaire à son sort.

Mais déjà le bainite incantait de nouveau. Il lança une barrière de lame qui pénétra le ventre de la prêtresse, blessant gravement Ambre, tuant le garde, mais manquant heureusement le mage. Ethan l’aveugla avec une parole de la Foi, et il manqua son premier essai. Il reprit rapidement, mais déjà le Cornigon s’approchait d’Elinah, lui soufflant son haleine fétide et empoisonnée en plein visage. Il saisit son bras dans sa gueule acérée, et tira… Le mage, Halion, fut incapable de retenir la prêtresse dans ses bras face à la force imposante du diable.

Le Bainite cette fois se jeta sur Halion. Il disparut avec lui pour réapparaitre tout les deux dans la salle des rituels du temple de l’Elogieux. Le bainite le roua de coups jusqu’à le tuer. Mais nul n’est plus mortel dans la cité de Lorgol. Le mage put revenir à la vie facilement.
Sormor soumit le bainite au rituel de Velsharoon afin de le soumettre à sa volonté.

(si vous voulez faire un récit de ce qui s’est passé je l’intègrerai volontiers ^^)

Pendant ce temps… sur le Roc du Tyran… Ethan soignait Ambre et régénérait un peu Elinah. Il s’assura que le garde était bien mort en lui broyant la gorge, puis les renferma dans leur geôle, le Cornigon restant pour les surveiller.
Ambre demanda qu’elles soient nourries et qu’on leur apporte de l’eau. Ce fut fait, mais Elinah, inconsciente, ne put se nourrir.

Plusieurs heures s’écoulèrent encore avant que la porte ne se rouvre… sur Raphael, Ethan, et un garde.
L’époux d’Elinah, une fois la grille ouverte, la prit dans ses bras. Elle lui raconta tout. Il lui promit de la faire sortir d’ici, les yeux pleins de haine à la mention de la trahison de Rododindron. Elle demanda qu’il emmène Ambre, qui l’avait déjà mainte fois sauvée et lui avait évité de ressentir la douleur. Il finit par l’endormir.

Puis ils sortirent. Le garde resta… et tenta d’obtenir les « faveurs » d’Ambre.

Heureusement pour elle, le Patriarche et Raphael revinrent à temps. Ils la laissèrent sans la cellule et emmenèrent le corps d’Elinah.

Ils sortirent du Roc, prirent le bateau jusqu’à Targos, puis se rendirent à la Haute Tour du Sombre Pouvoir. Elinah fut posée sur un lit, pendant que Raphael empruntait le portail pour délivrer un message à Lorgol. Afin de ne pas mentir et pour que les bainites ne craignent rien, il s’était retiré la parole.

Le message était le suivant : Elinah est sauve auprès de moi.

Il revient ensuite à la Haute Tour. Craignant un piège, Erk fit placer des gardes de Lorgol en faction autour de la Tour d’Obsidienne, pendant que lui-même et Armand empruntaient le portail à sa suite.

Mais c’était bien un piège. Ethan et des bainites les attendaient de l’autre coté. Ils furent pris… et emmenés sur le Roc du Tyran à leur tour. Ils furent enfermés avec Ambre, qu’un bainite du nom de Griswold de Trang Oul s’était mis en tête de violer lui aussi. Fort heureusement il fit son affaire dans sa propre armure avant de la toucher.

Raphael fini par rejoindre Elinah. Son nez saignait du sort qu’il s’était lancé, son cerveau ayant du mal à accepter la chose. Elinah, s’éveillant, entendit Ethan à travers la porte dire qu’il reviendrait pour chercher le Chancelier.

Quant à la prêtresse… elle gisait, sans cheveux, ses brulures infectées, ses moignons à vif, son bras déchiqueté et ses plaies au ventre à peine régénéré. La blessure à la tête infligée par Rododindron ne faisait qu’empirer le triste spectacle.

Ils échangèrent quelques propos, Elinah murmurant, Raphael écrivant. Il lui expliqua que la vie offerte d’Erk avait servi à sauver la sienne, mais qu’il n’avait pas promis le chancelier. Il lui dit également qu'ils achèteraient la liberté d'ambre. Finalement… Raphael tomba lui-même inconscient des suites de son sort. La prêtresse reçut ses premiers soins de la part des gobelins de la tour.

Avant qu’on lui donne une potion pour dormir, elle jura bien fort qu’elle tuerait Ethan de ses mains, mais également Rododindron le traitre.


[Deux semaines de conva]

Première partie rétroactive, texte de Constantin (Rododindron)





Une guerre se préparait chez les nains disait-on...Grand bien leur face à ses merdeux de créatures insipides et grotesques, se dit l'Archimage. Mais la curiosité l'emportant, il décida d'aller voir sur place.
On lui refusa l'accès avec d'autre renfort venus aider...Les fous...Qu'ils crèvent...

Un rendez-vous plus important l'attendait ailleurs. Il prit quelques affaires, se préparant à un nouveau voyage vers le nord, guidé par la rancune et la colère...L'archimage allait vivre une des pires nuits de sa vie.
Le temple de Targos se dressait inquiétant et majestueux. Il ne l'avait jamais vu, ayant évité ce coin là du temps des anciens bainites.
Mais là, on l'y avait convié et d'anciennes relations ne s'oublient pas comme cela. Un bateau attendait au quai en partance pour le Roc du Tyran.
Il fut acceuilli par le Grand Inquisiteur qui ouvrit le pas vers la citadelle. Le monument était très impressionnant. En voyant cette batisse enorme et noire, mugissante des hurlements des âmes de ses bâtisseurs emprisonnés dans les murs, Rododindron eut un frisson lui parcourant l'échine...
-Tu devrais faire demi-tour, ça pourrait être dangereux, dit une voix dans sa tête.
-Laisse moi donc, j'ai des affaires urgentes à traiter, répondit il en esprit.
-Non, je crois que je vais prendre la main pour ce coup là...
-NON... *silence*
L'archimage sourit et se redressa, suivant le bainite qui le mena devant le Patriarche de Mortevallée.
Celui ci était assis sur son trône d'obsidienne. Sombre forme noire parmi les tenebres. Rododindron salua poliment et respectueusement.
La recontre fut sobre, les deux parties sachant très bien pourquoi elles étaient là l'une l'autre.
L'entretien se poursuivit dans une salle à l'écart.

Ainsi il en avait été décidé. L'Emissaire de l'Elogieux avait aquis l'animosité des Bainites, et Rododindron n'eut que très peu de choses à dire pour les conforter dans cette idée...Il ne fit rien pour retenir leur jugement, se contentant de sourire à l'annonce du sort d'Elinah...Mais intérieurement, une voix tremblotante implorait sourdement.

Le soir même, Elinah était conviée au temple de Baine à Targos. La petite voie au fond de l'esprit de l'Archimage priait pour qu'elle ne vienne pas, ou qu'elle prenne ses précautions...Mais cette idiote était venue seule, enfin presque seule, accompagnée de sa servante.
Rododindron était habillé comme un simple arcaniste du clergé, cagoulé et silencieux. Il observa le jugement de l'Emissaire de l'Elogieux par le Patriarche Bainite qui ne lui fit aucun cadeau.
Elle fut accusée de trahison et déclarée prisonnière de l'Eglise Orthodoxe de Baine. Elle ne se défendit pas. Rododindron sourit sous sa cagoule.
Elle fut condamnée à avoir les pieds et les mains coupées puis enfermées dans une cage suspendue au dessus d'un lac de lave. Sa servante devait rapporter les membres coupées au temple de Velsharoon de Lorgol après avoir été ruée de coups.

Elinah était là, allongée sur la table de torture, prêtre à recevoir son châtiment.
Le Patriarche lui proposa de parler pour se défendre. Elle parla. Mais son discours ne convint personne. Elle avait trahi...Consciemment ou inconsciemment, elle n'avait pas donné signe de vie, et on apprenait qu'elle avait pactisé un temps avec le culte du dragon et s'était rapproché du Chancelier Abel, notre ennemi devant les dieux.
Elle n'avait rien pour se défendre...
Rododindron se dévoila à elle. Elle fut estomaquée de voir son ancien ami ici, souriant de son sort.
Elle disait avoir agit pour le bien de Lorgol uniquement...Mais comment la croire? Les morts s'étaient relevés et hantaient la ville, le culte du dragon était plus puissant que jamais, et il fallait donner une leçon aux Lames Traitresses de Lorgol...Toutes sauraient ainsi le sort qui les attend à servir le Chancelier...Le sacrifice d'Elinah n'était pas vain, coupable ou innocente. Cela valait toutes les illusions du monde.
Peut être comprendrait elle un jour le but de tout cela...
En attendant, elle nourrit une haine envers l'Archimage fortement ressentie.
Mais à l'annonce de la sentence, il arreta la torture et demanda à ce qu'on ne la mutile pas d'avantage. Le Patriarche de Mortevallée accéda à cette requète et ordonna qu'on la baillone et qu'on lui attache les mains dans le dos. Elle fut jetée aux geoles avec sa servante toutes deux dans le coma.
Rododindron fit demandé des soins aux prêtres du Temple de Baine afin que l'Emissaire Elinah soit gardée vivante.
Il attendit qu'elle se reveille pour lui exprimer une dernière fois son sentiment.
Elle se ferma à toute forme de communication.
L'archimage sorti alors de la prison, un sourire malsain aux lèvres.

Seconde partie rétroactive, texte de Krigohr, alias Ethan Mortevallée



Assis sur son trone d'ebene et d'os , il faisait le bilan des dernieres journées.

Son piege tendu a l'émissaire de l'élogieux lui avais permis de relancer la menace bainite dans le coeur de tout les protagonistes de la cité de lorgol.
Une maniere fracassante de ramener dans le coeur de tous , la Haine , La Peur . Et un moyen pour lui d'exiger et non plus de demander.

Oui , le Patriarche et ses séides étaient de retour. Et tres vite ceux qui se dresserent contre lui le comprirent douloureusement , et les fideles alliés se trouveraient bientot récompensé.

Ainsi apres avoir negocier avec le maris d'élinah , son ancien garde prétaurien , Raphael d'Amraphensen.

Il capturerent au fil de l'épée , le Guerroyeur Erk , et le dénomé Armand.

Ainsi ils perdaient elinah et bientot sa protégée , la moine Ambre , au profit de deux autres figures de la cité.

Mais surtout ils detenaient désormais le guerroyeur de Tempus.

Et un ordre clair avais été donné.

"Executer sans sommation les prisoniers en cas de tentative de libération de ces derniers."

On ne repete jamais deux fois les memes erreurs , et les futurs audacieux l'apprendraient a leur depend.

Assis sur son trone d'ebene et d'os , le Patriarche se redressais apres une méditation de quelques heures , la Moine Enora le suivait de pret , se dirigeant vers son présentoir a armure .
La moine l'aidant a fixer ses plaques.

"Nul opposant ne seras épargnés , cette maxime est maintenant vérité."

Il pointat du doigt un lieu précis sur la carte qu'avais sortit la jeune moine , et ses yeux s'embraserent illuminant la gemme rouge planté dans son front. Un rire rauque et inquiétant sortit de sa gorge. Tout se déroulait toujours comme il l'avais prévu.

Désormais Elinah était partie...

La politique de Lorgol ne lui convenait plus, son travail n'avançait pas. Elle se considérait maintenant au dessus de la considération des mortels, prête à tout pour poursuivre sa voie.

Qui d'autre que Szass Tam pouvait le lui enseigner ?

Elle choisit donc de suivre Marok et de partir pour Thay. Elle laissait derrière elle fille et époux.

exemple ici; je la joue de temps en temps, elle est actuellement dans le vdb bien que peu jouée, et je ne l'ai pas renseigné sur le BG.
et je n'ai pas vu non plus quand ça a été classé ^^

elle est jouée une fois tous les deux mois, à toi de voir