- Citation :
Nom du compte joueur: Irina79
Nom du perso: Elena Kerrec
Race: humaine
Age: 17 ans
Alignement: chaotique bon
Religion: Séluné
classe(s):(nbre de lv prévu aussi si possible) prêtresse pure
Arme de prédilection/domaines: masse d'arme lourde / Guérison et Protection
Trait de Caractère: Serviable, obéissante de nature, Elena est plutôt réservée, mais n'hésitera pas à s'affirmer pour défendre ce qu'elle croit être juste. Elle est parfois naïve et trop confiante. Rien n'est plus important à ses yeux que les préceptes de sa foi, et elle a du mal à concevoir que des personnes puissent faire le mal sciemment. Elle croit profondément en la nature humaine. Elle n'a pour ainsi dire aucune expérience du monde réel, ayant toujours vécu dans le cocon protecteur du temple. Elle n'est pas téméraire lorsqu'il s'agit de combattre, à la fois par mépris de la violence et par conscience de son manque d'aptitude dans ce domaine. Elle évitera donc autant que possible d'en arriver à cette extrémité, à moins de ne pouvoir s'y dérober.
Description physique: Pas grande (1m60), frêle, menue. Elle a le teint très pâle qui contraste avec ses cheveux noirs mi-longs. Ses yeux gris reflètent souvent un calme assez déroutant. Mais quand elle s'enflamme pour une cause, ses joues se teintent de rose et ses yeux s'enfièvrent, ce qui la rend attirante malgré la simplicité de sa mise.
Caractéristiques:
Force: 12
Dextérité: 12
Constitution: 12
Sagesse: 15
Intelligence: 12
Charisme: 14
Je me souviens de la première fois où j’ai vu Elena. Pourtant, je ne la considérais pas différemment des autres enfants que les familles des environs nous amenaient régulièrement. Nous avons en effet une sorte d’accord tacite avec les villages qui bordent notre temple de Yartar : nous acceptons d’élever un de leurs enfants, de le nourrir et de lui assurer une instruction, en échange de quoi l’enfant travaille dans l’enceinte du temple jusqu’à ses quinze ans. Il nous rend ainsi de menus services en nettoyant les bâtiments, en faisant la cuisine et en entretenant vergers et potagers, moyennant quoi nous le sauvons d’une morte presque certaine, vu l’état de famine dans lequel vivent les paysans des environs.
Elena devait avoir 5 ou 6 ans. Ce qui m’a frappé, c’était son air serein. La plupart des enfants pleurent, car même s’ils ne savent pas qu’ils ne reverront pas leur famille (rares sont les parents qui rendent visite à leur progéniture après nous l’avoir laissée), ils sont confusément conscients qu’il se passe quelque chose de définitif, dans cet endroit solennel qui les effraie un peu. Elena, elle, regardait tout autour d’elle avec ses grands yeux gris clair, affichant un calme sans pareil. Puis, elle est venue vers moi et a mis sa main dans la mienne, rassurant ses parents d’un sourire. Ces derniers ont eu l’air soulagé, m’ont remercié chaleureusement (Elena était leur huitième enfant et ils avaient déjà bien du mal à subvenir aux besoins des autres) et sont repartis. Si je me souviens bien, ils sont revenus voir Elena une fois, quelques mois plus tard. Sans doute définitivement certains d’avoir fait le bon choix, en voyant leur petite fille en pleine santé et bien vêtue, ils ne sont plus jamais revenus. Ou peut-être est-ce parce qu’ils ont péri peu de temps après. Je sais juste que leur village, dont je ne me rappelle plus le nom, a été frappé par une épidémie de variole. Je ne sais donc pas si Elena a encore de la famille vivant quelque part. Maintenant que j’y pense, elle ne m’a pour ainsi dire jamais interrogé à ce sujet. C’est étrange…
Toujours est-il que, durant son enfance, Elena s’est toujours montrée une petite fille très calme et ne rechignant pas à la tâche. Elle aidait beaucoup, principalement à la cuisine, et passait la plupart de son temps libre à faire pousser des plantes médicinales le long des bordures du potager. Un soir, alors qu’elle avait dix ans, je l’ai surprise derrière la porte de la salle de prière au dôme ouvert sur le ciel étoilé baigné de Sa lumière.
- Elena ? Que fais-tu là ?
- …
- Allons, tu n’as rien fait de mal, tu peux me répondre sans crainte.
- Je… J’écoutais.
- C’est la première fois que tu venais écouter ?
- Non… j’aime bien entendre les chants et les prières.
- Pour quelle raison ? Tu trouves ça joli ?
- Oui… et puis…
- Et puis ?
- Père Edouard, qui nous donne cours, nous a souvent parlé de Séluné, et je trouve ça important de la prier pour qu’elle aide les autres, qu’elle guérisse les gens et tout ça.
- C’est très bien… mais tu sais, il faut aussi que nous aidions les autres par nous-mêmes, nous ne pouvons pas demander à la Déesse de tout faire à notre place.
- Je sais… moi aussi je voudrais faire ça. Quand je serai grande, je veux devenir une Dame d’Argent !
- Tu sais ce qu’est une Dame d’argent ?
- Oui… Clélia m’a expliqué que c’est ce qu’elle est. Elle aide les femmes à avoir leurs bébés et soigne les gens.
- Eh bien, Elena, si dans un an tu manifestes toujours le désir de rejoindre les rangs des serviteurs de la Déesse, Clélia et moi te prendrons en apprentissage.
Tous les enfants que nous recueillons ne deviennent pas serviteurs de Séluné, même si nous les élevons tous dans l’esprit de Ses préceptes. Seuls les plus motivés et les plus aptes à l’étude restent parmi nous après leur quinzième année, et se consacrent corps et âme à la Déesse. Les autres nous quittent pour faire leur vie d’adulte, forts, du moins nous l’espérons, de ce que nous leur avons enseigné. Un an plus tard, jour pour jour, Elena est devenue mon apprentie. Là encore, elle s’est montrée assidue, lisant les Ecrits Sacrés et progressant rapidement dans l’art de la guérison. Le combat est le seul domaine dans lequel elle s’est révélée plutôt médiocre. Sa petite taille, sa stature frêle l’empêchent de bien manier l’arme sainte : la masse d’arme lourde, que nous appelons la Main de Lune. En soi, cela n’est pas très grave. Séluné n’exige pas que ses serviteurs soient tous des combattants aguerris. Toutefois, une bonne prêtresse de Séluné ne peut se retrouver dans défense face aux attaques fréquentes des agents de la Sœur Sombre, Shar. De même, elle doit être capable de lutter contre les lycanthropes maléfiques. Fort heureusement, notre Eglise forme de vaillants paladins qui s’acquitteront parfaitement de ces missions. Elena, en effet, même si elle n’a jamais refusé de s’entraîner en faisant de son mieux, n’a jamais caché que c’était la vocation de guérisseuse qui était chère à son cœur.
Il y a un an, lors du seizième hiver d’Elena, à l’époque de l’année où la Lune éclaire notre monde plus souvent que le soleil, à l’époque où Sa lumière est la plus pure, Elena a été ordonnée prêtresse. Lors de l’entretien qui a précédé, elle a pleinement fait la preuve qu’elle avait réellement fait sien le dogme de notre Eglise, manifestant par toutes ses réponses son ouverture d’esprit et sa tolérance, sa connaissance des cérémonies de la conjuration de la seconde lune et du mystère de la nuit, sa volonté de défendre les femmes partout où elles sont maltraitées et de lutter contre l’esclavage. Elle nous a également fait une démonstration de divination par le moyen qu’elle avait adopté, les feuilles de thé. Bien qu’imprécise, sa performance était celle que l’on peut attendre d’une apprentie, surtout de dix-sept ans seulement, la divination étant un art difficile qui s’acquiert avec le temps et la maturité. Elle avait beaucoup appris. Mais comme de nombreuses Dames d’argent, Elena affichait une humeur changeante, passant souvent d’une joie et d’une douceur bienveillante à une nostalgie que l’on dit inspirée par notre Déesse à Ses servantes. Au terme de la cérémonie d’intronisation, je lui ai remis sa robe de soie et de fils d’argent, ainsi que sa cape blanche, tenue traditionnelle des Dames d’argent.
Quelques mois plus tard, Elena est venue me parler :
- Mon Père, j’aimerais vous demander quelque chose.
- Oui, parle sans crainte, mon enfant.
- Je suis très heureuse ici, Mon Père, mais… mais depuis mon arrivée, je n’ai jamais quitté l’enceinte du temple. J’aimerais voyager… voir le monde… admirer Sa création… venir en aide aux plus démunis…
- Je comprends. Tu le sais, Séluné est aussi la divinité du voyage. Elle encourage de telles initiatives. Seulement, je… enfin… à titre personnel… je me fais du souci. Et s’il t’arrivait quelque chose ?
- Enfin, Mon Père, Elle veille sur moi ! Ne craignez rien, il ne peut rien m’arriver.
Après une longue discussion, je me suis décidé à la laisser partir, l’envoyant à Luskan pour quelques mois. Mais je ne peux m’empêcher d’avoir peur et de me reprocher d’avoir bien mal préparé cette petite à la vie extérieure. Elle est si confiante, elle voit si peu le mal chez autrui, elle a si peu l’expérience du monde ! Que la Vierge Lunaire daigne veiller sur elle !