[Voyage][Validé][Ensorceleuse][Elfe Mauvais] Phalène

-- † Phalène † --

Citation :

Nom du compte joueur: The blondinette
Nom du personnage: Phalène
Race: Elfe de lune
Age: 255 ans
Alignement: Neutre mauvais
Déesse: Cela dépend des moments.
Classes: Ensorcelleuse
Arme de prédilection et école de magie: Bâton - Dague / Nécromancie

Description physique et morale:

Cette jeune elfe semble avoir tout au plus la majorité. Son visage reste assez fermé, toujours emplis de tristesse et d'amertume. Ses courbes sont fines, même pour une elfe, sa force semble médiocre mais sa puissance semble résider dans ses charmes et sa magie: Il s'agit très certainement d'une arcaniste.

Sa main gauche est toujours étrangement gantée, comme si elle avait quelque chose à cacher. Ses deux yeux violets brillent d'une lueur surnaturelle et ses cheveux sont d'un blanc éclatant. On pourrait penser à une elfe de lune, à première vue... Si toute fois vous la voyez.

La jeune femme fuit les hommes, qu'ils semblent bienvaillants ou non. Comme une peur mystérieuse elle se refuse à les approcher. D'un caractère lunatique, il se peut parfois qu'elle sourit d'un air énigmatique alors que tous les gens autours d'elle vont mals. Il se peut aussi qu'elle ne supporte pas votre joie ou encore qu'elle reste de marbre, telle une morte.



Histoire:

Prélude, où comment Phalène devînt captive:

Un enlèvement. La forêt était étrangement calme cette nuit. Notre jeune elfe gambadait innocement dans les hautes herbes des sous-bois. Elle étaient encore très naïve à son âge. Elle ne connaissait ni le mal, ni la haine, ni même la douleur.

Lui, c'était un magicien fou, assoiffé de pouvoir. Toujours plus, toujours. Aujourd'hui il avait décidé d'étudier l'essence elfique. Pourquoi vivaient-ils si vieux eux, hein, pourquoi? Pourquoi eux et pas lui? Il voulait savoir, il voulait l'éternité, il la voulait plus que tout!

Quant il apperçut Phalène son projet se concrétisa. Ce sera elle. Oui, elle qui lui livrerait le secret des siens... Un sort de ténèbres dans la nuit. Puis... plus rien, le calme revînt. Phalène elle, ne revînt jamais.

Expérience, déchéance et souffrance d'une prisonnière:

"J'ai passé toute mon enfance et ma jeunesse dans cette cage. Au début je ne comprennais pas ce qu'il m'arrivait. La pièce était froide et humide. Il y avait un immense établit face à ma cage, avec pleins de fioles multicolores dessus. Et sur chaque mur de la petite pièce des milliers de livres.

Oh bien sur je n'étais jamais seule... lui, il a toujours été là. Il passait des heures à mélanger des fioles avec d'autres, à lire, s'énerver car il ne trouvait pas, à me regarder, puis à de nouveau lire... lire... chercher.
Au début je ne disais rien, j'avais peur, j'étais jeune et faible. Au bout de quelques années j'ai commencé à me rebeller. Je lui crachais dessus quand il approchait de ma cage, je refusais d'avaler quoi que ce soit, je hurlais toute la journée pour l'empécher de se concentrer. Il s'est très vite lassait.

Une nuit, il est arrivé en trombe, à ouvert ma cage et m'a empéchée de bouger avec un sort. Puis il a prit ma main gauche et a commencé à incanté... longuement, très longuement. Ma main semblait bruler sur place, j'ai cru que j'allais mourir tellement la douleur était vive... mais non. A la place de ça, des runes sont apparues sur ma main: noires et totalement incompréhensible pour moi. Il ajouta que maintenant j'étais à lui, quoi qu'il advienne. Et que si jamais je recommençais à m'agiter il me tuerait. Car il n'avait plus besoin que je sois en vie pour faire ce qu'il voulait de mon corps...

Sur le coup, je n'ai pas vraiment compris. Une chose est sure cependant. Dès que j'ai tenté de m'énerver contre lui, j'ai ressentis la même douleur dans ma main. J'étais emprisonnée: physiquement et mentalement. Je ne pouvais rien faire... alors j'ai observé.

Apprentissage de la magie:

Il faisait très régulièrement des incantations, ou des prières. J'aimais beaucoup voir la magie... elle m'attirait. Peut-être était-ce les runes qui me disaient de l'aimer, je ne sais pas.

Quand il n'était pas dans la pièce de ma cellule, je m'entrainais en cachette. Je refesais les mêmes gestes que lui, et ça marchait. J'arrivais à invoquer la lumière, à faire de petites étincelles, et plus je m'entrainais, plus mes sortilèges devenaient puissants.

Beaucoup d'années sont passées ainsi. Dix, vingt, trentes, peut-être même plus. Durant toutes ses années je n'ai jamais revu la lumière du jour, ni entendu la voix de quelqu'un pour me rassurer. Ils m'ont tout simplement abandonnée, tous autant qu'ils sont. Je les haissais... au plus profond de mon être. Je détestais tout le monde. Même si ils me voulaient du bien, maintenant, c'était trop tard."

La fin de la captivité:

Lorsque j'ai eu 110 ans, un homme est venu rendre visite à mon maître. Ils semblaient bien se connaitre, et sa présence tétanisait mon bourreau.
Ils sont venus dans la petite pièce ou j'étais enfermée. Mon maître devait vouloir lui faire part de ses découvertes. Quand l'homme m'a vu il n'a pas détaché son regard de moi ordonnant au magicien de me libérer sur le champs. Celui-ci rétorqua qu'il devait me garder, qu'il m'étudiait, qu'il avait besoin de moi pour ses recherches. L'autre répondit que ce qui était à lui était aussi siens.

J'ignore ce qu'il s'est passé ensuite, car les deux hommes se sont querrelé et je me suis évanuie à cause d'un sort mal lancé.
Ce que je sais, c'est qu'à mon réveille, j'étais couchée dans un magnifique lit à baldaquin, dans une immense chambre de chateau. Je me suis levée rapidement et j'ai courru vers la fenêtre: il neigeait.

Retour à la "vie" ... :

Je n'oublierais jamais ce jour. Je me trouvait si petite dans cette pièce... et la neige... elle était si belle. Je suis restée à la regarder des heures. Ma main collée sur les vitres, fascinée, hapée, comme une enfant qui la voit pour la première fois: cela faisait si longtemps...

A bout d'un moment, quand la nuit fut tombée, toutes les bougies de ma chambre se sont allumées par magie. Je regardais autours de moi rapidement et vît une petite armoire. Je l'ouvris. A l'intérieur, de magnifiques robes en soies, en velour, des fourrures, des escarpins. Je trouvais ça magnifique. J'en essayais une à la hâte, de peur que l'on me découvre ainsi.

Je me regardais dans le miroir de ma chambre. Non.. ça ne pouvait pas être moi. Je m'approchais. Ca faisait des années que je ne mettais pas vue... je me reconnaissais à peine. J'était plutôt jolie... surtout dans cette robe noire!

Soudain, j'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir. Je me ruais pour fermer l'armoire, prise de panique, qui était-ce, allait-on me faire du mal? L'homme que j'avais vu se battre avec mon maître entra. Je me plaquais contre l'armoire, horiffiée. Il s'avança vers moi... Lentement. Il tenta de m'embrasser, je tourna la tête, me recroquevillant sur moi-même, la tête entre mes bras. Je ne pleurais pas... j'attendais juste. Il disait qu'il m'avait sauvé, que maintenant j'étais à lui, et que de toute façon, je ne pouvais rien contre ça! Puis il tourna les talons, parti en claquant la porte et en jurant qu'il attendrait le temps qu'il faudra pour m'avoir.

Attente, et retour en Enfer:

J'ai mis au moins un mois avant de me remettre du choc de cette rencontre. Il venait souvent me voir mais je restais de pierre, la tête enfuie dans mes bras ou dans un oreiller. Je ne voulais pas le voir, lui ni personne. J'étais seule.. si seule... Encore plus qu'avant.

Je passais de longues heures à regarder ma main runée. Mon maître c'était trompé. Je ne suis plus à lui... Il doit être mort, sinon les runes agirraient encore. Mais alors, à qui suis-je maintenant? Que dîtes vous, vous? Demandais-je à ma main. Je n'ai jamais eu la moindre réponse... enfin... si en fait.

Avec le temps, les runes ont commencé à changer. Elles me devenaient de plus en plus famillière, je compris que j'étais ma propre maîtresse. C'était ça qu'elle voulait me dire! Elles me parlaient... en changeant. C'était un language entres-elles et moi. Devenais-je folle? Aucune idée. Pour moi c'était bien réel. Elles me montraient la porte de sortie, je le savais.

Evasion, meurtre et fuite:

Tous les jours, un larbin venait m'apporter mon repas. J'ai compris que c'était mon ticket de sortie. Les runes me l'avaient dit.

Un jour, donc, décidée à partir après autant d'années à être restée enfermée ici, je me cachais derrière la porte avec un chandelier dans la main. Quand le pauvre homme entra, je frappais de toutes mes forces sur sa tête. Un bruit sourd, cela sonna creux. J'avais aimé.

Je m'enroulais dans une cape et descendais discrètement par la petite porte de service. Heureusement pour moi, il n'y avait aucun garde.
Arrivée dehors, je courrais le plus vite possible vers l'orée de la forêt. J'étais sauvée. Seule avec mes runes, nous étions sauvées.

Haine et errance:

J'ai beau être libre, je n'ai jamais pardonné à personne ce que l'on m'a fait. Je me suis jurée de me venger, sur toutes les personnes qui tenteraient de faire pareil. Oui, je tuerais toutes personnes tentant de m'asservir. Je les hais... tous, tous, absolument tous.

Je suis partie vers le nord... voilà des années que j'erre cherchant vengeance. Et cette vengeance, un jour, je l'aurais.

Très bon texte.
Bonne justification de l'alignement et je suppose qu'elle va s'approfondir encore.

Rencontre, changement et folie:

Une nuit, oui, je voyage souvent de nuit pour éviter de croiser les gens. Donc une nuit, je suis tombée sur un homme étrange, en pleins milieu du chemin. Plutôt méfiante, je me suis arretée, tentant de tourner discrètement pour m'enfoncer dans la forêt. Malheuresement, l'homme me vit. Je restais figée. D'habitude je n'avais pas peur, mais lui, c'était différent. On aurait dit un spectre, une âme errante, un monstre. J'étais tétanisée.

Il s'est approché de moi en flottant. Dans ma tête je voulais fuir, mais quelque chose m'en empéchait. Il tourna rapidement autours de moi, avant de me tendre la main:



J'ignore pourquoi je l'ai suivi, mais je l'ai suivi. J'ai pris sa main et nous sommes partis, tous deux, dans un sombre manoir. Il ne sortait que la nuit, mais ça ne me génait pas. J'avais pris l'habitude de vivre la nuit. Quant il apprit que j'aimais la magie plus que tout il fut ravi. Il disait que ça m'aiderait à survivre. Il m'apprit beaucoup. A lire, écrire, parler, savoir me tenir en société, tout ce qu'on ne m'avait jamais apprit. Tout ce qui m'avait manquer durant toutes ces années. Lui, il m'aidait. Il était différent. Il souffrait lui aussi, tout comme moi. Mes runes l'aimaient bien. Et ça, c'était un signe.

C'est lui qui m'a fait ce don merveilleux. Il m'a sauvée, il m'a donné le moyen de me venger. Après... il m'a montré. Absolument tout. Ca a duré longtemps... 100 ans... peut-être même un peu plus. Il m'a fait voyagé, il m'a apprit à me débrouiller seule, à chasser, à survivre. Et puis, une nuit, il est parti.

J'étais de nouveau seule avec mes runes... seule. Non, en fait je n'étais pas seule, elles étaient là elles, prètes à m'aider, à me parler, à me guider.

Explication sur les runes, et dédoublement de personnalité:

Avec le temps, les runes finirent par prendre totalement le dessus sur Phalène. Elle ne s'en est jamais rendu compte, mais son comportement, lui, est devenu des plus étranges. Certain jour, elle est prise de folie et est capable de tuer n'importe qui. D'autres, elle est totalement lucide. Ou bien encore quelques rares jours, elle se croit maudite et demande de l'aide à qui veut bien l'entendre.

Cependant, les runes, qui semblent douées d'intelligence, ne feraient rien pour mettre leur hôte en danger. Personne n'est capable de les entendre à part Phalène, et encore, n'est-ce pas que le fruit de son imagination? Ne serait-ce pas plutôt un ami imaginaire qu'elle se serait inventé? Une chose est sure, plus le temps passe, plus elles semblent vivantes. Elles bougent sans cesse sur sa main, formant mots et dessins, comme une âme prisonnière mais protectrice.

L'éternité à un prix:

J'avais prit l'habitude de chasser seule désormais. Ce n'était pas plus mal. Logan -mon père- était sauvage et farouche, il m'avait apprit beaucoup de choses mais... il était toujours resté très froid et distant. Ca ne m'a jamais inquiété plus que ça car il m'a donné ce que je voulais: sa puissance.

Cependant, un soir, je l'ai revu. Sa cape était sale, ses bottes pleines de boue et ses yeux étaient d'une lueur anormalement rouge. Je lui demandais rapidement ce qu'il avait, pourquoi était il parti si longtemps sans me prévenir. Il ne répondait rien. Plus loin, j'appercevais des villageois courir vers là où nous étions. J'étais soudainement inquiète.

Il me fit comprendre que la puissance que j'avais en moi était un vrai fléau. Je ne l'avais jamais vu comme tel et tuer ne me génait pas, au contraire. Il dit également qu'il m'avait maudite, que je le méritais, que j'étais une créature de la nuit et que les protecteurs du bien allaient me tuer. Ils étaient au courant. Je regardais de nouveau les paysans.
Pourquoi as-tu fait ça? Disais-je, affolée. Il ne répondit rien, se ruant sur eux... Ils l'ont tué.

Moi, je suis partie, j'ai compris ce jour que ma haine serait réciproque. Et que la folie nous guèttent tous... Pourquoi m'avait-il fait ce don merveilleux, ça je l'ignore. Lui, visiblement, ne voyait pas cela comme ça. Il s'est suicidé, croyant qu'il était en trop sur ce monde. Ce n'était qu'un sot, ce n'est pas nous qui sommes de trop mais bien eux. Je les hais toujours autant, si ce n'est plus, de l'avoir poussé à mourrir ainsi. Mais ils payeront.

Une soeur vivante pour une elfe morte:

Aujourd'hui, j'ai 225 ans. Ce sont mes runes qui me l'ont dit. Elles savent tout, elles. Ca fait déjà 5 ans que Logan est mort. Mais je m'en suis remise, ce n'était qu'un passage de ma vie. Il m'a aidée, maintenant il n'est plus. Je passe mes journées seule en tête à tête avec elles. Mais... elles m'ont avouées quelque chose... quelque chose de très curieux. Elles m'ont dit que je n'étais pas si seule que cela, et que quelque part, par si loin d'ici, j'avais un double. Intriguée, je suis sortie.

La nuit était calme et agréable. Soudain, j'ai entendu des pas dans les feuilles. Je me suis approchée doucement, me cachant derrière en arbre. Un regard à gauche, un autre à droite, plus rien. Je tourne autours de l'arbre... les autres pas aussi. Je tournais dans un sens, puis dans l'autre et... BOUM ! Je rentre en colision avec une elfe. Je me recule rapidement, l'air menaçant. Elle semblait ravie, au bord des larmes, elle se rua sur moi, me serrant dans ses bras.



J'ignorais totalement qui elle était. Je reculais vivement. Bien sur, elle me ressemblait... à première vue. Les mêmes cheveux, la même peau, la même taille, tout comme moi. Mais ses yeux... ils ne brillaient pas de la même façon: elle, elle avait été heureuse une fois dans sa vie, et ça, je ne lui pardonnais pas. Je l'ai tuée. Ma soeur... Non, je n'ai pas de soeur. Je suis seule, comme je l'ai toujours été, et elle... c'est elle qui m'a abandonnée. Personne ne mérite le bonheur de me retrouver après ce temps, non personne, c'est trop tard.

Aujourd'hui j'ai franchi le premier pas vers ma vengeance. Moi, j'étais heureuse. Heureuse de l'avoir tuée.

L'ombre de l'ombre:

[Partie envoyée en MP à Dagar.]

Vers la vengeance:

J'étais à l'aube des ma 250 ième année. J'avais tout ce que je pouvais rêver avoir, sauf une chose: ma vengeance. Je quittais ma tendre amie difficilement et je me mettais en route. Ma destination était le nord, c'était mes runes qui me conseillaient d'aller là-bas. Pourquoi remettre leurs paroles en question ? Sans hésiter je pris la route et partais avec plein d'espoir. L'heure arrive, nous le savons, et bientôt le monde sera à nos pieds.

Validé en tant que vampire Morsure à jouer IN GAME

A force d'errer, je suis tomber sur une ville imposante: Luskan. Mes runes me dirent que je devais tenter de rester là un moment. Pourquoi? Je l'ignorais... mais après tout, pourquoi pas.

Arrivée à Luskan, rencontre, mensonge et trahison:

Les gens sont effrayant. Tous. La ville grouille de créatures infectes. Des orcs, des gnomes, des nains, des humains, des hybrides, même des elfes... Ils viennent me parler parfois, me demandant si ça va. Bien sur que ça ne va pas. Comment puis-je aller bien au milieu d'eux ?
Je fais l'effort de rester. Elles me le demandent. J'ai quelque chose à faire ici, elles le savent.

J'ai rencontré Mhynn de Denetriia. Elle n'est pas comme les autres. Mes runes l'ont dit. Elle m'a raconté son passé... maintenant, je comprends tout. Logan n'était pas le seul à être intéressant. Je reste souvent avec elle, j'ai l'impression qu'elle me protége.

J'ai rencontré des elfes également. Eux, ils m'ont tous trahie. Ils me traitent d'égoïste... si ils savaient. Un jour, ils veront... oui, un jour ils seront tués. Un jour j'accomplirais ma vengeance: ils en font maintenant partis.

J'ai du quitter cette région momentanément. J'avais appris l'existance d'une relation de mon ancien "maître" dans le désert de l'Anaroch. Il m'a fallu 3 ans pour le trouver, mais je l'ai eu. Il est mort, son chateau incendié, ses rêves détruits. Ils finiront tous ainsi, n'est-ce pas ?

Retour en ValBise :

Je suis revenue hier sur les terres de Luskan. J'ai accompli ce que j'avais à faire: tuer, naturellement. Je vais me calmer pour un moment, ma soif de vengeance est temporairement apaisée. D'ailleurs mes runes ne parlent plus trop. Elles doivent être assomée par tout ce sang versé, tant mieux.

J'ai appris qu'il y avait eu une guerre à Luskan. Les cyriquistes apparament. Ca à fait le ménage, ce n'est pas un mal. Je devrais songer à les en remercier. En revanche, je n'ai pas encore revue Mhynn. Cela m'inquiète... Je dois la trouver.

Rencontres, retrouvailles et retour à la normale:

Il y a deux nuits j'ai rencontré une elfe singulière: Frah. Elle m'a appris ce que je redoutais plus que tout. Mhynn est morte, détruite par des templiers. Encore eux, toujours les mêmes. Ces chiens ne devraient même pas exister tant ils sont inutiles, plus que n'importe qui d'autre. Je te vengerais Mhynn, sache le. Ils devaient mourir un jour prochain, ce jour est devenu demain.

J'ai retrouvé Werëarm. Elle est toujours traquée. Je doute qu'elle aille bien, qu'importe: c'est son destin. Elle devient trop sensible, cela causera sa perte, j'en suis certaine. Le doute s'installe parfois d'une façon incontrôlable. Mes runes sont de nouveaux à mes côtés. Elles me soutiennent, mais l'avenir s'annonce sombre. Le sang n'a pas fini de couler, mais j'aurais ce que je veux.

Je dois trouver le moyen de pouvoir tuer ces gens, tous autant qu'ils sont. Et je trouverais. Qu'importe le prix: ils payeront.



[...]

J'ai également rencontré un ami de Wereärm: Diyren. Il est comme elle, perdu, agressif, arrogant. C'est amusant à voir. Le temps n'a pas fini de causer des ravages sur sa personne. Bien qu'il se pourrait que son heure arrive bientôt.
Frah m'a présenté sa soeur, Nâh. Elle est étrange... La folie surement.

[...]

Mélènia. Une femme énigmatique. Quant elle passe, les ombres apparaissent. Elles les contrôlent: je la respecte pour ça. Cependant, ses idées me déplaisent fortement. Je doute qu'elle aille loins en pensant ainsi. Qu'importe. Je ne m'en occupe plus. Ce n'est pas grâce à elle que j'aurais vengeance. Je dois trouver quelqu'un d'autre.
Lui, peut-être... peut-être.

Attaque à Luskan, panique et phobie:

Luskan semble sujet à l'attaque de vampires. C'est amusant à voir. Les gens en deviennent fous. Ils accusent le premier venu, s'enferment chez eux, n'osent plus sortir, se frappent entre eux. Cela m'a un peu surprise au début, et finalement je trouve ça illarant.

On m'a même proposé d'être brulée vive: "juste pour être sûre". Il parrait que je ressemble à l'elfe vampire Mélancolie qui a agréssée plusieurs personnes. Disons plutôt que tous les elfes de lune lui ressemblent. Enfin...

Un prêtre de Baine a confirmé ce qu'on m'avait apprit au sujet de Mhynn. Les templiers l'ont effectivement brûlée. Elle est morte. Je le savais déjà, mais ça n'a fait que renforcer ma haine. Visiblement ils n'avaient rien contre elle. Pas même une petite escuse valable. Tant pis. Ou plutôt tant mieux. Je n'aurais pas à en trouver moi-même pour les tuer. Car ils mourront.

[...]

Attablée à l'auberge de Garfaux, Phalène sortit son nécèssaire à écriture. Elle le plaça devant elle, ainsi qu'une étrange rose blanche flottant dans une boule de verre.
Elle sortit son journal et se mit à écrire.

Projets et suspicion:

Cela fait plusieurs jours que j'ai l'impression d'être "suivie". Je ne sais si c'est uniquement le fruit de mon imagination ou cela est bien réel. Je vais plus rarement en ville, là-bas je ne peux user de magie pour me protéger. Cela devient dangereux. Les gens commencent à me regarder bizarrement, je devrais songer à me faire oublier un peu, ou à partir plus loin... dans le nord peut-être. C'est amusant de voir à quelle vitesse nous pouvons être cataloguées.

Frah refuse d'aller en ville. Elle sort rarement... la peur peut-être. Elle m'a même avouée qu'elle "regrettait". Tout du moins c'est ce que j'ai supposé. L'idiote. Elle ne comprend pas... Personne ne comprend en fait. Elle m'appelle soeur parfois, je n'ai pas de soeurs. Je n'en ai jamais eu et je n'en aurais jamais. Je n'en veux pas. Non. La seule personne que je supporte c'est toi... Personne ne le comprendra jamais, j'en ai bien peur. Il n'y a qu'à voir comment Diyren t'a regardée. Tu as pourtant ton charme. Il se permet de juger alors qu'il n'est qu'un rejeton, un hybride, un être rejeté par les deux races... Le pauvre...

Nâh m'a fait peur du projet qu'elle avait avec sa soeur. Cela n'a pas plus à celle ci d'ailleurs. Qu'importe. L'idée est intéressante. Nous verons ce que cela donnera dans le futur. Pour l'heure, nous avons toujours cette soif de vengeance... Oui tendre amie... du sang, il nous en faut.

La dame à la rose blanche:

Je l'ai rencontrée il y a déjà quelques jours. Au début il m'a semblait qu'elle était simplement druidesse. Mais c'est autre chose... Elle se déplace sous l'apparance d'une humaine, mais à peur de leur contact. Quand vient la nuit, elle se transforme en louve et va rejoindre ses "frêres". Oui... mi-femme, mi-louve. Elle aime la nuit, trop peut-être, l'inconsciente.

Oui, j'ai effectivement la même idée que toi. Elle m'a offert cette rose. C'est... touchant. Je la garde précieusement grâce à un peu de magie. Surement me servira-t-elle bientôt. L'avenir nous le dira. En attendant, mon projet avance... Et se concrétisera bientôt, oui... très bientôt.

Et le sang coulera:

"Je vogue à la dérive,
Coquille de noix vide,
Radeau des naufragés de l'oublie."

Bientôt... Oui bientôt j'aurais ma vengeance. Les ombres se lèvent, se tapissent dans l'ombre. Très bientôt la Triade s'effrondrera, car tel est notre désir ma très chère. La lune ne brillera plus, le soleil sera voile d'ombre, et plus rien sur cette Terre ne méritera la vie.

Cela me rappelle mon voyage en Anaroch. Tu avais eu terriblement soif cette année là ma tendre. Combien de personnes avons-nous massacrées ? Des dizaines, des centaines... je ne sais plus. Oui, cela méritait amplement d'être fait, mais cette odeur ocre et amer me manque. J'ai besoin de sentir la chaire meurtrie sous mes doigts. Les innocents crier sans qu'aucun son ne sorte de leur bouche... Te souviens-tu ? De ce drap noir recouvrant toute chose, de notre aceau, de leur terreur... La même chose bientôt. Nul ne sera épargné, et quand tout sera fini nous aurons enfin notre salut...

L'heure arrive... oui.

Phalène referma son journal, glissant ses doigts sur les reliures en cuir. Elle ferma un instant les yeux, puis dans un soupir retourna à sa méditation.

Vous et moi:

Deux-cent cinquante cinq ans que je erre. Telle un spectre, une âme brisée. J'ai beau tenter d'oublier tout ce mal que l'on m'a fait, des fois la douleur est trop forte, trop intense. Le moindre mortel réouvre mes plaies béantes, me rappelle cette douleur tragique d'abandon. Seule...

Si seule... Personne ne peut me comprendre, j'en ai peur. Si, toi peut-être... mes tendres runes:



Les regards que les inconnus posent sur moi, me font penser que je suis un animal de cirque. Je suis restée tellement longtemps dans cette cage... soutenez moi. Je n'ai plus la force, je ne sens plus aucun courage pour accomplir mon destin. Un jour pourrais-je me venger? Pourquoi n'êtes-vous pas venu ? Pourquoi, moi, ne m'a-t-on pas sauvée ? Suis-je un monstre ? Etais-je déjà inhumaine avant de renaître ?

J'ai si peur... immortelle, mais seule, toujours, à errer sans but possible à accomplir. Je doute. Pourrais-je réussir ? Déänone, guide moi, le pourrais-je ? Je t'en pris, ma tendre amie, guide moi comme tu as si souvent su le faire avant aujourd'hui. Que dois-je faire ? Tout s'éffondre.

Ma haine n'est plus qu'une illusion. Je ne suis que désespoir et utopie. Ce que tout le monde espère avoir, mais qui n'est qu'une ombre, un reflet, un mirage... Je vogue...
Tout était si simple à l'époque. Tout... ma cage, cette pièce sans lumière, une flamme de bougie, et lui. Lui que je déteste ... mais qui m'aimait tellement. J'ai besoin que l'on m'aime, Déänone, que l'on me soutienne, même toi, tu n'en es plus capable. Tes phrases n'ont plus de sens, je sombre dans la folie...

Folie... trop longtemps sans ce goût dans ma bouche, ce feu dans mes veines... Je tombe. Sans fin, sans douleur, sans jamais sentir quelque chose de solide sous mes pieds: je vole, si haut dans le ciel, voyant la terre sous moi, je tente de la toucher mais je ne peux. Jamais... jamais dans ce monde. Je ne fais que le voir, sans intervenir, sauf pour donner la mort. Je suis la mort... ?

Non... Déänone, je suis pire. Pire que tout. Mais j'aime... sentir la vie des autres dans la mienne, et toi aussi, bien sur, tu aimes. Je suis pire que la mort, je porte en moi la vie de tellement de personnes... Finirais-je par devenir l'une d'elle, une âme innocente, tuée dans une douce torpeur ? Non... j'ai déjà été tuée. Tuée le jour ou tu m'as capturée, toi. Et j'étais alors une âme innocente, mais cette torpeur était violente, comme la vie, arrogante et irréelle. La vie n'a plus rien de réelle. Non, plus rien. Je ne me souviens plus de son goût. 225 que je ne sais plus... Depuis ce jour funeste. Oui, je n'ai rien oublié à partir de ce jour, je me souviens de tout, absolument tout. Devrais-je t'en remercier ? Car que serais-je devenu si tu n'avais pas été là ?

Mais maintenant tu n'es plus là. Plus personne n'est là. Je souffre. J'ai peur. Peur de réaliser que je ne suis rien, qu'une ombre. Pourtant je le sais bien, pourquoi ne pas l'avouer ? Oui... c'est cela, je ne suis rien, le néant. Je suis devenue le néant d'après la mort. Le néant...

[Arret du perso, je laisse la place
A mettre au cimetierre, Phalène a disparu de la circulation RP parlant.]