[Reroll à faire][Validé][Roub/Barde][H]Altamar Maindargent

Forêt de Mirabar, la folie et le feu.

Alors que je pendais sur le cheval de tout mon long, il me semblait que les chemins s'enchainaient les uns derrière les autres. J'avais chaud dans la tête et froid dans le corps. Les questions se bousculaient dans mon esprit et je ne cessais de tenir des propos incohérent. Je n'avais rien avalés depuis deux jours, mon corps traité sans ménagement par la femme dragonne me faisait souffrir dans sa totalité. Lorsque le sommeil me prenait, je rêvais de cartes, elles s’étiraient, se mélangeaient, prenant des formes humaines et venant me parler. Elles me disaient que tout étaient possible et que nul ne pouvait arrêter le grand cartographe que j'étais. Tout m'était accessible, je détenais le pouvoir de faire plier la réalité à mon bon vouloir. Et quand je me réveillés en sueur, la queue du cheval fouettant toujours mon visage je ne pouvais m'empêcher de rire à pleine gorge ce qui se soldait à chaque fois par un coup à la tête qui me faisait perdre conscience.

Nous arrivâmes dans une sorte de remise en pleine forêt, et la femme me soulevant en poids me lança sur le plancher vermoulus. Elle avait me dit elle comprit que je pouvais l'aider dans sa quête et elle voulait savoir comment. Je le sentais, j'étais en train de sombrer dans une sorte d'état second, en riant doucement je demandais qu'elle me donne de quoi dessiner. Elle me lança mes affaires et je me mis à l'ouvrage en chantant une chanson que je ne connaissais pas et qui étrangement raisonner dans ma tête sans que je comprenne son sens.

"Griffe ... Griffounette,
Dragonnet, et dragonnette."

Quatre mots mis sur un air enfantin et qui ne voulait rien dire. Mais si, suis je bête, c'est elle, c'est ce qu'elle m'avait dit sur la route. Sa quête, rassembler des griffes de dragons pour être plus puissant. Je terminais le dessin de l'abri de bucheron et je le dessinais en flamme. Des flammes apparurent alors sur le toit et les murs de bois ainsi que des volutes de fumée.

"Le monde m'appartient, je le tient dans mes mains. Quand je dessine je peux infléchir la réalité.
- Jolie, dit-elle se reculant pour mieux voir les flammes, très jolie.
- Les cartes me donnent le pouvoir de créer l'illusion mais je veux plus ... Je veux que mes illusions deviennent réalité. Je roulais le parchemin et commencer le dessin de la femme en armure qui se tenait maintenant devant moi.
- Dessine ce bâton pour moi, dit-elle. C'est lui qui va me donner le pouvoir."

Je roulais mon précédent dessin et le plia dans ma poche et les flammes qui dévoraient le bois disparurent aussitôt. Je m'exécutais en silence tout en fredonnant ma petite mélodie et je fis deux parchemins en parallèle. Sur le premier j'allais enfermer la dame sur mon parchemin et elle allait elle aussi m'appartenir. Il le fallait, pour tout ce qu'elle m'avait fait. Puis je lui fis la représentation de son maudit bout de bois et je lui tendis. Elle s'en apparat, sauta prestement à l'extérieur de l'abri et me dit :

"Que veux tu faire avec tes illusions, le pouvoir ne vient pas de ce qui n'est pas réel ... Voilà ce qui est le vrai pouvoir."

Elle souffla flamme et souffre sur le cabanon qui prit aussitôt feu. Je restais assis au milieu du parquet en chantant à tue tête. Ma raison s'était enfui à ce moment là je crois. Mon esprit lâcha prise et je me mis à crier sans savoir pourquoi que le monde m'appartenait que mes cartes le contiendraient. Je me levais et me mis à danser au milieu des flammes et lorsqu’elles commencèrent à lécher de trop prés ma peau, pris de panique je sautais dehors mes vêtement et me cheveux complètement roussis.

La dragonne elle aussi était prise de folie ou de cruauté je ne sais pas. Elle mit le feu à la forêt pendant que je m'adonnais à réaliser de magnifique entrechat sur la route. Les flammes devinrent grondantes et bientôt de nombreux arbres s'embrasèrent.

Soudain, un portail apparut au beau milieu du chemin et un elfe en sortit.



Il huma l'air et examina les dégâts puis il disparut. Le portail réapparut dans le dos de la femme dragon. L'elfe armé d'une épée magique se jeta sur Lhoergnarbeth qui n'eut que le temps de se retourner et reçut la lame en plein ventre. Elle hurla de douleur et se traina sur le bord du chemin mal en point.

Moi la tête embrumée je continuais à danser avec les flammes en chantant à tue tête que de toute façon le monde m'appartenait. L'elfe arriva vers moi avec la ferme intention de me châtier. Je lui tournais le dos et je ne m'aperçus même pas de sa présence. Il frappa mon coté et je tombais au sol. Les ombres m'enveloppèrent et je disparus dans leurs seins. Aspiré par ma folie et par le bien être de l'obscurité je disparus du chemin. Mais l'elfe ne s'en préoccupa pas, il invoqua un élémentaire d'eau qui se chargea avec succès des flammes. Puis il disparut lui aussi empruntant le même passage par lequel il était venu.

[Anim menée et validée par Dardan ... Le passage dans les Ombres aussi a été validé]

La fuite dans l'Ombre

avant de me lancer dans ce Rp je voudrais savoir s'il est possible à la suite de cette histoire avec la Dragonne de passer en évolutif pour MDO

Ce qui modifierais la répartition des lvl de mon personnage en 15 Roublard / 5 Barde / 5 MDO ... Et savoir si une telle combinaison est viable ?

Oui il est tout à fait possible de faire cette évolution là.
Continues de rendre compte de ton expérience du passage dans les ombres. Préviens moi quand tu auras estimé avoir bien expliqué ce premier pas pour que tu puisses prendre ton premier lvl de Mdo.
Question technique: possèdes tu les prérequis pour Mdo ?

Le passage dans les ombres.


Ce n’est pas clair dans mon esprit. Mais une chose est sure c’est que pour une fois dans ma vie j’ai peur. Je ne sais pas ce qui se passe depuis que l’elfe m’a frappé sur la route. Tout a été si vite, si subit.
Il y avait du feu partout, mon esprit aussi était en feu. Plusieurs jours de torture gratuite et de coup reçus par cette folle de femelle, mi-femme, mi-dragonne. La position prolongé que j’avais eu pendant des heures durant, le corps pendant en travers la selle du cheval, la tête dégoulinante de sang, écorchée et meurtrie par les branches le long des chemins ; m’avait plongé dans un état semi conscient et déjà je sentais que quelque chose d’étrange se tramait. Les ombres me pressaient de toute part dés que la nuit se pointait. Mais je ne comprenais rien, la douleur et la souffrance avait pris place dans mon corps et les privations n’aidaient en rien.

Tout bascula dans la forêt. Ce fut si rapide a y repenser que je n’ai aucune explication cohérente à me donner, c’est bien la ce qui me glace le plus le sang. De ne rien pouvoir m’expliquer. La dragonne m’avait littéralement brulé, elle voulait me faire du mal et je ne sais pas pourquoi. Je ne le saurais jamais car aujourd’hui elle est morte. La folie c’était emparé de moi et je me revois encore danser entre les flammes, chantant à tue-tête un refrain incessant qui ne veut pas me quitter. L’elfe m’a certainement au crime de la fuie car il me frappa sans parler. Je tombais alors sur le chemin, mais ma chute me sembla interminable, comme si je ne touchais pas le sol. Autour de moi, le froid et le noir, l’obscurité venait de poindre aussi en moi, au fin fond de mon être. Il me faire une voyage dans l’inconnu, comme porté par une force étrange, passant des ombres à la lumière et voyant se défiler le paysage autour de moi.

Et la, le fracas avec la réalité, je venais de toucher le sol avec une violence inouïe, comme si une gigantesque bête féroce venait de me cracher sur le sol d’une ruelle déserte d’Eauprofonde. Je ne savais ni comment ni pourquoi je me retrouvais ici, j’étais éreinté et seulement conscient de moi parce que j’avais froid. Oui la morsure du froid me tenaillait et me maintenait alerte mais je sentais l’effondrement de mes forces. Je reconnue avec peine ma vieille petite échoppe et trouvait après une bataille d’une bonne heure avec mon esprit la clef dans ma petite sacoche. J’entrais et sans réfléchir je me rendis dans ma chambre. Rien n’avait changé, je me laissé choir dans mon lit, m’enroulant dans les épaisses couvertures, palliant ainsi a cette sensation de froideur qui semblait pénétrer mes os même.

Je dormais plusieurs jours durant, me réveillant en hurlant et sombrant quelques instants après dans un profond sommeil. A chacun de mes éveils les ombres semblaient danser autour de moi, comme un ballet silencieux, tentant de m’envelopper mais toujours dérangées par un rayon de lumière salvateur. Une transe me prit et je me revis enfant, enfermé dans cette sombre cave et délivré de la nuit par la petite luciole de lumière que j’avais créé. Je tourne et je retourne dans mon lit, je sue, trempe mes draps. Maman pourquoi n’es tu plus là pour ton petit fiston.

Au matin du cinquième jour, la pluie crépite contre la vitre de ma petite chambre. Un jour blafard éclaire mon lit. Je dors comme une masse, les ombres sont partis et je me repose de tout mon saoul. Le corps endoloris par toutes ces péripéties, je m’assois sur le bord, je fais le bilan des ecchymoses et des blessures reçues. Au premier abord, le coup d’épée n’était pas si grave que ça et je n’ai plus de fièvres. Je me prépare quand même un cataplasme que je me colle sur la plaie en grimaçant. Puis je m’en vais chercher dans mes livres tout ce qu’il y a un rapport avec ces ombres qui me poursuivent. Une journée pluvieuse passe encore. Je suis fatigué et décide de prendre un repos bien mérité. Un parchemin de lumière éternelle lancé sur une bougie me permet de faire fuir pour la nuit ces ombres qui me privent de sommeil. Je me remplume petit à petit et c’est après quinze jours que je m’en retourne de chez moi vers la populeuse Luskan, bien décidé à trouver un Maître des Ombres pour m’aider.

En entrant dans la taverne du port de Luskan, je suis persuadé y trouver mon bonheur. Une lourde bourse me sert à délier la langue de bois du tavernier. Alors que son échoppe est déserte, il me donne un nom : Ruffin l’écarlate. Comment faire pour trouver cet homme ?

Je sors de la taverne et me dirige vers la place centrale en méditant sur tout ce que j’ai appris ces derniers jours. La chance me sourit enfin. Qui donc s’en vient vers moi ? Messire Ruffin. Plus qu’a attendre son tour pour lui exposer mon problème, puisque la de toute évidence il est en pleine discussion avec le Sieur Kahir.

(Ps : Je crois qu'il me manque la souplesse du serpent)
(Ps 2 : Ce rp est un mix entre fiction et réalité)

Réponse technique : Il me semble qu'il me manque comme technique "Souplesse de serpent" pour devenir Mdo. Mais je n'ai pas eu le temps matériel de vérifier. De toute façon mon personnage est resté au niveau 22 ... 16 niveau de roublard et 6 de barde. Si je veux prendre 5 niveau de Mdo il faudra enlever 7 niveau à mon personnage ... Sinon je ne pourrais prendre que trois niveau de Mdo mais je ne sais pas si cela est possible.

J'attend de tes nouvelles Vovo pour savoir ou je vais ... En attendant je fais que du Rp à Luskan ^^

Citation :

Demande de reroll :

Combien de rerolls avez vous déjà effectués? Le dernier date de quand? Pas de reroll à cette date

Lien vers le BG (S'il est privé) :

Niveaux/Classes actuels :16 Roublard / 6 Barde

Que désirez vous changer dans les classes?17 Roublard / 3 Barde / 5 Maîtres des Ombres

Désirez vous changer dans l'alignement? Si oui, précisez l'ancien alignement et quel alignent vous désirez : Pas de changement d'alignement

Que désirez vous changer dans les compétences?Aucune

Que désirez vous changer dans les dons?Souplesse du serpent = Prérequis pour Maître des Ombres

Désirez vous changer vos caractéristiques? Si oui, précisez les anciennes caractéristiques et celles que vous désirez à la place.Pas de changement de caractéristiques

Justifications rp :Aprés son épisode de séquestrations par Lhoergnarbeth, Altamar n'a eut la vie que parce que les Ombres lui ont été favorable. Cela c'est passé il y a de cela quelques mois (IG). Il cherche aujourd'hui à savoir comment apprivoiser les Ombres.

Justifications hrp :

Autres/Commentaires :

Danse avec les Ombres.

Etrange comment le simple fait de dire que je suis Cartographe provoque une vague de sympathie à mon égard ces derniers jours. Je ne comprends pas bien ce besoin qu’on toute ces personnes à quantifier leur espace au travers de ce qu’il ne considère souvent que comme des vulgaires bouts de papiers. Bien sur pour moi ça reste différents. La Carte c’est le pouvoir de dominer mon monde, de l’infléchir à mon volonté. Mais ça ils ne le savent pas, personne ne se doute que toute mes cartes et mes dessins se plient à ma volonté. S’ils savaient.

Tous ceux à qui j’ai parlé sont dans mes carnets, je les ajoutés avec une description de chacun d’entre eux. Aucun n’a rechigné à m’aider pour les Ombres. Personne n’est d’ailleurs étonné lorsque je l’interroge sur les Ombres. Le seul qui s’y intéresse vraiment c’est le Sieur Ruffin. Il y a bien Wilhelmine de la Légion. Mais non ! Au final non ! Personne ne semble surpris de me voir poursuivit par les Ombres. Comme si c’était chose commune aux gens.

Si ce n’est … Oui, si ce n’est cet étrange Ruffin qui lui me pense posséder par une Ombre. Il m’a d’ailleurs dit que c’est la seule raison logique qui expliquerait mon saut de Mirabar à Eauprofonde à travers les Ombres. Il m’a écouté calmement, avec beaucoup d’attention. Je ne le connais pas bien c’est vrai, mais je dois avouer que le personnage me passionne. Je ne sais pas pourquoi mais il est toujours là, dans mon paysage. J’étais en proie à la peur et il était là. A observer la mer sur les bords des quais de Luskan, son quartier général. Il était de dos quand je me suis approché et sans se retourner il m’a demandé comment il pouvait m’aider.

Je lui ai tout dit. Tout. Ce qui est arrivé et comment c’est arrivé, les différents épisodes qui m’amènent à me questionner sur l’ombre. Cette ombre qui s’étend sur moi et qui me cherche, qui me fait peur et que je ne comprends pas. Il m’a expliqué alors ce qu’il fallait comprendre et que je ne connaissais pas. Les ombres sont une sorte de lien entre deux mondes, entre le plan matériel, celui ou j’ai mes pieds actuellement et le plan de l’Ombre, une sorte de monde parallèle au notre. Si proche et pourtant si éloignés de nous. Et puis il s’est approché de moi, tendant la main il a fait le contour de ma personne, plantant ses yeux perçant dans les miens. Il m’explique que si ma silhouette est floue, on peut dire que j’ai pénétré ce plan et que je suis resté perturbé. Il va m’aider, je le sens dans le ton de sa voix, sur de lui, inquiétant pourtant et rassurant en même temps.

Je suis déboussolé, je me suis ouvert à tant de personne à la fois et c’est alors que je désespérais trouver une voie à suivre que l’improbable se produit. Le Tenancier de la Taverne du Port avait bien raison, Ruffin savait tout sur tout même s’il ne voudra jamais le reconnaître. i

Il me conduit dans les entrepôts du port. Un endroit bien désert pour l’heure qu’il est, mais je ne m’inquiète plus des choses étrange qui se passe dans la ville. Ruffin pousse une porte, il est chez lui ici, il s’avance avec confiance parmi les marchandises, les caisses et les étagères. Une petite place se forme au milieu de tout ce fatras qui attend de transiter par le port, et il s’y arrête, me faisant face, une nouvelle fois il me fixe de son intense regard, comme s’il tentait de percer à même mon âme. Il se tait et m’observe, et je patiente.

« Mets toi à genoux. Là. Devant, moi, dit-il d’une voix autoritaire. »

Et là c’est les vieux réflexes qui se pointent. Alors que je m’exécute, je me dis que je suis à sa merci. Qu’il pourrait vouloir se débarrasser de moi. Mais je laisse faire. De toute façon je n’ai que ça pour arriver à me joindre à l’Ombre.

Et là, c’est la chose la plus improbable qui arrive. Le truc fou auquel on ne s’attend pas. Ruffin dispose des bougies en cercle autour de moi sans mot dire. Puis il passe encore une nouvelle fois ses mains autour de ma silhouette, hochant la tête comme pour dire qu’il y a toujours quelque chose qui cloche et qu’il est en accord avec ce qu’il pense. Et puis …

Il trépigne sur place, commençant à exécuter un balai dont les pas n’ont de secret que pour lui certainement. Il danse autour du cercle de bougies, virevoltant gracieusement et créant un courant d’air qui anime les flammèches sans les éteindre. Les ombres vont et viennent, elles se déforment et prennent des formes étranges au fur et à mesure des mouvements du danseur. J’ai la tête qui tourne et la nausée. Mon ombre même se déforme, elle semble vivre et s’animer. Puis la danse devient frénétique et je commence à sentir le froid des ténèbres me prendre, comme le jour où j’ai du fuir la mort. Je pose les mains au sol, je veux me retenir, mais je veux aussi les rejoindre, les appeler à moi. Au fond de moi c’est une lutte entre la peur du noir et de l’obscurité et l’envie de me laisser envelopper et de fuir. Et juste aux moments ou je sens que l’union va se faire, que je ne vais plus faire qu’un avec l’ombre qui se glisse vers moi, les chandelles s’éteignent et la danse cesse.

Je suis épuisé et Ruffin sourit. Il s’accroupit prés de moi et pose sa main sur mon épaule.

« Elle t’a choisit je ne sais pas pourquoi. Je crois que tu as si peur que tu as crié vers elle et qu’elle t’a entendue. » Il sourit en me parlant, il sait que j’ai passé des sales moments et que là aussi c’est dur.

« Elle ? Mais qui elle ?

- L’Ombre qui t’as aidé à fuir quand tu étais au plus mal. Répond le danseur d’ombre.

- Mais comment ?

- Tu voulais vivre alors tu as cherché refuge là ou tu pouvais mon ami. Et elle a entendu ton appel. Elle y a répondu pour je ne sais quelle raison. »

Il m’aide à me redresser parce que j’ai les jambes en coton. Il me tend une main secourable et je m’en saisi avec confiance, heureux d’entrevoir un dénouement. Je vais savoir me glisser dans les ombres. Je sors petit à petit de cet engourdissement que j’ai ressentis. Ce n’est pas grave m’explique t il, encore un petit effort et j’y parviendrais. Dans les jours qui suivent je fais mes propres études, par un biais que je maitrise mieux.

J’ai passé des jours à chercher des réponses dans la bibliothèque de Padhiver. Les ombres et la danses sont l’essentiel de ce que j’approfondies. Messire Arkenn, le dirigeant de la Légion, m’a confié un travail. Il cherche une carte de l’Epine Dorsale d’il y a six mille ans en arrière. Mais très vite, le responsable de la bibliothèque m’a prouvé qu’il n’existait pas de telle carte, au pire je trouverais une vieillerie datant de mille années. Mais comme il m’a dit en riant :

« S’il y a bien quelque chose qui ne bougera jamais ce sont bien les montagnes. »

Je mettais donc à profit ces heures que j’avais devant moi pour approfondir mes connaissances sur les Ombres. Un ouvrage après l’autre amenant un récit après l’autre, je pus apprendre la différence et la complémentarité des ombres et de la lumière, mais aussi mémoriser des pas de danses que j’ai pu recopier sur des parchemins. Ainsi armés j’étais sur de pouvoir trouver mon chemin.

Un passage que j’ai lu résonne encore dans ma tête des heures après être sortie de la bibliothèque. L’auteur disait quelque chose comme ça :

« Depuis des temps immémoriaux, les êtres vivants ont fuit les ombres par craintes superstitieuses ou par peur. Croyant qu’elles recelaient des créatures démoniques ou cruelles. Le propre des vivants est de fuir ce qu’il ne comprenne pas.»

Dans mon cas j’ai fait la connaissance de l’Ombre sous la contrainte de la peur. Aujourd’hui je ne dois pas les fuir mais l’accepter. Je rejoins en cela le Sieur Ruffin. Il a été étonné de voir les contours de ma personne floue et il m’a expliqué cela par l’appel de l’Ombre. Je n’ai pas appris à danser mais ce nouvel ami m’a montré ce que je devais faire. Il faut que j’accepte de danser avec cette Ombre.

Je suis plongé dans la pénombre, vêtu de noir, les yeux fermés, les ténèbres m’enveloppent. Je m’offre aux ombres. Aux alentours de Luskan, aux bords de la Mirar, j’ai retrouvé une grotte que Dame Kalaes m’avait indiquée quand je lui servis d’yeux lors du conflit opposant Luskan à Mirabar

A la nuit tombée, une nuit sans lune, je m'y suis enfoncé. La lumière n’a jamais pénétré en ces lieux si ce n’est par la main de l’homme. Assis en tailleur je me suis mis à attendre, détendu et patient. Je ne sais pas trop ce que j'attends mais en tout cas je l’attends de pieds fermes.

Puis, doucement j'entends comme un bruissement, un chuintement serait plus exact en fait. Je ne bouge pas d'un centimètre, mon esprit en alerte, tentant d'appréhender ce qu'il va se passer mais n'ayant aucune idée sur les événements qui vont survenir. Puis c'est un effleurement, une présence, comme un chuchotement à mon oreille, je ne suis plus seul, je le ressens. L'Ombre est venue me chercher, elle est là, présente et je ne sais que faire. Dans mon esprit ça se chamboule, on me dit de danser, on me dit de l'accepter, on me dit d'être d'accord. Alors je tends la main, elle me touche, elle essaie de s'unir à moi. Mais je ne sais pas ce qu'il faut faire.

Je cherche depuis deux mois, les semaines passent, les jours défilent, je veux que tout ça s'arrête ou plutôt que ça commence. Je ne sais pas quoi faire et ça me fait enrager dans mon refuge de ténèbres. Je suis à deux doigt d'arriver Je suis sur que les solutions est là, mais il faut que .... Je ne sais toujours pas ce qu'il faut faire. Alors j’allume un feu et quelques bougies tout autour de moi. Un courant d’air filtre dans la caverne, certainement une fissure qui aère ce refuge. Les flammes dansent et les chandelles vacillent les ombres s’étirent à l’infini et danse, alors comme hier et les jours qui ont précédés, je répète une nouvelle fois la chorégraphie que j’ai vu Ruffin effectuer mais j’y ajoute des pas que j’ai étudié. Une nouvelle fois les ombres tournent. Vite, très vite et puis elles commencent à tourner d’une manière différente, elles s’agitent et se déforme au lieu de tourner, et puis une semble se stopper et me regarder, je ne m’en aperçois pas tout de suite. Puis au bout d’une heure ou deux je m’en aperçois, on dirait qu’elle danse aussi. Timide au début, puis essayant de m’imiter de loin. Nos ombres se touchent, elles tendent de s’emmêler, de ne faire qu’une.

Et soudain, c’est le froid, intense, comme cette nuit où l’elfe m’a frappé et où l’Ombre m’a aidé à fuir. Je ne l’ai pas vu arriver de suite mais une ombre c’est étendu jusqu’à mes pieds, je continue alors à danser me laissant guider comme si c’étais moi la cavalière et l’ombre qui menais le bal. Elle me salue de la main, je suis sur qu’elle sourit. L’ombre monte le long de mon corps et elle me prend, et …

Je disparais pour de bon engloutis par l’ombre. Une sensation de froid intense qui semble durer des heures mais qui ne sont qu’un instant, et je me retrouve affalé sur le sol, transit. Je suis passé, même si je ne sens plus mon corps je souris. L’Ombre est toujours là, elle me fait signe avant de disparaitre comme elle est venue, gommé par un rayon de lumière furtive. Je l’appellerais « Furtive ». Et je m’endors à même le sol, épuisé.

Au petit matin, le feu c’est éteins et l’humidité de la caverne à couvert mes vêtements d’une pellicule de rosée. Je ravive les braises, et tente de me réchauffer en m’enroulant dans une couverture. L’impression de victoire dans l’esprit, je m’endors. Il faudra que j’aille me ravitailler au plus vite.

Après un sommeil profond bien mérité, je sors de ma tanière et c’est un homme à l’allure de mendiant qui entre dans Luskan pour acheter des vivres. Je prends suffisamment de provision pour ne pas en manquer durant de nombreux jours et je regagne mon refuge sous terre. Les ombres m’appartiennent.

(terminé pour le moment)

Je ne sais pas si ça a été pris en compte. Ca ne m'empèche pas de jouer. Je rajoute ce message juste au cas ou le rajout n'est pas été constaté. Bon courage.

Ps : Est il possible de virer ce message après lecture s'il vous plait. Merci.

[double message désolé]

(Je vais devoir me lancer alors ^^ ... J'espère que tu ne sera pas déçue).



EDIT SaF` : Reroll fait le 23/11/09