[Mort RP][Validé][Prêtre/Roub][H=>PG] Salmissra

Nom du compte joueur forum : SaF`
Nom du compte joueur module : marine13
Nom du perso : Salmissra
Race : Humain Halflin
Age : Privé
Alignement : Chaotique neutre
Religion : Talona
Classe(s) et nombre de levels (prévus) : Prêtre (20) Roublard (5)
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Mains nues ou poignard
Langues : Langue commune

Trait de Caractère : Manipulatrice, vicieuse, libertine, maligne, lunatique, têtue, aime l’argent, les hommes, les intrigues. Veut toujours arriver a ses fins (obstinée).Dépendante de ses drogues.

Description physique : Femme possédant beaucoup de charme, ne passe pas inaperçue. Grande, la taille fine et les courbes invitant le regard. Ses yeux sont expressifs, ses fossettes accentuées par des sourires. Ses cheveux sont teintés en mauve (couleur Black Cherry), et ses vêtements de très bonne facture. Gestes gracieux. Edit :(Physique changé en cours de jeu) Possède a présent seulement trois doigts, c'est a dire le majeur droit, le pouce et l'annulaire gauche. le coté droit du visage ravagé par des furoncles.
Nouvel Edit : physique de jeune halfeline, avec des formes avantageuses pour la race. Un tatouage sur la poitrine, au niveau du coeur. Il s'agit du symbole de Talona. Des cheveux pas très longs, et un regard qui demeure malsain.

Caractéristiques :

Force : 10
Dextérité : 14
Constitution : 12
Sagesse : 15
Intel : 10
Charisme : 15


BACKGROUND :



Extrait de « Le poison d’un peuple » par l’eunuque Y’ssu, Nyissie.

« Pour comprendre le fonctionnement de notre communauté, il faut savoir ce qui l’a poussée a devenir ainsi. Tout commença, comme il est raconté depuis des siècles, lorsque Talona apparut à notre Reine Salmissra, et que par cette révélation cette dernière devint la Haute prêtresse. Le culte de la Dame des poisons devint la seule religion pratiquée en Nyissie.
Notre peuple vivant reclus dans la jungle, il appris à se nourrir de la faune environnante -généralement des reptiles- et fit la découverte des poisons et aphrodisiaques offerts par la riche flore. La reine encouragea son peuple à apprendre à utiliser les venins des animaux, ou bien les fruits et tiges de certaines plantes afin de créer ces poisons variés. Avec les années, les substances finirent par être manipulées avec précision, et c’est a partir de là que la prise de ces drogues devint un geste journalier et habituel, voir inné. Salmissra était une femme réputée au-delà de la foret comme étant une magnifique femme, et elle réussi a préserver cette beauté grâce au effets puissant d’une fleur que l’on nomme ici « Xia’ », l’Eternelle. En réalité, le nectar de cette fleur retardait le vieillissement de la peau, par conséquent la vieillesse, mais pas la mort. En effet, beaucoup d’effets secondaires se firent sentir, comme le fait que, bien loin de conserver l‘intérieur du corps, il le détruisait, et qu‘en le prenant avec d‘autres drogues -ce que faisait assurément tout le monde- la peau devenait laiteuse, et le regard vitreux.
Salmissra était la souveraine, mais c’étaient les prêtres, des eunuques par tradition, qui dirigeaient la communauté. Ainsi, lorsque la reine mourut, ils s’empressèrent de trouver la jeune fille lui ressemblant le plus afin d‘éviter le courroux de la déesse. Elle fut montée sur le trône tout en recevant une éducation religieuse plus poussée, et prit la place de la défunte. N’ayant pu prévoir la mort de la Première Salmissra, il anticipèrent celle de la seconde en choisissant dix jeunes filles ressemblant a la Reine et en leur donnant une éducation difficile, les plus faibles étant éliminées au fur et a mesure que l’apprentissage avançait. Ils leur enseignaient les dogmes de Talona tout en les maçonnant physiquement afin de ressembler le plus possible à la défunte, et en leur administrant tous les jours des drogues pour habituer leur organisme, mais aussi des poisons en petite dose afin de les immuniser a une éventuelle tentative d’assassinat. Lorsqu’il restait trois jeunes filles, ils les lâchaient dans le marécage, leur laissant pour seul moyen de survie leur résistance accrue au poison, et leurs aptitudes naturelles. Celle qui revenait perdait son prénom pour celui de Salmissra, et montait sur le trône. Et il en fut ainsi a chaque fois que la reine mourait. »




Extrait du mémoire de Salmissra.

Le Commencement

Je suis née en Nyissie, nom donné au coin de jungle ou vit le peuple dit « Nyissien ». On me nomma « Amalthea », prénom que je devais garder la majorité de mon enfance, car la santé de la reine se dégradait, et que le Rituel devait se produire.
Je me souviens de ce jour dans ses moindres détails, du regard de l’eunuque lorsqu’il pénétra chez nous, jusqu’au départ. Ce prêtre était comme tous les autres du palais, crâne et visage rasés, une longue robe en lin, attachée a la taille et aux épaules par des broches en or. Cependant, il avait le don de m’effrayer lorsqu’il posait sur moi son regard qui semblait tout voir, tout savoir. Il avait les yeux d’un vert profond, qui illuminaient son visage sans grande beauté mais indéniablement attirant. Il n’était pas très grand -en Nyissie, personne n‘est grand- et sa musculature était peu développée, cela étant du au fait qu’il était fin et svelte. Ce jour-la, il me regarda longuement. Le repas était interminable, et bien que cet homme inconnu et puissant m’effrayait, mon regard ne pouvait se détacher du sien. Il ouvrit la bouche seulement trois fois, la première pour nous saluer, la seconde pour me demander mon prénom, et la troisième pour m’inciter a dire les adieux a ma mère. C’est a ce moment la qu’il devint mon Maître, et que commença mon apprentissage en vue de devenir Salmissra. »



Extraits du journal suivant l’apprentissage des jeunes filles, par Y’ssu, Nyissie.

« La jeune Amalthea est une jeune fille dont il faut se méfier autant que s’en intéresser. Elle a des capacités a apprendre et assimiler rapidement et efficacement qui sont a son avantage. Elle peut s’adapter aisément à une situation et possède une grâce naturelle qui rend tous ses mouvements élégants et souples.
[…]

Je l’ai habituée a boire chaque jour le nectar de la Xia’, ainsi qu’a lui injecter les doses de poisons nécessaires pour fabriquer sa défense. Son corps réagit plutôt positivement a ce traitement. A cause de sa corpulence fine et gracieuse, il est difficile pour elle se terrasser ses adversaires lors des entraînements physiques, cependant elle présente une certaine agilité qui lui permet de compenser cette tare dans d’autres situations.
[…]

Je lui ai appris a fabriquer certains poisons, j’apprécie de la voir ainsi progresser rapidement. Elle connaît les dogmes de Talona et les appliquent avec ferveur.
Son corps change, et elle s’en rend compte. Elle deviendra une magnifique femme, et elle tente déjà ses charmes sur moi. Le triomphe se lit dans son regard et son sourire lorsqu’elle voit l’adoration des jeunes gens a son passage. Il me faudra travailler ce point, afin qu’elle sache cacher ses émotions et mieux encore, en simuler d’autres. »

Extraits du mémoire de Salmissra.

« Y’ssu, mon maître, me demandait le nom d’un aphrodisiaque. Il savait très bien qu’il ne m’en avais pas encore parlé, si bien que je devais m’en remettre a mes connaissances pour trouver de quoi était fait le contenue de cette fiole en verre. J’ai tenté alors d’examiner les substances utilisées pour créer ce produit inconnu, en vain. Alors j’en vins a la faire boire à l’une de mes semblables. Elle mourût rapidement tandis que ses veines se ternirent jusqu’à devenir noires. Après tout, ne nous dit-on pas qu’il ne faut pas hésiter a terrasser son prochain ? Je retournais voir mon maître, en lui annonçant qu’il s’agissait d’un violent poison. Il sembla très satisfait.
[...]

L'élévation

La dernière épreuve était enfin arrivée. Je l’attendais autant que je la redoutais, sûrement la peur de ne pas être a la hauteur et échouer. Échouer et décevoir Maître Y‘ssu. Échouer et mourir …
J’ignore encore aujourd’hui combien de temps je suis restée dans le marécage, mais ce fut l’une des périodes des plus marquantes et excitantes de mon existence. J’ai pu admirer Cal’téra s’engloutir dans les sables mouvants en me suppliant de l’aider, ce que j’ai fais -d’une certaines manière- en lui offrant un aphrodisiaque. Je pense qu’elle a du aprécier ces derniers instants de vie. Mais le jeu était réellement entre les deux restantes : Cibile et moi. Je lui annonçait alors que Cal’téra venait d’expirer d’une violente fièvre, et que ce devait être l’œuvre de Talona. Elle ne me posa pas d’autres question à ce sujet, et me dit qu’il fallait en finir, afin de voir laquelle serait vraiment digne de la Déesse et du trône. C‘est en s‘ouvrant mutuellement le pied que nous testâmes notre résistance à la maladie. Alors que son pied avait doublé de volume a cause de quelques vers voraces, j’avais désinfecté le mien grâce a une feuille rare et toxique qui, par son poison repoussait les parasites, comme me l‘avais enseigné Y‘ssu. Alors qu’elle me demandait comment je pouvais résister aussi facilement aux parasites, je la regardais et lui disait « C’est moi que Talona a choisi » c’était moi qu’elle avait choisi afin de répandre sa foi et inciter les peuples a la craindre et la vénérer. J’ai attendu jusqu’à son dernier soupire d’agonie avant de sortir de l’endroit et faire la fierté de mon maître. J’allais succéder à la reine, et je sentais que la déesse m’avais montré comment agir, et que tous mes gestes étaient guidés par l’esprit de la Maîtresse des maladies, et qu’elle m’avait réellement choisi.
Le soir même, les eunuques m’emmenèrent dans une pièce du Palais afin de célébrer mon entrée dans la prêtrise. La cérémonie se déroula bien, d’après mon maître. Je du me scarifier certaines partie du corps et l’on me tatoua le symbole de Talona. J’étais officiellement Prêtresse.
[...]

Un sentiment de trahison/La Fuite

Ce jour la, Salmissra était véritablement mal en point. Tout le palais était en effervescence, prêt à me mettre directement sur le trône. J’avais réussi à échapper à toutes ses mains masculines, quand j’entendis des voix, et je devinais alors par les pauses et les chuchotements que la discussion devait être intéressante. Je m’approchais et tendit l’oreille.

« Je te dis que la Nouvelle va nous attirer des ennuis, elle est différentes des précédentes ! Les autres avaient l’esprit continuellement embrumé par les drogues, celle-ci résiste mieux aux effets et réfléchit beaucoup trop. Il nous faut d’ore et déjà lui trouver une jeune fille pour lui succéder … On l’éliminera et nous serons plus tranquilles … »

Je me collais contre le mur, mais je ne dis rien. Je repartais comme j’étais venue, et j’attendis que l’on vienne me tuer. Ce fut cependant la personne la plus inattendue qui vint a moi, Y’ssu. Et bien ma Salmissra, tu sembles tracassée me disait-il, alors que, faisant preuve de tendresse et d’un amour paternel que seul lui avait su me donner, il avait glissé dans mon lit un serpent assez fin et assez vénéneux pour m’éliminer. Je sais aujourd’hui que s’il fit ceci, c’était pour me préserver d’une mort plus atroce. Cependant je tenais a la vie, et je ne voulais pas de ce destin. Être reine puis mourir de leurs tentatives multiples pour me réduire au silence, dans le but de me remplacer ? Je ne pouvais concevoir cette vie. Était-ce la volonté de Talona ? Je n’attendais pas la réponse et m’échappais en pleine nuit, par les toits puis par le marécage, et courais encore et toujours, fuyant mon peuple, fuyant la mort et mon destin.
[…]

Le Refuge

Et puis un matin, je vis la Splendeur, je vis mon Refuge, je vis Eauprofonde. Il est assez délicat d’expliquer ceci, mais le passage d’une reine couverte d’or à celle d’une vulgaire mendiante fut au début une libération. Puis la faim intervient, et les gens vous regardent de travers, car vous sentez fort, que vos haillons en disent long sur votre position, et que le fait que vous venez d’un endroit isolé et peu connu vous donne le statut d’étranger. J’ai prié Talona tous les jours, maudissant des passants désagréables, des bourgeois pinçant et des nobles hautains.
C’est alors que je fit la rencontre du deuxième homme aillant compté dans ma vie, Platime. J’étais dans une ruelle étroite de la ville et ce personnage imposant par son tour de ventre sortit d’une cave, donnant des ordres à ses coupe-jarrets. Il était véritablement repoussant, mais en l’entendant ainsi chuchoter les consignes, on comprenait que les hommes charismatiques de ce monde étaient plus puissants que ceux portant la Foi, et qu’il me faudrait alors compter sur moi-même en plus de ma Déesse. Le Roi des voleurs me regarda et vint a moi, tout sourire. Je me présentais comme me nommant Salmissra, et il en serait ainsi pour tout le monde, enterrant mon prénom avec la douleur d’avoir du quitter mon peuple. Platime m’emmena dans sa cave et proposa de m’enrôler dans ses rangs de roublards. En réalité, il fit plus que m’engager, il me montra tous les passages secrets d’une maison à une autre, à dormir dans le grenier avant de voler les bijoux du propriétaire, il m’enseigna à utiliser un poignard, à mentir et utiliser mes dons. Je me teins les cheveux afin d‘enterrer définitivement mon passé et de ne plus voir dans le reflet de mon miroir une Nyissienne. Ainsi, je m’élevais dans la petite bourgeoisie, puis la haute en charmant ces gens, leur faisant signer mon nom sur leur testament avant qu’ils ne disparaissent subitement, ou bien parfois tout simplement en les égorgeant afin de leur voler leurs biens. J’amenais ces butins a Platime pour rembourser ma dette, ou les offraient a Talona le plus souvent, ne gardant que peu pour moi-même. Le résultat était le même, finalement.

Un jour, Platime me demanda d’escroquer le fils du Comte de Lenda. Je m’habillais pour l’occasion de deux jupons blancs et de ma robe bleu brodée de noir, celle qui faisaient se retourner tous les regards sur moi. Il me suffisait de me faire inviter chez ce noble et de le faire signer un document léguant leur demeure du quartier du château a Platime. J’attendais sur la place, près du marché, car il se donnait une image de grand cœur en offrant régulièrement des morceaux de pains aux plus malheureux. Je n’eu pas besoin d’attirer son attention car il vins simplement a moi, m’offrant un sourire parfait qui, en d’autres occasions, aurait pu me plaire.
« Salmissra ? Voila un prénom qui inspire le sud et vous sied a merveille. Que diriez-vous si je vous proposais de venir boire quelque verre de vin dans ma maisnie ? »
Je le suivais en lui offrant mes plus beaux sourires, tant la situation de se présentait bien. Le verre de vin se suivit d’un autre, puis encore un, et il m’emmena dans ses appartements privés. Un magnifique lit a baldaquins, une teinte de rouge dominante dans la pièce, une vraie merveille. Comme il était plutôt bel homme, j’acceptais de passer quelques heures nues sous son œil admiratif et ses caresses incessantes … Puis vint le moment de le faire signer le document. Il avait bu, mais visiblement pas assez car il eu l’envie de lire le morceau de parchemin en détail. Il compris rapidement la supercherie, et commença a crier de tous ses poumons afin d’alerter les gardes postés non loin. Je ne pouvais prendre le risque d’être découverte et posais la paume de ma main droite sur mon poignet gauche, ou était tatoué mon symbole de Talona puis plaquait ma main libre sur le torse encore nu du fils de Lenda, répandant dans son corps une maladie qui le rendit rapidement incapable de parler, puis de bouger. Les gardes arrivant, je pris seulement le risque de récupérer toutes mes affaires et quittait la maison par le toit, revêtit ma cape mitée et descendait dans la rue. Je payais plusieurs mendiants afin qu’il annoncent que la maladie du jeune noble était l’œuvre de Talona, et qu’il fallait prier pour qu’elle ne se répande pas au voisinnage. Quelques jours plus tard, le Comte de Lenda vit son fils expirer et passa le reste du mois a faire des offrandes a la Maîtresse des Maladies pour implorer son pardon et la supplier ne pas emporter son second fils.

L'indépendance

Platime était quelque un de compréhensif et compatissant lorsqu’il s’agissait d’écouter pleurer un orphelin ou bien un vieillard pour ensuite les prendre sous son aile, les faire travailler pour lui et cela jusqu’à la fin de leur misérable existence. Il ne comprenait pourtant pas la raison de mon départ de notre petite famille ce jour-la. Je venais de lui apporter mes derniers butins et clôturais ainsi ma redevance envers lui.
Une joute verbale s’en suivit, je ne comptais pas rester vivre ma vie dans ces conditions, et j’étais consciente que ma beauté finirait pas faner, et que je ne pourrais plus gagner aussi facilement ma vie. Je prenais seulement les objets que je m’étais payé moi-même, ainsi que quelque économie et partais, sachant pertinemment que le Roi des Voleurs me ferait suivre et ferait en sorte que je vienne le supplier a genoux alors que j’aurais perdu tous mes biens.
J’avais gardé un magasin de tailleurs a mon compte, et j’usais de mes contacts liés sur l’oreiller ou au bras de mes amants lors de festin entre Hauts de la ville pour obtenir des clients.

La Révélation
Elora

J’engageais ma première tailleuse, Elora, une fille brodeuse n’ayant pas trouvé d’homme pour l’épouser a cause de son bec de lièvre. Elle maniait avec excellence les aiguilles, et était plutôt discrète. Je l’aimais bien et c’était réciproque, je pense qu’elle m’étais reconnaissante de l’avoir pris avec moi. Avec les mois, une confiance s’installa entre nous, j’allais me pavaner avec mes toilettes tandis qu’elle se chargeait de la boutique. C’était un moyen pour elle d’être en contact avec les gens, et pour moi de continuer a inciter mes victimes a prier Talona en contaminant un individu, la maladie se propageant et les rumeurs que la Maîtresse des maladies était mécontente et qu’il fallait la prier pour apaiser son courroux.

Un matin, un baron vint se faire tailler une tunique. C’était le Baron de Casty, un homme plutôt âgé ayant pris pour seconde épouse une jeune fille de vingt années qui, comme je l’avais appris trompait son époux avec le jeune Duc de Bourbe. Elora s’occupa de lui, et je payais un serviteur du Baron pour aller quémander son maître alors que sa femme était en plein émois avec le Duc dans le lit de celle-ci. J’aurais aimé assister a la scène mais je me contentais alors des rumeurs et de la honte que ressentais le pauvre homme. J’allais a sa rencontre et lui soufflait a l’oreille que le meilleur moyen de laver cet affront était se me laisser sa femme afin de l’emmener dans un couvent dont je lui racontait les bienfaits miraculeux, mais aussi de soudoyer un domestique de son rival afin de lui faire manger des feuilles de Senge. Il me légua sa femme avec quelque réticence, mais accepta la Senge pour se venger. Je me rendais ensuite auprès du Duc qui avait depuis peu des plaques rouges sur tout le corps qui le démangeait et lui faisait perdre tout succès auprès de ces dames. J’étais alors la seule femme acceptant de l’approcher, et il m’écouta. Je lui conseillais de prier Talona mais aussi de boire les petites fioles que je lui proposais. Je mentais sur leur origine, vantant les produits d’un apothicaire imaginaire. Je lui tendais un document, lui disant qu’il lui fallait payer ce service. Ne se souciant que de son apparence, il me légua une demeure secondaire dans le quartier du château.
La Baronne
Je rentrais et trouvais Elora en compagnie de la Baronne. Cette dernière semblait peu attirée par l’idée de passer sa vie recluse dans un couvent, alors je l’invitais a changer de vie et de travailler pour moi. Elle coupa ses boucles blondes a ses épaules et les teintait en chatin. Elle s’occupait de la clientèle, l’élargissait et pouvait par la même occasion aller auprès de son Duc qui avait pu au bout d’une semaine retrouver sa beauté juvénile et continuait a prier la Déesse, répandant cela a son entourage afin de garder la bienveillance de Talona.

Tout se passait pour le mieux jusqu’au jour ou je trouvais ma chère Elora en pleurs. Elle finit par céder et m’avoua être enceinte. En réalité, Platime avait envoyé l’un de ses sbires pour faire la cour a ma jeune fille, lui promettant mariage et amour mais en la laissant alors qu’elle se savait enceinte. Je l’amenais a prier Talona afin qu’une maladie tombe sur la tête de son ancien amant. Mais il n’eu pas le temps d’attraper quoi que ce soit, Elora s’était jeté d’un pont, se retirant la vie.
Elora était la première a qui j’avais offert ma confiance et ma sympathie, c’est pourquoi je parcourais tout Eauprofonde pour retrouver le jeune homme. Il mourut grignoté de l’intérieur par un poison acide, et cela très lentement et dans des douleurs inimaginables.
Je me rendais chez Platime, créant un Champ phtysique autours de moi et tuais tous les voleurs entassés la. J’arrivais devant celui qui m’avais appris a survivre dans cette ville, et je pu lire dans son regard la crainte, pour la première fois depuis que je le connaissais il était effrayé. Je m’approchais de lui et, prononçais une prière a Talona tout en posant mes mains sur le cou du voleur : une lueur verte se dégagea de mes mains jointes tandis que ma colère et mes mots se mêlaient et s’évacuaient vers le corps gras. Comme vidée d’énergie, je reculais, chancelante. Platime s’effondra au sol et ne bougea plus. Je recommandais a la troupe de coupe-jarrets arrivante de ne pas le toucher car il était contagieux, et imposait a Platime de prier ma Déesse, et qu’il en soit ainsi de toutes les personnes qui travaillaient pour lui. Ce fut la dernière fois que je le vis, et n’eu plus jamais a faire a ses sbires. Je venais de sentir toute la puissance de la Déesse me traverser, et me sentais réellement puissante. Le soir venu, je priais Talona en lui offrant tout mon amour, ma dévotion et ma crainte.

Alors que j’étais au sud d’Eauprofonde, nous croisâmes un couple de Nyissiens souhaitant vendre leurs poisons. J’en profitais pour leur poser des questions par l’intermédiaire de mon cocher. J’appris ainsi qu’une nouvelle Salmissra était montée sur le trône, et que l’ancienne était vivement recherchée afin d’être exécutée. C’est cette raison qui m’emmena a monter au Nord, en plus de l’opportunité d’élargir mon commerce. J’arrivais a Luskan, une ville inconnue et d’un climat différent et désagréable. Il fallait que je m’habitue.

Luskan, la Cité des Voiles

La première chose que l’on remarque dans cette ville : son climat.
En assemblant les petits moments ou les rayons de soleil arrivent a percer les nuages gris, on peut avoir -a peu près- une heure agréable par jour. Et puis il y a la sempiternelle pluie. Ici on peut voir toutes sortes de pluies, des petites gouttes vous embêtant les yeux et rendant l’atmosphère lourde et les personnes grincheuses, jusqu’à la grosse pluie qui vous trempe jusqu’aux os en quelques minutes et vous fait frôler le rhume et la mort … et tout ceci soit par averses, soit pendant des heures … et encore des heures.
Puis il y a le caractère agréable de cette ville portuaire : sa Vie.
Le port en est l’un des meilleures exemples, ici l’eau fait grincer les coques de navires, les marins crachent leurs poumons en criant -que ce soit pour débarquer de la marchandise ou pour se rendre et sortir de la taverne-, les mouettes piaillent, s’arrachant un morceau de poisson, l’odeur du sel est omniprésente quant à celles de la saleté et de la transpiration, on les croisent en passant à coté d’un de ces vieux loups de mers.
Puis il y a le quartier ou les cris des marchands s’entrecoupent avec ceux de leurs clients. Il s’agit aussi de l’endroit ou l’on a le plus de chances de se faire tirer la bourse en douce, et un endroit de convivialité et de rencontres. Il y a bien d’autres quartiers, comme celui de la porte Est, ou les gitans exposent leur art en échange de quelques pièces, mais il reste bien un endroit à Luskan ou tout le monde passe, c’est la Place Centrale. Il règne là une ambiance typique des villes de cette région, c’est-à-dire une diversité de rangs sociaux, de savoir faire, d’origines et de couleurs. Du bleu marine, du rouge sang, du vert foret, du pourpre, du cyan … Une diversité, mais aucune harmonie. Je me suis souvent laissé croire que les jeunes gens de Luskan cherchaient a imiter les Grandes gens des grandes villes … en vain.
[…]


La vie Luskanienne, Hog, Sullivan

Lorsque vous arrivez dans une ville plus au Nord, on sais déjà que vous n’êtes pas d’ici, et même que vous venez du Sud. Les gens se permettent de vous juger ainsi selon la forme de vos yeux, votre type de cheveux, votre grain de peau, et surtout les vêtements que vous portez. Les premiers jours furent assez chaotiques, lorsqu’en baissant les yeux sur moi, les gens me traitaient de « femme de joie ». J’ai passé beaucoup de temps face a l’Autel de Talona instauré parmi d’autres, dans le port, et mes prières m’ont permis de garder la tête haute, d’être fière et mieux encore, de faire naître chez certains un certain respect, souvent du a la crainte et peur de l’inconnu.
Lorsque l’on vous évite, les seules occupations -appart la prière- sont de boire divers aphrodisiaques, et de vous faire voir au bras d’hommes aux réputations contraires.
[…]
C’est un triste jour que je fit la rencontre d’un homme des plus intéressants, que je cru alors capable de me comprendre : Hog Prébrûlé. Tous disaient que c’était le plus gros escroc de la région, moi je disais qu’il était un excellent marchand. Notre rencontre n’eu rien de particulier, si ce n’est qu’il me proposa de travailler avec lui, en tant qu’associés. Notre collaboration était très limité, et on ne se voyaient que très peu, pour la forme.
[…]

Sullivan de Simérie
Il pleuvait toujours à Luskan, je venais de passer un contrat avec le tailleur de la ville afin de laisser mes stock d’étoffes dans son local contre rémunération et y avait envoyé ma dernière tailleuse engagée, afin d’y travailler, et de surveiller la marchandise. Elle était venue d’Eauprofonde m’apporter les nouvelles : nous étions désormais installés dans chaque ban de ville et village aux alentours, le travail était de bonne qualité, la clientèle plus que variée, et l’affaire prospérait tandis que mon profit augmentait. Je m’étais rabattue sur l’auberge de Garfaux Junior, et y faisait mes comptes lorsque entra un individu unique : je n’avais jamais vu de peau aussi tannée, ni même de pareils cheveux et yeux noirs. Il venait vraiment de loin celui-ci, et c’est a ma table qu’il s’assit. Je ne serais pas étonnée qu’il m’ai pris pour une prostituée, bien qu’il n’en montra rien dans les mots qu’ils utilisait pour me parler, qui me qualifiaient de « Dame ». Nous avons beaucoup discutés, il se nommait Sullivan, et il venait de Simérie, il cherchait tout simplement du travail, et je lui indiquais alors qu’il pouvait en trouver à la Légion Écarlate, ou bien dans la garde de la ville. Nous fîmes plus ample connaissance a force de nous croiser, il s’attachait à ce que j’étais, moi je le voyais en lui une quelconque utilité future. Il voulut être mon « Champion », et c’est-ce qu’il devint, avant d’entrer dans la Légion.
Je me permettais de rendre plus solide ma fausse identité, et ainsi me permettre de poser le pied dans Padhiver sans^que l'on me soupçonne d'être Talonite, et de finir dans une geole.
Je dû revêtir des tenues de qualité supérieur, faites d'étoffes tout bonnement splendides. Je gage encore une foi que ma Maitresse compris ce geste, il me fallait répandre la Foi, et c'était la meilleure façon de me fondre dans les endroits "interdits".

[…]

La Ligue Marchande

Et puis ce matin-là, Hog m’annonça ses nouvelles conquête : Le rachat de l’agence Campestris, mais aussi la prise de tête de la Ligue Marchande. Je mis un certain temps a me décider, puis j’entrais a la Ligue en tant que Marchande. Cela n’allait pas a l’encontre de ma Déesse, et me permettait d’élargir ma clientèle au-delà de l’Épine Dorsale. J’y rencontrais des marchands et artisans compétent -et j’espère qu’ils se reconnaîtront a ces mots- mais aussi les membres de la Garde d’Or, dont un dénommé Ulrich Von Aréus.
Il était tout ce qu’on pouvait qualifier de gentilhomme : Une grande silhouette, harmonieuse, une musculature développée, une masse de cheveux blonds retombant parfois sur son regard, et enfin un niveau de langage tellement soutenu et respectueux que même les princes en auraient pâlit. Il était bien plus jeune que moi, et cette inexpérience presque innocente se lisait alors sur les traits de son beau visage.
Je n'ai pas tardé a l'amener a m'aprécier, bien que tous ignoraient ma Foi, il fallait que je garde encore un certain mystère -et je suis certaine que la Déesse me le pardonna- afin de mener plus facilement a bien les plans élaborés.

Pensées
Salmissra, que t’arrives-tu ? Tu peux atteindre le bonheur en tendant simplement le bras. Ne serait-ce pas le meilleure moyen de clôturer une existence de fuite et d’intrigues ? Passera-tu toute ta vie a te retourner et affronter celui qui ose te suivre, et par crainte de savoir qu’un jour prochain, Kelemvor devra te guider jusqu’aux pieds de Talona ?
Non, il n’est pas temps de savourer, il faut encore servir la Dame et répandre sa foi.
Il te faudra partir loin de ce destin … C’est Talona qui le veut.

J’ai laissé Luskan derrière moi, et laissé mes pas m'emmener au Temple de ma Dame, a Lorgol. Je m'approchais du Palais Marchand, tout en prêchant au temple. De ce fait, je pouvais servir au mieux ma Déesse, tout en gerant ma nouvelle fonction de marchande. J'ai appris comment fonctionnait le marché dans ce Nord reculé, mais cela n'empecha pas de qualifier cette expérience "d'echec". Je n’avais pas réussi a m’adapter à mon nouveau statut. J’étais passé de « associé de Hog » à « marchand de la Ligue », et ne souhaitait pas faire ce qu’ils appelaient des « rapports ». On m’accusa d’espionnage, a défaut de trouver autre prétexte et, comme ils me voyaient en possession de mes drogues, ils ne furent pas assez malin pour voir Qui je priais, et finirent par se coire missionnaires : Ils devaient me désintoxiquer. Je ne pouvais pas trahir cette "couverture" aussi tot alors je m'adressais au seul individu qui serait venu sans poser de question, Sullivan. La tension a mon égard s'intensifia rapidement et c’est grâce a la Légion Écarlate et a mon "dévoué Champion" que je réussi a sortir de cet endroit ... Avec pour condition, d’être bannie a jamais du Nord.
Mes excursions se limitèrent donc d’Eauprofonde à Luskan. Et c'est peut de temps après que Sullivan cru bon de me demander en mariage. J'ai beau refusé encore et encore, il n'a eu de cesse d'insister. Certes, j'aurais pu le tuer, mais j'avais le sentiment qu'il pouvait encore me servir, c'est pourquoi je finis par ceder a sa requete, me retrouvant l'anneau au doigt.

Ulrich

J'ai dis a Ulrich que je le pardonnerais, pour l'épisode du Palais Marchand.
Il n'en était rien, et je ne crois pas que je lui pardonne un jour. Mais qu'importe, il me plaisait. Il avait de l'ambition, et j'ai toujours aprécié compter ces gens la dans mon entourage ... C'est évident que cela nous servira un jour, et pour la volonté de notre Maitresse. Seulement, contrairement a mes autres amants, la relation avec lui était plus prononçée. Il avait autre chose de qu'un corps et de la conversation. Il avait ces gestes qui font frémir toutes femmes, car elles sont réceptives a ce genre de chose. Toutes femmes sauf moi. Moi, je ne demandais que peu de temps consacré l'un a l'autre, comme les font tous les amants.
C'est pourquoi, nous nous sommes abandonnés l'un a l'autre. Une nuit durant, et une seule et unique nuit. Elle devait rester unique, parce qu'elle fut la plus belle que je pu passer auprès d'un homme.


Oui, il y a des rencontres qui marquent l'existence. Lui me troublait, parce qu'il avait reussi a découvrir autres choses de moi que ce que je ne voulais bien montrer d'habitudes ... Il était le seul a connaitre mon véritable prénom, et il savait combien j'aimais les Black Baccara. Nos moments passés ensembles étaient toujours trop brefs, mais plus je le découvrais, plus je l'apréciais. Je me rendais finalement compte qu'il avait pris une place dans mon coeur. Certes, elle resterait toujours minime, car la majorité n'allait que vers Talona. Mais j'ignorais comment il avait reussi a s'introduire la ... Et en cela, il me troublait d'avantage. Ulrich, Ulrich, Ulrich ... Que m'as-tu fais ?



Amalthea

Cela ne trompe personne, même l'immondice que je pouvais être dans mon esprit. J'étais malade. Moi, j'étais malade. On pourrait en rire, si l'on ne reflechissait pas aux raisons d'une pareille maladie. Nausées, rejets, douleurs, et gonflements. Ha oui, ce genre de maladie n'était pas sensé m'arriver a moi ... Je prends beaucoup trop de poisons quotidiennement pour qu'un parasyte vienne se loger dans mon bas ventre.
Et puis, de qui était-il d'abord, cet enfant ?!
J'en venais rapidement a croire que Talona me l'avait laissé, afin de le lui offrir par la suite. C'est pourquoi je laissais cet étranger envahir mes entrailles, jusqu'a ce que ...
Jusqu'a ce qu'il décide d'arriver, alors que j'étais avec Reks. A ce moment, il était encore de la Ligue, et il m'accompagna jusqu'a l'Auberge de l'Oubli. Sans aucune explication, je lui demandais de quérir la seule Nyissienne que ma vue supportais. Petite Mère ne tarda a venir, et le travail avait déja commençé. Ce n'est pas humain d'enfanter a mon âge ... Mais qu'en savaient-ils, de mon age ?! Ils ne pouvaient voir que mon corps, et ignorer la vieillesse de mon esprit. La souffrance était atroce, et comme on me l'avais toujours appris, je l'acceptais et la glorifiais. Je fatiguais, je voyais les mains calleuses de la vieille Nyissienne entre mes cuisses, et je voyais défiler devant mes yeux quantités d'images qui semblaient irréelles. Et puis il y eu ce cri, ce premier cri, et Ulrich était la. Je ne pu que l'apercevoir, que les tenebres m'emportaient.
A mon reveil, il était encore la, et il tenait dans ses bras ce qui était visiblement son enfant. Il me l'apporta, et je regardais cette petite chose fripée et terriblement hideuse. Oh, elle avait bien trois cheveux blonds, mais les multiples plis de sa peau de nouveau né me montrait toute la laideur qu'un enfant pouvait offrir, alors que d'autres n'y auraient vu que beauté. Non, c'était bien l'oeuvre de Talona, cette chose la. Elle se nommera Amalthea, comme je me nommais, et elle vivra a Eauprofonde, sous les soins de Petite Mère. Je ne peux pas exposer cet enfant, ils ne comprendraient pas. Non, ils ne sauraient pas qu'elle existe ... Pas pour le moment.
C'est pourquoi, dès que je pu marcher, j'emmenais le fruit d'une nuit d'amour loin des regards dans la Grande Ville, la ou je l'y enfermerais.

Attention, images de nu pouvant choquer

Le mariage
Ulrich pourrait en témoigner, j’ai bien cru que ce serait le pire jour de ma vie. J’ai d’ailleurs souvent pensé a m’enfuir, ou bien répondre au moment fatidique un froid et terrible « Non ». Mais je n’en ai rien fais, et ce mariage était parfait.
J'ai accordé a Sullivan de nous unir selon les soins d'une Sunite ... Mais j'ai évité de lui préciser qu'elle ne passerait pas l'arche ensuite. Il ne devait pas y penser de toutes façons, il était occupé a sourire avec béatitude. Heureusement, étaient présents les trois individus capable de me faire sourire sincèrement, et je remercie encore ces chers amis. Bénis soient-ils s'il arrivait qu'ils lisent ceci.
Je ne portais plus simplement le nom de Salmissra, je venais de lui accrocher le nom d'un homme : j'étais a présent Salmissra de Simérie.

Targos
a écrire

OSS
a écrire


La punition
a écrire


La Définition

"Le sentiment amoureux n'est que Végétatif, terriblement Végétatif.
C'est l'état de quelqu'un qui succombe à la maladie, qui ingurgite un poison. Car, semblablement a celui qui s'empoisonne, l'amoureux est prêt à tout pour obtenir l'antidote." (Tiré de l'Epée de la Providence, de Andrzej Sapkowski)

Oui, une fille de Talona peut prêter amour à un terrestre.
Oui, voila la définition de l'amour qui me correspond. Et comme il est parti a présent, je souffre de ne pouvoir tremper mes lèvres dans un flacon d'antidote.
Oh certains diront que je suis simplement une femme infidèle ... A qui je répondrais que je suis bien plus fidèle que n'importe laquelle des femmes qu'ils peuvent avoir épousé ou envisager d'épouser. Je suis plus fidèle serviteur de ma Dame, et aucun ne peut douter de ma fidélité, car elle est totale. Pour les hommes qui partagent ma vie et certains mon coeur, je leur dirais que je suis fidèle a chacun de ces hommes la. Je n'offre qu'un seul visage a chacun, comme je leur offre un unique amour.

C'est seulement leur définition de la fidélité qui est mauvaise.
Alors je leur dirais qu'il feraient mieux d'en changer.



L'éducation
Amalthea grandit terriblement vite, et je ne me laisse le droit de le constater que peu souvent, car je n'ai que peu d'entreprises pour ma Déesse la-bas. Plus elle grandit, plus elle présente les ressemblances troublantes avec son père ... Et cela me fait que me rapeller que la guérison de mon amour, de cette maladie m'est impossible puisqu'il est si loin. Elle a la même peau blanche, la même douceur ... Et la même chevelure d'un blond pâle. Oui, sa vue me fait horreur, car elle me fait penser à lui. C'est pourquoi, je me rend a son chevet afin de la border et contempler son visage avant qu'elle ne s'endorme. Je ne peux me résoudre a l'offrir a qui que ce soit ... Je crois que cette enfant m'est interdit. Je ne peux lui parler de ma Déesse, car elle est immaculée de tout. Elle n'est pourtant pas fille de Sunie ... Personne n'a de droit sur elle. Personne apart Ulrich et moi. Elle est a nous, et rien qu'a nous ...
Dailleurs, elle a une préférence pour les contes racontant les exploits de princes sauvant des princesses. C'est d'un ridicule, mais elle est encore trop jeune. Viendra le jour ou je lui apprendrais ce qu'il en est de ce monde la.

Amalthea ... Ma propriété, ma confection parfaite ... Mon poison ultime.

Le Tournent

Il vient un temps ou il faut se rendre a l'évidence : Plus rien n'est pareil.
On pourrait aussi dire que tout a changé, mais qu'importe la formulation, les faits sont la.
J'ai atteins un age ou, chez les paysans, on en voit mourir de vieillesse.
Il faut le dire, il y a trois manières de mourir, dominant toutes leurs variantes : soit de vieillesse, ce qui est assez rare ; Soit de mort provoqué a cause d'une lame, ou plus généralement d'une blessure quelquonque ; Soit et enfin d'une maladie, ou d'un poison.
Je sers Talona depuis assez longtemps maintenant, et je sais que je ne mourrais pas de la troisième manière, ce qui réduit considérablement mes conditions. D'un coté, j'ai une chance de vivre plus longtemps, mais dans quel but ? Nous mourons tous, que ce soit demain, ou dans quelques années. Mais d'un autre coté, je sais aussi que soit la vieillesse, soit la blessure m'emporteront auprès de ma Maitresse, et je dois avouer que cette idée me chagrine assez. Combien j'aimerais la rejoindre plus facilement ...

Tout a changé, je ne suis plus la femme que tous admiraient pour sa beauté, et pour sa prestance. Mon charme n'agit plus de la même façon, les hommes ne me regardent pas par envie, mais par crainte. Ce changement ne me dérange en aucun point, seulement, j'aprécie de noter le changement. A présent, il me vient a me demander la raison pour laquelle je me teins toujours les cheveux, et pourquoi je prends tout de même soin de changer de tenue, bien qu'elles soient toutes dans un état pitoyable, semblable a ceux des gueux.
J'ai décidé de faire le point, et de laisser au passé ce qui devait y être. J'avais reussi a mettre Amalthea de coté, pour devenir Salmissra. Un nom reste un nom, mais la personnalité, non. A présent, on me nommait de differentes façons, parfois avec le respect du au titre ... "Haute Prêtresse Salmissra", ou parfois "Dame Salmissra de Simérie", ou encore "La Dame Serpent". S'ils savaient combien cela m'importe peu, au fond. Ils ne voient pas Qui je suis réellement devenu. La femme qui portait son désir avant tout n'est plus, elle a laissé place a une femme ne parlant qu'au nom d'une Dame bien plus imposante. Mes tenues et mes etoffes chéries existent toujours dans les placards de mon mari, mais je ne porte plus aucun regard dessus, ni ne songe a les porter a nouveau un jour.
J'ai vendu tout le commerce de tailleur d'Eauprofonde. Comme je le disais, le passé reste au passé.

Qui peu prétendre a l'amour ? J'ai bien aimé quelques hommes dans ma vie ... mais qu'est-ce que l'amour Terrestre, a coté de l'amour Spirituel ?
Je ne rejoindrais aucune conquete dans l'au-dela,
jamais Elle ne m'a déçue, Elle ... Toujours elle m'a offert sa confiance et son amour, jamais elle n'est parti, ni ne m'a abandonné.




Ô Talona, Puisse-tu me montrer la voie.

Une oeuvre inachevée

Ils avaient tenté de nous humilier, dans notre propre terrain. Il n'en serait pas ainsi, pas de cette façon.
Talona ne le permettra pas. Je me rendais sur le quai glissant, le corps caché par l'invisibilité, et je me mouvais avec légèreté, ceci grâce a ma tenue de cuir souple et collé au corps.
La nuit était tombé il y a quelques instants, et les corsaires cherchaient a fuir ... Je laverai cette affront.
Je sautais dans cette petit barque, face au gros navire, et laissé la puissance de la Mère de tous les Fléaux s'abattre sur l'objet de bois mort. Seulement ensuite, je plongeais a l'eau, genée nullement par quelquonque objet ou poid suplémentaire.

Des cris d'alerte, le magnifique feu visible par dessous l'eau sombre du port. Les gardes ne tardèrent pas, et ils étaient déja à la recherche du commenditaire. Talona me protègerait.
Et puis soudainement, le choc du fer transperçant la chair : Quelle vision devaient avoir ces gardes, d'avoir reussi a me viser de leurs murailles ... Je baisse le regard, et de derrière mon masque, j'aperçois le sang s'échapper de mon propre corps, le carreau de baliste tronant a la place de mon nombril. Cette douleur, ce sang. Des cris. Des cris de triomphe, d'autre de colère, et je sens les autres projectiles m'atteindre. Ils sont doués, je ne peux plus bouger ...

Je sens la chaleur partir petit a petit, tandis que mon corps s'enfonce doucement dans les eaux ... Non ! Il ne devait pas en être ainsi ! Nous avions tant d'actions en route, tant de geste demandés par Elle, et executés pour Elle. Tout ceci était inachevé, ce n'était pas ainsi que cela devait finir. J'avais lavé un affront, mais ils avaient frappé la mauvaise cible ... Je n'... Je n'ai plus la force de penser, mon esprit ne se répond plus a lui-même ... Maitresse ? Tu ne me rapelles pas a toi, on impose mon âme au coté de la tienne ... Nous n'avons pas terminé ... Nous ... Nous ! ... Et plus rien. Je n'entends plus les bruits déformés par l'eau, je ne sens plus la douleur de tous ces projectiles dans mon corps, même l'eau rentrant par ma bouche n'est plus désagréable.
Il n'y a plus rien ... Qu'une oeuvre inachevée.

Ramenée à la vie par Réincarnation.
Pourrait-on ressortir le BG s'il vous plait ?

Hop !

Renaissance

J'étais enfin à la place tant espérée ... J'étais enfin auprès d'Elle.
Je La contemplais, et Elle était semblable à tout ce que j'avais pu imaginer.
J'entendais sa voix tant redoutée, mais tant appréciée résonner dans mon esprit. Tout était comme il devait en être. Jusqu'a ce que je sente que l'on me tirais vers l'arrière. Pourquoi ? Ou m'emmenait-on ? Je levais mon visage pour contempler celui de la Déesse, quand elle m'offrit pour toute réponse le sourire le plus immondement beau qu'il soit ... Et je repartais en arrière. J'entendais une voix tonner et clamer le nom de la Dame, et j'avais l'impression que je m'en approchais. Mon esprit tournait, était attiré sans pouvoir y apporter de résistance, et il termina sa course, aussi soudainement qu'elle avait commencé.

J'ouvrais mes yeux, et je voyait devant moi la cime des arbres, et quelques bouts d'un ciel sombre. Je mis du temps a comprendre qu'en réalité, j'étais couchée sur des feuille, au fin fond d'une forêt.
Ou étais-je ? Ou était Elle ?
Je vis une main passer dans mon champ de vision. Je n'étais pas seule. Je tournais légèrement le visage, et je découvrais le visage de cet individu : C'était Twrch, le Sanglier. Je lui offrais alors un sourire, et j'avais l'impression de ne pas l'avoir vu depuis des années.
Je lui tendais ma main en retour, et c'est avec stupéfaction que je la vis ... Minuscule. J'avais du faire une mauvaise chute, ma vision était troublée. Il m'aidait a me relever. Oui, c'est ce qu'il fit ... Mais je n'en eu pas l'impression, car mon visage ne dépassait pas sa ceinture. "Et bien ?" lui dis-je, "Aide moi a me relever !". Et c'est a ce moment la que je vis son visage se figer alors qu'il répondait a remord "Tu es déjà debout".
Je baissais le regard sur mon corps ... Et je voyais l'horreur. Non seulement, ce n'était pas mon corps, mais en plus ... Je voyais le mien giser a coté.

Que m'était-il arrivé ? Quelle était cette magie ? Était-ce Talona qui m'avais puni ? ... Je ne comprenais pas ... J'étais perdue.
Sans doute dans la volonté de ne pas me froisser, il m'annonça qu'il m'avais ramené à la vie, mais que c'était le choix des Dieux de m'avoir ramené dans ce corps. Alors je regardais a nouveau mon nouveau corps, nu. Il était terriblement frêle, absolument petit. Mystik m'apparut, et me couvrit de sa cape. Elle avait assisté a cela elle aussi ... Je sentais la colère m'envahir, tout comme la frustration. Des milliers d'événements s'imposaient a moi, et je sentais le contrôle me quitter. Le Sanglier me pris dans ses bras. Ce n'était pas compliqué, étant donné mon nouveau poid. Il me posa sur une chaise qu'il avait construit de ses mains, et se recula. Il fallait que je me calme, que je m'occupe de l'essentiel. Mystik m'annonçait que la plupart me croyaient disparue, et que j'avais en fait sombré dans le port de Luskan. Aussi, le Sanglier pris mon corps originel et, courant sur ses pattes velues, alla le déposer devant les portes de la ville. Ainsi, ils sauraient tous que Salmissra n'est plus.
Mais comment réagiront-ils ? Et tous mes plans ? Tous les contacts établis, tout ce travail fourni ... Tout était mort avec moi.
Mystik m'aprenait que Ulrich était revenu, et qu'il avait emmené Amalthea avec lui. Je pestais, je l'insultais. Comment avait-il osé l'emmener ici ? L'exposer a tous ces dangers ? Non, Amalthea retournerait a Eauprofonde. J'étais morte, mais j'étais revenue. Parce que Talona l'avait voulu, et qu'il n'y a que Sa volonté qui compte.
Il faudrait pourtant que je retourne en ville. Il ne serait pas compliqué de revoir tous ces visages familiers sans que eux ne reconnaissent le mien. Après tout, n'ai-je pas reussi à leur voler la vérité, et cela à jamais ?
Il serait plus difficile de tout recommencer. En aurais-je le temps ? Il me faudra tout recommencer avec ce corps, m'empoisonner chaque jour pour l'immuniser a toute substance. Je sentais que les jours prochains seraient les plus sombres de mon existence.

Salmissra de Simérie, von Aréus était morte aux yeux de tous. Je choisissais un nouveau nom, ainsi qu'une nouvelle identité pour me rendre en ville. J'userais de ce corps nouveau tant qu'il me sera possible de le faire.
J'étais prisonnière d'un corps d'halfeline, mais tous sauraient que cette barrière n'en était pas une. Rien ne se mettrait en travers de mon oeuvre.

Parce que telle est la volonté de la Mère de toutes les Maladies.

Une page écrite rapidement, l'écriture est très légèrement penchée vers la gauche, et les lettres sont étirées. Rien n'est fait pour l'esthétique, d'autant plus que l'on voit de nombreuses ratures.


Je ne comprends pas.
Voila ce qui résume ma compréhension ces derniers temps. Je suis perdue au fond de moi-même, je suis prisonnière ... Et ceux qui m'y ont emprisonnés n'ont de cesse de me le rappeler, comme si j'avais une dette envers eux. Je les déteste. Non ...
La Mère de tous les Fléaux a voulu que je revienne. Il a raison, c'est Elle qui a voulu que je sois dans ce corps. Pourquoi une telle épreuve Maîtresse ... ? Vous aurais-je offensé ?
Je crois que ceci est une épreuve. Comme les précédentes ... Peut être plus difficile. J'ai commencé a l'initier aux poisons. Ce corps est faible, il ne resiste pas bien. J'avais pourtant le souvenir que ce ne fut pas si difficile avec l'ancien ... Peut être ai-je oublié. Tout ceci est loin, tellement loin. Je suis un esprit vieux d'une quarantaine d'années dans une enveloppe de jeune halfeline.
En plus de cela, il n'a de cesse de me dire qu'il me trouve ... Belle. Qu'elle beauté y a-t-il a trouver la ? Je suis magnifique dans ma laideur, cela est tout. Il n'y a rien de désirable chez moi que ma puissance, et surtout celle de ma Foi.

Je ne les comprends pas. J'ai certes été belle, par le passé. C'est la nature qui m'avais offert un corps désirable, agréable à regarder. Il y eu des hommes qui se laissèrent charmer ... Et d'autres qui restèrent. Ceci malgré le fait que je détruise ma beauté, et que Talona y contribue. Qui voudrait dans son lit une femme dont le coté droit du visage ne ressemble plus qu'a une éruption de furoncles ? Je n'avais que trois doigts pour pouvoir abandonner mes mains sur leur corps. Comment pouvait-il l'apprécier ? Comment le pourraient-ils encore ?
Qu'ont-ils tous a vouloir a tout prix que je sois leur ? Ne peuvent-ils pas comprendre que de moi, ils ne peuvent avoir qu'un bout de mon coeur, et encore. Je dirais un peu d'attention, d'intérêt.
Et puis lui ... Il a été jusqu'a vouloir me ramener. Souffrait-il de mon absence ? Comment peut-il dire que mon nouveau corps est "beau" ?
Il voudrait que je lui donne, comme lui il peut se donner. Il est étrange.

Ils sont tous étranges.

Il est ... Différent. J'ai l'impression d'avoir dis ceci trop souvent. Non, je l'ai dis trois fois.
Il y eu deux fois, ou je me retrouvais avec un nouvel anneau au doigt, ou le seul objet qui ne semblait pas s'abîmer sur mon corps.
Et maintenant que je suis morte, ils ne peuvent pas savoir ce qu'il en est. Personne ne doit savoir.
Mais Mystik sait. Et Twrch sait.
Il est différent, je disais. Il m'avoue des choses, pour ensuite se réfugier ailleurs. Il est sale, il se délaisse. C'est sans doute ce qui m'attire dans son physique. Je lui ai dis que je ne pouvais rien lui donner. Pour l'instant.
Il fallait que je médite sur moi-même ... Sur la nouvelle vie qui s'offre a moi.
Je lui en veux de m'avoir ramené. Il a volé mon ancienne vie, parce qu'il voulait que je sois la, que je sois auprès de lui. Qu'y a-t-il en moi qui fait de lui mon aliéné ? Je me plais pourtant dans cette relation. J'aime le rejeter quand il vient, tout comme il me rejette quand je me décide a venir.


Mais cette fois-ci, il est allé trop loin. Il m'a humiliée. Je ne peux supporter qu'il essaie de le faire lui aussi.
Il me serais si simple de le tuer ... De savourer son agonie. Mais ... Ne puis-je m’y résoudre ?
Je ne peux. J'ai horreur de l'avouer, mais j'ai besoin de lui. J'ai cru que j'allais le perdre, alors que Armand s'acharnait avec les mortiers. Je n'aimais pas cette situation, je n'aimais pas ce qui se passait dans mon esprit. J'étais tourmentée, il devait vivre. Il n'avait pas le droit de m'arracher a ma place auprès d'Elle pour ensuite m'abandonner dans ma condition. Il me faudra du temps pour tout reconstruire, mais il m'en faudra beaucoup moins pour me l'avouer a moi-même. Je ne supporte pas son air. Il est envoûtant.
Il m'insupporte. Je me réfugie auprès de Toi Maîtresse, car Tu es si rassurante, si terrifiante. Jamais aucune déception ... Et j'ai espoir d'entendre ton murmure dans mon esprit, a nouveau.
Je vais me reprendre. Laisse moi me reposer en Ton sein ...
Devrais-je lui offrir ce qu'il souhaite ?
Devrais-je lui en donner l'illusion ?


Devrais-je me laisser tenter à nouveau vers ce poison ?


Ô Talona.

"Bête assumée. Foi confirmée." A éditer

Je me rend compte a présent qu'il m'aurait fallut plus qu'une vie pour mener a bien tout ceci.
C'est une vision nouvelle que j'ai de cette nouvelle chance. J'avais atteins un certain age, et bien que mon corps ressemblait de plus en plus a Son image, il devenait évident que la fin était proche. La fin de la vie, le passage obligé et respecté.
Mais j'ai réfléchis à ce passage avec les corsaires, la baliste, les carreaux. Du moins, j'ai essayé de me souvenir de tout, de cette fin la. J'ai enterré avec mon ancien corps mes anciens contacts, mes anciennes envies.
le Sanglier m'avais proposé de devenir la Reine de son oeuvre a lui, de la nouvelle vie qu'il offrait aussi a sa meute. Je l'observais d'un nouvel oeil. Il était créateur de vie, créateur d'horizon. Un créateur ... Mon créateur. Je l'observais alors qu'il s'adressait a eux, je ne me sentais pas a ma place parmi eux. Mais je restais la, car c'était le seul avec qui je me sentais au moins quelque part. Luskan m'étais devenu bien pâle, je n'apprécie plus sa vie, ses visages ... Ces visages. Trop peu de venin dans les paroles, que des regards mal plaçés. Rien de concret, rien de palpable.
L'histoire des morts-vivants a quelque peu retardé mes projets. Je ne pense pas qu'il me sois possible pour l'heure de les rendre, eux, concrets. Mais la reflexion n'est pas terminée, et je Lui offrirais ceci.
J'ai un corps neuf, jeune. J'ai donc plus de temps devant moi ... A condition bien sur d'y faire attention. Je n'aime pas quand il me demande d'épargner ce corps. Ne comprend-il pas que le souiller est la meilleure chose que je puisse lui faire ?

Il m'avais avoué son amour. J'ai trouvé ceci tout à fait hilarant ... Une bête de ce genre qui puisse aimer comme un humain ... Ou la part minime qui le compose. J'ai horreur de l'avouer, mais il est devenu a son tour mon antidote. Aussi, lorsque Mender l'humiliait en place publique, je ressentais le besoin de l'avoir avec moi, de l'avoir pour moi.
Serais-je dépendante de cette drogue a nouveau ? Je ne peux pas me le cacher. Oh, je pourrais lui mentir, lui cacher. Comme toujours en réalité. Mais je le conçois plus comme étant ma propriété, et moi comme sa drogue a lui. Il faut que je le reste, il faut que tout soit a moi. Et soit a Elle.
Je compte faire de lui mon diciple. Le seul pour l'heure, le seul digne.

Mais ce n'était pas assez pour qu'il m'écouta.
Quelle deception. Son séjour dans les geoles de Targos n'est que mérité. J'ai du sacrifier ma fierté mon aller le chercher. Il sera puni pour ceci. Et pour la deception. Il est pourtant évident que ma parole doit être écouté. J'ai plus d'expérience, je connais tout ceci. Il est encore jeune ... Il est encore fort.

Terriblement fier d'avoir pu créer la tanière, le refuge, il m'en fit visiter chaque recoin. "Vois, ce dont j'ai fais de toi la reine"
Je regardais, j'observais. Je le regardais lui. Il n'a rien pour plaire. Ulrich était le plus beau, en fait. Il le restera. C'est peut être pour cela que je l'aimais tant. Il représentait tout ce que je pouvais detester chez les autres. Tout chez les autres, mais pas chez lui.
Mais lui est différent. Il n'est pas beau, il est même très laid. Mais j'aime cette laideur. J'aime son visage porcin, j'aime sa carrure peu enviable, j'aime sa saleté, j'aime ses grognements, j'aime son odeur prenante.
J'aime sa laideur. J'aime ses réactions, j'aime ses idées. Pour le simple plaisir de le contre-dire, et de lui prouver que j'ai raison.
Il m'écoutera a l'avenir.
Mais est-ce que moi, je l'écouterais ? Non. Qu'importe.
Je sais qu'il arrivera un temps ou tout sera terminé. Mais en attendant ce moment, peut m'importe quand il arrivera. Je veux qu'il reste mien, fidèle comme le serait un animal domestiqué.



"Maintenant"
C'était sur la plage, en bas du refuge. Le sable était encore souillé d'un sang seché, vestiges de combats rituels.
Il se deshabilla presque completement, et je restais dans mes haillons. Il se mit à genoux, porta du sable à sa bouche pour le recracher ensuite.
Je l'observais, je le regardais.
Il s'attirait ainsi la bénédiction du Dieu de la Terre. Il se coupa la main, et laissa son sang couler. Pour Malar.
Je l'observais, je le regardais.
Il jura, devant tous les Dieux, d'être mien jusqu'a ce que mort s'en suive.
Je l'observais, je le regardais.
Je coupais ma main a mon tour. Cette main terriblement petite, mais assez grande pour acceuillir les vers que j'y aposais. Je les regardais grouiller, et plaquais cette main sur la sienne, avant de l'enlacer de mes doigts. Je jurais, devant Talona.
Il regardait derrière moi, il regardait la roche sculptée a l'image des Divinités qu'il priait.
Et je l'observais, je le regardais.
Il poussa un hurlement, et son instinct le poussa a venir lecher nos mains enlaçées, scellées, et en recueillir le sang.
Je savourais un instant une sensation étrange tout le long de mon bras, très brêve.
Je l'observais, je le regardais.
Quelle union sauvage. Bête assumée, Foi confirmée.
Et je pensais que ce don pouvait être la seule preuve que je pouvais lui offrir.
Il m'écouterais par la suite ... Mais moi, j'admettais. J'admettais l'aimer.

Pénultième voyage

J'ai failli.
Il est intelligent, il a su ou s'incruster pour être garanti d'un résultat.
Il s'en était fallut de peu ... Pour que je termine mon chemin ailleurs. Il ne doit pas en être ainsi. J'ai déja gouté a ma place tant esperée, et c'est avec amertume que j'essaie de me souvenir de cette satisfaction. En vain, puisqu'il m'en a retiré. Et qu'Elle l'a laissé faire.
Alors oui, il me faut y retourner. En Nyissie.
Il me faut sentir cette odeur particulière aux marécages du Sud. Il me faut retrouver ce qu'il m'a volé en me ramenant pour lui. Je ne suis pas à lui. Tant qu'il sera ainsi ... Tant qu'il n'aura pas compris, je ne serais pas à lui.

Je m'en retourne dans les entrailles de ma vie, je m'en vais dans Son sein.

Il a failli, et il doit être puni. C'est par ce départ qu'elle se fera.

Que les murmures de Mère soient sanctifiés, j'avance dans un pélerinage qui souillera un peu plus mon "moi".
Je n'aurais de cesse de regarder cette poitrine brulée par sa faute, et mon retour sera béni.

Je laisse au Pinacle ce qui lui appartient, et laisse de moi-même qu'une fiole de Cendre de Liche, ainsi qu'un morceau de parchemin écrit par ma main. Ainsi pourra y lire qui trouvera :



Bête de mon coeur, sois épargnée
Car pour toi, je reviendrai

Comme le choc de l'acier transperçant la chair, le temps des troubles s'est installé.
Il aurait pu être prédit. Dailleurs, certains oracles en parlaient. Qui les a écouté alors ? Ceux qui le souhaitaient l'attendaient, les autres ne voulaient pas voir son arrivée, mais ne firent rien pour l'en empecher.
Ce fabuleux désordre me plait. Je n'en sens que les cendres qu'apporte le vent à travers les marécages de Trügar.
Les enfants du Tyran se déchirent entre eux, et c'est le problème de ceux qui aspirent à la puissance. Il ne doit en rester qu'un, et il faut pour les autres choisir leur camp.
Il aurait pu en être ainsi, et les laisser s'entre-tuer. Mais qu'en aurait-il été des entendements ? Qu'en auraient pensé les Dieux ?
Il fallait que j'y aille, et j'irais. J'y serais allé plus tot si je l'avais pu. Notre ouvrage dans les entrailles des nains gris était une priorité.


Et il m'est apparu. Il était la, il passait et ne me vit pas. je suivis ses pas, sa démarche particulière m'invitant à poursuivre. Il fallait que je sache. Ou est Amalthea, ou vivent-ils. Ou était-il tout ce temps.
J'avais legué mes biens à notre fille. Mais ils ont préféré vendre la demeure d'Eauprofonde, au profit d'une autre la-bas. Elle est toujours en vie ... La voir ? Je ne puis. Comment affronter le regard d'un enfant voyant que son propre parent n'est plus du même sang, et à la hauteur de sa taille d'enfant ? Je n'ai pas peur de son regard. Je veux simplement qu'elle reste ma trace de vie. La seule vie que je donne, en échange de toutes les autres que j'ai pris.
Et j'admirais ce visage masculin. En fermant les yeux, je le voyais encore comme le jeune homme ambitieux et naïf. Je voyais à présent un homme marqué par le temps, les plis apparaissant aux coins de ses yeux, de son sourire déja creusé par les fossettes. Ô Ulrich, que l'âge te rend désirable. Mais plus jamais nous ne pourrons vivre comme nous l'avions fais. Comme nous l'avions voulu. Ma mort avait crée un fossé dans nos vies, et ma nouvelle vie n'était pas compatible avec nos désirs. Il avait du faire mon deuil, j'avais du adopter un autre chemin. Je trouvais Mère bien cruelle de m'infliger sa vue, ses paroles.
J'irais voir Amalthea, oui. L'héritage lui offrira une vie, même si nous n'avons pas été une mère aussi bonne qu'une fille. La Dame de tous les Fléaux m'avait porté en son sein quarante années durant. Je n'ai pas eu le temps d'en faire de même avec mon sang.

Que peut choisir un enfant qui voit pour mère, une fille de Talona, et pour père un serviteur du Tyran ?

Il était trop tard. En nous voyant à nouveau, nous savions que ce serait sans doute la dernière fois. J'apréciais un baiser, et sa dernière vision de nous vivants. Ses pas l'emmenaient vers son destin, et sa démarche ne m'invitait plus.
Nous nous reverrons Ulrich Von Aréus.
Ici ou ailleurs, debouts ou tombés ... Nous nous reverrons.


La nouvelle est tombée. Cinglante, je sens encore ses doigts me gifler.
Debouts ou tombés ... Tu es tombé avant. Avant que je ne puisse te dire encore toutes ces choses. Avant que l'on puisse se rappeler nos promesses.
Avant que tu ne me le dises encore.

Je me suis rendue auprès de la nouvelle Imperceptrice, et exigé qu'elle me rende ce qu'il était. Il se passa un certain temps avant que je ne recoive un paquet. Certes gros, mais pas assez pour un corps. Même pour un corps incomplet. J'ai regardé cet emballage significatif, et je l'ai finalement ouvert. Elle avait précisé dans sa lettre qu'elle avait n'avait pu récupérer le corps, car les cendres de ce dernier étaient mélangées avec celles des autres tombés ce jour la.
Je contemplais ce qui restait d'un homme qui avait marqué mon existence terrestre : son armure, son casque, son arme de lien, et son alliance.
Je remballais tout ceci, et me rendait dans les marais.

Mes pieds frolaient à nouveau l'entrée du Pinacle, et je me dirigeais vais mon laboratoire. Je laissais la le corps du Sanglier Noir, qui était lui aussi tombé quelques temps après Ulrich.
Je ne pouvais tous les honorer de la même façon, tout comme je ne les avais pas aimé de la même manière. C'est pourquoi je décidais de laisser le Sanglier pourrir dans le Pinacle. C'était à la fois un moyen de le faire payer ses dettes auprès de ma Dame, et de lui offrir pour dernière demeure celle qu'il s'était acharné à fabriquer. Celle qui avait hanté son esprit jusqu'a la fin, son oeuvre, sa marque.
Je retirais de son cou ce que je lui avais donné, quelques temps avant, en gage de notre union. Je contemplais ce visage laid que j'avais tant aprecié, et je le remerciais. Il m'avait ramené, il m'avait tout offert de lui. Je n'avais pu lui offrir ce qu'il attendait, mais il savait que je ne pouvais le faire. Enfin, je le remerciais de me faciliter la tache. Non pas que j'aurais souhaité sa mort, mais tout ceci n'était pas en accord avec mon dessein. Et il serait mort en emportant avec lui l'antidote à ma souffrance. L'antidote au poison qu'est l'amour.
Je le quittais encore une fois, sans doute pour plus longtemps, et je revenais à l'autel de ma Dame, en Luskan. Je décidais de partir après avoir consacré moults prières à la Mère de tous les Fléaux, et en emportant les biens du défunt.

Je partais pour Eauprofonde. Vers la ville qui s'acharnait à me ramener en son sein, et ou m'attendait mon passé ... Une petite fille blonde.

Cette ville ne changerait donc jamais. Certes, au sein même des quartiers, on trouvait du renouveau. Mais je me déplaçais en son sein comme si je ne l'avais jamais quitté. Je passais devant mon ancienne demeure, et lui tournait le dos avec tous les souvenirs qu'elle comprenait. J'allais chez les Von Aréus, et établir de nouvelles bases. Ulrich était mort, mais pas sa fille. Elle n'était pas orpheline, j'étais la. Elle aurait pu me considérer pour celle que j'étais, si j'avais encore mon ancien corps. Mais ce n'était pas le cas, et je ne souhaitais pas qu'il en soit ainsi. J'avais forgé son esprit, et Ulrich était repassé derrière moi. J'avais eu connaissance du fait qu'il l'avait emmené à Targos, et dévoilé son existence. Ce fait était une menace pour ma chair, et il me faudrait assurer sa sécurité. Sa tête serait épargné par ma Dame, il faudrait qu'il en soit de même des Fils du Tyran. Personne ne toucherait le blond de ses cheveux. Ce blond.
Je reglais la succession tandis qu'un menuisier passait ses jours et ses nuits à la fabrication du cercueil. Je l'avais choisi en chêne, et l'intérieur se verrait recouvert de satin rouge.

Et c'est un jour d'orage que je faisais emmener le cercueil vide vers le cimetière, en direction d'un caveau. De notre caveau.
Je l'avais fais emmenager de manière à ce que deux cercueils puissent y être mis, ainsi que deux stelles. Je leur intimais de déposer l'enveloppe de bois à la place qui lui était due, et les renvoyais après avoir acheté leur silence.
Ils ignoraient qu'ils mourraient quelques temps plus tard, l'un par un arret cardiaque, l'autre en ayant été soit-disant empoisonné par sa femme.
Je prenais l'armure, et la posais morceau par morceau, en terminant par le casque. J'avais pris soin de la laisser telle qu'elle était, avec toutes ses bosses, et ses taches de sangs.
Et mes pensées s'évadaient.

Nous y voila Ulrich. L'aurais-tu cru, il y a quelques années, que c'est moi qui serais la dernière à ton côté ?
Tu n'aurais peut être pas du venir dans cette région. Tu aurais du être enterré chez toi. C'est drole ... Jamais tu ne m'as dis ou c'était. J'espère également que cet endroit te plaira.

Je trainais la lourde lame qui était la sienne, et la mettais sur l'un des côtés entourant l'armure. Je posais également le gantelet sur elle, en toute symbolique.
Il y a trop d'images qui viennent me hanter, qui se bousculent ... Mais celle qui domine les autres est la dernière que j'ai de toi. Un visage vieillis, un visage marqué, toujours balayé par ces mèches blondes. La vieillesse rend les hommes laids, et tu etais ainsi devenu plus désirable. Que n'aurais-je pas donné pour pouvoir découvrir à nouveau cette peau enlaidie par les coups ? Aurait-elle été différente sous ma main nouvelle ... ? Nous n'aurions pu.

Je regardais nos alliances, que j'avais plaçé dans l'écrin dont il s'était servi pour me l'offrir. Je le refermais et le plaçais sous le casque.
Nous n'étions pas destinés à vivre ensemble. J'étais avec Sullivan, mais c'est avec toi qu'est venue Amalthea. Tu étais avec d'autres, nous étions éloignés. Mais rien, ni le temps, ni les autres ... N'a pu nous empècher de vivre quelque chose ensemble. Tu t'es détourné, tu as suivi ta voie. Mais nous nous sommes unis.

Je prenais ensuite un tas de lettres, toutes celles qui avaient été échangées, et je les posais à droite du casque. Je terminais par une Black Baccara, et du jasmin. Les deux sur le poitrail de l'armure.
Ton départ crée en moi des regrets, et parfois de la nostalgie. Mais il va lui aussi -et malgrè lui- dans le sens que j'ai choisi d'aller, à présent.
Je laisse avec toi tout ce qui fut "Nous". Ce qui le fera toujours. Et personne ne pourra nous le voler.

Tout était à sa place, comme je l'avais voulu. Je scellais le cercueil avec tout ce qu'il contenait. Je le scellais à tout jamais, et qui oserait vouloir l'ouvrir se verrait atteint d'une mort lente et douloureuse. Je maudissais le cercueil entier à l'image de Talona, et avec sa bénédiction.
Je descendais notre vie dans les entrailles de la terre, et la recouvrais du couvercle de pierre. Je sortais, et fermais la grille. La clef, je la laisserai à Amalthea, s'il arrive qu'on m'enterre ici aussi. S'il arrive qu'on m'enterre un jour.
Je levais les yeux sur le ciel grisâtre. Oui, c'était le jour parfait. Je me retournais et regardais une dernière fois les stelles.
Nous nous reverrons ...

Citation :

Cit gît Ulrich Von Aréus,
Administrateur de la Ligue Commerciale,
Bourreau du Prince Castelazur et fils du Tyran.

Cit gît Salmissra Von Aréus,
Haute Prêtresse de la Mère de tous les Fléaux.

Je souhaiterais également faire valider la classe Seigneur Putride du PRC.
Lorsque nous en avions discuté, tu m'avais dis que cela se passait selon un rituel (comme la morsure pour le vampire, par exemple). Je voulais savoir s'il en était toujours ainsi.

Bien évidemment, ce sera au fur et a mesure, puisque le changement physique n'apparait qu'au level 10 (me semble), et qu'il faut également manier la hallebarde. Donc ce serait évolutif.


EDIT : comme me l'a fais remarquer Patachou, les Halfelins ne peuvent pas manier la hallebarde. Donc ...

En fait on est là face un problème parce que le seigneur putride est comme un champion divin, il doit forcément utiliser l'hallebarde. Va falloir grandir un peu .

sinon plus sérieusement, je crains qu'il ne faille trouver un moyen pour que tu prennes une taille normale. Ca peut être une bonne motivation de quête pour devenir Seigneur putride, en plus de ce que la classe requière en plus.

Une odeur de putréfaction

Quelle journée remarquable. Le temps est couvert, il est l'heure pour moi de retourner dans les marais. Paysage décharné se mouvant lentement, je me souviens encore du temps ou il n'était qu'a lui-même.

Il y a cette impression étrange d'avoir déja vécu ceci, d'avoir déjà emprunté ce chemin si familier, d'avoir sourit à ses tentations et indiquer sa direction aux autres afin de les voir expirer, selon Sa volonté.
Mais ce jour, c'était à moi de le suivre.
Je me rends dans ce qui avait été notre sanctuaire, notre refuge, et je rejoignais les restes de son corps. Odeur soulevant l'estomac si agréable, tant apréciée. T'a punition a bien assez duré, il serait temps de rendre ta chair à la terre.
On me dérange, des images diverses traversent mon esprit. On vient me demander de la discution, et je m'y rends.
Aider les Loviatans à tuer un Haut Capitaine, les regarder installer leur temple en face de la chapelle de la Dame. Bien sur, voulaient-ils vraiment mon aide ? Jamais. Non, jamais je n'aiderai les enfants de Loviatar dans leurs projets, quels qu'ils soient.

"On ne peut pas prier une divinité et accepter ses ennemis pour alliés" ... Pourquoi n'ont-ils pas pu comprendre ?
Je n'ai que faire des citadins, qu'ils détruisent Luskan de l'intérieur s'ils le veulent. Tous ce qu'ils veulent, mais pas ce temple. Je ne l'aurais pas permis, je l'aurais détruit, comme ils auraient détruit la ville.

"Nous ne sommes pas différents, nous oeuvrons selon la volonté des Dieux"
Amertume. Qu'on ne me reproche pas mes intentions, car elles sont selon Sa Divine Volonté. Que m'importe le Pinacle de Brume, il n'est rien dans Sa main, et aucun d'entre eux n'osent ouvrir les yeux. Aveuglés par la rage, ils ne sont plus en mesure de réfléchir.
Que j'agisse enfin ... Oh oui, j'agis depuis longtemps. Seulement pas dans le sens qu'ils voudraient, ni dans leurs interêts. Je ne pouvais aller dans leurs interêts s'ils divergaient autant de ceux de la Maitresse des maladies. Ils se verront touchés de son mécontentement.

Je dois m'en aller. Vont-ils réfléchir à ces propos ?
Ils m'encerclent avant que je ne franchisse la porte, ils me parlent de leur jugement, de traitrise. Ah ! Mais qui sont-ils pour oser me juger ? Elle est la seule qui a ce pouvoir. Traitrise ? Mais ne comprennent-ils pas que leur regroupement m'importe autant que celui des villes ... ? Il n'y a pas de place pour le Pinacle dans Ses projets, il n'y en a pas dans les miens.

C'était donc ça ... Cette sensation. Se retrouver face à la mort. Je la reconnais, je vois ce chemin. Je lui souris, je n'ai personne à qui l'indiquer ... Plus maintenant.
Je pose ma main edoigtée sur Son symbole, marqué sur la chair recouvrant mon coeur. Je mourrai digne, je mourrai en défendant Sa volonté, et parce que c'est Sa volonté.
Me rappèles-tu à Toi, Divine Mère ? Suis-je digne de reposer à Tes pieds ?
Je sens ton souffle envahir mon être, et tes enfants dévorer les chairs de cet hôte trop fragile. Quelle douce sensation ... Oui, Je viens à Toi.

Une pensée que trop furtive s'attarde sur des détails ... Une larme noire sous un oeil vert, une chevelure blonde, le contact d'une bête ... Furtive.
Je quitte enfin ce corps, et je m'élève au-dessus de ceux qui ont peché, de toutes ces choses insignifiantes, et qu'ils n'auraient jamais été en mesure de comprendre. Qu'ils laissent le corps reposer dans les entrailles du marais. Quelque part, une tombe est vide.

Je m'élève vers Ses bras.
Plus aucune sensation ne vient à moi.

Aucune ... Sauf une odeur de putréfaction.



Puissiez-vous être épargnés ... Momentanément.






EDIT : à mettre au cimetière, s'il vous plait. Et Merci d'avance