- Le Paladin -
DEVENIR PALADIN Devenir un paladin requiert un entraînement intense, une discipline stricte et une implication totale. Tout commence généralement par une allégeance à un protecteur. Ce dernier peut être une église, un état, ou bien simplement un mentor. En échange de sa protection et de son support, le paladin promet lui en retour de :
* servir fidèlement son protecteur
* répandre ses principes et ses idéaux
* honorer et respecter ses représentants et ses symboles
* sacrifier sa vie pour lui si nécessaire
Ce serment honore scrupuleusement les deux parties et les lie indéfiniment, sauf si le protecteur devient corrompu, auquel cas le paladin se doit d’en trouver un autre. La violation de cette promesse est bien entendu considérée comme une terrible offense. Voici quelques exemples de protecteur et la manière de les rencontrer :
Église : Les églises accueillent les candidats paladins tout jeunes, généralement vers l’âge de 10 ans. Des prêtres de haut niveau, recruteurs, prennent alors le temps de les observer, afin de déceler parmi eux les enfants les plus vigoureux et les plus sages, et provenant de familles pieuses.
Etat : Les recruteurs de grandes monarchies sont continuellement à la recherche de jeunes candidats paladins, nécessaires au remplacement des paladins qui se retirent ou qui sont tués en action. Ils examinent attentivement les antécédents des candidats potentiels, interrogent les amis et la famille et, comme les prêtres, les observent longuement.
Mentor : qu’il soit un sage bienveillant, un prêtre reclus ou un paladin âgé, la plupart vivent une vie solitaire en marge de la société, libres d'obligations envers l'église ou l'état. Comme un mentor accepte rarement plus d'un étudiant à la fois, le paladin néophyte bénéficie dans ce cas d'une attention individualisée qui lui permet de compléter son apprentissage en quatre ou cinq années.
L’ADOUBEMENTQuand un candidat est prêt a assumer un rôle de paladin, l'occasion est généralement soulignée par une cérémonie dite de l’adoubement, et dirigée par un grand prêtre de l’église, un représentant de l’état, ou le mentor. Suivant la tradition, la cérémonie peut être publique ou privée.
Voici quelques exemples de cérémonies :
Adoubement simple (état) : la plus simple des cérémonies d'adoubement requiert que le candidat s'agenouille devant la personne officiant la cérémonie, celui-ci tenant une épée d'apparat au dessus de la tête du candidat. Une fois que le candidat a récité son code de comportement, l' officiant pose l'épée sur son cou ou ses épaules et le nomme paladin. Le nouveau paladin se relève, lui porte l'accolade, et part.
Convocation des eaux bénies (église) : Avant la cérémonie, l'officiant obtient l'armure d'un paladin mort au combat et l’immerge dans une rivière ou un lac, imprégnant symboliquement l'eau de l'esprit du paladin mort. Le candidat lave alors son costume de cérémonie dans ces eaux bénies, puis fait sécher le costume mouillé au soleil. Le jour de la cérémonie, le candidat revêt le costume et rejoint les officiels près des eaux bénies. Après avoir récité le code de comportement, le candidat s'agenouille et boit dans les eaux. L'officiant présente alors au candidat le casque du paladin mort, ce qui termine la cérémonie.
Jour de jeûne (église) : la cérémonie du jour de jeûne commence deux jours avant la confirmation. Le candidat passe 48 heures seul dans une chapelle sombre, offrant des prières à sa divinité et ne se nourrissant que de pain et d'eau. À la fin de cette période, l'officiant ouvre les portes et fenêtres pour laisser le soleil entrer dans la chapelle. Un à un, les professeurs du candidat, les membres de sa famille et les invités rentrent. Le candidat les salue individuellement et les remercie de leur aide durant son entraînement. Quand ils sont tous arrivés, le candidat s'assied face à eux. L'officiant prononce un sermon sur l'importance de ce grand jour, puis le candidat s'agenouille devant lui et prononce son code de comportement. L'officiant lui touche alors les épaules avec une épée et lui baise au front. Le nouveau paladin quitte l'église sous les applaudissements.
Rite des sept agneaux : le candidat rejoint six paladins dans une clairière ouverte. Les paladins ont apporté sept agneaux, tous blessés ou malades, de causes naturelles. Un des paladins, l'officiant, récite quelques prières et fait dire au candidat son code de comportement. Chaque paladin impose alors les mains à un agneau, le soignant, laissant le candidat faire de même pour le dernier. La laine des agneaux guéris est alors placée dans un sac de tissu et offert en souvenir au nouveau paladin.
Sacrement de l'épée (mentor) : le jour de la cérémonie, le candidat se lève avant l'aube et se baigne dans une rivière, purifiant son corps et, symboliquement, son esprit. Il revêt une robe blanche, symbolisant sa piété, liée fermement à la taille par une fine écharpe, représentant l'inconfort que tous les représentants de la foi doivent endurer. Entouré de sa famille, des invités et des représentants de son protecteur, le candidat se tient face au soleil levant et récite son code de comportement. L'officiant présente alors au candidat une épée de cristal ou de verre, symbole de la fragile frontière qui sépare le Bien du Mal, puis le gifle ensuite sur les deux joues ou le frappe à la poitrine, un geste emphatique lui ordonnant de toujours suivre son serment.
LE CODE DE COMPORTEMENTLe code de conduite d'un paladin régit sa vie, définit ses attitudes, modèle sa personnalité, et influence toute décision qu'il pourrait prendre. Ce code éthique est sans compromis et requiert un dévouement total. Heureusement, le paladin considère avec orgueil cela comme un privilège, non comme un ennui. Cette éthique peut se découper en 3 catégories :
LES INTERDITSL'élément le plus important des principes d'un paladin sont les interdits, cet ensemble de règles inviolables et inflexibles que le paladin se doit de respecter en tous temps.
L’alignement loyal bon : si le paladin s’en éloigne, il cesse d'être un paladin et perd nombre de ses facultés. Au coeur de l'alignement loyal bon se trouve la confiance en un système de lois qui veillent au bien de tous les membres d'une société, assurent leur sécurité et garantissent la justice. Tant que les lois sont justes et appliquées justement à tous, le paladin ne se préoccupe pas de savoir si elles proviennent d'une démocratie ou d'un dictateur. De même, un paladin respectera les valeurs d’autres cultures loyales bonnes sans chercher à imposer ses propres principes. Par contre, un paladin n'honorera pas une loi contraire à son alignement. Des pratiques particulièrement horribles, telle l'esclavage et la torture, même si elles sont acceptées ou avalisées par des autorités respectables, devraient forcer le paladin à agir. Le sens de la justice du paladin l’oblige en effet à intervenir et à empêcher autant de souffrances qu'il le peut.
Ôter la vie : un paladin peut tuer si cela est nécessaire pour promouvoir le bien de tous, se protéger, protéger ses compagnons, ou protéger quiconque dont il a fait serment de défendre la vie. Il fera de même avec les ennemis de son protecteur, et peut bien entendu aussi tuer un animal pour se nourrir. Mais mis à part les cas précédents, un paladin évite autant que possible de tuer. Il ne tuera pas une personne seulement « suspectée » d'un crime, ni quelqu'un qu'il perçoit comme une menace, sans avoir une preuve tangible ou une certitude qu'il ait fait le mal. Le paladin ne tuera pas non plus pour un trésor ou des gains personnels, ni ne tuera sciemment un être loyal bon.
Les richesses : un paladin n'est pas intéressé par la richesse en soi. Il recherche une satisfaction plus spirituelle que matérielle, et l’obtient en servant sa foi au mieux de ses possibilités. Toutefois, le paladin est bien conscient qu'une certaine quantité d'argent est nécessaire pour vivre, et il en garde donc assez pour subvenir à ses besoins matériels et maintenir un style de vie modeste.
LES VERTUSLes vertus sont un ensemble de concepts et de comportements que se doit de respecter un paladin.
Courtoisie : un paladin se tient fièrement, garde son sang-froid, et accepte les comportements rustres avec grâce. Il se plie aux habitudes sociales de son mieux. Il fait toujours montre de bonnes manières, est propre, poli, n'insulte ou ne calomnie jamais, se comporte avec dignité. Un paladin contrôle ses sentiments, ne commet pas d'excès de table, de boisson ou de langage, ni d'actes grossiers ou puérils.
Générosité : un paladin partage volontiers ses maigres possessions avec quiconque en éprouve le besoin. S'il a deux épées et qu'un vieux chasseur n'en a pas, il lui en offre une. Il donnera son dernier morceau de pain à un enfant affamé, même s'il doit ne plus rien avoir à manger pour la journée. Son esprit est aussi généreux, prêtant toujours l'oreille à un compagnon en difficulté, ou complimentant sincèrement les actions d'un ami.
Honnêteté : un paladin dit toujours la vérité telle qu'il la connaît. Il peut refuser de parler ou choisir de retenir des informations, mais ne trompera jamais intentionnellement quelqu'un, même un ennemi. S’il est forcé de répondre à une question directe, il dira vérité (tout en restant libre de moduler sa réponse afin de retenir des informations critiques). Bien qu'un paladin ne fasse pas de promesses à tout bout de champ, une fois sa parole donnée, il la respecte.
Honneur : un paladin se comporte d'une manière moralement forte, même s'il est seul ou que personne n'aura vent de ses actions. Le paladin fait montre de pitié pour les repentis, et refuse d'infliger des souffrances injustifiées, même au pire des malfaiteurs. Un paladin honorable meurt avant de faire des compromis sur ses principes, trahir son serment ou sa foi, ou abandonner ce qu'il protège.
Valeur : un paladin fait montre d'un courage inflexible face à l'adversité. Aucun danger n'est assez grand pour l'empêcher d'accomplir une promesse ou une mission. Son implication est plus forte que la peur de la douleur, des épreuves ou de la mort. Un paladin attaque un ennemi sans hésitation, continuant le combat jusqu'à ce que l'ennemi se retire ou soit vaincu. Et chaque fois que c'est possible, un paladin choisit l'ennemi le plus impressionnant comme adversaire principal. En général, un paladin préfère la mêlée aux échanges de projectiles, afin d’engager son adversaire face à face.
LES EDITSLes édits sont les commandements, instructions et traditions, imposés par le protecteur du paladin, et auxquels celui-ci se doit d'obéir à la lettre.
Voici quelques exemples d’édits pouvant provenir d’un état:
* Effectuer un service militaire.
* Offrir l'utilisation de sa citadelle pour tout besoin de l’état (caserner des soldats, amuser des invités, stocker des réserves).
* Payer une taxe unique, sorte de droit d’entrée.
* Garder un objet ou une personne donnée, en assumant l'entière responsabilité de la sécurité de l'objet ou de la personne.
* Entreprendre un long voyage en vue d'escorter des dignitaires, délivrer un message ou explorer de nouveaux territoires.
* Représenter l’état dans des joutes ou autre épreuve d'un tournoi.
* Être toujours présent à un banquet ou une cérémonie donné.
Voici quelques exemples d’édits pouvant provenir d’une église:
* Prier chaque jour à un moment donné ( avant chaque repas, au lever du soleil, en se mettant au lit, la prière pouvant être la récitation verbale d'un texte sacré ou plusieurs minutes de méditation silencieuse).
* Répandre la bonne parole et recruter de nouveaux fidèles (une église particulièrement stricte peut imposer un quota minimum de recrues).
* Fournir une instruction religieuse aux acolytes
* Effectuer des sermons.
* Apposer le symbole de sa religion sur son bouclier, son armure ou sa bannière.
* Se rendre en pèlerinage à une date donnée (jour saint ou anniversaire de la mort d'un des fondateurs) ou lors d'une période donnée (une fois par an) a un endroit sacré (temple, tombe d'un saint, pic de montagne, cimetière)
* Être imberbe ou tonsuré.
* Jeûner 1-4 jours par mois
* Ne pas toucher un cadavre.
* Ne pas utiliser ses pouvoirs curatifs sur des animaux.
* Ne pas se battre lors des jours fériés, ou juste pour se défendre.
EXEMPLE DE SERMENT SUR LE CODE DE COMPORTEMENT Moi, [nom du paladin],
M'engage aujourd'hui à respecter les restrictions de cet héritage sacré et promets par ma foi d'être loyal à [protecteur du paladin], maintenant ma dévotion envers et contre tout, sans tromperie ou arrière-pensées.
De plus, je fais le vœu de répandre et respecter les principes de courtoisie, générosité, honnêteté, honneur et valeur, et de solennellement et fidèlement me conformer aux édits de [sources des édits].
Je fais ce serment librement, sans coercition ou attente de récompense, scellé par ma main sur cette sainte relique et la sainte mémoire de tous ceux qui ont péri pour cette noble cause.