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- Nom du compte joueur forum : Mister Joyeux
Nom du compte joueur module : Mister_Joyeux
Nom du perso : Zhijiang Gao
Race : Humain
Sous race : Indéterminé
Age : 45 ans
Alignement : Loyal Neutre
Religion : /
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Moine 25
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Frappe à main nue
Langues : Commun, Damarien
Familier/Compagnion animal : /
Ennemis jurés : /
Trait de Caractère : calme en toute circonstance, il analyse son environnement avec un certain détachement. Il ne fait guère plus que murmurrer, et même son courroux se révèle être très froid. Discret, peu bavard, il évite les mondanités. Du fait de cette tendance à l'effacement, il ne peut qu'être considéré comme humble.
Description physique : Petit, mesurant près d'un mètre cinquante cinq seulement, et plutôt mince, il ne paie pas de mine. Il aime à avancer à l'aide d'un bâton, et à déambuler dans une robe informe, à la couleur indéfinissable, rapiécée par les intempéries, ou par des haillons dignes d'un vagabond ou d'un mendiant. En réalité, plus qu'une question de goût vestimentaire excentrique, il s'agit là d'une obligation spirituelle. Il est chauve, le visage marqué par une vie d'ascète, les yeux à la fois présents et lointains, lances aïgues transperçant de son regard le monde alentour et puits d'anciens souvenirs enfouis, d'une sagesse voilée, qui se tait. Muette ! Tout comme lui, qui n'aime pas à parler, et s'il le fait, ce n'est guère plus que pour murmurrer quelques paroles d'une voix faible, douce. Il avance d'un pas léger : son geste est précis, rapide, net, ses membres d'une souplesse surprenante pour un homme à l'air si usé par les incessants entraînements et les privations matérielles.
Caractéristiques :
FOR : 8
DEX : 18
CON : 10
INT : 14
SAG : 14
CHA : 8
Zhijang Gao est originaire de Thesk, dans la lointaine cité de Milvarune, sur la côte septentrionale de la mer de Dlurg. Cité la plus cosmopolite du riche royaume marchand de l'Inaccessible Orient, elle rassemble une assez vaste communauté Shou, fixée là grâce aux incessants échanges entre le lointain Empire Shou de Kara-Tur et Thesk. Difficile d'accès, la cité l'est, assurément : à pied, les voies tortueuses qui passent au travers des montagnes qui ceignent la cité ne pourrait laisser passer le moindre convoi, ni même la moindre bête attelée.
C'est là qu'il fut abandonné par sa famille, les honorables Gao - la loi et l'ordre sont importants dans ce lointain pays, excepté dans le domaine des affaires-. Les usuriers se faisant toujours plus pressant et menaçant, ils décidèrent de laisser leur fils à un ami de la famille, Disciple de l'Ordre de l'Universelle Loi.
De ses parents, il ne se souvient plus de rien. Ni même de ses premières années : son mentor a toujours été là, et d'aussi loin qu'il puisse se souvenir, l'entraînement a été son quotidien. La Voie de la Souplesse était le style de combat favori ; les Principes Universels le cadre ; l'Ordre et l'Harmonie la Fin.
La Voie de la Souplesse constitue un style qui, comme son nom l'indique, repose sur la souplesse : il s'agit de retourner la force de l'adversaire contre lui. Chose qu'il mit du temps à pleinement assimiler, mais qu'il assimila finalement. Souple devait être le corps, précis le coup, mesuré la riposte. Ainsi un ennemi charge ; il pivote ; il esquive l'attaque, et use de la force, du poids, de l'élan de l'adversaire pour le jeter à terre : il s'agissait-là d'un des exemples les plus significatifs des usages de cette Ecole des Arts Orientaux. Un Art, sans aucun doute, qui réclamait une discipline d'acier, mais aussi une capacité d'analyse, une rapidité d'exécution : la tête doit travailler autant si ce n'est plus que le corps, lui assénait inlassablement son Senseï.
Mais qu'est-ce que le corps? Le corps n'est rien. Pourquoi apprendre à le maîtriser, alors? Le corps n'est rien d'essentiel, mais il est un passage obligé vers cet essentiel : comprend ton corps, maîtrise-le, pour au final mieux le transcender. L'harmonie du corps et de l'esprit ; la fusion de l'énergie vitale et spirituelle : voilà un des principaux enjeux de tout ces entraînements. De cette fusion résulte le Ki ; plus cette harmonie était grande, plus le Ki était là en quantité importante, et en intensité croissante. La Paix Intérieure résultait de cette harmonisation ; l'Homme est compris dans l'Univers, mais par la méditation, il comprend l'Univers. Les émotions? Il ne s'agissait pas de les étouffer, de les annihiler, mais de les canaliser, d'en faire le vecteur d'une force renouvellée, d'en devenir maître.
"Les hommes se croient maître du pouvoir politique ; de l'or ; de leur propre corps. Mais ils n'en sont que les esclaves : un coup d'Etat, une crise, une maladie peut t'ôter tout cela. Ne cherche pas à plier le monde à tes besoins ; adapte-toi au monde. Ne t'enorgueillis pas de la beauté de ta robe, de la rapidité de ton cheval, de la solidité de tes chausses : car c'est la robe, le cheval ou les chausses qui ont ces qualités, et non toi."
Travail respiratoire, leçons, combats et longues routes à travers une nature âpre : voici son quotidien aussi loin qu'il s'en souvienne. Malgré les rigueurs du climat, la rigueur de son maître, pourtant, il n'a jamais été malheureux : il acceptait son sort, et s'en réjouissait, même. Il découvrait le vaste monde, porteur de tant d'enseignements : il était animé par une insatiable soif d'apprendre. Mais cette vie d'ascète, infligée si jeune, n'alla pas sans inconvénient : son corps se révéla bien peu résistant à tel traitement, et bien qu'aussi souple, agile et précis que l'était son maître, son corps se révéla être frêle, maigre, petit. Mais cela, il l'acceptait : ainsi en allait-il.
Les Principes Immuables de sa philosophie en diront sans aucun doute plus long, à n'en point douter, que la description au quotidien de quatre décennies d'une vie ascétique.
"Ce n'est que par l'obéissance aveugle que l'on peut accéder à la véritable puissance."
"Ne trahissez jamais la confiance que l'on vous porte."
"Soyez diligent dans l'application des ordres"
"Démontrez l'excellence et la pureté de votre loyauté au rôle de gardien et de protecteur en vous sacrifiant si c'est là ce qui est nécessaire à la réussite de la Tâche"
"Désobéir aux supérieurs est équivalent à périr"
"L'obéissance aux maîtres doit se doubler d'un esprit vif et alerte"
"Soyez vigilant, patientez, attendez et observez soigneusement."
"Anticipez les attaques et soyez constamment prêt"
"Une soigneuse organisation permet toujours de contrer des actes précipités"
"Toujours avoir un plan de secours"
"Ne vous laissez pas paralyser par l'indécision, mais n'entreprenez aucune action sans en analyser les conséquences"
"Connaissez vos ennemis"
"Seul un grand stratège peut s'assurer une victoire durable"
"La guerre est une série de batailles. En perdre une n'est pas perdre la guerre"
"La vie est une suite sans fin d'escarmouches parfois espacées de guerre"
"En temps de paix préparez vous à la guerre"
"En temps de guerre, préparez-vous à la paix"
"Cherchez les faiblesses de vos adversaires et reconnaissez les vôtres"
"Contournez les forces de vos adversaires et exploitez pleinement les vôtres"
"La cécité des mortels est à l'origine de la bêtise"
"Vois le monde tel qu'il est"
"Les mortels qui n'usent que de leurs yeux sont pour ainsi dire aveugles"
"Prenez garde quand vous oeuvrez pour votre prochain, car il se peut qu'il vous cache quelque chose"
"Les conseils et les connaissances secrètes sont des dons très précieux -et dangereux-. Il ne faut les donner qu'avec une extrême parcimonie"
Enfant-soldat, il l'était. Soldat, il le devint. Ils gagnaient en effet leurs vies en usant de leurs talents au service d'un Maître, toujours changeant. L'Ordre devait être maintenu ; les rebelles vaincus ; les criminels chassés et arrêtés ; l'ennemi écrasé, pour rétablir la Paix. Une philosophie rigide pour des guerriers aussi durs que l'acier.
Son Maître décéda lors d'une de ces escarmouches. Et il continua son oeuvre encore longtemps, ne prenant guère d'élèves, mais approfondissant sa pensée tout en se taillant une route dans le vaste monde. S'il devait enseigner aux autres, ce ne serait pas par la parole : il serait comme il est, et agirait selon les Principes. L'enseignement par l'exemple, voilà la seule chose qu'il daignait prodiguer à autrui.
L'hiver se termine, enfin. Le printemps est arrivé, bien qu'ayant du mal à s'imposer dans les terres septentrionales où ses pas l'avaient menés, après toutes ces années. Sous ses yeux, une cité portuaire, grouillante : Luskan.