[Validé][Barde/Roublard][H] Mystik

Citation :

Nom du compte forum : Mystik$
Nom du compte joueur : Ange maudit
Nom du perso : Mystik
Race : Humaine
Age : 26 ans
Religion: \
Alignement : Chaotique Neutre
Classes : Roublard 7 ~ Barde 18
Arme de prédilection : Epée courte
Langues : Commun, midani, roublard, assassin.

Caractéristiques :

Force : 10
Dextérité : 22
Constitution : 9
Intelligence : 14
Sagesse : 8
Charisme : 18

Traits de caractère:

Impulsive, opportuniste, aguicheuse, familière, dynamique, bornée, provocante, menteuse, grande gueule, une bonne vivante. Un océan en pleine tempête.

Description Physique:

1m68 pour 52 kg.
Une voix timbrée d'émotion.
Ses longs cheveux ondulés retombent librement sur ses épaules, et des boucles rousses lui cascadent jusqu’au milieu du dos, avec une profusion presque barbare.
Son corps évoque celui de quelques grands félins exotiques.
Ses yeux pétillants d'un noir velours sont des plus enivrants.
Une larme noire est tatouée sous son oeil droit.
Des flammes dansantes prennent naissance à sa cheville droite.
Une frimousse croquante.

Quelque part dans un coin au sud, plein de paysans ignares, appeurés par tout ce qui a un rapport avec la magie ...

Où peut elle bien être passé ?! Presque tout le village la recherche, mais en vain. Elle semble avoir disparu. En même temps que le camp de gitans qui s’était arrêté ici. Tout porte à croire que se sont eux les responsables ! Les rattraper ?! Ils sont bien trop malins ces renards. Et pour sauver Elsa ? Qu’ils gardent cette petite sorcière si l’idée leur en dit !
Les parents quand à eux sont déjà morts. Ca aurait fait une orpheline de plus, et personne en aurait voulu de la môme.
Le père était simple bûcheron, et la mère enseignante. Mais faut avouer que de moins en moins de parents emmenés leurs enfants dans la classe de la belle femme. Ah oui, ça, elle était belle ...
Les enfants racontaient toujours des histoires étranges en rentrant. Effrayés non, simplement ça dépassait parfois les parents.
On lui avait donné un beau petit surnom : « sorcière »
Même son mari, pourtant si aimant à leur début, s’y mettait.
Les voisins disent que ce dernier la battait. Mais se sont des on dit. On a pas été vérifier hein ! Et elle se serait sûremment pas laissé faire, s'était une sorcière !
L’institutrice semble être morte sous des coups violents et répétés ceci dit ... Retrouvée couchée dans une ravissante nuisette blanche, mettant en valeur sa chevelure de feu, sur le parquet de la cuisine. Ne plus voir de sourires affichés sur ses lèvres semblait si ... irréel. Les yeux clos, une main tendue, comme si dans un dernier effort, elle avait voulu attraper quelque chose, quelqu'un ? ...
Une bouffée de bonne humeur dans ce coin paumé et si froid. Perdue.
Quand à l’homme, il gisait à l’étage, dans la chambre de la petite Elsa. Il y a eu du mouvement dans la chambre aussi. Sûrement fouillé par les gitans ! Ces voleurs !
La marque d’un petit pieds dans les traces de sang, celle d’Elsa ? Ou un bambin de ces vaux rien venus suivre l’exemple !! C’est qu’ils doivent s’y prendre tôt les gredins !
Le père a pris des coups de couteaux. Les paumes de ses mains sont entaillés plusieurs fois, comme ... oui comme pour se protéger. Mais c’est un coup dans le bas ventre qu'a eu raison de lui. Ca n’aurait pas dû suffire à le tuer, mais il était apparemment pas bien net, il empestait l’alcool ... ça n'a pas aidé, il a pas dû supporter le coup du coup ! Le rhum, voyez, il aurait pu défendre sa famille si il avait pas bu autant ce soir là !
Les rumeurs étaient elles vrai ?! Après tout, on s’en fout ! Ils sont morts et ça nous regardait pas !! Chacun sa merde hein !
Certains disent que c’est la petite qui l’aurait tué, d'autres que la mère s'est servi d'elle pour se venger, d'autre que c'est les gitans qui les ont forcé à s'entre tuer, que les gitans y sont de toute façon pour quelque chose ! Une maison de sorcières de toute façon ! Ca devait forcément dégénérer ! On a retrouvé le couteau couvert de sang près de la mère. Des petites mains ensanglantées sur sa robe blanche taché de sang. Mais non, soyez lucide, c’est un coup des gitans ! Forcément ! Puisque le peu de richesse de la famille et provisions ont disparu !
Chacun y va de sa petite histoire, du petit élément qui expliquerait tout.
La mère serait une sorcière ! La fille serait forcément la même. Ne pas se fier à leur beauté ! Les sorcières aux verrues c’est bon pour faire peur aux enfants !
Le père racontait à qui voulait l’entendre que sa femme lui lançait des sorts ! Qu’elle faisait de lui un pantin ! Qu’il oubliait un tas de choses à cause d’elle, il ne voulait plus l’entendre, qu’elle n’ouvre plus la bouche !
Même que sa môme a réussi a endormir un troupeau de moutons juste en leur chantant deux trois fois « Il pleut bergère » ! Le père les empêchait de chanter ! Il en avait peur. Pourtant qu’est ce qu’elle chantait bien …
Mais attention !! La mère contrôlerait même les gens rien qu’au son de sa voix. Un peu comme une sirène ?!! Piiiire qu'une sirène, bien pire.
S’était même étonnant que personne n’est tenté de la tuer avant. La peur sans doute ?
Bref, espérons qu’on entendra plus parler de cette histoire ! Leur maison brûle la. Ben oui, avec les corps, enfin le corps de la sorcière ! Le père lui a été enterré simplement au cimetière du coin. Chacun sa croix.
Enfin, plus de frimousses rousses à la voix envoûtante par chez nous !
Et plus de gitans non plus par la même occasion !
Pas d’assassins, pas de voleurs, pas de sorcières !!
Retour à la normal.
Bon, va nous falloir une autre enseignante ...






Elsa n’était plus.
Je regarde cette larme noire sous mon œil droit.
Elsa est une partie de ma vie qui n’existe encore qu’à travers mes rêves, mes souvenirs.
Tous mes chagrins gravés dans cette larme, à jamais.
Cette larme pour te rappeler qui tu es, pour ne pas oublier cette nuit, comme pour pleurer les tiens chaque jour que les dieux te permettent de voir, qu’ils me disaient.
Si au début je la contemplais souvent, au fil des années je boudais les miroirs. Mon visage me rappelait de plus en plus celui de ma mère, et les crises de larmes devant mon reflet n’était pas rare.

J’étais entre temps devenue Mystik. Ce nom on me l’avait donné pour plusieurs raisons. Le couple de gitans qui pris soin de moi n’avait pas eu la chance d’avoir d’enfants et ils désespéraient. J’étais une opportunité, j’étais devenue le fruit de leur passion amoureuse extrême, ferveur, extase…Ils aimaient me le répéter pour que je me sente bien

J’avais donc de nouveau une famille, une grande famille, sans secrets, pleine d’amour et sans failles. On laisse parler notre coeur, et on porte tous ce parfum indomptable qu’est celui de la liberté. Que personne ne serait nous prendre ! Cette vie me plaisait. Je m'y suis faîtes assez vite.
Notre vie, on la passait sur les routes. Jamais on n’eu de réels ennuis. On était plus craint que respecté. On nous pointait du doigt comme des voleurs, mais les gamins adorés nos tours, les hommes quand à eux bavaient sur ces femmes pulpeuses et pleine de vie. Ce qui avait le don de rendre folle de rage ces citadines pomponnés et enrubannés comme des poupées.

Avec eux je n’étais pas considérée comme une sorcière. Beaucoup possédaient ces facultés qu'on m’encourageait à développer. Leur chant, leur pas de danse, tout était si bien orchestré.
Ils avaient tellement de capacités. Ils se mouvaient comme des bêtes, félines et bestiales. Leur lames passaient partout et me donnait l’impression que rien ne leur résistait.
Les lames étaient présentes dans la danse, dissimulée. Danse dangereuse pour certains hommes, enrichissante toujours pour nous.
J’apprenais aussi bien la danse que le maniement de la lame. Je ne tuais pas, je menaçais. Mes charmes et mon jeu faisait le reste. Je n’avais finalement même plus besoin de sortir de lames.
Ma voix devint ma meilleure arme. L’élever bien fort n’était plus nécessaire. Une mélodie murmurée suffisait tantôt à endormir, tantôt à contrôler mes victimes. Quoi de plus facile pour détrousser sans se faire prendre ?!

J’en étais fière, mais je chantais peu. Ma voix me rappelle trop ma mère, et tout ce qui s’y rattache.

Je me souviens que mon père ne supportais pas de l’entendre chanter, sorcière qu’il disait. Ce qui lui avait plût au début chez elle, devint vite prétexte à toutes les disputes et coups. De ça, je m’en souviens. Comme je me souviens qu’on allait pêcher mon père et moi, et que j’aurai voulu que ces journées ne prennent jamais fin. Je lui en veux, il m'a terrifié. Qu'ils me pardonnent.

Je ne suis pas devenue ce qu’on appelle une « dame » .
En ville on me juge souvent vulgaire, débauchée. Je suis simplement une femme qui aime la vie.
Leurs préjugés ne fait que me conforter dans mon état d’esprit. J’ai bien essayer d’être sage, mais c’est d’un ennui mortel …

Les années passaient. Avec des bons et mauvais moments. Les anciens rendaient leurs derniers soupires, sous nos regards impuissants et nos larmes salés. Nous n’étions plus très nombreux d’ailleurs. Mes parents m’avait déjà quitté, et beaucoup d’autres également. On aurait cru qu’une malédiction nous touchait, ou une maladie, je sais pas trop. Un sorcier qui nous aurait pris en grippe ?! A moins que Talona ou Beshaba en avait après nous ?! Il n’y avait plus de nouveaux nés non plus et ceux depuis de longues années. Les habituels rituels de fécondité ne donnait rien, rien à faire !
Notre groupe se diminuait et notre mémé, elle, nous surprenait toujours par ces élans de vitalités ! C’est elle qui nous guida lorsqu’on décida de rejoindre d’autres gitans, plus au nord, situés aux portes de Luskan. Les environs étaient riches, tout comme la cité qu'ils bordaient
Et puis sur ma route j’ai croisé Aevon, une cinglée révoltée, un bout de femme au tempérament de feu, cabotine, saletée. Devenue plus qu'une amie à mes yeux, bien que certains points nous opposent grandement. Une fouteuse de merde de première, mais ça met toujours de l'ambiance ! Et j’apprécie trop sa compagnie déjantée !
Bon, dès qu'on arrive, repérage des lieux avec Triphon !!

Aucune raison de ne pas valider.

Je valide.

...


Le journal de Mard entre les mains, les signes de Tempus sur la couverture. La curiosité, l’envie de lire ces mots une dernière fois. Pourquoi Marcus lui avait il dis de ne pas lire les dernières pages ? Elle attendrait simplement qu’il s’endorme, il roupillait déjà sur le siège. Elle commença par les premières pages, et ne put s’empêcher de le revoir prisonnier de la glace. Elle allait le voir de temps en temps. Elle savait qu’elle irait de moins en moins avec le temps. Les premières pages la firent sourire, il parlait de rencontres, de bons moments, de sa foi. Marcus s’était endormi, elle avait promis mais parcouru les dernières pages. Elle comprenait mieux. Les larmes s’invitèrent, elle referma le journal.
Il ne voulait pas qu’elle pleure, il ne voulait pas qu’elle souffre de sa disparition. Marcus rouvrit les yeux, il ne s’était pas endormi. Il lui offrit la broche de Mard et elle dû lui rendre le journal, non sans mal. Broche qui était constamment sur sa cape depuis. Ils parlèrent de lui un instant. Elle ne pleurerait plus pour lui. Seulement quand elle se retrouva dans les bras de Basile, elle vit Mard la regarder. Et ce qu’elle lui aurait dis oui ? Les « et si » se firent alors nombreux dans sa tête.

...


Elle avait du mal à concevoir qu’il puisse avoir été un monstre. S’était un agneau avec elle. Bien sûr il lui mentait. Mais il avait vraiment changé, elle l’avait changé. Il se faisait passer pour un prêtre de Mask, de Tempus puis pour un simple guerrier. Comme ça l’arrangeait. Elle ne demandait plus d’explications, elle attendait juste qu’il le lui avoue. C'est Phil qui l'a mis au courant. Et il finit par s’en mêler. Il ne laissa pas de choix à Basile, il devait changer.
Il ne devait plus user de ses pouvoirs …
Il était jaloux et possessif. Et après une de ces crises, qui se caractérisait par le silence et la fuite, elle le suivit et le retrouva dans la forêt. Il avait posé devant lui deux faux. Ces paroles la fis douter. Est ce qu’elle devait le considérer comme un ennemi ?! Il restait un homme dangereux, mais pas seulement. Il doutait lui aussi. Comment savoir quel chemin à suivre était le bon ?! S'était tout remettre en question pour lui, changer tout, dire non aux pouvoirs qu'il avait acquis, tout recommencer. Elle voulait l'aider, bien que cela lui demanderait des efforts et renoncements. Elle sentait cependant que si elle le laissait, il deviendrait un ennemi.

...


Je n’ai pas pu, je n’ai pas su. Pourtant j'ai tenu longtemps, mais devant Asgaroth je me suis sentie perdue. Il sait ce qui me touche, ces chants m'atteignent et je pleure. Il joue un jeu mais semble me montrer ses cartes. Il se livre par énigme. Il m'a également fais cadeau d'un instrument d'une grande valeur, et contre son silence m'a offert de m'apprendre à mieux dissimuler ce que je ressens. Rien à perdre avec lui, si ce n'est peut-être Basile, mais il est si absent.

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Mariela l'avait mené à l'ancien camp des orcs. Il pleuvait, le ciel tonnait, mais une odeur de brûlé reignait. La case du chef était en cendre. Mys se tourna vers son amie, le regard curieux. Les yeux de Mariela se voilèrent de tristesse. Qu'allait elle lui annoncer ?! Il s'était produit un drame pendant qu'ils étaient parti faire une virée en forêt. Ils étaient tombés sur plus fort qu'eux cette fois la. Elle les avait vu blessé, mais ils leur cachaient quelque chose. Elle ne les avait pas tous revu, mais ne s'en était pas inquiétée, jusqu'à maintenant. Elle venait de perdre peut-être le seul qui la comprendrait. Ses jambes ne la tinrent plus et elle tomba à genoux dans la boue, vociférant après les dieux sous la pluie qui martelait le sol. Mariela étouffa sa haine en la pressant contre elle. La colère prenait le dessus sur la peine.
Phil semblait connaître leur attachement, elle ne chercha pas à savoir comment. Il lui donna ces affaires, et le voleur qu'il était ne sembla rien avoir dérobé. Elle avait essayé d'arrêter de se droguer, mais le temps ne laissait pas de répis à son coeur, et elle avait besoin de rire pour continuer à vivre.


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Valentin m'a offert une esclave. Cadeau d'une grande valeur de sa part, je n'allais pas refuser. Il s'agissait d'une elfe, en piteux état. Une jambe de brisée. J'en faisais ce que bon me semblait. L'idée d'en faire réellement mon esclave me traversa l'esprit, mais je l'oubliais vite. Je la trainais à Luskan, mais n'arrivait pas à la soigner, tout au plus à la soulager. Je l'ai alors mené à Mariela, bien plus douée que moi en soin. Les choses se dégradèrent, elle ne se taisait pas et j'arrivais au mauvais moment. Elle finit encore plus salement amoché que lorsqu'elle sortit du temple de Baine. Son insolence n'avait pas été impayé. Ca ne m'a pas affecté, je voulais même voir. Mais on m'en empècha, me bloquant l'accès. Je commence à en avoir assez d'être surprotégée. J'ai eu droit aussi à des remontrances. Je finis par croire que j'aurai mieux fais de l'achever dans un coin sur la route.

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Basile ne pouvait pas m'aider, quand à Ruffin il semblait me monter contre Phil, et ce denrier était trop occupé pour m'aider. J'ai donc rencontré un mage, pour qu'il trouve un moyen de mettre à mal Izmaël. Il demandait beaucoup, mais j'en attendais beaucoup. Espérer serait plus juste ... Je me sens impuissante face à ce démon, mais l'envie de vengeance reste vivace.
J'essaie de rester prudente, ce n'est pas morte que je réussirais quoi que se soit. J'y arriverais pas toute seule.

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Je sais que Mariela ne voit pas ça d’un bon œil, et elle a certainement raison. Moi même, je me méfie de lui, et à raison. J’y avais déjà pensé il y a longtemps, pour mieux l’aider à la venger. Je ne lui avais pas dis bien sûr, elle m’aurait dis que s’était trop dangereux. Mais aujourd’hui c’est peut-être possible.
Basile ne devrait pas poser problème, je n’ai plus de nouvelles. Il a tellement d’ennemis … Je préfère l’imaginer loin, me dire qu’il a fuis. Finalement il n’avait pas besoin de moi. Si il revient ... Pour le commandeur, on verra.

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Elle l’avait suivi dans la chambre à l’étage, attendant des nouvelles. Après tout elle l’avait bien payé pour ça. Elle entendit ce qu’elle voulait, mais hors de question de payer la totalité de la somme. S’était tout ce qu’elle possédait, et il ne le méritait absolument pas à ses yeux. Seulement voilà, son interlocuteur l’entendait pas de cette oreille. Et n’apprécia pas les manières de la rouquine. Sûre d’elle, elle ne prêta pas attention aux traits irrités du mage. Et le brouillard envahis son esprit … Qu’est ce qui se passait ? Aucune espèce d’idée. Elle obéissait comme un pantin, se laissait déposséder de ses biens. A son réveil, son comportement changea, sans que cela ne lui semble étrange. Tout les hommes semblaient formidables et irrésistibles, tous les hommes méritaient ses faveurs ! …



Sous un enchantement … mais qui ? Je hais les mages et leur magie ! Savoir qu’on est entré dans ma tête …! Rhaaaaa !! Si j’apprends qui s’est je le donne à manger aux rats !! J’ai fais plein de bêtises en plus … et ils me pardonnent tous !
Je comprends mieux leur tête tiens. Mais j’ai rien à me reprocher, s’était pas ma faute !! Me suis excusée quand même, c’est mieux … ils ont été bien, même si ils m’ont attaché … La tête de Phil ! Trop drôle ! Pauvre Mariela, j'ai pas été chouette ... Et Lanael, même lui !! Alors que je voulais le tuer ! Heureusement qu’il croyait que s’était un piège tiens. Ca m’aurait torturé l’esprit. J’arrive pas à mettre ma rancœur de côté, je le supporte à petite dose, ça s’arrête là.
Dire que c'est Ruffin que je dois remercier pour ça. Pas que les autres ont pas essayé, y avait jamais personne à l'Arcania. Enfin, je me serais amusée sans m'en prendre plein la tête finalement ... seulement jai perdu tout mon or !!!
Celui la c'est une belle raclure !!!

...


Ils m'énervent ! Ras le bol, qu'ils se démerdent !! Je supporte plus ces crises !! Je vais finir par les taper !! Pire que des gosses ! Insupportables ! Ils me rendent malade !

...

La drogue, c'est mal ...

Enfin parfois, et à forte dose !

...

Le mariage c'est ... c'est trop de manières, d'engagements et de promesses ! J'aime pas, c'est pas pour moi !

...

Ne plus fouiller dans les affaires de Phil : c'est sal, ça pue et c'est dangereux, même pour lui ! Et la drogue peut tuer !! Il en serait mort, je ... ne pas y penser !

...

Ne pas réconforter les hommes, même trop beau et qu'on l'air "bien" ... Sauf si ça rapporte ! Parce que là à part des futurs emmerdes, je vois pas ! ...

...


J’ai cru m’entendre hurler ! Mes jambes, figées, je pouvais plus les bouger ! Qu’est ce qu’elle est belle … quoi qu’elle aurait pu être en bois que ça n’aurait rien changé ! Enfin si … j’aurai pu trouver une échappée ! Mais là … Il avait peur que je détale, j’avoue que je l’aurai fais si mes jambes répondaient ! Du blabla j’en avais déjà entendu, mais jamais personne n’avait été encore jusque là … Je sentais mon cœur qui faisait BABAM BABAM !
Le laisser être ma chance qu’il dit, qu’est ce que ça veut dire ça ?! Une chance de quoi ?! De changer ?! D’être une autre ?!
En plus il pleuvait, ça grondait, on avait l’air fin dans le creux de ce tronc d’arbre sec. Moi qui m’y sentais d’habitude si bien, j’étais terrorisée !
Juste un bout de chemin ensemble, pas de mariage ! Pas de mariage, mais ça y ressemble quand même nan ?! C’est une bague quoi ! Et puis il était à genoux, ça y ressemblait. C’est comme ça dans les histoires ! Sauf que la demoiselle elle dit oui … moi j’ai pas répondu à la question. Autant cette bague est belle, autant elle me rappelle des chaînes, ça m’hérisse le poil ! Et puis quoi ? Il m’aime vraiment ?! J’en ai l’impression, moi je … j’ai plus envie de venger Alyssa, alors pourquoi rester avec lui ?! Je me suis faîtes avoir comme une bleue ! C’est de sa faute aussi ! Plus qu’un autre ? Je sais pas … Peut-être bien en fait, non c’est à cause de la bague ça !
J’ai jamais été aussi heureuse d’être dérangée, même par des gobelins. J’étais embarrassée, j’aime pas ça, j’aime pas pas contrôler ce qui se passe …. J’ai retrouvé la bague dans ma poche. Mariela et Lanael me disent de saisir ma chance. Ils me prennent tous pour une tarée qui a besoin d’être sauvée ?! J’en ai pas parlé à Phil, je connais déjà son point de vu, c’est le seul qui va dans mon sens d’ailleurs.
J’ose pas la mettre à mon doigt. J’ai essayé, pour m’y faire. Mais je la retire vite, elle me fait peur. Après tout oui, on fera un bout de chemin ensemble, c’est pas une union bénie tout ça ! Alors ça m’engage à rien finalement ? C’est stupide ce n’est qu’une bague ! Oui mais non, pas que ça … je la mets, je la retire, je la remets. Trop de choses dans ma tête. Je pense à Mard, Asga, Basile … je la retire. En même temps ils sont morts, disparus … c’est pas comme si je les trahissais ! Je la remet … Et si ils reviennent ?! Ben … on verra.
Je ne veux pas le perdre, mais je ne veux pas me perdre non plus …
Et puis avec mes gants ça ne se voit pas de toute façon ! Faut juste que je m’y fasse. Et elle est belle … oui mais je la vois pas là avec les gants ! Bourrique !
Je vais me laisser le temps.

...


Ne pas aider juste pour faire plaisir, ça aussi ça rapporte que des emmerdes, et plein de reproches ... qu'ils aillent se pendre ! J'irai plus geler mon petit cul pour eux !

...


Mariela est suicidaire, je sais plus quoi faire pour l’aider, j’ai tout essayé ! Elle se rend pas compte de ce qu’elle fait, c’est atroce de la voir se détruire comme ça. C’est tellement lâche ! Ce qu’on a fait avec Lanael n’a servi à rien, mais vraiment à rien ! On sait plus quoi faire. Elle respecte pas ses promesses ! Et à l’entendre, j’ai l’impression que je devrai culpabiliser de respirer encore … je veux pas la perdre, mais je suis impuissante, ce que je lui dis ressort aussitôt de son crâne ! Quand je pense avoir trouvé les mots pour la raisonner, je tombe en désillusion quelques heures après. J’ai craqué, ça faisait longtemps. Lanael m’a sorti dans le couloir, Phil essayait de la raisonner. Maladroit comme il est … elle est sortie de la chambre dague en main prête à aller se tuer dans une autre. J’ai essayé une dernière fois, elle s’est remise à pleurer, elle était épuisée. J’aimerai tellement lui prendre tout ce mal !
On l’a couché, puis une idée en entraînant une autre, on a décidé de modifier quelques souvenirs … L’idée ne me plaisait pas vraiment. Mais je voyais pas comment la sauver autrement de ses faiblesses. Ca peut paraître horrible, mais je suis sûre qu’on a bien fais. Egoiste aussi, mais je ne veux pas la perdre.
Seulement Paul s’en est rendu compte, et lui en a fait prendre conscience … c’est que son comportement avait changé, un peu, s’était pas voulu. Ils nous le reprochait énormément, ne voulait plus nous voir. J’en pouvais plus, gérer les crises c'est fatiguant, je suis au bord du rouleau!
Empêcher Paul de partir, le retenir, ne perdre personne, ne perdre personne, personne !

….

Mariela a pardonné, elle a l’air comme avant, mais pour combien de temps ?! Rien n’est réglé. Ils ont tous tant besoin d’attentions, je sais plus où donner de la tête. Je suis fatiguée … Et ils ont le don de me faire culpabiliser quand je dois les laisser …
Y a que Ruff qui me met pas dans ces états de nerfs. Je lui ai montré la bague que j’avais mise au doigt. Il avait l’air content ! La menace drow semblait alors un vieux souvenir.
Et si s’était une erreur ? Et si ça l’était pas ?! Pourquoi croire finalement qu’un simple objet pourrait me priver de liberté ? Moi ?! J’essaie de le voir autrement …
Il m'a dis des choses ... qui résonnaient comme des douceurs.
Et puis il a les mêmes craintes que moi ! On se cache des choses, oui. Mais faut pas mélanger tout ça, ne pas être influençable, garder les idées clairs, décider moi même de mon destin ! Na !
Qu’on s’aime, oui, qu’on partage tout, non. Quand il me parle de miracle, j’entends raisonner « problème » dans ma tête ; quand il me demande de lui ouvrir mon cœur, même chose. L’avenir est trop incertain pour ça.

...

...


Ca fait longtemps, mais vu où je suis j’ai le temps de rattraper …
Mariela avait perdu la vue. Je l’ai emmené à Eauprofonde pour qu’elle se calme et retrouve ses esprits. Les conflits n'arrêtaient pas. Elle est revenue quelques semaines plus tard. Ca avait été bénéfique. Elle voyait de nouveau. Encore un truc à n’y rien comprendre, j’irai pas dans les détails, ils me rendent malade.
Paul n'allait pas bien non plus. Il est aussi sensible que Mariela. Obligée de m’en faire pour les deux. On lui a couru après dans les bois avec Mariela et Korba. Il était armé jusqu’aux dents, il en avait après un malarite je crois. Il ne voulait pas qu’on le retienne, il ne voulait pas revenir et semblait prêt à en découdre avec nous.
Est ce que s’était Wer ?! Ou est ce que je devais me sentir coupable ?! Il dit qu’on passe trop peu de temps ensemble, mais et eux alors ?! Je pensais que j'étais juste une passade ...
Les ténèbres ont envahis les lieux et il s’est fait la belle. On a été vers le Havres avec Korba. Seulement on est tombé sur des barbares pas bien sympathiques et le froid n’aidait pas. Vêtements en lambeau, ma peau virait au bleu et toujours pas de Paul. Je sentais déjà plus mes pieds. Et j’ai fini par perdre connaissance. Est ce que Mard ressentait ce froid là ?! Non, il ne doit plus rien ressentir ...
J’ai rouvert les yeux dans le temple des trois dames. Mard n’était pas loin, éternel dans son bloc de glace.
Korba s’est très bien occupée de moi. Elle m’a emmené à la plume noire ensuite. Paul y était, avec Silke. Il était sauf, j’étais soulagée. Malade, mais soulagée.
Il est restée toute la nuit avec moi, je me suis endormie en l'écoutant me bercer. A chaque question il fredonnait de nouveau. Je n’ai eu aucune réponse… Et au petit matin il n’était plus là.
Aujourd’hui je ne l’ai toujours pas revu. Je crois que je l’ai perdu …
Ces heures passés chez les veilleurs me laissent le temps de penser à toutes ces choses. Seconde épidémie depuis que je suis dans cette cité, et je n’y ai pas échappé. A cause de Phil cette fois ci.
Mariela nous a sauvé. Alors que Phil a bien failli passer de l’autre côté. Parfois j’ai l’impression qu’il n’y a qu’eux deux qui seront toujours là près de moi. Parfois seulement ...
Mariela a frôlé la mort tellement de fois. Son cœur s’est arrêté vers la fin de l'épidémie. Deux prêtres de Tempus nous l’ont ramené du royaume des morts. Décidément trop fragile, on a bien failli la perdre cette fois là. Je l’aime comme une sœur. Je ne veux pas la perdre.
En attendant qu'on puisse sortir, on s'amuse comme on peut avec les autres patients.


...


Basile est de retour, il m’a fallut un bon moment avant de réaliser que s’était vraiment lui. Il était donc parti sans me prévenir ! Aucune nouvelle, rien, pendant des mois ! La gifle est partie, il la méritait bien. Je sentais venir les problèmes, mais j’étais bien contente de le revoir, de le savoir en vie. On a été discuter tranquille dans les égouts, oui y a mieux mais je ne voulais pas que l’on soit dérangé. Je lui ai pas caché ce qu’il en était, je crois qu’il m’en veut, mais il devait s’en douter, il me connaît assez pour ça. J’ai encore pleuré, ça commence à bien faire ... J’ai essayé de changer pour lui et il est parti … Bon d’accord j’avais pas réussi, mais … j’étais sur la bonne voie ! Je crois … Bref, je me suis bien freinée quand même ! Enfin selon moi ...
Mais je ne peux pas faire une croix sur Ruffin. Si encore Basile en aurait rien à faire ! Mais il est du genre jaloux et possessif … Je l’ai embrassé une dernière fois, enfin peut-être, on verra bien.


...


Ca s’est passé tellement vite. J'étais assise à l’auberge à discuter avec Bambino. Puis j’ai senti cette douleur vive. J’avais deux carreaux enfoncés dans mon bras… Je me souviens avoir hurlé et sentir ma tête tourner. Ma vision se troublait. Je me rappelle aussi avoir entendu la voix de Ruffin, puis plus rien.
Quand je me suis réveillée, j'étais chez les veilleurs dans une des chambres. J’étais juste encore fatiguée. Phil m’a même rendu visite ! J’ai appris plus tard que c’est Zi qui avait donné l’anti-poison à Ruffin, après qu’il lui ait promis de le tuer. J’ai dû mal à croire qu’il se laissera tuer si facilement. Un duel peut-être ?! C’est pas Phil qui pourra l’aider avec son bras cassé. Oh et puis Mariela a la mâchoire en sal état aussi ! Cette expédition chez le dragon nous a peut-être enrichi mais en a amoché plus d’un.
Impressionnant le dragon, certains se sont même fait dessus tellement ils en avaient peur ! Son trésor était immense, jamais vu autant d’or de ma vie, et encore ! Je voyais pas tout, il y faisait sombre ! On a bien failli finir enfermé à jamais avec ce trésor. Mais s’était intéressant. Otho le dragon avait la langue bien pendu ce jour là. Il nous a expliqué un tas de choses sur les artefacts néthérisses. D'ailleurs Phil doit retourné le voir, faire un échange. Je l'accompagnerais bien histoire d'en profiter plus si possible !


...


Ruffin m’a encore étonné, et je crois qu’il m’étonnera toujours ! Je comprenais pas, j’ai d’abord cru qu’il mettait fin à notre histoire. Il a retiré la bague qu’il m’avait offerte ! Je comprenais pas, je commençais à avoir peur. Il a prétexté qu’elle était sale, a fait semblant de la nettoyer, et en a mis une autre à mon doigt. J’aurai dû m’en douter, il venait de me demander si j’aimais bien les tours de magie. Elle est tout simplement resplendissante. Et il a fait graver quelques mots aussi dessus, que je garde pour moi !
Je lui ai sauté au cou, qu’est ce que j’aurai bien pu dire après ça ?! C’est bien le seul qui arrive à me fait taire sans me menacer de quoi que se soit. J’étais aux anges jusqu’à ce que je me souvienne qu’il comptait aller affronter Zi ...


...


Phil doit bien rire là où il est, en nous voyant pleurer pour lui. Je ne veux pas le pleurer, il ne voudrait pas, enfin si peut-être, juste pour se moquer. De toute façon j’ai pleuré et je pleure encore. Il me manque déjà cette andouille, je l’aimais trop ce blond pouilleux avec ces jeux de mots bidons. Je lui ai jamais dis à quel point. Et puis ça n’aurait servi à rien. Il y aurait vu des ennuis. Il me manque ! Le cercle se rapetisse. Je voulais pas qu’on me le prenne, qu’on nous le prenne ! Ces chiens de cyriquistes vont payer. Peut-être pas maintenant, mais un beau jour !
Mariela, elle est redevenue froide, elle ne vient plus me voir d’elle même, a l’air de se foutre de tout si ce n’est de son entraînement et de l’or. Je sais que ce n’est qu’une facette, mais je n’ai pas la force de lui en parler. Je n’aime pas cette Mariela la. J’avais peur qu’elle mette fin à sa vie mais visiblement et heureusement elle tient. On a même pas parlé de Phil, de ce qui s’était passé. D’ailleurs je n’ai pas envie d’en parler non plus. Ca a lancé comme un froid, alors qu’on devrait se serrer les coudes.
J’ai revu Paul à Luskan, évidemment l’humeur était pas au beau fixe. Mariela est partie, sûrement s’entraîner, après avoir tenu un discours déplaisant. J’ai même pas eu le temps de dire à Paul que ça me faisait plaisir de le revoir, qu’il repartait déjà après m’avoir lâché sur un ton des plus aimables qu’il ne voulait pas en savoir plus. Ils partaient chacun dans une direction différente, comme si je devais choisir qui allait réconforter. J’ai pas su bouger.
Juste après ça, Basile est passé sur la place. Il m’a à peine salué et a passé son chemin. Je me suis retrouvée toute seule au milieu de la place, comme... comme une merde ! Sans bouger ...
J’ai finis par partir vers le bosquet, sur le petit quai, en pensant à ceux que j’avais perdu, et ceux qui me restaient. Ca correspondait à un peu plus d'une main ...


...


Ca s’était déjà produit avec Lanael et Vovon, ça risque de se reproduire avec Ruffin. Faut que je la prévienne. Je veux pas la perdre à nouveau. Bon d’accord, je la vois plus trop, elle est très prise par son culte. Mais je sais qu’elle est bien ! Je lui enverrai un courrier, ou j’irai la voir. Histoire de lui dire de pas faire de vagues à Luskan.
Un mot transmis par un gamin, un ancien amant au nom ridicule qui veut me revoir, inconnu. Curieuse comme je suis je m’y rends, méfiante forcément ! Prête a hurler en brandissant ma ridicule petite épée. Et puis ces quelques mots, trahissant son identité. Peine à le croire, je retire son masque, puis un autre ! Quel abruti ! Phil dans toute sa splendeur. J’ai pas pu m’en empêcher je lui ai sauté au cou, puis je l'ai tapé forcément ! Faut pas changer certaines habitudes !
Il s’en est sorti ! J’étais trop contente ! Oui oui, je l’aime et alors ?! C’est une pourriture avec un cœur, même si il veut pas le montrer ! Mais c’est notre pourriture ! Bref ! En plus j’étais la seconde qu’il prévenait ! C’est qu’il tient à moi non ?! Comme quoi hein ! Gros dur mon cul !
Il l’avait pas dis à Mariela, ça par contre ça m’a étonné. Quoi que je peux comprendre, c’est si compliqué eux deux. Oui mais non, c’est bien la première personne à qui j’aurai été le dire !
Bref, il est vivant ! Il veut que je fasse comme si s’était pas le cas. Pas dur ça, j’y arriverai. Tout ce qu’il voulait ! Il m’a prise dans ses bras, ça c’est pas normal, je l’ai repoussé qu’après, comme une gourde Je suis sûre qu’il en a profité pour me voler !


...


Ils auraient tous des soupçons envers Lanael. Moi j’arrive pas à y croire. C’est vrai qu’il est distant. Il se sent trahis. Seulement Phil aussi. Phil voulait que je parte le voir, lui poser deux trois questions. J’ai été. Il devait me suivre dans les ombres, mais y a eu un hic ! Du coup je me suis retrouvée toute seule avec lui. C’est pas grave, je ne le pense pas Cyriquiste. Il m’a répondu ce que j’imaginais. Puis je l’ai suivi au Dojo. On a discuté un peu. Ca m'avait un peu manqué quelque part.
On a rejoins Phil plus tard sur la place. Il était à visage découvert, révélant à tous qu’il était donc en vie !
Ca m’a surprise, je comprenais plus. Il m’a demandé de le suivre avec Lanael à l’auberge, on montait à l’étage pour discuter de tout ça, quand Seth est sorti d'une des chambres. "Quelque chose à nous dans la chambre" qu’il a dis. Mariela gisait pleine de sang sur le lit. Avec Lanael on lui a couru après jusqu’au port, il comptait fuir ! Heureusement, un des gardes l’a arrêté à temps. Il est parti avec lui, pour interrogatoire.
Retour à l’auberge voir Mariela. Dardan s’occupait d’elle.
Seth s’en sortirait pas comme ça, c’est pas possible, pas après ça. La pauvre, elle se laissait à peine toucher, ne parlait pas, se cachait même sous le lit avec la couverture. Je savais pas quoi faire ...
Elle a pris la fuite une fois qu’elle allait un peu mieux. Pas moyen de la retrouver. Je suis tombée sur Paul et Phil. Phil est parti la trouver, il avait l’air remonté après elle. C’est contre Seth qu’il devrait l’être !
Moi je suis restée avec Paul. Ca faisait longtemps qu’on avait pas discuté. Il avait l’impression d’étouffer entre ces murs. Il a chanté, et comme toujours s’était si touchant que j’ai un peu pleuré. J’arrête pas ces derniers temps, ça m’exaspère. On est parti discuter au bord de la Mirar. On ne trouvait pas de solutions. Bien sûr qu’il y a de l’amour, mais je ne pouvais pas. Je m’en veux de ne pas avoir pu aider Paul avant, j’entendais pourtant ces appels au secours dans ses chants, je savais qu’il avait besoin d’aide, mais je n’ai pas su, je n’ai pas pu. Je me suis excusée auprès de lui ce soir là, mais ça ne changera rien. Est ce qu’il restera ? Je ne sais pas, je ne veux pas qu’il nous quitte, je l’aime.


...

Ces mots faisaient échos dans ses souvenirs, pas si lointain, toujours présent.
Les mêmes, même fatalité, même éternité.
Son ton n'était pas agressif, mais ces paroles étaient menaçantes.
Elle se revoyait à genoux, en pleurs, dans cette nuit noir, seule.
Les rejoindre, une autre occasion oui. Mais la donne avait changé.
Des âmes, encore des âmes.
Elle revenait d'Eau profonde accompagnée d'Ali, le coeur serré.
Après un cours passage au théâtre, la colère et la haine s'étaient invité.
Les nouvelles n'étaient pas bonne, les cyriquistes détenaient Ambrey.
Celle que Ruff lui annonça n'était pas mieux et la souffla comme un rien dans sa forteresse.
Elle se concentrait sur sa respiration : être forte, pour moi, pour eux.
Elle entendait cette ombre les menacer, sûr que rien ne pouvait l'atteindre ...
Elle voulait la briser, la faire taire, la détruire, l'éclater par un cri en autant d'âmes qu'elle avait pu prendre jusqu'ici.
Mais non, elle écoutait, trop curieuse.
Le passé devrait rester là où il est, il ne devrait pas remonter si facilement.
Les morts ne devraient pas nous atteindre.
Une faiblesse a retravailler.
L'ombre s'éloigna, laissant un souvenir à Ruff.
Elle ne s'affola pas à la vu des marques sur sa poitrine.
Ce n'était rien à côté de ce qui les attendait si ils ne trouvaient pas une solution.
Elle était déjà ailleurs, ne s'occupant pas des diverses personnes qui les rejoignirent.

Des idées se bousculent dans ma tête, toute plus mauvaise les unes que les autres.
Mais elles me paraissent si douce à côté des menaces de cette ombre.
Si je ne peux l'empècher de me les prendre, je peux toujours l'empécher de les emmener.
J'espère juste ne pas avoir à en venir là.
Les rubans rouges à leur poignet devraient les protéger... mais si ça n'était qu'une croyance bonne qu'a me rassurer ?!
Si Maria t'entendait penser ça ...

Il fallait gérer au mieux, au plus vite.
Elle était sûre d'une chose, l'ombre n'obtiendrait pas ses âmes la ...
Elle partie sans un mot.

...

...

Ca faisait bien deux heures, si ce n'est trois, qu'on était en mer.
Ebène et le ptit jeunot étaient malade comme des chiens.
J'étais contrariée de la voir à bord. Pour moi elle ne faisait plus partie du navire depuis la scène à la taverne.
Je mettais la rancoeur de côté sans trop de mal, je m'étonnais moi même ces derniers temps !
Au loin on commençait à voir apparaitre un autre navire, étendar noir dressé.
Très vite il arriva sur notre droite, mais quelque chose clochait.
De leur navire nous parvenaient des cris. Pas ces cris qui annoncent un assault non, des cris d'horreur, de panique ...
Autour de leur navire l'eau semblait bouillir, et devant nos yeux leur navire sombrait à une vitesse incroyablement vite.
Quand il disparut enfin, il ne restait à la surface de l'eau que du sang et des débris.
La panique s'empara de l'équipage qui nous avait mené ici. Ils mirent une chaloupe à la mer, à bord de laquelle ils prirent la fuite.
Certains des nôtres cherchaient à les faire couler, pendant que d'autres remarquaient avec horreur, que la mer autour de nous opérait le même shéma qui venait de couler le vaisseau pirate.
Des flèches jaillirent de la mer, des craquements sourds se firent entendre, venant de la coque du navire.
D'autres flèches, d'autres craquements ...
Et rien sur quoi tirer, on ne voyait rien, rien vers quoi tourner mon angoisse grandissante.
Le beshabarite tenta je ne sais quoi qui eu pour effet de blesser certains des nôtres !
Et l'eau qui commençait à envahir le navire.
Par chance il restait une autre chaloupe qu'on dégagea pour mettre ... non l'eau était déjà là.
Dans la mer ça s'agitait, des ailerons, rapide ...
Et puis plus rien.
Je reprenais connaissance, les vêtements trempés qui collaient à la peau.
Je n'avais rien, mais tout le monde n'avait pas eu cette chance.
Le type de Beshaba avait perdu une jambe, et Malika s'était faîtes arrachée la main. Les autres se portaient assez bien.
Mais autant dire que les gémissements et les plaintes nous accompagnèrent jusqu'au retour.
L'homme arrêtait pas de gueuler. Il était lourd dans les deux sens du terme. On aurait dû l'assomer.
On savait au moins comment ils s'y prenaient, mais la rencontre ... ça s'était raté.
On avait eu de la chance de n'avoir perdu personne et de s'en être sorti.
On fit une pause, j'en profitais pour me soulager du poids du Beshabarite pour discuter avec Le Masqué.
Cela faisait longemps que je n'avais pu lui parler seul à seul et j'avais un tas de choses à lui dire.
Quand un carreau siffla et vint se planter dans mon bras.
Je me sortais indemne d'un naufrage de ce genre et il fallait que se soit l'une des nôtres qui me blesse !
Les flots auraient dû l'emporter !
Je laissais le Masqué régler ça, et je prenais encore sur moi, occupée à soigner ma blessure.
S'ensuivit une dispute entre les concernés.
Ebène voulut prendre à partie les autres membres qui ignoraient tout ou presque.
J'avais toujours détesté prendre à parti les autres pour se poser en victime. Et j'avais le sentiment que c'est ce qu'elle faisait.
Quand aux propos du Masqué, ils me berçaient dans une injustice amère qui commençait à me ronger.
Je décidais de rompre ma promesse quand à la vie de cette femme.
J'avais l'impression d'être la seule à voir ce qui se passait.
Nos chemins se séparèrent pas loin de l'ancien avant poste de Port last.
Colère, inquiétude et incompréhension pour moi.
Dernière fois que je les voyais tout deux en vie ...
Si j'avais su, les choses auraient peut-être étaient différentes, peut-être.
Un autre ami me quitte, plus que ça, un grand frère.
Et on se sera quitté sur une dispute ...
Ceux qui ont pris sa vie paieront.
Et moi je continuerai sans lui, parce que je suis forte ! Parce qu'il ne m'aurait pas pleuré ! Parce qu'il n'avait que faire des morts !
Et parce qu'il avait un rêve.

...

- Case départ -

Truc de dingue, complétement dingue ...
Moi? sortie de la bouche de cet halfelin?! Ils délirent ! J'étais en forêt y a même pas dix secondes !
Et et et ! Pourquoi que j'suis là ?! Et avec Annika en plus !
L'autre moine de la mort là, il s'amuse à appuyer sur mes plaies comme un fanatique qui voudrait me voir passer de l'autre côté !
Entre lui et le double d'Annika ... une c'est déjà inquiétant, mais deux ...
Je regrette pas de l'avoir fouetter pendant son sommeil.
Reste Bastian toujours impec, et l'halfelin Milo qui se réveille. Sortir de sa bouche ... quelle drôle d'idée. N'importe quoi !
Et ils m'expliquent rien, je sens qu'ils me cachent quelque chose. Je ne les suivrai pas !
Et puis ces cristaux sont vraiment ... merveilleux ... surtout le gros rouge, et cette sensation au touché ... Je me sens si bien ! J'oublie la voix du gnome qui semble se foutre de la tête de Milo. Et Bastian qui me demande de m'éloigner du cristal.
C'est hors de question, il faudrait qu'il le touche aussi, pour comprendre.
Les lueurs rouges grandissent sur mes mains, on dirait qu'un voile de satin me caresse, c'est magnifique, c'est agréable. Je le veux.
J'essaie de le faire comprendre à Bastian, mais ça en devient tellement bon que le feu vient me lécher les mains, je me brûle.
Seulement ça m'empèche pas de les remettre, ça en vallait bien la peine. Bastian essaie de m'entrainer par le bras. Rien à faire, c'est trop ... intense, sensuel, j'adore ce bien être enivrant, et j'en avais bien besoin.
Ils ont cas partir sans moi, je veux rester avec mon nouveau précieux ! Mais ... qu'est ce que? Je vois une énorme main noir qui vient s'emparer de moi, mon être, elle m'enchaine, elle me traine, c'est Annika !
Elle m'emmène loin de mon précieux, je ne me contrôle plus mais j'ai qu'une seule envie, lui sauter au cou !

- La Bilbiothèque -

Je les suis donc malgrè moi dans une bibliothèque aux livres agressifs, trainée par la chaîne d'Annika.
Y a une voix qui se fait entendre, encore ce gnome?
Je sens que je peux à nouveau faire ce qui me plait, j'ai envie de jouer un sal tour à Annika pour ce qu'elle m'a fais.
Et le gnome m'a donné une idée.
L'impression qu'on tente de nous faire assimiler quelque chose, mais que ça ne prend pas.
Ils se mettent a accuser Bastian d'être une copie, sans que je sache pourquoi. J'obéis une dernière fois à Annika pour pas qu'elle se méfie et !! Piouf !! Je la fais disparaître ! Pas inquiète du tout de ne plus la voir, moi j'étais contente de ma bêtise. Bastian se demandait ce que j'en avais fais, les autres avaient l'air de s'en balancer. Après tout on se souviendrait peut-être de rien une fois sortie d'ici.
On continue dans la bibliothèque, des livres de plus en plus agressifs, des gardiens énormes, une nouvelle clef !
On entend Annika, mais on ne la voit plus du tout. Elle a pas dû aimer, elle a invoqué une succube ...
On ressort sous la haine des bouquins et les mots du gnome.
Une fois à nouveau dans le hall, l'air est opressant. Mais ... la pièce a rétrécie, nan?
On ne veut pas s'y attarder, le moine se reposera ailleurs.

- Le Labyrinthe : Goldorak -

On ouvre la porte suivante, la pièce est truffée de pièges, un labyrinthe à première vue. Quatre portes avec des annonces loufoques.
Milo retire quelques pièges, s'en mangent pas mal aussi d'ailleurs, comme le moine. Ca fait un beau raffut.
Annika invoque son truc vert volant immonde. Une petite plaie qui n'échappe pas aux pièges du gnome.
On veut tenter les portes, mais ces dernières sont piégés, et bien !
Milo s'en prend un puissant, je viens suite aux appels de Bastian. Il est tout bleu aux bouts noirs ...
Mais le bestiole vert d'Annika tente de me faire peur. Affolée dans ce lieu où on est attaqué de partout, je me mets à hurler et à taper la bestiole.
C'est alors que Bastian m'hurle de ne plus bouger et de lever lentement mon pieds droit ... gauche ! gauche !! Ce que je m'apprêtais à faire quand le bestiole d'Annika m'a poussé dans le piège.
Une vague de froid envahit alors mon pieds, puis ma jambe. C'est affreusement douloureux, j'hurle, je tiens plus dessus. Mais s'était rien à côté d'Annika qui se vit brûler soudainement. Bon elle avait pas l'air de souffrir, mais voir la Marquise de Lorgol nue dans pareil situation, ça a quelque chose d'assez exceptionnel. C'est le Milo qu'en revenait pas.
On ressaie les portes, et là je ... sais plus.
Je me souviens d'être super mal en point et d'attendre contre un pilier des soins quelconques. Je remarque que le petit être d'Annika a été écrasé par je ne sais quoi, et que la porte vers laquelle j'allais est grande ouverte, donnant sur une autre pièce.
Annika invoque un blaireau pour aller prendre les potions visibles dans la pièce. Potions revigorante, ça m'a donné quelques forces. Assez pour tenter de soigner mes autres blessures et les leurs. Je chantonnais un petit air quand un bruit sourd se fit entendre ... et là ...
Un énorme garde animé couleur or apparu !

- "Je suis à vos ordres, je traverse les voies du Multivers pour celui qui chante en cette salle. Pour la Justice. Pour la Loi. Pour l'Ordre Etabli."

Bastian recula de quelques pas mais je m'arrangeais pour rester derrière lui. Milo s'en approcha.

- Hum, t'es à nos ordres? Qu'il lui demanda.

- Pas toi, élément de discorde. Grain de sable dans le système de lois suprêmes, je n'obéis qu'à la femme qui comprend ses rouages et sait m'invoquer.

- Hum ... t'es le toutou à mèmère alors ... et c'est qui mèmère ?

- Votre langage m'est inconnu, veuillez réitérer votre demande.

Je regardais alors la chose que j'avais ... hum invoqué ! J'étais sa mèmère. Bon s'était pas Chuck Norris, mais il était à mes ordres !
J'avais qu'une envie, sortir d'ici, alors je lui demandais de nous indiquer la sortie ! Il garda sa pose, jambe droite en avant, torse tourné au 3/4, une main vers le ciel. Et il se mit en route. Il désigna la porte par laquelle on était entré ...

- Sortie. Sortie.

- Oui ... merci ..

- Sortie. Sortie.

Annika suggéra de lui demander de nous protéger, mais ... je lui ordonna de me défendre mouah !

- Sortie. Défense. Elément à moins de 50 centimètres.

Le garde commença à s'agiter en direction de Milo et Annika qui prenait la porte, se rendant compte de rien. Puis il s'arrêta quand ils la franchirent.

- Menace écartée. Secteur sécurisé.

- Non, non non. la femme à la queue et le petit être de discorde, amis !

- Discorde ... ami ... Discorde ... ami ... Dis ... Mi ... Miscorde ...

Après que mon ami Goldorak, ainsi surnommé, compris qu'Annika et Milo n'étaient pas des ennemis mais des "discordes amis", on put reprendre la direction du hall.

- Salle de Contrôle -

On envoya Goldorak en éclaireur, il avança tout droit sans s'arrêter. Je regardais le sol sur lequel nous marchions et réussit à lire : salle de contrôle. Peut-être arrivions nous enfin à la fin de ce jeu dans lequel nous avions été invité de force. Je relevais la tête pour voir Goldo au sol et une énorme arraignée mécanique se jetter sur moi. Quand je reprenais connaissance, je trouvais une main ensanglantée à ma droite, le lieu avait changé. Nous nous retrouvions dans une espèce de cratère noircie, plein de suie tout partout. Des sillons de sang frais zébraient toute la pièce.
Annika se tenait devant moi.

- Je crois que ... ma participation à tout ceci devrait constituer un bon argument pour que ton mari change d'avis, me concernant. Ne crois tu pas ?

Elle me regardait puis désignait les corps avant de revenir à moi, me faisant remarquer que si j'étais encore en vie, s'était bien grâce à elle.
D'ailleurs je sais pas ce qui s'est passé, nous étions tous tombés sauf elle et elle ne nous dis rien. En même temps on était juste pressé de sortir d'ici. Je ne lui répondais pas et on se dirigea vers l'autre salle.

Là, un instrument incroyable composée d'une vingtaine de touches fluorescentes. Annika pianotait dessus, à sauce de TOOONG DOLOOOOONG DULUUUUUUNG TUUUUUNG ...
Le genre d'instruments qui fonctionnent en associant plusieurs sons ensemble. Sûrement pour chercher le son puuuuuur ! Quelque chose de très très dur recherché par ce genre de musicien .. hmm ...
Je m'amusais à mon tour à jouer quelques sons en leur expliquant mais ils ne m'écoutaient pas !
Je plaquais alors un accord majeur qui vint leur briser les oreilles, et les miennes ...
Une fois le silence revenue, je tentais l'accord mineur, qui sonna parfaitement, parfaitement parfait ! Oh j'étais fière dis !
On entendit un CLIK !
Une autre porte dans le Hall s'était ouverte.

- Salle du Coffre -

Rien dans cette salle si ce n'est deux coffres dans le fond. Des pièges vite retirés et on se servait.
Coffres bardés de parchemins, pierres précieuses, d'or et autres potions, armes rouillés et armures ensanglantées.
Pendant la contemplation, un petit écoulement d'eau à nos pieds. On prit tout ce qu'on pouvait et on sortait rapidement de la pièce qui prenait l'eau.
Le hall également, malgrè avoir refermé la porte.
On se dépécha d'ouvrir la porte suivante, et là ...

- La Chambre d'infanticides -

Une chambre, pleine de ... des chiens !! Des petits chiens hargneux dents et griffes acérés ! Didiou qu'ils font mal et ils sautent haut ! Une vraie meute enragée ! Après qu'Annika les mettent tous à mal, je regardais avec effroie le lieu.
Un endroit extrêmement glauque, des os joncheaient les tapis.
Et le pire, des cadavres d'enfants sur les lits.
Ils nous regardaient de leurs orbites vides !
La pourriture avait déjà attaqué leurs chairs depuis un bout de temps, et leurs cheveux n'étaient plus que quelques uns sur le crâne.
Ils nous fixaient ...
Je pouvais pas ne pas les regarder pendant que Milo et Annika avançaient sans avoir l'air d'être perturbé. Quand je les rejoignais, Annika ouvrait la gorge d'un gamin ...
Mais c'est pas ça qui me glaça le sang, s'était ces berceaux qui se balancaient tout seul. Des formes s'y reposaient à l'intérieur, dans des langes marrons et gris, pourris.
Parfois des gemmes s'y dévoilaient ...
Je m'en approchais, des cadavres de bambins étaient balottés à l'intérieur, leurs têtes rebondissaient de droite à gauche, leurs orbites vides regardaient en l'air, croisant parfois le mien.
Je fus pris d'une bouffée de terreur et je partais me réfugier sous le grand lit ...

- Sous le lit -

Je rejoignais les deux autres, en panique, j'essayais de me calmer. ici l'odeur était infecte. On était dans des sortes de grands couloirs, envahis d'insectes énormes et des pièges partout. Je les suivais sans trop intervenir, le regard vide des gamins encore dans la tête.
Et puis un pentacle d'invocation, rougeoyant. Les autres ont hésité seulement quelques secondes avant de se décider à marcher dessus.
Ils ont disparu.
Moi j'hésitais, je me rappelais que trop bien ce qui était arrivé à Korba lorsqu'elle avait franchi le pentacle de ce fou de mage. C'est l'arrivée d'autres insectes qui me décida à le franchir à mon tour.

- L'île -

J'aurai dû venir plus tôt ! Annika se trouvait devant un énorme coffre. Milo n'était plus là, elle s'en était peut-être dabarassé comme des autres qui sait, mais elle se débarasserait pas de moi !
On prenait chacun à notre tour, mais on ne pouvait pas tout prendre, ça pesait.
Le plus beau trésor que j'y trouvais s'était ma cape, j'en avais jamais vu une si belle.
On suivit ensuite un petit court d'eau. Je sortis une magnifique petite boîte que j'avais trouvé dans le coffre, je la retournais ... "Meeeeeeeeeeeeeeeuh" ...
Les enfants allaient adorer !
Seulement on entendait des Sahuagins dans la forteresse, et le beuglement de la boîte ne leur échappa pas. On les entendit arriver, juste le temps de se rendre invisible. Ils nous cherchaient du regard avec les pirates.
Après avoir lancé une boule de feu, on prit nos jambes à notre cou !
Je n'avais plus la force de combattre et Annika étaient trop épuisée pour trouver la force de lancer quoi que se soit comme sort.
On se cacha dans un bateau qui avait échoué, des carreaux se fichèrent rapidement dans la coque. Puis un crak sous nos pieds ! On entendait des bruits qui venaient d'en dessous, comme des tridents qui grattaient la roche. Et hop, nouvelle fournée de carreaux. On était cernée !
Mais soudainement plus rien, le calme, sauf un grondement de tonnerre.
le climat devint opressant, il faisait chaud, la pluie ne venait pas ...
Des yeux dans la nuit nous observaient puis le ciel.
Et un coup de vent gigantesque fit voler la coque du bateau ...
Le sable se soulevait, des planches s'envolaient se détachant de leurs gonds, des rochers tombaient à l'eau les palmiers se pliaient sous ce courant et un impact puissant ce fit entendre.
On ne voyait rien avec ce sable, mais quand la vue se dégagea, c'est un dragon vert immense qui nous surplombait, Otho ...
Il posait ses fesses en face de nous, un pan de falaise tomba ...

- Espions de pacotille ... Pour votre incursion, c'est la mort qui devrait vous attendre. Peut-être par mes sahuagins. Peut-être par mes pirates. Peut-être par mes griffes. Peut-être par les trois. Or, vous n'avez pas rejoint le royaume des trépassés.

J'écoutais sagement, je ne l'ouvrirai pas, hors de question qu'il me reconnaisse, hors de question de l'agacer plus, on était déjà bien mal.
Il nous demanda un présent après qu'Annika est tenté de lui offrir ses services. Elle lui donna une armure qu'elle avait récupéré, et je lui donnais pour la magnifique cape. Ca nous sauva, je regrettais pas de l'avoir perdu.
Il nous pris entre ses griffes énormes et nous serra bien fort. Déjà coupés, mordus de partout, la douleur se faisait plus intense.
Il prit son élan, le nuage de sable se reformant, et il s'envola alors que ses ailes abatirent plusieurs plamiers, jusqu'au fortin.
C'est courbaturée, blessée, plein d'images dans la tête et plus riche qu'avant ma ballade en forêt, que ses pirates me raccompagnèrent, sans hostilité mais sans amitié non plus, à Luskan pour moi et au large de Lorgol pour Annika.

- Autres joueurs jouent encore-

Quelques jours plus tard, alors que j'étais sur la place de Luskan. Des lueurs vertes tournoyèrent autour de moi. Un elfe tomba au sol, puis un homme nu, Korba toute nue également et un autre type avec un chapeau. J'étais ... entourée !
Et après avoir discuté avec Korba, il semblerait qu'ils se soient tous retrouvés à leur tour dans la boîte. A la différence qu'ils avaient trouvé la poudre demandé par le gnome. Quand je disais qu'ils me cachaient quelque chose !
Il semblerait qu'Annika était à nouveau là, et à nouveau nue, décidemment.
Ils ne se souviennent pas comment l'aventure s'est terminé, contrairement à nous, ils ont comme un trou.
Je me demande bien si il en est de même pour Annik, j'aurai bien aimé la voir pour en discuter, juste par curiosité.
Mais après la rencontre rapide avec Chuck Norris et l'expérience folle dans cette boîte, les gnomes, moi, j'en ai par dessus la tête !

C'est Frigo qui l'aida a penser à autre chose. Une indication, un coup facile et prometteur, qu'elle pouvait tenter toute seule. Même pas besoin d'hésiter, elle saute de suite sur l'occasion.
La rouquine se rend sur les lieux : un manoir lugubre, dans une forêt ... lugubre !
Elle entend des orques baragouiner plus loin, des corbeaux qui s'envolent, qui croassent et qui l'observent. De quoi donner des frissons, plutôt glauque la sortie.
Elle se hisse quand même sur le toit, et se faufile par une des fenêtres laissé entre ouverte, qui se referme derrière elle dans un claquement.

- " Le bidulschmuk ne coulissait pas bien ! MOUAHAHAHAHAHAH ! "

Elle se fige, qui pouvait bien brailler comme ça ?! Et cette vois semblait, spectrale. Il avait dis que le manoir était vide !! Si on pouvait plus lui faire confiance ! Il l'entendrait à son retour.
Dans la pièce où elle avait atterri, il faisait sombre. Il y avait des étagères pleines de bocaux recouverts de toiles et de poussières. Et le plus inquiétant, ces traces de sang sur le parquet, fraîches ...

- " La binarité du système métrique brouille le coulissage ! Pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi p'quoi quoi wouah ..."

Mys décida malgrè tout d'aller jetter un oeil, elle longea les murs, sur la pointe des pieds, dans la douce pénombre, invisible.
Et soudain, en plein milieu de la pièce, une explosion de lumière !

- " MOUAHAHA Le coulissage a sauté !! Sauté !! Boum boum gigaboum overboum boum boum boum boum !"

Elle n'avait rien, personne, la nuit repris vite ses droits. Mais une inscription rouge sang dégoulinante sur le mur d'en face était apparu ... elle se rapprocha pour mieux voir et pu y lire : " Omar m'a tuer ... Non je déconne. Mouahaaargh"

"..."

Elle continua son chemin, aux aguets, espérant ne pas rencontrer ce Omar. Et ces cris de plus en plus insupportables, qui continuaient ...

" Abracadabramouahahahahah ! Ca ne coulisse pas !! Porqwaaaaaaaaa ?!!!"

Le grincement d'une porte, le sifflement du vent, mais pas de portes ...
Une autre salle, avec deux trônes, l'un en face de l'autre. Les deux séparés par un espace jonchés de cadavres brûlés, roués de coups.
Puis sur l'un des trônes, un petit bonhomme apparait et lui fait coucou !
Et disparait ...
Des chuchottements, proches, la même voix agaçante, mais elle ne le voit pas.

- "Hé Pssssssst ! Mouahahaha !'

Après s'être calmée et raisonnée, en accusant à la fois la bouteille de rhum enfilé plus tôt dans la soirée, elle se persuada qu'il s'agissait soit de son imagination débordante qui interprétait d'une drôle manière le sifflement du vent, ou au pire, un fantôme, soit, mais depuis quand avait elle peur des fantômes ?!

- "MOUAHAHAHAHAH ! Toi ! Assis ! La bas assis ! Mouahahahah !"

C'est ça, débordante. Un peu fort quand même. Elle opta pour le fantôme qui s'ennuie et décida de ne pas y prêter attention.

- "Caaaaaaa neeeee coulissait pas!"

Des joyaux étaient incrustés dans le trône désigné par le petit être. Evidemment, elle s'en approcha, les yeux pétillants à la vue de tant de précieux.

- "Pssst ! Pssst ! Hé hé ! Hééé pssst ! GIGABOUM ! Mouahahahah !

- Rhooo mais chuuuuuuut !! "

Et une autre grande explosion ! Qui la laissa une fois encore intacte. Elle allait pas non plus s'éterniser ici, l'endroit faisait froid dans le dos, elle se dépécha d'aller près du trône, magnifique, rehaussé d'émeraudes.

- "TIC TAC TIC TAC TIC TAC CLICK CLAK CLICK CLAK COULISSE PAS BOOM !"

Il se mit à rire lorsqu'elle toucha le siège qu'elle rêvait tout simplement de ramener. Mais là le décor se mit à changer tout autour d'elle. Elle se retrouva sur un échiquier à taille humaine.

- "Bienvenue, bienvenue ! Hihihihihihihi boum boum ! Hahem, pardon. Trop longtemps que j'ai vu personne.

- Qu'est ce que ...

- Bon, je dois prévenir hein. Vous êtes grugée, désolé, hein. J'y peux rien, mais bon comme je joue les noirs, voilà j'ai fais des belles pièces différentes pour moi. Vous, elles sont toutes pareilles.

- ... mais !!

- Bon bah c'est la vie, yipee !!

- Mais !! Qu'est ce que j'fais là ?!

- Bon voilà, quand vous êtes visible c'est mieux quand même. Parce que bon, c'est pas que j'entends pas les invisibles mais si. hein bon. Ca coulisse pas ça. Grmbl ... bon ! C'que vous faîtes là c'est très simple. Vous êtes prise dans une spirale d'extratemporalité dimensionnelle visant à échéquer avec la gente gnomique ...

- ...

- Je dis beaucoup de conneries, faites le tri, ah ah ! "

Il sortit un paquet bizarre de sa poche, et en tira des trucs qu'il mangea.

*crunch crunch*

- "Donc je vous explique. Je me fais grave chier. Oui parce qu'être mort, c'est chiant vous savez. Et puis c'est pas que je reste sur un échec, mais si. Dooooooonc j'ai décidé de me consacrer aux échecs. Logique n'est ce pas ?

- Je vois ...

- Bien sûr que c'est logique, je suis logiquissime.

- Et ... un gnome mort ... que je hais les gnomes.

- Bon bon bon, alors vous avez gagné la chance d'être le Roi, enfin LA Roi mouahahah. Vous êtes un peu trop noire pour être blanche. Ahlala, MAIS on peut pas tout avoir.

*crunch crunch*

- Et il se passe quoi si je perds ?

- Ah ben si tu perds, échec ! Donc tu joues aux échecs, bref, on recommence ! Allez, allez, t'es les blancs, tu joues en premier.

- ... et si tu perds ?

- Aaah ? Si je perds ? Hmm jamais arrivé. J'aurai échéqué un échec. Hmmm

Il se mit à arpenter l'arène.

- Pro-blé-ma-ti-que. AHHA ! Si JE perds !

- Oui, pac'que j'vais gagner ...

- J'aurai un aut' sujer de réflexion, donc, je te fiche la paix, et même je casse la croute avec toi ! Parce que j'ai pas totalement échéqué. En fait. Plus ou moins. Ainsi donc. Vis à vis. Nonobstant. J'avais envie de dire ça, ça semblait fun.

- ... Rho chuuut !

- Bref, blancs d'abord !

La partie commença, Mys pris la place du Roi blanc, et avança ses deux premiers pions. Le gnome copia ses premiers mouvements.
Les pions étaient bien armés, et n'hésitaient pas à faire savoir leur contentement lorsqu'ils éclataient une pièce adverse, comme lorsque le déplacement n'était pas valide, par des : HINHU, négatif, invalide !
La Mys se retrouva mise en échec une première fois, elle dû bouger, et sortie ses armes au cas ou, hors de questions qu'elle se laisse découper par ses masses en armure noire sans rien faire. Et le cavalier qui la mis en échec s'enfuit. Il était vraiment immense. Et envoya son fou lui faire mordre la poussière.

- " Ahhh noooooon mon cavalieeeeeer. C'est trop injuuuuuuste.

- Gnihihihihihi

- Je me *crunch* vengerai ! A toi grmbl

- Fou, en arrière sur ta droite. C'est ça, fait moi plutôt gouter c'que tu manges !

- Que si tu gagnes ! *crunch* Joues donc avant d'vouloir piquer l'honnête mangeaille d'un pauvre gnome déjà mort.

La partie continua, les pions tombaient un à un. Et surtout ceux du gnome.

- Sale jour pour les pions. J'ai toujours dit qu'être pion c'est nul comme taf, mieux vaut être croupion ! Mouahahahah ... hahem, croupier. Excusez, on oublie le vocabulaire quand on est mort. A vous.

Mys s'amusait avec sa reine, rafflant les pions du gnome. Quand à lui ...

- La mienne elle pratique le polytechnicolorisationnel gnomique, avec effet transvisuel d'optique.

- Rho c'nul d'sacrifier sa reine ...

- C'est une gonzesse, et d'façon, elle était condamnée. Z'avez pas vu qu'elle une gueule de shariste ? Si ça s'trouve ça lui plait.

- Tour, prend sa reine.

Tour : " et BOOM"

- AH NON PAS BOOM, CA COULISSE MAL !

- Hmm ECHEC ! Et si, elle a dis BOOM! Donc, ça coulisse bien !

- HIIII BOOM BOOM BOOM BOOM CA COULISSE MAL ! ... bon bon bon *crunch*

- Reine, de un sur ta droite

- Aha petite feintounette. Hmm terriblement problématique

- Oui hein ?!

- J'dirai pas non à une technique de jeu halfeline MAIS MAIS MAIS je suis sport

- Hmmm voyons voyons ....


- Vraiment perdu ma reine comme un halfelin *crunch* Vous vous rendez compte comme la mort rend con ?

- Rha mais chut ! Tu m'déconcentres !

- Dire que j'étais un génialissime génie gnomique, un GGG. La 3G, mieux que la 3R d'un certain nain.

Mys était tout simplement sur le point de gagner, ses derniers pions qui se comptaient sur les doigts d'une main, l'échec était inévitable.

- J'ai jamais su jouer la gagne avec les dames. je veux des mecs moi ! Que je joue comme un pro grmbl ! Bon allez, là j'vais faire aut' chose d'halfelin. *crunch* C'parce que j't'aime bien.


Et hop, son roi s'étala sur l'échiquier. il abandonnait la partie.

- Heyyyy !!

- Voilà, ça c'est fait.

- C'est d'la triche ! J'voulais qu'ma reine le dégome moi !

- Eh bé nan !

- Mauvais perdant !

- Du tout, j'abandonne devant une gagnante. Dit il avec le sourire. Parce qu'un bon gnome est avant tout courtois et galant. Vous savez, même mort, on a la classe ou on l'a pas.

- Si tu l'dis ....

- Yep, disons que selon une théorie relativiste à la néantiture inhérente à ce lieu ... oui. *crunch*

- J'ai rieeeeeen compris ...

- *crunch* C'est normal.

- Mais d'vait êt' intéressant.

- Très. mais j'ai mieux, vous voulez entendre ?

- Nan.

Elle pointa le sac que le gnome tenait, responsable des crunch durant toute la partie. Il le lui tendit.

- Bon c'est pas que quand je joue pas, tout s'ralentit s'distord, et que ça redevient une strangulation spatialetemporelle de l'espace miniature, mais si. Donc bon. Ca c'est cadeau, m'en fous j'en ai d'autres.

Mys regarda le contenu du petit sac.

- Hmm! C'quoi ?!

- Oh, v'découvrirez, mais bon làààà ... on cause on cause. Et je vais me retrouver seul comme un con à m'emmerder.

Elle se mit à cruncher à son tour, ça croustillait, s'était salé, et une fois commencé, dur de s'arrêter. Et au premier crunch, le décor changea, et tout revint en place, elle était à nouveau dans le lugubre manoir.

- MOUAHAHAHAHAH CA COULISSE PAS !

Le vent sifflait à nouveau, encore une illusion gnome, tout comme le siège incrusté d'émeraudes, qui n'était plus qu'un vieux siège délabré.
Ah si, sur le mur était apparu : Mouahahah je t'ai eu. Nan je déconne pas.

- ... *crunch crunch* J'aurai au moins gagné ça.

- MOUHAHAHAHAH la courroie est bloquée dans le schumkisateur. Ca ne coulisse PAS.

Le gnome reprenait ses cris, qui sonnaient très désespoir aux oreilles. Mais la Mys ne comptait pas rester plus longtemps, tout était moisi, et l'endroit était franchement inquiétant. Elle sortie par la porte, contente d'avoir battu un gnome à son propre jeu. Pour une fois !
Elle repensait aux autres jeux gnomes, aîe, ça faisait quand même 2 pour les gnomes.
Ca restait toujours éprouvant et plus ou moins dangereux, mais ça avait le mérite de lui changer les idées, ça oui.

*crunch crunch*

Au camp gitan, porte Est de Luskan, à la nuit tombée, dans une roulotte chaleureuse mais bordélique, une mère raconte à ses petits loups son aventure de la journée à la lueur de quelques bougies.

"Maman était assise dans la taverne à Garfaux, a siroter un grannnnnnd verre d'eau. Et puis ! Tout d'un coup ... les vêtements d'maman n'étaient PLUS les vêtements d'maman, et non, ils avaient diiiiisparu, et d'aut' avaient pris leur place.
Maman avait un casque avec un bec de poule tout grisé, une énooOOOoorme armure marron caca d'oie toute pas belle, et ! Dans ses mains, une fleur de Lys, une magnifique fleur blanche qu'vot' papa m'avait offert, et d'l'aut' main, un éclair !.
Et maman savait pas comment tout ça était arrivé sur elle. Et puis quand elle a r'gardé autour d'elle, ben touuuut l'monde était habillé tout bisard !
Y avait l'prêt' d'Tempus, Kiki, qu'était en pagne avec sa cape ! Bastian, l'libraire, l'était en robe d'toutes les couleurs, comme les arcs en ciel ! Avec une rose rouge dans une main.
Ma copine Salmi était en t'nue d'danse, trèèès très belle. Junior était dev'nue un bûch'ron, armée d'une hache molle, y avait un nain aussi, en sandalettes et une serviette rose pour préserver un minimum nos yeux ! Et Alexia la serveue avait d'la moumoute partout !
On comprenait pas, on s'demandait vraiment c'qui s'passer, encore un gnome ?!
Puis une musique se fit entendre, entrainante, chatoyante. Et apparu alors le coupable, un satyre !
Oui mes bébés, un satyre, maman a vu un satyre ! L'était haut come ça, avec des pitites cornes sur l'crâne et des sabots. Les ch'veux frisés noirs, comme un mouton.
Y voulait qu'on danse, mais personne bougeait ses fesses, tout l'monde voulait récupérer ses vêt'ments, ils étaient gênés !
Alors le satyre s'est énervé, et l'est monté à l'étage en nous traitant de mechanus ! ... maman vous expliqu'ra plus tard c'que c'est.
Donc ! On l'a tous suivi à l'étage. Mais il était plus là.
Seul'ment ... au bout du long couloir, y avait un portail, un portail magique ! Ca fait des cercles d'lumières, c'très jolie, mais on sait pas toujours où ça emmène quand on les prend, et là ... on savait pas.
Des animaux en sont sortis ! Y avait des chèv', comme celles d'tata Esméralda, mais en moins jolies ! Elles avaient faim, z'ont été mangé l'habit à Salmi qui s'est pas laissé faire.
Et on est allé toutes les deux près du portail. Y dev'nait d'plus en plus ptit. Et maman, sur conseil d'Salmi, a lancé son éclair d'dans et .... BAOUUUUM !!
... Surtout, n'pas faire comme maman hein ...
Hum, donc, BAOUUUUM ! Y a eu une grande explosion d'lumière, l'sol s'mouvait tout d'noir, comme des cagues. Et maman a senti qu'la mort avait essayé d'la prendre, seul'ment elle a pas réussi !
Vot' maman est trop bien, on vous la prendre JA- MAIS.
Après l'explosion, nos vêt'ments sont tombés du plafond, et j'ai même récupéré mon éclair !
On a donc remis nos vêt'ments et on est descendu. Et avec Salmi, on en croyait pas nos yeux ! Le satyre avait encore frappé ! On voyait une femme avec un côté d'crâne raaaaaasééééééé ! Pas de cheveux, mais que d'un côté d'la tête ! Hiiii Horrible !
La madame f'sait très très peur ! Et l'pire, c'est qu's'était même pas l'satyre, s'tait vraiment ... une Poux d'face !!
Enfin, le satyre était donc parti boudeux, et maman et sa copine avaient retrouvé leurs affaires. Mais p't'êt' que si tout l'monde avait dansé, l'satyre nous auraient offert plus que ses mélodies ! Et tout l'monde se s'rait bien amusé. Pac'que viv' la vie en musique, y a qu'ça vrai mes chéris !
'fin s'tait trop tard pour c'te fois, maint'nant maman et Salmi d'vaient aller chercher un gros serpent dans les marais. Mais ça, c't'une aut' histoire ... faut dormir maint'nant mes coeurs."


Elle souffla les quelques bougies qui éclairaient encore la roulotte, et alla se coucher près de ses fils, parsemant de tendres baisers maternels leur doux visage. Elle leur chantonna une douce mélodie se prêtant à leur couché et invitant aux rêves. leurs doigts allant déjà se mêler aux boucles fauves de leur mère. Le grigri offert Mama au-dessus du grand lite, s'agitant au grès de leurs mouvements. L'aigle protecteur qu'il représentait gardera un oeil sur eux cette nuit encore.

...

Allez soigner une tief dans la forêt. Tout allait de travers dans cette simple phrase.
Si s'était Wer, oui là d'accord, sans hésitation, elle aurait peut-être même courru !
Mais là, elle trouvait qu'il abusait. S'était bien pour lui et pas pour elle qu'elle bougeait ses fesses en forêt.
C'est ça de pas vouloir voir quelqu'un qu'on apprécie tout chagriné. Ca nous fait faire des âneries.
Mais faut qu'il se fasse à l'idée, elle va finir par y laisser sa peau, Mys lui donne pas trois mois.
Arrivée à la taverne abandonnée, Mys et Seb croisent deux chevaux affolés, puis rapidement deux formes énormes qui traversent l'entrée ...
Magnifique, des orcs, manquait plus que ça.
Ils cherchent bruyemment leurs chevaux, sans aucun doute ceux croisés plus bas.
Et voilà qu'ils lorgnent sur celui de Bastian, quelle idée de venir à cheval, encore une idée à Takar !
Venuva serait dans la taverne, soit disant violée et battue par un drow.
Toujours mieux qu'un orc ma foi, mais et si s'était eux ?
Quelques menaces fusent entre Takar et les orcs.
Mais Takar insiste pour aller voir Venuva, ça ne lui sera accordé que si il rapporte les deux chevaux. Seb devra donner le sien pour la voir, mais il en a franchement pas l'intention. Et Mys et bien ... elle a pas l'air dangereuse, aucune condition pour entrer la voir donc. Les femelles c'est faibles qu'ils disent. Ils devraient pourtant savoir ... enfin bref.
De toute façon ça se fait pas. Venuva est jetée dehors, dans les pattes des orcs, mal en point, à leur merci.
L'orc menace, mais il comprend vite que Seb et Mys ne feront pas grand chose pour la récupérer, ils ne sont visiblement ni attristés par les coups qu'il lui afflige, ni inquiétés de son sort.
Y a que Takar que ça inquiète !
Mais lui Takar il est parti chercher les chevaux volés par un voleur de chevaux qui passait évidemment par là. Quelle veine.
Les orcs s'en vont donc avec Venuva plus au Nord, ils attendraient leurs deux chevaux là bas.
Et Takar qui revient pas. Si il ne trouve pas ces bestiaux, il serait capable de faire une belle gourde juste pour cette tief !
Alors forcément l'envie d'aller à la recherche des canassons se presse dans la tête de l'impétueuse rousse, faisant ombre sur les dangers de la foret ...
Oui mais s'était pas le bon moment.
A peine sortie de l'écurie que deux types sortent des bois Nord, avec un ours. Dans son empressement Mys les salue d'un grand sourire, et leur demander si ils ont pas vu les étalons. Non, non, visiblement pas.
L'un leur parle calmement, l'autre murmure seul, comme une prière ...
Ca déclenche une impression de déjà vu, comme au repaire avec la mise à mort. Sauf que là, c'est elle qui risque ses miches.
Petit geste de recule, mais l'homme demande à faire passer un message à Luskan. Qu'il parle vite lance Seb. Une histoire sans intérêt, de quoi les occuper 2/3 minutes, et ça a marché.
Elle n'aurait pas dû croire que la proximité de Luskan arrêtaient ses brutes de chasseurs.
Et c'est sur un : "Bien, à présent nous allons vous tuer"
Que ... et bien tout bascule.
Mystik dégaine ses armes, les yeux de l'homme qui priait virent au rouge, un moine ... quelle chance ... Que de belles rencontres en cette journée !Seb essaie de calmer les choses, en vain. Mys recule lentement vers la cité, et l'homme ordonne à son ours d'attaquer.



L'énorme bête aux airs de nounours a soudainement l'air d'un monstre sorti tout droit d'un mauvais rêve, et fonce sur Seb qui se fait attaquer le premier. Mystik intervient mais Seb et déjà à terre. Puis les deux hommes s'en mêlent. Elle sait que Bastian est tombé, qu'elle est pas loin de la cité, qu'elle ne s'était même pas préparé à combattre, mais elle reste là à se battre.
T'aime les sensations fortes hein ? Nan mais là ... c'est pas un jeu ma biche !
Et comme prévu elle s'écroule sous les coups de griffes, machettes et de poings. Baignant dans son sang à côté de Seb qui faisait des bulles depuis un moment.
Presque trop facile ...
Un nain au rire désagréable fait alors son apparition sur les hauteurs. Voilà que les corps au sol était ses proies ? Ca se dispute les cadavres un bref instant. Le nain n'insiste pas, vu l'état ... il en tirerait pas grand chose.
Peut-être un coup de chance finalement les malarites ... ça leur permet d'éviter les mains meurtrières du nain.
D'autres types sortent de la forêt, connaissant vraisemblement les deux malarites. L'un d'eux se sert sur les corps pendant que les deux agresseurs discutent avec deux padhivériens qui tentent d'intervenir.
Pendant ce temps là le palfrenier sort de l'écurie, il se met à partir à la course vers la cité en voyant la scène, pour prévenir la garde.
Le corps de la perdante se fait alors trainer dans la forêt par celui qui l'avait dépouillé.
Et peu de temps après l'alarme résonne. L'homme lui fait quelques soins rapidement, l'enroulant de bandages de la tête aux pieds. Et part avec elle vers la cité une fois que les deux malarites et la garde s'enfoncent dans la forêt.
Il décide cependant de l'emmener dans une auberge plutôt qu'à l'hôpital, faisant passer le corps enrubané pour sa femme à l'aubergiste.
Et plusieurs jours passent ...

...

- Bien le bonjour !

La voix se voulait douce et apaisante, mais ... elle lui restait totalement inconnue. Qui était cet homme ?! Elle était allongée sur le grand lit de la suite de l'auberge, et ouvrait pour la première fois les yeux depuis l'accident.

- Vous êtes vivante dites moi ?

- Bon ... jour ?

Sa voix quand a t'elle se faisait toute petite, une soirée trop arrosée ? Une nuit dont elle se souviendrait pas ?! Elle essaya de suite de se lever mais la douleur l'obligea à abandonner l'idée.

- Du calme !

- ... Vivante ?

- Prenez bien le temps de vous réveillez ... vous dormez depuis presque une semaine ...

- Qui ... êtes vous ? ... Quoi ?!

- Yonax Lyonnal, je vous ai sauvé la vie ma chère ... sans moi ... vous seriez sans doute morte et ... non enterré

Mys cherchait naturellement d'une main sa dague sous le drap qui ne s'y trouvait évidemment pas, observant la pièce où elle se trouvait. Elle soulève alors les draps afin de voir les dégats. A la vue des multiples plaques de sang, bleus et coupures, elle les repose presque aussitôt, se pinçant la lèvre pour ne pas hurler. Une semaine inconsciente dans cet état ?! Où était Ruffin ?! Qu'est ce que s'était que cette histoire ?!

- Sauvé ? Mais ... sauvé de quoi ?!

- Des chasseurs qui rôdent dans la forêt ... c'est qui ceux la déjà ...

- Où sont mes affaires ?! ... Des malarites ? ... Une semaine ?!

- Exacte ! Des malarites ... ils étaient deux à piétinner ton jolie corps ... Alors je suis arrivé .. ils ne voulaient pas que je parte avec toi mais ... je ne leur ai pas laissé le choix ! Alors je t'ai couverte de bandages ... pour ne pas que tu te vides de ton sang. Enfin ... pas en entier. Et ... dîtes moi ... seriez vous Mystik ?

Des malarites, s'était donc ça. Elle ne se souvenait de rien, ni même être partie en forêt dans l'idée d'aider Vénuva. Yonax lui appris que Ruff la faisait rechercher, elle ne comprenait pas pourquoi il ne l'avait pas conduite à l'hôpital. Pour être tranquille et ne pas être ennuyé par les autres malades ? Elle n'y croyait pas trop. Un ensorceleur, peut-être lui avait il lancé un sort ?! Elle écouta parler Yonax, en apprenant un peu plus sur lui, ses idées se remettant en place, ses membres se dégourdissant lentement aux mouvements qu'elle leur imposait malgrè la douleur. Il fallait qu'elle puisse se défendre si ce type qui se présentait comme sauveur tentait quoi que se soit ! Elle le remercia cependant, et ne fus totalement soulagée que lorsque des visages connus entrèrent dans la chambre. Cette histoire la, elle n'irait pas la raconter à ses bambins ...

Les sabots du cheval s'enfonçaient dans la neige blanche. La cavalière chaudement vêtue, sous une cape épaisse aux couleurs du paysage, s'avançait dans le grand nord.
Elle avait à faire sur Luskan, mais elle s'offrait quelques jours de répis, à la recherche d'un espoir fuyant, sur les traces de celui qui l'aiderait à voir se réaliser le rêve d'une amie barde perdue.
Le Nord, elle devra s'y faire discrète. Ce qu'elle risquait elle le savait. Dangereux certes, mais l'heure de la vengence approchait.
Pas besoin de se précipiter.
Le calme du papillon avant que le battement de ses ailes créent la tempête.
Elle aimait ces quelques recommandations de sa douce Korba.
En chemin, elle se remémora l'instant où elle appris la terrible nouvelle. Sous le masque de velour noir, les larmes envahissaient son visage en silence, tandis que ses petits poings innofensifs se serraient dans ses gants de cuirs.
L'erreur avait été fatale, pourquoi avait elle changé de cible ?!
Les informations et les problèmes s'étaient cumulés depuis, l'esprit de la cavalière n'était pas tranquille.
Cette expédition avait eu des conséquences bien lourdes, et elle en aurait encore.

...

Ses mains n'avaient cessé de trembler depuis, il lui fallut plusieurs jours pour les maintenir calme.
Tout s'entre choquait dans sa tête, jamais elle n'avait envisagé sa disparition.
Différents sentiments l'envahissaient, elle savait juste qu'elle devait garder son calme devant les autres, se montrer forte.
Elle avait envie de les voir fondre au soleil, qu'ils ressentent mille fois la douleur d'une seule mort.
Elle se dirigea au laboratoire, et se mis à fouiller la table de travail de celle dont la disparition lui brûlait tant les yeux.
Le dictionnaire du scorpion, une lettre cachetée de cire noire, un papillon ... elle l'avait, elle, envisagé.
Elle s'en empara et se laissa glisser le long de la bibliothèque.
Elle prit une inspiration, pendant laquelle les effluves acides du labo vinrent l'agresser.
Oh oui, elle la vengerait comme demandé, aussi lourdement que la peine et la colère qui la rongeaient et plus encore de la foi qu'elle lui portait.
Elle ne voulait pas de toutes ces responsabilités, elle ne souhaitait pas sacrifier sa vie comme elle l'avait fais, elle refusait de se donner entièrement au monde des ombres, elle avait assez perdu pour l'accepter.
La lecture fut douloureuse, le coeur serré, les épaules lourdes.
Trop pour la femme qu'elle était, mais elle se promit de tenir le temps nécessaire.
La route était longue, et laissez tout le loisir de penser à la situation actuelle, laissant germer des idées aux actions à venir. Elle sera heureuse de voir leur réussite, oh que oui. Et si elle pouvait être là, se serait parfait.
Elle craignait poutant certaines trahisons, elle en aurait le coeur nette le moment venu.

...

Elle espérait également retrouver la doyenne du camp, la possibilité qu'elle soit morte entre les mains de ses torsionnaires depuis longtemps déjà ne l'effleurait même pas. Elle ne pouvait ça non plus, pas l'envisager.
Elle avait jusqu'à la prochaine lune, elle arriverait vite à présent. Elle laisserait Ruffin appliquer son plan. Mais elle ne sera pas loin, au cas ou cette pourriture de nain s'échaperait du piège.
Le bout de tissu bariolé de Mama qu'il lui avait laissé pour appuyer son chantage ne l'avait quitté depuis. Mama avait été mêlé à un jeu bien malgrè elle, un pion dans cette partie, comme elle même. Tous ces êtres venus quémander son aide s'en sont ils rendus compte ?! La seule chose qui les intéresse est de tirer le pouvoir de leur carte ! Jeu maudit, ils auraient tous dû hériter de l'égoîsme !
En attendant, il manquait une âme au camp, et la roulotte de la doyenne semblait la pleurer son absence lorsque le vent venait la caresser.

...

Il y avait aussi cet homme qui lui avait promis de ne jamais la faire pleurer. Les hommes feraient mieux de s'asbtenir de telles promesses. Il en avait essuyé certaines, mais aujourd'hui toute discution semblait être devenue source de conflits, toute occasion de les fuire prise à la course, chaque parole semblait être dîtes pour la faire culpabiliser. Il n'y avait que lorsqu'elle devenait cette autre, qu'elle arrivait à une discution sans reproches. Et encore, là également il finissait par fuire. Une souffrance dont elle n'avait point besoin ces derniers temps. Et cette impression de déjà vu ...
Elle ne contrôlait pas ce feu auquel elle se brûlait. Et à vrai dire, elle ne savait pas quoi répondre à ses attaques. Les mots ne suffisent pas toujours mais les gestes semblent impossibles.

...

Et pis cette histoire avec Calista qui devenait malsain, jeu du chat et de la souris, grâce à laquelle elle découvrit un autre Armand, un ours à la fois brutal et doux, qu'elle pouvait à présent compter parmis ses amis proches, une peluche armée qui avait réussi à la toucher par ses mots.
Elle avait aussi découvert un homme qui n'était honnête que dans la mesure où il se contentait de cacher les points houleux. Après tout, elle avait fais et continuait de faire pareil. Mais cette fois ci les révélations donnés, plus ou moins sous la pression d'Armand, avait déclenché une tempête de reproches, de cris et de larmes. Il ne comprenait pas, elle avait l'impression de parler à un mur, ensorcellé par cette femme, ce monstre. A cet instant, elle ne pouvait plus lui faire confiance, elle n'y parvenait pas. Ses prunelles sombres le regardait comme à ses débuts, où elle ne souhaitait qu'une chose de lui, le piéger et l'offrir à Mariela.
Il se rattrapa comme il pouvait, oh oui il en souffrait, mais s'était pour son bien ! Le mal était quand à lui déjà fais.

...

Les portes de Termelaine étaient grandes ouvertes devant la cavalière. Elle se dirigea vers l'auberge des lames, pressée de boire un vin chaud. Elle trouva auprès de la cheminée l'homme qu'elle était venue chercher.
Elle alla à sa rencontre une fois servie, ses mains entourant la tasse d'où s'échapait un parfum réconfortant.
L'homme ne souhaitait pas revenir à Luskan, sa dernière expérience au bout de l'épée d'Armand, étalé dans son sang à l'entrée d'une forêt, mal mené par une change forme à l'aspect d'une elfe ... Non, il ne voulait pas.
Elle lui dit très clairement qu'elle avait besoin de lui pour le théâtre, et qu'elle comme les autres habitants de Luskan n'avaient pas à payer pour deux phénomènes.
De toute façon, elle le ramènerait avec elle ! Et des brutes il en trouverait partout. D'ailleurs l'accueil laissé par Padhiver à son encontre en était une belle preuve.
Ce mage était très particulier, maquillé comme personne, des rires et des sourires qui lui sont propres, les couleurs criardes de ses habits. Elle était persuadée qu'il ferait hurler de peur ses marmots.
Mais elle le trouvait attachant, intéressant. Parlez lui de sentiments et vous aurez droit à une explosion de folie, de colère, prêt à s'en arracher les cheveux. Ses yeux s'injectèrent même de sang. Elle ne savait pas si c'est elle qui avait su le calmer par quelques mots, mais il reprit ses esprits.
Il ne croyait manifestement pas à tout ça, mais comment vivre l'art si ce n'est à travers ce qu'on éprouve, puisque l'art en est l'expression ?!
Pour elle il était clair que le clown cachait quelque chose, sans oublier ce rêve avec cette enfant qu'il refusait d'approcher, de toucher.
Et ces jeunes femmes esclaves ?! Oh non, elle ne crierait pas au scandale, elle s'en foutait pas mal même si elle laissa penser le contraire, ayant à une époque contribué à la vente d'un elfe comme tel. Pas ses oignons.
Après discution, elle lui promis une rémunération à la hauteur de son travail, il accepta de revenir, même si la motivation et le sourire semblaient absents.
Ils reprirent le premier bâteau pour Luskan. Et c'est comme d'habitude, sous une pluie battante qu'ils y seront acceullis.

...

...


Assise dans un coin de sa roulotte, à se taper doucement la tête contre ce qui la retient, les mains glissés dans ses cheveux hazardeux, la jeune femme observe ses fils, endormis plus tôt sur son grand lit.
Regrettant cette innocence, qu'elle avait pu avoir elle aussi.
Son visage toujours marqué de la troisième malédiction qui la touchait, elle se permettait dans son nid de retirer ses pensements, pour laisser respirer sa peau.
Elle commençait à détester cette cité, détester ces hommes, ces femmes, ces elfes.
L'envie incéssante d'anéantir ces prêtresses et ces vampires, responsables à ses yeux de tous ses maux.
Au lieu de régler les problèmes, ils s'accumulaient.
Etre comédienne de nature était un plus dans ces moments.
Etre impatiente par contre ... non.
Elle ne pouvait même pas s'évader par le chant, la danse, ou la musique ...
Tout ce qu'elle entreprenait se voyait gaché par une maladresse et une mal chance qui ne lui était pas habituel, une malédiction plus insupportable qu'elle ne le pensait.
Sans parler de la seconde, qui donnait encore plus d'importance à ces deux êtres endormis.
Cette cité devenait étouffante, envahissante, beaucoup trop gourmande.
On avait beau cherché à l'épauler, ça ne suffisait plus.
Belle tempête dans cet esprit, qui se croyait à présent victime de tous les malheurs du monde.
Le retour de son petit pédant préféré n'y changeait rien.
Il faudrait que ces prêtresses meurent, il faudrait que cette sorcière crève, il faudrait que ces maccabés crament.
Il faudra aussi qu'elle change, oublier, pour être plus forte.
L'idée lui avait déjà traversé l'esprit à une époque, mais là ...
Ca devenait nécessaire, pour elle, ses fils, le reste.
Elle se sentait consumer à petit feu à chaque nouveau pas dans la cité.
Elle se demandait quand même parfois pourquoi ... Pourquoi faire tout ça, pourquoi continuer de vivre tout ça, alors que cette cité lui avait tant pris ?!
Le rêve d'autres, inachevé ? Encore les rêves des autres ... et le tiens alors ?! Idiote, crétine, réveille toi, monde égoîste, tu as le droit de l'être, et puis tu l'es ma chérie, un monstre d'égoîsme.
Cette voix dans sa tête, celle d'une femme plus sombre, qui semblait vouloir prendre le dessus. Elle la connaissait bien, elles se disputaient souvent. C'est qu'elle avait certainement raison, c'est qu'elle choisissait les bons mots. Après tout elles étaient si proches ...
Changer était la seule solution pour ne pas choisir une voie qu'elle répugnait.





La Croisée était entre de bonnes mains à présent, elle ne s'inquiétait que peu pour l'avenir du théâtre.
Adamska attirait tous les artistes de la région, il était formidable. Etrange, mais appréciable.
Ses expériences et les punitions qu'il afligeait à ses esclaves ... hmpf
Elle avait assisté à une de ses crises. Elle était persuadée qu'il la prenait pour sa fille, celle la même qu'elle vit dans son cauchemard.
Cette scène au café des arts, son regard changeant, son sourire, cette plénitude sur son visage quand il lui offrit un sucre d'orge. Ces paroles ... Elle le laissa croire, profitant de la friandise, pas contrariante ... pour une fois.
Elle aimerait en voir d'autres, non pas pour se moquer, mais intéressée par ce genre de songes éveillé.
Et surtout, mieux connaitre le mage coloré.

Elle pensa à cet anneau glissé à son doigt, dans les chaleurs étouffantes, dans l'épreuve du feu. S'était le même ! S'était l'anneau ! Celui de l'ancien Seigneur, celui par lequel sa fin commença. Elle ne l'avait plus au doigt à son retour dans la forêt ... il fallait qu'elle y retourne. Elle le voulait, s'était une chance incroyable de l'avoir retrouvé. Au moins elle savait à présent où il se trouvait.

Elle borda ses petits rouquins avec l'amour d'une mère, et pria avec ferveur celle qui pourrait l'aider prochainement.