[Validé/disparu][Mage/...][H] Mandazar d'Eltabbar.

Citation :

Nom du compte joueur forum : Baine et Nuts

Nom du compte joueur module : Baine et Nuts

Nom du perso : Mandazar d'Eltabbar (Né Maximilien).

Race : Humain (Mulan de Thay).

Age : 30 ans.

Alignement : Neutre Mauvais.

Religion : Shar, Maîtresse de la Nuit.

Classes et nombre de niveaux prévus : Magiciens (25) / Maître des Ombres (05) [Adepte des Ombres].

Magie : La Toile d'Ombre.

Ecole de prédilection : Illusion et Nécromancie.

Arme de prédilection : Aucune.

Trait de Caractère : Froid, calculateur, patient, taciturne.

Description physique : Grand humain, près du mètre quatre-vingt-dix, pour une fine musculature, il ne pèse pas plus de soixante-dix kilogrammes. Sa peau est pâle et son crâne est rasé, il n'affiche qu'une petite queue de cheval de couleur sombre grisée. Ses yeux marron n'expriment aucun sentiment et lui arracher un sourire serait une chose unique. D'ordinaire, il porte de longues robes de magicien en soie noire, arborant de-ci de-là des runes profanes. Il ne porte aucun symbole religieux visible.

Langues parlées : Commun (Mulhorandi), Commune des Profondeurs, Elfique et Nains.

Caractéristiques :
Force : 10.
Dextérité : 14.
Constitution : 12.
Intelligence : 16 => (22)
Sagesse : 14.
Charisme : 10.

Thay, introduction.

Dmitra Flass, enfin, je l’ai rencontré. Du moins, mes yeux ont eu l’honneur de rencontrer sa silhouette. Comme tous les autres, elle portait la robe rouge. C’était ce matin, nous étions en classe et travaillons sur les principes des Chimères avec le Maître Illusionniste de l’Académie, quand soudain la grande porte de notre salle d’étude a explosé, par chance, ou malheur, aucun de mes camarades ne s’est retrouvé empalé par une planche de bois volante. Puis, Dmitra est entrée, en furie. Elle est le maître d’Eltabbar et le tarchion illusionniste de Thay. Elle se mit à vociférer après le Maître, lui criant qu’elle désirait récupérer ce qu’il avait eu l’audace de lui voler. Le pauvre fou avait vendu un bâton magique de la collection privée du tarchion. L’objet devait avoir une valeur sans précédent pour que Dmitra sorte de ses gonds, elle, la plus diplomate de tous les tarchions. Sans elle, Thay serait déjà plongé en pleine guerre civile. Bref, quand le Maître lui a annoncé la chose, elle se mit à croiser gracieusement ses longs doigts et des paroles d’une puissance titanesque pour un néophyte tel que moi sortirent de sa bouche. Le Maître fut alors en proie à d’horribles visions à la tête qu’il faisait. Nous étions tous sous le choque lorsqu’il s’écroula au pied de son bureau, le visage contorsionné par la peur, l’écume aux lèvres. Dmitra se tourna alors vers la classe, un sourire démoniaque sur les lèvres. Elle attrapa un des étudiants et lui ordonna d’aller jeter lui-même le corps de l’illusionniste dans un des canaux de l’Eltar. Le cours était terminé.

Je suis Maximilien, dit Mandazar en souvenir de mon grand-père, un grand nécromancien d’Eltabbar à l’époque jadis. Sans lui, aujourd’hui je n’aurais guère eu la chance d’entrer à l’académie, malgré mes talents. Cela fait plusieurs années que j’étudie l’Art et suis le premier de ma promotion dans les écoles d’Illusion et de Nécromancie. Ma mère était Maîtresse Evocatrice à l’Académie, mais en réalité elle travaillait pour le compte du Zhentarim. Cette idiote n’avait pas su garder habilement son secret et on la lapida sur la place publique de la capitale. Ce jour-là, je gagnais enfin mon indépendance et devenais propriétaire de la demeure de mon défunt grand-père. Mon père ? Un ensorceleur un peu fou que je n’avais pas tardé à empoisonner avec l’une des fioles que ma mère cachait dans le laboratoire familial, derrière la bibliothèque.

La Thèse du Nécromant Mort.

Je sors dans quelques jours de ma dernière année d’apprentissage théorique. Cependant, notre Maître Généraliste nous a demandé de rédiger une thèse sur thème de notre choix, en rapport avec l’Art. Contrairement à bon nombre des gens de ma promotion, j’ai la chance d’avoir eu un grand-père de renom, je trouverai sûrement quelques écrits intéressants dans les affaires de celui-ci.

Je suis allé dans la salle de travail de Mandazar, au troisième étage, je ne m’y étais encore jamais rendu, je n’en avais ni la nécessité, ni l’envie. J’ai lancé sur moi, grâce à un parchemin acheté en ville, un sortilège me permettant de percevoir les effluves magiques. Je ne suis pas très doué en divination, mais je comprends le principe. Quand je suis entré dans le bureau, j’ai perçu de nombreuses veines de pouvoir, des pièges magiques, les plus puissants l’auréolaient de rouge, les plus faibles de bleu, puis, pour chaque effet intermédiaire, des couleurs intermédiaires, telles que le pourpre ou le rose. Bref, je n’avais en aucun cas le niveau pour dissiper, éviter ou même encaisser les effets des pièges si je venais à en actionner un par mégarde. Il y en avait sur le bureau, la bibliothèque ainsi que sur les nombreuses armoires. Je fis un pas en avant, mais savais qu’il était trop tard, le sol lui-même était couvert de glyphe que je n’avais pas perçu. Je maudis Mandazar, mais, alors que je pensais qu’il en serait fini de moi, une bouche apparue sur l’un des cadres de la pièce, une représentation de Szass Tam, quelle ironie, la liche légendaire s’adressant à moi ?

Citation :

" Bienvenue Grand et Noble Magicien Mandazar. "

Je n’avais pu m’empêcher ce sourire en coin, on aurait tué pour moins que ça, c’était une folie de se moquer de la sorte de la liche. Quoi qu’il en soit, il était étrange que l’effet magique me prenne pour mon grand-père, sûrement à cause de mon sang. L’effet du parchemin pris fin et je recouvris une vision normal, de toute manière, les pièges ne m’exploseraient pas au visage. Ainsi, je commençais à fouiller les grimoires présents dans la bibliothèque. Tous ou presque parlaient de nécromancie. Quand soudain, l’un des ouvrages m’interpella, il n’avait pas cet aspect vieux et poussiéreux des autres. Caché derrière un tome sur les sorts néoromantiques de premier cycle que j’avais fait tombé par maladresse. Je m’en saisissais et allais m’installer dans le grand siège face au bureau. Celui-ci était décoré de crânes et autres visions d’horreur d’outre-tombe.

Citation :

Chapitre I
La Toile. Et sa Froide Sœur.
Mandazar d’Eltabbar.

La Toile est telle de la soie, fine, douce, légère et aimée. Elle entoure notre monde, le protège comme un enfant, protège les vieux fous cupides tels que moi. Il y a Toril, il y a la Magie Brute et il y a la Toile. Chaque fois qu’on l’invoque, la Magie Brute circule à travers les minuscules cavités de la Toile, perdant de sa puissance, mais la rendant à la foi plus stable, plus maniable et ses effets sont moins hypothétiques. Sans la Toile, la Magie Brute se serait dissipée hors de notre monde, s’évasant hors de sa prison de soie. Mystra, cette maudite déesse, maîtrise la Toile, la surveille, veille à son bon fonctionnement. Pourtant, elle n’est pas parfaite, pleine de trous, de fissures, de crevasses où la Magie Brute agit et peut rendre un rayon de givre aussi dévastateur qu’un rayon prismatique. Parfois même, la magie n’est plus. Du moins, le pense-t-on. La Magie Morte n’existe que pour les ignorants, les faibles, ceux qui ne sont pas encore prêts à comprendre le véritable but de notre monde. Si la Magie Brute circule par de minuscules passages dans la Toile quand on l’invoque, quand est-il de ses passages lorsque l’on n’invoque cette puissance ? Le Vide, oui, c’est cela notre but à tous, le Vide, l’inexistence, car bien qu’il soit difficile à croire, la véritable puissance vient du Néant des défauts de la Toile. Là où le mage ignorant trouve la Magie Morte, moi je trouve la Véritable Magie. Là où le mage ignorant perd l’équilibre de sa soi-disant puissance face à la Magie Sauvage, moi je trouve la Véritable Magie. Du Néant je trouve la puissance, et tous retourneront au Néant. Bientôt je serai le premier, unique détenteur des forces du Néant même après la mort. C’est elle, la Toile, mais son opposée à la fois, l’une étant à la lumière, telle de la soie, fine, douce, légère, aimée, mais surtout connue, et l’autre est à l’ombre, inconnue, masquée par la lumière elle-même qui ne perçoit son existence. Quand la Toile ne sera plus, la Toile d’Ombre, elle, perdura, silencieuse, secrète et source d’un pouvoir inestimable. Oui, bientôt j’embrasserai ces froides ténèbres, j’appartiendrais au monde secret. Ce ne sera pas l’égal de Szass Tam qui ne vit que par la puissance de la Toile, mais à son opposer, car dans la mort, je survivrai par la puissance des Ombres. Une Liche de la Toile d’Ombre. Les secrets froids des Ombres sont bien plus profitables à la Nécromancie que la Toile ne l’est.

Le reste du grimoire était composé de schémas complexes sur des sortilèges de très haut niveau, ainsi que des instructions sur la manière de les invoquer avec cette Toile d’Ombre.

Je refermais donc le livre, quelque peu troublé. La Toile d’Ombre ? Je n’avais jamais étudié cela à l’Académie. Mais qui croire, mon grand-père mort, mais plus intelligent et sage qu’aucun habitant d’Eltabbar ne le sera jamais, ou mon Maître Généraliste, affirmant l’unique existence de la Toile. Je restais perplexe, si Mandazar avait raison, il avait découvert une puissance incroyable, dommage que son cœur n’ait pas tenu jusqu’à sa transformation en liche. Comme j’aurais aimé qu’il me parle de cela. Je ne peux pas en faire ma thèse, les secrets doivent rester secret.

La Perception de l'Art.

Je rendrais donc un devoir sur la Nécromancie et l’Illusion, après tout, ce sont les deux écoles que je maîtrise le mieux et d’après Mandazar, la Nécromancie devient un atout si elle est canalisée par le biais de la Toile d’Ombre. Je m’interroge beaucoup sur l’étrange sensation que cela doit être, invoquer cet aspect opposé de la Toile. Car, quand j’appelle à celle-ci, c’est comme si je devais tirer sur les fils chauds et fragiles d’une toile d’araignée, chaque fil étant une partie du sortilège m’intéressant. Tous les fils, considérés indépendamment se décomposant en une multitude d’autres possibilités et chacune débouchant sur d’autres hypothèses plus précises, telle une suite de probabilités. Notre Maître Généraliste assure que ce genre de perception de la Toile est purement subjectif.

L'Illusion, l'erreur parfaite de la perception.

Qu’est-ce que le monde sinon ce qu’on en perçoit ? Ce que l’esprit ressent est preuve de la réalité de ce qui est ressenti. Pourtant, cette réalité peut être une erreur de la perception. Si mon esprit perçoit une boule de feu qui explose et que celle-ci ne laisse aucun dégât, bien que mes yeux y croient, mon esprit ne s’incline pas aussi facilement, il prend conscience du défaut de cette perception. La boule de feu n’existe pas. Les illusions trompent notre esprit. Plus celle-ci est parfaite, plus celle-ci a de pouvoir et de réel intérêt. Cependant, il dépend aussi de l’esprit de la victime. Un esprit faible sera plus enclin à être berné qu’un sage attentif. Les illusions sont classées en cinq branches. Les Chimères, les Fantasmes, les Hallucinations, les Mirages, les Ombres.

Les Chimères et les Hallucinations ne forment pas les deux branches les plus puissantes de l’Illusion, elles ne créent pas de vérité, ne peuvent infliger de dégât, elles ne servent qu’à tromper, qu’à berner, qu’à semer le trouble.
Une Chimère s’impose à tous, elle ne provient pas du subconscient de la victime, mais des volontés et de la puissance de l’illusionniste.
Une Hallucination permet de modifier la perception sensorielle, de communiquer des informations erronées, comme faire passer des braises ardentes pour du marbre froid sur lequel marcher est sans aucun risque.

Les Fantasmes s’attaquent au subconscient de la victime qui est seule à percevoir l’illusion, car elle n’est pas le produit de la pensée objective du lanceur de sort, mais le fruit inconscient du sujet visé. Ces effets mentaux sont souvent utilisés pour tuer un adversaire en le rendant fou, torturé par ce qu’il craint le plus.

Les Mirages sont presque semblables aux Chimères ou Hallucination puisqu’ils ne créent que des informations erronés, or, elles ne s’attaquent pas qu’à la perception du sujet, mais aussi à son mental, de la même manière qu’un fantasme. Un mirage est perçu par tous.

Enfin, les Ombres. Cette branche de l’illusion permet de créer des choses quasiment réelles, invoquées d’autres plans et manipulées par le lanceur de sort. Les Ombres sont froides et dangereuses, elles peuvent blesser un adversaire à la manière d’une boule de feu, si l’Ombre en a la forme et la puissance ordonnée par l’illusionniste. Les Ombres sont polyvalentes, l’ombre de chaque chose est différente, or, cela reste des Ombres. La maîtrise de l’illusion, c’est le pouvoir de les modeler afin de leur donner une véritable puissance. Devenir Maître des perceptions, c’est être Maître du monde qui nous entoure.

La Nécromancie, première perception de la pérennité.

La Nécromancie est avant tout une question de compréhension des forces de la Vie et de la Mort. En réalités ces deux choses ne forment qu’un tout, car tout ce qui vit meurt. La Vie n’est en faite que le prologue de la véritable existence. La mort est éternelle, elle n’est pas une fin, elle n’a pas de fin. C’est le commencement de l’existence pérenne. La Nécromancie ne se divise pas en branche comme presque toutes les autres Ecoles. Elle se contente d’aider les individus à comprendre que leur vie n’est qu’une distraction uniquement nécessaire à la compréhension des ténèbres à venir. La Nécromancie utilise l’énergie de la mort, nombre des sorts de cette école ont un rapport direct avec les morts-vivants.

Alors que l’Illusion apporte un contrôle sans précédent du monde perçu par autrui, la Nécromancie apporte un contrôle sur sois-même et autrui à travers ce cycle inéluctable de la Vie et de la Mort.

La Découverte de la Maîtresse de la Nuit.

Citation :

Chapitre II.
La Maîtresse de la Toile d’Ombre.
Mandazar d’Eltabbar.

Le Dogme.
Ne révélez des secrets qu’aux fidèles. Ne vous laissez jamais aller à l'espoir ou aux promesses de réussite. Étouffez la lumière de la lune (les agents et les objets consacrés à Séluné) lorsque vous y êtes confronté et cachez-vous si vous ne pouvez l’emporter. Les ténèbres sont propices à l’action, pas à l’attente. Il est interdit de tenter d’améliorer ses conditions de vie ou de faire des plans sur le futur excepté sous la surveillance de fidèles de la Déesse Sombre. Fréquenter les fidèles de divinités bienveillantes est un péché, sauf s’il s’agit de les corrompre ou d’en obtenir quelque chose pour le bien du culte. Obéissez aux supérieurs du clergé ou périssez aussitôt.

Je n’arrive pas à le croire, mon grand-père était un fidèle de la Maîtresse de la Nuit, Shar. Je pensais qu’il suivait les voix de Velsharoon, en bon Nécromant qu’il était. Shar serait donc la Maîtresse de la Toile d’Ombre. Elle qui est restée si longtemps dans les Ombres a fait de la Toile, l’attribution la plus puissante de Mystra, un sombre écho de noire puissance. D’abord, elle se vengerait de Mystra, opposant à sa Toile, la sienne, puis dans les ombres elle annihilerait Séluné, sa plus grande ennemie. C’était intelligent. En déployant ses propres énergies, elle avait dû étudier la Toile comme personne, la comprendre, la recopier et en faire un sombre reflet.

D’après le reste des écris de Mandazar, la Toile d’Ombre offre à qui l’utilise de meilleurs résultats sur les sorts lancés à partir de la Nécromancie, de l’Illusion et de l’Enchantement. Voilà une coïncidence des plus appréciables, bien que l’Enchantement ne soit pas pour moi du plus grand pouvoir. Cependant, mon grand-père a remarqué qu’il ne pouvait plus employer de sorts du registre de la Lumière et ses effets de Transmutation ainsi que d’Evocation perdent en puissance sauf ceux relevant du registre des Ombres.

Voilà longtemps que mes prières ne se tournent plus à l’Ingrat. Shar m’offre une puissance renouvelée, une puissance secrète et terrifiante. Sans elle, malgré mes recherches et mon temps travaillé sur l’étude de la Toile d’Ombre, je n’aurais jamais pu y accéder. Ö ma Reine, je ne suis que votre humble serviteur, je propagerais le Néant, j’annihilerais chaque source de lumière de ce monde, votre nom sur mes lèvres glaciales et décharnées.

Mon corps était pris de vives émotions à chaque page que je tournais, car j’en savais chaque fois un peu plus sur la Toile d’Ombre et Shar, pourtant, je ne savais pas encore comment invoquer cette force mystérieuse et secrète. Je comprenais l’importance de suivre les enseignements de la Maîtresse de la Nuit, car elle seule choisissait qui serait digne ou pas d’accéder à sa Toile secrète. Je n’apportais de prières à aucun Dieu depuis ma plus tendre enfance, je n’avais guère le temps et ne trouvais pas l’utilité d’une telle chose. Il m’arrivait de craindre certains d’entre eux, qu’il s’agisse de la peste de Talona ou des périodes de froid survenues par la colérique Aurile. Mais aujourd’hui, Shar représentait une nouvelle perspective. La Toile n’était plus l’objet de l’égoïste Mystra. La Magie des ombres pouvait enfin œuvrer sans qu’elle n’ait à craindre le Refus d’une déesse au cœur bon. Shar était une nouvelle hypothèse pour un mage, une hypothèse à travers une autre. Si pour cela il fallait embrasser le culte de la Déesse, il en serait ainsi.

La Magie de la Toile d'Ombre.

Aujourd’hui, ce fera une année que je célèbre Shar et étudie la Toile d’Ombre. Enfin je me sens capable d’embrasser la puissance offerte par la Maîtresse de la Nuit. Le sol du laboratoire est marqué d’un disque que j’ai peint en noir. Je commence à m’habituer aux ténèbres, toutes les fenêtres de la demeure ont été scellées depuis l’année dernière, seules quelques bougies de-ci de-là restent dans la maison. Parfois, il m’arrive de ressentir autre chose que la Toile, comme si la maison était propice à accueillir les secrets de ma Déesse. Je me place au centre du disque, assis en tailleur. Une robe de mage noir sur le corps, le torse agrémenté d’un disque noir au bord pourpre, symbole de la Dame de l’Egarement. Cela fait près de trois mois que je m’essais à ce genre d’exercice où il n’est question de que perception et de réflexion sur les énergies de la Toile d’Ombre. Je ferme les yeux, m’imprégnant de la froideur de la pièce et du silence reposant.

Le Vide…
Le Néant…
Les Ombres…
Les Secrets…
L’Oubli…
Shar…

Rien d’autre ne compte.

J’attends…
Sur mes lèvres froides glissent mes incantations placides…
Je tends une main, puis l’autre, traçant les arabesques de mon sortilège dans l’obscurité.

Je perçois la Toile. Fine. Fragile et chaude.

Mais ce n’est pas elle que je cherche. Je cherche les Ombres. Je cherche l’absence de la Toile.

Ma nuque se raidit, un froid glacial happe la pièce. Non, c’est mon corps en réalité. J’ouvre les yeux, doucement, il fait sombre, plus noirs que la maison ne l’a jamais été. J’ai l’impression d’effleurer un fil du bout de mes doigts glacés. Plus fin que la Toile, plus froide, plus difficile à saisir. Je la perçois. Je m’en saisis. La Magie de la Toile d’Ombre entre mes doigts. Je tire doucement sur le fil, la tête me tourne étrangement, pourtant je reste sans bouger, je reste concentré et déterminé. Mes pensées ne quittent plus cette perception, je m’y accroche tel un enfant s’accroche à sa mère alors qu’elle l’halète. Je joue habilement avec les fils de la Toile, tirant harmonieusement sur chaque probabilité, calculant la suivante, aussi froide que la précédente. Mon sort s’achève, je tire sur le dernier fil, les lèvres se closent. Autour du disque noir se dressent six ombres. Six images miroirs de ma personne.

La Toile n’était pas là.
Il n’y avait que les Ombres.
Il n’y avait que Shar.

Je venais d’entrer au-delà du cercle des secrets, j’appartenais à ce monde dès lors.
La Toile d’Ombre devait rester cachée. Je devais trouver les Adeptes.
Mes frères.
Mes sœurs.
Les Ombres…

Il se passa une chose inattendue. Les illusions se tournèrent vers moi. Elles dirent alors, empruntant ma voix.

Citation :

" Trouve les secrets à Vanrakdoom. "

Je secouais la tête ? Etait-ce un effet impromptu dû à la manipulation de la Toile d’Ombre ?
Etait-ce un tour de mon inconscient ? Je connaissais Vanrakdoom.
Ou était-ce la Déesse ?…
Cela fait des mois que je ne sors presque plus, me faisant livrer nourriture et outils profanes par un esclave.
Non, je ne peux pas être fou, c’est la Déesse, ce doit être Elle.

Vanrakdoom… Temple de Shar de Montprofond. Je devais rejoindre Eauprofonde.
Car aujourd’hui, enfin, je suis un Mage de la Toile d’Ombre. Illustre messager de Shar.

Je valide pour Mage, et passe en évolutif pour Mdo, tu prends la derniére place qui reste.

Les Ombres appellent.

Je ne sais quelle sombre magie n’a pu me permettre de rejoindre Vanrakdoom. Maudits soient ces Aquafondiens, qui se dressent par leur ego au-dessus de tous les autres. Leur Cité des Splendeurs, pff, il n’en est rien. Leurs hautes Tours baignent constamment dans des lueurs magiques lorsque le soleil ne les illumine pas. Je ne peux pas rester trop longtemps dans cette Cité, on raconte qu’un Elu de Mystra y réside. Bâton Noir qu’il s’appelle. Pire qu’un Aquafondien, qu’il retourne aux Neufs Enfers et que ses viscères servent d’amuse-bouche aux Baatezus.

Lorgol, oui, la ville sombre par delà l’Epine Dorsale du Monde. Un nom qui est sur toutes les lèvres. On en parle comme le point culminant des maux du Nord et de la Côte des Epées. Je peux rester à Eauprofonde dans le seul but de chercher un moyen d’entrer à Vanrakdoom. Padhiver, la citadelle vomitive n’est guère plus accueillante et Luskan est aussi fade qu’une prostituée halfeline. C’est donc à Lorgol que j’irais…

Shar…
Shar…

Je ne dors presque plus, voilà des jours que je voyage et je commence à ressentir le froid du Nord, la caresse d’Aurile. Pourtant, cela reste encore bien différent de mes perceptions de la Toile d’Ombre. Pourquoi Déesse ? Pourquoi troubler mes rêves de vos visions sibyllines ? Disque noir bordé de pourpre sur les neiges scintillantes du Nord. Trouverais-je en ces lieux les Secrets ? Où n’est-ce là que le fruit de ma volonté, poussée jusqu’à la folie tant l’envie de trouver les miens là bas est grande ? Nous agissons dans l’Ombre et chaque fois qu’une nation tombe, n’est-il pas un Shariste derrière, complotant, assassinant, prêt à porter à la ruine des Empires pour son simple nom. Shar, ma Sombre Reine, guide mes pas vers ceux qui apporteront la Ruine, ceux qui rendront à l’Inexistence son dû afin qu’avec eux, tes fidèles, je partage les secrets de la Toile d’Ombre.

Je ferme les yeux, toujours les même rêves.

La Dame Noire, fugace vision des Ombres.

Lorgol, enfin, mes pieds foulent la pierre froide et enneigée de la Cité. Mes pas me guident jusqu’à l’auberge dont le nom s’est déjà perdu dans les méandres de ma pensée. Je me retrouve attablé avec trois femmes. Une alu, engeance charismatique dont les propos niais me firent presque pitié. Presque. Les deux autres sont humaines, bien que l’une possède une pâleur indéniable. Leur nom n’a aucune importance s’il n’est au service de Shar ou de sa volonté. La discussion se prolonge, j’en ai presque perdu le court, quand soudain, une silhouette entre. Mes yeux chavirent aussitôt sur elle. Robée de soie, le visage masqué et dans ses mains gantées de velours ébène, un sceptre d’obsidienne me semblant-il. Elle ressemblait à une ombre, ténèbres incarnés. La Déesse venait-elle d’envoyer le signe que je lui priais ? Je sens son regard sur moi, elle n’est pas comme les autres, mais elle n’utilise pas la Toile d’Ombre, je ne la perçois pas autour d’elle. Pourtant, j’ai cet étrange sentiment d’être proche. Elle doit nous quitter, passant près de moi elle me murmure à l’oreille une phrase.

Citation :

Sxaws Vasj…

La langue Draconnique ? Oui, ce doit être cela… Elle s’en va et disparaît vers l’embrasure. Bien que ces mots me soient encore difficile à comprendre, le simple fait qu’ils me soient murmurés m’indique que je venais de trouver ce que je cherchais.

Je ne suis plus seul…
Ils sont là…

Se préparer aux Secrets.

Les Ombres sont silencieuses.

Avant de prétendre aux Secrets des Maîtres des Ombres, je dois préparer mon corps, en faire non plus celui d'un mage, mais celui d'un roublard agile. Je devais dès lors commencer à mettre ce corps à épreuve.

Je me rendis donc dans la Forêt de Luskan, là où j'apprendrai à être aussi silencieux qu'un rôdeur sylvain. J'avançais près d'un arbre, posant une main sur celui-ci, je prononçais les paroles profanes d'un sort d'illusion, puis, de mon autre main je dessinai la forme d'une bouche sur l'écorce. Sans perdre une seconde, une nouvelle incantation coula sur mes lèvres, rendant la première permanente.

Citation :

Bouche magique.
Illusion (hallucination).
Second arcane.

Permanence.
Universel.
Cinquième arcane.

Chaque fois que la Bouche magique entendrait quelqu'un approcher d'elle dans un large rayon, elle actionnerait le texte suivant.

Citation :

Trop bruyant Mandazar, bien trop bruyant.

Avant tout, j'ôtai tous mes vêtements afin de faciliter mes déplacements silencieux, puis l'exercice commença. Je marchais doucement vers l'arbre, prenant gare à ne pas écraser de branche ou à marteler les quelques feuilles mortes sur le chemin.

La Bouche s'enclencha...

Alors je recommençai... Encore, encore, encore... Pendant des heures.

Mais la Bouche s'enclenchait sans cesse, pourtant, à chaque tentative j'étais plus proche d'elle que l'instant précédant.

Je progressais, mais ce n'était pas suffisant. J'avais les pieds en sang. Mon corps souffrait et j'avais l'impression d'être purifié, j'avais l'impression d'une plus grande légèreté de mon corps et de mon âme. Je me persuadai que Shar m'avait conduit jusqu'ici et je n'avai pas le droit de décevoir la Déesse.

Je retentai encore une fois...
Mais la Bouche s'actionna...

Au chaud au cimetière

Volvic a écrit:

Je valide pour Mage, et passe en évolutif pour Mdo, tu prends la derniére place qui reste.

Dés que tu passes en évolutif, tu peux prendre ton premier lvl de Mdo et écrire cette évolution.

Un suite ?

je classe

(Bonjour, je voudrais reprendre ce personnages, mais j'ai quelques soucis !

- J'ai fais une demande de validation de sorts RP (je ne sais plus lesquels, ça remonte). On m'a répondu que je devrais reroll mage pur en attendant qu'Adepte des Ombres soit validable. Mais je n'ai pas trop envie, surtout que mon BG se fonde sur cette aptitude de maître des ombres. Bien sûr, je peux pas récupérer ce personnage car plus de place dans les quotas. En gros, reroll oblige ! Je m'y ferai, mais y a t-il un moyen de récupérer cette fameuse demande de sort RP ?
- Est-ce que tout ce que j'ai écris sera invalidé ? Ou je peux le conserver pour une future validation d'Adepte des ombres ?

- En gros, je voudrais récupéré mon personnage, magicien de niveau 18 (en ce moment 17 / MDO 1) tout en gardant son aspect RP d'Adepte des Ombres avant de le reroll une prochaine fois en Magicien / Ado... Est-ce possible ?

Merci !)

Le mieux, c'est que tu formule tout ça par requête, ce sont les psys qui gèrent ça.
Par contre, je vens de voir que tu avais mis seulement 4 lvl de Mdo.
Soit, je l'ai pas vu, soit tu l'as changé entre temps, mais il y a un minimum de 5 lvl pour les classes de prestige.

Mmh, justement, un psy attend de savoir si mon personnage peut être considéré comme adepte des ombres pour pouvoir reroll...

il n'y a pas de traitement de Bg aujourd'hui en vu des classes du PRC. Donc, la composante d'adepte des ombre ne doit pas être pour le moment développée outre mesure, donc, ce n'est pas cette partie là que je traiterai.

Donc, étant donné que ta partie magicien, a été validée, tu peux reroll en mage pur en attendant. Ton Bg sera réexaminé pour le passage aux classes du Prc.

Donc, là, il est inutile de rajouter quoque ce soit pour ce reroll, sachant que tu étais en évolutif pour Mdo.