Contre son gré

CAUCHEMARD

Au camp des Louves on entend des cris de rage. Certaines pleurent amèrement, d’autres se défoulent sur les cibles d’entraînement. Les Loups hurlent à la mort. Même celles dont le visage est d’habitude en permanence rayonnant ont perdu tout sourire…

Hier Coralys allait à Luskan lorsqu’elle tomba dans une embuscade de Cyriciens. Le 1er de ses adversaires se jeta sur elle. Elle sourit, ravie de pouvoir étriper un de ses ennemis. Quelques coups plus tard la tête du Cyricien vola.
Mais le Fils de N’asr en profita pour paralyser Cora.

Elle fût alors ligotée et emmenée vers son destin, le temple de Cyric. Durant le voyage elle dû être à plusieurs reprise assommée, les insultant joyeusement.
Non loin du temple elle parvint à dégager une de ses mains et broya l’entre jambe d’un garde. Celui ci fût exécuté, provoquant les rires de Cora.

Mais ce n’était que le début. Au temple Lucass fit son entrée. Seule Cora ne s’agenouilla pas. Le fou était ravis de la voir mais dû la faire taire car Cora blasphémait en continu le nom de Cyric, les traitant d’esclaves du faux dieu.

Elle fût emmenée pour être préparée à son mariage. Les gardes l’attachèrent sur une table mais en se débattant elle s’assomma. Elle ne vit donc pas les gardes la déshabiller et la vêtir d’une robe de mariée.
Se réveillant elle insulta le Fils de N’asr qui exécuta sauvagement une esclave et fît avaler à Cora un peu de sa cervelle, ce qui fît bien sur vomir la Haute Louve.
Alors elle fût emmenée vers le temple.
La suite ne fût qu’une vaste mascarade. Cora fût attachée et bâillonnée. Le prêtre demanda à Lucass s’il acceptait de prendre Cora pour épouse. Il accepta.
Le Fils de N’asr tenta de la dominer pour la forcer à accepter. Son sort se heurta à un véritable mur de Haine.
Elle ne pouvait que refuser mais Lucass ne l’entendait pas ainsi. Lorsque la question fût posée, Cora fût bloquée et ce fût Lucass qui répondit :

« Bien sur qu’elle accepte !»

Le prêtre les déclara mari et femme, un mariage de dupe…
L’alliance de Cora lui fût remise et soudée à son doigt. C’est alors que l’enfer se déchaîna… Lucass consomma le mariage sur l’autel. Cora paniqua, elle qui a une peur bleue du viol… Le viol dura une éternité et laissa la Haute Louve brisée, piégée dans un cauchemar sans nom.

Lucass laissa alors le fils de Cultus, l’homme que Cora avait jadis tué, se venger. Il la passa à tabac et lui grava un soleil noir sur le dos.
Mais Cora s’en fichait, elle voulait mourir…

Elle fût ensuite emmenée à Eauprofonde et livrée à Aerandir et Celtoras. Le prêtre d’Ilmater et le Paladin de Tyr réalisèrent l’horreur de la situation lorsqu’Aérandir voulu porter Cora dans un temple. Celle ci hurla de terreur, criant au viol.
Heureusement 2 femmes gardes de la ville arrivèrent et emmenèrent la blessée au temple de Siamorphe où le viol fût identifié.
Cora fût alors ramenée à Padhivers et confiée à Argash qui, avec une autre jeune femme, l’évacua au camp des Louves.
Là bas la nouvelle fût très mal prise et même certaines des Louves les plus pacifiques réclamèrent vengeance.
Anjeliss le mâle dominant de la meute, suivi Cora et resta là sans bouger, prêt à la défendre.

Aujourd’hui Cora est une épave, un être meurtrie et terrifié, enfermée dans une douleur sans nom. Cependant ses sœurs sont là et se relaient pour lui montrer leur solidarité.

Mais selon certaines d’entre elles, un éventuel réveil de Cora pourrait avoir des conséquences terrifiantes et les Louves les plus anciennes frissonnent en pensant à ce que Cora fît pendant se qu’elles appellent « la Guerre de l’Ultime Vengeance »…

//HRP// Merci aux Cycy, c’était bien marrant . Maintenant il est clair qu’il y aura des conséquences pour Coco. Je vais d’ailleurs devoir modifier les règles concernant sa phobie. Attention au retour de flammes

Argash attendait sur le quai de Padhiver. La haute louve avait disparue et comme à son habitude, elle s'inquiétait pour elle. Les embruns froids de la mer battaient son visage mais une seule question carresseait ses pensées : mais ou est elle donc ?

Doriane arriva alors et Argash lui annonça la nouvelle et son inquiètude. Les deux femmes attendirent alors.

Bientôt la Haute-Louve fût ramener par un homme qu'Argash ne connaissait pas. Cette dernière s'empressa de ramener Coralys vers les siennes, dans sa hutte la coucher et avec elle pleurer. Elle l'a veilla longuement et aux dires des louves, la veille toujours refusant de se laisser relever.

La Chasse à la Catin avait été ouverte par sa Volonté Noire. Cyric avait donné un signe.

Les cyricistes montèrent à bord de l’Occulte, armes aux poings, boucliers tendus. Jean fixait le large, sans se mêler aux autres ni les écouter. Ses pensées étaient tournées vers « elle », dans un ultime déchirement. La mission qu’il allait effectuer, était celle pour laquelle il avait juré fidélité à l’Unique.

Sa Volonté avait donné ses ordres au Fils de N’Asr : le premier qui montrait des signes de faiblesse serait écorché vif. Il avait alors posé son regard sur l’assistance, jaugeant chacun des fidèles avec un sourire sadique.

Le fils de N’Asr approcha de Jean.

- « Heaume Noir, nous ferez vous l’honneur d’être en première ligne lors de la capture de la chienne ? »
- « Je ferai honneur au Seigneur de la discorde, comme à l’Unique et Sa Volonté. »
- « Nous n’en attendions pas moins de vous, vous irez donc aux cotés des épéistes. »

Jean laissa son sombre regard se porter vers le Commandant des épéistes. L’homme avait peur de lui… soit, qu’il continue. Lentement il reprit sa contemplation du large, tournant le dos à tous, comme appelant de ses vœux une mort rapide par une telle prise de risques.

Pourtant personne ne fit rien. Le voyage se déroula sans encombre, jusqu’au débarquement. Ils étaient entre Port Llast et Padhivers, à l’endroit exact de la vision de Sa Volonté.
Un éclaireur fut envoyé repérer le terrain. Le jeune homme, héritier du Seigneur de la Discorde, son défunt père, allait enfin pouvoir assouvir sa vengeance.
Toujours tiraillé par diverses émotions contradictoires, il mit un pied sur le pont, à la suite du Fils de N’Asr. Il le traversa lentement, puis posa pied à terre : la réalité s’imposa à lui avec violence. Sa résolution était prise, il tiendrait parole… à son Père.

Les fidèles de l’unique prirent place pour une embuscade. Le commandant était nerveux, il surveillait Jean plus que de raison. Avec un fin sourire L’Héritier du Seigneur de la Discorde but une potion d’invisibilité, augmentant le malaise de l’homme.

La Catin fini par arriver…

- « POUR L’UNIQUE ! » cria le commandant
- « IMMONDE CHIENNE FILLE DE VRAIS CROYANTS, IL EST L’HEURE POUR TOI D’AFFRONTER TON DESTIN ET LE COURROUX D’UNE JUSTE VENGEANCE ! » renchérit Jean

Un épéiste chargea la Louve.
Jean se précipita à sa suite mais n’engagea pas le combat, observant les passes d’armes, cherchant une faille dans les techniques de la catin.
Lorsque qu’elle égorgea le fidèle du Dieu des Dieux, Jean prit le relais, mais quelques secondes à peine : le Fils de N’Asr venait de la paralyser. L’Héritier pesta contre l’arcaniste, puis attacha sa proie avant de la traîner sur l’Occulte.

Dans un esprit de supériorité maladive, le Fils de N’Asr contredit tout ce que fit Jean. Finalement il laissa la Catin aux soins du Commandant, reprenant sa contemplation du large, le regard dur cette fois-ci.


Arrivés sur l’île, le Fils de N’Asr présenta la Catin à sa Volonté. Tous mirent un genou à terre.
Alors que la plupart allaient préparer la Haute Chienne à son mariage, sa Volonté appela Jean. Intrigué, il le suivit.

- « Héritier, en l’absence du Chambellan c’est vous qui effectuerez la cérémonie »
- « C’est un honneur Volonté » dit-il en s’inclinant. Mais la surprise était de taille.

Jean partit donc revêtir une tenue de cérémonie. Il avait longtemps observé le Chambellan. C’est la personne dont il était le plus proche dans le temple.

Il revint dans la chapelle, habillé comme il se devait. Serait-il capable de bénir les futurs époux ? Cyric le soutiendrait-il ?

La mariée s’avança, éructant quelques immondes parjure dans ce lieu sacré… des symboles équivoques de son amour, à n’en point douter.
Jean effectua donc ensuite la cérémonie, bénissant les alliances dans le sang d’un sacrifié. C’est avec un fin plaisir qu’il donna ses ordres aux deux témoins, à savoir le Fils de N’Asr, et le Commandant des épéistes. L’Unique avait répondu à ses prières, lui permettant de faire ce que normalement seul un prête aurait pu effectuer.

Vint enfin la consécration : pour le Seigneur du Meurtre, pour Sa Volonté, et pour le Seigneur de la Discorde, l’Héritier effectua l’ultime sacrifice, celui d’un elfe dont il arracha le cœur à main nu avant de se broyer dans sa poigne de fer.

Ensuite Sa Volonté consomma le mariage à même l’autel.

Une fois sa besogne effectuée, il ordonna un passage à tabac. Jean tenait sa vengeance… il gifla la catin jusqu’à ce qu’elle soit méconnaissable, terminant en l’assommant avec violence. Mais il ne l’avait pas tuée.

Sur un ordre de Sa Volonté, le fils de N’Asr grava sur le dos de la captive un soleil noir, afin qu’elle sache que sa vie durant elle serait poursuivie par Cyric.

Les fidèles reprirent la direction du port, puis l’Occulte appareilla pour Eauprofonde.
Ils livrèrent la catin au Connétable et à un de ses sous fifre.
Jean reprit ensuite la direction de Termalaine.

Le Paladin de Tyr Celtoras était à l'hopital, soigné par les guérisseurs pour quelques légères blessures suite à une traque. Il put voir le Connetable Aerandir en pleine séance de soin, tout de plus normal jusqu'alors. Mais un courrier arriva aux mains du prêtre d'Illmater, un colis pour être exact, contenant le casque de la Haute Louve et quelques mots disant qu'elle serait ramenée à Eauprofonde. Les deux hommes embarquèrent dans le premier navire à destination de la cité.

Une fois sur place ils attendirent quelques heures et le sinistre bâteau entrait dans le port. Deux Cyricistes en débarquèrent avec la Haute Louve dans une état zombifié, méconnaissable dans l'attitude. Ils proférèrent quelques mauvaises paroles avant de la relacher pour finalement retourner sur le navire qui partit comme il était venu.

Aurais-je vraiment du laisser partir ces félons sournois du Soleil Noir? Les lois interdisent les armes et les combats en ville cependant une ville aussi puissante et grande qu'Eauprofonde tenait-elle à une neutralité? Que pouvait-elle craindre de ces gens sans courage? Il n'aurait été que Justice de trancher un ou deux de ces mécréants pourpres, la prochaine fois rien ne m'arrêtera...

Aerandir essayait de soutinir Coralys mais horrifiée et tétanisée par ce qu'il lui était arrivé, elle criait et se débattait pour que personne ne pose la main sur elle. Le Paladin de Tyr demanda alors assistance à la garde féminine de la ville qui aida au transport de la Haute Louve au Temple le plus proche celui de Siamorphe. Là-bas elle reçut des soins et la prêtresse nous affirma qu'elle avait subi quelques tortures ainsi que le viol. Rien d'autre ne put être accompli en ces lieux, les deux hommes décidèrent de la ramener à Padhiver, ayant au préalable prévenue les Louves de la meute pour accueillir Coralys sur le port. Celtoras donna quelques explications aux femmes une fois arrivé sur la jétée du port, puis il partit au Temple du Juste prier.