Toute l'aprés-midi, la pluie était tombée sans interruption sur la trop paisible ville de Luskan. Le silence était pesant, presque palpable. Un groupe de Soldats sortait sans se presser de la Caserne : les hommes de garde qui allaient remplacer les soldats qui avaient passé toute la demi journée à guetter sous la pluie une eventuelle menace. Deux d'entres marchaient en direction du Sud, vers l'ancien champ de bataille.
Sur le chemin ils riaient, plaisantant de choses et d'autres pour oublier les 10 longues heures qu'ils allaient devoir passer dans le noir le bras tendu tenant une torche comme des statues. Ils parlaient d'argent, de promotion, de Roger, leur supérieur qu'on aurait surpris à Lorgol à la maison close avec une certaine Raymonde... Puis ils arrivèrent au poste de garde, où leurs deux collégues les attendaient, impatients de rentrer chez eux. Ils échangérent quelques plaisanteries d'un goût plus que douteux, puis s'éclipsèrent pour céder la place aux nouveaux arrivants.
Il s'était arrêté de pleuvoir depuis depuis dix bonnes minutes, quand deux gobelins sur leurs montures étranges furent apercut à la limite du champ de vision des gardes. Aprés un échange de regard, l'un d'eux décida d'aller à leur rencontre histoire de se dérouiller... et surtout de les tenir en respect. A peine avait-t-il fait quelques pas, les deux compères avaient pris la fuite, aussi le Garde s'avança encore un peu plus loin, jetant des regards dans les buissons, la hache dans une main et la torche dans l'autre. C'est alors qu'il se retournait pour faire marche arrière qu'il alors qu'il se retournait pour faire marche arrière qu'il aperçut une masse sombre qui gisait sur le sol. Et doucement, il s'approcha.
Il mit longtemps à reconnaître que cette masse, ce corps nu, était celui d'un humain. D'un enfant. Une enfant plus exactement. Il détourna le regard, écoeuré. Il lui fallut quelques seconde pour reposer à nouveau ses yeux sur la petite. Elle gisait sur le dos, les mains et les pieds tranchés, les yeux... avaient visiblement été délogés et emportés. Ses cheveux dans lesquels se mêlaient le sang et l'eau de pluie étaient brûlés jusqu'au crane par endroits, et à ses côtés gisaient ses vêtements de gitane.
A mesure qu'il tendait le bras pour observer en détail le corps inerte, son sang se glaçait dans ses veines, on avait plus vu une telle barbarie depuis un bout de temps... la peau semblait avoir été arrachée à coup de griffures, puis brûlées. La pauvre gosse avait sûrement dû souffrir énormement. L'homme detourna son regard au moment où il vit que l'intérieur des cuisses avaient été brûlées à l'acide, et probablement pas que les cuisses...
Il fit volte face et retourna à son tour de garde. Il ferait son rapport dans la matinée. Inutile d'emporter le corps, il ne voulait pas s'en encombrer, et puis les Gobelins auraient vite fait de le trouver et de s'en débarasser. Pas la peine de se presser pour prévenir qui que ce soit, aprés tout c'était une simple gitane. Qui se soucie de la mort de l'un d'eux?
Il n'avait pas vu le fouet à 9 brins qui avait été dessiné sur le coeur de la petite, tout comme il n'avait pas non plus pris le temps de voir la signature que le meurtrier avait déposé sur le dos.
[Petit HRP : Merci beaucoup au joueur (ou à la joueuse) qui se reconnaîtra... vraiment un bon moment RP ...
]
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