Anorona vint mettre au courant la prêtresse en charge du temple de Lathandre à Padhiver, Arkana.
- Porteuse d'aube... J'apporte les nouvelles de Saman.
- Saman... C'est l'homme pour qui j'avais levé une malédiction, un enchantement qui l'asservissait au culte du dragon, n'est-ce pas ?
- Oui...
- et qui menaçait malgré tout d'y retourner de sa propre volonté ?
- Oui...
- J'ai le sentiment que les nouvelles ne sont pas bonnes.
- En effet. Il les a rejoint, à en juger par l'armure et la griffe qu'il portait.
- Et avez-vous pu appliquer la sentence que je recommandais alors, pour cette éventualité ?
- Ce ne fut pas nécessaire... C'est son cadavre, que nous avons trouvé.
Les deux prêtresses devisèrent encore sur le sujet. Comment était-il mort ? Sans doute avait-il été assommé, puis torturé. Sa tête n'avait vraisemblablement été tranchée que pour l'achever ou s'assurer de l'impossibilité d'une résurrection.
Qui était responsable ? Il y avait plusieurs possibilités. Le culte du dragon pour se venger de son départ, même partiel, de leurs rangs. Les bainites, puisque c'était leurs méthodes et plus ou moins sur leur territoire que le corps avait été trouvé. Anorona envisageait même l'Inquisition, après ce qu'elle avait entendu sur eux. Enfin, le groupe venu chercher le corps avait été attaqué par des archers. Ces hommes semblaient appartenir au corps d'arme de la Légion, il fallait donc voir quel rôle ils pouvaient avoir là dedans.
Qu'était-il advenu du corps ? Le groupe l'avait enterré, à l'écart du cimeterre de Luskan, trop infesté par la non-vie pour être jugé sur. La tête n'avait pas été retrouvée.
- Et maintenant, qu'allez vous faire ?
- Nous avons retrouvé le corps disparu et avons même quelques indices quant aux responsables... Ne reste plus qu'à mener une petite enquête. Tout ceci ne peut qu'aider à faire la lumière sur une histoire qui se jouaient jusqu'à présent dans les ombres. Donc au final, il s'avère que nous avançons, n'est-ce pas ?
- Et vous, Anorona, comment le prenez-vous ?
- Je savais déjà, porteuse d'Aube, que la mort serait peut être la seule issue, la seule libération possible pour cet homme. Je ne suis pas triste, car je crois qu'il a ainsi évité pire déchéance. Néanmoins... Ses amis souffrent de sa disparition. J'ai fait de mon mieux pour les consoler. Je ne saurais trop dire ce qu'ils en pensent, désormais...