[Parti][Validé][Prêtre][H] Anorona

Citation :

Nom du compte joueur :
skhizein

Nom du perso :
Anorona ("Aube", en elfique, d'après le dictionnaire de "The Grey Company")

Race :
humaine (fille d'un humain et d'une demi-elfe, j'ai lu ici ou là que le résultat de telles unions donnaient des humains sans signes elfiques)

Age :
26 ans

Alignement :
Neutre Bon

Religion :
Lathandrite

classe(s):
Prêtresse
(nbre de lv prévu aussi si possible) (pas la moindre idée, de 4 à 20 ? dans la moyenne du serveur)

Arme de prédilection/domaines/école de magie : Pas d'arme de prédilection, domaines Soleil & Force

Trait de Caractère :
Facétieuse et impulsive. Elle sait faire preuve de sagesse lorsqu'il s'agit de conseiller les autres, rarement pour elle-même. Aime : les pâtisseries. N'aime pas : ceux qui détournent le dogme de Lathandre pour justifier leurs intérêts égoïstes.

Description physique :
Anorona a des airs de gamine dans un corps de femme. Une chevelure plutôt sombre, entre le châtain et la rousseur. Yeux marrons clairs. Joues à fossettes. Un corps mis à rude épreuve entre un nécessaire entraînement voulu par le culte et une gourmandise mal contrôlée. Taille moyenne voire petite (un peu moins de 1m60). Une marque de brûlure dans la paume de la main gauche.

"Chère Laerlin,

Cela fait trois mois que je ne t'ai plus écrit, excuse-m'en. Brigardouin ("tête de pioche") suspectait un complot, et il a ordonné la plus grande discrétion. Quel genre de complot ? Nous ne savons toujours pas, mais le pullulement de morts-vivants dans les vieilles cryptes du village ne devait pas grand chose au hasard.
Tout est rentré dans l'ordre désormais, même si on ignore toujours la source véritable du mal. Je me suis, tu t'en doutes évidemment, particulièrement illustrée par mes actions d'éclats. Bon, il est possible que tête de pioche n'ait pas apprécié une ou deux interventions qu'il qualifierait d'irréfléchie. A propos, ne parle jamais "d'inspiration divine", même pour plaisanter, à ce type si tu viens à le rencontrer. Il est musclé de partout, sauf du sens de l'humour.
La bonne nouvelle est que je peux rentrer à Eauprofonde. Je parie que tu as encore grandi, espèce d'asperge ! Ne m'en veux pas si je te confonds avec ton balais, vous avez la même corpulence... et un peu la même tête. Oui, je sais que moi aussi je t'ai manquée.

A très bientôt,
ta prêtresse préférée,
Anorona."

Anorona relue la lettre en entier, comme pour s'assurer que c'était bien la sienne. Puis elle releva la tête vers Garniss, croisant son regard. L'homme se fendit d'un large sourire en prenant la parole.
- "tête de pioche", hein ? Et moi, c'est quoi mon petit surnom ?
- Pourquoi est-ce vous qui l'avez reçue ?
- Mais parce que Laerlin n'était pas là pour la prendre, naturellement.
- Il lui est arrivé quelque chose ?
- Oui. Elle est devenue paladine.
- Hein ? Cette gamine ?
- Moi, je la trouve plus mature que certains... Au moins qu'une certaine. Donc elle est paladine, et elle est partie à l'aventure comme ses pairs.
- Où ça ?
- Je te le révèle si tu me dis quel est mon petit surnom.
- ...
La femme s'approcha, se dressant sur la pointe des pieds pour atteindre, ou plutôt approcher, l'oreille de Garniss. L'homme fronça les sourcils, chuchota à son tour, demandant une explication. Puis il rougit furieusement lorsqu'il la reçue.
- Q... Quoi !? C'est elle qui t'a raconté ça ?
- Laerlin ? Cette pure et innocente jeune fille ? Voyons, porteur d'aube Garniss... Un peu de sérieux. Il me semble qu'on avait un accord...
- Grumbl. Elle est partie dans la direction de Padhiver.
- Merci. Au revoir !
- Tu vas y aller ? La rejoindre ?
- Evidemment.
- ... Je sais à quel point c'est dur, Anonora. Mais il faut laisser les jeunes voler de leurs propres ailes. Tu n'as toi-même commencé que récemment.
- ... Non, Garniss. Vous ne savez pas. Vous ne savez pas à quel point c'est dur, pour moi.
- Alors fais de ton mieux, porteuse d'aube.

C'est ainsi que, quelques heures à peine après son retour à Eauprofonde, la prêtresse repartie. Sa première mission dans le village infesté de morts-vivants l'avait formée et endurcie. Mais elle savait que l'aventure, la vraie, ne faisait que commencer.

Toujours aller de l'avant. Pour le renouveau et le progrès. C'était la voie qu'elle prônait, en temps que prêtresse. C'était la voie qu'elle se devait de protéger. C'était aussi la voie qu'elle devait suivre. Tirer un trait sur les échecs du passé et préparer les victoires de demain...
Il était une victoire qu'elle aurait du mal à acquérir. Elle avait trop besoin de la paladine pour ça.

Très bien écrit, mais nous ignorons tout de l'apprentissage d'Anorona. J'aimerais bien que tu développes ce coté là s'il te plait

(Volontiers. Néanmoins, ledit apprentissage est atrocement classique. Elle n'a pas été formée par un moine ou un prêtre itinérant, elle n'a pas connu l'illumination en croisant l'Avatar de Lathandre durant le Temps des Troubles, elle ne s'est pas non plus découverte une vocation durant la fête du chant de l'Aube où elle aurait dansé avec un Mystérieux Inconnu Charismatique. Elle a juste été élevée dans un temple à Eauprofonde et a appris relativement sagement son "catéchisme". Parler du temps que passe logiquement un prêtre à maitriser son dogme serait fastidieux (pour la même raison j'apprécie rarement de le jouer). Je préfère vous donner un récit qui démontre, je l'espère, pourquoi elle en est arrivée là, et quel était son état d'esprit alors et maintenant. Ensuite, le fait qu'elle ait voulue devenir prêtresse plutôt que simple dévote, moine ou paladine, s'explique par altruisme.)

Anorona fit la route d'Eauprofonde à Padhiver avec une caravane. Elle n'avait pas assez confiance encore pour songer à courir les chemins seule. Il y avait de nombreux autres voyageurs, et la prêtresse en profitait logiquement pour discuter, prêcher et, avec un succès mitigé, convertir.
Au deuxième soir, autour du feu de camp, un petit drame survint. Une enfant fit une crise de larmes, frappa un homme pour se dégager et s'enfuit dans les bois obscurs. Ils furent cinq volontaires pour aider le malheureux à la rechercher. Ils se dispersèrent, et ce fut Anorona qui la retrouva, cachée sous une souche.
- Et bien, te voila enfin... non ne t'enfuit pas ! Je ne vais pas te forcer... Je reste à distance, on parle un peu, d'accord ?
Pas vraiment en confiance, la petite fille hocha tout de même la tête, fatiguée de courir.
- Comment tu t'appelles ?
- Eline.
- Enchantée, moi c'est Anorona. Tu ne veux pas aller avec la caravane, Eline ?
- Non.
- Tu veux me dire pourquoi ?
- J'ai pas envie.
- Mais ton père y va. Pourquoi est-ce que tu l'as frap...
- C'est pas mon père ! J'ai plus de papa et de maman ! Et lui, c'est mon oncle et je l'aime pas !!!
Anorona se tut un instant. Autant pour laisser la fille pleurer un peu, que pour faire signe aux hommes les ayant rejoints de rester dans l'ombre. Puis elle reprit doucement la parole.
- Ca ne fait pas longtemps, n'est-ce pas ? Tu sais, je comprends un peu, je suis orpheline moi aussi.
- Snif...
- Et j'ai pleuré, comme toi au début. Mais tu sais, j'ai du m'arrêter très vite. Parce que je savais que ça n'aurait pas fait plaisir à mes parents.
- Pourquoi ?
- Parce qu'ils ne veulent pas qu'on soit malheureuses, tu ne crois pas ?
- Mais moi je veux être avec mes parents...
- Bien sur que tu le voudrais. Mais tu as encore un oncle, qui se fait du soucis pour toi. Pourquoi tu ne l'aimes pas ?
- C'est pas mon père.
- C'est tout ? Mais lui, il fait tout de même des efforts pour t'aider.
- Comment tu sais d'abord ? L'oncle qui t'a pris il était p'tet plus gentil que le mien.
- Ha, mais je n'avais pas d'oncle pour s'occuper de moi.
- Ben comment t'as fait alors ?
- Je suis allée au temple et j'ai grandi là bas.
- T'avais des amis là bas ?
- Non, mais j'ai pu m'en faire.
- T'as pas essayé de t'enfuir ?
- Non... Parce que je savais que je ne pourrais pas revenir en arrière. Les gens, là bas, m'ont appris à réfléchir aux lendemains, à prendre en mains l'avenir que je me voulais.
- Et tu voulais être dans ce temple ?
- Au début, non... Et puis j'ai voulu savoir pourquoi on ne pleurait plus, quand on arrivait à s'imaginer un avenir.
- Pourquoi ?
- C'est l'espoir, Eline. L'espoir que demain sera un jour meilleur. Tu ne peux pas changer le passé. Mais le futur, tu as tout le pouvoir d'en faire ce que tu veux. La prêtresse tendit la main à la fillette, l'invitant à sortir de sa cachette. Ne crois-tu pas que demain, quand tu te réveilleras avec ton oncle, moi et les autres voyageurs, qu'il y aura à manger sur le feu et que le soleil brillera dans le ciel, la situation sera un peu meilleure que maintenant ?
La petite fille prit le temps de réfléchir à sa situation. Et à la réflexion, avec ses genoux écorchés, ses mains dans la terre froide et sale, dans une forêt sombre aux bruits inquiétants, elle se dit que la femme n'avait peut être pas tout à fait tord. Elle sortit donc de sa cachette, prenant la main tendue. Les volontaires partis à sa recherche, et l'oncle, les rejoignirent sur le chemin du retour, sans un mot, sans un cri.

Validé

Au chaud au cimetière