Le Val de Bise - Module NWN Forum du Val de Bise, module RP de Neverwinter Nights |
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| [Parti][Validé][Prêtre/Guerrier][Drow surf] Elwing Zah'ryhn | |
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Elwing Eclaireur du flood
Nombre de messages : 42 Habitat : Cercle Eilistraéen
| Sujet: [Parti][Validé][Prêtre/Guerrier][Drow surf] Elwing Zah'ryhn Lun 5 Juin - 22:18 | |
| Bien que déjà validé, je reposte ici mon BG pour plus de lisibilité, et afin d'effectuer dans quelques-temps des modifications mineures (prénoms, précisions, etc...), merci de ne pas supprimer ce sujet - Citation :
- Nom du compte joueur : Elwing_Zah_ryhn
Nom du perso : Elwing Zah’ryhn
Sexe : Féminin
Race : Drow
Date de naissance : Fête de la Lune de l’année 1125
Age : 247 ans
Alignement : Neutre Bon
Religion : Eilistraée
Classe(s) : Prêtresse 20 / Guerrière 4
Arme de prédilection : Épée longue
Domaines : Bien, Guérison
Traits de Caractère : Aimable et généreuse, Elwing fait de son mieux pour apporter son aide aux autres ainsi que les paroles de sa déesse Eilistraée. Positive et vive, elle fait de son mieux pour que joie et beauté fleurissent autour d’elle. Son principal but correspond à son dogme, promouvoir la paix entre les peuples de la surface et les drows non malfaisants souhaitant vivre dans ce monde de forêt et de lumière et aidera tous les drows qui souhaiteront s’échapper de la toile maléfique de Lolth. Dans l’adversité, Elwing sais se montrer rapide et courageuse afin que ceux qui ont usé de violence la subisent aussitôt. Elwing est très pieuse, sa déesse et son dogme sont presque tout pour elle.
Description physique : Grande pour une elfe noire, Elwing possède une silhouette finement sculptée, de longues jambes et un visage aux traits fins. Ses yeux sont de couleur argentée comme le reflet de la pleine lune. Symbole de son dévouement envers Eilistraée – elle cherche à ressembler à sa déesse – ce qui frappe le plus lorsqu’on la rencontre, c’est sa chevelure blanche, longue jusqu’aux chevilles, ondulant autour d’elle, presque magiquement diraient certains, et masquant toujours chaque forme de son corps nue derrière une mèche de cheveux. Mais derrière ce voile de beauté se cache la douleur du passé : un grand nombre de cicatrices de coups de fouet parcours le milieu de son dos, ainsi que celle d’un poignard. Elwing fait de son mieux pour dissimuler son dos à autrui grâce à sa chevelure.
Dernière édition par le Mar 29 Aoû - 20:57, édité 2 fois | |
| | | Elwing Eclaireur du flood
Nombre de messages : 42 Habitat : Cercle Eilistraéen
| Sujet: Re: [Parti][Validé][Prêtre/Guerrier][Drow surf] Elwing Zah'ryhn Lun 5 Juin - 22:20 | |
| BACKGROUND[Info : Dans le background, Elwing est au début appelée par son prénom de naissance : Urd.] Prologue – La maison Zah’ryhn.La maison Zah’ryhn était la onzième maison de Menzoberranzan. La matrone Lualyrr Zah’ryhn était la plus puissante prêtresse de Lolth de sa famille. Cruelle et calculatrice comme son rang le laisse présager, elle choisit de laisser tomber intrigues et complots visant à détruire les autres maisons et préféra accroître son pouvoir de l’intérieur en augmentant la quantité et la qualité des membres de sa maison. Affichant ostensiblement la puissance de sa maison à travers de multiples gardes et protections magiques, le but de Lualyrr est de dissuader toute attaque sur sa maison et de laisser les autres maisons s’entre-tuer pour progresser au sein de la société. Son premier amant Tarlyn, un magicien, lui donna cinq enfants : Shi'nayne, Iymril, Kelnozz, T'risstree et Rizzen. Un jour, lassée de son piètre niveau profane, elle le tua et se choisit un nouvel amant beaucoup plus puissant, Elkantar. Excellent magicien, Elkantar fit progresser les talents magiques de bon nombre des membres de la famille. L’union de Lualyrr et Elkantar eut pour résultat la naissance de quarte enfants supplémentaire, aux joies de la matrone : Pirotess, Quevven, Ryld et Urd. Quevven fut tué à sa naissance selon le rite traditionnel qui veut que la matrone d’une maison offre en sacrifice à Lolth son troisième fils. Urd fut la dernière née de la famille Zah’ryhn. Liste des membres de la famille Zah’ryhn(uniquement liés par le sang ; ne comprend pas les nombreux drows qui servaient la maison Zah’ryhn) Lualyrr (CM, mère d’Elwing, prêtresse de Lolth) Tarlyn (CM, premier amant de Lualyrr, magicien) Elkantar (NM, second amant de Lualyrr et père d’Elwing, magicien) Shi'nayne (LM, demi-sœur d’Elwing, prêtresse de Lolth) Iymril (CM, demi-sœur d’Elwing, prêtresse de Lolth) Kelnozz (CM, demi-frère d’Elwing, magicien) T'risstree (CM, demi-sœur d’Elwing, prêtresse de Lolth) Rizzen (CM, demi-frère d’Elwing, guerrier) Pirotess (CM, sœur d’Elwing, prêtresse de Lolth) Quevven (CM, frère d’Elwing, sacrifié à la naissance) Ryld (NM, frère d’Elwing, guerrier-roublard) Elwing (NB, prêtresse d’Eilistraée, anciennement Urd) Chaszmyr (CM, amant de Shi’nayne, guerrier-mage) Hatch'net (CM, fils Draelgoth de Shi’nayne) Aunrae (fille de Shi’nayne) Sorn (fils d’Iymril) Chapitre I – L’enfance d’Urd.Urd naquit donc le jour de la Fête de la Lune 1125 (qui n’est pas un jour de fête pour les drows, mais plutôt l’occasion de raid nocturne de grande échelle – oui, dans un sens c’est donc aussi une fête pour eux…). Sachant que c’était son dernier enfant, Urd fut d’abord l’objet certaine affection de la part de sa vieillissante mère. Ce traitement de faveur permit certainement à Urd de survivre à la sélection qui se fait dans les crèches d’enfants drows. Urd fut cependant brimée par ses demi-sœurs, jalouses que l’attention de leur mère se porte sur un faible enfant plutôt que sur leur prestige grandissant, mais elles ne la tuèrent pas, risquant le courroux de la mère matrone. Seule sa sœur de sang, Pirotess, laissa en paix la jeune Urd, semblant totalement détachée des préférences de sa mère. A l’âge tardif de 17 ans, Urd fut envoyée à l’académie afin d’étudier la culture drow, qui se décompose en trois grandes parties : les sciences, le combat et bien sur la religion. Plutôt douée dans la première discipline, Urd fut surtout remarqué pour ses prouesses martiales, bien qu’elle ne prenait pas la vie de ses adversaires vaincus, à la consternation de ses professeurs. Mais le dernier domaine d’étude lui fut fatal. Très vite les prêtresses éducatrices rapportèrent à Lualyrr que sa fille était une mauvaise élève, n’acceptant pas les enseignements religieux dictés par ces dernières. Elle fut renvoyée de l’académie et dut affronter la colère de sa mère. Plutôt que de la tuer, la matrone choisit de la faire travailler au manoir comme une vulgaire esclave, estimant que toute vie pouvait servir à augmenter la puissance de la maison, d’une façon ou d’une autre, et puis c’était quand même sa fille, bien qu’elle la méprisait maintenant… Depuis ce jour, Urd grandit dans l’ombre de ses frères et sœurs. Maltraités, humiliés, Urd subit de nombreux coups de fouet de la part de ses demi-sœurs, souvent pour le plaisir de ces dernières. En résulte les cicatrices qu’elle porte toujours aujourd’hui. Son réconfort, elle le trouvait en la personne de son frère Ryld, qui bien que malfaisant lui aussi, aimait sa petite sœur et la protégeait depuis leur plus jeune âge. Mais il n’avait aucune autorité sur ses sœurs aînées, et ne pouvait intervenir directement lors des sévices des celles-ci sur sa petite sœur. Aussi loin qu’elle puisse se souvenir, Urd a toujours rêvé d’un monde bienveillant, plus beau et plus calme que sa vie de misère. Un monde lumineux et mélodieux où une drow nue aux cheveux d’une longueur sans fin lui tend la main, sans qu’elle n’arrive à la saisir. Ce sont ces rêves récurant qui ont permis à Urd de croire en une vie meilleur et de renoncer au suicide. Lors des rares moments ou Urd pouvait discuter avec son frère Ryld, ce dernier lui racontait que le monde dont elle rêvait existait vraiment, à la surface, mais que les drows n’étaient pas les bienvenus là-bas. Shi’nayne, première adulte, devint rapidement une grande prêtresse et le jour de la cérémonie en cette honneur, s’unit avec un glabrezu et donna naissance à un fils draelgoth qu’elle appela Hatch'net. Quelques années après naquit Sorn, fruit de l’union d’Iymril avec un inconnu séduisant, qu’elle tua après qu’il ait refusé d’intégrer sa famille. Shi’nayne eut une fille, Aunrae, presque au même moment que la naissance de l’enfant de sa sœur. Le père de l’enfant, Chaszmyr accepta de rejoindre la maison Zah’ryhn, peut-être parce qu’il avait su ce qu’il était advenu de l’amant d’Iymril. Pourtant cinq années après la naissance de leur enfant, Iymril et Chaszmyr furent assassinés dans les rues de la ville, sans doute par une autre maison. Sorn, leur fils orphelin, décéda à la crèche, tué par une enfant drow pour un morceau de viande de rothé des profondeurs. Ayant perdu l’une de ses plus puissantes filles, Lualyrr décida d’imposer à Urd le culte de Lolth et d’en devenir une prêtresse, si la déesse ne la rejette pas. Anéantie par sa condition de vie, tiraillée entre ce qu’elle pensait être une obligation et ses sentiments, Urd choisit de s’abandonner à la volonté de sa mère. La Fête de la Lune de l’année 1275 fut le jour où Urd dut honorer son passage à l’âge adulte en un rite initiatique permettant de savoir si oui ou non elle deviendrait une prêtresse de la Reine Araignée. Sous la pression de sa mère et de ses demi-sœurs, Urd se prépara à la cérémonie revêtant la robe arachnide que portent les prêtresses de la maison ainsi que les divers bijoux de jais en forme d’araignée sertie de pierres précieuses : broches, bracelets, anneaux, ceinture, dague d’apparat… Le rituel eut lieu à minuit, dans la grande chapelle dédiée à Lolth. Entourée de tout les membres de sa famille, sauf Ryld son frère qui ne souhaiter pas participer à la cérémonie, Urd, à genou, priant la déesse qu’elle détestait, lut les écrits de serment à la foi de la Reine Araignée. Alors qu’elle faisait l’apologie de la déesse, le chef de la garde de la maison fit irruption dans la chapelle. Il annonça gravement à sa matrone que la maison était sur le point d’être attaqué par trois maisons réunis ! A savoir la douzième, la quatorzième et la quinzième maison de Menzoberranzan. Tous les membres de la famille sortirent alors de la chapelle pour organiser la défense de leur manoir, sauf la mère matrone qui attendit de voir le résultat du rituel. A la fin de la cérémonie, où Urd, désemparée sacrifia sur l’autel de Lolth un esclave elfe des bois, prisonnier depuis fort longtemps. Aucune manifestation du pouvoir de Lolth ne se fit sentir. Urd avait été rejeté pour son manque de foi ! Folle de rage, la matrone, incanta un sort d’immobilisation sur sa fille encore face à l’autel, s’approcha d’elle d’un pas vif et, dégainant la dague d’apparat, la planta dans le dos de sa progéniture, qui ne méritait plus que de disparaître dans les tréfonds obscurs des Fosses Démoniaques. Satisfaite d’avoir promptement lavé l’affront envers sa déesse, Lualyrr sortit de la chapelle pour combattre les assaillants. Le sang de la jeune drow commençait à se répandre sur les marches de l’autel. Laissée pour morte, Urd fut récupérée en un éclair par une silhouette encapuchonnée. La portant sur son épaule, le drow courrut vers la porte principale de la propriété. Sur son chemin il croisa les cadavres d’Aunrae, Kelnozz , Rizzen et même Shi'nayne la plus puissante prêtresse de la maison Zah’ryhn après sa mère. Se frayant un chemin dans les rangs des esclaves orques attaquant, l’homme au visage caché mit à rude épreuve son talent martial afin de quitter les lieux au plus vite. Les têtes volaient et les corps tombaient sous sa lame dessinant dans l’air de légères courbes scintillantes. Scrutant les forces ennemis amassées devant la porte principale, le drow choisit de bifurquer vers le mur d’enceinte sud. En chemin il vit de loin Hatch’net, le fils Draelgoth de Shi’nayne assisté de gardes de la maison, combattre des soldats drows et des élémentaires de feu invoquées. Au détour d’une bâtisse, il tomba nez à nez avec une prêtresse drow assaillante flanquée d’un groupe d’une demi-douzaine de combattants drows. Déposant rapidement Urd au sol, il se jeta pieds en avant sur le groupe de guerriers. Se réceptionnant accroupi près de l’un d’eux tombé à terre, il l’acheva dans la foulée d’une acrobatie. De nouveau debout, ses épées enchantées d’écrivirent de larges cercles autour de lui, fauchant trois des cinq soldats restants. Il jeta un coup d’œil rapide derrière lui, la prêtresse venait de jeter un sort. Une grande douleur le déstabilisa lorsque le rayon orangé toucha son épaule gauche. Redoublant d’effort, il planta ses lames dans les crânes des deux soldats restant et se jeta dague en main sur la prêtresse. Une fois tous ses ennemis abattus, le drow récupéra ses lames et repris Urd sur son autre épaule. Arrivé au mur sud, il sauta dessus avec une facilité déconcertante. Risquant un coup d’œil le manoir familial il vit sa mère et son père tomber sous les assauts d’un Bébilith et de plusieurs Vrocks. Il tourna le dos à ce massacre et sauta de l’autre coté de l’enceinte. Déposant Urd dans une ruelle sombre, l’homme retira la dague enfoncée dans le dos ensanglanté de la jeune drow agonisante et fit boire, tant bien que mal, une fiole de soins magiques à celle-ci. La plaie profonde causé par la dague se referma sous ses yeux. Puis il fouilla quelques secondes dans son sac et sortit deux nouvelles potions, administra la première à la blessé, puis bu l’autre avant de la jeter contre le mur. Tout deux était désormais invisible. Portant Urd de nouveau, il fonça en direction de la plus proche porte de la cité. Après une longue course dans les rues de Menzoberranzan, Urd repris connaissance alors qu’elle était transporté à l’extérieur de la ville. L’effet d’invisibilité venait de se dissiper. La déposant contre la paroi du tunnel, le sauveur enleva sa capuche. Urd reconnu alors son frère protecteur, Ryld ! Accroupi à coté d’elle, essoufflé et blessé, Ryld annonça à sa petite sœur la liste des victimes de sa famille. Il l’ordonna de fuir, quitter Menzoberranzan à jamais, remonter à la surface et réaliser son rêve, mais surtout vivre ! Il la conseilla d’oublier qui elle était, oublier d’où elle venait. Il lui donna un nouveau prénom : Elwing, un prénom elfique, qui signifie pluie d’étoiles. Dénouant son piwafwi*, Ryld enveloppa le corps tremblant de sa sœur avec la cape et l’enlaça. Puis, fouillant dans son sac, il sortit un petit paquetage emballé dans un carrée de tissu qu’il posa à côté d’elle. Il lui offrit aussi son insigne de maison drow**, broche à l’effigie de la maison Zah’ryhn – une épée dont la garde représentait une araignée – qu’il déposa dans la main droite de sa sœur. Se relevant, il détacha l’une de ses deux ceintures transportant ses armes et la posa devant elle. Elle aurait besoin de se défendre d’elle-même à présent se dit-il. Enfin, Ryld embrassa sa sœur, chose qu’il n’avait jamais pu faire auparavant, avant de repartir vers la cité, car protéger les siens était son devoir, jusque dans la mort. Vivre… vivre… ou plutôt survivre ? Seule, dans les ténèbres de l’Outreterre… * Piwafwi : De confection drow, cette cape de couleur sombre reproduit les mêmes effets qu’une cape d’elfe (bonus de +5 aux tests de discrétion). Il existe aussi un modèle plus puissant de cette cape qui offre un résistance au feu de 5 points appelé piwafwi majeur. ** Insigne de maison drow : Broche magique qui permet de lancer un sort de niveau 1, 2 ou 3 sur soi une fois par jour ; celui-ci permet de lancer grâce féline ; niveau 3 de lanceur de sort) | |
| | | Elwing Eclaireur du flood
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| Sujet: Re: [Parti][Validé][Prêtre/Guerrier][Drow surf] Elwing Zah'ryhn Lun 5 Juin - 22:20 | |
| Chapitre II – La fuite de l’Outreterre.L’Outreterre, immense réseau souterrain de tunnels et de cavernes, région sauvage et mortel pour ceux qui seront trop faible pour survivre, peuplée de monstres puissants et maléfiques : ombres des roches, kuo-toas, drows, duergars, illithids, tyrannœils et on ne sait quelles autres monstruosités encore… Au milieu de cet océan de ténèbres se trouvait Urd, renommée Elwing par son frère qu’elle regardait courir vers les portes de Menzoberranzan. Elle voulut crier à Ryld de ne pas y retourner, de fuir avec elle, mais affaiblie par la blessure infligée par sa défunte mère, il ne sortit de sa bouche qu’une phrase étouffée. La silhouette de son frère disparut au loin. En larmes, elle contempla la broche que son frère lui avait donné. Puis elle serra son poing et porta l’insigne à sa poitrine avant de fermer les yeux. Elle pleura un long moment… Séchant ses larmes, Elwing attacha la broche à sa chevelure, de façon à la masquer. Elle pris ensuite en main le fourreau posé devant elle et dégaina lentement l’épée. La lame drow finement ouvragée émit un son à la fois métallique et mystique à mesure qu’elle fut révélée aux yeux argentés de la jeune adulte. Beaux ils étaient, comme ceux de son frère qu’elle ne reverrait jamais. Un seul mouliné de la main suffit à deviner que l’arme était magique. Reprenant une respiration plus calme, elle délaissa l’épée pour s’intéresser au paquetage qu’elle déballa. Un morceau de viande séchée et quelques champignons cuits… De quoi manger un peu et reprendre des forces. Décidément, Ryld avait pensé à tout. Après avoir mangé un peu, Elwing se leva, attacha la ceinture autour de sa taille, réajusta le piwafwi de son frère et commençant à marcher d’un pas chancelant, s’éloigna de Menzoberranzan. Au fur et à mesure qu’elle marchait le long du tunnel principal et retrouvait une démarche correcte, Elwing croisa une patrouille de mâles drows. Afin de ne pas attirer l’attention, la fugitive imita au mieux l’attitude d’une prêtresse de Lolth. Elle porta un regard froid et hautain sur les quatre hommes, avant de se désintéresser d’eux d’un air méprisant au moment de les croiser. Intrigué de sa présence solitaire hors de la cité, le groupe préféra ne rien dire ou tenter. Une prêtresse si bien vêtu et équipée seraient sûrement un adversaire très difficile. Elwing fut soulagée de ne pas avoir eut l’air suspect, mais simuler les sentiments qu’elle avait toujours rejeté la mit hors d’elle. Continuant à progresser à travers la grande galerie, les heures s’écoulèrent et la jeune femme récupéra peu à peu en énergie… Soudain, alors qu’elle arpentait une zone encore plus sombre que d’habitude, des morceaux de roches s’écroulèrent du plafond. Esquivant un bloc de la taille de sa tête, Elwing jeta un œil vers le haut. Un énorme mille-pattes descendit rapidement la paroi de gauche et attaqua la drow. Dégainant son arme, elle esquiva le monstre d’une acrobatie avant de lui porter en coup vertical ascendant qui blessa l’insecte au corps. Continuant sa course, le monstre fit demi-tour pour charger de nouveau sa proie. Elwing, dos à la bête, fit un salto arrière et se réceptionna au dessus d’elle. S’accrochant aux poils du mille-pattes, ce dernier escalada le mur pour se retrouver au plafond à environ quatre mètres du sol. Assurant sa prise de la main gauche, Elwing se balança pour poser ses pieds sur le monstre, avant d’enfoncer profondément la lame dans son corps, puis prit impulsion sur ses jambes afin de regagner le sol genou à terre, suivi de près par le cadavre du monstre qui s’écrasa derrière elle. Essuyant l’épée sur ce corps inerte, la fugitive rengaina son arme et continua sa route… Plusieurs heures de marche supplémentaires fatiguèrent la drow, mais il était hors de question de dormir ici se dit-elle. Elle arriva à une intersection ou deux directions s’offraient à elle, l’une vers la gauche et l’autre tout droit. C’est alors que du sombre couloir de gauche émergèrent un groupe de cinq humanoïdes amphibiens, des kuo-toas ! Brandissant leurs armes en criant dans leur affreux langage, deux d’entre eux, ceux du fond, se concentrèrent afin de lancer un éclair sur la drow. La décharge n’eut aucun effet grâce à la protection contre la magie dont jouissait la jeune femme. Fatiguée, Elwing fut surprise par l’attaque des amphibiens. De nouveau concentrée, elle chargea le kuo-toa le plus porche arme en main, déviant la longue pince métallique et transperçant son crâne entre les deux yeux. Bien décider à l’emporter, les deux autres kuo-toas proches attaquèrent au corps à corps avec leur lance et leur bouclier. Retirant la lame vivement, la jeune femme se prépara à recevoir ses ennemis, assurant sa garde d’un léger moulinet. Le premier kuo-toa manqua sa cible qui elle, saisit l’opportunité de terrasser la créature d’un coup horizontal bien placé au niveau de l’abdomen. Décelant une faille défensive dans l’attaque du second amphibien, Elwing enchaîna par un coup en diagonal, brisant la lance de l’assaillant. Mais le kuo-toa para finalement l’attaque de son bouclier, ce qui eut pour effet de coller la lame drow sur ce dernier à cause d’une substance gluante enduite à sa surface. Le kuo-toa saisit l’occasion et attrapa la jeune femme avant de lui asséner un violet coup de crâne à la tête. Elwing perdit connaissance… S’éveillant peu à peu, la première sensation que la jeune drow eut fut d’intenses maux de tête. Elle voulut porter ses mains au visage afin de se masser le crâne, mais ses membres étaient ligotés sur une grande racine par une sorte de bave gluante. En sursaut, elle ouvrit grandement les yeux pour s’apercevoir qu’elle était couchée, entre des caisses de minerai et des sacs de grains, sur une charrette tiré par deux poneys. Regardant autour d’elle, Elwing ne comprenait pas ce qu’il se passait, elle était maintenant passagère d’un convoi de nains d’écu. Quatre chariots replis de marchandises composaient la caravane. Elle inspecta les différentes parties de son corps pour se rendre compte que son arme, sa cape, et ses bijoux lui avait été retiré. L’ayant vu se réveiller, un soldat nain, se porta à hauteur de la charrette. Il s’exprimait dans une langue qui lui était inconnu, mais semblait amusé de la situation. Puis ses paroles se firent plus audibles, il parlait le commun. Le nain se moquait de l’elfe noire, tout simplement. Elwing se risqua à lui demander ce qu’il s’était passé. Le nain, rigolant de plus belle, expliqua à la drow qu’elle avait été capturée par des kuo-toas qui ont attaqué leur caravane marchande lorsqu’ils se sont croisés. Après avoir tué les amphibiens, les nains avaient récupéré l’elfe inconsciente et l’avaient jeté au milieu des marchandises. Mais ce n’était pas la peine de les remercier dit-il en se grattant la barbe, car le sort qu’on réservait aux captifs de sa race, serait aussi déplaisant que de finir dans l’estomac d’un kuo-toa. La jeune fille expliqua alors au nain sa fuite de Menzoberranzan et son désir de vivre en paix quelque-part à la surface. Le nain, étonné de telles paroles sortant de la bouche de l’elfe noire, marqua un temps d’arrêt avant de répondre qu’il n’y avait aucune raison de croire aux mensonges d’un drow. Résignée, Elwing posa la tête contre un sac et ferma les yeux, elle sanglota. Le nain ne comprenait décidément pas la réaction de leur prisonnier, qui d’habitude aurait été des plus agressives. Il finit par reprendre sa place dans le convoi. Deux jours de marches naines s’écoulèrent et la drow n’avait toujours rien tenté pour s’échapper. Elle était assise, son regard perdu dans le lointain. C’était la première fois de leur vie que les nains protégeant la caravane voyait un drow inoffensif. Soudain un cri d’alerte se fit entendre à l’avant du convoi. Trois gricks – ver sombre de taille humaine possédant quatre tentacules autour de leur gueule – sortirent de l’ombre pour attaquer les nains. La caravane stoppa net et les gardes montèrent à l’avant pour défendre les marchands. Saisissant l’occasion de prouver ses bonnes intentions, Elwing s’acharna de toute ses forces sur la colle qui la maintenait prisonnière. Les entraves cédèrent. Se massant légèrement les poignets et les chevilles, Elwing essuya son front en sueur. Du sang séché s’effrita au contact de ses doigts. Elle avait donc été blessée à la tête lors de son combat contre les kuo-toas, se dit-elle. Sautant hors de la charrette, la drow aurait pu profiter de la confusion du combat pour fuir, mais elle choisit de prêter assistance aux nains. Ces derniers combattaient avec vigueur les trois monstres. Jetant un œil rapide au premier chariot du convoi en quête d’une éventuelle arme, Elwing reconnut le fourreau de son frère. Dégainant directement l’arme, elle se précipita vers l’avant. Déjà deux nains étaient à terre avant même que le premier grick ne morde la poussière. Retirant sa hache ensanglantée, le nain qui avait dialogué avec Elwing vit la prisonnière foncer dans leur direction, il tenta un violent coup horizontal pour la stopper. Elwing sauta par dessus le garde et transperça le corps d’un second grick qui allait attraper le nain avec ses tentacules. Seul, le dernier grick souffla bruyamment vers les nains, ses tentacules tendus au maximum, puis il se retourna et tenta de fuir l’affrontement. Chargeant leurs arbalètes, les nains décochèrent une volée de carreaux dans le dos de la bête qui s’écroula au sol dans un gémissement étranglé. Ne perdant pas une seconde, tous les nains d’écu encore capable de se battre prirent position en arc de cercle autour de la drow. Déposant lentement son épée au sol, Elwing affirma de nouveau ne pas vouloir leur faire de mal. Le nain sauvé précédemment par la jeune elfe, se présenta comme le chef des gardes de cette expédition, Vulk Forgefoudre. Elwing croisa les bras – signe le plus amical chez les drows – en fit de même. Sur ses gardes, fixant les bras croisés de la drow, le nain annonça croire en sa bonne parole, mais qu’elle devait tout de même les suivre pour être interrogée dans leur cité. Plusieurs gardes approchaient de la drow, la faisant reculer au fur et à mesure qu’ils avançaient. Redoutant d’être fait à nouveau prisonnière et exécutée, Elwing refusa de se laisser approcher par les nains, pivota et se mit à courir vers l’avant. Vulk ordonna à ses hommes de recharger leurs arbalètes et de tirer sur la fuyarde. La drow activa alors l’insigne caché dans ses cheveux grâce au mot de commande que lui avait dit son frère. Ses mouvement se firent alors plus rapides et agiles, esquivant les carreaux qu’elles entendait fendre l’air derrière elle… Elle courut, encore et encore, jusqu’à ce que ses poumons ne puissent plus en supporter davantage. Le dos voûté, elle avançait toujours pour ne pas perdre son avance durement gagnée. Redressant la tête, Elwing remarqua un faible éclairage sur le sol, contre la paroi de droite. Se rapprochant pour savoir d’où provenait cette lumière blanche, la jeune drow découvrit une petite cheminée naturelle orientée légèrement en diagonale, d’une trentaine de mètres de long, creusée sans doute par l’érosion d’un vent humide qui soufflait à l’intérieur. L’air frais lui permit de retrouver un peu de son souffle. Saisissant l’opportunité de sortir une fois pour toute de l’Outreterre, Elwing commença à escalader l’étroite paroi de la cheminée. Bien que les irrégularités de la roche permirent à la drow de grimper sans trop de difficulté, certaines pierres déchirèrent la robe de cérémonie qu’elle portait toujours – il ne lui restait d’ailleurs que celle-ci avec la broche de son ancienne maison – et d’autres entaillèrent à plusieurs endroits le corps de la jeune elfe noire. Mais Elwing continuait d’escalader, sans gémir, ses bras et ses jambes abîmés par la roche. Une main meurtrie sortit du sol, puis une autre, puis un visage noir et sale, dont les cheveux étaient tachés de sang. Elwing se hissa hors de la cheminée dans un dernier effort avant de s’écrouler sur le dos juste à côté. Ses yeux croisèrent alors pour la première fois la lune, une source de lumière tellement forte et soudaine qu’elle ferma aussitôt les yeux. Roulant à plat ventre, Elwing ouvrit les yeux avec peine et observa les alentours. La cheminée débouchait sur un monticule rocheux, situé à quelques mètres de la lisière d’une forêt. La forêt… C’était donc ce paysage parsemé de douces lumières dont elle avait si souvent rêvé ! Elwing, dans un sursaut d’énergie, rampa sur quelques mètres. Elle voulait toucher l’un de ces arbres qui lui étaient apparu dans ses songes. Dans un ultime mouvement, celle qui avait fuit l’Outreterre effleura le chêne et s’effondra d’épuisement, dans un soupir de soulagement… | |
| | | Elwing Eclaireur du flood
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| Sujet: Re: [Parti][Validé][Prêtre/Guerrier][Drow surf] Elwing Zah'ryhn Lun 5 Juin - 22:21 | |
| Chapitre III – Le culte de la Vierge Noire.L’aube se levait sur la plaine séparant les Collines du Givre du Boilune, réchauffant la peau gelée d’Elwing. Quelques heures après, les premiers rayons de soleil apparurent par dessus la voûte des arbres et éveillèrent la drow, en sueur. Ses muscles lui faisaient horriblement mal, mais c’était la luminosité ambiante qui la gênait manifestement le plus. Elle se mit à genou et, spontanément, dirigea son regard sur cette étrange boule de feu lumineuse qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Aveuglée par l’intensité de lumière dégagé par l’astre, l’elfe noire baissa la tête et porta ses mains au visage. Au bout d’une dizaine de secondes, Elwing recouvra peu à peu la vue. Éblouie, frigorifiée et mal à l’aise, la jeune elfe pénétra dans la forêt afin de trouver un abri. Après quelques minutes de recherche, Elwing découvrit un arbre un peu plus large que les autres, aux feuilles encore vertes, dont les racines apparentes créaient un abris plutôt sombre. Le creux de l’arbre était plutôt étroit, mais elle s’en contenterait. L’elfe noire massa longuement ses muscles endoloris avant de s’allonger au mieux à l’intérieur de son refuge. Elle reprit sa transe réparatrice… Dans un léger craquement de bois, le sylvanien ouvrit un œil et se pencha en avant pour observer la drow. Il s’interrogeait sur la présence de son hôte sous son tronc. Bien sur il connaissait la nature maléfique de cette race de l’Outreterre, mais que pouvait-elle bien faire seule à la surface et en plein jour qui plus ait ? Parant à toute éventualité, l’arbre magique déplaça certaines de ses racines de manière à encercler la jeune elfe. Deux heures s’écoulèrent… Au réveil, Elwing ne comprenez pas ce qui se passait, elle était enfermée dans l’arbre ! Une voix grave et lente se fit alors entendre, accompagnées par les craquements sourd du bois qui se tord. Parlant légèrement le commun, le sylvanien demanda à son hôte qui elle était et ce qu’elle faisait ici. Calme et patient, il écouta la drow se présenter et faire le récit de son histoire. Puis il marqua un long silence, avant de lui conseiller de se reposer encore un peu. Acquiescent, Elwing s’adossa contre les racines les plus denses de l’arbre et ferma les yeux. La nuit finit pas tomber quelques heures après. Accompagnée du sylvanien, Elwing marcha un peu sous la lueur de la lueur de la lune qui perçait la cime des arbres en de nombreux endroits. Débouchant dans une petite clairière, Elwing fixa longuement la pleine lune. Jamais elle ne s’était senti aussi bien, caressée par la légère bise qui soufflait, éclairée par cette lueur argentée si douce. Le sylvanien resta en retrait, heureux de voir un sourire remplacer le visage triste et fatigué de l’elfe noire. Mais les nuages s’amoncelèrent et bientôt une lourde pluie tombait sur la forêt accompagnée d’un vent glacial. Blottie sous son protecteur sylvestre, Elwing observa longuement la pluie tomber, il y avait tant d’eau ici comparé à sa région natale ! A l’aube du jour suivant, orientant une à une les feuilles de ses branches, le sylvanien fit ruisseler les gouttes de pluie jusque sur les lèvres de la jeune femme. Réveillé, elle ouvrit la bouche afin de boire. Remerciant l’arbre magique, Elwing lui demande s’il avait un nom. Le sylvanien lui rétorqua que ne parlant pas le sylvestre, ce serait dur pour elle de l’utiliser et effectivement elle était incapable de reproduire une telle phonétique. Elwing lui proposa de l’appeler Fael car cela ressemblait au début de son nom. Elle lui posa beaucoup de questions sur le monde de la surface, questions auxquelles Fael ne pouvait pas toujours répondre. Ce dernier lui parla surtout de la forêt dans laquelle elle se trouvait : le Boilune, de sa faune et de sa flore ainsi que de l’harmonie difficile entre les peuples et la nature. La pluie avait cessée et le soleil revenait éclairer la forêt. Elwing était émerveillée de voir toutes ces plantes et fleurs aux formes et couleurs si variés, d’entendre les oiseaux chanter et de sentir la pureté de l’air jusqu’au plus profond d’elle. La drow regarda toute la journée les animaux qui passait aux alentours : oiseaux, écureuils, lapins et même un cerf. Le soir venu, Fael expliqua à le jeune elfe noire qu’il était temps de se quitter. Il ne pourrait veiller éternellement sur elle et ce n’était pas le meilleur choix de vie non plus. En marchant vers le nord-est, elle atteindrait une grande clairière ou elle rencontrerait des personnes bienveillantes qui l’accueilleraient. Remerciant infiniment le sylvanien, Elwing prit la direction indiquée par ce dernier. Au bout d’une cinquantaine de mètres, elle se retourna pour croiser une dernière fois le regard bienveillant de Feal, mais il n’était plus là. Une larme de joie mêlée de tristesse coula sur sa joue gauche, elle continua sa nouvelle route sans se retourner. Après quatre heures de marche dans une forêt de plus en plus dense, Elwing entendit le bruit d’un cours d’eau non loin. Profitant de l’occasion pour boire un peu, elle orienta son chemin dans la direction du son. Ecartant les fourrées, la jeune elfe arriva au bord d’une petite rivière. Mais elle n’était pas seul, un ours brun en train de boire releva la tête au moment de son arrivée. Il se dressa sur ses pattes arrières en grognant avant de charger la drow. Effrayée, Elwing utilisa son pouvoir magique de ténèbres sur sa robe déchirée afin de disparaître aux yeux de la bête et courut aussi vite que possible. Une fois à bonne distance, Elwing reprit son souffle. Il fallait maintenant retrouver dans quel direction aller. Utilisant les connaissances acquises récemment auprès de Fael, l’elfe noire repéra la mousse sur le tronc des arbres indiquant le nord. Elle pouvait continuer sa route. Redoublant de vigilance, Elwing continuait sa progression dans la forêt. Deux heures de plus s’écoulèrent. D’un coup, elle stoppa net sa progression et mit genou à terre. Sur sa droite, une ombre traversa les fourrés à vive allure en direction du nord. Son acuité visuelle lui permit d’identifier un humanoïde velu dont le visage était composé d’une longue gueule garnie de crocs, de deux yeux brillant dans la nuit et de deux oreilles pointus, L’ouie de la drow identifia alors les tumultes d’un groupe d’individus à la poursuite de la furtive silhouette. Les lumières des torches se rapprochaient rapidement. Que faire ? Se cacher dans les fourrés ou fuir pendant qu’il en ait encore temps ? Elwing se rappela les paroles de son frère Ryld : « les drows ne sont pas les bienvenues là-bas. » Se redressant, Elwing courut vers la seul direction à laquelle elle pouvait se fier, celle indiquée par Fael. Mais les villageois humains armés de torches, fourches, lances et arcs de chasse, l’avaient vu. C’est un elfe noir ! Ce sont ces créatures démoniaques qui ont massacrés les nôtres ! Tuez le ! Tirez lui dessus ! Criait l’un d’eux. Une volée de flèche s’abattit sur la drow, l’une d’elles se figeant dans son épaule droite, une autre pénétrant la chair de sa jambe droite. Elwing trébucha lors de l’impact, la douleur était atroce. Cassant les flèches, elle se releva et continua sa fuite. Chaque impulsion sur son pied droit la faisait souffrir un peu plus. Fuir, encore et toujours, même libérée des ténèbres de l’Outreterre, elle devait fuir… Épuisée et blessée, Elwing avait réussi cependant à semer ses poursuivants. Sa vision commença à se troubler alors qu’elle atteignait péniblement l’orée d’une clairière. Elle avait perdu beaucoup de sang. Bercée par une douce mélodie alliant musique et chant, Elwing perdit connaissance et s’écroula dans l’herbe. Là, sous une nuit de pleine lune, dansaient un groupe essentiellement composé de femme nue autours d’un feu de joie. Derrière eux s’élevait un petit temple en pierre au milieu d’une légère colline. Non loin de là, sur un rocher, une drow d’une beauté divine, possédant une longue chevelure argentée, regardait ses adorateurs porter secours à une inconnue gisant à l’orée de la forêt. Elle sourit avant de disparaître. Le jour suivant vit l’arrivée des premiers flocons de neige de l’hiver, après un été exceptionnellement beau et long. L’hiver promettait d’être rude lui aussi. Le réveil fut douloureux pour la jeune elfe noire. Elwing était allongée dans un lit en bois situé dans une tente. Son épaule et sa jambe étaient entourées de bandages et une étoffe humide était posée sur son front. Sa robe de cérémonie déchirée avait été remplacée par une tunique en lin. Lorsqu’elle voulut se lever, une jeune elfe de la lune entra en soulevant la tenture et lui conseilla d’une voix douce de ne pas bouger. Elle lui expliqua qu’elle avait perdu beaucoup de sang et que seul du repos et un bon repas lui redonnerait la force de marcher. Elle récupéra l’étoffe pour la plonger dans une jatte en bois contenant de l’eau. Puis elle essora le tissu et le remit sur le front de la drow. Elle s’appelait Estralla Isendyl et lui confia qu’elle avait été soigné grâce à leur magie divine. Elle aurait voulu la remercier de l’avoir sauvée, mais les mots avait tellement de mal à sortir qu’elle ne put que donner son prénom en retour. Estralla lui sourit et alla lui apporter de quoi manger un peu. Elle revint avec un plateau en bois sur lequel figurait un bol de soupe chaude, une cuisse de gibier cuite, une grappe de raisin, un morceau de pain et une godet d’eau fraîche. Se redressant péniblement sur le lit, elle articula au mieux pour remercier l’elfe de la lune. Découvrant de nouvelles saveurs, Elwing prit plaisirs à se restaurer. Chaque bouchée redonnait un peu plus d’énergie à la jeune elfe noire. Estralla, repris le plateau une fois vide et recommanda à la drow de prendre encore un peu de repos avant de tenter quoi que ce soit. Sage, Elwing obtempéra et se recoucha. Le soir venu, Elwing fit ses premiers pas hors du lit. Elle se sentait beaucoup mieux. L’elfe noire chaussa les bottines en cuir qui se trouvaient à côtés d’elle. S’emmitouflant dans une grande couverture en laine, elle sortit de la tente et foula le manteau neigeux qui recouvrait le sol. La sensation du craquement de la neige sous ses pas était bizarre mais amusante. Elle regarda autour d’elle et distingua six tentes de différentes tailles et des arbres à perte de vue. Une elfe de la lune s’approcha et salua la drow, se présentant sous le nom d’Eluna Tyrandel, chasseresse, accompagnée de sa panthère noire. Elle proposa à l’elfe noire de se rendre ensemble au temple situé dans la grande clairière pour rencontrer leur grande prêtresse. Escortée d’Eluna, Elwing traversa le campement. Elle observa une elfe des bois qui faisait griller du poisson autour du feu de camp. Cheminant à travers la forêt puis la clairière, Elwing posa quelques questions à son guide, où elle se trouvait, qui elles étaient. Elle lui répondit que sa curiosité serait bientôt satisfaite une fois qu’elle aurait rencontré la prêtresse en question. Elle franchit en second le seuil du temple. Il y avait du monde à l’intérieur. Une drow visiblement plus âgée qu’Elwing, vêtue d’une magnifique robe blanche, se tenait debout au centre de la pièce, devant une statue représentant une elfe aux cheveux longs, brandissant une épée au dessus d’elle et dansant devant la pleine lune. D’un ton amical, elle prit la parole. Elle se prénommait Faeryl Vael’strazz, première prêtresse d’Eilistraée de la clairière La Bouche qui Chante, et avait elle aussi fuit l’Outreterre lorsqu’elle était jeune. Elle présenta ensuite les autres personnes présentes, en commençant par Estralla et Eluna qui l’avait rejoint à ses côtés. Puis vint le tour de Febrithiewen Tanael, une elfe du soleil à la fois rôdeuse et prêtresse d’Eilistraée, assise sur le banc en pierre de gauche, en train de polir son épée ; Heliara, une génasi d’air manipulant la foudre et le vent, debout sur la droite, les bras croisés ; Zyv’Aktar Qildyyn, un guerrier drow au regard vigilant, protecteur de la grande prêtresse, adossé à une colonne de pierre ; Vilya Feuillargent, une demi-elfe barde qui jouait du luth avant son arrivée ; Et celle qui venait juste de rentrer dans le temple, Syclya Di’rithen, l’elfe des bois de toute à l’heure, une autre chasseresse. Elwing se présenta à son tour à l’assemblée. L’elfe des bois annonça que le dîner était près. Tous retournèrent ensemble le camp. Autour d’un bon repas, le groupe d’adorateurs de la Vierge Noire écouta l’histoire de la jeune drow. A la fin de celle-ci, Faeryl proposa à son hôte de rester ici aussi longtemps qu’elle le désirerait. Elle accepta. Satisfaite de cette décision, la grande prêtresse lui parla alors du culte d’Eilistraée et lui proposa d’en devenir une disciple. Elwing reconnut en Eilistraée la drow qui lui tendait la main dans ses rêves. Des larmes des joies coulèrent le long sur son visage. Elle acquiesça timidement. Plus tard dans la nuit, Elwing se rendit seule au temple et pria longuement devant la statue de la Vierge Noire, remerciant la déesse d’avoir veillé sur elle. Cette nuit la, Elwing fit une nouvelle fois le même rêve que d’habitude, sauf qu’à la fin, elle saisit la main de la déesse… Les mois s’écoulèrent… Elwing suivit les enseignements religieux de Faeryl. Elle apprit la forge et le maniement de l’épée auprès d’Estralla, étudia les secrets de la nature auprès d’Eluna et s’initia à la danse, au chant ainsi qu’à divers instruments de musique comme la flûte traversière, la harpe et le luth avec Vilya. Febrithiewen et Syclya s’occupèrent même de lui confectionner des vêtements selon ses goûts. Excellant dans tout les domaines, Elwing devint une jeune prêtresse de talent. Elle noua de forts liens d’amitié avec Eluna. Les années s’écoulèrent… Le culte d’Eilistraée de La Bouche qui Chante se fit connaître du village voisin nommé Quaervarr grâce à leur intervention contre les lycanthropes de Malar qui terrorisaient la population. Même Lunargent, le joyau du nord, apprit que des adeptes de la Vierge Noire se réunissaient régulièrement dans le Boilune, recueillaient les drows fuyant l’Outreterre et portaient assistance aux populations de la surface. | |
| | | Elwing Eclaireur du flood
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| Sujet: Re: [Parti][Validé][Prêtre/Guerrier][Drow surf] Elwing Zah'ryhn Lun 5 Juin - 22:22 | |
| Epilogue – Le départ.C’était une matinée d’hiver comme une autre. Elwing se réveillait dans sa chambre à l’auberge du Cerf Siffleur, l’établissement de plus connu de Quaervarr. Elle coiffa ses longs cheveux blancs, revêtit sa tenue gris pâle habituelle, accrocha son épée à sa ceinture, récupéra sa pèlerine et son sac de voyage, puis descendit au rez-de-chaussée, le tout en chantant. Comme toujours, l’auberge était bien animé en bas, et les rires et les chants remplaçaient depuis longtemps les chuchotements de méfiance et de peur qu’elle avait connu lors de sa première entrée dans l’auberge. La prêtresse d’Eilistraée commanda un hydromel avec du pain au noix et du fromage. Saernnus Vivefeuille, le maître de chasse demi-elfe et célèbre guide de l’établissement vint au comptoir saluer son amie elfe noire et la demanda où elle comptait se rendre et si elle avait besoin de ses services. Elle refusa poliment lui expliquant qu’elle avait décidé d’aller explorer ce qui se trouvait en dehors du Boilune, Les Marches d’Argent et Faérûn dans son ensemble. Joignant les gestes à la parole, elle mit son sac à dos sur ses épaules et prit congés de son ami. Le demi-elfe lui souhaita bon voyage avant de commander une bière. Marchant dans la neige, Elwing récupéra son cheval blanc à l’écurie et s’orienta vers les portes du village. Une fois à l’extérieur de l’enceinte en bois, Elwing monta sur son destrier et prit la direction du nord. Passant devant le temple végétal dédié à Silvanus, elle salua la demi-elfe Amra Eauclaire, chef des druides du village, et lui demanda de dire bonjour à Fael de sa part. Le sourire aux lèvres, elle chevaucha en direction de La Bouche qui Chante. Dans le temple d’Eilistraée, Elwing s’agenouilla devant Faeryl. Elle lui expliqua qu’elle avait pris la décision d’aller par delà la forêt, explorer le monde qui l’entoure. Avec toute la sagesse que son âge laissait présumer, Faeryl consentit à la demande de son ancienne disciple. Orientant son voyage, la vieille prêtresse lui indiqua que ces derniers temps, d’autres elfes noires se sont rassemblés le long de la Côte des Épées Septentrionale*, quelque part entre Luskan et Padhiver et que la parole de la Vierge Noire pourrait les aider là-bas. Mais elle lui rappela que, aussi pures soit ses intentions, elle devrait affronter les préjugés des peuples de la surface et la malveillance de ses frères de l’Outreterre. Embrassant celle qui lui avait tout appris, Elwing alla prier une dernière fois devant la statue de la Dame de la Danse et sortit du temple. Dehors attendait Eluna, sa meilleure amie, qui l’enlaça longuement avant de lui demander de lui promettre de revenir saine et sauve. Le visage souriant, éclairé par le couché du soleil, Elwing en fit la promesse. Caressant son félin, Eluna regarda partir vers le coucher de soleil celle qu’elle considérait aujourd’hui comme sa grande sœur. Faeryl sortit à son tour du temple et se plaçant derrière Eluna, posa ses mains sur les épaules de la jeune elfe pour la réconforter. La silhouette drapée d’Elwing disparut à la lisière de la clairière, en même temps de l’astre solaire derrière la cime des arbres… « Soyez toujours bon, sauf lors d’un combat contre le mal. Encouragez l’éclosion de moments de joie et de bonheur partout où vous vous trouvez. Apprenez et enseignez de nouveaux chants, de nouvelles danses et la danse fluide de la maîtrise de l’épée. Liez-vous d’amitié avec les étrangers, recueillez ceux qui n’ont plus de foyer et nourrissez les affamés. A la grossièreté, répondez par la gentillesse. A la violence, répondez par une violence rapide, afin que ceux qui l’ont provoquée la subissent aussitôt. Aidez les drows dans le besoin et donnez-leur le message de la dame : une place légitime vous attend dans les Royaumes de la Surface, dans les terres de la Grande Lumière. Venez en paix et vivez à nouveau sous le soleil, là où poussent les arbres et les fleurs ». Immobile en haut de la colline, Elwing apercevait la Cité des Voiles, Luskan. Elle récita une dernière fois le dogme de sa déesse, déterminée à représenter sa foi auprès de la population locale. Puis elle reprit la route en chantant, tenant son cheval par la bride. Le voyage s’achevait ici, mais le plus était à venir… * : Côte des Épées Septentrionale: région de Faérûn situé au nord d’Eauprofonde, à l’ouest des Marches d’Argent et au sud du Valbise. Principales villes : Padhiver, Luskan, Mirabar, Triverrat et Longueselle. | |
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| Sujet: Re: [Parti][Validé][Prêtre/Guerrier][Drow surf] Elwing Zah'ryhn Mar 25 Sep - 18:51 | |
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