[L'appel vers les Terres Eclairées]
Ž'resstreæ était avide de connaissance de cette abomination qu'était le monde des rivvin, régulièrement la Ssin d'Aerth lui montrait le chemin et lui expliquait les curiosités des Terres Eclairées et la stupidité des races inférieures la peuplant...
La yathrin avait fait appelé la Ssin d'Aerth Moor, pourtant elle ne venait pas, le cycle de lumière allait bien tourner, elle n'avait pas de temps à perdre. Elle abaissa sa capuche sur son visage ténébreux, glissa sa dague sous sa bure prie à une esclave rivvil, s'arma de l'étrange épée qu'elle avait ôté à son possesseur lors de son rituel du sang.
Elle ne rencontra aucune réelle résistance entre Menzoberranzan et la porte menant aux Terres Interdites. Elle se glissa dans une ombre et ouvra doucement l'immense porte, se tapissant toujours dans les ténèbres dans cette heureuse nuit plus noire qu'à son habitude. Les duergars étaient là, elle mis plusieurs heures à franchir les affreuses calamités que sont ses créatures, elle fit preuve de patience car elle avait ressenti sa puissance diminuer dès que son premier pied s'était posé dans la mousse qui borde la porte menant à la grande Outre Terre.
L'oré de la forêt fit son apparition en même temps que la luminosité du Disque Eclairé du plafond de la grotte que les rivvin nomment "ciel". La drow se réfugia dans l'ombre d'un arbre dans l'épaisse forêt, elle ferma les yeux puis laissa ses prières faire bouger ses lèvres durant tout le cycle de Lumière.
Le soleil laissa sa place à la lueur faible de la lune et la drow se releva, déterminée, cette nuit, elle découvrira une paroi du "ciel" afin de la faire escalader et couvrir le globe lumineux. Cette stratégie devrait permettre à la race suprême et à sa Déesse de régner justement sur tout ce qui lui est due.
Le "chemin".... stupide rivvin, donner un nom au trajet qui permettait de les suivre sans avoir à se fatiguer, aucun doute, les autres races ne peuvent être qu'inférieur pour inventer ceci. De loin, tapis dans l'ombre, Ž'resstreæ, son épée elfe en main, suivait la trace des passages sur la route, elle s'engouffra de nouveau dans la forêt ; elle y découvrit une sorte d'abris rectangulaire, sans doute une habitation rivvil, elle poursuivit son chemin jusqu'à une présence la choque, où plutôt un chant.
Là, sur le chemin, une darthiir les bras levés vers la lune chantait une mélopée odieuse dont les paroles semblaient s'adresser à La Vierge Noire. Cette rothé devait se soumettre et se laisser sacrifier pour la gloire de LA déesse. Sa main droite se déroba sous sa bure et en sortie la dague sacrificielle. La lame, dont le pommeau se terminait sous une forme arachnide mordant celle ci, rougeoyait d'énergie négative.
Sortant de l'ombre, Ž'resstreæ se redressa et marqua son visage d'air supérieur, car il ne pouvait en être autrement, l'elfe stoppa son chant puis sourit à la drow. Les femelles se dévisagèrent, l'une souriante l'autre dominatrice, la yathrin abaissa sa capuche alors que l'elfe rompit le silence, un dialogue en drow s'engagea, l'un agressif cherchant à prendre le dessus, l'autre emplie de compassion et d'amour! Un autre darthiir fit son apparition, lui semblait plus menaçant envers la seule entité suprême présente.
Illisse s'approchait semblant ne pas craindre la yathrin, la dague fendit l'air mais ne toucha pas l'Ellistraenne qui se remit à entonner son chant impie pour la Vierge Noire. Ž'resstreæ se boucha les oreilles et aperçu une nouvelle arrivante, la Ssins d'Aerth l'avait retrouvé, elle faisait face au darthiir mâle menaçant. L'elfe, confiante posa sa main sur l'une des joues, où se trouvait sa main gauche tentant d'obstruer ses oreilles, de la femelle drow semblant vouloir l'apaiser.
La yathrin voulu étreindre la main de l'Ellistraenne afin de lui y planter sa dague. La lame rougeoyante siffla en coupant l'air puis mordit la chair noire de Ž'resstreæ laissant le flux négatif brûler le contour de la blessure. La douleur parcourrant son être la fit flancher, ses genoux tombèrent au sol, sa voix porta jusqu'aux oreilles de Moor ordonnant la fuite pour un retour armé. La Ssin d'Aerth ne fit qu'un bond poing tendu qui assomma le darthiir suffisamment longtemps pour que les ténèbres de la nuit mêlées aux ombres de la forêt emportent la moine.
Ses armes en possession de l'Ellistraenne, à genoux, désemparée, la yathrin fermait les yeux clamant la gloire et les prières à la Quarvalsharess. Le jour se levait quand l'elfe répondant au nom de Psyon poussa de son pied Ž'resstreæ, encore à genoux, dans la lumière aveuglante du Disque Lumineux. Ses yeux lui brûlaient malgré ses paupières closes, elle priait encore et toujours implorant la défaite des peuples impurs. Les elfes ne semblaient pas avoir les mêmes desseins pour la drow qu'Illisse avait hissé par pitié dans l'ombre apaisante d'une falaise. La yathrin défit habillement un carreau empoisonné de son arbalète de poing, puis le dirigea avec force vers son coeur. Une nouvelle douleur la lança, cette fois-ci son poignet semblait perforé, main lâcha prise, le carreau chuta au sol. Tout vacilla autour d'elle, puis le noir complet!
Psion venait d'empêcher la drow de se suicider, malgré sa haine envers la race suprême. Illisse soigna partiellement les blessures de Ž'resstreæ afin que l'intégralité de son sang se déverse et que la vie ne quitte le corps de l'elfe noire. Elle fut installée sur un cheval, ligotée malgré le fait qu'elle soit toujours inconsciente et un long voyage commença. De la foret de Luskan jusqu'au abord de Padhiver, l'elfe grommelait de ne pas avoir saisis l'occasion de laver Toril d'une abomination tandis que Illisse versait quelques larmes de joie en chantant pour sa déesse...