- Citation :
- Nom du compte joueur: moondog83
Nom du perso: Doriane
Race: humaine
Age: la trentaine dépassée
Alignement: Loyal Neutre
Religion: Chauntéa
classe(s): Moine
Arme de prédilection : mains nues
Trait de Caractère: posée, mais non sans un certain humour. Tolérante. Très peu portée sur le mensonge, si ce n’est par omission. Curieuse de tout et désirant apprendre et connaître ce et ceux qui l’entoure, telle est la voie de son enseignement.
Description physique: environ 1m75 pour moins d’une soixantaine de kilos, la silhouette fine mais les muscles saillants (certains diraient un corps « sec »). Visage banal et affichant souvent un sourire doux et apaisant. Les cheveux gris regroupés en une longue queue de cheval.
Je suis née il y a un peu plus d’une trentaine d’année dans la campagne du sud d’Eauprofonde. Ma mère, qui m’a eu très jeune, m’a peu choyée et peu éduquée. Mon père, j’en parlerai un peu plus loin.
De ma petite enfance, je garde surtout le souvenir de la petite ferme de mes grands-parents maternels. Ma grand-mère était douce et attentionnée ; mon grand-père, fermier imposant, était plutôt dur, sans être froid. Il m’a appris les rudiments du métier de fermier.
Jusqu’à mes quinze ans environ, j’ai donc vécu heureuse dans cette petite exploitation. Quand l’adolescence m’a fait pousser d’un coup, tel le blé du printemps, mes traits ont perdu leurs caractères juvéniles. Au village voisin, les gens ont alors commencé à me regarder étrangement. Les regards en coin et les commentaires fusaient dans mon dos sans que j’en aie conscience. Sans doute ceux-ci sont parvenus jusqu’aux oreilles du seigneur local, qui lui les a compris immédiatement. Celui-ci s’est donc invité à la ferme, un soir. Et là, lorsque cet homme d’age mûr est descendu de son destrier, la vérité m’a sautée aux yeux. Les traits du visage de cet homme, je les trouvais bien familiers car je les partageais avec lui.
Ainsi donc, j’étais la bâtarde que ce nobliau de province avait eu avec mère quinze années plus tôt. Ma mère, effacée et fataliste connaissait déjà le but de cette visite : la ressemblance avec mon père devenait un peu trop évidente. Et un noble ne peut se permettre le scandale d’une bâtarde vivant librement dans son fief à la vue de toutes et tous.
Mes grands-parents ont protestés, mais que pouvaient-ils faire contre le seigneur local ? Et puis mon père a promis le gîte, le couvert et même l’éducation pour moi. J’ai donc pris mes quelques biens et suivis cet homme qui m’était étranger.
Mais ce n’est point au château que j’ai été amenée. Nous avons chevauché une bonne partie de la nuit pour atteindre au milieu de celle-ci un monastère. Sans une autre marque d’affection ou de reconnaissance qu’un bref regard, mon père m’a laissé là, à la charge de ces moines.
Mon esprit était alors des plus désemparé, et j’ai mis du temps à me reconstruire. Mais j’ai fini par accepter mon statut de novice. Les moines m'ont appris, avec une infinie patience, à prendre cette épreuve comme un moyen de construire ma personne, mon être. Après plusieurs années d’un enseignement basé sur la maîtrise de soi, la méditation, et le dur travail de la terre, j’ai enfin atteint un certain degré de sérénité, rejetant ma haine passée pour mon père qui m’avait arrachée à une vie sans histoire, et pour ma mère qui m’avait conçue dans l’inconscience de ce qu’aurait été ma vie.
Ces moines qui m’ont accueillis vénèrent Chauntéa. Ils axent leur mode de vie sur le service auprès des fermiers et paysans. Après avoir dépassé le rang de novice, tous partent plusieurs années sur les routes, allant de ferme en ferme. Dans cette vie itinérante, ils aident les paysans dans leur travail de la terre en échange du gîte et du couvert.
Après mon enseignement, j’ai donc tout naturellement suivit cette voie. Il y a quelques semaines mon maître m’a indiquée que j’étais prête à prendre la route. J’ai accepté cette nouvelle épreuve avec joie et sans retenue. J’ai donc pris la route vers le nord. J’ai dépassé les terres agricoles de Padhiver pour finir par atteindre la campagne Luskanienne. Ici, un nouveau monde, sauvage mais ô combien riche d’enseignements, semble m’attendre.
[hrp] Chauntéa est a priori une déesse plutôt réservée pour les druides et (parfois) les prêtres, mais pour une moine itinérant aidant les paysans, ca me paraissait plausible qu'elle vénère une telle déité [/hrp]