[Mort RP][Validé][Guerrier/MDA][Tieffelin] Diyren Tiicyr

Citation :

Nom du compte joueur: Mister.Hamster

Nom du perso: Diyren Tiicyr.

Race: Demi-Démon.

Age: 42.

Alignement: Chaotique Mauvais.

Religion: -

Classe(s): Guerrier 18/ Maître d'arme 7

Arme de prédilection/domaines/école de magie: Hache d'armes.

Trait de Caractère: Sarcastique. Haineux envers la plupart des races de la surface. Statégique (étudie toujours la situation avant de réelement se lancer dans l'assaut)

Description physique:
[APPARENCE EN TANT QUE DEMI-DEMON]
Diyren est un demi-fiélon, sa peau est d'un gris sombre tandis que de longues cornes noires partent du haut de son crâne Ses cornes sont assez imposantes, et ondulent tout le long de sa tête pour s'arrêter à son coup.
Il n'a absolument aucun cheveux. Ses yeux sont d'une couleur grise métalisée, et virent à une couleur rouge métalisée quand il entre dans une pièce sombre. Il porte des haillons mélangeant les couleurs vertes et bruns foncées. Il porte aussi une grande capuche à moitié déchirée et une cape dans le meme état. Deux haches se balançent à sa ceinture, tandis qu'un javelot est accroché derrière son dos.

Le voyage avait deja durée trois jours, et selon le capitaine, il aurait fallu en compter deux de plus avant de pouvoir enfin voir les côtes du ValeBise à l'horizon. Je passais la plupart de mon temps sur le pont, à contempler la mer. Je préferais la surveiller plutot que de m'engouffrer dans les cabines. La mer est une traîtresse ... Elle se déchaine quand on s'y attend le moins. Sachant ca, je préférais rester éveillé, me préparant à tout. A vrai dire je n'avais pas vraiment le choix, les craquements du bois usé m'empéchaient de fermer l'oeil ... Mais ... Je n'avais pas seulement peur de ca. Je ne voyageais pas vraiment en première classe. J'étais mélé à la populace. Voleurs, violeurs, assassins. On trouvait de tout sur ce genre de croisière. Il faut dire que c'est l'endroit rêvé. Les bateaux durant leur trajet sont coupés de tout moyen de communication et de toute civilisation ...
Ce jour-là, le temps était médiocre. Le vent glacial fendait la chair au seul contact. Ce vent était accompagné d'une légère pluie, et d'une brume assez importante, qui empéchait de voir à partir de quelques mètres devant soi. J'étais alors immobile sur le pont, totalement emmitouflé dans ma longue cape. Je guettais le moindre bruit suspect, une de mes mains se cramponnant au manche de ma hache. Et dire que j'avais accepté de traverser la moitié de l'océan pour une chose qui aurait très bien pu se révéler comme étant une farce ... J'avais été engagé sur les côtes de l'île de Ruathym. En parlant de Ruathym, je ne sais meme plus réelement comment j'étais arrivé là-bas. Bref, un soir, un homme est venu me trouver dans une auberge. Pendant toute la soirée nous avons discuté. Il me connaissait, jusqu'aux côtes du ValBise on avait entendu parler de moi d'après ce qu'il disait.
Il venait d'un petit village, qui s'appellait Durfer. Un village fantôme, dont personne n'avait jamais entendu parler. Il m'avait dit que depuis un moment, des événements curieux se produisaient. Des disparitions ... Des meurtres ... Je me souviens seulement de quelques flatteries. Il m'appella par mon ancien pseudonyme, Diyren Deux Haches. Il y avait quelques années de cela, j'étais un véritable athlète, un tueur, un tueur de démons. Mais, le temps vieillit les hommes, et petit à petit, je fus remplaçé par d'autres. Le vieux Dyiren n'était plus bon à rien. Je sombrais lentement dans l'alcool, et développais une haine prononcée pour les hommes, et tous les êtres mortels qui m'avaient abandonnés à cet avenir tragique.

Je ne sais plus bien pourquoi j'avais accepté ce contrat ... Peut être par dépit ... Ou peut être que ce soir là ... J'avais trop bu. En tous cas, j'étais parti pour le ValBise, et je ne pouvais plus faire demi-tour.
Il commençait à faire nuit, et le froid se faisait vraiment sentir. Je décidais, à contrecoeur de rentrer dans ma cabine. Je passais devant plusieurs chambres, des bruits différents se dégageant de chaque pièce. J'arrivais presque qu'à ma cabine, quand j'entendis des gémissements dans une des cabines. La porte était entrouverte, je poussais alors légérement la porte, pour voir à l'intérieur. Il y avait deux hommes et une femme dans la pièce. Tandis qu'un des hommes gardé la femme allongé sur une table, l'autre commençait à enlever sa ceinture, et à violemmen arracher ses vêtements. A ce moment le premier personnage releva la tête et croisa furtivement mon regard. Je me contentais de m'écarter, refermant la porte derrière moi. Pourquoi aurais-je aidé cette femme ... Avait elle fait quelque chose pour moi? Dans d'autrse circonstances, m'aurait-elle aidé? J'en doute ... Il faut savoir survivre seul dans ce monde. Et il ne faut jamais se méler de ce qui ne nous regarde pas ...

La cloche rententit sur tout le navire, les marins s'activèrent, on entendait les passagers s'agiter eux aussi. J'avais apparement réussit à m'endormir ... La fatigue avait eu raison de tous les bruits et de toutes les craintes. Je me relevais pour rapidement saisir mon sac et mes armes et montais sur le pont. On pouvait voir le port de Luskan à quelques centaines de mètres. Il pleuvait encore, et le froid était omniprésent, mais le brouillard s'était dissipé. Quelques minutes après, nous accostions en douceur au port. Les quais étaient bondés, les voyageurs partaient, arrivaient en masse. Je n'aimais pas bien la foule, et, il fallait que je sois au village de Durfer dans deux jours tout au plus, je n'avais pas de temps à perdre. Je ne prennais donc pas le temps de visiter la ville, me contentant de la traverser et d'en sortir le plus rapidement possible. Mon sac sur le dos, je partais alors pour Durfer, la carte du voyageur était peu précise, mais elle permettait tout de même de se repérer. Le village en question était marqué d'une grande croix rouge. Je me mettais donc en marche, j'estimais mon voyage à une dizaine d'heures ...

Les environs n'avaient rien d'enviable ... J'avais d'abord traversé une grande forêt, sombre et épaisse, heureusement qu'il faisait jour à ce moment-là, et je m'étais ensuite enfoncé dans de sombres marécages pour enfin arriver à ce fameux village. Mes vêtements étaient crasseux et j'étais épuisé. Je ne sais comment j'avais réussie à arriver la en un seul morceau. Tout ce qui est sur, c'est que j'y étais, et je pouvais commencer mon travail.
Comme décris, le village était mort ... Il était composé d'une rue principale, elle même comprenait une auberge, une forge inutilisée depuis surement quelques années, et un bâtiment principal, qui faisait surement office de mairie. Le reste du village comprenait une dizaine de maisons, et une ferme. Aucun champ cultivé, aucun troupeau ... Surement inutilisée elle aussi. J'avançais alors dans la rue principale, certains volets s'ouvrant sur moi, dont sortait la tête de personnes sales et laides ... Je décidais de commencer les recherches à l'auberge. La je pourrais surement me renseigner.
L'auberge était à l'image du village. Petite et crasseuse, deux tables, six chaises et un comptoir. Le tavernier me regarda bizarrement, essuyant un verre:
« -J'peux faire quelque chose pour vous?
-Servez moi une bière pour commencer, nous verrons pour le reste. » Je m'approchais du comptoir puis m'asseyais sur un des tabourets. Il posa la bière bruyamment. Elle avait une couleur jaune foncée, poussant vers le verdâtre, et on pouvait voir quelques détritus flotter:
« -Vous venez faire quoi dans l'coin?
-Je viens prendre des vacances, il ricanna bruyamment.
-Elle est bonne celle-là, souvent pour prendre des vacances, c'est d'ici qu'on part. »
Je me retournais encore une fois pour contempler la médiocrité de l'établissment et je revins sur l'aubergiste:
« -Vous savez où je peux trouver le dirigeant du village? »
Il se pencha alors vers mon visage, découvrant des dents noires et presque inexistantes, et dégageant une odeur âcre:
« -Essayez donc chez lui l'touriste. La grande maison au bout de la rue. »
Il sourit, puis tendit la main pour que le le paye. Je lui donnais deux pièces d'argent, et sortis sans toucher à ma « bière ».
Le soleil commençait à se coucher, le brouillard allait en s'épaississant. Ce coucher de soleil, dont les couleurs viraient du violet au bleu foncé n'annonçait rien de bon. J'avais toujours été supersticieux, et mon instinct me disait que quelque chose allait arriver. La brume cache souvent des secrets ... Et il est dangereux d'y toucher ...

Je me dirigeais donc en direction de la grande maison, en faisant bien attention à ce qui m'entourait. Les portes étaient assez imposantes, mais la maison en elle-même ne paraissait pas si aussi impressionante que ca. Je frappais trois fois à la porte, et sans que l'on m'y invite, je saisissais la clenche et poussais la porte. Elle ouvrait sur une pièce sombre. C'était un petit salon, composé d'une table, d'une étagère et d'une grande cheminée. Devant on pouvait voir un grand siège, sur les accoudoirs, deux mains bandées remuaient doucement:
« -Pourquoi déranger un malade à une heure si tardive?, une voix pincée se provenant du siège se fit entendre.
-Je viens car on m'a fait demander. Je suis le mercenaire engagé pour enquêter sur les différents meurtres qui se sont déroulés dans ce village.
-Meurtres ... Meurtres ..., l'homme se mit à tousser fortement, Aucun meurtres dans ce paisible village. Vos informations doivent être falcifier mercenaire.
-Le village correspond pourtant à la description ... Et la carte désignait bien cet emplacement. Je devais me rendre à un village fantôme, presque inhabité ... Ce village n'en est il pas un? » L'homme se leva difficilement et fit un tour sur lui-même, découvrant un visage ideux, des cheveux gras, un long nez trapue et de gros boutons à quelques endroits du visage:
« -Je suis encore là, il commença à rire, tandis que son ricannement se transforma vite en toussotements gras. Je vous l'ai dis, on vous a fournit de fausses informations étranger. Ce village a tout ce qui de plus normal, nous traversons seulement une crise démographique ... Que voulez vous que je vous dise de plus »
Je détaillais l'homme. Il n'était pas vieux, mais il paraissait, dans sa façon de se comporter, être un vieillard proche de la mort. De plus, ses avant-bras étaient recouverts de bandages humides. Je regardais attentivement ses avant-bras ... Quelque chose ne collait pas. Il continuait à me parler, sans que j'écoute ce qu'il avait à me dire. C'est à ce moment que je vus. Ses bandages n'étaient pas parfaits, des parties de sa peau étaient encore visibles. Et cette peau ... Cette peau était noire, un noir recouvert par une fine couche de sueur. Il avait chaud, il avait extrèmement chaud. Je redressais alors la tête pour le fixer dans les yeux:
« -Vous pensez donc que je me suis trompé ...
-Je n'ai pas dis ca étranger. J'ai seulement dis qu'on vous avait surement menti.
-Vous avez surement raison, et moi qui me suis laissé berner par cet ivrogne .. Quel imbécile je fais ... Je suis navré d'avoir eu à vous déranger. Je m'en vais de ce pas sire, vous ne me reverrez plus.
-Très bien étranger, faites donc comme bon vous semble »
Je fis demi-tour, et claquais la porte en sortant. La nuit été tombée à une vitesse incroyable. Il fallait que je me dépèche à présent, il avait surement du remarquer que je n'étais pas prêt à abandonner. Il avait sur ... Je tournais discrétement la tête. Deux silhouettes dans la brume, ils me suivaient depuis que j'avais quitté la maison. J'accelérais le pas, tentant de les semer dans le brouillard. A présent, il n'y en avait plus qu'une seule. Je commençais à trotiner, c'est à ce moment que je vis une petite ruelle entre deux maisons, je m'empressais de m'engouffrer dans ce coin sombre.
Non ... Le deuxième homme apparut au bout de la ruelle. Je me retournais pour voir celui que j'essayais de semer. Ils avançaient vers moi en même temps, ils avançaient doucement, comme pour faire durer le plaisir. Je n'avais pas le choix, il fallait que je me batte. Je mis alors mes mains sur mes deux haches et me fléchis légérement. L'homme d'en face été armé d'un poignard. Celui de derrière semblait sans arme, bien que je ne le voyais pas directement. Je dégainais une seule de mes haches, et criais pour tenter de les intimider. Tentative inutile, l'homme d'en face se jeta sur moi, le poignard à la main. De ma main libre je lui attrapais le bras, et lui envoyais un terrible coup de coude de l'autre bras. Un craquement signifiant que je venais de lui briser le nez retentit dans la nuit. Je balançais ensuite l'homme de toutes mes forces sur celui de derrière. Il n'était plus la ... L'homme se contenta d'aller s'écraser dans des caisses un peu plus loin. Je tournais alors lentement sur moi-même pour retrouver le second. Je n'eu pas le temps de le voir, il me sauta à la gorge et commença à m'étrangler en venant de derrière. Je lachais ma hache, contractais les muscles de mon cou et fis passer l'homme au dessus de moi. Il vint s'écraser à terre, pour se relever assez rapidement. Il m'envoya un coup de pied circulaire, j'attrapais sa jambe, et le fis tomber d'un coup de pied. Je le bloquais à terre en appuyant sur son torse, dégainais ma seconde hache, et lui assenais un coup mortel à la gorge. Il n'eut pas le temps de crier, mort sur le coup. Je m'empressais de ramasser mes affaires, sortais une torche de mon sac et l'allumais. Je me redirigeais alors en direction de la grande maison.
Il 'ny avait plus d'erreur à commettre. Un démon ayant pris l'apparence du chef du village avait lentement pris le contrôle et s'était amusé longuement avec les habitants. Je n'avais plus de temps à perdre et si je ne voulais pas qu'il s'échappe il fallait presser le pas.
Arrivé aux portes de cette maison, je balançais la torche à travers une des fenêtres, commençant de cette façon à y mettre le feu:
« -Sors d'ici démon ! Ton règne touche à sa fin ! Viens faire face à ton destin ! »
Aucune réponse. On entendait seulement les craquements du bois en train de brûler. Je regardais attentivement ce qui se passait, gardant un oeil derrière moi au cas où. L'incendie commençait réelement à se propager dans toute la maison, alors que le démon ne donnait signe de vie. Je me reculais un peu pour mieux voir la maison, et je m'arrêtais brusquement. Il était maintenant derrière moi ... Je le sentais, il attendait seulement que je me retourne. Je mis alors une main sur mon javelot et le retirais de son étui tout en me retournant doucement. Il était bien là, mais sous un aspect différent. Il portait de grands haillons noirs, en très mauvais état:
« -Je commenssssssais pourtant ssseulement à m'amuser chassseur ... Ces humains ssssont si crédules ... Ils ne comprennent jamais ce qui leur arrive ...
-Toute histoire à une fin. Et c'est ainsi que se termine la tienne. Tu n'as pas ta place à l'Epine Dorsale, ta place est dans les enfers.
-Pourquoi devrais-je vivre dans les enffffers ... Alors que vous ... Mortels pouvez m'apporter tout ce que je désire ... » Je n'attendis pas une seconde de plus, je lançais mon javelot de toutes mes forces dans sa direction, tandis que je dégainais mes deux haches pendant le lancé. Le démon, d'un geste vif et rapide évita le projectile, tandis qu'il découvra ses mains. Ses yeux devinrent bleus, alors que je courais dans sa direction, je pus entendre quelques unes de ses paroles. De ses mains sortirent une dizaine de projectiles magiques. Ils s'écrasèrent tous sur moi me propulsant sur plusieurs mètres en arrière. Je terminais ma course en glissant sur la bout encore humide. Il s'approchait alors de mon corps fumant doucement. Il se pencha sur moi, découvrant un visage ideux, noir, marqué de traces de vérole:
« -Toi chasssssseur de démons ... Tu vas payer ... Je vais t'infliger un châtiment que tu n'aurais même pas pu imaginer ... Chassssseur de démons ... Haissssant les démons ... Tu deviendras .... démon ... »
Je fermais alors les yeux doucement, me laissant emporter par la mort.

D'un mouvement brusque, je redressais le torse. Je pris quelques grandes bouffées d'air. J'étais là ... A la même place où j'avais perdu conscience. Je ... Les portes des maisons que je pouvais voir avaient été forcées, quelques maisons avaient été brulées ... Je me relevais. Je marchais alors lentement à travers le village ... Des corps jonchaient le sol.Je pataugeais dans des marres de sang gigantesques ... Je relevais doucement la tête. Des survivants devant moi ... Un homme, une femme ... Ils semblaient appeurés. Je levais ma main dans leur direction, ils reculèrent alors, et se mirent à courir dans la direction opposée ... Je ne compris pas sur le moment ...Je réfléchis un instant alors qu'ils commençaient à courir...
Ils avaient fuis en me voyant ... Ils croyaient ... Ils croyaient que j'étais l'auteur de ce massacre ... Moi, j'aurais tué tout le monde ? Je ...... Ils allaient me dénonçer... Il fallait que je les en empèche ... Je repris alors mes esprits et regardais en premier lieu la femme. Elle était encore à portée. Je m'armais de mon javelot, pris de l'élan sur quelques pas et le lançais de toutes mes forces dans sa direction. Il alla se planter droit dans son torse, la puissance du coup la transperça littéralement, la pique du javelot allant se planter dans le sol ... L'autre s'enfuyait. Il fallait le rattraper, je me lançais alors dans une course terrible. Je le voyais encore, il était un peu plus loin devant moi.
Il commençait à s'enfoncer dans la forêt, je le poursuivais comme je le pouvais, voyant bien qu'il commençait à prendre de l'avance. Je m'enfonçais dans la forêt à mon tour, haletant comme un chien. Quelques minutes plus tard ... Je ne le voyais plus ... Il avait réussit à me semer, il allait me dénonçer ... C'était la fin. Je tombais alors à genoux, passant mes mains sur mon visage trempé de sueur. Je regardais alors à terre, voyant une flaque d'eau. Je ne faisais pas attention à l'image qui était reflétée en premier lieu, mais alors que je prenais un peu d'eau pour m'en appliquer sur le visage, je croisais mon regard dans la flaque. Je fus pris d'un sursaut et me reculais soudainement. Ma peau ... Elle était blanche, c'était la peau blanche d'un mort ... Et mes yeux ... Plus de pupilles ... Mes yeux étaient comparables à deux billes de fer. Je me relevais alors effrayé par ce que je venais de voir, j'accelérais le pas, m'enfonçant un peu plus dans la forêt. Je ne m'arrêtais pas de marcher, croyant à un rêve. Je ne m'arrêtais plus ... La pluie commença alors à tomber, une pluie battante. Mes pieds s'enfonçaient dans la boue humides et visqueuses. J'avais de plus en plus de mal à me déplacer. Je passais alors devant une grotte, une grotte qui semblait profonde ... Je m'y engouffrais, je continuais à marcher dans le noir, je m'enfonçais dans les entrailles de la terre ...

Des cris retentissaient de l'intérieur de cette mystérieuse grotte ... Mes cris ... Au fil des jours, je perdais mes cheveux, et deux bosses commençaient à pousser.
La douleur ... Elle était atroce, ces bosses, maintenant devenues de petites cornes me transperçaient le crâne ... Elles grandissaient de jour en jour ...
Je commençais à m'habituer au noir de la caverne. Les insectes étaient un bon moyen de se nourrir ... Oui ... Ils étaient nombreux et variés ... Je pourrais rester la ... Je pourrais rester jusqu'à la fin ...

La lumière du jour était bien trop forte pour mes yeux ... Je mis quelques heures pour m'y habituer à nouveaux ... Me servir de mes jambes était aussi une tache ardue ... Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas levé ... J'avançais doucement dans la forêt ... Redécouvrant le monde extérieur ... Il n'étais pas comme je l'avais laissé ... Il était ... Plus sombre ... Je distinguais des bruits ... Des bruits effrayants, je ne savais s'ils étaient fruits de mon imagination ou s'ils étaient bien réels. Je marchais pendant longtemps, Je reconnus les marécages que j'avais emprunté il y a quelques temps de cela ...
Je traversais aussi la forêt ... Je me souvenais du chemin comme s'il datait d'hier ... Je marchais quelques heures, je savais bien que je me dirigeais vers Luskan.
Les grandes portes se dressaient à nouveau devant moi ... J'entrais dans la ville, marchant doucement, allant je ne sais où ... Le vacarme était la lui aussi, tout était comme je l'avais laissé ... Comme si je n'étais jamais parti ... Je déambulais dans la ville comme un mort, regardant attentivement ce qui m'entourant, le visage camouflé par ma capuche. Un instant ... Je crus voir ... Je me retournais doucement, alors qu'au milieu de la foule .. Il était la ... Le démon ... je fis quelques pas en arrière, me retournant accélérant le pas, je me retournais alors ... Plus de traces de lui ... LA ! Devant ! Je fis demi-tour et je revins sur mes pas ... Je regardais derrière moi tout en courant, il me suivait, doucement il marchait, tantot visible, tantot caché par la foule ...
Tandis que je regardais derrière moi, je heurtais quelqu'un ... Ma capuche tomba alors sur mes épaules, je basculais et tombais sur en arrière, atterissant sur mes mains ... Je relevais la tête pour regarder la personne qui venait de me heurter ... Une queue de félin partait de son bassin, tandis qu'elle avait deux petites cornes sur la tête. Je la regardais de mes yeux sombre d'un air affolé, puis remis ma capuche pour me relever et partir. Elle tenta de m'interpeller en vain, mais je ne pouvais rester la ... Le démon n'était pas loin ...
Je sortais de la ville par la même porte par laquelle j'étais entré, prenant rapidement sur le côté et m'enfonçant dans la forêt ... Je courrais maintenant le plus vite possible, haletant ... Je courrais encore et encore pour échapper à cette créature. J'avais surement parcouru quelques centaines de mètres quand je m'arrêtais à bout de force. Je m'appuyais sur un arbre, et regardais derrière moi. Il n'y avait apparement personne ... Je reprennais doucement mes forces, quand une voix retentit dans la forêt:
« -Tu croyais pouvoir m'échapper ... On ne peut pas m'échapper chasssssseur ... »
Je me retournais rapidement, regardant vivement aux alentours:
« -Alors comme sssa ... Tu as échappé aux autorités .... Tu es plus malin que je le penssssais humain ... Ou devrais-je dire ... Demi-démon .... »
Je respirais rapidement de peur ... Je n'arrivais pas à me controler ...
« -Qu'y a t'il démon, aurais tu peur de moi? »
La voix me tournait autour, semblant être à une place différente à chaque fois que je l'entendais. Je reprennais petit à petit mon calme. Commençant à redevenir maître de mon corps:
« -Mmmmh ... Tu as peur chasssssseur ... Tu ne sssserais donc pas capable de te défffendre ... »
Je serrais alors les poings, fermant les yeux. Je respirais maintenant normalement, tandis que je saisissais mon javelot pour le poser à terre. Je réouvris les yeux, je me sentais plus fort à présent, la peur m'avait quitté, je ne pensais plus qu'à une chose. Tuer ce démon, qui avait fait de moi ce que j'étais maintenant ... Je me relevais et dégainais mes deux haches, les faisant faire un petit tour rapide:
« -Montre toi lache. Arrête donc de te cacher derrière ces arbres, et vient m'affronter dans un combat loyal. Tu as gagné la première fois, mais je te jure qu'après notre combat, tu ne verras plus jamais le jour »
Il n'attenda pas plus longtemps. Il prononça quelques mots, et je fus vite entouré de cinqs images. Trois étaient apparues derrière moi, et trois autres devant. Ses images n'étaient pas parfaites, elles n'émettaient aucun son. J'entendais un craquement de feuille provenant d'une des images de derrière. Je me retournais, et lui envoyais un terrible coup de pied dans le ventre. J'avais touché juste, le démon fut projeté contre un arbre à quelques mètres. Je n'attendais pas plus longtemps pour saisir mon javelot et le lancer dans sa direction. Il l'évita de justesse, laissant un bout de ses haillons sur l'arbre. Cette créature bougeait à une vitesse incroyable. J'étais incapable de le garder plus de trois secondes dans ma ligne de mire.
Plus aucun bruit ... J'entendais seulement le vent, sifflant à mes oreilles. Je tournais sur moi-même afin de le repérer. Il faisait trop noir ... Je ne voyais rien bouger. Un sifflement rapide survint dans mon dos. Une douleur atroce me lança alors dans les mollets. Il était passé, plus rapide que l'éclair, il m'avait tranché une partie des muscles. Incapable de tenir sur mes jambes, je tombais à genoux, en hurlant à la mort.
Il réapparut à ce moment devant moi. Deux poignards ensanglantés aux mains:
« -Est-ce la toute la résistance que tu peux founir chassssseur ? »
Je sentis alors une soudaine pression à la gorge. Il ne me touchait pas, mais sa main était levée dans ma direction. Je fus alors projeté contre un arbre dans un bruit sourd. La pression se fit de plus en plus forte. Je ne voyais presque plus ... La force de cette pression m'émpéchait de respirer ... C'était donc ... La fin.
Mes yeux se fermèrent alors, mais alors que je touchais à la mort, je perçus un léger bruit. Une seconde après celui-ci, la pression se relachait, et je tombais à terre en portant mes mains à mon cou et en crachant mes poumons. Je redressais alors la tête en direction du démon. Il poussait alors un cri perçant: le bras qui me prenait en tenaille avait été coupé par je ne sais quoi, tout ce que je voyais c'était qu'il le tenait en hurlant, des gerbes de sang jaillissant de la plaie.
Alors qu'il hurlait et ne cessait de gesticuler, une silhouette apparut derrière lui ... Armée d'une grande faux, elle le trancha en deux d'un coup puissant. Les cris cessèrent immédiatement. La silhouette s'approcha alors de moi. Une queue de félin ... Deux petites cornes sur le haut de la tête ...C'était bien la la femme que j'avais bousculé dans Luskan il y avait quelques minutes de cela:
« -Suis moi demi-démon ... Celui-ci ne te nuira plus »
Je ne la connaissais pas ... Mais elle venait de me sauver la vie.Je décidais donc de la suivre et d'entendre ce qu'elle avait à me dire ... Je ramassais mes armes, et commençais à marcher derrière elle. Je tournais la tête une dernière fois pour contempler le corps inerte ... Je souris alors, puis me retournais.

Désolé, mais on n'a pas de PJ qui soit demi-démon au sens strict.
Par contre dans l'esprit tu peux être un Tiefling ; mais il s'agit d'une race exotique, soumise à quotas.

En générale le staff l'accorde, sous couvert de place dispo, avec un bon BG à l'appui.

A+

Mourn

Y en a pas, donc j'ai pas le droit faire un c'est ca?

Ca s'écrit Tieffelin.
ICI

Par contre... le fait qu'il ai été transformé en demi-fiélon et non qui l'ai été dés sa naissance me dérange un peu.
Hormis ca, le BG est très bien écrit et très interessant.

Je vais attendre le point de vue des autres scribes à cause justement du fait qu'on ne devient pas Tieffelin mais qu'on nait hybride.

Oui tu as raison, je viens de relire la description du tieffelin. J'avais mal lu avant ça, il faut bien avoir des ascendances démoniaques et pas seulement cotoyer des fièlons.
Je vais modifier une partie de mon BG dans ce cas, j'inclurais la notion de traces démoniaques dans la famille.

Voila j'ai fait d'autres modifs. Je sais pas s'il est mieux de poster seulement les passages modifiés ou tout envoyer, par précaution je vais tout remettre:

Citation :

Nom du compte joueur: Mister.Hamster

Nom du perso: Diyren Tiicyr.

Race: Tiefling.

Age: 42.

Alignement: Chaotique Mauvais.

Religion: -

Classe(s): Guerrier 16/ Rôdeur 9

Arme de prédilection/domaines/école de magie: Hache d'armes.

Trait de Caractère: Sarcastique. Haineux envers la plupart des races de la surface. Statégique (étudie toujours la situation avant de réelement se lancer dans l'assaut)

Description physique:
Diyren est un tiefling, sa peau est d'un gris sombre tandis que de longues cornes noires partent du haut de son crâne Ses cornes sont assez imposantes, et ondulent tout le long de sa tête pour s'arrêter à son coup. Partant de l'arrière de son bassin, on peut voir une queue de félin qui descend jusqu'à ses tibias.
Il n'a absoluement aucun cheveux. Ses yeux sont d'une couleur grise métalisée, et virent à une couleur rouge métalisée quand il entre dans une pièce sombre. Il porte des haillons mélangeant les couleurs vertes et bruns foncées. Il porte aussi une grande capuche à moitié déchirée et une cape dans le meme état. Deux haches se balançent à sa ceinture, tandis qu'un javelot est accroché derrière son dos.

Le voyage avait deja durée trois jours, et selon le capitaine, il aurait fallu en compter deux de plus avant de pouvoir enfin voir les côtes du ValeBise à l'horizon. Je passais la plupart de mon temps sur le pont, à contempler la mer. Je préferais la surveiller plutot que de m'engouffrer dans les cabines. La mer est une traîtresse ... Elle se déchaine quand on s'y attend le moins. Sachant ca, je préférais rester éveillé, me préparant à tout. A vrai dire je n'avais pas vraiment le choix, les craquements du bois usé m'empéchaient de fermer l'oeil ... Mais ... Je n'avais pas seulement peur de ca. Je ne voyageais pas vraiment en première classe. J'étais mélé à la populace. Voleurs, violeurs, assassins. On trouvait de tout sur ce genre de croisière. Il faut dire que c'est l'endroit rêvé. Les bateaux durant leur trajet sont coupés de tout moyen de communication et de toute civilisation ...
Ce jour-là, le temps était médiocre. Le vent glacial fendait la chair au seul contact. Ce vent était accompagné d'une légère pluie, et d'une brume assez importante, qui empéchait de voir à partir de quelques mètres devant soi. J'étais alors immobile sur le pont, totalement emmitouflé dans ma longue cape. Je guettais le moindre bruit suspect, une de mes mains se cramponnant au manche de ma hache. Et dire que j'avais accepté de traverser la moitié de l'océan pour une chose qui aurait très bien pu se révéler comme étant une farce ... J'avais été engagé sur les côtes de l'île de Ruathym. En parlant de Ruathym, je ne sais meme plus réelement comment j'étais arrivé là-bas. Bref, un soir, un homme est venu me trouver dans une auberge. Pendant toute la soirée nous avons discuté. Il me connaissait, jusqu'aux côtes du ValBise on avait entendu parler de moi d'après ce qu'il disait.
Il venait d'un petit village, qui s'appellait Durfer. Un village fantôme, dont personne n'avait jamais entendu parler. Il m'avait dit que depuis un moment, des événements curieux se produisaient. Des disparitions ... Des meurtres ... Je me souviens seulement de quelques flatteries. Il m'appella par mon ancien pseudonyme, Diyren Deux Haches. Il y avait quelques années de cela, j'étais un véritable athlète, un tueur, un tueur de démons. Mais, le temps vieillit les hommes, et petit à petit, je fus remplaçé par d'autres. Le vieux Dyiren n'était plus bon à rien. Je sombrais lentement dans l'alcool, et développais une haine prononcée pour les hommes, et tous les êtres mortels qui m'avaient abandonnés à cet avenir tragique.
J'étais devenu un chasseur de démon par héritage. Pour être plus clair, ce métier se transmettait de père en fils depuis trois ou quatres générations ... Mon père m'expliqua un jour, pourquoi nos ancètres avaient décidés de suivre ce chemin.
C'est Tijaeenï Tiicyr, la grand-mère de son grand-père qui fut la premiere. Elle était alors une garde-chasse.
Tijaeenï vivait sur l'île Ruathym, aux lisières d'une forêt assez dense. Son mari et elle, avaient décidés de se marier, juste après la naissance de leur premier fils. Ils possédaient une petite maison dans les bois, à quelques kilomètres de la première ville. Elle rentrait chez elle un soir de pluie, l'orage frappait fort, les animaux s'étaient refugiés dans leurs terriers. Mon père avançait qu'elle avait remarquée des traces inhabituelles à quelques mètres de la maison ... Sans doute disait-il vrai. Ce soir-là, un cambion avait élu domicile chez eux. Le corps inerte de son mari gisait à l'extérieur de la maison. Il me dit qu'on pouvait entendre les cris de l'enfant de l'extérieur de la cabane. Il me dit que le démon s'amusait alors à lui faire subir des supplices insuportables ... Tijaeenï se précipita dans la maison pour sauver son fils. Elle ne put rien faire. Le démon déversa sa colère sur celle-ci, la violant encore et encore ... Elle fut assez forte pour trouver le moyen de continuer à vivre. Un peu plus tard, on découvra qu'elle était de nouveau enceinte. Elle jura alors de tuer tous les démons qu'elle pourrait, et de transmettre à son fils tout ce qu'elle aurait appris ...
Aucune anomalie physique n'avait jamais été trouvée dans la famille ... En tous cas, pas encore.

Je ne sais plus bien pourquoi j'avais accepté ce contrat ... Peut être par dépit ... Ou peut être que ce soir là ... J'avais trop bu. En tous cas, j'étais parti pour le ValBise, et je ne pouvais plus faire demi-tour.
Il commençait à faire nuit, et le froid se faisait vraiment sentir. Je décidais, à contrecoeur de rentrer dans ma cabine. Je passais devant plusieurs chambres, des bruits différents se dégageant de chaque pièce. J'arrivais presque qu'à ma cabine, quand j'entendis des gémissements dans une des cabines. La porte était entrouverte, je poussais alors légérement la porte, pour voir à l'intérieur. Il y avait deux hommes et une femme dans la pièce. Tandis qu'un des hommes gardé la femme allongé sur une table, l'autre commençait à enlever sa ceinture, et à violemmen arracher ses vêtements. A ce moment le premier personnage releva la tête et croisa furtivement mon regard. Je me contentais de m'écarter, refermant la porte derrière moi. Pourquoi aurais-je aidé cette femme ... Avait elle fait quelque chose pour moi? Dans d'autrse circonstances, m'aurait-elle aidé? J'en doute ... Il faut savoir survivre seul dans ce monde. Et il ne faut jamais se méler de ce qui ne nous regarde pas ..
Je rentrais alors dans ma cabine. Etroite et sale. Il y avait un drap sur le lit ... Ou ce qu'il en restait. J'ôtais ma longue cape et retirais ma capuche. Depuis deja quelques semaines, deux petites bosses étaient apparues sur ma tête ... Et mon cocyx était devenu prohéminent. Je ne savais pas réelement à quoi c'était du ... J'avais lu certains ouvrages parlant d'hommes se transformant lentement en une sorte de démons à force de les cotoyer ... Mais je n'y croyais pas. La seule façon d'être un démon était pour moi de naître en tant que tel.
L'idée que je pouvais être le premier de ma lignée présentant des anomalies physiques me traversa aussi l'esprit ... Mais ceci me sembla étrange, étant donné qu'aucun membre de la famille n'avait jamais présenté ce genre de symptômes.
Contrairement à ce que j'aurais pensé, le sommeil vint facilement malgrè les différents bruits que dégageait cette carcasse flottante. Je m'endormais doucement ...

La cloche rententit sur tout le navire, les marins s'activèrent, on entendait les passagers s'agiter eux aussi. Je me relevais pour rapidement saisir mon sac et mes armes et montais sur le pont. On pouvait voir le port de Luskan à quelques centaines de mètres. Il pleuvait encore, et le froid était omniprésent, mais le brouillard s'était dissipé. Quelques minutes après, nous accostions en douceur au port. Les quais étaient bondés, les voyageurs partaient, arrivaient en masse. Je n'aimais pas bien la foule, et, il fallait que je sois au village de Durfer dans deux jours tout au plus, je n'avais pas de temps à perdre. Je ne prennais donc pas le temps de visiter la ville, me contentant de la traverser et d'en sortir le plus rapidement possible. Mon sac sur le dos, je partais alors pour Durfer, la carte du voyageur était peu précise, mais elle permettait tout de même de se repérer. Le village en question était marqué d'une grande croix rouge. Je me mettais donc en marche, j'estimais mon voyage à une dizaine d'heures ...

Les environs n'avaient rien d'enviable ... J'avais d'abord traversé une grande forêt, sombre et épaisse, heureusement qu'il faisait jour à ce moment-là, et je m'étais ensuite enfoncé dans de sombres marécages pour enfin arriver à ce fameux village. Mes vêtements étaient crasseux et j'étais épuisé. Je ne sais comment j'avais réussie à arriver la en un seul morceau. Tout ce qui est sur, c'est que j'y étais, et je pouvais commencer mon travail.
Comme décris, le village était mort ... Il était composé d'une rue principale, elle même comprenait une auberge, une forge inutilisée depuis surement quelques années, et un bâtiment principal, qui faisait surement office de mairie. Le reste du village comprenait une dizaine de maisons, et une ferme. Aucun champ cultivé, aucun troupeau ... Surement inutilisée elle aussi. J'avançais alors dans la rue principale, certains volets s'ouvrant sur moi, dont sortait la tête de personnes sales et laides ... Je décidais de commencer les recherches à l'auberge. La je pourrais surement me renseigner.
L'auberge était à l'image du village. Petite et crasseuse, deux tables, six chaises et un comptoir. Le tavernier me regarda bizarrement, essuyant un verre:
« -J'peux faire quelque chose pour vous?
-Servez moi une bière pour commencer, nous verrons pour le reste. » Je m'approchais du comptoir puis m'asseyais sur un des tabourets. Il posa la bière bruyamment. Elle avait une couleur jaune foncée, poussant vers le verdâtre, et on pouvait voir quelques détritus flotter:
« -Vous venez faire quoi dans l'coin?
-Je viens prendre des vacances, il ricanna bruyamment.
-Elle est bonne celle-là, souvent pour prendre des vacances, c'est d'ici qu'on part. »
Je me retournais encore une fois pour contempler la médiocrité de l'établissment et je revins sur l'aubergiste:
« -Vous savez où je peux trouver le dirigeant du village? »
Il se pencha alors vers mon visage, découvrant des dents noires et presque inexistantes, et dégageant une odeur âcre:
« -Essayez donc chez lui l'touriste. La grande maison au bout de la rue. »
Il sourit, puis tendit la main pour que le le paye. Je lui donnais deux pièces d'argent, et sortis sans toucher à ma « bière ».
Le soleil commençait à se coucher, le brouillard allait en s'épaississant. Ce coucher de soleil, dont les couleurs viraient du violet au bleu foncé n'annonçait rien de bon. J'avais toujours été supersticieux, et mon instinct me disait que quelque chose allait arriver. La brume cache souvent des secrets ... Et il est dangereux d'y toucher ...

Je me dirigeais donc en direction de la grande maison, en faisant bien attention à ce qui m'entourait. Les portes étaient assez imposantes, mais la maison en elle-même ne paraissait pas si aussi impressionante que ca. Je frappais trois fois à la porte, et sans que l'on m'y invite, je saisissais la clenche et poussais la porte. Elle ouvrait sur une pièce sombre. C'était un petit salon, composé d'une table, d'une étagère et d'une grande cheminée. Devant on pouvait voir un grand siège, sur les accoudoirs, deux mains bandées remuaient doucement:
« -Pourquoi déranger un malade à une heure si tardive?, une voix pincée se provenant du siège se fit entendre.
-Je viens car on m'a fait demander. Je suis le mercenaire engagé pour enquêter sur les différents meurtres qui se sont déroulés dans ce village.
-Meurtres ... Meurtres ..., l'homme se mit à tousser fortement, Aucun meurtres dans ce paisible village. Vos informations doivent être falcifier mercenaire.
-Le village correspond pourtant à la description ... Et la carte désignait bien cet emplacement. Je devais me rendre à un village fantôme, presque inhabité ... Ce village n'en est il pas un? » L'homme se leva difficilement et fit un tour sur lui-même, découvrant un visage ideux, des cheveux gras, un long nez trapue et de gros boutons à quelques endroits du visage:
« -Je suis encore là, il commença à rire, tandis que son ricannement se transforma vite en toussotements gras. Je vous l'ai dis, on vous a fournit de fausses informations étranger. Ce village a tout ce qui de plus normal, nous traversons seulement une crise démographique ... Que voulez vous que je vous dise de plus »
Je détaillais l'homme. Il n'était pas vieux, mais il paraissait, dans sa façon de se comporter, être un vieillard proche de la mort. De plus, ses avant-bras étaient recouverts de bandages humides. Je regardais attentivement ses avant-bras ... Quelque chose ne collait pas. Il continuait à me parler, sans que j'écoute ce qu'il avait à me dire. C'est à ce moment que je vus. Ses bandages n'étaient pas parfaits, des parties de sa peau étaient encore visibles. Et cette peau ... Cette peau était noire, un noir recouvert par une fine couche de sueur. Il avait chaud, il avait extrèmement chaud. Je redressais alors la tête pour le fixer dans les yeux:
« -Vous pensez donc que je me suis trompé ...
-Je n'ai pas dis ca étranger. J'ai seulement dis qu'on vous avait surement menti.
-Vous avez surement raison, et moi qui me suis laissé berner par cet ivrogne .. Quel imbécile je fais ... Je suis navré d'avoir eu à vous déranger. Je m'en vais de ce pas sire, vous ne me reverrez plus.
-Très bien étranger, faites donc comme bon vous semble »
Je fis demi-tour, et claquais la porte en sortant. La nuit été tombée à une vitesse incroyable. Il fallait que je me dépèche à présent, il avait surement du remarquer que je n'étais pas prêt à abandonner. Il avait sur ... Je tournais discrétement la tête. Deux silhouettes dans la brume, ils me suivaient depuis que j'avais quitté la maison. J'accelérais le pas, tentant de les semer dans le brouillard. A présent, il n'y en avait plus qu'une seule. Je commençais à trotiner, c'est à ce moment que je vis une petite ruelle entre deux maisons, je m'empressais de m'engouffrer dans ce coin sombre.
Non ... Le deuxième homme apparut au bout de la ruelle. Je me retournais pour voir celui que j'essayais de semer. Ils avançaient vers moi en même temps, ils avançaient doucement, comme pour faire durer le plaisir. Je n'avais pas le choix, il fallait que je me batte. Je mis alors mes mains sur mes deux haches et me fléchis légérement. L'homme d'en face été armé d'un poignard. Celui de derrière semblait sans arme, bien que je ne le voyais pas directement. Je dégainais une seule de mes haches, et criais pour tenter de les intimider. Tentative inutile, l'homme d'en face se jeta sur moi, le poignard à la main. De ma main libre je lui attrapais le bras, et lui envoyais un terrible coup de coude de l'autre bras. Un craquement signifiant que je venais de lui briser le nez retentit dans la nuit. Je balançais ensuite l'homme de toutes mes forces sur celui de derrière. Il n'était plus la ... L'homme se contenta d'aller s'écraser dans des caisses un peu plus loin. Je tournais alors lentement sur moi-même pour retrouver le second. Je n'eu pas le temps de le voir, il me sauta à la gorge et commença à m'étrangler en venant de derrière. Je lachais ma hache, contractais les muscles de mon cou et fis passer l'homme au dessus de moi. Il vint s'écraser à terre, pour se relever assez rapidement. Il m'envoya un coup de pied circulaire, j'attrapais sa jambe, et le fis tomber d'un coup de pied. Je le bloquais à terre en appuyant sur son torse, dégainais ma seconde hache, et lui assenais un coup mortel à la gorge. Il n'eut pas le temps de crier, mort sur le coup. Je m'empressais de ramasser mes affaires, sortais une torche de mon sac et l'allumais. Je me redirigeais alors en direction de la grande maison.
Il 'ny avait plus d'erreur à commettre. Un démon ayant pris l'apparence du chef du village avait lentement pris le contrôle et s'était amusé longuement avec les habitants. Je n'avais plus de temps à perdre et si je ne voulais pas qu'il s'échappe il fallait presser le pas.
Arrivé aux portes de cette maison, je balançais la torche à travers une des fenêtres, commençant de cette façon à y mettre le feu:
« -Sors d'ici démon ! Ton règne touche à sa fin ! Viens faire face à ton destin ! »
Aucune réponse. On entendait seulement les craquements du bois en train de brûler. Je regardais attentivement ce qui se passait, gardant un oeil derrière moi au cas où. L'incendie commençait réelement à se propager dans toute la maison, alors que le démon ne donnait signe de vie. Je me reculais un peu pour mieux voir la maison, et je m'arrêtais brusquement. Il était maintenant derrière moi ... Je le sentais, il attendait seulement que je me retourne. Je mis alors une main sur mon javelot et le retirais de son étui tout en me retournant doucement. Il était bien là, mais sous un aspect différent. Il portait de grands haillons noirs, en très mauvais état:
« -Je commenssssssais pourtant ssseulement à m'amuser chassseur ... Ces humains ssssont si crédules ... Ils ne comprennent jamais ce qui leur arrive ...
-Toute histoire à une fin. Et c'est ainsi que se termine la tienne. Tu n'as pas ta place à l'Epine Dorsale, ta place est dans les enfers.
-Pourquoi devrais-je vivre dans les enffffers ... Alors que vous ... Mortels pouvez m'apporter tout ce que je désire ... » Je n'attendis pas une seconde de plus, je lançais mon javelot de toutes mes forces dans sa direction, tandis que je dégainais mes deux haches pendant le lancé. Le démon, d'un geste vif et rapide évita le projectile, tandis qu'il découvra ses mains. Ses yeux devinrent bleus, alors que je courais dans sa direction, je pus entendre quelques unes de ses paroles. De ses mains sortirent une dizaine de projectiles magiques. Ils s'écrasèrent tous sur moi me propulsant sur plusieurs mètres en arrière. Je terminais ma course en glissant sur la bout encore humide. Il s'approchait alors de mon corps fumant doucement. Il se pencha sur moi, découvrant un visage ideux, noir, marqué de traces de vérole:
"-Toi chasssssseur de démons ... Tu vas payer ... Ton réveil, ssssseras digne d'un de tes pires cauchemars ..."
Je fermais alors les yeux doucement, me laissant emporter par la mort.

D'un mouvement brusque, je redressais le torse. Je pris quelques grandes bouffées d'air. J'étais là ... A la même place où j'avais perdu conscience. Je ... Les portes des maisons que je pouvais voir avaient été forcées, quelques maisons avaient été brulées ... Je me relevais. Je marchais alors lentement à travers le village ... Des corps jonchaient le sol.Je pataugeais dans des marres de sang gigantesques ... Je relevais doucement la tête. Des survivants devant moi ... Un homme, une femme ... Ils semblaient appeurés. Je levais ma main dans leur direction, ils reculèrent alors, et se mirent à courir dans la direction opposée ... Je ne compris pas sur le moment ...Je réfléchis un instant alors qu'ils commençaient à courir...
Ils avaient fuis en me voyant ... Ils croyaient ... Ils croyaient que j'étais l'auteur de ce massacre ... Moi, j'aurais tué tout le monde ? Je ...... Ils allaient me dénonçer... Il fallait que je les en empèche ... Je repris alors mes esprits et regardais en premier lieu la femme. Elle était encore à portée. Je m'armais de mon javelot, pris de l'élan sur quelques pas et le lançais de toutes mes forces dans sa direction. Il alla se planter droit dans son torse, la puissance du coup la transperça littéralement, la pique du javelot allant se planter dans le sol ... L'autre s'enfuyait. Il fallait le rattraper, je me lançais alors dans une course terrible. Je le voyais encore, il était un peu plus loin devant moi.
Il commençait à s'enfoncer dans la forêt, je le poursuivais comme je le pouvais, voyant bien qu'il commençait à prendre de l'avance. Je m'enfonçais dans la forêt à mon tour, haletant comme un chien. Quelques minutes plus tard ... Je ne le voyais plus ... Il avait réussit à me semer, il allait me dénonçer ... C'était la fin. Je tombais alors à genoux, passant mes mains sur mon visage trempé de sueur. Je regardais alors à terre, voyant une flaque d'eau. Je ne faisais pas attention à l'image qui était reflétée en premier lieu, mais alors que je prenais un peu d'eau pour m'en appliquer sur le visage, je croisais mon regard dans la flaque. Je fus pris d'un sursaut et me reculais soudainement. Ma peau ... Elle était blanche, c'était la peau blanche d'un mort ... Et mes yeux ... Plus de pupilles ... Mes yeux étaient comparables à deux billes de fer. Je me relevais alors effrayé par ce que je venais de voir, j'accelérais le pas, m'enfonçant un peu plus dans la forêt. Je ne m'arrêtais pas de marcher, croyant à un rêve. Je ne m'arrêtais plus ... La pluie commença alors à tomber, une pluie battante. Mes pieds s'enfonçaient dans la boue humides et visqueuses. J'avais de plus en plus de mal à me déplacer. Je passais alors devant une grotte, une grotte qui semblait profonde ... Je m'y engouffrais, je continuais à marcher dans le noir, je m'enfonçais dans les entrailles de la terre ...

Des cris retentissaient de l'intérieur de cette mystérieuse grotte ... Mes cris ... Au fil des jours, je perdais mes cheveux, et les deux petites bosses qui étaient apparues sur ma tête commençaient doucement à se transformer en cornes d'une taille incroyable. .
La douleur ... Elle était atroce, ces cornes me transperçaient le crâne ... Elles grandissaient de jour en jour ...
De plus, une queue, au toucher qui pourrait ressembler à celle d'un chat avait elle aussi poussée ... Une odeur de soufre se répandait dans toute grotte ... Une odeur de soufre et de mort ...
Je commençais à m'habituer au noir de la caverne. Les insectes étaient un bon moyen de se nourrir ... Oui ... Ils étaient nombreux et variés ... Je pourrais rester la ... Je pourrais rester jusqu'à la fin ...
Quelques jours avaient surement passés ... Je me souvenais de ce voyage ... Je me souvenais comment j'étais arrivé ici. Ce que je redoutais avait fini par arriver. J'étais le premier de ma lignée présentant des anomalies ... Je m'étais transformé petit à petit ... Et je n'avais rien remarqué avant aujourd'hui ... Mais pourquoi ces traces n'étaient-elles pas apparues à la naissance ... Je l'ignorais ... Je me contentais alors de me lamenter sur mon sort ...

La lumière du jour était bien trop forte pour mes yeux ... Je mis quelques heures pour m'y habituer à nouveaux ... Me servir de mes jambes était aussi une tache ardue ... Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas levé ...
J'avançais doucement dans la forêt ... Redécouvrant le monde extérieur ... Il n'étais pas comme je l'avais laissé ... Il était ... Plus sombre ... Je distinguais des bruits ... Des bruits effrayants, je ne savais s'ils étaient fruits de mon imagination ou s'ils étaient bien réels. Je marchais pendant longtemps, Je reconnus les marécages que j'avais emprunté il y a quelques temps de cela ...
Je traversais aussi la forêt ... Je me souvenais du chemin comme s'il datait d'hier ... Je marchais quelques heures, je savais bien que je me dirigeais vers Luskan.
Les grandes portes se dressaient à nouveau devant moi ... J'entrais dans la ville, marchant doucement, allant je ne sais où ... Le vacarme était la lui aussi, tout était comme je l'avais laissé ... Comme si je n'étais jamais parti ... Je déambulais dans la ville comme un mort, regardant attentivement ce qui m'entourant, le visage camouflé par ma capuche. Un instant ... Je crus voir ... Je me retournais doucement, alors qu'au milieu de la foule .. Il était la ... Le démon ... je fis quelques pas en arrière, me retournant accélérant le pas, je me retournais alors ... Plus de traces de lui ... LA ! Devant ! Je fis demi-tour et je revins sur mes pas ... Je regardais derrière moi tout en courant, il me suivait, doucement il marchait, tantot visible, tantot caché par la foule ...
Tandis que je regardais derrière moi, je heurtais quelqu'un ... Ma capuche tomba alors sur mes épaules, je basculais et tombais sur en arrière, atterissant sur mes mains ... Je relevais la tête pour regarder la personne qui venait de me heurter ... Une queue de félin partait de son bassin, tandis qu'elle avait deux petites cornes sur la tête. Je la regardais de mes yeux sombre d'un air affolé, puis remis ma capuche pour me relever et partir. Elle tenta de m'interpeller en vain, mais je ne pouvais rester la ... Le démon n'était pas loin ...
Je sortais de la ville par la même porte par laquelle j'étais entré, prenant rapidement sur le côté et m'enfonçant dans la forêt ... Je courrais maintenant le plus vite possible, haletant ... Je courrais encore et encore pour échapper à cette créature. J'avais surement parcouru quelques centaines de mètres quand je m'arrêtais à bout de force. Je m'appuyais sur un arbre, et regardais derrière moi. Il n'y avait apparement personne ... Je reprennais doucement mes forces, quand une voix retentit dans la forêt:
« -Tu croyais pouvoir m'échapper ... On ne peut pas m'échapper chasssssseur ... »
Je me retournais rapidement, regardant vivement aux alentours:
« -Alors comme sssa ... Tu as échappé aux autorités .... Tu es plus malin que je le penssssais humain ... Ou devrais-je dire ... Tiefling .... »
Je respirais rapidement de peur ... Je n'arrivais pas à me controler ...
« -Qu'y a t'il chassseur, aurais tu peur de moi? »
La voix me tournait autour, semblant être à une place différente à chaque fois que je l'entendais. Je reprennais petit à petit mon calme. Commençant à redevenir maître de mon corps:
« -Mmmmh ... Tu as peur chasssssseur ... Tu ne sssserais donc pas capable de te défffendre ... »
Je serrais alors les poings, fermant les yeux. Je respirais maintenant normalement, tandis que je saisissais mon javelot pour le poser à terre. Je réouvris les yeux, je me sentais plus fort à présent, la peur m'avait quitté, je ne pensais plus qu'à une chose. Tuer ce démon, qui avait fait de moi ce que j'étais maintenant ... Je me relevais et dégainais mes deux haches, les faisant faire un petit tour rapide:
« -Montre toi lache. Arrête donc de te cacher derrière ces arbres, et vient m'affronter dans un combat loyal. Tu as gagné la première fois, mais je te jure qu'après notre combat, tu ne verras plus jamais le jour »
Il n'attenda pas plus longtemps. Il prononça quelques mots, et je fus vite entouré de cinqs images. Trois étaient apparues derrière moi, et trois autres devant. Ses images n'étaient pas parfaites, elles n'émettaient aucun son. J'entendais un craquement de feuille provenant d'une des images de derrière. Je me retournais, et lui envoyais un terrible coup de pied dans le ventre. J'avais touché juste, le démon fut projeté contre un arbre à quelques mètres. Je n'attendais pas plus longtemps pour saisir mon javelot et le lancer dans sa direction. Il l'évita de justesse, laissant un bout de ses haillons sur l'arbre. Cette créature bougeait à une vitesse incroyable. J'étais incapable de le garder plus de trois secondes dans ma ligne de mire.
Plus aucun bruit ... J'entendais seulement le vent, sifflant à mes oreilles. Je tournais sur moi-même afin de le repérer. Il faisait trop noir ... Je ne voyais rien bouger. Un sifflement rapide survint dans mon dos. Une douleur atroce me lança alors dans les mollets. Il était passé, plus rapide que l'éclair, il m'avait tranché une partie des muscles. Incapable de tenir sur mes jambes, je tombais à genoux, en hurlant à la mort.
Il réapparut à ce moment devant moi. Deux poignards ensanglantés aux mains:
« -Est-ce la toute la résistance que tu peux founir chassssseur ? »
Je sentis alors une soudaine pression à la gorge. Il ne me touchait pas, mais sa main était levée dans ma direction. Je fus alors projeté contre un arbre dans un bruit sourd. La pression se fit de plus en plus forte. Je ne voyais presque plus ... La force de cette pression m'émpéchait de respirer ... C'était donc ... La fin.
Mes yeux se fermèrent alors, mais alors que je touchais à la mort, je perçus un léger bruit. Une seconde après celui-ci, la pression se relachait, et je tombais à terre en portant mes mains à mon cou et en crachant mes poumons. Je redressais alors la tête en direction du démon. Il poussait alors un cri perçant: le bras qui me prenait en tenaille avait été coupé par je ne sais quoi, tout ce que je voyais c'était qu'il le tenait en hurlant, des gerbes de sang jaillissant de la plaie.
Alors qu'il hurlait et ne cessait de gesticuler, une silhouette apparut derrière lui ... Armée d'une grande faux, elle le trancha en deux d'un coup puissant. Les cris cessèrent immédiatement. La silhouette s'approcha alors de moi. Une queue de félin ... Deux petites cornes sur le haut de la tête ...C'était bien la la femme que j'avais bousculé dans Luskan il y avait quelques minutes de cela:
« -Suis moi tieffelin ... Celui-ci ne te nuira plus ..."
Je ne la connaissais pas ... Mais elle venait de me sauver la vie.Je décidais donc de la suivre et d'entendre ce qu'elle avait à me dire ... Je ramassais mes armes, et commençais à marcher derrière elle. Je tournais la tête une dernière fois pour contempler le corps inerte ... Je souris alors, puis me retournais.

Donc, côté Race exotique, c'est tout à fait bien. Je valide, j'aime beaucoups.
Cependant, il faut une double validation scribe. J'attends donc un second point de vue du staff.


Maintenant, je viens de remarquer que tu avais pris la classe de prestige Maître d'arme. Or, ton Bg ne s'y prète pas vraiment:
C'est le BG de guerrier spécialisé à la hache, mais pas d'un maître d'arme. Il manque la quasi symbiose avec l'arme, la volonté de vivre pour et par elle, enfin tout ça . *dédicace à Erwin* bisou


Ha, oui... je me suis permis de surligner en bleu deux anachronismes: Vacances et touriste.

Donc:
- adaptation pour la classe maître d'arme ou laisser en guerrier pur.

[Edit] J'ai la validation d'Erwin pour la Race Exotique.

C'est à dire, que pour faire un chasseur je savais pas réelement quelle classe choisir. J'aimerais bien à ce propos qu'on me dise quelle classe (ou quel ensemble de classe) serait le plus approprié.

Si il a été élevé dans la forêt, qu'il est spécialisé dans la traque et la destruction des démons, je m'avance ptet un peu en disant rodeur.

Ce qui me dérange un peu avec les rodeurs, c'est la complicité avec les animaux. Mon personnage en a aucune.
Mais en fait je pensais à un Guerrier/Rodeur (sans empathie)

Plus vu comme un traqueur qu'un bouffeur d'herbe pourquoi pas...

Maintenant je sais pas trop si il faut que j'en fasse plus de guerrier que de rôdeur.
Je peux décider tout seul du nombre de levels ?

vi vi lol
enfin attend l'avis de Seth pour les classes

Effectivement, Guerrier/rodeur s'y prète.
Tu es libre de choisir le nombre de lvl de chaque. Par contre, je te conseille de prendre minimum 5 lvl de rodeur pour avoir ennemis juré: démons. Après à toi de voir si tu en prends plus.

J'attends un signe de vie de ta part et une confirmation des classes jouées.

Je suis encore en vie oui ^^. Donc je joue 9 levels de rodeur et 16 de guerrier. Tout ca sans aucune empathie. C'est faisable ?

C'est faisable et validé.

juste une précision technique, on possede le don d'ennemi juré dés le premier lvl de rôdeur.

Justificatif de l'absence de longue durée de mon personnage

Description: Assez musclé, de taille moyenne. Porte la plupart du temps une armure sur laquelle est gravée une grosse rose noire. Un écu dans le dos, et deux épées à la ceinture sur lesquelles les mêmes gravures sont apparentes. Une queue dont le bout semble ne pas repoussé tombe le long de ses jambes.
Bien qu'il ne soit pas souvent visible, son visage est partiellement recouvert par de grosses écailles noires, tandis que son oeil gauche est remplaçé par une oeil de verre noir. Le haut de son crâne, ses épaules et le haut de son dos sont tatoués. Les tatouages représentent des Roses Noires toutes reliées par de la ronce. Sa peau est grise fonçée, et il est totalement imberbe. Sur le haut de son crâne, on peut voir deux "souches" de cornes apparement plutot imposantes.
Il dégage constamment une légère odeur de souffre.

Armes de prédilection: Epée longue / Epée courte.

Elle est morte ... Noorstë. On me l'a prit ... La seule chose qui comptait à présent pour moi en ce bas monde. Y a plus rien qui compte maintenant.
Je passe une dernière fois devant la place sur laquelle elle a été brûlée. Je m'approche de l'endroit même du bûcher, pour en toucher délicatement les pavés. Ils les piétinent tous ... Comme si rien ne s'était passé. Saloperies d'humains. Si seulement j'avais pu être la sauver ... Je passe rapidement le pallier de l'auberge de Garfaux, avant de monter à l'étage pour rassembler mes affaires et les mettre rapidement dans un sac. Les deux haches sont là .. Posées sur le matelat. Je les regarde un long moment. Je regarde alors mon sac, qui contient toutes les affaires avec lesquelles elle a été en contact.. Je veux plus de tout ca ... Je veux plus jamais y penser ... Je balançe le sac par terre, avant de passer la porte et m'en aller ...

Y a plus rien pour moi ici ... Elle est morte.

Une fois de plus, je me retrouvais dans un de ces navires qui flottent à peine ... C'était pas sans me rappeller mon arrivée sur le ValBise. Mais j'avais décidé de pas me retourner. La décision que j'avais prise ... Je l'avais prise pour de bons ... Enfin. Je croyais. Un voyage de quelques semaines. J'étais pas réelement impatient d'arriver en fin de compte. Retourner sur l'île ou j'avais passé la plupart de ma vie, c'était surtout une décision de fortune. Je savais pas ce que j'allais trouver là-bas ... Je savais pas si j'aurais le courage d'y vivre à nouveau.

Du pont je voyais bien le port. Les marins commençaient à s'activer. De vue ... J'aurais dis qu'on arriverait dans une quinzaine de minutes.
Nous arrivâmes dix minutes après que je me sois trompé. Les quais affluaient de marins, de touristes (encore un anachronisme ! Muahahahahhaaa ! Je suis diabolique !) ou encore de jeunes voleurs, qui venaient détrousser les nouveaux arrivants. Un port normal quoi ... Ca me semblait avoir beaucoup changé depuis mon départ. Bien que je me souvenais seulement vaguement de l'allure que le port avait. Je m'enfonçais alors un peu plus dans la ville. J'avais choisi ... C'est là que ma carrière de chasseur de démons avait commençé. Surement pour ca que je l'avais choisie. Et aussi un peu parce que j'espérais inconsciemment revoir le peu d'amis que j'avais là-bas.
Après un rapide tour, je déçidais d'aller me saoûler dans une auberge. J'avais pas envi de réfléchir. J'avais seulement envi de me bourrer la gueule. J'entrais dans l'auberge qui était la plus proche de moi à ce moment-là. Deux hommes, tous deux vêtus exactement de la même façon se tenait aux deux côtés de la porte.. A leur cou était accroché un foulard, de couleur rouge qui cachait une partie de leur visage. « Propriété du Foulard Rouge ». C'est ce qui était marqué sur la pancarte juste au dessus de la porte.
A l'intérieur, c'était plutot sombre. Trois loupiottes accrochées au plafond éclairaient vaguement la pièce. Le reste se présentait comme une auberge typique. Quelques tables, plusieurs chaises, un bar et deux ou trois clients. Je m'asseyais sur un des tabourets: « Un peu d'eau de vie aubergiste. » Il me regarda fixement, tentant d'aperçevoir quelque chose à travers la capuche tandis que je posais quelques pièces de cuivre sur le comptoir. Quelques petits gémissements attirèrent mon attention. Ils semblaient sortir d'une petite pièce sur ma droite, qui était séparée de la pièce principale. Quatre hommes en sortirent peu après. Deux portaient un troisième homme salement amoché tandis que le quatrième s'assit à mes côtés pour commander une boisson. Il puait la sueur et le sang. D'ailleurs il avait le visage recouvert de sueur, et les mains pleines de sang séché. Il était essouflé et'essuyait souvent son front tout en sueur à l'aide d'un petit chiffon. Tandis que les deux hommes balançèrent le malheureux par la porte de l'entrée, il posa son regard sur moi. « Z'êtes nouveau dans le coin non ?
-On peut dire ca oui.
-Pour ca que vous êtes là alors.
-Pour ca que je suis là ?
-Bah ... Faut dire qu'il y a que trois types de personnes dans ce genre de bar voyez. Des imbéciles qui savent pas vraiment où ils ont mis les pieds. Les nouveaux venus qui savent pas à quoi s'attendre. Et les recrues du Foulard Rouge. » Je m'arrêtais une seconde pour regarder autour de moi. En effet, la plupart des clients portaient un foulard rouge, et me fixaient méchamment. Je mis discrétement ma main sur le manche d'un poigarnd accroché à ma ceinture, pour ensuite prendre une nouvelle gorgée de la painte qu'on m'avait servie. L'homme renifla bruyament avant de me détailler. Il plissa les yeux en voyant la queue de félin qui gigotait dans mon dos. « Qu'est ce que c'est qu'ca étranger ? » Je posai mon verre puis me relevai doucement. « J'vais m'en aller maintenant. J'veux pas de problème » Il se leva à son tour. « M'semble que j'tais posé une question. C'est quoi c'truc ?, en désignant la queue. » Je fis un demi-tour sans répondre. Grossière erreur. J''allais apprendre qu'en aucun cas, il ne fallait tourner le dos à un truand. Une bouteille vint s'écraser sur ma tête dans un violent fracas. J'avançai de quelques pas en gémissant, alors que trois autres se ruèrent vers moi. D'un coup de pied, j'en envoyai alors un valser contre le bar, tandis qu'un autre me saisit par les bras. Il me tourna vers son compagnon, qui m'envoya plusieurs coups de poings dans l'estomac. Saloperies de truands de merde ! Où est-ce que j'avais mis les pieds encore ! J'envoyais un autre coup de pied dans celui qui me frappait, alors que je fis valser l'autre par devant, avant de lui envoyer un gros coup de pied dans les testicules. Je sortis alors le poignard de son étui puis me retournai. Trop tard ... Un des hommes m'envoya un terrible coup dans le visage avec une bouteille brisée. Dans un cri de douleur bruyant, je tombais en arrière en me tenant le visage. Il me l'a crevé ce salaud ! Il m'a crevé l'oeil avec sa saloperie de bouteille ! La douleur était telle que je du rester au sol, pendant que les autres me tabaissaient à coups de latte. Je perdais du sang à flots ... Et commençait tout douçement à perdre connaissance. La dernière chose que je vis fut l'homme se penchant vers moi "Ici, on aime pas les créatures de ton genre, batard".

Réveil en sursaut ... Je touche mon visage rapidement. Un grand bandage faisant tout le tour de ma tête ... Sacré nom d'un chien. C'était pas un rêve. J'ai perdu mon oeil. Je soupirais alors, puis pris une grande inspiration, avant de regarder ce qui m'entourait. Une chambre. Inconnue. Mes vêtements étaient posés pas loin, sur une chaise. Je me levais jusqu'au lavabo, puis me regardai dans une glaçe. Et merde ... Je passais une main sur ma tête, avant de me diriger vers la seule fenêtre de la pièce. Ellemenait apparement sur une ruelle où avait lieu un marché. Je soupirais une fois de plus, avant de m'affaler sur le lit. Je mis alors ma tête entre mes deux mains puis commença à sanglotter.
"Y a pas de quoi en faire un fromage mon ami" Je me retournai en sursaut. Dans l'entrebaîllement de la porte se trouvait un homme. Un homme qui me rappellait vaguement quelqu'un. "Qu'est ce ... Qu'est ce que je fais là !?"
Pas de quoi s'inquiéter je te dis. Je t'ai ramené hier soir ... Après que tu te sois fait tabasser dans la taverne. A vrai dire je te suivais deja depuis pas mal de temps" Il s'approcha du lui doucement avant de s'accroupir 'Tu te souviens vraiment pas de moi ? ... Moi si, bien que tu aies légérement .... Changé ... Je t'ai reconnu tout de suite." Je fis une rapide pause, pour examiner mon interlocuteur. C'est à ce moment que je me souvins "Todrek ? C'est toi qui ... Me fournissait de quoi piéger les démons que je chassais. C'est ca ?
Tout pile mon pote. Ca faisait longtemps qu'on t'avait pas vu dans le coin. T'étais où ?" Je baissais alors la tête. Puis m'allongeait sur le lit "J'ai pas vraiment envi de parler de ca tout de suite Todrek ... Si tu veux bien, j'aimerais me reposer encore un peu. Et au fait, ce serait sympa de ta part de me rapporter quelques bouteilles d'eau de vie." Il se leva apparement déçu et se dirigea vers la porte pour sortir. J'ai pas envi de réfléchir maintenant ... Faut que je me repose ... Faut que je dorme.

Quatre jours ... Quatre jours à côté de ma fenetre, une bouteille à la main. Sanglottant parfois, criant d'autres fois ... Une période typique de dépression suicidaire. Y a pas de quoi en faire un fromage m'avait-il dit ... Si, pour moi, y avait de quoi faire une fromagerie. Il me fournissait de l'alcool, et m'offrait un toit et le couvert sans me poser de questions. Je me plaisais à penser que ca aurait pu durer pour le reste de ma triste existence. Sans problème ... Une fin de vie paisible. Vivre en ermite je connaissais ca ... Ca me dérangeait pas plus que ca.
C'est un jour de pluie, alors qu'une fois de plus je me morfondais sur mon sort, qu'il entra d'une volée dans la pièce, deux épées en main, portant une grande cape noire. Todrek était plutot grand. Des cheveux emmelés tombaient sur ses épaules. Il était tout ce qui de plus roux. "C'est l'heure de sortir mon ami. Les Foulards Rouges sont de sortie. C'est le moment idéal pour leur rendre une petite visite amicale." Je bougonnai alors et émis quelques gémissements, tandis qu'il me trainait dehors, et me donna une des épées. "Où on va merde Todrek ?
Là où y a de l'action.
Mais qu'est-ce que ca veut ca ?
Avance et tais toi mon pote. J'te l'dis. Y a pas de quoi en faire un fromage." Je me laissais traîner tandis qu'il me déballer une histoire digne du plus grand roman d'action jamais écrit. "Je vais te faire le topo. La ville est séparée en quatres parties. Nord, Sud, Est, Ouest.. Nous, la troupe de la Rose Noire, on possède seulement le quartier Nord. C'est le Foulard Rouge qui a tout le reste. Mais depuis quelques temps, ca se dispute l'héritage. C'est là qu'on entre en scène. On a décidé de saisir l'occasion mon pote. On va prendre le pouvoir dans le Sud." J'avais mal à la tête. Je comprenais que la moitié des choses qu'il me racontait. Je m'arrêtais alors une seconde, puis vomit sur le trottoir. "Aie ... J'aurais p'tete pas du te donner autant d'alcool." Il me saisit rapidement par le bras pour me relever. Je le poussai alors et m'écartai un peu "Mais qu'est ce que c'est que ces conneries Todrek !? Dans quoi tu m'emmènes là ?! Hein ? Tu me parles de territoire ... De foulards et je sais pas quoi ... Tu m'expliques ?!" Il regarda derrière lui, semblant assez préssé avant de se décider de prendre le temps de me raconter. "D'accord. C'est pas dur à comprendre Diyren. Faut dire que les chasseurs de démons ca court pas les rues. Alors ... Après ton départ il a fallu que j'arrête de travailler. Ca me rapportait rien et je dépensais beaucoup pour le matériel. Ca a été très mal pour moi. J'ai passé plus semaines dans la rue à mendier, avant que la Rose Noire vienne me chercher. Elle m'a offert un toit, elle m'a offert le couvert Diyren." Il s'approcha de moi, l'air compatissant. "Alors je les ai rejoint, et dès que j'ai pu, je les ai aidé à mon tour.
-D'accord ... Ouais. Je comprends. Mais qu'est ce que toute cette merde a à voir avec moi ?
-Tu chialais dans ton coin. Tu foutais rien à part boire et dormir toute la journée. T'es que l'ombre de toi même mon pote. Souviens toi du temps ou on t'appellait "Deux-Haches"
-C'est terminé tout ca. J'ai rien à prouvé à personne. Je fais ce que je veux. Et si t'es pas content, c'est la même chose. Je te remercie de m'aider, mais si c'est pour me prendre la tête, je trouverais autre chose." Il ôta alors sa capuche avant de s'approcher encore un peu avec les yeux d'un chien battu. "Tu comprends pas. Je t'offre une seconde chance. Celle de te refaire un nom. On est organisé. On a pas mal d'hommes mais on manque quand même de main d'oeuvre contre ces pourris du Foulard Rouge. T'as qu'à choisir ce que tu préfères. Rester dans ta chambre à chialer, et devenir un moins que rien. Où m'aider, et là, t'auras tout ce que tu voudras. Les femmes, l'or, le pouvoir. Suffira de bosser un peu, de trancher des gorges et de brûler quelques batîments. Je me souviens que dans ce domaine, t'es pas mal doué" Il me souria alors. Je baissais à nouveau la tête. Mes pieds trempaient dans l'eau boueuse de la rue. La pluie coulait le long de la grande cape noire que j'avais revêtis. Fallait choisir. Me cloîtrer dans mon passé. Ou bien oublier Noorstë et le ValBise pour mener une nouvelle vie sur Ruathym. Je relevais la tête puis saisit le manche de l'épée qu'il m'avait prété. "J'te suis Todrek. Pour cette fois-ci. Si je me rends compte que ca répond pas à mes exigences, je taille la route et je vais voir ailleurs." Il acquiésça, très souriant, se retourna et me fit signe de le suivre.

Nous arrivâmes près de l'auberge dans laquelle j'avais attéris quelques jours auparavant. Les deux gardes étaient là, sous la pluie, à leur place respective. Nous nous étions arrêtés un paté de maison plus loin. "J't'explique. On neutralise les deux gardes. On entre et on fout le feu à la baraque." Il sortit délicatement un coktail explosif d''une petite sacoche. "J'en ai que deux, alors faudra bien viser." Je lui fis un rapide signe de la tête, avant de me diriger vers la taverne. Etonné de tant d'impatience, il me suiva à la traçe une main sur son épée. Je marchais assez vite, mes pas retentissaient dans l'eau alors que j'arrivais devant un des gardes. "Bien le bonjour gros lard. Tu te souviens de moi ?" Ne lui laissant le temps de répondre, je dégainais rapidement ma lame pour lui trancher la tête d'un coup rapide et précis. Le second sortit son arme et me chargea. Je l'esquivai assez facilement puis lui plantai la lame dans le rein. Todrek arriva par devant et lui tranchit la gorge avec un petit couteau. Le corps inerte s'étala dans l'eau. Todrek me regarda, l'air déconcerté. "Oui. Bon ... Alors, il sortit une des bouteilles et me jeta un paquet d'allumettes, allume le ici, ensuite défonce la porte et balançe le derrière le comptoir, moi je m'occuperais de la pièce" Je le fis sans poser de questions, j'enfonçai la porte d'un fort coup de pied, et fixa le tavernier en souriant. "De la part du batard" Je balançai la bouteill qui s'enflamma imédiatement après contact. L'homme prit feu et se débattit comme un lion dans un cri de douleur terrifiant. Todrek entrit derrière moi et fit de même sur les deux clients de la taverne. Nous sortîmes en hâte et traçèrent la route le plus rapidement possible. Juste avant de quitter les lieux, je le vis déposer une rose noire sur le trottoir.

Il m'emmena en hâte à un petit entrepôt près des quais. Il frappa rapidement sur la porte et se contenta d'un "C'est moi" avant qu'on lui ouvre. La porte s'ouvrit sur une petite antichambre. Une montagne de muscle, le crâne rasé nous laissa entrer en souriant "Bienv'nu chez toi Renard" Je regardais derrière moi, curieux de savoir à qui il s'adressait. Nous traversâmes alors un petit couloir, puis Todrek se retourna vers moi avant d'ouvrir une porte "Ici tu m'appelles Renard, tu es dans le quartier général de la Rose Noire. Trouve toi rapidement un nom de scène, t'en auras besoin si tu veux être accepté." Il ouvrit alors la porte. Devant moi s'étendait une gigantesque pièce, ou sur plusieurs murs se dressaient des grands drapeaux représentant une rose noire sur un fond blanc. Au fur et à mesuer qu'il avançait, il saluait plusieurs personnes, tous ayant des noms de code, plus ridicules les uns que les autres. Tailleur. Toubib. Ecrase-Crâne. J'avançais dans tout ce brouahaha tandis que quelques fois, Todrek se retournait pour vérifier si je suivais bien. Dans cet entrepot était entreposé des centaines de tables, chaises et armes. C'était vaguement comparable à une taverne gigantesque. Tous les hommes, s'habillant pourtant différement, portait une marque bien distincte. Une petite rose noire était accrochée à leur veste.
Alors que j'examinais avec minutis la salle, Todrek me saisit par le bras et m'amena dans un coin plus calme "Je vais te présenter au capitaine. Comme tu peux le deviner, c'est lui qui dirige ici. Fait bonne impression, et il t'aura à la bonne dès le début." Il passa alors une porte. Je le suivis pour déboucher sur une sorte de petit bureau. Un vieil homme était assis sur un grand fauteuil. Il semblait frèle et était plutot petit et grassouillet. "Bien le bonjour Capitaine. Je suis ici pour vous dire que tout s'est très bien passé. Le batîment brûle à l'heure ou je vous parle. Je pense que le message est passé." Le petit homme souria alors, puis se leva pour se diriger vers moi. "Et ... Qui tu es toi ?" Il me regardait de ses petits yeux ronds. Todrek se rapprocha. "C'est un de mes amis, il désire entrer dans la familleCapitaine. Il m'a grandement aidé pour cette affaire, et je pense que sans lui, je ne l'aurais pas menée à bien." Le petit homme enleva ses lunettes et plissa les yeux. "Comment tu t'appelles hybride ?" Todrek me regarda en grimaçant, me faisant signe de dire quelque chose. Il semblait bien plus stressé que je ne l'étais réelement. "Appellez moi ... Le Batard."

Plusieurs mois suivèrent. Plusieurs mois de sang, de feu et d'orgie. Je participais à la plupart des opérations "coup de poing". Avec mon aide et celle de la Rose Noire, nous prîmes petit à petit du territoire au Foulard Rouge, jusqu'à devenir les maîtres incontestés de la ville. Je m'étais fait une renommée particulière. On m'avait appellé successivement "Le Batard", "Le Brûleur" et "Le Monstre" pour finir à en revenir à mon nom initial. J'étais craint et respecté à la fois. Il est vrai que j'avais pris beaucoup d'importance au sein de l'organisation. Pour celle-ci je m'étais fait tatoué tout le crâne, les épaules et le haut du dos. Un tatouage représentant plusieurs roses noire stoutes reliées par des ronces. A l'occasion d'une fête après une prise plutot importante d'un des noyaux du Foulard Rouge, on m'avait même fait forger une armure sur laquelle avait été gravée une rose noire, puis successivement deux lames, une longue et une courte comportant deux gravures similaires. Todrek avait raison. J'avais tout ce que je désirais. Putains ... Or ... Pouvoir. Rien ne semblait manquer, un petit paradis, comme chaque homme en désirait un.
Mais tout cela ne dura pas longtemps ... Les ennuis commençèrent plus rapidement que prévu.

Todrek entra dans le bureau de la seule maison de jeu que je possédais dans le coin d'une volée. La porte se fracassa contre le mur, alors que je levais vivement les yeux sur lui. "Qu'est ce qui se passe ?
Les Cyriquistes ... Ils ... Ils nous liquident, ils n'ont apparement pas appréciés de nous voir prendre les reines de la ville de la sorte. Ils vont venir ici, et te tuer. Certains disent que le Foulard Rouge a conclu un accord avec eux, et d'autres qu'ils ont seulement peur qu'on leur vole le monopole de la peur. Il faut faire vite Diyren, faut se casser en vitesse" Todrek était en panique totale. Il allait et venait dans la pièce, le visage crispé, les mains moites et le corps en sueur. Je me levais d'un bond et alla revetir mon plastron et attacher mon ceinturon. "En es tu sur Todrek, tu es bien sûr de ce que tu as vu ?
-Et certain mon pote. Je te dis, faut pas traîner, ils vont arriver d'un moment à l'autre." Saletés de fanatiques. J'avais deja eu à faire à eux auparavant. Des durs, cruels et sans pitié. Mieux valait ne pas trop se rebeller si on était pas accompagné d'une armée. J'emportais les recettes de la semaine dans un petit sac et me dirigeais vers la sortie en hâte, laissant tout la comme ca l'était. "Où on va Todrek ?
-Y a plus de Rose Noire Diyren. Y a plus d'or, plus de femmes. Plus rien. Faut que tu partes d'ici, comme t'es venu. Sans laisser de traces et sans faire parler de toi plus qu'en achetant ta place pour le prochain navire." Je regardais la maison de jeu derrière moi avant de revenir sur Todrek. Je commençais doucement à m'affoler. "J'ai que ca Todrek, tu le sais bien. Si je le laisse je repars à zéro.
-Tu préfères repartir à zéro, ou te faire brûler sur la place publique ? Tu sais très bien ce qui t'arriveras si tu t'en vas pas. Surtout que t'es un hybride, et qu'on aime pas vraiment ca dans les parages." Je regardais alors vers le port, puis baissa la tête en soupirant. "Qu'est ce que tu vas faire toi ?
La même chose que toi mon ami. Je vais prendre mes jambes à mon cou, et plus jamais revenir. Y a pas d'autres solutions." Je le fixais alors dans les yeux, sachant très bien qu'il nous était impossible de partir ensemble. Trop lent ... Trop repérable. Je le pris dans mes bras virilement et lui donna quelques tapes dans le dos. "Essaie de pas crever sans moi Todrek.
-T'inquiètes pas pour moi, je saurais me débrouiller." Il me souria une dernière fois avant de se diriger vers son appartement. Quant à moi, je fis quelques pas en arrière en le fixant, avant de me retourner vers le port.

Revenu au point de départ ... Comme quoi, le destin voulait apparement que je finisse mes jours au ValBise. Pourquoi je retournais là-bas ? Pour les mêmes raisons pour lesquelles j'avais rejoint Ruathym. C'est le seul endroit que je connaissais réelement. Je montais sur le bateau. Plus confortable cette fois-ci, j'avais les moyens de me payer une première classe, et de gouter à la luxure pour la dernière fois.
Je quittais la Rose Noire avec regret. De toute mon existence, ce sont les seuls qui ne m'avaient pas rejetés, car eux aussi, avaient été rejetés par la société. Ca avait été court ... Mais j'avais pu y goûter.