[Parti][Validé][Moine][N] Koigan Haffe

Citation :

Nom du compte joueur: Muratahigo

Nom du perso: Koigan Haffe

Race: Nain

Age: 250

Alignement: Loyal bon

Religion: Berronar Purargent

classe(s):Moine, lvl ...

Arme de prédilection/domaines/école de magie: Frappe à mains nues et plus précisément le crochet du gauche

Trait de Caractère: Aimable et curieux, patient, mais peut s'emporter pour des choses semblant ne pas le mériter, déteste l'esclavagisme et tout emprisonnement injustifié.

Description physique: Petit même pour un nain, peu épais voire chétif...pour un nain, barbe blanche, cheveux inexistants

Le novice Skenton se disait que cette nuit il faisait un temps à ne pas mettre un chat dehors, ce qui le fit sourire peu aprés, dans cette région de l'épine dorsale du monde, il ne faisait jamais un temps à mettre un chat dehors. Il sursauta donc quand on cogna à la lourde porte d'entrée dont il avait la garde jusqu'au matin, il crut d'abbord que ses oreilles lui avaient joués un tour et que la tempéte au dehors avait produit ce bruit. Mais quand la porte trembla sous les coups il s'approcha, ouvrit le judas et ne vit rien.
"Décidément, les nuits de tempéte ne me valent rien" dit il à haute voix.
"Regarde plus bas, grande perche !!" lui répondit une voix, en baissant le regard il vit des monticules de neige bouger au pied de la porte, et son étonnement alla grandissant quand les monticules se secouérent et laissérent apparaitre des nains couverts de neige jusqu'au cornes de leurs casques. Skenton n'en croyait pas ses yeux, des nains qui venaient au monastére était chose rare, qu'ils viennent par une nuit pareille, encore plus.
"Nous demandons l'hospitalité de la montagne au monastére du corbeau noir" La voix qui avait dit ca était plus douce que la premiére, Skenton regarda celui qui venait de parler, il semblait soutenir un bléssé qui gémissait doucement, sans plus réfléchir, le novice dévérouilla la double porte, et les nains entrérent.......ou plutot envahirent la piéce qui servait d'entrée au monastére, c'est que les bougres étaient au nombre de six et semblaient préssés, le jeune novice se retrouva coincé contre un mur sous la pression naine.
"Prés de la cheminée!! " Hurla une voix.
"Sur le tapis !! " Hurla une autre.
Pendant ce temps celui qui avait parlé doucement déposait le bléssé au sol, et Skenton se rendit compte que c'était une naine ce qui le rendit encore plus perplexe. Mais quand tous les nains commencérent à la déshabiller entiérement et que celui qui la portait s'agenouilla entre ses jambes, l'étonnement du jeune moine se transforma en fureur.
"Mais que font ils ?? se dit il, ils ne vont quand même pas la.......hum....ici sur le sol, en profitant de son état de faiblesse !!" Il ne pouvait laisser faire un tel outrage, et s'avanca donc avec la ferme intention d'agripper le pervers agenouillé entre les jambes de la naine par le col.....mal lui en prit, il se retrouva lui même attrapé par le col et placardé contre un mur par la main d'un nain qui s'apprétait à le découper dans le sens de la hauteur d'un coup de sabre déja en route vers son visage.
"Thordin !! NON !!" C'était le nain agenouillé qui avait hurlé cet ordre sans stopper pour autant ses activités, le sabre stoppa net sa mortelle trajectoire et alla se coller sous la gorge du novice. Le dénommé Thordin le tenait en respect et avait un regard plus noir que le charbon, Skenton, qui commencait à trouver que pour sa premiére garde ca commencait à faire beaucoup, ne pouvait rien faire d'autre que réciter la premiére lecon qu'il avait appris l'aprés midi même.
"Je ne connaitrai pas la peur, car elle est la petite mort...." le malheureux novice ne se rendit pas compte qu'il psamoldait à voix intelligible.

Le monastére du corbeau noir était prompt à réagir,et de nombreux moines commencaient à arriver voir quel était ce raffut. En découvrant le spectacle les premiers arrivés commencérent à donner l'alerte et se mirent en formation d'attaque, pendant que les suivants allaient chercher renforts et armes. Les trois nains qui n'avaient rien fait jusque là réagirent aussitot, les haches et les boucliers jaillirent instantanément, les guerriers se mirent en ligne entre la naine toujours au sol et les moines. La piéce où ils se trouvaient était longue et étroite, d'un coup de pied un nain fit basculer une table, ce qui finit de boucher complétement le passage pour les moines; puis les trois nains firent une chose que les disciples du corbeau noir n'avaient jamais vu, ils ne chargérent pas, au contraire, leurs pieds étaient plantés dans le sol, tels des statues ils ne bougaient pas d'un pouce, les yeux rivés sur leurs adversaires. Les plus agguerris sentaient déja arriver un rude combat et essayaient de mettre un peu d'ordre chez les moines plus jeunes...et les nains ne bougaient toujours pas.

Les meilleurs combattants du monastére étaient enfin arrivés, silencieusement, ils savaient ce qu'ils avaient à faire, en position d'attaque, ils commencérent à glisser doucement vers la ligne naine...

Soudain un cri retentit, et tous les protagonistes eurent un temps d'arrét, car ce cri n'était ni guerrier ni douloureux, c'était le cri d'un enfant ! Le nain qui s'était agenouillé entre les jambes de la naine, et qui n'avait jamais céssé son activité durant tout ca, se releva, il tenait contre lui une chose si petite qu'il était difficile de la voir, mais ses cris ne laissaient aucun doute, c'était bel et bien un enfant. La neige entrait par la porte restée ouverte dans son dos, il enroula l'enfant dans sa cape, le tendit délicatement à la naine, les installa dans un coin puis ce fut son tour de hurler.
"Il suffit,par la forge sacrée!! Thordin, commence donc par relacher ce pauvre novice !! Et ferme moi cette porte !! "
"Grmbl" fut la seule réponse que fit Thordin mais il relâcha Skenton qui commenca à virer doucement du rouge foncé au rouge clair.
"Arkmar, Pakdark et Dorlek !! Par l'enclume toujours parfaite, rompez la position et rangez moi ces armes !!! Ha mais !!"
"Oui, Ghylard" Répondirent de concert les trois nains, il sembla aux moines qu'un mur se détachait sous leurs yeux quand les nains obéirent.

Thordin se rapprocha de la nouvelle mére et eut un grand sourire vers elle et l'enfant, mais rapidement il se positionna dérriére Ghylard, l'oeil aux aguets.
Ghylard avanca en souriant vers les moines, les mains jointes, il inclina la tête.
"Pardonnez notre irruption dans votre sanctuaire je crois qu'il y a eu un malentendu, je suis Ghylar, prétre de Moradin, et nous démandons à bénéficier de l'hospitalité de la montagne dans votre monastére"
Une femme sans âge se détacha du groupe de moine.
"Je vois que vous connaissez notre salut, mais cela n'excuse pas le molestage de notre garde"
Le pauvre Skenton avait retrouvé de l'air et du coup l'usage de la parole, il expliqua rapidement sa méprise, le rouge qui lui monta aux joues à ce moment fit croire à tout le monde que Thordin avait recommencé à l'étrangler, mais il n'en était rien.
La femme qui avait parlé, reprit, un léger sourire aux lévres :
"Bien, le malentendu est dissipé, je suis Alyrua, archimandrite du corbeau noir, l'hospitalité vous est offerte comme le veut la loi de la montagne, mais......quelle est la folie qui vous a pris de faire une telle route avec une femme enceinte jusqu'aux yeux ?!" à la fin, l'archimandrite ne souriait plus du tout.
"Hum, hé bien, puis je vous parler en privé ?" lui demanda le prétre.
Alyrua lui fit signe de le suivre, ils allérent dans son bureau, et nulle parole ne sortait jamais de cet endroit.

Voyant cela, les moines commencérent à se détendre, certains allérent chercher du thé, ce qui fit grimacer les nains, pendant que les femmes de la communauté s'approchaient de la naine qui tenait son enfant contre elle.
Thordin se mit au milieu avec un grognement, doucement la naine le repoussa.
"Elles veulent seulement voir ton fils, mon roc" dit elle.
"Hmpf, comme tu veux, Carly" L'enfant le regardait fixement, et le rude nain eut un sourire immense, il l'attrapa maladroitement pendant que sa femme et les nonnes s'échangaient des regards amusés.

L'ambiance se détendit complétement quand les moines autorisérent les nains à sortir leurs biéres, ils s'en donnérent donc à coeur joie. Les nonnes avaient fini d'installer Carly et son enfant dans un coin plus confortable, les nains en étaient à leur quatriéme biére quand Ghylar ressortit du bureau de l'archimandrite Alyrua.
"Alors, pourrons nous emprunter le passage ?" Lui demanda aussitot Thordin.
"Hum, oui, mais l'archimandrite refuse que l'enfant nous suive et exige que nous restions ici quelques semaines." Le prétre semblait à la fois ennuyé et ravi de cette nouvelle.
"Mais le temps presse !" Dirent en même temps Arkmar, Pakdark et Dorlek.
"Nous ferons comme je viens de dire, croyez vous que je ne sais pas que le temps presse, hmm ?" Ghylar avait son air sévére auquel il ne valait mieux pas répondre.

Les nains restérent donc dans le monastére jusqu'à ce que l'enfant ,à qui Thordin et Carly avait donné le nom de Koigan, puisse rester sans sa mére quelques temps.

Le jour du départ, Koigan était dans les bras d'Alyrua et regardait les siens s'en aller dans un long passage étroit.
Un moine conduisit les nains face à une double porte immense dans les profondeurs du monastére, Alyrua lui tendit une énorme clé brillante, et les portes s'ouvrirent dans un bruit infernal. Les nains et les moines se saluérent chaleureusement, Carly étreint longtemps son enfant, et les nains disparurent dans le passage.

Edit : (tout un tas de fôootes d'orthgraphe)

250 ans avaient passés, nul nain n'était jamais ressorti du passage, Koigan, comme à son habitude était dans la bibliothéque du monastére où il avait la charge du rangement des livres ramenés par les moines qui revenaient de voyage.
Le nain était petit et pas trés épais non plus, tout le monde pensait que c'était à cause du voyage de sa mére enceinte pour venir au monastére, il plissait un peu des yeux pour regarder quelqu'un qui s'approchait, mais quand il lisait jamais ses yeux ne lui faisaient défaut.

Les moines attendirent longtemps que les nains reviennent chercher Koigan, mais cela n'arriva jamais, il l'élevérent donc comme un des leurs malgré le fait que seuls des humains étaient généralement admis au monastére. Malheureusement, si le nain vieillissait doucement, il apprenait doucement, trés doucement.
Skenton, qui fut son premier maitre, mit cinq longues années à lui apprendre à faire un noeud de ceinture correct, et il passa pratiquement toute sa vie à lui faire comprendre les bases de la méditation.
Les maitres d'arts martiaux du monastére n'avaient jamais réussi à lui faire le moindre kata entier et sans fautes, et son caractére ne le désignait pas du tout à la diplomatie pour laquelle le monastére formait quelques moines.
Par contre, tout enfant déja, il avait une passion pour les livres, le vieux bibliothécaire dépensait une fortune à cause de toutes les plumes que le nain cassait dans son apprentissage de l'écriture ou par énervement quand il ne comprenait pas le passage d'un livre, mais reconnaissait en lui un esprit curieux et ouvert, de plus Koigan avait un sens du rangement parfait, il trouva donc sa place à la bibliothéque.
Sa place lors des combats pour défendre le passage d'attaques drows ou duergars fut plus délicate à trouver, mais il s'appliquait du mieux qu'il pouvait à soigner les bléssés ou à réconforter les mourants.



Ce jour là, Koigan ne lisait pas, il semblait qu'il méditait, mais en fait il ne cessait de penser à Alyura, l'archimandrite qui l'avait recueilli et la premiére à l'avoir élevé. Par voie de conséquences il pensait également à Skenton, son premier maitre qui l'avait guidé sur la voie du corbeau.
Il stoppa brusquement ses réflexions, et alla trouver l'archimandrite Neluna, cette derniére lui accorda une entrevue avec plaisir, Koigan se retrouva dans le même bureau où Ghylard et Alyura s'étaient enfermés le jour de sa naissance, il n'y venait pas souvent et semblait en fait l'éviter la plupart du temps.
"Archimandrite..." commenca le nain
Neluna le coupa, ce qui était rare chez elle
"Tu vas nous quitter, frére Koigan ? Je m'en doute depuis plusieurs lunes maintenant, y a t'il un lien avec le fait que tu ne vas plus méditer dans le couloir qui méne au passage ?" Elle demandait en connaissant parfaitement la réponse
"Oui, Archimandrite, et vous savez également pourquoi, je suis vieux maintenant, j'ai médité et prié Berronar toute ma vie, j'ai fait au mieux pour suivre la voie du corbeau noir, mais je n'ai jamais trouvé un sens à ma vie."
"Tu n'éspéres plus ? "Neluna ne précisa pas quoi, mais Koigan savait pertinement de quoi elle parlait
"Non, mes parents ne reviendront pas, plus maintenant, cela fait trop longtemps que je suis resté face au passage sans jamais le voir s'ouvrir, mes amis meurent au combat ou de vieillesse sans que je ne puisse rien faire d'autre que regarder et........les miens me manquent" Finit le nain en baissant légérement la tête.
"Tu veux vivre parmi les tiens ? "
"Je veux essayer, vous étes tous comme ma famille, mais mon sang parle "
L'archimandrite réfléchit longtemps, plus pour laisser à Koigan le soin de peser sa décision que pour vraiment réfléchir.
"Tu n'avais pas à me demander de permission, va où ton coeur te guide, mais sache que tu seras toujours l'enfant du monastére pour nous." Finit elle en souriant.
"Merci, Neluna"
"Par contre la route est dangeureuse, et tu t'es usé tellement les yeux à lire tous ces livres"
Koigan sourit, Neluna savait toujours dire les choses avec tellement de tact.
"Je sais, Neluna, mais Karmn est aveugle et il a vaillamment combattu contre les trolls de neige il y a peu encore......alors que moi j'y vois encore......Hum, je sais aussi que mon art du combat est loin d'égaler celui de Karmn, mais j'y arriverai, vous verrez" Dit il, déterminé.
Neluna connaissait trop cet air à Koigan, tétu comme un nain disait on, elle l'avait maintes fois vérifié.
"Bien, comme tu veux, mais nous envoyons justement quelques moines à Kuldahar pour nous ravitailler, tu n'auras qu'à les accompagner"
Koigan fut étonné car aucun ravitaillement n'était prévu, mais il acquiessa et retourna à ses méditations et à ses préparatifs.

Le jour du départ, Koigan était dans cette même piéce qui l'avait vu naitre, comme ce jour là, la porte était ouverte, mais le ciel était clair et nulle tempéte en vue. Tous les moines présents étaient là, l'archimandrite le salua et lui dit :
"Que le corbeau noir te guide et t'aide à ouvrir tes ailes, mon ami"
Koigan répondit à son salut rituel mais le changea légérement :
"Je m'efforcerai de ne jamais démériter, et d'étre.....au moins un moineau, mon amie"
Puis l'archimandrite le serra contre elle dans une longue accolade et lui murmura :
"Jamais je n'oublierai celui qui m'a si bien appris à faire un noeud de ceinture parfait, n'oublie pas ton éléve si attentive"
"Jamais" Répondit Koigan en souriant, puis il salua tous ses fréres et soeurs et, accompagné de son escorte composée des trois moines les plus aguerris, il prit la route de Kuldahar à travers l'épine dorsale du monde pour un voyage qui finit par le mener à Padhiver.

Validé, j'ai beaucoup aimé ^^

Merci

J'ai oublié un truc, il y a une citation du livre de Franck Herbert, Dune, dans la premiére partie, c'est la récitation du moine contre la peur.

Au chaud au cimetière