[Chroniques de la HTSP] Dans une tour noire et solitaire

De retour dans la sombre tour recouverte de neige, l'Archimage prit quelques heures pour se reposer. Il était vidé de toute energie comme si son corps et son esprit avait tiré l'essence vitale jusque dans les moindres petites reserves.
Il ne put rien avaler malgré la faim qui le tenaillait. Il s'endormit rapidement et le noir couvrit son esprit.


*une montagne ensoleillée*
Le vent doux du début de l'été balayant les herbes hautes des plaines en contrebas. Une fraiche odeur de pommiers en fleur remonte le long de la pente. On peut voir en bas un verger bien fourni où s'affairent des gens de tout âge, portant de gros paniers en osier sur le dos.
Plus loin, des machines agricoles commencent leur travail qui durera jusqu'à la tombée de la nuit. S'il ne fait pas trop froid, les hommes finiront même à l'aide de la pleine lune et des torches que les femmes auront préparées.
Une table a été dressée sous la grange ouverte. Elle peut acceuillir une cinquantaine de personne et a été décorée de fleurs de saison, de friandises que les enfants aiment à chipper quand personne ne les voit, et de bonnes bouteilles de vin fermier à la bonne température.
Dans la ferme familiale, quelques femmes bonnes vivantes préparent le déjeuner des travailleurs. Ils ne seront surement pas décus par le festin qui les attend.
Des poulets jeunes ont été plumés, le gras cochon fut grillé, sauté, embroché, salé, torchonné, saucissonné, accomodé en divers sauces épicées ou plus suaves, des légumes frais réchauffent doucement dans la grosse marmite de soupe que les enfants regardent avec méfiance en passant leur tête par la fenêtre. Une grosse dame sort des petits pains du gros four. Elle transpire toute son eau mais trouve l'energie de donner un coup de palette à un ouvrier passant par là pour voler un bout de pain en rigolant à gorge déployée.
Une jeune femme tire l'eau du puit et rempli des cruches d'eau. Elle semble différente de toute la gaité qui l'environne. Elle pleure et ses larmes tombent une à une dans le puit. En sortant le seau et en le vidant dans une cruche, elle frémit en voyant l'eau se changer en sang...Mais elle continu inlassablement son travail.
Les gens commencent à se réunir autour d'elle et à la regarder comme une bête curieuse.
Un fermier s'avance et soulève une cruche. Il y boit et recrache aussitôt son contenu, laissant se briser le récipient au sol.
Son regard devient haineux, les gens sont apeurés, choqués...Mais la jeune femme continu de pleurer dans le puit et de tirer son seau.
Le fermier s'avance vers elle, la regarde puis la pousse violement dans le puit.
Aucun bruit, pas de cri...
Puis les gens se remettent les uns après les autres à leur tâche comme si rien ne s'était passé.
Rododindron était là, parmi eux...Il sourit et s'approcha du puit, penchant sa tête au dessus de l'ouverture.
On ne voyait pas le fond tellement il faisait noir. Posant ses mains sur le rebord, il se penchant un peu plus quand soudain une main agrippa son poignet et l'entraina dans les profondeurs tenebreuses sans que personne ne vienne à son secours malgré ses cris de detresse.

L'archimage se reveilla en sueur. Ce n'était qu'un rêve...Il tâcha de reprendre ses esprits rapidement avant de se rendre dans les cuisines pour manger un morceau.
Les aliments n'avaient guère de gout et il ne fit qu'apaiser sa faim sans vraiment prendre du plaisir à manger...Que lui arrivait-il?
Il se rendit dans la cour extérieure de la tour pour prendre un peu l'air. Un gobelin était affairé à nettoyer l'allée de la neige récement tombée.
Il le regarda faire un instant, respirant profondément cet air frais et revigorant...
Qu'avait-il fait? Il y repensait...Comment avait-il pu être aussi...Monstrueux...Il ne se reconnaissait pas et frémit à l'idée que l'autre prenait de plus en plus d'importance...Sa folie grandissante...
On l'avait toujours traité d'excentrique, atteint de folie douce...C'était ainsi...Mais là...il s'agissait d'autre chose...Quelque chose de plus grave, de plus dangereux, il le savait...
Le sujet lui étant inconnu, il ne sut quoi faire, ni même où chercher une solution...
Faire plus de place à cet être nauséabond? Lui laisser les commandes afin de pouvoir enfin se reposer et ne plus ressentir aucune responsabilité...
Peut être que oui...Mais qu'adviendrait-il des gens qu'il appréciait? Fort peu certe, mais tout de même suffisant pour avoir de l'importance...
Malgré tout, Rododindron savait qu'aucun choix ne lui été laissé et que seuls la divinité manipulatrice ou le Destin malicieux tracerait la route pour lui...

Le plan avait échoué...Même si tout avait l'air de bien se dérouler.
La traitrise une nouvelle fois avait fait son oeuvre, ainsi que la couardise, la bêtise et surement la malchance...
L'archimage se retrouva dans les geoles de la Ligue, les doigts coupés et lardés de coups de dagues...
On le soigna.
A son reveil, témoin de sa défaite...Une de trop...Fatigué...Il préféra se donner la mort en se cisaillant les veines avec les fers lui tenant les poignets...
L'agonie fut longue mais le résultat fatal.
Il revit son enfance parmi les marchands nomades, son arrivée en Luskan, l'acceuil qu'il reçu de la part d'Aline, d'Aggartha et tant d'autres.
Il se rappela son apprentissage auprès de son maître, de son ascenssion vers le chemin de la connaissance...
Ses rêves, ses cauchemars...
Son dernier souffle expiré, il se dit que c'était bien con de mourir puceau...

(Fin de jeu pour l'ex-halfelin mal-aimé...On avait du mal à le saisir, mais ce n'était pourtant qu'un grand gamin capricieux...Il aura laissé quelques traces j'espère, en bien ou en mal, j'aurai eut pas mal de plaisir à découvrir le RP bad après avoir joué Mémé Lidalcove...Ca m'fait un pti pincement au coeur, mais je vois pas d'autres façon de le finir...Sur ce, à bientôt avec un autre personnage peut être...)

ps : Ah oui, Valana doit être libérée à présent ;-))

L'appel d'outre-tombe

Je me réveillais, l'air était humide et sombre...Une caverne sans nul doute.
Je me levais doucement, sentant mes os craqués. Je fis silence.
Rien ne troublait la quiétude de ce lieu...Pas même les battements de mon cœur...Je suis mort.
Conscient de mon état, je ne sus dire sur le moment dans quel monde je me trouvais.
C'est alors qu'une femme nébuleuse apparut devant mon regard.
Elle était d'une grande beauté, majestueuse et terrifiante. Mais je ne la crains pas...Elle me sourit et me parle.
J'écoute, je lui réponds et j'attends ses instructions.
J'apprends ainsi que j'ai été conservé dans la glace après mon suicide, que mon corps fut récupéré et que la dame me réveilla d'entre les morts...Malgré tout, je restais sans vie...J'étais ce qu'on appelle communément, un mort-vivant...Quelle ironie du sort une nouvelle fois...Elinah en serait verte de jalousie...
Je pris donc connaissance de ma nouvelle mission en ce monde, et entrepris de comprendre les capacités que mon état me procurait.

Au bout de quelques heures de marches, je trouvais la sortie de la caverne et tombait à ma grande surprise sur un convoi de voyageurs parmi lesquels, certains ne m'étaient pas inconnus.
Hadrian était là, Revers le mage lunatique, Evy la sorcière qui m'avait jadis attaqué, une apprentie et une femme étrange ne parlant pas ma langue.
En discutant avec eux, j'appris le but de leur voyage et décidais de les accompagner.
Un tremblement de terre avait fait de gros dégâts dans les carrières de Leilon et apparemment, on aurait trouvé des objets magiques pour le moins intéressants...
Durant le voyage, je regardais le monde familier avec des yeux tous neufs. Je ne ressentais ni plaisir, ni douleur...Juste une seule idée en tête, comprendre qui m'avait rappelé et ce que j'étais sensé faire pour obtenir le salut.
Nous arrivâmes alors devant l'entrée des carrières de Leilon...Il nous fut vite évident que beaucoup de monde était intéressé...De nombreux voyageurs se retrouvaient dans ce lieu sombre et froid.

Notre première rencontre fut un ermite elfe noir. D'un naturel courtois et accueillant, il proposa à certains d'entre nous de voir ce qu'il vendait.
Divers objets magiques trônaient dans son alcôve et mon intérêt grandit...Or, je ne possédais que peu de ressources sur moi...Je décidais de revenir plus tard, au hasard de nos découvertes futures.
Il nous indiqua par la suite, l'emplacement d'une taverne de roublards un peu plus loin dans les galeries...
Ces cavernes étaient décidément pleine de surprises...
Et en effet, au bout d'un couloir, une chaleureuse lumière nous accueillit.
Plusieurs voyageurs discutaient ci et là, en pleine lumière ou dans les coin d'ombre, capuchonnés, buvant joyeusement ou discutant discrètement.
Je regardais un instant toute cette vie grouillante et j'attendais que mon cœur se ravive, mais sans résultat...
Je décidais de me mêler à la populace et engagea la conversation avec un érudit bien mystérieux.
Il disait étudier les espèces vivant dans ces cavernes, il fut tout aussi étonné que nous de voir autant de monde en si peu de temps.
Nous nous attendions à ce qu'il nous parle, même vaguement, des objets magiques que nous étions venus chercher, mais il préféra nous parler d'un vachocide (génocide de plusieurs vaches) à la surface.
Ce sujet était récurrent, car même la serveuse m'en toucha un mot alors que je me restaurais...
Nous fîmes également la connaissance d'un duergar exilé ici...Il était bien entendu rustre et bruyant, et son alcoolisme ne faisait pas défaut à ce qu'on attendait des gens de sa race.
Dans la boutique de l'elfe noir, j'avais justement repéré une choppe gravée, qui selon lui, avait le pouvoir de se remplir de bière une fois vide...Sur le moment je n'ai pas vu grand intérêt, mais au vu du duergar, je me dis que cela pourrait toujours servir de monnaie d'échange.

Quelle ne fut pas ma surprise de trouver également la présence de deux cafards notoires que je ne pensais pas revoir un jour...L'usurpateur Abel, et sa traînée Valana...Ma création...Ils me repérèrent également, mais ma mission ne me permettait pas de perdre plus de temps avec ces 2 là...
J'appris peu après, que l'ermite avait fait savoir qu'il était intéressé par mon amulette lumineuse...L'apprentie de l'Arcania m'informa que des aventuriers avaient été dépêchés pour me la prendre, de gré ou de force...
Je ne pouvais pas me permettre de perdre bêtement mon seul et unique bien...
Je décidais donc de commercer directement avec l'elfe...
Il confirma son intérêt pour mon amulette...Je lui échangea contre la choppe de bière infinie...Après avoir testé un de ses anneaux qui n'eut de résultat que de me pétrifier sur place.
Je me rendis donc auprès du duergar qui était toujours à l'auberge, discutant avec les 2 cafards sus nommés.
Valana me chassa presque alors que je sortais la chope magique devant le nain noir...Je souris en voyant qu'il laissa ses 2 convives pour traiter avec moi...
Je ne pris par contre pas garde qu'un autre nain avait repéré l'objet et le convoitait avidement.
Il fallait faire vite.
Le nain noir goûta la bière et en fut satisfait à mon grand soulagement.
Il nous dévoila alors des informations intéressantes...Une faille vers l'outre terre venait de s'ouvrir plus bas...Des créatures immondes en sortaient de temps à autre.
Il nous parla également de son inimitié avec l'elfe noir. Il nous avoua que ce dernier possédait une moitié de journal qui l'intéressait au plus haut point.
Le duergar sans hésiter, nous fit comprendre qu'il serait très reconnaissant si nous pouvions nous le procurer pour son compte.
J'acceptais cette mission.
Il me demanda également si je pouvais reprendre discrètement la chope magique et l'emporter dans sa caverne plus loin...Il craignait que l'autre nain ne lui fasse misère en voulant la récupérer.
Je me rendis donc dans sa caverne. Dame Evy m'accompagnait.
Je lui suggérais de surveiller l'entrée afin que personne ne voit où je cachais la chope.
Je trouvais un bon emplacement et entrepris de fouiller un peu l'endroit.
Il n'y avait là rien de bien intéressant...Des babioles, de la verroterie...Et, oh, intéressant...Un vieux bout de journal...Je le pris en vitesse et accompagna Evy en dehors afin de ne pas trop attirer l'attention...
Une fois en sécurité, je décidais de lire l'ouvrage. Il s'agissait du journal personnel d'un illustre inconnu de ma personne...Un serviteur de Lathandre...C'était pour le moins inintéressant.
Mais alors que je découvrais une enveloppe cachetée dans la couverture, une troupe d'hommes en arme fit irruption dans l'auberge.
Je rangeais soigneusement l'enveloppe dans ma tunique et m'aperçus que mes compagnons m'avaient laissé seul...
J'étais coincé entre le mur et les brigands qui hurlaient à la recherche de leur étendard...
Cela ne m'intéressait guère, et je fus pris en étau, menacé par celui qui se faisait appelé le barde...
J'accusais Abel de Montargent de posséder ce drapeau, espérant ainsi qu'ils me laissent en paix...Un moment d'inattention de leur part et je pu rejoindre mes compagnons à l'entrée de l'auberge...
Revers, Evy, son apprentie et moi en profitèrent alors pour nous éclipser.
Le fracas des armes et des cris retentissaient derrière nous, mais nous avions des choses plus pressantes.
Il nous vint alors l'idée de profiter de cette rixe pour faire sortir l'ermite elfe noir de sa caverne et ainsi, pouvoir fouiller son alcôve et dénicher l'autre partie du journal.
Alors que je me cachais avec Dame Evy dans un coin sombre, Revers parti s'entretenir avec l'elfe...Il revint au bout de quelques minutes, nous avouant que l'ermite ne souhaitait pas quitter sa demeure...
Il fallait négocier avec lui...
Je lui montrais alors le journal, tout en gardant la lettre contre moi.
Il fut intéressé et nous promis de nous monter en exclusivité le journal réuni une fois qu'il l'aurait lui même étudié.
Il nous échangea une boite contenant un objet magique dépassant notre compréhension mais pas notre curiosité.
L'objet à l'intérieur lui avait été confié par une dragon d'or au sud d'Eauprofonde...Il nous fit promettre de ne pas ouvrir la boite à proximité de sa caverne.
Se posa alors le problème, que faire de cette boite ? Son contenu nous était étranger à tous, et son encombrement était plutôt gênant pour la suite de nos aventures.
Moi, je proposais de cacher la boite près de la sortie, personne ne pourrait la trouver et nous pourrions facilement la retrouver.
Mais Revers et Evy ne le souhaitaient pas…Ils voulaient payer un messager pour transporter la boite en dehors…
Le sol trembla alors, nous plongeant tous au sol.
Après quelques minutes, des bruits de batailles se firent entendre au dehors.
Nous n’avions que peu de temps pour réagir…Il ne fallait pas garder la boite avec nous, cela était trop dangereux.
Dans un mouvement rapide, je pris la boite et la cacha dans le fond d’une cavité, la recouvrant de pierres.
Nous avançâmes alors vers les bruits de combats.
Les premiers échos rapportèrent la présence d’un drider…Le duergar n’avait pas menti, les créatures du sous sol remontaient à la surface…
Il avait été chassé, mais reviendrait sûrement à la charge…
Concernant le contenu de la boite, nous changeâmes d’avis et prirent chacun un des objets à l’intérieur sur nous.
Nous revinrent voir l’elfe noir et celui ci nous prêta le journal complet. Nous purent alors trouver une deuxième lettre.
Les 2 lettres étaient adressées au sir de Gribois, et parlaient d’une femme souffrante suite à la morsure d’un vampire.
Il y était également question d’un traitement alchimique pour la sauver…L’aimé de cette femme avait été contraint à l’emprisonner pour son bien en attendant de pouvoir fabriquer le remède.
Je fis dans mon esprit un rapide rapprochement avec la femme nébuleuse qui m’avait fait appeler quelques heures plus tôt.

Ces aventures me firent oublier Hadrian qui allaient et venaient à sa guise dans les galeries, nous évitant la plupart du temps et refusant de nous dire quoique ce soit de profitable. Il fut décidé de le laisser à ses affaires, mais qu’il ne s’attende pas à recevoir notre bienveillance…
De retour à l’auberge, nous furent avertis de l’attaque prochaine du drider. Déjà des cris se faisaient entendre.
Vu mon état de mort-vivant, je me dis qu’il serait malvenu que je sois blessé durant l’attaque et qu’un prêtre décide de me soigner, s’apercevant alors de mon mal…
Je décidais de rester au fond de la pièce, me contentant d’observer les combattants qui repoussaient la créature des ténèbres.
Mes compagnons arcanistes firent comme moi, n’intervenant pas…Ce qui me fut profitable, n’attisant pas ainsi les soupçons par mon inaction…
Dans le vacarme, il était difficile de se faire une idée de l’avancement de la bataille…Mais au bout de quelques temps, la complémentarité des défenseurs fit son œuvre et le calme revint dans la pièce.
Les blessés furent soignés rapidement par les prêtres présents et je fus bien content de ne pas être un de leur patient…
Je décidais de prendre un peu de temps à l’auberge pour connaître les différentes ragots…L’aubergiste me parla une nouvelle fois des vaches retrouvées exsangues à la surface. Et j’entendis alors parlé d’une soit disant femme vêtue de noir qui dirigerait les vampires décimés tantôt par la Légion.
Je décidais alors de retourner voir l’ermite au cas où il aurait pu me parler de cette femme.
Mais il était déjà en train de raconter une légende à Valana et Abel. Je m’installais malgré tout pour écouter.
Il était question d’une déesse se nourrissant de l’âme de ceux qui entraient dans son rêve.
Elle souhaitait être libérée de sa prison souterraines.
Valana avoua alors qu’elle avait vu cette dame. J’en fus fort désappointé.
On nous averti alors que tout le monde était requis à l’auberge.
Un elfe se faisant appelé Alaedolin fédéra les aventuriers afin qu’ensemble ils trouvent le moyen de résoudre les mystères de cet endroit.
Surgit alors par l’entrée de l’auberge une femme majestueuse…La dame…Elle était là…
Elle imposa le silence de sa voix grondante et résonnante.
Elle appela à elle ses « éveillés » et nous pûmes voir Hadrian s’avancer vers elle…Le mystère s’éclaircissait un peu.
La dame proposa alors aux aventuriers de chercher le moyen de la servir et de lui rendre la vie qui lui manquait.
Il fut débattu pendant quelques instants pour savoir quoi faire…
Moi, je savais que je devais l’aider par tous les moyens et tâchais de faire comprendre à Revers et Evy la possibilité de travailler pour la dame.
Je m’approchais alors de la maîtresse des lieus.
Elle m’observa un instant en souriant…Elle me reconnut sans doute, ou en tous les cas, elle reconnut ma nature…
Je lui lus les lettres de son fiancé découvertes tantôt dans le journal reconstitué. Elle prit connaissance de ce remède dont il était question et nous ordonna de nous mettre à l’œuvre.
Je lui fis alors part de la découverte d’un livre d’alchimie par mon confrère Hadrian, son éveillé.
Il refusa de coopérer et se retrouva donc en conflit avec sa dame.
Finalement, il s’avéra que femme répondant au nom de Callista était en possession d’une recette.
Tout le monde parti alors en chasse des ingrédients et Revers se chargea de fabriquer le remède.
Pendant ce temps, je m’entretenais avec la dame pour avoir sa permission d’utiliser le remède pour mon propre compte.
Elle m’autorisa à recopier la recette ce que je fis auprès de dame Callista.
Le remède préparé par les soins de Revers, un homme de l’auberge nous apporta un sachet contenant les cendres volées sur dame Elisha. Il refusa de nous les laisser et nous ne pûmes faire notre examen.
Tous partirent ensuite dans la caverne de l’ermite où visiblement se trouvait le phylactère de la dame.
Un rituel fut alors amorcé pour rendre la vie à dame Elisha.
Celle ci libéra ses éveillés et guida tout le monde vers la sortie de la caverne.
On apprit plus tard que son cadavre fut retrouvé un peu plus loin, transpercée par la lame d’un brigand sûrement…
Et me revoilà sur Toril, sans vie, sans les pouvoirs promis par la dame…Qu’elle soit maudite à nouveau…
Qu’allais je donc faire à présent ? Je possédais le remède à ma condition, mais n’était-ce pas là le rêve de tout arcanistes de fouler éternellement les couloirs des plus grandes bibliothèques sans ressentir ni la faim, ni la fatigue ?
J’abandonnais là les compagnons de voyages préférant ne pas me faire trop voir tant que je n’aurai pas pris de décision sur ma condition…