*petite pensée d'un gnome*
Je venais de terminer mes études dans mon nouvel atelier. Je me promenais en forêt, j'entend un cri inhumain...Un cri arbresque. Je vais voir, bien entendu, pendant que la bande de rôdeurs se gourraient d'arbres, allant causer à celui un kilomètre à l'Ouest du bon. J'arrive, bien entendu, le premier sur place, étant semble-t-il plus familier de la forêt que certains elfes et rôdeurs.
Bon, un chevalier s'est amusé à se lancer dessus pleins de magie et avec sa grosse épée à deux mains sorties, violant ainsi les lois que les druides ont mises en place (c'est une maladie, faire des lois partout, même en forêt. Quoique je préfère la Garde de Luskan que ce gros arbre, il m'a sali ma robe.). Il essaie de s'expliquer, peine perdue. Bon, le gros arbre nous dit qu'il y a de la magie noire, et elfique en plus, dans l'ancienne Tour de Garde. Bien entendu, ils filent tous là-bas, même les rôdeurs et elfes qui n'ont même pas la politesse d'attendre que le machin vert ait fini de parler.
Bon, je leur cours après : on a toujours besoin d'un bon gnome, pour qu'il puisse raconter des blagues, par exemple. Ils cognent, je me rend invisible, on divise les tâches en somme. Le barbare tombe dans un premier piège, il tombe. Je me dis : "minute, depuis quand les panthères posent des pièges magiques?"...les autres ne semblent pas s'en émouvoir.
Ils foncent. Ils tombent inconscient. Ils se relèvent, ils cognent, ils foncent, ils tombent inconscient, et ainsi de suite. A un moment, j'en ai assez, je leur propose de nous replier pour soigner les blessés. Je me replie, je les attend...ils ne viennent pas. Je vais voir...l'elfette et son ami ont foncé dans le couloir bardé de pièges, encore une fois, comme si quatre fois n'avaient pas déjà suffi. Ils continuent à foncer, ils défoncent une porte, le barbare se retrouve coincé, moi, malin, je décide de me replier. Les autres, finalement, se replient aussi.
Je me repose, je me calme, je fais un petit compte-rendu : je suis avec une bande de bourrins sans la moindre cervelle, pire qu'une horde d'orques enragés. C'est pas gagné. Au moins, moi, je ne suis pas tombé une seule fois inconscient. Je propose à l'elfette d'envoyer sa panthère en reconnaissance, pour les pièges, elle refuse pour la sécurité de sa panthère (je me demande pourquoi elle l'amène au fin fond d'un endroit bardé de pièges mortels, dans ce cas, mais bon). Finalement, l'unique personne doté de quelque chose entre les deux oreilles, et d'une bonne vue, passe devant et nous indique le chemin. Je suis, à l'arrière, et j'observe. On arrive finalement à la porte...Le sol tremble. Ca sent le roussi, je me dis. Je leur dis d'attendre, une fois invisible, je pourrais ouvrir la porte discrètement, jeter un oeil, et revenir leur donner le signal. J'ouvre la porte, je me faufile...Quatre êtres en robe noire, ils incantent, je vais comprendre ce qu'ils veulent, s'ils font partie d'un plan plus large, bref, comprendre ! C'était sans compter la horde d'orques qui me suivaient. Le paladin et sa clique entrent, foncent, tuent tout le monde sans poser la moindre question, casse le golem d'os.
Je signale qu'on ne tue pas sans savoir. Le paladin me rétorque que c'était là des nécromanciens...Foutaises, il n'y connait rien, c'était là un cercle de transmutation, et il s'agissait d'une créature artificielle. Mais passons, peine perdue, je n'arriverais jamais à lui faire comprendre cela. Deux rubis, chose étrange, le golem n'en nécessitait sans doute qu'un. Il s'agit, sans doute, du coeur du rubis. La femme, l'unique personne dotée d'intelligence, me donne un des deux rubis pour que je l'examine, ce que je fais. Il est chargé magiquement, de magie, aucune aura maléfique. Je demande à examiner le second, le paladin veut le garder pour lui, prétextant qu'il est maléfique...bon, je réussis à le convaincre, je l'examine. Il est cassé. Je le lui rend.
Bon, la Tour s'écroule (et je suppose que l'un des quatre en robe noire était là pour empêcher que l'importante concentration d'énergie magique dans le cercle ne fasse tout s'écrouler, en assurant la stabilité de la Tour. En les cognant sans reflechir, ils ont, sans doute, provoqué la destruction de la Tour. Après tout, les quatres mages n'allaient pas sciemment provoqué la destruction de la Tour au sommet de laquelle ils étaient, ils avaient dû prévoir quelque chose. On ne le saura jamais.) On fuit. Dehors, le paladin m'ordonne de lui donner le rubis "maléfique". Je refuse, on me l'a donné pour l'étudier, je lui donnerais, ses menaces et sa tentative de vol, il peut se la foutre au fion, comme dirait l'oncle Golodon. Ca rime. Superbe. Je profite d'une petite altercation pour m'éclipser, et pouvoir étudier tranquille, sans qu'on n'essaye de me voler ce qu'on m'a donné pour l'étudier. Je n'aime pas la violence, et j'avoue que j'ai été dégoûté de la brutalité barbare des humains, sur ce coup-là. Je choisirais mieux mes compagnons, la prochaine fois, je me le garantis.