[Mort Rp][Magicien/Maitre Pale][H] Marok

*Marok ne se réveillera pas... Son corps ne mourra pas pourtant, couché dans la salle froide du temple.

Dans un état situé entre la vie et la mort, son esprit dort... pendant que son corps reste dans une immobilité cadavérique. Il reste désormais entre les bons soins des serviteurs de Velsharoon*

Au cou de Marok, une amulette s'était mise à luire. Faiblement au départ, les quatres joyaux incrustés, de couleur blanc, vert, bleu et rouge, s'étaient mis à luirent dans la pénombre de la chambre. Tout effrayé le scribe qui veillait se demandait ce qui se passait.

Rien d'autre ne se produisit... Du moins personne ne pensait que rien d'autre ne se produisait. Dans les fins fond du temple, un diablotin tenait à la main un petit anneau... cette anneau d'or gravé de runes étranges rougeoyait à présent...

Mais suivant les ordres de son maître, le diablotin restait profondément caché dans les fissures de la grotte de la salle des rituels... La ou les yeux des habitants bipèdes ne le trouveraient pas...

La lumière rouge - noire semblait prendre de plus en plus d'envergure et enveloppait de plus en plus le corps de Marok. Elle descendait déjà tout le long de son torse et de ses cuisses et avait complètement envahit les bras. Seule la tête était jusqu'à présent épargnée.

Sormor, Zaccharias et Elinah s'approchèrent de son corps, couché dans la salle des rituels. Sormor portait en sa poche l'anneau que Marok avait façonné juste avant de tomber dans son coma profond.

Arrivé près de lui, Elinah voulut tester l'amulette du Sombre Pouvoir. Tester sans connaître un objet d'une telle rareté, sottise et ignorance ! Elle lança un rayon d'énergie positive sur l'amulette, et celle ci se défendit, lui envoyant à son tour un rayon, mais négatif cette fois, et fortement amplifié. La prêtresse en perdit un sort de transmutation qui masquait sa grossesse... Sous les yeux ébahit des fidèles, les contractions commencèrent.

S'activant au plus rapidement pour cet accouchement imprévu, les deux maître blêmes oeuvrèrent avec dégoût pour mettre au monde les enfants de l'Emissaire. Tel que l'avait dicté Marok à Elinah, elle devait boire le sang de son fils, pour se guérir de sa malédiction. Sormor éventra donc l'enfant une fois sorti du ventre de sa mère. Avec l'aide de Zaccharias, il récupérère son sang et son coeur. La prêtresse le mangea et but le liquide rouge avec une répugnance certaine, chippottant un temps interminable avant de se décider.

Ensuite, Sormor revint vers Marok. L'anneau qu'il avait trouvé dans le plafond de la salle des rituels, caché par le familier de l'Archinécromant, était dnas sa poche. Cet anneau, il l'avait étudié longuement, cherchant la signification des runes tracées dans l'or pur. Il n'avait pu percer le secret de la Sombre Langue, complexifiée à l'extrême sur six canaux de lecture simultané. Un simple copie de ces symbole, sans en connaître le sens profond, se révélait inutile... Le texte devait se comprendre en une seule fois, dans 6 dimensions différentes, s'articulant les unes autour des autres sans jamais réellement s'interpénétrer... et pourtant les liens entre elles étaient multiples. De longues recherches avaient mené Marok à cette découverte, multipliant les possibilités des écrits et leur permettant d'implémenter avec une précision jamais encore atteinte à sa connaissance, les notions que ces textes voulaient exprimer.

Sormor enfila l'anneau, se doutant d'une présence possible de l'esprit de l'Archinécromant à l'intérieur... Et il fut frappé par celui ci avec une violence inouïe. Mais il était prèt... La domination ne fut pas réalisée... mais il du lutter avec acharnement pour retrouver son intégrité. Il comprit néanmoins ce que Marok désirait... que l'anneau fut remis au corps...

Sormor passa alors l'anneau au doigt de l'Archinécromant. A ce moment, une épaisse nuée noire s'échappa de l'anneau, déchirant et dévorant la lumière qui envahissait le corps de Marok. La nuée grignota la moindre parcelle de lumière avant de s'insinuer dans le corps par les narines. Lorsqu'elle fut entièrement à l'intérieur, les yeux de Marok s'ouvrirent brusquement, dégageant une lumière verdâtre ébouissante.

Restant un moment au sol, Marok reprit son souffle et ses esprits. Physiquement, il n'était absolument pas fatigué, masi mentalement, c'était une toute autre histoire... Sormor se pencha vers lui pour l'aider, mais Marok se relevait déjà tout seul. Le Noir Illuminé eut cependant des paroles malheureuse, et reçut directement le châtiment correspondant. Marok lui décochant une gifle magistrale de sa main morte, lui envoyant par la même occasion une vague d'énergie sombre...

Vexé le Noir Illuminé parti, et l'Archinécromant n'y prèta plus attention. Son corps enfin retrouvé était son centre d'intérêt. Il examina et ressentit chaque articulations, effectua chaque mouvement qu'il lui était possible de faire. Son âme avait quitter cette maison de chair et il lui fallait examiner minutieusement si elle était toujours apte à fonctionner et en bon état.

Ensuite, il remonta vers la chambre froide. Là, il se coucha sur l'une des tables, et se reposa de sa lutte mentale contre l'amulette du Sombre Pouvoir. Sa victoire n'était pas totale, mais il avait repris le contrôle. Il ne fermera cependant pas les yeux... il ne les fermera sûrement plus jamais... Nul ne le sait véritablement, sauf peut être lui même...

(Par Drazzik, merci à lui !!!)

A lorgol, le temple de l'Elogieux résonna telle une trompe gigantesque et grave. Les fidèles étaient appelés à se réunir.

Il s'assemblèrent au sein de l'église, l'Emissaire elle même revenant de son long exile. Le pouvoir fut donné aux suivants, l'Archinécromant Sormor reçut le titre.

Marok quittait la terre du Val Bise, pour rejoindre un endroit ou ses études seraient parachevées, afin d'accueillir l'état divin et béni de la non mort.

Le navire des mages rouges était prêt. Il vint se placer au large du port de Lorgol, le lichen pourrissant couvrant sa coque et les voiles, semi déchirée, pendaient mollement par ci par la. Le navire, semblant tout droit jaillit des flots, attendait ddnas un voile de brume que son illustre passager prit place à bord.

L'équipage ne s'attendait pas à recevoir deux personnes... Mais c'est ce qui se produisit.

Marok quitta le temple en cortège, annoncé par le résonnement sourd et grave des trompes Velsharoonites. Ses guerriers morts vivants le précédèrent... Il traversa les rues de Lorgol, la peur précédent le cortège de non mort vidant celle ci de la présence de tous les vivants. Derrière lui, les gens ressortaient lentement de leur cache, craintif et peureux derrière le passage de la mort elle même.

Arrivé sur le port, les squelettes et l'Archincromant montèrent dans un navire, qui sortit rapidement du port et rejoint le vaisseau principal. Alors, le voile de brume qui entourait légèrement celui ci l'enveloppa tout à fait.

Peu de temps après, un second cortège, escortant l'Emissaire de l'Elogieux, arriva sur le port. Ellinah d'Ampharensen monta à bord d'un navire qui rejoignit également les brumes au large.

Le vent se leva, la pluie éclata et le tonnerre vibra sur le port de Lorgol. Le navire fantôme et les brumes du large disparurent silencieusement, emmenant ses deux passagers vers l'horizon, et un nouveau destin pour la gloire de l'Elogieux...

Gloire à Velsharoon, gloire à son Nom... Car la vie n'est rien, seul l'Eternité compte...

(fin du perso. Il n'est pas mort, mais libère la place à quota associée)

Le sombre navire, semblant jaillis de l'Outre Tombe, déchirait les flôts de sa proue élancée. Les voiles, bien que semblant lacérée par le temps et déchirées par les intempéries, menaient le vaisseau à grande vitesse, la brume de la mort lui servant d'escorte permanente.

A son bord, l'archinécromant, vêtu de ses robes noires et elimées, le visage profondément enfoncé sous sa capuche, regardait l'horizon avec son détachement surnaturel. L'Emissaire de l'Elogieux l'accompagnait dans ce voyage, mais il n'en avait cure. Ce qui comptait, c'était le contenu de cette lettre qu'il avait reçue... Un contenu bien engageant, pour qu'il daigne quitter le temple de Lorgol et se rendre à Thay, sous les ordres d'un Szass Tam dangereux et fourbe.

Le vaisseaux entra rapidement dans une des criques du pays des Sorciers Rouges. Sur le ponton, une délégation attendait le passager. Lentement, celui qui n'était plus un homme, mais pas encore un mort, descendit la passerelle, le bois craquant sous ses pas. Il traversa le ponton gluant et gras, escorté par les disciples rouges. Il ne se retourna pas pour regarder si l'Emissaire le suivait ou pas. Il ne se retourna pas pour regarder son passé, car seul comptait maintenant l'avenir. Le temps n'avait plus de prise, le temps n'était plus rien.

Rapidement, il fut mené devant le Zulkir des nécromants. Celui ci était comme dans les légendes, rouge et sombre, terriblement impressionnant. Marok était sous le charme de son état, regardant l'une des plus puissantes liches qui marche toujours sur Toril. Il s'inclina, reçut ses ordres et sortit de la pièce.

Quand il prit ses fonctions auprès du Zulkir, il savait que c'était un jeu dangereux. Il savait qu'il pouvait être éliminé d'un revers de la main. Il savait aussi que la récompense et la victoire le mènerait au delà des frontières de la vie, sans toutefois toucher à la mort. Son coeur restait tourné vers Velsharoon, mais il n'en fit nulle mention. La chose importait peu, et risquait par trop de l'exposer. Il savait également que son ancien poste d'archi-nécromant ne jouerait pas en sa faveur, que du contraire.

Mais son ancien maître était mort. Il fallait quelqu'un pour le remplacer... Ses autres apprentis s'étaient déchirés pour obtenir sa place d'importance dans la hiérarchie des Rouges, et aucun ne s'était montré suffisamment fort que pour sortir du lot. Alors Marok avait été rappelé. Szass Tam ne l'avait jamais connu et n'avait jamais entendu parler de lui auparavant. Mais après quelques recherches, les noms oubliés étaient sortis de leurs tombes, ainsi que leurs hauts faits.

Désormais, sur ses gardes, mais emplit d'espérance et de Foi, l'être de chairs putrides de Lorgol devenait l'un des Autharches. Et à portée de sa main, les secrets de la mort se révélaient...

[HRP] Demande de réactivation du pj (en accord avec Flash) [/HRP]

Au loin, une petite barque fut mise à la mer, le long d'un navire aux voiles déchirées et à la coque d'un noire d'entre. A son bord embarqua une frêle silhouette, emmitouflées dans de longues robes sombres et élimées...

La silhouette débarqua dans le port de Lorgol, puant la mort et l'OutreVie. Il promena ses yeux sur les alentours, regardant son passé d'un air totalement indifférent. Sous la capuche, un voile de tissu noir empèchait quiconque de le distinguer.

Marchant calmement, son bâton frappant le sol à chaque pas, l'homme ou plutôt la "chose" se redressa de toute sa taille et se dirigea à pied vers l'ouest de la ville. Arrivé devant le cimetière, il se vit refuser l'entrée... Alors, sans un mot et sans une seule parole, il quitta la ville, s'enfonçant vers le sud.

A Hundelstone, les barbares virent arriver uen frêle silhouette... Ils se dressèrent fièrement pour lui barrer le passage. Mais une main décharnée sorti des plis des manches, des os... animés par la nécromancie. Un mot sec et froid... et un vent noir balaya les rangs des hommes qui s'écroulèrent, les uns sur les autres... Le reste pris la fuite et laissa le passage libre. La silhouette disparu vers le sud, et aucune rumeur de la suite de son voyage ne parvint à personne...

Pour le moment...

Pj réactivé

Peux tu renseigner tes caractéristiques ?

[HRP] Caractéristiques ajoutées [/HRP]

Dans la tour d'Obsidienne, l'Etre, assis sur un fauteuil de bois richement sculté, réfléchit...

Le temple m'est rendu... Ainsi les ruines du passé, oeuvre de faibles et de vaniteux, reviennent enfin à la véritable puissance de ce monde. Certes, beaucoup de travaux sont à fournir... Mais j'ai le temps de pouvoir oeuvrer et de tout reconstruire.

Néanmoins, cette Mort du culte est un passage. Un passage qui ne peut être ignorer. Velsharoon fait table rase de son histoire, et par cela, je puis enfin travailler à ma vraie grandeur. La puissance demande de toujours reconstruire de nouvelles bases... Jusqu'au moment où celles ci sont parfaites et puissantes... Ainsi va le monde...

Se levant, la sombre silhouette, emmitoufflée dans ses robes noires et élimées, s'avança vers le bureau le bureau de bois. Dessus trône un crâne remplit de sang humain, des plumes diverses et variées, des parchemins en peau humaine également, ainsi que des parchemins à la consistance plus habituelle...

Prenant délicatement une plume de sa main décomposée, hideuse et asséchée, il traça quelques symboles sur l'un des feuillets volants...

Mes projets pourront évoluer doucement... lentement... le temps me donne raison... Car la vie de mort est le principe même de la perfection, car brisant le cercle du monde des réalités naturelles...

Regardant le parchemin posé sur le bureau, sur lequel il venait d'écrire quelques lignes, l'Archinécromant partit d'un long rire, claquements de sa machoire à moitié décomposée, voilée par son éternel tissu noirâtre et sale de poussière...

Une visite d'OutrePlan...

Citation :

La silhouette noire de l'être se tenait sur la place lorsque l'annonce de la fermeture de l'auberge fut proclamée.

Etait ce un élan de curiosité ? Ou un dernier instinct humain qui le poussèrent à marcher vers le bâtiment ? Personne ne le sait exactement, pas même lui même. Néanmoins, tout comme la population s'écartait sur son passage, afin de ne pas approcher trop la mort elle même, les gardes s'écartèrent et le laissèrent entrer à la Plume Noire.

A l'intérieur, des hommes en armes, ainsi que le tavernier, prononçant des mots inhabituel pour lui... Soudain, l'homme tomba au sol, vidé de sa substance d'âme. L'Archinécromant resta un long moment, plongé en pleine réflexion....

Lorsqu'il entendit à nouveau le monde dans l'auberge, il perçut des voix parlant de compassion, de soins, de secours pour le tavernier... Quelles choses inutiles !!!

S'approchant du corps, il percevait nettement que la vie en son sein n'était plus que physique... L'âme de l'homme avait été dévorée et mutilée... Elle n'avait plus aucune existence.

L'Archinécromant tendit alors sa main morte vers le corps, pointant un long et blanchâtre index d'os, lisse et terrible comme la mort... Prononçant les mots que la mort elle même lui avaient appris, il faucha les derniers reste de vie du tavernier...

Ensuite, dans une seconde incantation qui était habituelle pour lui, il releva le cadavre et lui fit se rendre dans le cimetière, pour qu'il s'y allonge. Ainsi, le corps était rangé à sa place, parmi les morts... et son pouvoir démontré aux pauvres mortels présents.

Puis vint alors le feu... Un brasero se mit à brûler, crachant des flammes provenant d'un autre monde... L'Etre le sentait, il sentait la trame de la réalité déchirée par une énergie étrangère... Alors, concluant rapidement qu'il s'agissait d'un portail, il incanta une disjonction de Mordenkain... au risque de tout détruire... Mais l'effet ne fut pas de ceux cités dans les livres de magie les mieux réalisé...

Au lieu d'imploser ou d'exploser, le portail s'ouvrit et jaillit alors trois diables des glaces, des geludons... Ils furent rapidement vaincu... Certainement à cause de leur surprise... L'Archinécromant ne put s'empêcher de ressentir un certain soulagement. Il ne craignait plus la mort, mais ses projets n'avaient pas encore rencontrer la fin qu'il leur désirait... Il ne pouvait quitter le monde maintenant... et ils étaient passés tout près de la ruine de Lorgol.

Prônant alors l'évidence même, il demanda que le feu fut éteint par de l'eau, de la simple eau... Et effectivement le portail se referma. Qui pouvait croire que de l'eau pouvait réussir là où la plus puissante magie avait échoué ? Mais peu importe... tout était rentré dans l'ordre, et lui, l'Archinécromant, avait démontré et prouvé ses capacités...

Désormais, le reste de l'engrenage était huilé...

Mirabar, la ville des ombres...

Citation :

L'Etre vit les affiches pour le voyage pour Mirabar, organisé par l'Exarque de Lorgol...

Soit... cela pouvait être un possibilité qui s'offrait à lui. Il savait que des rumeurs étranges émanaient de la ville de l'ouest, mais aucune n'avait encore été vérifiée... Il ressentait que l'attrait de la ville ne pouvait être contesté.

Il se dirigea donc vers le palais marchand. Des mortels étaient là, à attendre également leur tour, dans leur effervescence naturelle et faible.

L'Exarque arriva bientôt et expliqua le but de la mission: trouver des vivres dans les ruines de la ville, si la ville était bien en ruine. N'importe quoi !!! C'était bel et bien là des préoccupations de mortel, et l'Archinécromant n'en avait que faire ! Mais telle était l'occasion de voyager avec escorte et soutien... Il ne pouvait donc la négliger.

Les discussions habituelles des mortels sur qui serait le chef du groupe étaient lancées. Les femelles désiraient qu'un homme soit le guide, sauf une... Qui serait le chef ? Cela importait peu, car la volonté de l'Etre primerait sur sa parole. D'ailleurs, au bout d'un moment, l'Archinécromant fixa lui même les discussions, ordonnant de sa voix grave que l'homme choisi soit le chef sans conteste... Ainsi, la volonté de la Mort surpassait celle des vivants... comme toujours...

Les voyageurs prirent le bâteau, prenant le risque d'être bloqués dans la glace... Néanmoins, ils réussirent la traversée vers Luskan sans problème.

Dans la ville, la puanteur du temple de Kelemvor se répandait, sombre et sinueuse dans l'atmosphère glauque et lourde des marins. L'Archinécromant et son groupe la traversèrent rapidement, sans se retourner. Les passants s'écartaient devant l'Etre à l'odeur purullente de la Mort, traînant avec lui ce malaise éternelle que les mortels ressentent devant l'inconnu.

Ensuite, ils prirent la route de l'est. Les territoires des minotaures ne furent pas traverser sans encombre, et ils y laissèrent deux femelles incapables de se surveiller elles-mêmes. La mission importait avant tout.

Ils arrivèrent ensuite rapidement à Mirabar, sans autre inconvénient. Là, ils fouillèrent la ville, voilée sous ce pénible et lourd nuage noir. L'Ombre était maître de la ville... Les rumeurs sur les Shadovars étaient peut être vraies.

Les habitants étaient nombreux, rachitiques et faibles, viande à peine utile pour être réanimée après la mort. Le Marquis semblait également isolé, cloîtré dans ses appartements, sans aucune possibilité de le joindre ou de lui adresser une visite. La morosité rongeait la ville, comme l'acide ronge le bois et le fer...

La puissance de l'esprit de l'Etre l'isola de cette dépression ambiante, mais il ressentait la lourdeur de l'atmosphère...

L'Archinécromant, utilisant le plan éthéré, tenta de pénétrer dans les quartiers du Marquis... Mais la garde perçut malheureusement rapidement sa présence, et il ne put aller bien loin dans le palais.

Démontrant que son corps, à demi-mort et à demi-décomposé, pouvait encore faire preuve d'une vélocité sans conteste, il courrut hors du palais, saisissant les gardes de surprise, car ne l'ayant pas vu entrer.

Sans demander son reste, l'Archinécromant fuit en sécurité, sortant de la ville au pas de course. Il savait désormais ce qui ne tournait pas rond... Il devait absolument revenir... Mais quand les choses seraient plus calmes... et avec des moyens plus importants...

Alors, il rentra à Lorgol... et se mit à écrire...

Des plans devaient être dressés...

Les écrits du Nécromant... (partie 1)

Dans la tour de pierres noire, à un bureau sombre, l'Etre écrit ses propres pensées. Découvertes et expériences l'ont mené à une connaissance plein et entière de la mort... L'on murmure que par le passé, il serait même mort et ressuscité. Son âme appartiendrait elle encore à son corps ?

Écrivant avec du sang humain... sur des parchemins de peau humaine... il grave petit à petit son travail pour l'éternité...

Marok a écrit:

Le livre de la Mort, études et maîtrise.

Introduction: le monde et ses concepts, le principe de Non-Vie...

Le monde et ses concepts:

Notre monde est divisé en plan. Chaque plan représente une face de son existence. Tout arcaniste le sait. Celà fait partie de la base de ses études.

Nous vivons dans le plan Matériel, là ou se rassemblent les concepts de la Vie et de la Mort, du Feu et de l'Eau, de la Terre et de l'Air, de l'Ombre et de l'Ethéré, principalement. Les opposés se croisent pour former l'unité et la réalité. En bordure de notre plan, l'Immatériel, le plan Astral, nous relie aux réalités parallèles qui coexistent au delà de frontières que seul l'esprit de l'être intelligent peut percevoir.

L'un de ces aspects du monde, de ces concepts, est la source de toutes nos espérances de mortels, nous qui étudions les racines même de nos vies: le commencement et la fin. Pour tout être, il y a un commencement et une fin: une naissance, menant à une mort. Ainsi, nous apparaissons dans le monde et exerçons notre influence pour une durée déterminée, dépendant de certains critères, notamment raciaux, jusqu'à ce que brusquement, tout pouvoir sur le monde matériel nous soient retirés.

J'ai moi même fait l'expérience de la mort. Je sais ce qu'il faut endurer et ce qu'elle représente. La privation de possibilités et l'impuissance de l'être tourmenté, dont l'esprit s'échappe de la matière, dont l'esprit perd totalement le contrôle sur ce qui l'entourre.

La Mort peut ainsi se résumer par un mot: l'impuissance. Emmenée par des forces irrésistibles, l'âme est propulsée dans le chaos et les ténèbres. Rares sont ceux qui, comme moi, retrouvent une chance de pouvoir à nouveau changer leur destin. J'ai pu revenir de la mort, et me souvenir de ce qui m'était arriver en grande partie. Je tire de cette expérience une connaissance profonde et extrêmement pointue.

Ainsi, l'étude de la Mort, du concept et non de l'état qui la suit, permet la compréhension de la fin, et au travers de la compréhension de cette fin, nous pouvons percevoir et comprendre le commencement. En effet, un dual n'est jamais mieux expliqué que par l'étude de son contraire, en parallèle avec sa propre étude. Ceux qui recherchent la naissance éternelle doivent ainsi passer par la compréhension de la mort et de ses facettes multiples... et inversément.

Naître éternellement signifie mourir éternellement également... et aucun cycle naturel n'est alors brisé. La mort est toujours présente, et la vie toujours aussi précaire. Ainsi, le chemin que je recommande pour ceux qui suivent mes lignes est tout autre, mais rares, voir inexistants seront ceux qui survivront jusqu'à la fin.

Le principe de Non-Vie:

Pour pouvoir concevoir un état de vie parfait, il faut pouvoir concevoir de briser les chaînes de la dualité qui compose notre existence réelle, et donc matérielle. Briser ces chaînes demandent une inventivité que peu possède. En effet, toute notre réalité est composée d'éléments doubles, contraires les uns avec les autres. C'est ici que le principe de Non-Vie peut s'introduire dans toute la beauté de sa justification. Il est unique, sans contraire et sans opposé. Certes, dans la pratique, l'on pourra dire qu'un mort vivant peut être détruit par telle ou telle arme... mais là n'est pas la question. Le principe de la Non Vivance détermine un état qui n'a pas de contraire. En effet, il existe la Vie et la Mort, se détruisant mutuellement sur un plan conceptuel, mais aucune opposition ne nait à leur milieu. Seule une frontière unique peut être discernée: la Non Vivance.

Personne n'a jamais vu ou croisé d'être "Totalement Vivant". Ainsi, dans la dualité la plus parfaite, choisir la voie du milieu supprime toute opposition conceptuelle. Nous pouvons alors dire que nous avons découvert un état d'existence parfait, car ne souffrant d'aucune comparaison. Cet état, ne pouvant donc être mis en opposition avec un autre (en effet, un Non Vivant n'est aps le contraire d'un vivant, ni même le contraire d'un Mort... mais une union des deux), nous obtenons une perfection jusqu'alors inexistante dans le monde Matériel et une cassure dans le cercle de la réalité. Cette cassure offre alors des possibilités jusqu'alors rêvée, dont l'éternité et l'immortalité...

Les écrits du nécromant... (partie 4)

Marok a écrit:

Chapitre III : La Non Vie, détails psychologiques généraux.

L’esprit des non morts sont des esprits extrêmement complexes à comprendre. En effet, la plupart des non vivants ne pensent plus et ne réfléchissent plus comme nous, c’est un fait. Ainsi, il nous faut nous plonger dans une abstraction des schémas totalement inconnus des vivants. Qui plus est, ce domaine est extrêmement mal étudié, car rares sont ceux qui s’intéressent aux non vivants pour ce qu’ils sont plutôt que pour ce qu’ils sont capables d’exécuter. Pourtant ces races que certains désignent par le mot "artificielles" sont loin d’être aussi rebutantes et simples que ce que les néophytes aiment à penser pour se rassurer.

Il y a plusieurs types psychologiques différents également chez les non vivants. Les deux grandes séparations principales concernent les non vivants conscients et les non vivants inconscients.

1) Non vivants inconscients :

Les non vivants inconscients forment la majorité des non morts. En effet, ils sont simples à créer, faciles à manipuler, utiles dans divers tâches courantes sans requérir trop de puissance afin de les contrôler, et par-dessus tout, ils sont de parfaits esclaves obéissants et fidèles. Cette main d’œuvre facile est souvent employée dans divers buts simples : armée, garde d’un lieu, construction, etc.

Un non vivant inconscient ne pense pas par lui-même, n’agit pas par lui-même, n’a pas la capacité de réfléchir à un problème complexe ou d’élaborer un raisonnement. Ils peuvent néanmoins penser suffisamment pour réaliser une tâche simple que quelqu’un leur aurait indiquée.

Il est incorrect cependant de dire que ces non vivants ne possèdent aucun esprit en se basant sur leur état d’inconscience. Ce serait par trop s’éloigner de la vérité. En effet, les non vivants inconscients sont justement animés par des esprits primaires, avides de revenir sur le monde, mais dont l’avidité même, leur envie de revenir, et le temps passé à attendre ont rongé toute volonté et toute velléité de réflexion indépendante.

Pourquoi cette prétention spirituel au sujet de ces morts inconscients ?

Simplement par ce fait de base, connu de tout nécromancien un tant soit peu cultivé en son domaine : l’animation des morts et la création du lien qui unit ces morts au plan négatif, ne peut se réaliser qu’en ouvrant une possibilité à un esprit mort, flottant entre deux mondes, de venir habiter le corps ciblé.

Ainsi, par l’œuvre d’esprits décharnés et rendus primaires par leur avidité et leur longue attente de retour, l’animation des corps, que se soit pour créer des zombies, des squelettes ou tout autres types de morts, est rendue possible. Qui plus est, ces esprits se plient entièrement et extrêmement facilement à la volonté de leur créateur.

Détail intéressant : c’est ici qu’intervient la différence fondamentale entre la nécromancie et la transmutation. En effet, les non morts réanimés ne sont donc pas des pantins, ni des automates, créés par des phénomènes élémentaires. Qui plus est, les non morts ne sont pas mus par des énergies tout court, à la base, mais bien par un esprit, faible ou fort (cf. paragraphe suivant). Ainsi, un golem fait de chairs et de bouts de cadavres n’est pas une animation de morts, mais bel et bien une œuvre de transmutation. Il est à noter que la plupart des mages nécromants incompétents confondent aisément les deux domaines.

2) Non vivants conscients :

Cette catégorie de non vivants est extrêmement plus rare, mais également beaucoup plus élaborée et beaucoup plus périlleuse. Les non vivants conscients possèdent une réflexion propre, une volonté propre. Ils sont capables de prendre des décisions, de réfléchir à un problème et d’en soumettre une solution. Ils possèdent aussi une mémoire et peuvent apprendre et se souvenir du passé. A l’exception de l’état de leur corps, ils sont fortement semblables à ce que nous sommes, nous, les vivants.

A cause de cette possibilité d’indépendance, il est évident que leur domination et leur création dans un but de service est extrêmement plus complexe et plus poussée. En effet, non seulement il faut être capable de les créer (ce qui n’est pas toujours d’une grande simplicité, comme cela l’était pour les inconscients), mais en plus, il faut pouvoir être capable de dominer leurs esprits souvent puissants, ou alors être en mesure de marchander pour faire coïncider leurs intérêts au vôtre.

Ces non morts conscients sont plus souvent issus d’une auto création plutôt que de l’animation par un nécromant. En effet, dans cette catégorie rentrent liches, momies pensantes, vampires pour les plus connus. Dans le cas des vampires cependant, la création volontaire et sans aide reste souvent discutable.

Ces non morts ont un but qui leur est propre. Il y a autant d’idéaux non vivants que d’idéaux vivants dans cette catégorie. Ainsi, je n’en parcourrai aucune dans ce chapitre.

J’ai signalé qu’ils avaient une mémoire du passé. Néanmoins, il serait bon de préciser que toutes les formes de non vivants conscients n’ont pas toujours la mémoire de ce qu’il était avant de mourir. Certains, surtout les vampires et les liches, gardent des bribes de ce qu’ils ont vécu par le passé. Mais il est un fait commun : plus un mort vivant avance dans la non vie, plus il oublie ce qu’il a été, ne gardant au maximum en mémoire que les faits vécus et non les impressions ressenties.

Ainsi, ils filtrent souvent la véritable connaissance objective de celle incomplète qui est perturbée par les désagréments des vivants : les sentiments.

Les esprits habitant les corps des non vivants conscients sont bien souvent les esprits ayant appartenus à la créature de son vivant. Cependant, il est à noter que ce n’est pas toujours le cas. Il existe en effet des possibilités de simuler une résurrection, en animant un corps et en y plaçant un esprit qui ne l’a jamais habité auparavant. L’expérience est assez traumatisante pour l’esprit néanmoins. En effet, il débarque, volontairement ou non, dans un corps qu’il n’a jamais connu et jamais habité, avec des réflexes issus de son passé. Le temps d’adaptation et d’apprentissage de son nouvel habitacle est donc primordial et crucial. Cette expérience reste cependant rare car retrouver un esprit avec une volonté intacte (plutôt que ceux servant à l’animation des inconscients) est une tâche extrêmement complexe, voir même parfois impossible.

(suite à venir)

Expériences et réflexions...

La vie, la mort... du détail de vivants... Ainsi sont les choses...

L'Etre, qui fut un vivant mais qui n'est pas encore un mort, prit de sombres ingrédients... Dans les grands tubes du laboratoire de la Tour Obsidienne, il les mélangea. La substance prenait une composition huileuse. Elle avait une couleur verdâtre, parsemée de taches plus jaunies et plus compactes, flottant à l'intérieur. Une odeur de pourriture fortement avancée se dégageait des tubes lorsque ceux ci n'étaient pas hermétiquement fermés.

La vie se nourrit... la mort s'exhale. Vérifions que cette loi soit universelle. Rhaaa ! Il me faut les corps de ces femelles, vivantes, que j'ai demandé à l'Archimage... Leurs matrices pourraient alors incuber mes premiers sujets d'étude intensive du développement de la vie, et par delà, du développement dans la mort !

Pointant un long doigt osseux vers les tubes, un doigt blanc comme neige, sur lequel les tendons et les chairs semblent désormais totalement absents, l'Archinécromant marmonna quelques mots, issus d'une langue inconnue des vivants. Lentement, ces sonorités, issues de la ténébreuse litanie des morts, percutèrent le liquide gluant et martelèrent sa consistance. Alors, une énergie négative se déversa lentement dans les tubes, dévorant la vie du liquide et les énergies des vivants.

Sombre substance, dans l'âme des morts... Mon maître l'avait inventée, moi je l'ai perfectionnée. Ainsi, je porterai plus loin encore ma gloire et ma puissance, afin de repousser les limites de la vie jusqu'au moment ou j'arriverai au delà de la mort. Je sais que je puis y arriver, je sais que je suis celui qui doit y arriver... Ainsi, par delà les vivants, je triompherai...

(suite)

Le liquide mascérait dans les laboratoires de la tour. Lentement, mais sûrement, une odeur de pourriture très intense se dégageait des tubes d'expérimentation. Les apprentis retroussaient les narines à chaque passage au laboratoire, mais cela n'alertait même plus les sens de l'Archinécromant. Peu lui importait les démangésons des vivants, seul son savoir le préoccupait.

Bientôt... Bientôt... En espérant que mon antre se dresse bientôt également, dans les profondeurs de la terre, là d'où les corps jailliront...

L'Archinécromant se dirigea vers un des établis du laboratoire et en sortit un petit sac de cuir brun. Le sac portait quelques taches plus sombres, mais l'on ne pouvait exactement dire de quoi elles étaient faites. Plongeant sa main morte à l'intérieur, il en ressorti un coeur.

Offert par une jeune femme, encore dans les années de fertilité. Elle n'a pas crié, portant la marque de la peur intense sur son visage. Pourtant, ainsi, elle a découvert que la vie ne menait à rien de vallable, semant la perte de l'âme sur les champs des morts, semant la peur de la disparition totale et futile au sein des fiélons, et rarement l'acceptation au delà... L'espoir n'est rien dans la mort, car il ne peut rien... L'âme est impuissante sans le corps et il n'est nulle nécessité de vouloir le quitter.

Serrant fortement le coeur de sa main d'os blancs laiteux, il vida tout le sang qu'il contenait encore dans un plateau en argent. Une fois le coeur exhangue, il le rejeta dans un coin du laboratoire prévu pour y entreposer les déchets et prit le plateau d'argent. Il versa le sang dans les tubes d'expérimentation.

Le sang d'une jeune vivante en âge de transmettre la vie. Par lui coule ce pouvoir de donner vie, d'animer, de faire mouvoir. Par lui pourrait naître ainsi le pouvoir de concevoir et de façonner, pour la plus grande gloire de mon propre savoir !!! Nous verrsons... nous verrons...

L'Archinécromant quitta alors le laboratoire, laissant l'apprentie Eve dans ses questions et ses suppositions... Elle s'était égarée loin du compte, mais l'Etre n'en avait que faire... après tout, elle n'était pas sa propre apprentie.

(post effacé, car informations non publiques sur les sorts RPs)

Histoire d'un retour...

Le monde... importe... peu... Seule... la connaissance... est... fondamentale...

Le navire coupait les flots, au large des côtes du nord. Le froid battait ses flancs et les quelques hommes d'équipage souffraient le martyre dans ce climat nordique et inhospitalier. D'apparence, le bateau était repoussant. Noir dans la nuit noire, les voiles déchirées par endroit, des algues verdâtres collant à la coque et remontant presque jusqu'au bastingage, il fendait pourtant la mer rapidement.

A la proue, une silhouette se dressait, emmitouflées dans des robes de magicien, une profonde capuche retombant devant son visage. Seuls deux yeux d'une sombre luminescence verdâtre se laissaient apercevoir parmi les ténèbres masquant le visage.

Aucun des marins ne l'approchait. L'odeur de mort et de putréfaction était omniprésente autour de l'Etre, et nul n'avait envie d'entrevoir une trace de son visage putréfié. Sa main gauche, dénuée de toute chaire et dont les os crissaient à chaque mouvement, les horrifiait suffisamment.

La Mort est un mauvais présage... Mais c'est elle-même qu'ils transportaient...

Le navire accosta dans le port de Lorgol. L'Etre posa les pieds sur les quais, marchant sur les pavés gras et sombres qu'il avait connu jadis.

Par Szass Tam... De retour... parmi... les... vivants... Je ne... manquerai.... pas... de.. matière... première...

Mon... dessein... est... en marche...

Evoluant dans les ruelles de la cité, semblant parfaitement connaître son chemin, il se rendit au cimetière et examina les anciennes pierres qu'il connaissait si bien. Sur son chemin à travers la cité, nul ne l'interrompit et nul ne s'opposa à son passage. Les citoyens fuyaient plutôt, se rappelant des rumeurs à son sujet... On murmurait que l'Archinécromant était de retour... Que le cadavre qui marche revenait dans la cité... et on frissonnait alors, à la pensée de la mort, si proche de la vie...

Après sa visite au cimetière, une fois certain que tout était en ordre dans ses plans, l'Etre reprit sa route vers la tour dressée au centre de Lorgol. Cette tour de ténèbre en pierres d'obsidienne.

Dans les salles de la tour, ses pas mécaniques et le martellement de son bâton résonnèrent. Nul apprenti ne vit son passage, se cachant à sa venue ou afférer à leurs travaux... Peu lui importait de toute façon.

La chaire allait de nouveau se dresser deux fois...

Le démon aux milles visages...

Bien... des... sssecrrrets... sse... sssont... rrrévéler... en... ccce... jourrr... , mais... aucun... n'est.... rrréellement... imporrrtant...

L'Archinécromant avait participé à la chasse au démon. Les mages de la tour obsidienne s'étaient réunis autour de l'Archimage à Caer Dinvael. Le Mage Noir de la Nécromancie avait fait jaillir du sol de la petite ville une cinquantaine de morts-vivants, petite armée qui accompagna les lanceurs de sort les plus puissants de l'empire vers leur destination.

Arrivé dans un endroit calme et suffisamment espacé, proche de la crypte de Bryn, ils disposèrent tout un dispositif de pentacles et de sillons de démon. Une invocation allait clairement prendre place.

Prêts.... nous... le...sssommes.... mais... jouer... avec... de... telle... puissssance... est..; toujourrrrrs... dangerrreux. Le... pouvoirrrr... corrrompt... qui... ne... sssait... attendrrre.... Méfiancccce...

Surprenant tout le monde, le démon tenta d'étrangler l'archimage. Il avait possédé une cape, jadis achetée sur le marché de Lorgol. Néanmoins, il ne put le tuer, et le plan allait pouvoir tout de même prendre place. Il s'en était fallu d'un cheveux.

L'invocation commença alors. Le démon aux milles visages apparus rapidement au centre des cercles. Les morts vivants l'entouraient, sagement, attendant les ordres du maître blême.

Une longue longue discussion s'ensuivit. Les informations échangées étaient nombreuses, mensongères, distordues, mais dans le même temps, elles étaient riches, pleines de savoir et de connaissance. Les mages avaient manifestement gagné une manche du jeu.

Le démon fut alors banni de ce monde. Il en aurait pour au moins 10 000 ans avant de pouvoir se reconstruire et revenir sur le Plan Matériel. D'ici là, les invocateurs seraient prêts à le recevoir, ou seraient déjà morts.

Le temps... est... autant... de... ssson... côté... que... du... nôtrrre...

Les traces de la puissante explosion qui bannit le démon sont toujours visibles près de Bryn. Un trou impressionnant peut se voir proche de la crypte, en plein milieu du chemin. Néanmoins, les Milles Visages ne traqueront plus les mortels pour un long moment, maintenant que les mages avaient éliminés l'un de leurs ennemis.

Dans les fins fonds du temple...

L'Etre était debout, au milieu de la salle des rituels. Le pont avait été réparé par les esclaves mort-vivants. Il contemplait la voûte lointaine, dont les aspérités transpiraient de la Mort elle-même, qui avait jadis habité ce lieu et qui revenait à présent.

Oui, ici ce sera parfait... Parfait...

L'être souleva le grimoire poussièreux qu'il avait posé à ses pieds, l'ouvrit en son milieu, puis plongea son regard putrescent dans les pages aciennes et sombres...

QUE... L'ON... M'AMENE... LE... MORRRTELL...

La voix traînante, jaillissant des profondeur de la tombe, résonna dans le vide creux de la grotte. Des pas traînant y firent échos, tandis que des zombies se dirigeaient vers l'endroit où un homme, simple et pauvre habitant, était attaché. Les chairs mortes s'emparèrent du mortel et l'amenèrent aux pieds de l'Archinécromant.

MORRRTELLL... NE... CRRRAINT... RRRIEN... CARRR... DESORRRMAIS... TU...ES... MIEN...

L'Etre tendit le bras et posa sa main morte sur la face de l'humain, prostré à ses pieds. L'homme trembla de tous ses membres au contact plus glacé encore que l'eau des lacs du Val de Bise...

Suintant de la capuche sombre et élimée du nécromant se déversèrent alors une série de mots, issus d'une langue dont les consonnances laissaient tremblant les Vivants. La Litanie des Morts résonna quelques temps dans la salle des rituels, alors qu'une énergie noire et sombre, telle un nuange de filaments d'ombres, glissait le long du bras mort vivant pour envahir le corps de l'homme.

Ce dernier se décharna à vue d'oeil, sa peau s'étirant, son corps maigrissant, son dos se voûtant. Mais il ne mourrut pas, et il semblait lui rester encore quelques forces, bien que très affaibli, lorsque le nuage noir s'inversa. Les vapeurs d'ombres remontèrent alors le bras du nécromant, et s'infiltrèrent dans les ténèbres de la capuche, dans un bruit de sussion.

Le nécromant se redressa alors de toute sa taille, laissant ses esclaves mort-vivants reconduirent l'homme dans son coin, et le réattacher au mur.

Je n'ai plus besoin de me nourrir, je n'ai plus besoin de dormir. Un pas est fait, maintenant il en reste d'autres, beaucoup d'autres... Gloire à Velsharoon qui initia ma voie... Mais les efforts qui me restent à faire ne dépendent plus que de moi, et de moi seul. Je dois prouver ma force et ma volonté. Tel est mon destin !!!

Toute chose a une fin...

Dans les fondements du temple, l'Archinécromant mélangeait ses mixtures. Les potions bouillonnaient et suintaient des marmites mal fermées.

Les temps sont proches... Le chaos règnent à la surface, il est désormais nécessaire que la Mort prenne le pouvoir de la vie !

L'air auparavant immobile du temple était maintenant agité de petits tremblements. Ces sursauts de mouvements provenaient des couvercles des marmites, qui tressautaient de plus en plus fort...

Puis le calme revint. Les feux s'étaient éteints sur un ordre du mage. Il prit alors une longue louche et la plongeant dans la mixture la plus sombre de son laboratoire.

Par cette coupe d'amertume, je délivre les âmes des poids charnels. Ainsi, brisant le cercle de la vie, je rejoindrai l'éternité par la voie la plus claire et la plus lumineuse... Celle de la gloire !!!

L'archinécromant se dirigea alors vers le fond du temple, ne s'arrêtant qu'une fois arrivé au centre du pentacle. Il leva la coupe en l'air, rendant gloire à Velsharoon, puis la porta à sa bouche putréfiée et avala tout le liquide d'une seule gorgée.

Alors ce qui était prévu se déroula. Nul ne peut défier la Vie sans prendre ses précautions... Et alors même que ces dernières sont prises, il est fou de tenter de briser le cycle de la nature, car bien peu sont autorisés à réussir.

Le corps de l'archinécromant se convulsa. Les derniers lambeaux de peaux fondirent, ses globes oculaires, totalement artificiels, tombèrent hors de leurs orbites et roulèrent jusqu'au bord du gouffre, dans lequel ils tombèrent. Le reste du squelette s'écroula au sol... Mort.

Il est fou de vouloir défier la nature de la vie. Il est vain de vouloir briser le cycle. C'est la lâcheté qui mène à de telle extrémité. Mais au final, cette lâcheté mène à une mort bien plus abjecte. Les êtres maudits, tels que l'Archinécromant du Nord, ne sont, en réalité, que des êtres perdus, accablés par une peur qui les rongent de l'intérieur, la peur d'affronter la Vie et la Réalité.

Il est vain de vouloir fuir la difficulté... Car c'est par elle que se réalise la Gloire !

[Mort RP de Marok]