Le Val de Bise - Module NWN Forum du Val de Bise, module RP de Neverwinter Nights |
|
| [Validé][Druide][E]Elenwë | |
| | Auteur | Message |
---|
Zazza Lait fraise
Nombre de messages : 11150 Age : 41 Habitat : Loin dans les souffrances de mon esprit
| Sujet: [Validé][Druide][E]Elenwë Ven 6 Mar - 13:21 | |
| - Citation :
- Nom du compte joueur forum : Zazza
Nom du compte joueur module : GraceDivine Nom du perso : Elenwë Race : Elfe Sous race : Elfe de cuivre/Des bois Age : 210 Alignement : Neutre bon Religion : Rillifane Rallathil en Dieu tutélaire, Ubtao, les autres Divinités de la Nature Elfique, ainsi que Sylvanus et Mailikki Classe et nombre de levels : Druide 25 Ecole de magie : Evocation/Invocation/Transmutation Langues : Commun, Elfe, Chultan, Secret Druidique, Draconien, Sylvestre. Compagnon animal : Panthère - Citation :
- Trait de Caractère : Patiente, calme et posée. Son regard semble sonder ceux qui passent près d’elle.
Description physique : Lorsqu’on la voit, sa peau est cuivrée. Son regard noisette est appuyé par un tatouage vert, comme une bande de tissu autour de ses yeux. Elle est fine, semblant assez fragile pour être cassée. - Citation :
- Caractéristiques :
FOR : 10 DEX : 10 CON : 8 INT : 14 SAG : 18 CHA : 12
Dernière édition par Zazza le Mar 24 Mar - 15:07, édité 2 fois | |
| | | Zazza Lait fraise
Nombre de messages : 11150 Age : 41 Habitat : Loin dans les souffrances de mon esprit
| Sujet: Re: [Validé][Druide][E]Elenwë Lun 16 Mar - 23:38 | |
| Je suis arrivée dans le Nord. L’exact opposé de là d’où je viens. Le voyage a duré bien plus longtemps que je ne l’avais prévu. L’important est que j’ai enfin touché au but. J’ai tellement appris durant ce trajet ; je me rends compte, maintenant que j’ai du temps, que mon comportement a changé, évolué. Je me suis perdue dans une Forêt inconnue, attirée près d’un Tertre de Pixies. C’est tranquille et je me suis permis un moment de nostalgie.
Mon arrivée sur la Péninsule de Chult est assez chaotique. Approximativement, je devais avoir une cinquantaine d’années. Encore maintenant, je ne sais pas vraiment quel âge j’ai. Deux cents ans, peut-être plus, mais ca n’a pas d’importance réelle. Tout ce dont je me souviens, ce sont mes vêtements d’un tissu doux comme la soie, le pendentif de Rillifane Rallathil et plusieurs corps morts, non loin. Les parois rocheuses n’avaient épargné personne, sauf moi et un humain qui arrivait péniblement sur le bord de rive sur lequel j’avais échoué, mal en point.
Très rapidement, il reprit ses esprits. Moi j’étais sonnée, ne comprenant pas ce que je faisais là. J’avais le pendentif dans une main, le serrant, comme un reflexe. L’humain s’approcha de moi, doucement, il semblait un peu tendu en me regardant. Lentement, il me dit : « Je m’appelle Anton … Et toi ? Son ton mal assuré me fit froid dans le dos, faisais-je si peur ? - Elenwë. » Je m’autorisais un sourire, remarquant par là que ma peau tirait. Etudiant mon visage du bout des doigts, je me suis rendue compte que les rochers avaient abimés mes tempes. Rien de dramatique mais le sang sur mes doigts cuivrés me fit frémir. Anton semblait soudainement soulagé, il s’approcha de moi et dans une incantation, il me soigna.
L’étude de l’un et de l’autre dura plusieurs heures, en silence. Anton avait allumé un feu dans le plus grand respect de la Nature. Des pierres entourant le brasier et un regard veillant sur les étincelles s’échappant dans un spectacle magnifique. Je commençais lentement à me réchauffer et je regardais alors derrière moi. La Jungle. Mais qu’est-ce que je faisais là ? Pourquoi avoir échoué ici ? Après de longues hésitations, je me tournais vers l’humain, et c’est dans un commun approximatif, avec un accent elfique que je lui demandais : « Où sommes-nous ? L’homme se figea un instant, comme si il avait peur de me répondre puis, après un instant de réflexion, il répondit : - Là où nous ne devrions pas. Un endroit dangereux, pas fait pour une elfe seule et frêle comme toi. »
Comme en réponse à sa phrase, j’entendis une sorte de rugissement dans l’immensité de la Forêt qui se tenait derrière moi. Je regardais Anton. Il ne semblait pas jeune, mais le temps n’avait pas atténué ses traits encore. Un tatouage visible sur le cou, il était calme, évitant de toucher aux racines et aux plantes. Il m’observait encore, détaillant ma peau de cuivre mais il s’attardait surtout mon pendentif.
« Le Seigneur des Arbres ? Son ton était plus doux qu’auparavant, il m’a dit plus tard que c’est à ce moment là qu’il comprit qu’il devrait prendre soin de moi dans ce milieu qu’il savait hostile. Regardant alors à mon tour le symbole que j’avais lâché, j’acquiesçais. - Tu es donc une enfant de la Nature ? - Je crois oui. C’est flou. Je n’arrive pas à me souvenir. - Cela facilitera les choses. Tu prendras vite conscience de ton environnement. - Vous connaissez bien ces lieux ? Vous avez l’air de savoir ce que vous faites. Mon commun était toujours un peu difficile à comprendre, enfin selon moi, à cause de l’accent mais il ne semblait pas y prêter grand intérêt. - J’ai longuement étudié cet endroit avec mon maître avant sa mort. Chult. On y croisera des bêtes grandes comme tu n’as jamais du en voir, des sortes de lézards géants. La Nature est différente que celle d’où tu viens. Beaucoup de questions envahissaient mon esprit tout à coup. - Maître ? On ? D’où je viens ? Anton sourit plus franchement. - Doucement jeune fille. Alors oui, j’ai eut un maître. Il s’appelait Hélias. C’était un Druide qui vénérait Sylvanus. Il m’a apprit tout ce que je sais. Ensuite, oui, « on ». Ne sommes-nous pas deux ? Penses-tu aller de ton propre côté alors que tu ne connais rien ici ? Me regardant un instant, il se coupa, me laissant le temps de méditer ses paroles. Puis il reprit : - D’où tu viens … Je ne sais pas exactement. Nous avons embarqué au Port de Manshaka dans le Calimshan. J’en déduis donc que tu viens du continent. » Je ne continuais pas à le questionner. Il ne pouvait pas m’aider à combler les trous noirs qui envahissaient mon esprit. Tant pis, j’attendais, cela reviendrait peut-être.
Durant plusieurs semaines, nous avons appris à nous connaître. Enfin surtout moi car lui avait rapidement fait le tour de ce que je me souvenais. Il était druide, vénérant Sylvanus, comme son ancien maître. Il avait une trentaine d’années et s’était toujours dévoué à la Nature. Anton semblait particulièrement ravi que je porte le pendentif de Rillifane et était plus enclin à me parler de la Faune et la Flore. Lorsqu’il tenait un discours sur la Nature de Faerûn, cela me paraissait commun, limpide. Mais, c’est alors qu’il parlait de Chult, de ses dinosaures, d’Ubtao que tout me semblait inconnu. C’est alors qu’il me précisa certains de ses agissements. Je devais faire attention aux racines, ne rien boire sans le bouillir au préalable. Ici, tout était danger, poisons et créatures. Il me dit alors que beaucoup d’hommes mouraient, des explorateurs, des esclaves, à la recherche de trésors enfouit.
C’est lui qui chassait. Il me permettait de vivre normalement. Afin d’altérer mes cicatrices sur les tempes, il alla chercher un pigment vert qu’il incrusta sous ma peau grâce à une épine. Il avait tout essayé avant afin de ne pas m’empoisonner. Il semblait concentré, tirant la langue par moment. Il m’amusait et sa présence me réconfortait. J’avais mal mais cela m’importait peu. « Tu vas devoir attendre un peu avant d’y toucher et je te conseille d’éviter ton reflet pendant quelques jours. »
Instinctivement, je suivais ses conseils à la lettre. Il était plus sage, humainement plus âgé et plus cultivé que moi. Ainsi, c’est après trois jours que je vis mon reflet à la surface d’une flaque d’eau. Mon teint cuivré, mon regard brun et cette sorte de bandeau vert, couleur des feuilles, tout autour de mes yeux et mes cheveux qui retombaient de chaque côté de mon visage, le délimitant. Relevant la tête, je remerciais Anton. Je me sentais bien mieux, prête à affronter la Jungle. J’avais retenu tout ce qu’il m’avait dit à son sujet. Il m’avait promis qu’il m’initierait au druidisme. Cela semblait couler de source pour l’humain qui m’observait serrer constamment le symbole de Rillifane entre mes mains. C’est dans les airs qu’il m’emmena. Sur une des montagnes, il se transforma en un gigantesque oiseau et me prit entre ses serres. Fermant les yeux, je me laissais faire. La confiance qui s’était instaurée ne pouvait se briser par cette simple action. Etait-ce parce qu’il m’en avait parlé ? Etait-ce simplement son sourire confiant ? Je ne le sais toujours pas aujourd’hui mais cette expérience m’a ouvert les yeux sur ce que ressentent les druides lorsque la Nature les appellent.
C’était magique, l’air sur mon visage, la piqure froide du vent sur ma peau. J’en venais même à apprécier les difficultés à respirer. Tout était calme, je dirai même silencieux si les ailes de l’oiseau géant ne sifflaient pas dans l’atmosphère. J’ouvrais alors les yeux afin de profiter du paysage. Je me sentais en sécurité malgré les énormes bêtes que je voyais en bas, peuplant la Jungle. Je voyais les marais, la vermine, les dinosaures. Je distinguais les montagnes, et une Cité bien plus loin. Il me mit sur un des plus hauts pics des environs. Sur un versant qui dominait la mer. Il me laissa là. J’étais tellement insouciante pendant quelques minutes, contemplant cette vue magnifique. Et puis, dans un effort de volonté que je ne me connaissais pas, j’ai surmonté la beauté, l’émerveillement pour me rendre compte que près de moi se tenait un nid gigantesque, des œufs, de la neige et des croassements. « ANTON ! ANTON ! AU SECOURS ! Reprenant forme humaine, le druide ria doucement. - Elenwë, calme-toi. Tu as réagis presque comme il faut. Tu es sortie de ta torpeur et pourtant je n’y croyais pas. Tu n’as même pas fait attention lorsque je t’ai déposé et pourtant regarde autour de toi. Le pic sur lequel il m’avait posé était ridiculement minuscule. J’étais dans un équilibre précaire et je n’avais rien à quoi m’accrocher. Il était près de moi, une main sur ma joue pour essayer de me détendre. - Mais nous allons descendre car l’habitant de ce nid ne va pas tarder à revenir. » J’acquiesçais mais je n’avais pas peur. Je me sentais particulièrement bien même. Je voulais ne faire qu’un avec cet élément sans pour autant me laisser immerger par lui. Il se transforma à nouveau et m’emmena avec lui à notre campement. Inutile de dire que nous ne pouvions pas dormir dans la Jungle. Ainsi, nous restions près de notre endroit d’abordage. Personne ne pouvait venir nous ennuyer ici. Personne.
Dernière édition par Zazza le Mer 18 Mar - 0:47, édité 1 fois | |
| | | Zazza Lait fraise
Nombre de messages : 11150 Age : 41 Habitat : Loin dans les souffrances de mon esprit
| Sujet: Re: [Validé][Druide][E]Elenwë Mer 18 Mar - 0:47 | |
| J’ouvrais les yeux, la nuit était tombée sur le Tertre. Je regardais autour de moi, consciente que j’avais baissé ma garde. Une panthère s’approcha et je me suis détendue. « Yavien, qu’est-ce que tu fais là ? » La panthère approcha et s’allongea sur le flanc. Ma main se perdit dans ses poils sombre et mes souvenirs affluèrent à nouveau.
Personne ne pouvait venir nous déranger excepté peut-être les animaux. Quelle idée était passée dans la tête d’Anton ce jour là ? Il était parti chasser, il n’osait pas encore m’emmener avec lui dans la Jungle. Cela faisait plus d’un an que nous étions là mais je n’avais aucune impression de confinement car il me faisait faire des tours dans les airs. Il m’amenait des plantes afin de m’apprendre leurs particularités. Mais cette fois-là ce n’est une racine qu’il avait dans la main mais un petit animal aux poils noirs comme la nuit. « Anton ? Tu t’amuses à quoi ? - J’ai assisté à la mort de sa mère. Je me suis dit que tu avais besoin d’une nouvelle compagnie. Et si je le laisse dans la Jungle, il mourra de toute manière. » Il disait cela avec un sourire tendre et un air taquin car il savait qu’il avait raison. Pas que l’humain me dérangeait, bien au contraire. Notre relation avait beaucoup évolué depuis notre naufrage. Nous étions proches. C’était mon meilleur ami, mon éducateur, mon protecteur.
Je regardais encore l’animal. Il feulait, montrant les crocs. Il paniquait, il avait peur, ça je pouvais le ressentir. Je n’ai jamais trop su comment et pourquoi j’étais douée pour être proche de la Nature, je me disais que cela venait de mon passé. Celui que j’avais oublié. Je n’y attachais plus d’importance, j’aimais ma vie à présent et j’apprenais tous les jours quelque chose de nouveau.
« Tu ne me laisses pas l’éduquer seule j’espère, il a besoin d’apprendre à chasser. - Et toi tu as besoin de savoir te défendre. Tu as passé les premières épreuves, je sais à présent que tu sauras résister à l’Appel de la Nature mais tu dois te lancer. Si je lui apprends à chasser, je t’apprends à vivre dans cette Jungle. - Tu es sur de toi ? C’est vrai qu’y aller me tente et j’aimerai bien me balader avec toi. Tu pourrais m’en apprendre bien plus sur Chult si j’étais directement sur le terrain. Ebouriffant mes cheveux, il ria. C’était assez rare pour que je le note et que je grave cette image dans mon esprit. - Très bien mademoiselle. Nous partirons demain. »
Et il tint sa promesse. Dès le lendemain, au levé du soleil Anton, la panthère et moi sommes partis dans les profondeurs de la Forêt. L’animal grondait, il avait faim. Plusieurs fois il essaya d’attraper quelques bêtes qui coururent aussitôt pour s’enfuir. On l’avait appelé Hélias, en l’honneur du maître d’Anton. Arrivés dans un espace un peu moins boisé, le druide s’arrêta. « Bien, c’est le moment. Hélias … Il s’arrêta un instant en disant le prénom, comme à chaque fois puis commença à parler dans un langage que je comprenais de mieux en mieux. - … Hélias, tu vas partir devant, je te suivrais. Elenwë, il est temps de mettre à l’épreuve ta rapidité, et ton apprentissage. - Mais … - Pas de mais. Si tu ne commences pas maintenant, il viendra un moment où je serai trop âgé pour te protéger. Alors remues toi, ton animal a faim ! - Mon ? Mais ! - Elenwë … Avec un sourire amusé, Anton se transforma rapidement sous mes yeux en une réplique parfaite mais plus grande d’Hélias. Il était gracieux et agile. Hélias me regarda avec ses grands yeux verts et feula. - Oui, oui, j’arrive. » Les deux animaux se sont précipités dans les fourrages alors que je restais en arrière, un peu ahurie. Mais ils allaient me laisser là … Les goujats. Ainsi je partais derrière leurs traces, un véritable jeu de piste que je suivais avec une facilité déconcertante.
Nous avons recommencé le traçage plusieurs fois, sur plusieurs semaines, mois … Je ne me souviens pas de toutes, mais de la première ainsi que de cette fois là, où l’évolution de mon apprentissage fit un bond en avant. Cette journée fut marquée, gravée dans ma mémoire. Les traques étaient de plus en plus difficiles. Ils se séparaient souvent, passaient dans les eaux, les marais. Mais ce jour-là, il pleuvait. Je mettais un temps incroyable à trouver la moindre odeur, les traces des pattes laissées au sol. Je laissais alors mon esprit vagabonder, m’imaginant être une panthère, laissant mes sens décider de mes pas. Mes yeux étaient fermés, j’étais concentrée lorsque je sentis que mon corps changeait petit à petit. Je savais que mon odorat serait plus affuté si je devenais comme eux. Lorsque je me remis à observer la Jungle environnante, j’avais des pattes, un pelage noir ébène, brillant. Ce n’était pas seulement mon odorat qui s’était développé, mais aussi ma vue et mon ouïe. La transformation s’était parfaitement bien passée et quasiment aussitôt, j’ai détecté l’odeur d’Hélias. Courant bien plus rapidement qu’à mon habitude, je le retrouvais peu après, jouant avec lui dans cette forme où je ne risquais plus grand-chose face à ses griffes.
Anton nous a rejoints après un petit moment, après avoir détecté une odeur nouvelle. Reprenant forme humaine, il m’invita à faire de même. « Je suis fier de toi Elenwë. Tu as mis beaucoup de temps mais tu l’as fait avec bien plus de naturel que j’ai pu le faire à une époque. Me prenant dans ses bras, il resta ainsi, la tête posée sur la mienne. - Je serai un peu plus tranquille à présent, même si nous sommes loin d’avoir finit ton apprentissage. »
J’avoue que j’ai commencé à avoir peur de le perdre ce jour là. Je savais que c’était le cycle mais je me demandais ce que je ferai, le jour où il disparaîtrait.
Dernière édition par Zazza le Mer 18 Mar - 22:00, édité 1 fois | |
| | | Zazza Lait fraise
Nombre de messages : 11150 Age : 41 Habitat : Loin dans les souffrances de mon esprit
| Sujet: Re: [Validé][Druide][E]Elenwë Mer 18 Mar - 21:58 | |
| Je repris petit à petit conscience, Yavien encore près de moi, redressant la tête comme si il avait lui aussi vu tout ce dont je m’étais remémorée. J’étais ravie qu’il m’ait suivit malgré le fait que j’ai quitté le seul endroit qu’il ait jamais connu. Il était le dernier des descendants d’Hélios. Sa famille nous était restée fidèle, reconnaissance de leur survie dans la Nature hostile. Hélios était digne du nom que nous lui avions donné. C’est d’ailleurs le jour de la naissance de sa progéniture que j’évoluais encore.
Hélios avait trouvé une compagne. Trop jeune au départ, leur relation changea bien vite lorsqu’ils grandirent, après plusieurs années. Maintenant, nous avions deux panthères à nous occuper et cela égayait un peu mon temps. Les voir se chamailler, chasser, et dormir l’un contre l’autre. Anton devenait comme cela avec moi sauf que jamais, il n’alla plus loin que de simples étreintes. Les panthères, elles, ne s’arrêtèrent pas là et rapidement, Dana attendait des petits. Hélios était plus protecteur, au point que j’avais même du mal à approcher de sa femelle. « Anton … Dans combien de temps les verrons nous ? - Sous peu, ne sois pas impatiente. Nous devrons être là et rester vigilants car lorsqu’ils naîtront ils auront besoin de plus de protection. - Mais Hélios refuse que j’approche ! - Tu n’auras pas besoin d’être près, ne t’en fais pas. » Me gratifiant d’un baiser sur le front, il s’éloigna avec le sourire.
Quelques semaines plus tard, les petits montraient le bout de leur nez, mais Hélios était nerveux. Dana avait du mal à respirer et Anton était parti chercher quelque chose à mettre sous la dent des nouveaux nés. « Je veux bien essayer de t’aider Hélios, mais tu dois me laisser approcher. La panthère montra les crocs dans un feulement. - S’il te plaît ! » Implorant presque la panthère, il recula finalement pour me laisser approcher. Dana haletait, les petits blottis contre son ventre chaud. Je restais près d’elle, cherchant la meilleure chose à faire. Hélios s’impatientait et grondait. Caressant le poil poisseux de l’animal agonisant, je fermais les yeux pour sentir la brise salée qui venait s’abattre contre ma peau cuivrée. Je me disais que pour une fois, Anton avait tord. J’avais besoin d’être près de Dana. Mais pourquoi ? Je sentais que je pouvais être utile. Mais comment ? Le vent s’engouffrait dans mes cheveux et une énergie nouvelle s’empara de moi. Ce fut comme un souffle, comme si c’était naturel, comme si je l’avais déjà fait. L’air souleva les poils de l’animal, l’entourant, tournant autour jusqu’à le guérir finalement. Mais était-ce le vent ? Ou moi ? Anton revint peu après, Dana allait bien mieux et moi j’étais totalement ébahie, vidée aussi. En quelques grognements, Hélios lui raconta ce qui s’était produit et l’humain couru vers moi. Me prenant dans ses bras, il m’embrassa, pour la première fois. Depuis ce jour, une étincelle de fierté brillait dans son regard mais il ne relâcha pas l’entraînement pour autant. Il savait qu’il vieillissait et qu’un jour ou l’autre, je me retrouvais toute seule. Mes pouvoirs venaient plus naturellement au fur et à mesure du temps. Je me sentais si bien lorsque je m’en servais à bon escient. L’air marin m'était bénéfique mais pas que cela. La Faune, la Flore. Tout était susceptible de m’aider à protéger la Nature. Pas la vermine, pas ce qui détruisait la Jungle. Mais le reste. Les dinosaures qui ne passaient pas leur temps à détruire tout sur leur passage, les animaux plus petits. Je ne pouvais concevoir la civilisation qui empiétait sur la Nature dans son ensemble. Ainsi, la protection contre les ennemis de son territoire … C’est lorsque je faisais cela que je me sentais si bien, en osmose. « Maintenant que tu sais te défendre, te protéger … Il va être temps de te familiariser avec les autres tu t’en rends compte ? - Tu veux dire, voir d’autres personnes que toi ? Je ne sais pas si j’en serai capable. - Pourquoi ne le serais-tu pas ? Les années passent, je ne serai pas éternel, tu auras besoin de compagnie. Mon souhait serait que tu partes d’ici par n’importe quel moyen. C’est trop dangereux, vraiment. » C’est une moue qui s’afficha sur mon visage. Je n’étais pas prête encore. Mais plusieurs années plus tard, Anton s’éteignit. Me laissant en tête à tête avec Hélios. Les semaines qui ont suivit furent mornes. La panthère chassait et je me baladais. J’avoue m’être laissée dépérir car la solitude était pesante. Mais après plusieurs mois, je me ressaisis. Une longue méditation m’avait sorti de ma torpeur. Un souvenir autant agréable que désagréable. Devoir partir. Par n’importe quel moyen.
--
C’est ainsi que je me retrouvais dans ce Tertre. Le périple fut long mais qu’importe. J’ai pu voir d’autres horizons, d’autres mœurs, d’autres gens. Mais j’aimais la solitude. J’aimais me souvenir d’Anton en compagnie de Yavien.
Dernière édition par Zazza le Ven 27 Mar - 1:16, édité 1 fois | |
| | | Volvic Gardien des Mystères
Nombre de messages : 11689 Age : 50
| Sujet: Re: [Validé][Druide][E]Elenwë Mer 18 Mar - 22:55 | |
| Ca me convient, je Valide | |
| | | Zazza Lait fraise
Nombre de messages : 11150 Age : 41 Habitat : Loin dans les souffrances de mon esprit
| Sujet: Re: [Validé][Druide][E]Elenwë Ven 27 Mar - 1:34 | |
| Je me retrouvais seule dans ce qui est l'entrée de cette Communauté. Yavien arriva bien vite, sentant une détresse que j'avais moi-même du mal à détecter. "J'ai dit des choses maladroites. Caressant le pelage de l'animal, je le regardais. - Il va nous falloir prendre une décision rapidement. Et surtout, surtout, que j'arrête de dire tout ce qui me passe par la tête." Rapidement, j'expliquais la situation à ma Panthère. Anton aurait su quoi faire lui. Anton me manquait atrocement. Défendre la Forêt des humains, défendre le Haut Peuple des Malarites, défendre les valeurs elfique. Je ne les ai pas, je lui ai dit. Ils ont besoin d'un Oracle, d'un changement qui leur redonne la soif de se battre à tout prix et de laisser leur trace dans l'Histoire de cette région.
Je comprends leurs intentions, je les comprends parfaitement. Mes craintes résidant dans l'enfermement. Je ne supporterai pas de vivre avec plus d'une ou deux personnes. Et je ne peux pas lui dire que je ne partage pas intégralement sa haine envers les humains. J'ai aimé l'un d'eux. Certes, le contexte était différent mais il était humain. J'ai bien vu que lorsqu'ils sont en groupe ils réagissent différemment. Je me méfie d’eux malgré tout. Mon voyage jusqu’ici m’a prouvé qu’on ne pouvait que rarement leur faire confiance.
« Yavien, tu penses quoi de tout cela toi ? La Panthère ne prit même pas la peine de répondre, je voyais à son regard qu’elle avait hâte d’avoir quelque chose à suivre. De pouvoir m’aider dans les chemins que j’emprunterai. Je lui soufflais alors un simple mot rempli de sens pour nous deux. - Merci. »
Ils avaient besoin d’un guide. Je ne le serai pas. Mais je pourrais leur apporter mon soutient. Ponctuellement au départ. Je ne pouvais pas m’engager sur le long terme sans être certaine de ma décision. Il ne me restait plus qu’à réfléchir aux conséquences de tout cela et surtout il me fallait trouver des solutions au problème majeur : La Cité. Et j'espèrais aussi qu'il me pardonnerait mes paroles maladroites ... | |
| | | Zazza Lait fraise
Nombre de messages : 11150 Age : 41 Habitat : Loin dans les souffrances de mon esprit
| Sujet: Re: [Validé][Druide][E]Elenwë Mer 6 Mai - 14:38 | |
| A mettre au cimetière, merci. | |
| | | Semper_Eadem Gourou du flood
Nombre de messages : 1077
| Sujet: Re: [Validé][Druide][E]Elenwë Mer 6 Mai - 14:48 | |
| | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Validé][Druide][E]Elenwë | |
| |
| | | | [Validé][Druide][E]Elenwë | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|