Lettre destinée au responsable du chantier naval de Padhiver

*Le chef de la Capitainerie reçoit la lettre entre 2 disputes avec des marins et pêcheurs mécontents*

Il la lit tranquillement puis affiche un grand sourire.

Il répond à la matriarche par la suivante :

Puissante Matriarche de l'Alliance,

Je suis ravi de voir que vous avez porté votre confiance sur mon humble chantier.
Sachez que nous possédons du matériel de toute première qualité, nos ouvriers sont d'excellents travailleurs et nos prix, je l'espère, sont des plus attractifs ( ).
Je vous propose de nous voir dans votre citadelle quand bon vous plaira.

Respectueusement,
Amiral Fifrelin.

*La matriarche a été reçu par le chef de la capitainerie du port de Padhiver et responsable du chantier naval de la ville. La conversation s'est naturellement orientée sur la prochaine commande d'une flotte navale pour l'armée templière. Les deux protagonistes ont discuté un long moment, soulevant différents points liés à la construction des navires. Au terme de cette conversation, la Matriarche et le capitaine du port se sont quittés très satisfaits l'un et l'autre par cette entrevue.*

Une grande activité anime le chantier naval de Padhiver.
Des ouvriers arrivent le matin, repartent le soir. Les habitants percoivent toute la journée des bruits de chantier, marteaux, scies etc etc...
La garde elle même fait plus de tours de garde dans le quartier du port.
Cette activité se repercute sur toute la ville, les marchands allant et venant, les badauds observant, la taverne s'anime le soir des ouvriers fatigués mais joyeux.
Des jours fastes s'annoncent donc pour la ville des artisans.

*Dès que son emploi du temps le permet, la Matriarche essaye de se rendre au port une à deux fois par jour afin de connaître l'état d'avancement des travaux. Scrutant d'un oeil méticuleux les ouvriers s'affairant à leur lourde besogne, et bien qu'elle ne laisse rien transparaître quand à ses émotions personnelles, intérieurement, la Matriarche est très impressionnée par le gigantisme de ce vaste chantier*.

Journal de bord du Druide Volant, navire marchand aux couleurs de Padhiver.

Première journée
Nous venons de partir du fabuleux port de Padhiver, notre chère cité.
Les vents sont de notre côté et nous avons pu déployer toute la voilure afin d'accélérer notre allure.
Le ciel est clair, le vent est nord nord ouest, grand vent maritime.
Déjà les mouettes disparurent à mesure que nous nous éloignions des côtes.
Au loin, Eauprofonde, nous ne nous arrètons pas.

Deuxième journée
Le contremaitre me fait savoir qu'un passager clandestin a été trouvé en fond de cale.
Il sera mis aux fers le temps de la traversée, nous le remettrons aux mains des autorités de notre prochain port.
La mer est calme, le vent a baissé mais l'avance que nous avons pris hier nous laisse un peu de marge.
Après-midi:
C'est une mer d'huile, nous n'avons jamais vu cela...Pas la moindre ride à la surface de l'eau.
Le Soleil cogne comme s'il voulait nous cuire sur place. Le prêtre pêcheur pria la deesse Akadie ainsi que notre dieu protecteur Shaundakul.
Mais visiblement, ce n'était pas jour à questionner les dieux.
Nous décidames de continuer à la rame...Prions pour qu'une mutinerie n'eclate pas avant notre arrivée...

Sur la jetée du port de Padhiver :
Un marin:
-Ca fait combien de temps que le bateau devait revenir deja?
-Arf...Au moins 3 jours...Mais avec ce temps, on n'est sur de rien...
-On a vu des pirates en mer ces jours ci?
-Pas plus que d'habitude....Et de toute façon, qu'est ce qu'ils ficheraient avec des troncs d'arbres??!!
-Pas faux....Enfin, éspérons que tout cela finisse bien...
-Hey, regarde là bas, c'est pas le pavillon du Druide Volant ça?
-Mais..mais oui, tu as raison...LES VOILA LES VOILA...

En quelques heures, le chargement du navire marchand fut entreposé dans les chantiers maritimes, les scieries commençant leur long travail de traitement du bois...

Dès l'aube, les travaux reprennaient...
On avait organisé des équipes de nuit, chargées de ranger le matériel, puis de préparer les outils pour que l'équipe du matin reprenne le relais...
Chaque minute de Soleil était utilisée.
Tout se passait comme convenu et les ouvriers travaillaient dans la joie.

Or un jour, un des ouvriers travaillant sur la frégate Aube Divine, chargé de la proue du bâtiment, fit une chute de 10 mètres dans le vide.
La nuque cassée, il est mort sur le coup.
Les ouvriers observeront un moment de deuil par respect pour leur camarade, et présentent toutes leurs condoléances à la famille de la victime.
Le drame passé, certains ouvriers se regroupaient pour manifester leur mécontentement en égard à la sécurité défaillante régnant sur le chantier.
Le chantier pris donc un peu de retard afin d'installer palissades et parapets.

*Les habitants du port ont maintenant pris l'habitude de croiser la matriarche. En effet, dès que son emploi du temps le lui permet, Valérie essaye de passer une petite heure près du chantier afin de suivre l'évolution de la construction.

Cependant, depuis plusieurs jours, les passants ainsi que les ouvriers peuvent la voir se promener sans grande conviction le long des quais, ne prêtant qu'une attention relative aux structures des navires gisant dans leur cale d'amarrage. Lors de ses promenades, elle s'arrête souvent au bord de la digue puis se met à contempler la mer pendant de longues minutes, laissant la brise du large fouetter sa chevelure ainsi que la bure de sa tunique.

Les ragots allant bon train, surtout dans cette partie de la ville, rapportent que la vie de la Matriarche serait peut-être en danger. D'autres font état qu'elle aurait contracté une mystérieuse maladie. Bien entendu, personne, par pudeur et par respect, n'a osé s'entretenir directement avec elle, les habitants préférants s'entretenir discrètement sur ce sujet.*

Une belle journée, ensoleillée, les mouettes nettoyant les restes des pêcheurs revenus tôt dans la matinée.
Déjà, les ouvriers étaient à pied d'oeuvre. Chacun avaient déjà ses habitudes et allaient presque machinalement à son poste comme chaque matin.
La journée promettait d'être longue et fatiguante.
Il fallait monter un echaffaudage, ainsi qu'un système de levage permettant le déchargement plus rapide des navires de marchandises.
Une partie de l'équipe travaillant sur La Sentinelle fut réquisitionnée pour cette tâche.
Un petit attroupement se formait comme d'habitude, constitué de passants curieux, afin de voir le pharaonesque chantier.
Plus tard dans la matinée, 2 navires marchands, ligen de flotaison très basse, entraient dans le port.
Il fallut toute l'après-midi pour décharger la quantité de bois et autres marchandises.
L'un des capitaines de ses bateaux, averti le capitaine du port qu'ils avaient vu au loin un navire pirate. Ils avaient pu l'eviter grace aux vents favorables, mais craignaient qu'ils ne soient un jour leur proie...
La perte d'un navire serait une catastrophe...
On demanda alors à la garde de Padhiver d'embarquer afin d'assurer la protection des navires marchands...
La nuit tombée, les ouvriers laissaient leur matériels en place et repartaient éreintés vers leur foyer où les attendaient un bon repas réconfortant confectionné par leur épouse inquiète de leur bien-être.

*Au fait de la situation, et soucieuse de la bonne marche du chantier concernant les énormes livraisons de bois, la Matriarche ordonna à son amiral de faire partir l'Espérance au large des côtes de Padhiver afin de sécuriser la route des navires marchands.

Dès l'aube naissante, l'Espérance, le navire amiral des templiers, quitta son quai d'amarrage situé en contrebas de la citadelle, les voiles furent hissés, et le lourd vaisseau s'éloigna progressivement de la côte, son éperon saillant brisant les flots, celui-ci fut rapidement hors de vue des doux rivages du sud.*

Les ouvriers arrivèrent à l'aube pour commencer le travail.
La journée s'annoncait bien remplie comme d'habitude. Mais une chose étrange se passait.
Le jour pointait presque à l'horizon, mais malgré tout, aucune étoile ne baignait la voute celeste. Et il faisait etonnement sombre, les premiers rayons de soleil ne semblant pas vouloir percé de sombres nuages.
Il faisait également très froid, pour cette saison.
Les ouvriers pensèrent qu'une tempête se préparait et que les travaux allaient être grandement mis en difficulté.
C'est vers le millieu de la matinée, qu'un terrible orage eclata.
La foudre frappait non loin de là et s'approchait.
Déjà, des vagues frappaient la digue et le vent balayait les detritus sur le port.
Des nuages noirs s'amoncelaient au dessus de Padhiver.
Tout ceci n'avait rien de normal, les ouvriers le sentaient...Les chiens et chats étaient rentrés se cacher dans leur niche.
Les quelques rats imprudents se précipitaient dans les fentes du sol pour rejoindre leur tannière.
La vigie en haut du phare vit arrivée au loin un navire marchand, s'approchant péniblement du port. La foudre frappa de plein fouet le mat du bateau.
Il ne fallut que quelques minutes avant que le feu prenne, envoyant cargaison et équipage par le font. Un sauvetage en mer était impossible...
Malgré tout, des survivants furent récupérés sur la grève. Des troncs d'arbre flottaient si et là sur la mer, résidus de la cargaison...La force de la marée envoyait les troncs énormes contre les bateaux amarés au port, et detruisaient au passage pontons et plateformes.
Le chantier fut évacué, tous les ouvriers rentrèrent chez eux paniqués.
La tempête redoubla de violence, des eclairs frappèrent ci et là.
Puis vint le pire, une pluie acide balaya le port. On voyait de la fumée s'echappée de matériaux laissés là quelques temps auparavent.
Les tissus de voilure brulaient petit à petit, dégageant une odeur infecte.
Des prêtres furent conduits sur place afin de calmer les dieux qui envoyaient ce fléau...
Les sorts de dissipation allaient bon train afin de determiner si la cause de tout ceci était magique.
En effet, au bout de quelques heures, le ciel bleu réapparut.
Mais là ne s'arretait pas le désastre.
Alors que les ouvriers revenaient réparer les dégats et ranger le materiel eparpillé, une nuée d'insectes viruelents s'abattit sur les pauvres hommes.
Les bestioles piquants de plus en plus fort à mesure que les ouvriers s'acharnaient à els faire fuir en battant des bras, courant en tout sens...
Les plus avisés sautèrent dans l'eau.
Il fallut toute la magie divine des pretres pour faire disparaitre la vermine.
Mais là où la magie n'était plus efficace, ce fut lorsque les mouettes du port fondirent comme un escadron sur le chantier navale.
Les volatiles s'acharnaient sur les quelques personnes encore présentes sur le chantier, les obligeant à fuir à l'abri.
Les fiantes des mouettes recouvrirent petit à petit les infrastructures.
Laissant pantois et attérés les spectateurs du désastre naturel.

Décision fut prise de ne pas reprendre le chantier tant que la nature ne serait pas calmée...

Après quelques jours où aucun événement naturel pointa le bout de son nez, quelques ouvriers reprirent les travaux...Mais à chaque tentative, un vent violent balayait tout sur son passage, suit d'une grêle empechant tout travaux...
La nature ne semblait toujours pas donner son autorisation...

*La Matriarche eut connaissance des événements qui se déroulaient au port, mais elle était encore trop faible pour reprendre les choses en main. Comment faire ? Elle pensa soudainement à cette druidesse qu'elle avait rencontrée quelques semaines auparavant, peut-être pouvait-elle faire quelque chose contre la fureur des éléments ? Elle envoya une missive à cette personne la conviant de venir se présenter à la citadelle dans les plus brefs délais.*

Les préparatifs de la cérémonie étaient presque terminés. La matriarche mettait toute la bonne volonté du monde a accompagner Glebrien et a essayer de comprendre le but de cette cérémonie. Elle avait trouvé ses témoins, ceux qui serait là pour l'aider a signer son pacte avec la nature, ceux qui seraient sa conscience et sa voix ... Elle avait trouvé les objets du sacrifice, ciment du pacte, elle avait la sincérité et la volonté, garant du pacte.

Il ne restait plus qu’à convoquer les témoins des esprits des sylphides. Ceux qui representeraient la nature et qui seraient juges et jurés de la Matriarche

Deux oiseaux et un loup partirent de la foret de Padhiver:

- Un oiseau pour Drystan, elfe vengeur des forets, gardien des trésors des premiers nés

- Un oiseau pour Aggartha, mère du changement, femme aux cents visages

- Achaë pour la Saule, Maîtresse de la toile de vie, gardienne du tout créateur

Bientôt tout serait prêt ...


(Pour Constantin et les autres milieux de semaine prochaine, je repréciserais une date et un horaire plus tard ^^)

Le port était tranquille depuis plusieurs semaines.
Les pêcheurs péchaient, les marins naviguaient, les rats cavalaient...Mais le chantier restait déséspérement mort.
Les ouvriers craignaient une catastrophe imminente, au point qu'ils refusaient même de prendre leurs outils en main.
Il se disait que des druides allaient faire quelque chose pour calmer les éléments et ainsi pouvoir reprendre les travaux.
De son côté, la capitainerie faisait ses comptes. Le bilan n'était pas fameux...Autant de temps perdu ferait sans conteste un grand trou dans la trésorerie. De plus, les quelques ouvriers mécontents de ne recevoir salaire, commancaient à manifester leur colère.
Bref, il était temps que tout reprenne sa place rapidement.
Le chef de chantier fit passer le message à ses fournisseurs de bois afin que le respect de la nature soit appliqué scrupuleseuement sous menace de se fournir ailleurs si cela n'était pas respecté.
Malgré tout, il fallait attendre l'approbation des amis de la nature pour continuer...

La Matriarche ayant rassemblé les offrandes nécessaires pour la préparation du rituel et ayant remis ces dernières à la druidesse, elle attend patiemment que celle-ci lui donne le jour où elle entamerait la cérémonie, lui ayant bien spécifié qu'elle se tenait à sa disposition pour commencer.

Au fin fond de la foret de Padhiver Glebrien passait son temps entre les racines des songes. Le moment était venu, tous les elements étaient réunis, il fallait les réunir.


[HRP désolé j'ai des masse de truc a faire en ce moment, beaucoup beaucoup de boulot je pourrais se soir mais surement pas avant minuit ... et ça risque d'etre comme ça toute la semaine. Au besoin vous avez mon MSN a disposition]

//HRP donnez moi une heure précise si vous voulez une chtite anim...Mais après minuit ça risque de pas le faire pour moi//

[HRP : c'est selon l'emploi du temps de Gleb, sinon pour moi après minuit ça me convient]

Le pépiement du messager indiqua l'appel de la druidesse. Après une breve impulsion, je m'envola à tire d'aile pour Padhivers.

Le temps était venu rétablir l'équilibre, d'apaiser la colère de Sylvanus, de calmer la tempette divine.

Je suivis donc la matriarche jusqu'au chantier naval. Le ciel noir éructait, la mer ballotait les navires restés sur le quai.
Bruit et fureur... tel était le masque du père chêne en cette nuit là.

De nombreux témoins se pressèrent au port, témoin et acteur de l'offrande qui allait être tendue à Sylvanus.


tout disparu soudain..
le vent..., le mugissement de la mer, les éclats du ciel.
Je n'entends plus que le martellement du sang à mes tampes, la sensation glacée de l'eau accueillant mes pas.

Je dû me perdre.
Je dû me rendre à l'infini, à l'imensité de la nature.
Disparaître

Mon corps devint bois, ma peau devient écorse, mon sang devint seve. Mon esprit portait au loins ses rameaux, ma ferveur, mon âme.

La nature avait été une nouvelle fois offensée, un nouveau pacte se scellerait dans le sang.

De fines lierres épineuses sortirent des interstices des pavées du port, égratignant tous les témoins, lapant doucement ces quelques gouttes de sang.

Un grondement résonna dans le port, la terre se mis à trembler.

Soudain, le silence.
Nos âmes supendues au temps.

Un murmure... puis vienrent les premières clartés de l'Aube nouvelle.

Le père chêne avait accepté notre sacrifice et nos offrandes.


Je pense que quelque chose d'autre s'est produit...