Le Val de Bise - Module NWN Forum du Val de Bise, module RP de Neverwinter Nights |
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| [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan | |
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Auteur | Message |
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SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Ven 16 Jan - 18:45 | |
| GWENNAN Nom du compte forum : SaF` Nom du compte joueur : marine13 Nom du perso : Gwennan Race : Humaine Age : 25 ans Religion: Aucune en particulier (polythéiste) Alignement : Neutre Classes : Barde 21 / Guerrier 4 Arme de prédilection : épée longue / rapière. Langues : Commun Caractéristiques :Force : 11 Dextérité : Constitution : Intelligence : 11 Sagesse : Charisme : Traits de caractère: Assez lunatique : tantot réfléchie, tantot impulsive. Calme, bonne vivante. Une fierté un peu trop élevée cependant. Un grand sens de l'humour. Description Physique : Jeune femme plutot fine et svelte, se déplaçant avec légèreté. Une chevelure brune et courte encadre son visage fin, mis en valeur par ses yeux verts, et une bouche bien dessinée. Sa peau est légèrement tannée. Ses vetements sont généralement de bonne facture. Background : Quelque part, en Sembie. « Réveillez-vous jeune fille ! Il est arrivé, c’est votre hui ! » Elle se dissimula rapidement sous l’édredon encore en place, échappant aux rayons de lumière que la vieille femme faisait entrer, en ouvrant les rideaux. « Ha ! Pas de cela en ce jour, il nous faut faire vite ! » Gronda la « vieille » Lyrette. Elle avait toujours eu cette réaction alors que sa nourrice entrait dans sa chambre afin de la réveiller, car le réveil était sans doute le moment le plus difficile de la journée pour elle. Ce n’était pas tant le fait de se réveiller tôt qu’il l’ennuyait, mais plus la journée qui s’annonçait, aussi semblable que la veille, et aussi pâle que celle du lendemain. Elle retira finalement son museau de sous les draps et affronta le regard faussement méchant de la femme aux cheveux grisonnants. « Oh mais Lyrette … Je n’ai pas envie ! C’est arrivé trop tôt ! - Pas de sottises de ce genre, demoiselle. Vous avez été éduquée pour que ce jour arrive. » Et elle coupa court a toute discussion, invitant la jeune fille dans le demi pressoir en bois, qui servait de bain. Cette dernière ne se fit pas désirer davantage, et après avoir retiré sa robe de nuit, elle se glissa doucement dans le bac d’eau tiède. Gwennan savait que son père l’avait promis en mariage des années plus tôt et qu’en l’unissant au fils du baron, il s’assurait des avantages indéniables, et une dot peu élevée. Son père était un marchand, et tout bourgeois qu’il était, il affectait a plus de richesses. Son épouse était issue de la noblesse. Elle avait épousé ce gentilhomme par amour, perdant ainsi le prestige de son rang. Elle avait souhaité une éducation correcte pour son unique fille, afin qu’elle fasse honneur a son mari, tout en pouvant se permettre de choisir ce mari dans la noblesse, retirant ainsi la jeune fille de ce milieu. Gwennan avait appris à lire, comme à écrire, ce qui faisait d’elle une jeune fille instruite, mais en plus de ceci, elle appris a broder, et d’un joueur de clavecin, elle avait appris a reconnaître les notes, et les reproduire, quelque soit l’instrument utilisé : des percussions avec le tambourin, aux cordes avec la harpe. « Ouh ! C’est glacé ! » lança la jeune femme en s’aspergeant les épaules d’eau. Puis, sur un air doux, elle découvrit sa voix chaude et sirupeuse, envoûtant les oreilles de la nourrice déjà conquise. « Gwen … Ma petite Gwen ! » Et Gwennan sourit, sachant qu’ainsi la vieille femme lui pardonnerait tous les pêchés du monde. Elle sortit du bain, et s’empressa de s’enrouler dans la le drap chaud, afin d’essuyer son frêle corps. La nourrice l’aida ensuite a enfiler et accrocher jupons, corset, robe et dentelles, et dressa finalement sa chevelure brune et dense. Elle se recule et regarda la jeune fille comme si elle contemplait son œuvre. « Ma fille … Votre mère va être ravie. Vous étés splendide .. Oh que c’est dur … Que vous partiez déjà … Si petite encore ! - Lyrette, quinze printemps, c’est plus que assez pour se marier ! » La vieille femme serra doucement la demoiselle, et en faisant attention a ne pas froisser sa toilette. Puis Gwennan se dirigea vers l’escalier, et c’est d’une démarche gracieuse qu’elle entreprit de les descendre, afin d’aller a la rencontre de son futur mari. Elle posa son pied sur la marche du dessous, et laissa son esprit vagabonder. Elle pensa soudainement au jour ou elle était parvenue a soigner la main du gars des cuisines alors qu’il s’était blessé avec un couteau : il lui avait suffit de chanter pour qu’il arrête de paniquer, et mieux encore, elle était parvenue a soigner la plaie, en refermant les chairs. Ce même jour, son père avait tenu a ce qu’un magicien l’examine, et ce dernier avait abordé des thèmes comme celui de la Toile, et le fait qu’elle arrivait à la manipuler partiellement grâce à sa voix. Il lui avait alors intimement demandé de cacher cela a son futur mari, afin que le contrat tienne toujours. Elle descendit d’une marche a nouveau, et pensa sa certains passages marquants de son enfance paisible. Elle regretterait sans aucun doute les histoires qu’on lui racontait le soir, ou fiers chevaliers venaient conquérir le cœur de grandes Dames, tandis que d’autres guerriers se battaient pour des causes justes, et combien elle aimait a imaginer ces scènes. Il était arrivé une fois qu’elle se mette elle-même en scène en grande guerrière, prenant goût au théâtre et aux personnages dont on pouvait voler l’identité rien qu’un instant, et s’approprier leurs aventures. C’est ainsi qu’elle avait écris sa première chanson, une ballade. Elle avait depuis comblé son temps avec l’écriture et le chant, et parfois tenté, en cachette, d’utiliser sa voix pour faire un semblant de magie, au détriment de la volonté de son père. De plus, le forgeron dans la même rue lui avait appris quelques passes d’arme avec une dague, puis une épée, ce qui avait permis a la jeune femme de savoir se défendre si le besoin était. Elle arriva en bas de l’escalier, et leva son regard vert sur l’individu avec qui elle aurait a partager sa vie. Il était relativement grand, du moins, beaucoup plus qu’elle, et sa carrure était assez impressionnante. Ses cheveux étaient d’un noir de jais, tout comme son regard, dur et distant. A regarder ses vêtements elle compris ce dont lui parlait sa mère, de ce monde différent et complexe que celui de l’aristocratie. Après cette rencontre suivit le mariage, et son déménagement au château. On lui avait accordé des appartements réduits, mais coquets, car elle n’était que la seconde femme du baron. La première était décédée quelques mois plutôt atteinte d’une maladie, et n’avait eu le temps de donner un héritier. Il y avait cependant une jeune fille, pratiquement du même age qu’elle, aux yeux aussi noirs que ceux de son père, qui faisait déjà preuve d’un grands orgueil. Gwennan se devait de donner un héritier au baron, et c’est pour cette raison qu’il ne lui laissait aucun répit, et chaque nuit venait dans sa couche. Cependant, elle était libre du reste de son temps, c’est pourquoi elle le passait a chanter, a écrire et surtout a perfectionner l’utilisation d’un instrument qu’elle affectionnait particulièrement : la lyre. Elle aimait les notes qu’elle pouvait en tirer, et parvint ainsi a apaiser son époux en lui jouant quelques airs. Elle savait que c’était son don qui lui permettait de réellement rendre le sourire a cet homme, mais n’abordait jamais le sujet avec lui. D’ailleurs, elle n’avait pas souvent l’occasion de lui parler, car il était vassal du seigneur, et partait guerroyer quand ce dernier le lui demandait. C’est peut être pour cette raison qu’il lui permis de suivre une instruction plus poussée dans l’utilisation de l’épée, et particulièrement de la rapière. Elle tomba enceinte quelques mois après l’union, au grand plaisir du Baron qui commençait visiblement a s’impatienter, voire a avoir des doutes sur les capacités de sa jeune épouse. Il déserta sa couche pendant six mois, jusqu’à ce que Gwennan fasse fausse-couche, et mit au monde un garçon mort-né. Elle avait chanté cette nuit-la. Autant par bonheur d’avoir survécu a cet accouchement, autant par tristesse d’avoir failli, et perdu l’enfant. Elle n’eu pas le temps d’en attendre un autre, car son mari fut tué alors qu’il était en guerre contre un duché. Elle chanta un requiem pour son âme, lors de l’enterrement, et, n’ayant pu donner d’hériter elle non plus, c’est a la fille du baron que revint le titre, et plus précisément a son mari. Sans titre que celui de veuve du baron, elle préféra déserter les terres avec une caissette, sa lyre et quelques vêtements. Elle rencontra une troupe d’artiste au cours de sa fuite, qui acceptèrent de la prendre avec eux, en échange de la moitié de l’argent lui restant. C’est auprès d’eux qu’elle appris a danser, tout comme des chansons plus populaires, et le dialecte de différentes régions. Un soir, alors que les roulottes étaient arretées et que le feu illuminait le visage de chaque individu de la troupe regroupé autour de lui, Gwennan laissa échapper ses souvenirs quant a ses légères pratiques de la magie. Le chef de la troupe aussi appelé "Baryton" l'emmena apart, afin d'approfondir ces souvenirs et lui intima le lien étroit de certains artistes avec la magie, alors qu'ils se mettaient à chanter ou à jouer, et arrivaient ainsi à l'associer à la magie pour amplifier le charme, ou même à d'autres fins, si leur pratique était plus poussée. Dans son passé, il lui était arrivé d'encourager et de soigner des aventuriers dans leur quêtes, alors qu'il les suivait pour conter leurs exploits. Il n'en avait pas souvent fait l'usage depuis, mais il enseigna à la jeune femme comment à travers sa voix, il lui était possible volontairement de lancer un sort. Ainsi, elle perfectionnait sa pratique de la toile avec le troubadour, quand ils n'étaient pas en représentation. Elle prit gout a cette vie, a cette liberté et elle décida de ne plus s’attacher a une terre particulière, mais au contraire de les parcourir afin d’en garder le meilleur. Elle coupa court ses cheveux, et vendit ses robes pour des tenues plus populaires, mais se laissait parfois acquérir du satin, ou du velours, par goût de ces étoffes riches, et pour affirmer le personnage qu’elle était devenue. Elle quitta la troupe l’année de ses vingt deux ans et préféra trouver les sujets de chants elle-même, soit la ou il y en avait, c’est pourquoi elle accompagnait voyageurs, ou marchands afin de découvrir les richesses de chaque lieu, et de les immortaliser dans ses chansons. C’est ainsi que, alors qu’elle chantait, assise dans la charrette d’un vendeur de bétail, elle entra a Luskan …
Dernière édition par SaF` le Lun 15 Juin - 13:13, édité 8 fois | |
| | | genila Esclave de Constantin
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Ven 30 Jan - 19:35 | |
| Il faudrait que tu développes plus la façon dont la toile vient à elle, sa découverte ect car tu ne site que des passage où elle a déjà connaissance de celle ci et arrive déjà à le faire ,il n y a pas de découverte ou disons "apprentissage". | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Lun 2 Fév - 21:33 | |
| Modifications apportées
Dernière édition par SaF` le Mer 18 Fév - 15:37, édité 5 fois | |
| | | genila Esclave de Constantin
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Mar 3 Fév - 1:10 | |
| Cela me suffit ,je valide | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Mer 18 Fév - 15:37 | |
| Voila des mois que je suis ici maintenant. Pour résumer ceci, je dirais que je gagne pas trop mal ma vie. C'est vrai, je joue et chante dans cette auberge fréquentée, et la clientèle est parfois généreuse. D'autant plus que si j'arrive a attirer la clientèle, l'aubergiste m'offre le souper. Bon, c'est arrivé seulement trois fois, mais on évitera de le mentionner d'avantage. Il ne m'a pas fallut beaucoup de temps pour rencontrer d'autres artistes, et je dois avouer que du peu de temps que j'ai passé avec eux ... Enfin, cela ne fait que quelques mois, mais ... J'ai l'impression parfois que certains m'ont plus apporté en si peu de temps, que d'autres en des années. Je suis sans doute naïve ... Non, en fait, je suis naïve. Je ne pense pas que je puisse réellement compter sur qui que ce soit, mais je n'ai pas envie de penser a cela non plus. Après tout, le temps ici a beau être désagréable, j'ai trouvé les raisons qui vont me pousser a rester. Il y a un certain charme a cet endroit. J'aprécie sa diversité, sa richesse ... Et surtout, j'aime sa forêt. Je ne peux m'y rendre et entendre les murmures des arbres, les plaintes des oiseaux, les déplacements furtifs de certains animaux ... Et tout ceci dans une parfaite harmonie. Une si belle mélodie. Bon, certains ont du me croire folle, car ils n'ont pas l'oreille musicale. Mais moi je sais, car j'entends.
Je loge dans cette même auberge. Dailleurs, je suis en ce moment même dans ce lit dont la couverture est tellement usée qu'on ne saurait dire de quel animal est issue son poil. J'ai tout de même reussi a entrer toutes mes tenues dans les commodes. Et ce ne fut pas mince affaire. Les ombres projetées par le bougeoir me font penser a autre chose et empèchent ma curiosité d'aller voir par la fenetre les animations de la nuit dans cette ville. Dailleurs, je ne suis pas certaine que cela m'interesserait vraiment ... Je ne vois pas comment trouver l'inspiration dans le fait que certaines femmes vendent leur corps, et que d'autres amants viennent se bécoter sous nos fenetres mais ... Bon je l'avoue, je me suis laissé tenté, et j'ai quand même regardé. Mais qu'importe. Je ne fais rien de mal, j'ai le coeur guidé par les notes, et j'ai trouvé chants a composer et a écrire. C'est le principal, je pourrais encore vendre mon art quelques temps encore. Et s'il arrivait que je perde la voix ? Je ne veux pas y penser. Autant troquer avec la vue ... Y a des grands artistes aveugles, après tout. Certes, j''aurais toujours mes doigts, et mon souffle. Mais j'ai toujours eu une préférence pour le chant.
Je crois que j'ai découvert plus ici que lors de mes autres voyages. Même si j'ai commençé a mettre des sous de coté afin de me garantir autre logement que cette chambre. Mais j'ai des hésitations sur la ville en question. Padhiver n'est pas si mal, et il y a pleins de héros a suivre la-bas.
Mais ... Il y a des héros ici aussi. J'en ai rencontré. Il y a differents héros, pour moi, ce sont ceux qui font les plus belles histoires. C'est peut etre pour ça que j'ai mis peu de temps a aprécier cette femme. Elle n'est pas comme les autres, dailleurs elle ne s'est jamais marié. Mais j'admire sa force. Moi, je n'aurais jamais un courage pareil.
Dailleurs, je crois que je suis abandonnée de Tymora. j'ai failli mourir écrasée par une bande de furies, noyée a cause d'un orc, et transperçée de carreaux par un drow. Oui, j'ai rencontré un drow, une fois dans ma vie. Il a certes fini pendu haut et court, mais je l'ai rencontré quand même. Et puis, j'ai rencontré de droles d'individus. Il y a eu "celui qui chante la Chasse", avec des sabots pour pieds. Il y a eu les autres chasseurs. Il y a eu des ogres, et aussi des gobelins. Il y a eu la création de la Time Baba, et de nos trois Forces. Rouge. Violette. Jaune. Dailleurs, Rouge va nous quitter. Et elle croit qu'elle peut tout excuser parce qu'elle a du sang démon. Mais je crois qu'elle ne veux pas croire qu'on puisse la voir comme étant autre chose que "ça". J'ai gagné des cicatrices, et mes cheveux poussent plus vite. C'est sans doute cette pluie. Sempiternelle. J'ai même vu des Bainites. Et Brunin a brisé mon tambourin. Bon, celui en chèvre a poil bleu et a grelots cuivrés est magnifique, je l'accorde. En plus, il résiste a l'eau.
Mais cela n'est qu'un amas de pensées, de souvenirs. C'est drole, je parle déja de souvenirs. Dailleurs, j'ai un magnifique souvenir. Celui d'un baiser ... Qu'une armoire blonde m'a donné. J'ai dailleurs espoir que ce ne fut pas le dernier. Non en fait, j'attends simplement le prochain. Le temps nous le dira, et je suis -trop- impatiente. Il faudrait que j'arrete avec ce sourire, vraiment, j'ai l'air stupide. Et puis, il faut que je me contienne. Je suis un artiste, je suis une actrice. un acteur est un hypocrite, et c'est dans sa définition même : Il porte des masques. Moi, je dois porter un masque a présent. Pour cacher ce que je pense, ce que je ressens. Ils peuvent croire que ce que je leur laisse croire. Je suis une femme, et personne n'ignore le pouvoir d'une femme. Apart chez les orcs, peut être.
Je crois aussi qu'il faut profiter de chaque instant. Car rien ne dure ... Et c'est bien dommage. Ai-je assez profité du passé ? Vais-je profiter de cette vie ici ? Je crois. Peut etre est-ce que je me trompe ... Mais je ne veux pas le savoir. Je veux juste vivre. Et voir ce qu'il me sera donné de voir. Je veux le Meilleur. Car j'ai déja la Joie. ... ... Alors je veux le Bonheur. | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Sam 21 Fév - 0:38 | |
| Cela change tellement vite. Tellement vite ! Beaucoup trop. On pourrait même en faire une histoire. Ca commençerait par ... " Il était une fois, un artiste féminin qui parcourait les paysages en quête d'histoires à écouter et à reproduire en chanson ..."Oui ce serait pas mal ! Et puis l'on citerait quelques passages, rapidement, ou plus en détail ... "Alors qu'elle était en train de suivre cette mélodie qui hantait son esprit, ses pas l'emmenèrent vers une falaise, et quelques mètres plus bas, une étendue d'eau profonde, alimentée par une cascade. Qu'une chute serait douloureuse ... Et elle fut douloureuse. Car maraud qui s'amusait a insulter des demi-orc, ou individus dénués ou presque d'intelligence, fit preuve de son courage en fuyant en usant de magie. Alors femme seule au bord d'une falaise, tout artiste qu'elle pouvait être, ne pu se retenir a rien quand l'une des brutes de peau verdâtre la poussa vers le gouffre. Elle tomba, et l'eau reussit a amortir sa chute, plutôt que l'agraver ... Mais elle ne savait nager. Alors elle se débattait, la force s'évadant rapidement de ses membres et guidant doucement l'eau vers la bouche et les narines ... Des sons, mais plus ses cris ... Et Simplement le trou noir."Oui, c'est assez pleu glorieux. Mais j'ai retrouvé ce maraud, et il payera tôt ou tard. Tout comme l'orc. Oh oui. Heureusement que ... "Heureusement qu'un homme passait par la ! Et encore, pas n'importe lequel, puisqu'il s'agissait d'un de ces guerriers que beaucoup redoutent, et que d'autres respectent. Il retira rapidement son armure, sa seconde peau, et plongea sans réfléchir dans les eaux froides pour repêcher la femme. Il la sauva, c'est aussi simple que cela. Et pour cela, il resterait dans l'esprit de l'artiste, un homme respectable et admirable, dont une épopée même ne suffirait a conter les exploits. Il est vrai que c'est un peu démesuré, mais allez savoir ce qu'il se passe dans la tête d'un artiste. Et d'une femme, en plus."En fait, je dois le dire a nouveau ... J'ai un peu de chance, dans ma malchance. Et puis il y aurait des passages plus émouvants, car plus emprunts de sensations, de sentiments ... Le genre de chose qui attire toute oreille et tout coeur ! "Et il y avait ce guerrier. Il n'était pas vraiment comme les autres ... Bon, on dit souvent cela des individus qui nous marquent, mais lui, était vraiment different. Il venait du Nord, d'un Nord inconnu et mystérieux, dont la langue et même les divinités étaient différentes. Il portait souvent son armure -même tout le temps- qui laissait voir aux adversaires toute une musculature travaillée, ouvragée. Il avait abordé l'artiste, avant que l'artiste n'aborde le héro. Et il lui avait sourit, ce qui n'eu autre effet que d'illuminer son visage, creuser ses fossettes barbues, et accentuer les deux pattes d'oies au coin de ses yeux bienveillants. Oui, il lui avait fait bonne impression, et c'est peut être ceci qui les amena à se rencontrer à nouveau ... Et à nouveau. Il ne suffisait d'un rien, juste quelques mots, des regards, des sourires, et elle comprit, lorsqu'elle rentrait dans sa modeste chambre, qu'elle avait trouvé sa plus grande inspiration : sa Muse."Je m'en souviens ... De chaque fois. Pourquoi je souris en pensant à cela ? Oh, je ne veux pas le savoir. Et puis, il me l'a dis ... "Cela faisait deux ans qu'il était ainsi, et il voulait que cela change. Mais il lui fallait des réponses .. Des réponses des Dieux. Du Dieu de Tout. Alors il devait partir, et savoir."Je te chanterai pour moi, lui ai-je dis. Et maintenant, que je regarde au Nord, ou que je regarde au Sud, mes chants restent les mêmes ... Et j'attends. Heureusement que la Time Baba est la. "Car il existait trois artistes, trois femmes qui devaient conquérir le monde, car le monde était a elles. Il y avait la Force Rouge, la Force Violette, et la Force Jaune. Elles étaient reconnaissables, par leurs couleurs, et leurs tenues, en plus de leurs mots persuasifs. En effet, elle avait sauvé le monde. Elle avaient sauvé des elfes et des malarites dans leur lutte, et même empècher un autre affrontement entre des orcs et des humains. Oui, la Time Baba faisait règner la paix. La Time Baba, plus forte que toi ..." | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Dim 8 Mar - 15:12 | |
| Il était parti. Il voulait parler à ses Dieux, il voulait des réponses à ses interrogations. Je savais que mon nom trônait dans la plupart d’entre elles, et je m’en voulais en quelques sortes de lui faire subir cela. Visiblement, rien n’était fait pour être simple … Nous n’avions pas le droit de consommer ces désirs, nous n’avions pas même le droit d’y penser … Car son nom était marqué avec celui de sa femme quelque part sur les registres divins, et qu’il nous était impossible de les effacer d’un revers de main. Alors il était parti. Et moi je restais dans cette ville, sous cette pluie, dans la solitude de l’attente. Je passais la journée suivante à tourner en rond dans ma chambre, l’esprit occupé par sa quête de réponse ... Par lui ! Etait-il en danger ? Reviendrait-il ? Et les Dieux, quelle réponse donneraient-ils … ? Et s’ils disaient que l’union était et sera jusqu’à ce que la mort l'emporte ? Non … Tout ceci me torturait, il fallait que je l’extériorise … Que je l’exprime. Je sortais de l’auberge, et je m’arrêtait sur la place un instant, les pieds posés sur quelques pavés que la pluie délavait en continue. La pluie … Elle m’avait accueilli plusieurs fois alors que je tournoyais sous elle, en dansant. La première fois, c’était avec Roussy, et Brunin. C’était une drôle de journée … Il y eu une autre fois ou un bonhomme plutôt étrange, tout vêtu de rouge et de vert qui m’avait annoncé qu’il m’aurait trouvé parfaite si j’avais été nue en train de danser près d’une cascade, avec un arc-en-ciel. Oui, étrange … Chaque danse avec la pluie l’était. Je me tournais alors vers le Nord, la direction qu’il avait emprunté, et je laissais mes jambes s’y diriger, sans savoir ou j’allais vraiment … Du moins jusqu’à ce que j’arrive à portée du bosquet Ouest. Il y avait un couple de guerriers qui s’entraînait à l’arène, et j’admirais leurs mouvements. Je ne voyais pas dans leurs gestes la volonté de trancher ou bien de planter son ennemi, mais bien les mouvements harmonieux du bras faisant tourner l’arme, et le corps entier accompagner les gestes tout en évitant ceux de l’adversaire. Je ne voyais la qu’une danse particulière ... Mais une danse tout de même. J’apercevais alors le théâtre, et je m’y rendais. La dernière fois que j’étais venue, c’était pour voir Blandy donner les derniers hommages à une elfe décédée. Cette fois-ci, c’est moi qui me rendais au centre de la scène, et je regardais tout ce qui m’entourait, remerciant le calme de l’endroit. Il était parti, il se rendait dans les montagnes du Nord, et pour cela, il avait contourné le fort d’Hundelstone, parce que selon lui, les mages rouges feraient des choses louches. Il montait, il montait … Et elle se lançait dans des pas de danse, les quelques pointes enchaînant sur les jeux de jambes lents. Il montait quand soudain … Une tempête de neige l’engloutit dans ses bras ; Aurile était mécontente. Et la danseuse tournoyait de plus en plus rapidement, enchaînant les tours sur elle-même avec légèreté et précision, sa jupe blanche appropriée a la danse s’envolant et dévoilant les jambes pourtant fines de la danseuse. Il connaissait la montagne, il y avait été testé pour la survie, alors il trouva la grotte sans aucune difficulté. Il y avait la des torches pour éclairer l’endroit, et c’est ici qu’il entama ses prières pour Frigga. La jeune femme s’arrêtait brusquement au sol, une jambe étendue vers l’avant et le visage levé vers le ciel. Son cœur battait rapidement, tout comme celui du guerrier dans la grotte quand il fut confronté a l’improbable : Le feu des torches se mit à onduler différemment et une espèce de rideau s’ouvrit devant lui, alors qu’il le pénétrait sans même réfléchir. Il était au-dessus des montagnes, au dessus des nuages, et le froid lui devenait agréable, presque vivifiant. Trônait devant lui une immense roche recouverte de noms écrits en runes … Le nom de tous les époux. Des milliers, des millions … Et puis des bruits de pas venant de son dos. L’artiste se tourne et dans une infinie douceur, se penche sur le coté droit pour lever la jambe du même côté à la verticale. L’homme voit devant lui une femme sublime dotée d’une paire d’ailes … C’est une Walkyrie. Alors qu’elle lui annonce que la Déesse a entendu ses prières, et qu’elle est sur le point de répondre a ses questions. La danseuse s’immobilise, comme si le temps s’était arrêté sur elle. Le cœur battant, la fille du Père de tout annonce au guerrier que sa précédente union n’est plus valable, car elle repose sur des raisons qui n’existent plus. La jeune femme s’anime à nouveau et elle se met à tournoyer et à tournoyer sans s’arrêter, les oiseaux du théâtre l’accompagnant dans un chant enjoué. La Walkyrie annonce alors la condition pour effacer le nom des deux époux sur la roche : Il doit tuer un géant de feu pour Frigga. On ne dit jamais non à Frigga. C’est presque aussitôt qu’il se réveille dans la grotte au sein de la montagne. Aurait-il rêvé ? D’autres questions s’ajoutent dans son esprit. Elle ne s’arrête pas de danser, elle dansera jusqu’à l’épuisement. Et lui reviens sur ses pas pour se diriger vers le Sud, vers le volcan de Padhiver. Il s’y enfonce, et elle danse toujours. Il affronte les élémentaires, arrive enfin à l’immense pont ou l’attends le Géant. L’artiste tournoie encore. Il se bat contre le colosse qui est bien trop lent pour parvenir à le toucher, mais le choc des immenses poings font trembler le sol fragile et jaillir des flammes. Non, il est bien trop difficile à toucher. Mais alors qu’une femme plus au Nord exprime toutes ses émotions dans une danse sans fin, il se remémore toutes les raisons qui l’ont poussées à faire tout ceci, et c’est ainsi qu’il affligea un coup mortel au géant qui s’effondra finalement. Il avait réussi, il l’avait fait. Il pouvait revenir à présent, et aucun piège posé sur sa route ne l’en empêcha. Cela faisait deux semaines qu’il était parti, et elle n’avait eu de cesse que de danser chaque jour jusqu’à ce que son corps ne le lui permette plus. Cela faisait deux semaines … Et il était revenu. | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Lun 6 Avr - 20:55 | |
| Nous avançons enfin. Les notes s'écrivent les unes après les autres, et je peux enfin les lire sans crainte. Certaines sont graves et longues, tout comme ces moments désagréables ou les questions me hantent, ou alors que l'imagination que quitte. Nostalgie et Regrets. Il y a celles-ci, brêves et douces qui me rapellent ces moments passés en sa compagnie. Toujours agréables, bienfaiteurs, mais terriblement courts. Je me surprend parfois à vouloir vraiment cette petite maison, avec ce chien. Mais il n'est pas temps ... J'hésite encore parfois à reprendre le chemin. Aurais-je assez de temps pour tout entendre ? Y aura-t-il assez d'histoires contées ? J'ai reussi à gagner un pari contre un mage rouge. Je ne suis pas véritablement fière de ceci, mais je suis heureuse de mon gain. Qui peut prétendre avoir eu le droit d'entendre de sa bouche, le vécu d'un de ces individus particuliers ? J'ai un mois pour tout connaitre - ou presque - et avoir la possibilité de la citer. Et puis, j'aspire à une musique. Il y en aurait une seule pour le qualifier lui, mais pour cela, elle devrait être parfaitement pure. Non pas qu'il l'est lui-même, bien au contraire ... Mais il n'apparait à mes yeux, lorsque je les pose sur lui, qu'une infinité de beauté. Il est mon inspiration même, et chaque parcelle de sa peau est empreinte d'étincelles qui s'imposent a mon esprit ... Et à mon art. Seulement, il est impossible de créer, ou d'entendre simplement la musique la plus pure ... Pour la simple raison que, rien qu'en l'entendant, ce sens qu'est l'ouïe modifie cette beauté, et la rend impure. Alors je crois que la Plus Pure ne peut être entendue. Elle ne peut pas être imaginée, tout comme elle ne peut être pensée. Et c'est pour cette raison, que j'aspire à elle ... Tout comme j'aspire à lui. | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Jeu 9 Avr - 20:17 | |
| Nous avançons encore. C'est bien plus qu'un projet, c'est du concret, du palpable. Je peux froler de mes doigts les meubles de sa chambre. Je peux contempler ses nombreuses armures, en l'imaginant en train de choisir celle qu'il voudrais mettre, tout comme je le ferais face a ma garde-robe. C'est une image assez cocasse. J'ai sauté le pas, j'entre dans une nouvelle phase de mon existence. Il fut un temps ou j'étais Gwennan, seconde épouse et noble par union. Il en fut un autre avant ou j'étais leur enfant. Et puis il y eu un temps d'errance et de galère. D'approfondissement de la pratique de ma lyre, mon vestige. Ma survie, mon exutoire. Il y en eu d'autres, et en très peu de temps. C'est peut être pour cette raison que je peux les qualifier de phase. Il reste de l'une a l'autre qu'une seule constante : l'Art. Car mon esprit, tout comme mon corps ont changé. Cette personne que je suis, cet esprit qui raisonne et vis au gré de ses sensations a changé avec ces sensations. Je suis une petite fille élevée pour se marier. Et je suis beaucoup plus que cela. Je suis les années qui se sont ampilées sur cette jeune fille, je suis ce vécu, je suis ces deceptions, je suis ces joies, je suis ce bonheur. Je suis, je suis et je suis encore et toujours autre chose. Chaque phase se représente par un masque, que j'enlève ou que je remet sur mon visage ... Parfois pour voiler mon regard et laisser seule mon ouïe s'exercer ... D'autres pour être clairvoyante. Lucide. Les moments ou je ne suis aucun de ces masques, aucune de ces Gwennan autre que celle que je suis maintenant -il s'avèrerait impossible de retirer le passé dans ce cas la, mais telle est ma conception- sont très rares. Arkenn arrive a me destabiliser ... A faire tomber ses masques l'un après l'autre. Mais il ne pourra les faire disparaitre ... Tout comme je ne le pourrais. J'ai beau renier, ils sont dans mes veines, dans ma peau, dans mes frissons, jusqu'au bout de mes membres. J'ai sauté le pas, j'entre dans une nouvelle phase de mon existence. Je me suis décidé a partager avec d'autres cet amour de l'Art. Je veux qu'ils croient en lui, comme ils croiraient dans leur bras et dans leur arme. Je veux qu'ils avançent le chant dans la gorge, et les paroles au coeur. Je veux qu'ils vibrent comme mes cordes, je veux qu'ils fassent vibrer leurs cordes. On m'a laissé la chance de leur offrir, de partager. Peut être alors, je deviendrais Chanteguerre. Et puis, j'ai décidé de marquer les notes pour toujours sur mon corps. Elle les hantent a chaque fois que je me met a danser, mais toujours s'en vont du corps. Alors j'ai demandé au Mage Rouge de me "tatouer", qu'il apelle ça. J'ai souffert pendant une heure, mais j'ai aussi pu apprendre tout un tas de choses sur eux. Ce genre d'échange me donnent espoir, et je crois toujours qu'il est possible de partager. Quelle intrigue.
Dernière édition par SaF` le Sam 11 Avr - 15:46, édité 1 fois | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Sam 11 Avr - 15:35 | |
| Le miroirJe n'ai pas pu marquer a l'encre ceci juste après l'avoir vécu, car il m'en était impossible. En fait, je crois que de toutes mes aventures, celle-ci fut la plus marquante. Ce la s'est passé hier. Je descendais les marches de chez Garfaux, quand je suis tombée nez à nez avec cinq autres personnes, rassemblées et a discuter de miroirs et de démons. Je m'approchais, et j'écoutais. En réalité, l'un de ces individus, que je n'avais jamais croisé contrairement aux autre autres, nous demandait de l'aider a sauver son peuple de la damnation, et que pour cela, il fallait affronter un miroir. Oui bon, je n'ai pas vraiment compris tout ceci, Annika l'expliquerait mieux que moi. Alors nous l'avons suivi, nous qui étions volontaires pour cette étrange aventure. Nous étions donc cinq, en plus du drole de bonhomme. Nous sommes montés a l'étage, et nous nous sommes engagés. La, pour nous ... "téléporter" c'est cela ? Oui. Nous avons sauté dans le lit ... Pour le traverser ! Et nous sommes arrivés dans un endroit étrange, peuplé d'instruments tous plus insolytes les uns que les autres. La, un Génie nous attendait, et nous proposait d'exaucer un seul voeu, pour nous cinq. Nous nous consultâmes un moment, puis nous nous décidâmes. Annika s'approcha de l'être, et lui annonça le voeu "Nous voulons tous savoir comment réparer techniquement le miroir". Et la, il ricanna, pour nous annoncer que "vous savez tous comment le réparer, encore faut-il que vous en ayez conscience" avant de disparaitre. Alors des certitudes nous vinrent a l'esprit, nous pensâmes tous le plus fort possible au miroir, tel que chacun pouvait l'imaginer ... Quand des notes s'élevèrent. J'attrapais la lyre, et les reproduisais sans aucune difficultés, quand le miroir sorti du sol, et nous nous retrouvâmes chacun avec un morceau dans les mains. Hadrian, un paladin se lança en premier : Ce serait son épreuve. Son miroir se noircit, et tout devint noir. Lorsque tout devint clair a nouveau, nous étions dans un endroit d'ou des plaintes de douleur s'élevaient. Il fut confronté a double -ou presque- serviteur de Cyric, qui nous emmena tous dans son épreuve. D'un coté, nous quatre, de l'autre, le fils du Juste. Il devait faire un choix, soit avancer vers la gauche, sauver son être et nous condamner a la mort, ou bien avancer vers la droite, nous laisser en vie mais finir estropié. Quelle ironie, si nous étions restés tout quatre du même coté, car nous ne pouvions bouger. Or l'esprit du paladin hésitait, et les trois personnes qui étaient avec moi furent emmenées du coté du paladin ... Il ne restait plus que moi, choix du sacrifice ou du sauvetage. Il me demanda alors si j'étais innocente. Je décidais de lui répondre en toute franchise, car il m'était impossible d'être totalement innocente comme totalement coupable. Alors il décida, et annonça qu'il ne pouvait pas sacrifier une vie. Alors il se dirigea vers sa droite, et avança vers moi. A cet instant même, il fut pris de douleurs, dont toute l'horreur de revelait a mes yeux ... Ses yeux fondaient, coulaient sur ses joues, tandis que sa peau s'arrachait, et que ses cheveux se retiraient par poignées. Je lui intimait de me rejoindre, en suivant ma voix, alors que j'assistais a sa souffrance révulsante. Il reussi cependant a me rejoindre, et lorsqu'il effleura mon bras, l'illusion disparu, et il redevint lui-même, entier, beau et humain. Je ne pouvais retenir mes larmes, aussi, je ne le fis pas, alors qu'on nous ramenait dans la salle initiale. Hadrian vint auprès de moi, m'offrit un linge de sa possession afin que j'essuis ces larmes. Ô qu'il avait du souffrir ... Ô que je souffrais pour lui. Je n'avais qu'une seule envie, retourner chez "nous" et me retrouver entre les bras protecteurs de mon bel amour. Alors, afin de pouvoir l'esperer encore, je m'avançais vers le miroir brisé pour y aposer le mien. Rien ne vint, rien ne changea. Annika me proposait alors de tenter de l'assembler au sien, ce que nous fîmes. Mon miroir se teinta de noir, et notre entourage devint à nouveau noir. Lorsque nous nous reveillâmes, nous étions bien loin d'un atmosphère opressante comme celle de l'épreuve du paladin ... Nous étions dans une maison chaleureuse. Une maison que j'avais connu, mon ancienne prison. Je vis alors détaler des escaliers un petit garçon, qui a l'étonnement de tous, et surtout de moi, se jeta contre mes jambes en criant un "Maman", secoué par ses sanglots. Je regardais ce petit être, qui levait vers moi de grands et magnifiques yeux brillants, me parlant avec l'empressement des jeunes enfants, et une joie pas mesurable. "Tu es revenu Maman ! Pourquoi tu m'avais abandonné ?" ... "Tu n'aimais pas papa, est-ce que tu me voulais vraiment ?" ... "Maintenant que tu es la Maman, on va pouvoir vivre ensemble pour toujours !" Je le regardais, je lui demandais qui était son père. "Sieur William qu'ils disent les valets ! " Je voyais toute l'horreur de la situation s'imposer à moi. J'avais en face de moi mon enfant, mon unique enfant, celui que j'avais perdu en couches. Qu'il aurait été beau, qu'il aurait été apaisant dans ma souffrance. Et si les Dieux m'avaient laissé cet enfant, serais-je partie ? N'en aurait-il pas été autrement ? N'aurions-nous pas été heureux tous ensemble ? M'aurait-il traité autrement que comme celle qui devait lui donner un héritier ... ? Aurais-je eu tant besoin de la musique pour m'évader ... ? Je le regardais encore, tandis que des larmes envahissaient a nouveau mes yeux. Il se détacha de moi pour courir vers les escaliers a nouveau. "Viens maman, on va vivre heureux ensemble !" Ce ne pouvait être vrai. Il était mort né, il n'avait jamais pu grandir. Annika me disait que c'était sans doute une autre alternative a ma vie, Hadrian me demandait si j'avais fait quoi que ce soit pour tuer cet enfant, et Takar m'intimait de le rejoindre, sinon je le regretterais toute ma vie. Annika avait sans doute raison, Hadrian ne pouvait pas comprendre cette souffrance, et Takar n'aidait en rien. Pourtant, ma tunique était humide de ces larmes. Elles n'étaient pas fausses, je pouvais les voir, et les toucher. Mes yeux ne quittaient pas l'escalier invitant, chaleureux. Je m'en voulais beaucoup. Il est vrai que je n'avais jamais aimé mon époux, mais jamais ... Ô non jamais je n'aurais attenté a ma grossesse. Je n'aurais pas pu tuer mon enfant, je n'aurais pas même pu le penser. J'n voulais a mon corps d'avoir pu faire ce qu'il avait a faire, et même les Dieux de ne m'en avoir pas laissé l'occasion. Et s'il était temps que je me rachète ? Je ne pouvais laisser cet enfant tout seul. Toutes ces questions s'imposaient a mon esprit quand, surgit de l'escalier, une femme enceinte de quelques bons mois. Une femme au visage familier. Moi-même. C'est alors que ma propre voix s'éleva de mon double pour nous demander de quitter sa maisonnée, au risque de nous voir chassé par les armes. Je comprenais alors ce qu'il en était. Ma place n'était pas ici, elle était la elle. Elle n'était que le reflet de mon passé, d'un possible chemin de mon existence si je l'avais emprunté, toute la facette d'une vie que j'avais quitté, que je reniais, qui m'avait tant pris, mais aussi tant offert. Je ne voulais pas redevenir cette femme que j'étais. J'avais changé de phase, je ne voulais pas revenir a eux. Mon destin n'était plus avec eux. Car ils n'existaient que dans mes souvenirs, que dans mon passé. J'aspirais a la perfection, non pas a cette famille. Quelle hypocrisie, pire que celle que je revêtis quand je joue un rôle. Comment pouvait-elle se prétendre aimante et heureuse ? Moi je ne l'avais jamais été. Jamais a cette époque la. Mais aujourd'hui, je le suis. Je le suis parce que je me suis entourée d'amour, d'affection, de bonheur. Et tout ceci était bien loin de cette vie qu'on imposait a mes yeux. Le corps de mon double changea de voix, et m'annonça que parce que j'avais refusé de changer, j'étais une bien médiocre femme. Mais par cette même volonté d'être moi-même, j'avais reussi mon épreuve. Nous nous retrouvâmes a nouveau dans la pièce initiale. Annika se décida a son tour qu'elle devait affronter son épreuve. Son miroir ne tarda pas a se noircir lui aussi, et nous nous retrouvâmes dans un autre plan. Du moins, rien que nous pouvions voir sur notre plan a nous. Une bestiole a ailes apparut pour nous annoncer la venue d'un autre monstre, qui voulait parler a Annika. Il disparu, et une ombre d'au moins deux mêtres apparut, et entama un discours avec Annika. Je ne me souviens pas vraiment de ce qu'il s'est dit, j'étais dans un coin, a méditer sur moi-même. Simplement qu'elle avait eu un contrat avec lui, des histoires de sang, puis qu'elle était une cannibale. Elle aurait été forçé par des enfants de Loviatar a manger un esclave. Aussi, il décida d'improviser son proces. Nous autres étions ses juges. Elle avait peut être eu un passé peu glorieux, mais le mien ne l'était pas tant que cela non plus. Je la désignait comme Innocente. Grim, le Mage Rouge, dit qu'elle était Coupable. Taka la dit comme innocente. Et Hadrian, lui, lui aposa une marque de Justice -ou je ne sais trop quoi- afin qu'elle ne mangea plus jamais d'humanoïdes. Il l'avait jugé Coupable. Quant a l'ombre, se présentant comme celle d'Annika -du moins, c'est ce que j'ai compris- la désigna aussi comme Coupable. Il ricanna, et annonça que si elle avait été innocente, il n'aurait jamais existé. Or ce n'était point le cas, alors en la désignant coupable, "nous" l'avions sauvé. Nous retournâmes encore dans la pièce aux miroirs. Nos trois miroirs avaient rejoins chacun leur tour le miroir aux morceaux manquants. Et Grim se lança a son tour. | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Dim 12 Avr - 16:45 | |
| Le miroir (suite et fin) Nos trois miroirs avaient rejoins chacun leur tour le miroir aux morceaux manquants. Et Grim se lança a son tour. Cette fois-ci, nous nous retrouvâmes à Thay. Du moins, c'est ce que Annika nous affirma a nouveau. Se tenait devant nous un squelette, une liche, habillée d'une longue et majestueuse robe rouge. Je trouvais le contraste interessant, un instant. Sa voix s'éleva bientot pour réprimander le mage rouge, et exprimer sa deception quant a l'echec de sa mission. Il lui proposait alors de devenir son diciple, a la seule condition qu'il aille tuer une sorcière, ennemie de Thay : la Sembule. Grim se crispa, sachant quelle seule issue lui était offerte. Il annonça malgrè tout qu'il suivrait les ordres de son supérieur. Nous fumes alors transportés sur une plage deserte, aride. La, un double de Grim nous attendait ... A la seule différence qu'il avait des cheveux. Ce que Grim ne quitta pas du regard tout le long de leur entretien. Annika en témoignera, il avait un certain charme ... Avec des cheveux. Je me suis demandé s'il en serait de même avec Pharaxes. Bref, quoi qu'il en soit, il lui demanda de choisir : Soit il pouvait être entouré, aimé, et heureux pour le reste de ses jours. Soit il accedait au pouvoir, et resterait dans la solitude. Sans hésitation, le Mage choisis le pouvoir. Nous apprimes ainsi que son rêve était de devenir immortel ... De devenir une liche. Mais nos reflexions furent vite freinées, car un ours ENORME surgit de nulle part, et se mit a poursuivre Grim. Et au moment même ou l'ours allait engouffrer le mage dans sa gueule, ce dernier se retrouva seul ... Avec des poils bruns sur tout le corps, des canines plus longues et une charmante paire d'oreilles d'ours. On nous ramena dans la pièce au miroir et Grim se contempla dans son Grand moment de Solitude. Finalement, c'était le tour a Takar. Il semblait très peu enclin a nous faire découvrir un fait marquant de sa vie, mais il du le faire. Nous nous retrouvâmes directement dans une espèce de jungle, avec une végétation dense et verdoyante. La, une femme s'approcha. Takar refusait de la regarder, et s'en écartait, même. Alors elle parla de meurtre, comme quoi il l'avait tué. Takar réfusait en disant qu'il n'avait rien pu faire pour la sauver. Ils discutèrent un bon moment ainsi, et je me retirais derrière un arbre, afin de reposer mon esprit et mes jambes dans une mélodie douce et apaisante. Je regardais de temps à autre ce qu'il se passait, Takar prit une dague a un moment, comme pour tuer la femme qui s'en allait, tandis que Grim demandait du miel. Finalement, un homme apparut. C'était un capitaine parait-il. Il serait a l'origine de la mort de la mère de Takar ... Etait-ce elle, sa mère ?! Et ce serait Takar qui aurait tué cet homme la. Ce dernier lui posa une question : "et si tu pouvais me tuer a nouveau, le ferais-tu ?". Je regardais la scène a ce moment précis. Takar répondit avec simplicité qu'il lui avait déja réglé son compte, et qu'il n'avait plus rien a faire de lui. Alors nous nous retrouvâmes tous pour la dernière fois devant le miroir, qui était a présent complet. Le drole de type qui nous avait embarqué la-dedans avait changé de physique. Il n'était plus enrobé, mais presque maigrichon. Il nous avoua qu'il avait récuperé la mémoire, et que nous avions sauvé son peuple de la damnation. Un bruit de déclic, et un tas de pièces d'or tombèrent (Cf Fort Boyard). La paladin commença a les ramasser, en annonçant que cela servirait aux hopitaux. Nous avions chacun une part dans ces 100 000 pièces. Après une telle expérience, je n'aspirais qu'a rentrer. J'aurais pu faire beaucoup de choses avec cet argent. Mais quelle valeur auraient-elles eu ? Je laissais donc ma part au paladin, et aux hopitaux. Annika en fit de même, et Grim la suivit. La dernière image que j'eu de cet endroit, c'était Takar ramassant sa part, et la paladin ramassant le reste. Je croisais mes bras sur ma poitrine, et entrait dans la table pour me retrouver dans ma chambre, à l'auberge de Garfaux. (Et merci à Flash pour cette anim ^^) | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Mar 28 Avr - 12:57 | |
| Médiocre.
Cela sonne dans mon esprit, dans chaque membre de mon corps comme une fatalité qui s'abat. Aspiration à la perfection tachée par un le gout amer de la médiocrité.
Peut être est-ce le miroir qui a déclenché ceci. Grim est venu me voir, en me demandant si je me sentais changée. J'ai compris ou il voulait en venir. Nous étions tous persuadés d'être restés nous-mêmes, car nous avions reussi chacun notre épreuve ... Mais il n'en est rien. Et c'est encore plus affligeant de s'en rendre compte maintenant. Ces mirois nous ont changé. Je sens mes entrailles s'enrouler et mes machoires se crisper lorsque je croise le chemin d'un enfant. Ce ne sont pourtant pas les miens, mais je ne les supporte plus. J'ai abandonné le mien, j'ai choisi de le faire. Une autre chance m'a été donné de recommencer. Mais ce n'est pas a cela que j'aspirais. Cette vie qui aurait pu être mienne était triste, misérable. Non, je voulais revenir, je voulais revoir ceux qui m'ont offert, ceux qui me raccrochent a cette sombre région. Quel soulagement d'être revenue ... Mais quelle deception ! Je pensais au plaisir de me retrouver entourée des bras protecteurs de mon grand blond. Mais je ne les ai pas trouvés. Je pensais m'évader à travers quelques pas de danse ... Je n'ai jamais dansé aussi mal. C'était mauvais, vraiment mauvais.
Et puis il y eu ma première mission au sein de la Légion. C'était Abdul qui devait nous guider, c'était lui qui donnait les ordres, lui qui était responsable. Et nous l'avons fais échouer dans son épreuve de commandement. Nous n'avons pas écouté ses ordres. Aussi, lorsqu'on nous dit que nous serions privées de butin, je trouvais que cela entrait dans la norme. Ils avaient visiblement oubliés ce point lorsque nous sommes rentrés, car nous avons pu nous servir comme les autres. Je n'en ai rien fais. Je n'ai pas touché a un seul objet du butin. C'était ma punition. Lindisfänn m'offrit un cadeau. Ce geste me toucha, tout autant que ses paroles. Les seules paroles de ces temps derniers qui me firent sourire de joie. Elle avait gardé cet instrument, pour un jour l'offrir à une amie qui jouerait de la musique. Et elle me l'avait offert à moi.
Et puis, il y eu le mensonge. Certes, je mens en continuité, je suis une actrice, je suis un artiste. Le mensonge ets un art que je me dois d'user a la perfection. Mais ce mensonge la, que l'on prononça a mon égard ... Me blessa. J'ai honte de l'avouer, mais je me suis laissée prendre à mon art. Je me suis faite trompée. Et tout était devenu Médiocre. Médiocre, c'est pire que Mauvais. C'est juste en dessous de la moyenne. Quand on est mauvais, on est mauvais. Quand on est médiocre, on peut devenir bon ou mauvais. La médiocrité me serre la gorge, absorbe mon talent, mon imagination. Elle m'enferme dans elle-même, elle me détruit, me décompose. Elle m'engoufre dans un état que je n'ai jamais gouté assez longtemps. Car je l'ai toujours fuis. Je partais ailleurs, la ou tout redeviendrait meilleur. Mais qu'en est-il maintenant ? Même ma relation est médiocre. Et si ... Je fuyais ? Serait-ce la raison ou l'imagination qui guiderait mes pas ? La fuite. Encore quelque chose de médiocre.
Et si ... Je n'étais finalement qu'une femme médiocre ? Je n'y arrive plus. J'observe ma silhouette, j'observe ce qui est. En imaginant connaitre ce qui n'existe pas, ce qui n'est pas donné a mes sens d'intéragir. Roussy dit que je devrais en parler. Ne pas fuir. Qu'en dirait Blandy ?
Et qu'en dit Gwennan ?
La beauté survit. L'Art réignera toujours. Et moi ... Je ne me sens pas bien. | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Mer 6 Mai - 18:45 | |
| Je suis partie. Je lui ai dis ce qu’il devait savoir … Ou presque. Le nécessaire pour qu’il comprenne, j’ai pris le minimum, ou ce que j’ai toujours gardé avec moi alors que je traversais les régions. J’ai éviter de mentionner ces parasites qui gravitent autour de moi et aspirent mon âme comme le ferait une sangsue avec du sang. Le sang, le rouge. Le Rouge. Le Rouge …
Je n’ai pu affirmer que je lui écrirais, aussi ne l’ai-je point fais. Je ne voyais pas l’intérêt d’une telle correspondance, en pensant que peut être, je serais revenue avant que la lettre ne lui parvienne. Alors je ne lui écrirais pas. Du moins, pas de manière officielle, avec tout les marques de politesse et autres superficielles. Non, je ne veux pas que cela se passe ainsi, alors j’ai décidé d’écrire mes réflexions au cours de ce voyage a son attention. Parce que le lui adresse. Quoi qu’il arrive, je reviendrai a Luskan. Soit pour faire mes adieux, soit pour rester. Mais je reviendrai. Je ne peux cependant savoir si je reviendrais bientôt, ou s’il devra attendre plus que sa raison le lui dicterait. Dans ce cas, ces quelques mots feront office de mémoire.
Je commence ici à te les adresser. Toi, je te nomme Arkenn. Seule avec ma lyre, je suis a présent partie. J’ai préféré le faire dès que nous avons conclu notre conversation. J’ai espéré pendant un temps que j’avais réussi a minimiser la douleur que je t’affligeais. Un temps seulement. J’ai pris la direction du Sud, du moins, j’ai décidé de m’y diriger. Car la réelle destination n’est pas établie, cela n’aurait pas d’intérêt, et comment pourrais-je trouver le lieu qui offrira toute sa splendeur a mes yeux ? Certes, je ne sais pas réellement ce que je cherche. Peut être est-ce un signe. Mais de quel ordre sera-t-il ? Le verrais-je ? Ou me mènera-t-il ?
Je crois qu’il est temps d’expliquer ce qu’il en est réellement. Avant d’arriver à Luskan, je ne m’arrêtais que provisoirement dans une ville. J’y puisais tout ce que je pouvais, je me produisais assez longtemps pour gagner de quoi continuer ma route, et me faire une renommée. Il en était toujours ainsi, et j’en étais heureuse. Ceci pour la simple raison que j’aspire continuellement au meilleur, et que je ne peux me résoudre a n’avoir que le médiocre. Je le fuis comme je fuirais une épidémie, comme si je fuyais ma propre mort, mon destin. Je n’y goûtait que rarement, n’ayant pas le temps de le voir s’installer. Mais voila, cela fait quelques mois que je suis dans la région, maintenant. J’ai cru qu’il ne viendrait pas, parce que je vis autrement, parce que je vis une autre phase, mais il semble qu’il était inévitable. Je n’ai pas su le contourner, je n’ai pas eu le droit de fuir. De te fuir, de fuir mes obligations, de fuir cette vie. Abdul a contribué a cet interdit. Il a su être raisonné. Alors j’ai affronté cette évidence, et ses conséquences. Et je suis venue à toi, te le dire. En partie. Puisque l’autre partie, je la présente ici même.
Mais finalement, suivre la raison était-ce une bonne chose ? Je suis mes sens, je vis de mes émotions, que j’arrive seulement parce que je les vis a les retranscrire a mon public, et a les lui offrir. A lui rappeler que lui aussi, il le vis. Que je ne suis qu’un messager de l’Art, qu’ils n’en sont que les récepteurs. Mais j’ai aussi ma morale. Morale qui est propre à chacun, singulière. Si je suivais ma morale a chaque fois, alors je ne ferais qu’injustice autour de moi. C’est ainsi que je peux affirmer qu’un enfant de Tyr n’est pas morale. S’il l’affirme, alors c’est un menteur. Car en voulant faire justice, il ne peut suivre sa morale. S’il décide, lorsque des innocents sont pris pour otage, d’entrer en négociations, alors il créera une injustice, sur le long terme. Car les innocents seront libérés, mais a quel prix ? Et si l’échange servait plus tard pour une cause encore plus sombre ? S’il tue le responsable, alors il sera encore injuste. Car en plus de retirer la vie d’un homme, il s’implique lui-même contre sa morale, et contredis jusqu’à ce qu’il prône. Il ne lui reste alors finalement qu’a laisser les otages a leur détenteur, au risque a ce qu’ils meurent. Certes, c’es encore injuste, mais il reste morale. Ce n’est pas lui qui menace, ce n’est pas lui le menacé. Il n’a pas a s’en occuper. Alors pourquoi le font-ils quand même ? Pourquoi croient-ils en des valeurs alors qu’ils vont a leur encontre ? Parce qu’ils ne sont pas des individus dénués de raison. Parce qu’ils ont cette personnalité, qui leur son propre a chacun, et qui les différencie. Parce qu’ils sont, ils existent.
Mais moi, que suis-je ? Je ne suis pas les préceptes d’une divinité, je suis en accord avec certains de leurs dogmes, mais ne consacre pas mes prières a une seule. Moi, je suis un artiste. Je suis Gwennan, plus une superposition de masque sur mon visage. Une diversité de déguisements, d’identités, de personnalités. Que je purge, que je vole a chacun des personnages que je joue, que je fais croire pour être moi. Je suis hypocrite, car tout acteur l’est. Je me cache derrière ces masques, comme je me cache derrière le mensonge. Rien de ce que je montre n’est moi. Ma véritable personnalité. Mais j’existe pourtant, je ne me mélange pas a ces masques, car je sais les retirer lorsqu’il le faut. Mais qui peut se vanter de m’avoir vu sans aucun masque ? Qui ?
…
Qui appart toi ?
Car il en est ainsi. Je m’offre a l’art. J’offre mon corps a des pas de danse, aux sensations, au meilleur. J’offre ma voix aux paroles qu’elle diffuse, mon timbre a leur importance, et mon talent aux oreilles qui l’écoutent. J’offre mes mains a ma lyre, pour qu’elle puisse me continuer, me prolonger, me compléter. J’offre mes émotions, mes pensées au public. Je leur offre tous mes masques. Alors qu’aurais-je a t’offrir seulement à toi ? Et bien je m’offre moi. Celle que je suis sans ces masques, naturelle, entière. Je m’offre nue de tout jeu. Je laisse mon âme s’eterniser entre tes bras, et soupirer toute émotion agréable. J’espère a ce que mes lèvres soient recouvertes de baisers, et que mon corps tout entier en souffre, alors que mon cœur s’emballerait a la déraison. J’aspire à toi. Et je suis partie. Et je me rend compte de ceci. Je pose mon regard sur ces paysages, mais il est le seul a les voir, car mes pensées sont toutes occupées par un désir qui montre alors tout son coté désagréable, soit la souffrance de ce manque. J’aimerais en ce moment même n’être qu’a un seul endroit. Et tu es sans aucun doute a cet endroit, quel qu’il soit.
Mais tu sais que nous ne pouvons continuer ainsi. C’est plus qu’un histoire de mal être, c’est un problème qui vient de moi. Je veux le meilleur. Je ne veux pas « un » couple. Je ne veux pas de ce pronom impersonnel. Je veux que ce soit « le » ou rien. Et la pensée d’un rien, si l’on considère que l’on peut penser a une absence, au vide, me glace les membres jusqu’au tréfonds de mon être. Parce que je ne peux y songer. Je ne veux pas de cette relation. Je ne veux pas que l’on soit deux individus qui se côtoient par leur rang respectif. Je ne veux pas de dominant, ni de dominé. Dans un sens ou dans l’autre, je ne peux atteindre le bonheur ainsi. Parce que je crois a une forme de bonheur particulière. Parce que je crois que le bonheur est une notion qui vient de la pensée, de l’imaginaire. De l’illusion. Et qu’il n’est accessible que de trois manières : l’Art, le religieux, et l’épanouissement corporel. Sans doute ne partages-tu pas cette vision, mais elle n’est sans doute pas incompatible avec la mienne. Sinon, nous ne pourrons pas même nous entendre, ni avoir espoir en nous.
Je sais que nous avons un parcours différent. Très différent. Et que ton passé sentimental restera en toi comme le néant qu’il est chez moi le restera. Mais je veux croire que nous sommes autre chose. Que nous ne sommes pas simplement Arkenn et Gwennan, que nous ne sommes pas un guerrier et un artiste, un homme et une femme. Mais que nous sommes destinés a nous aimer.
Aujourd’hui, je me suis arreté. Je me suis arreté devant un événement particulier. Je voyais la un cadrage parfait, entre branches garnies des arbres, hauteur des arbustes, et diversité de sol. Je voyais dans ce cadre tout la simplicité. Et d’une beauté … Le soleil éclairait ce tableau, et je me voyais public en train d’admirer une toile en construction.
Je pensais a ce que je t’avais dis. Comme quoi il est déjà rare de trouver une muse. Alors en trouver une autre … Je n’y crois pas. Non, j’avais trouvé ma muse. Et je l’avais quitté pour mon salut. Parce qu’il fallait que je sauve ce que je t’offre, que je sauve qui je suis. Aurais-tu pu aimer tous mes masques, si moi-même j’avais disparue ? Je ne pouvais atteindre le bonheur autrement. Il fallait que je parte, et il fallait que je revienne. Lorsque l’on veut du changement, on abandonne ce qu’on l’on était ou vivait avant. Moi, j’abandonne cet aspect de nous que je n’appréciais pas. Et j’acceuillerais un nouveau « Nous ». Un vrai, un véritable. Certes pas pur, pas parfait. Car je regardais ce tableau naturel, et je savais alors que même si j’avais voulu voir toute la beauté pure de cet endroit, je n’aurais pu le faire qu’en existant pas, mes sens retirant un peu de pureté a chaque parcelle de cet endroit. Il m’étais impossible d’entendre la musique la plus pure, comme il m’étais impossible de voir la beauté parfaite. Je ne voyais pourtant aucune horreur dans mon être et la perversion qu’il apportait a chaque chose auquel je crois et aspire avec conviction. Je ne voulais alors que retrouver ma plus belle trouvaille. Mon sanctuaire, mon repos, mon inspiration … Ma muse.
Oh je suis prête a changer. Je suis prête a t’accueillir comme tu le mériterais. Je suis prête pour Nous. Car je vois a présent que seul l’amour a réussi a me retirer du médiocre, me redonner vie, m’animer, me ramener. Parce que je crois que c’était notre destin. Et que je suis destinée a être avec toi.
J’avais compris. Mais encore faudrait-il que tu m’accueille a mon retour. Et si tu ne le faisais pas ? Et si tu avais réfléchis aussi, et nous avait jeté, avec la facilité qui est celle de tourner une page. Et si je revenais vers une Illusion. Et si je revenais vers le Bonheur. Serait-il alors qu’une Illusion ?
J’ai tourné mes pieds fatigués, et je les ai remis dans le chemin que je venais d’empreinter. J’ai pris le même chemin tout du long pour revenir, en marchant plus vite, en faisant souffrir mes membres abimés, en pensant continuellement. En détruisant ce qui devait changer, en ramenant les masques sur mon visage. Tout ceci, en attendant de pouvoir te voir a nouveau, et de te remettre ces écritures.
Mais si … J’allais encore dans le mauvais sens ? Je ne suis pas complexe, je suis seulement entière. Brunin dit que je devrais me contenter de me laisser aller. De nous laisser nous aimer.
Mais te fera-tu encore le conquérant, cherchant a gagner les nombreuses batailles quotidiennes ? … Fera-tu encore l’effort d’être mon combat ? | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Sam 16 Mai - 14:26 | |
| Partagée. Je suis partagée entre deux désirs, et chacun, de par la définition même du désir, m'apportent la souffrance de ne pas les assouvrir encore. Devrais-je alors ceder a celui qui me fais le plus souffrir ? Ainsi peut être que la satisfation serait plus grande, et enleverait le second de mon esprit. Mais si aucun des deux n'est plus intense que l'autre, alors me voila face a un véritable dilemme. Quel que soit celui que je choisis, le choix aura une conséquence désagréable, voire grave. Et si ... Et si je me laissais tenter par les deux ... ? Non. Impossible, c'est contre ma morale. Et pourtant ... Non ! Alors je devrais ne choisir aucun de ces désirs, faire preuve d'une véritable mauvaise foi. Et surtout d'une grosse frustation. Et si l'on choisissait a ma place ? Ce ne serait pas ma faute si j'étais déçue, mais bien de celui qui aurait choisi pour moi. J'aurais quelqu'un a qui en vouloir. Je suis la, assise sur une couche recouverte de peaux de bêtes, et je ne regarde rien. Rien apart mes mains se lier, se defaire, se serrer, se faire mal. Me faire mal. Mais je laisse mon odorat acceuillir cette odeur qui lui est propre. Qu'il a laissé dans cette pièce en partant. Je decroche mes mains encore une fois, et en pose une sur l'une des fourrures, et laisse mes doigts glisser entre les poils doux, chauds, agréables. Une étreinte entre les enveloppes d'animaux morts pour notre survie, pour nous proteger, pour veiller sur nous en dormant. Car même l'homme le plus fort de ce monde est vulnérable pendant son sommeil, il suffit de s'introduire dans sa couche, et de violer sa chair d'un morceau de métal. Est-ce pour cette raison que les femmes partageant les couches des hommes de pouvoir ont plus de pouvoir que ces derniers ? Pourquoi aspirer a cette place ... Pourquoi vouloir tenir entre ses mains la vie d'un homme. S'il mourait, auraient-elles encore ce pouvoir ? Quel héritage auraient-elles que celui du sang sur leurs mains ? Je laisse mon corps tomber en arrière, mon crane s'enfonçant entre les animaux, alors que mes yeux se ferment. Ô Arkenn, es-tu un homme puissant ? Suis-je une femme ambitieuse ? Qu'importe, j'aimerais simplement que tes bras puissants étreignent mon corps ambitieux. J'aurais tant besoin que tu sois la ... Car femme ambitieuse je ne suis peut être pas. Du moins, pas dans ce sens la, mon ambition ne se détachant pas de l'art et de sa profusion. Non, mais ta prestance m'inspire, me rassure, tandis que le contact de ta peau sert d'intermédiaire avec mon corps ... Que par ce contact, ta force me soit transmise, et que je puisse garder la tête haute. Gwen, Gwen ... A penser ainsi, on croirait une femme faible. Suis-je faible ? Je tourne mon visage vers le beau miroir qui trône la, et regarde la finesse de mon corps. Je vois de la la différence avec les grandes Dames, avec les femmes ambitieuses. Il est loin le temps ou j'étais l'une d'elles, ou je pouvais manger plus qu'a ma faim, et voir mes hanches s'arrondir de gras ... De richesse. Il est loin le temps ou je peinais, mon ventre s'étant arrondi d'un habitant. Un enfant ... Je ne peux pas. Je crois qu'il l'a remarqué, j'aurais du ... Me controler. Je ne supporte pas qu'ils soient pres de moi, j'ai l'impression de pouvoir toucher a nouveau mes habits tachés de larmes d'un petit garçon qui aurait pu exister. Ai-je vraiment fais le bon choix ? Pourquoi est-ce que je souffre de leur vue ? Je n'ai pas encore vu l'enfant d'Arkenn, du moins, je n'aurais pas osé le regarder. Suis-je étrange ? Pourquoi suis-je la seule femme à renier son destin ? Je ne suis pas seule, Blandy n'aime pas les enfants. Mais c'est encore différent pour elle, puisqu'elle n'en a pas. Et qu'elle a pas voulu en donner au magicien avec la grosse ville. Dès fois, sa conception m'échappe. C'est la que je vois combien nous sommes différentes. Et Roussy ... C'est pas mieux. Elle me semble étrange ces temps-derniers. Mais je ne cherche pas a comprendre, je ne veux pas perdre notre ... Affection. Sommes-nous des amies ? Qu'est-ce qu'une amie ? Et si je le savais, serait-elle conforme a cette définition ? Que suis-je pour elle ? Que suis-je pour elles ? Oh que non. Finalement Arkenn, s'il y a bien une raison sure pour laquelle je suis revenue, c'est pour toi. Mais ... Tu n'es pas la. J'attends, chaque jour. J'aurais tant voulu que nous parlions ce jour la, pourquoi nous en a-t-on empeché ? Pourquoi a-t-il fallut que tu cours après cette gosse. Après un enfant ... Alors que moi, j'étais la. Moi, je suis quelqu'un. Cette gosse ... Ce n'était qu'une gosse. Un ENFANT. Pourquoi as-tu préféré sauver l'enfant que me sauver moi ? Et si je me jetais a l'eau, viendrais-tu me pêcher ? Il a fallut que tu lui rendes cette petite peluche, ce réconfort. Mais pourquoi partagerais-je cette peine, puisque cette propre gamine m'a volé mon réconfort à moi. Elle t'a volé a moi. Etait-ce une bonne chose de revenir ? Je me relève doucement de la couche, et me remet sur mes jambes. Mais quand reviendra-tu ... J'aurais tant besoin de ... De ... Roh, et puis rien. Je reste femme frustrée. Il faudrait que mes doigts puissent froler les cordes de ma lyre, pour que ce désir la s'en aille. Ma lyre ... Mon plus fidèle instrument, mon exutoire alors que j'étais enfermée dans un manoir, jeune fille que j'étais. Je vois encore cet immondice de femme la lancer vers moi, et voir la beauté s'écraser au sol, brisée. Personne n'a rien vu, personne n'a compris. Je regardais l'objet aimé au sol, en trois morceaux distincts. Le bois avait été travaillé avec patience et talent, et chaque détail qui avait été gravé dans les veines de l'arbre était uniquement beau. J'avais pu esperer d'un tel instrument, parce que j'avais un orfèvre et les moyens de rénumérer son grand travail. Et mon regard s'arrete sur les deux cordes cassées. Je sentais mes dents faire pression les unes contre les autres, et j'évitais de penser a autre chose. Je ramassais l'artiste déchu, les différents morceaux entre mes bras, qui ne reconnaissaient plus le cadavre de leur partenaire. Il me serais impossible d'en avoir un autre ainsi. La Sembie était bien trop loin, et l'artisan était sans doute ailleurs, la-bas ou en bas. Je n'aime pas cette femme. Je le lui ai fais savoir, dans cette modeste chambre, tandis que Blandy s'occupait de la diablesse et que Brunin regardait. Elle ose s'aproprier les oeuvres des autres, alors même que leur signature est visible. Quel culot. En plus de cela, elle venait de me voler ma lyre, comme elle aurait pu voler mes jambes, ou ma voix. Comme elle aurait volé les couleurs du peintre, les textes de m'acteur, l'essai de l'écrivain, l'histoire du conteur. Pire, elle volait aux meilleurs de la ville. Elle volait a Blandy, elle volait a Roussy, elle volait a chaque fois qu'elle revenait de chez le tailleur. Je ne peux supporter de voir mon esprit revenir sur le corps d'une "sans-gout". Elle est vide, elle est une absence, un rien. Et l'absence n'existe pas. Elle n'existe pas. Et elle n'existera pas. Je me dirige vers la porte, l'ouvre et contemple une autre fois les lieux. Je reviendrai sans doute demain, si tu n'es toujours pas la. Partagée. Je suis partagée entre deux désirs. Et je sors de ta chambre, intime a ma bouche de réveler un beau sourire, tandis que mes talons claquent le bois du plancher. Je viens de remettre mes masques, et je retourne auprès des désireux. Je retourne sur la scène de Luskan, donner les rôles et souffler leurs paroles. | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Mar 2 Juin - 23:46 | |
| Et si je disparaissais, est-ce qu'ils s'en rendraient compte ?
Quelques doutes se répandent dans mon esprit, qui semble s'adapter a l'ambiance de l'endroit : sombre, angoissant et étroit. Je ne sais pas vraiment depuis combien de temps je suis ici, ni combien de temps je vais y rester. Y resterais-je jusqu'a la fin ... ?
Je voulais simplement apporter un peu de gaieté dans notre "à nous". Non pas qu'il en manque, mais je voulais qu'il soit le reflet, pour une fois, de nos vies : aussi changeant que peut l'être l'aspect d'une fleur, au cours de sa vie. Il me fallais des fleurs, beaucoup de fleurs. J'en aurais mis ici, et pourquoi pas là ... Je suis certaine que ça lui aurait plu. Pas autant qu'une vallée de papillons ... Mais un peu quand même. Je quittais les autres, je leur disais que je ne mettrais pas longtemps. Oh non, je ne suis pas allée loin. Mais bien assez, visiblement. J'ai compris que j'étais en très mauvaise posture quand les deux orcs et l'espèce de tas d'os qui quivait l'un d'eux m'encerclèrent, a propos d'un affront que je venais de faire. Je crois maintenant que la technique de l'hopossum n'était pas efficace. Ils m'y ont aidé en même temps, avec leur jeu de brute auquel j'ai DU participer. Je voulais pas pourtant ... Je ne voulais que quelques fleurs.
J'ai ouvert les yeux, et j'étais au théatre. Je portais ma robe de danse, la blanche. En face, un public attentif, admiratif. Il ne fallait pas faire de faux pas, je savais ce que je faisais. Je savais, jusqu'a ce que je me prenne une claque dans la figure.
On retira un bandeau de mes yeux, et j'ouvrais à nouveau mes yeux. Je percevais une faible lumière par dela une porte devant moi, entre-ouverte, et je sentais quelques larmes salées au coin de mon regard agressé. Et puis, l'orc parla à nouveau. Il était tout proche de moi, il me fit promettre des choses. Je crois qu'il me demanda de jurer à ne pas m'enfuir. Suite à cela, il relacha les liens qui tenaient mes bras dans mon dos. Il se recula, et me balança deux morceaux de tissus grossiers, avant de se détourner et d'aller discuter avec ses compères, derrière la porte. Je les voyais encore, un trou cerné de barreaux me le permettais. Quelle langue désagréable, ça crache, ça gronde. Oh, mais ou suis-je donc ? Je constatais avec peur que je me trouvais dans une geole, les sols étant recouverts de paille, et mon propre corps nu étendu sur une couchette en pierre. J'entourais ma poitrine et mon bassin des haillons, et me recroquevillais contre moi-même. Il fait terriblement froid ici, et puis, c'est petit, enfermé. Serait-ce la l'image qu'on voudrait donner de moi-même ? Un artiste démuni, un oiseau en cage. Un oiseau déplumé, n'ayant pour seul habit que les masques qu'il s'acharne a garder sur son visage. Non Gwen, il ne faut pas leur montrer ce que tu es. Qui tu es. Montre leur une femme solide quand ils voudront te faire du mal, montre toi fragile quand ils voudront t'obliger a quoi que ce soit. Ce n'est pas eux les maitres d'orchestres, mais tu n'en fais pas partie non plus. Ma lyre, ma beauté ... Oh, elle est au camp. Quelle bonne idée que de l'y avoir laissé le temps nécessaire pour ceuillir deux, trois fleurs.
Mes doigts ne trouvent que mes épaules à serrer. Abandonnés d'une étreinte ou de cordes. Oui, l'orc a parlé d'une personne à qui me présenter. Moi, je ne veux pas danser devant un orc, tout Roi qu'il soit. Que deviendrait l'art ? Non, il parlait de quelqu'un d'autre. De qui ai-je à avoir peur réellement ? Mes mains retirées des épaules, je les mets sur mon crane. Oh Blandy ... Dire qu'on a fait ça pour toi. Dire aussi qu'a cause de ça, j'ai reçu des regards que jamais je n'aurais reçu avant. C'est drole, je trouve. Enfin, ça l'était. Ici, on s'en fiche de mes cheveux. On se fiche de mes vétements, de toutes façons, je ne possède plus rien. Mon corps est violé de la vue qu'il offre a chaque individu qui ose regarder par la porte. Ha ! Qu'ils violent mon esprit, qu'ils violent mon art. Et que l'on me tue pour cela. Je ne saurais supporter pareil traitement. Non ... Ils ne peuvent pas me voler mon talent.
Et si ... Ils s'en fichaient ? Si leur seule envie était de me voir croupir dans cet endroit ... ? Et si je n'en sortais plus ? Non ! Ne me laissez pas ici ! Je ne vois plus, je ne respire plus, je ne vous écoute plus. La seule mélodie qui balance mes sens semble un battement. Un battement de coeur rapide qui, petit à petit, se calme et garde son rythme. Oh oui, on m'a retiré tous mes moyens. Ma voix ne sort plus de ma gorge, mes doigts tremblent. Mais ils n'ont pas reussi a retirer cet instrument de musique apaisant, vivifiant.
Je ne connais pas la raison de ce supplice, ni même si je vais y rester à jamais. Mais ... J'ai disparu. Qui a vu ? Personne. Qui a prédit ? Personne. Qui y pensera ... ? Pers...
**Gwen .. ? Ou es-tu, tu m'entends .. ? Que vois-tu ? ...** Qu'est-ce ? Qui me parle. Je relève mon visage, et regarde. Non, l'ancienne soldat déchue de son rôle est toujours en train de manger le rat. L'autre à coté ne sait pas dire grand chose de plus que "Allez". Mais qui ... Qui me parle ? On entre dans ma tête, on me cause dans mon esprit. Mais cette voix, je la connais. Hey ? Qui es-tu ? Que me veux-tu ? Je connais ta voix, mais pas ton visage ... Redis le moi ... Anni ... ? Annika ? Ou es-tu ? Ou suis-je ? Je ne sais pas, il fait sombre, il fait froid ... J'ai peur. Ils m'ont emmené ici, je ne sais pas ou je suis, mais j'y suis ... Oh Anni, j'ai peur ... Je n'entends plus sa voix dans ma tête. Aurais-je halluciné ? Serais-je en proie à quelque folie ? Je ne sais plus ce que je dois écouter. Les chuchotements dans le couleur, le bruit agaçant des dents en train de ronger des os, des cris au loin, les râles de mon ventre ... J'entends des pas venir, je cache mon visage entre mes jambes. Qu'ils ne me voient plus, que je disparaisse. Que ma lumière s'eteigne, que je puisse chanter à nouveau. Il attrape mon poignet, et observe mon visage. Son visage aurait pu être beau, attirant. Il aurait pu, si ses traits n'étaient pas figés par la froideur d'un regard rougâtre. Il me lache, et s'en détourne. J'en vois un autre, à la porte. Il porte une armure sombre, aux teintes de vert. Ils me rapellent ... Oh non, qu'ils ne me rapellent personne !
Je me relève, j'accuse les insultes des deux autres détenus. Non, je n'ai rien a manger sur moi. Non, je ne cache rien sur moi. Ils m'ont pris mes biens ... Ils m'ont même pris ce collier qu'il m'avait offert ... Mes apparats ne sont plus, je crois aussi que l'état de mes cheveux entre bien dans l'ambiance de l'endroit. Ha, je ne suis pas une invitée. Cet orc m'aura menti. Il aura mieux menti que moi. Je suis prisonnière, je suis une jeune femme enfermée dans le manoir de son époux, a qui on aurait volé jusqu'a sa liberté. Liberté. Je crois aussi que ... Chut, ne pense plus Gwen. Les pas reviennent. Ils sont rythmés, mesurés ... Rapides. Trop rapides. Au sol, une grille immense. Je me couche, je regarde. Pas de trou, pas de passage. Même le fond n'est pas visible ... Et on entre dans la geole. Les pas s'arretent juste devant mon visage, que je relève un peu, pour regarder. Encore le type aux yeux rubis, un frisson s'echappe le long de ma colonne. Il veux me poser des questions. A la manière dont c'est posé, on croirait qu'il connait déja les réponses. J'évite de mentir. Mais pourquoi me poser ces questions la ... ? Ils connaissent mon nom. Je suis membre de la Croisée des Arts, je suis une amie de Mystik. Oui, et alors ? Il est froid, calme, indifferent. C'est la tout l'horreur de son être, il est indifferent a mes remarques. Mais laissez-moi ... Je ne vous ai rien fais. Je me fiche de ... J'ai mal. Il connait parfaitement un corps. Il place ses doigts la ou ça fait mal. J'ai mal, je réponds. Je suis danseuse, lui ai-je dis. Il a scruté mes jambes, que je me suis empressé de proteger. Il me frappe, il sait ou frapper. Le fer de ses pieds martèlent mon outil de spectacle. Mais il ne le détruit pas. Mais je ne veux pas ... Laissez-moi ... Quoi ? Pourquoi cette question ? Je sais que si j'y réponds, ils le prendront à leur avantage. Je ne dois pas répondre. Il pose sa main sur mon épaule. Il bouge à peine ses doigts, et comme un sculpteur dans l'argile, il déplace la glaise de mon épaule. Une vive sensation envahit mon être ... Vive, trop vive. Je souffre, c'est terrible, il fait mal ... je ne controle pas mes yeux, ils se couvrent d'un voile humide. Il me lache. Je ne dois pas répondre ... Il m'ordonne de le faire ... Je ne dois pas répondre ... Je réponds, je mens. Je mens comme un débutant, la douleur rend ma voix fausse, je me trahis. Je n'ai pas le temps de voir, je ne vois pas. Mais je le sens, ce morceau de métal pointu accroché a son talon, agresser ma joue, envahir ma chair. Je souffre ... Je souffre ... Il me fais mal en m'attrapant la machoire. Oh peut être était-ce avant, je ne sais plus. Il revient avec des chaines, et relis mes mains au mur. Je ne peux plus bouger, ils m'ont pris jusqu'a cette petite liberté. Je ne bouge pas, je ne bouge plus. Mon épaule me lance, je ne controle plus son mouvement. Mon visage est douloureux. Il ne m'a pas volé mes jambes, il m'a volé mon visage. Il ne m'a pas volé mes doigts, il m'a volé ma dignité. Je n'ai pas la force, je n'en ai plus. Combien j'aimerais que sa main prenne la mienne, et qu'il me donne sa force par ce contact.
Anni ... Tu as remarqué. Je ... Reparle moi. Et dis lui simplement que ... Que je ... Je ne sais plus ... Je me laisse bercer par le battement de mon coeur qui tape dans mes tempes. Je crois que je ne pourrais pas mettre cette histoire sur papier.
Moi ... Je voulais juste une fleur.
Des pas. D'autres pas. Plus calmes, moins cadençés. Je les écoute, puis je les vois. Le même type de botte en ferraille, mais pas le même port. J'ose lever mon regard sur ce nouvel individu. Nom d'une corde brisée ... Me voila en face d'un homme d'Eglise. Pas n'importe lequel ... Son meneur. Baisse le regard Gwen, ne sens-tu pas cette impression étreindre ton coeur et rendre ton souffle plus court ? Personnage symbolique, sans aucun symbole. La moitié du sien doit être ailleurs, et il ne ... Tais toi, il parle. Quel timbre de voix, mon échine en frissonne pendant un long moment. S'ils savent, il devra me ... "briser" ? Pourquoi ? Briser quoi ? Mes os ?! HA ! Regardez ce que vous avez fais sans le faire. Non ... Briser autre chose .. ? Briser ... Un esprit ? Horreur, mes dents emprisonnent ma langue, que je ne dise plus rien. Il s'en va. Il ne reviendra pas. Personne n'est revenu ... Personne jusqu'a ... Lindisfänn. On me retira mes chaines, et elle me pris dans ses bras. Comment soupçonner qu'une femme puisse avoir une telle force ? Ce n'est pas pourtant pas le rôle d'une femme ... Ô Lindi. Quelle femme admirable tu peux être. Elle me pose, ça discute. J'écoute Ruffin, j'écoute le timbre de voix d'un Tyran lui répondre. Il restera, ils me ramènent au Sud. Ils me ramènent au camp. Conscience verbale se tait.
Un bouquet de fleurs. Ils m'ont ceuillis des fleurs. | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Lun 15 Juin - 13:22 | |
| Il y a des rencontres. Des instants, des moments. Des regards, des sourires ... Des paroles. Ce soir, les mines sont graves. Une odeur apréciée s'en est allée ailleurs, ne quittant pas son vaillant propriétaire. Les machoires se crispent à la nouvelle, les questions sans réponse ... Les meilleures questions ... S'élèvent et les regards se font intenses. Ah ! Si tu pouvais voir cela. Me dirais-tu alors si, quand c'était mon cas, leurs réactions étaient les mêmes ? Je suppose que non. En fait, la comparaison n'est pas possible. J'observe les plis sur les fronts, les pattes d'oies s'accentuer au coin de leurs yeux. L'age se reflète sur, leur inquiètude, c'est presque fascinant. Mais qui étais-tu, pour causer tant que mal ? Un individu. Rien de plus qu'un simple homme. Ce soir, les mines sont graves. La confrontation est remarquable, mais mon corps tout entier en tremble. Je revois l'homme aux yeux rouges. Pourquoi une telle réaction ... ? Et la nouvelle tombe. Elle est cinglante, efface le visage de ceux qui sont autour de moi. Plus de colère, rien que perplexité. Comment cela pourrait-il être possible ? Ils nous précèdent, nous allons sur le port. Ils t'ont ramené. L'odeur de thé s'est effacée ... T'aurait-elle abandonné ? Aucune illusion ne serait aussi poignante. Certains ne se contrôlent plus. Des larmes, beaucoup de larmes. Sont-elles dues à la colère, ou seulement à la tristesse ? Ton corps est marqué, ils ne t'ont pas épargné, toi non plus. Ils parlent de suicide. Crois-tu que ce sacrifice fut noble ? Aurais-je du en faire de même ? J'ai le sentiment que non. Ce n'est pas une histoire de courage, ou de lacheté. C'est une question ... Juste une question. Le prolongement de ton bras ne l'accompagne pas. Mais ils le rendront. Lindisfänn intime a tes paupières de se fermer, du bout des doigts. Ton unique oeil à présent valide ne nous verra plus. Sais-tu que ainsi, tu es d'une élégance incroyable ? J'attarde mon regard sur ton visage. Aurais-je pu voir le coin de tes lèvres se relever sur un maigre sourire ? N'aies crainte, nous te ramenons. Chez toi, c'est bien trop loin. Quelqu'un t'attent-il la-bas ? Nous te ramenons chez "nous". Un silence, puis d'autres sanglots. Si je me penche sur toi, me félicitera-tu encore de mes efforts ? Pourra-tu me pardonner de n'avoir pas écouté tes ordres, dans une demeure antique ? Comprendra-tu pourquoi je ne souhaite pas méditer comme toi ? M'aidera-tu encore à manier la rapière ? Travaillerons-nous les positions de déplacement, les sorts offensifs ? Finira-tu par aprécier la beauté comme je voulais te la faire découvrir ? Me fera-tu part de cet ingrédient secret ? Ce soir, les mines sont graves. Mes doigts tremblent sur les cordes de ma lyre, alors que j'aborde l'air de la numéro huit. Puisse-tu reposer, Abdul http://www.deezer.com/track/2515542
Dernière édition par SaF` le Mer 17 Juin - 16:27, édité 1 fois | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Lun 15 Juin - 13:24 | |
| Quel goût cela peut-il avoir ? Est-ce que les sensations sont-elles les seules que l'on devrait suivre ? Quelle est la place de la raison ? Quelle est l'importance des uns sur les autres ? L'archer glisse sur le crin de la viole, et illustre le poid qui pèse sur mon coeur. Quelle position tenir ? Et si je n'étais finalement pas faite pour tout ceci ? Les femmes ne sont que des intrigantes. Il y a bien quelque déviantes, mais c'est qu'elle n'ont sûrement pas reçu la même éducation. La bonne éducation. Non, les femmes obtiennent ce qu'elles veulent en faisant croire aux hommes que ce sont eux qui décident. A croire que les murmures sur l'oreiller sont plus influants que les autres mots acclamés bien haut. Je n'ai jamais agis ainsi avec mon époux. Peut être étais-je trop jeune alors. Peut être était-il différent. Différent, oui ... C'est le mot. Il est différent. Je les observe tous. Je vois comment ils s'expriment, de quelle manière ils apportent leur idées, voire leurs absences d'idées. Je remarque la gestuelle, la tactique. Rien ne m'échappe, je vois clair dans leurs manigances. Car j'agis de la même manière. Mais j'ai su mieux le faire, car mon jeu ... Ils ne le mettent pas à jour. Les plus éloquents attirent mon oreille, ceux qui ne le sont pas attirent mes paroles. C'est moi qui les noies, c'est moi qui tire leurs ficelles. Serait-ce réellement malsain ? Ou encore un stratagème pour ne pas finir dans la solitude, dans l'oubli, dans la déchéance de l'artiste. Je croyais qu'il serait aisé d'exprimer l'art, tant que l'on agirait ainsi. Je me suis trompée. Un presque rien. Ces conflits pervers, sournois ne mènent à rien. Rien d'autre que leurs copies. Je suis navrée d'en avoir été l'un des éléments déclencheurs. Il aurait pu en être autrement. J'en ai payé le prix fort ... Mon reflet dans le miroir ne manque pas de me le rappeler chaque fois que je le vois. Cette cicatrice barre ma joue, annule la douceur de ma peau. Je n'ai jamais eu un visage parfait. D’ailleurs, je n'en ai jamais vu non plus. Appart sur les sculptures. Le visage le plus beau serait celui totalement symétrique. Le plus harmonieux. Mais ... L'aimerait-on alors ? Nous aspirons au meilleur, mais serait-ce ce meilleur la ? Le grand Brûlé a raison. Je fais mine de ne pas écouter ce qu'il me dit, mais je l'entends et l'écoute. Il fait preuve d'une grande Foi, et s'il savait que je prie Celle qui sied au moment ... Alors il me parlerait comme a l'athée. Il n'y aurait pas de comparaison avec l'athée, mais bien moins de considération. Il souffle entre ses lèvres ravagées, et répand ses paroles venimeuses. Mais je l'écoute. Nous les bardes, des "sert de rin" ? Mener notre position à notre avantage ... Le camp des vainqueurs ... Les Histoires. Les grandes guerres font les histoires. Pas les escarmouches. Je ne l'écoute plus. Je l'écouterais une autre fois. L'Impureté s'est immiscée dans nos vie. Ignoble démone qui brûla dans les flammes ... ¨Puisse-t-elle jamais plus poser son regard affamé sur celui qui est mien. "Fiancée" ... C'est ce qu'il a employé. Simple hasard, défaut de traduction, ou ... Ambition ? Il fallait que je lui demande. Je ferme mes yeux en pensant à ses mots. A ces quelques phrases dans une syntaxe incorrecte, mais tellement agréable alors. La chaleur de l'âtre recouvre la pièce d'une teinte agréable, reposante. Réconfortante. Prends ma main, prends moi encore contre toi ... Ne me lache plus, ne me parle plus ... Juste une étreinte, rien de plus. Mais s'il te plais, regarde moi comme cela encore. Qu'est-ce que tu regardes ainsi ? Serait-ce la fille d'un marchand ... Ou bien la femme d'un Baron ? Serait-ce mon corps ou mon esprit tourmenté ? Et si tu ne me regardais pas ... Je n'écoute pas ce que tu me dis non plus. J'écoute ce qui loge en dessous de ta poitrine sur laquelle tu as posé ma tête ... Je me laisse bercer. Et il ne me laisse plus mes nuits. Quelle est la raison à ces assauts sans fin ? Pourtant ... Il n'y a que tendresse. Pourquoi pareil besoin ? Ce n'était plus suffisant. Tous au camp sont marqués par une douce odeur de thé. Il devenait important de lâcher les nerfs. Moi ? Oh, je le fais bien assez en dansant. Mais les autres ... Ils n'ont pas ce contrôle. Leurs émotions se lisent dans chacun de leur gestes, cela en devient décevant. Rien à découvrir, tout à regarder. Rien à prendre, tout est offert. Mis à nu. Arkenn a découvert un trou sous une falaise. Un gouffre ... Comme Annika. Hem. Une excursion gnome vieille de 300 années. Des Illusks, selon Corric. Nous nous sommes aventurés. Ce fut soldé par une paire de bottes fichues, à cause des eaux croupies. Cet endroit que nous accostâmes à travers un lac vertical dont l'eau ne tombe pas. Nous avons retrouvé le mage répondant au nom étrange de R'ezzy d'Enteville. Il habitait avec des horreurs à seins pendants. Même Lindi en fut dégoûtée. Je crois. Nous avons ramené le maigre trésor. Enfin ... "Maigre". La barre de mithril est un cadeau pour Arya. J'en serais presque jalouse. Pas de cette barre sans aucune beauté ... Oh cela non. Plutôt ... De l'attention particulière. Cela en devient ridicule. Il serait peut être temps de prendre un peu de recul. Enfin, cette aventure peut se résumer en quelque mots. Mais le seul mot "Trou" rappellera à ceux qui y étaient cette aventure particulière. Champignon, mort sous une étagère, cristaux bleus et rouges, des cjiens, des trous, un lac vertical, R'ezzy d'Enteville, des trous, des cjiens, des cjens monstrueux, des curts qui sentent mauvais, des rats, des trous, des douches qui fuient, des trésors, des seins, le trou d'Annika, des trous, du mithril ... Un trou. Je ne suis pas d'accord. Pourquoi se venger ainsi ? C'est ridicule, c'est puéril. Vous etes bien des bonnes femmes, finalement. Vos exigences s'expriment d'une manière différente, sans doute. Certes, il prie un Tyran. Certes, il fait partie des leurs. Mais ... Et Alors ? Je n'ai pas demandé réparation, moi. Et c'est moi, qui étais dans les geôles. C'est Abdul, qui y était. Jamais il n'aurait été d'accord, lui non plus. Mon bel homme, ils se moquent bien de toi, mais basse figure ils font quand tu te mets en colère. S'ils voyaient ton raisonnement, tes valeurs, peut être arriveraient-ils à un respect plus cohérent. Tes paroles flottent dans mon esprit depuis cette soirée autour d'un dîner marin. Futée ... Non. Je lis simplement ton regard. Tu ne le sais sans doute pas. D’ailleurs, tu ne peux pas le savoir, car je ne te le dirais jamais. Mais ... Tu as réussi à m'effrayer. M'effrayer avec de la douceur, avec affection. Mais n'aies crainte, s'il arrivait qu'un homme du nord aux cheveux blonds me fasse cette demande ... Alors il n'y aura plus aucune frayeur. Juste de l'attente. Je laisse mes pensées m'endormir ce soir. Demain sera bien assez tôt pour prendre position. Demain sera bien trop proche pour voir un autre rouge couler. Lien : http://nebezial.deviantart.com/ | |
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Lun 29 Juin - 2:18 | |
| Et si finalement, rien n'était vraiment comme je le voyais ? Qu'est-ce qui a osé m'aveugler ? Comment est-ce possible ? Et ma Vue ne vit rien ... Pourquoi mon Ouïe ne compensa pas ? L'enchantement de la situation semblait parfait. Je regardais ses yeux dont on peut lire les émotions. Il n'est pas capable de les cacher ici, et c'est magnifique. Quant le timbre de voix ne suffit qu'à blesser et émouvoir. Le regard est porteur d'une infinie de messages. J'admire au plus profond. N'est-ce pas simplement qu'un organe ? Je regarde la tache noire et uniforme. Comment une si petite chose peut garder toute son importance au milieu d'un océan gris. Elle essaie de lire dans mon regard comme je lis dans le sien. J'observe les reliefs ternes prisonniers et encerclés d'une étendue blanche. Ici ou la, une fine ligne rouge. Tout un système de couleur dans un espace si réduit ... N'est-ce pas tout une oeuvre d'art ? Comment un regard peut-il être si beau ? Aucune harmonie pourtant. J'aurais tant aimé imaginé encore et encore jusqu'a m'en tourmenter l'esprit. Et comment me l'aurait-il demandé ? C'est stupide. Pourquoi une situation particulière ? J'aurais aprécié de la simplicité. Du spontané. Mais les Dieux ont visiblement décidé de s'en prendre à moi. Serait-ce ma punition pour avoir abandonné sa chair par deux fois ? Serais-je condamnée à suivre ce que mes gènes m'indiquent de faire ... Les codes sont pourtant simples. Ils doivent pouvoir proteger. Elles se doivent de plaire. Ils doivent proteger la progéniture. Elles doivent la porter. Je n'aime pas les enfants. J'aurais pu les aimer, j'aurais pu les chérir. J'aurais pu aprécier ce premier cri, ce premier son. J'aurais aprécié écouter ce chant. Mais il n'aurait pu en être autrement. Je ne peux pas les aimer. Je suis une femme qui a failli à sa tache, je suis une mère en déchéance. Je me refuse à ce devoir primaire au profit d'un plus honorable. Au profit de l'Art. Mon corps-même est marqué de ces courbes manuscrites ... De ces taches d'encre ... De ces notes. Et je me fais amoureuse de chacun. Que mon oreille se pose sur leur poitrine, et que le battement de leur coeur s'offre à moi. Qu'ils puissent s'écouter vivre ... S'écouter chanter. Mais ce matin, je me suis levée plus tot. Ce malaise me reveilla, et je quittais les bras protecteurs d'Arkenn pour aller me rendre la santé. Il s'en suivit le même passage désagréable ... Les matins suivants. Et ces fichus lunes. Ca ne trompe pas. Pas une femme qui a déja connu cela. Je me suis assise, et j'ai fermé mes yeux. Et le seul mot qui vient s'afficher dans mes paupières, souffler dans mes oreilles ... Terrible. Oui, c'est terrible. Je sens la panique envahir mon être, je sens qu'elle part de ma poitrine pour serrer ma gorge de son poing. Mes tempes sont douloureuses, je vois trouble. Il faut se calmer. Il faut pouvoir réfléchir. Réfléchir à quoi ? Tu es dans une situation bien drole ma pauvre Gwen. Toi qui frapperait ces intriguantes aux valeurs légères, toi qui refuse d'accepter ces comportements, toi qui ... Tiens tant à tes propres valeurs, à la tradition. Te voila en train de tromper, de les frapper d'un soufflet. Toi même, tu as fauté. Tu ne vaux sans doute pas mieux maintenant ... Que faire ? Il est trop tard, on ne peut pas repousser ce type d'imposteur. Et dire que certains prient les Dieux de leur offrir progéniture. Et dire que je serais la première à leur demander de m'en priver. Ou peut être la deuxième, en fait. Mais même Blandy en a eu un. C'est dire. Deshonneur. Batardise. Et si je me jette de l'étage, ce problème sera-t-il réglé ? Oh non ... On ne peut pas faire de la vie un bien inestimable et ensuite vouloir voler celle d'un naissant. Mais ... Ils ne comprendraient pas. Et si il grandit, c'est mon corps qui s'adaptera. Vais-je redevenir grasse comme je l'étais ? Vais-je redevenir un exemple de richesse ? Mais qu'importe les rondeurs Gwen ... C'est une question d'honneur. Tu ne peux pas imposer cette condition à un enfant. Pas à celui qui vit en ton sein. Non ... Je ne peux pas lui imposer d'être sa mère. Ne veux-tu pas choisir un autre hôte ? Tu sera sans doute mieux ailleurs, petit être. Et si ... Et si je pouvais entendre ce premier chant ? M'offrira-tu ce contact ? Mon ventre est aussi plat que mon corps est maigre. Le mecenat sera-t-il suffisant ? Devrons-nous refléchir à un mode de vie différent ? Serais-je ... A la hauteur ? Est-ce que je pourrais t'aimer ? Est-ce que tu saura me reconnaitre ? L'union est la seule solution. Et tout sera plus simple. | |
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Lun 29 Juin - 2:20 | |
| Qu'en sera-t-il du Blanc ? Nous en avons discuté. J'ai été obligée de lui expliquer l'épisode du Miroir ... Il a semblé compréhensif. Je crois. Mais ce qui me marqua le plus fut le fait qu'il chercha les mots qui me consoler. Et que d'une certaine manière, il y est parvenu. Dieux, serait-ce ma seule lumière au milieu de cette sombre clarté ? Pourquoi donc un homme arriverait-il mieux cette fois-ci à me comprendre que ... Que la musique ... ? Elle qui le fit toujours ... Pourquoi ? Comment ? Mon être est emporté dans une multitude de sensations. Je sens ma peau frissonner, mon sang bouillir, et le coin de mes lèvres se redresser bien malgrè eux. Nous allons sauver ce qu'il en est. La situation, les traditions, les relations. Et puis ils auraient bien fini par le savoir. Ma carrure ne me permet pas de grossir de cette façon sans qu'on ne le voit. Enfin ... Ceci ajouté au fait que, de toutes façons, nous grossissons toutes dans cette situation. J'ai pensé à ma précédente grossesse. Evidemment, cela n'a rien à voir ... J'étais jeune, j'étais obligée, c'était mon rôle. Et cette pièce la ne m'enchanta guère. Nous voila à présent acteurs principaux de notre propre histoire ... Nous écrivons les scènes de jour en jour, et les actes s'enchainent tout aussi harmonieusement. Nous étions au moment ou nous cachions notre nouvelle situation. Nous avons confronté l'Acte ou ils l'ont découvert. Et finalement celui de la confrontation. Celle des cultures. Il fallait bien aborder le sujet du Mariage. Un mariage à la Norske ? Ils me parlent de lancer des troncs, de concours de nattes, du collier dont le nom m'échappe ... Oui mais ... Je ne suis pas Norske moi. Et ils s'empressent de me le faire remarquer. Pas blonde, pas de cheveux longs, pas de nattes. Evidemment, je viens de Sembie moi. Quant à mes cheveux ... Leur expliquer pourquoi je les ai toujours coupés depuis ma nouvelle vie serait trop long. Tout allait bien ... Ou presque. Nous ne nous marions pas pour la Légion, pas entre légionnaires, et il est hors de question que les invités soient forcement légionnaires. Sera invité qui je veux de mes connaissances extérieures, et aucun ne pourra m'en empecher. Tout allait bien ... Jusqu'a ce qu'on aborde des sujets de lingeries entre femmes. Lindisfänn dit qu'il faut porter du blanc, symbole de pureté. Certes, mais je ne suis pas pure, Je suis veuve, j'ai déja consommé. Elle l'ignorait, et elle n'aprécia pas de l'apprendre. Mais les mots qui sortirent de sa bouche ensuite me firent mal. C'est terrible, jamais je n'aurais souffert avant. Jamais je ne l'aurais montré ... Cet habitant me dérègle tout, et annule mon contrôle. Je n'arrive plus à cacher mes émotions, ni à garder mon masque en place. C'en est assez. Il est hors de question que je sois considérée comme un "ventre". Un héritier à leur famille ? Qu'en ai-je à faire ? J'attends un enfant d'Arkenn, pas de ses ancêtres, ni pour eux. Je n'ai pas choisi de l'être, je n'ai pas prié les Dieux de l'être. Mais il est la, et nous allons l'acceuillir avec tout l'amour qu'on pourra lui donner. Il sera comme nous l'élèverons nous deux, et pas selon leurs traditions à eux. Qu'en est-il des miennes ? Qu'on ne vienne pas me reprocher de ne pas suivre les traditions. J'ai au moins des valeurs, et je ne leur ai jamais tourné le dos. Que l'on regarde les autres avant de me juger moi. Juger quoi ? Juger qui de moi ? Quelle facette ? Et encore, est-elle authentique ? Ha ! ... Chut ... N'écoute pas, toi qui vit en mon sein. Ecoute moi quand je te parle, garde ma voix en mémoire. Plus tard, tu chantera à ton tour. Nous t'attendrons, nous serons deux. N'aies aucune crainte, je te protègerais de tous ces maux. Ces mots. Je te chanterai pour moi. Et je me sens l'ombre de moi-même. (Beatrice Tillier) | |
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Mar 14 Juil - 17:18 | |
| Ormm Lange. Tel un echo lointain, j'entends ce mot dont la signification m'échappe envahir mes pensées. Je crois que la seule signification qu'on peut lui apporter est celle d'un vécu. Ce devait être un événement majeur. Arkenn parlait d'une marque dans l'histoire ... Sa marque. Ce fut le cas en quelques sortes, puisque nous avons reussi à sauver des habitants. A quel prix ? Cet acte devait apporter liberté, joie, bonheur, évasion ... Oui, ce fut reussi. Tous furent libres, certains dans la mort. Femmes et enfants, tous sombraient au fond des eaux, et nous étions spectateurs impuissants. Beaucoup resteront marqués par ce "sauvetage" ... Même parmi nous. Mais ... Etait-ce l'empreinte que nous voulions laisser ? Et les ombres envahirent notre navire. C'était mystique, tout ce qui nous entourait avait perdu sa teinture, et nous avancions sur une mer calme, entre clarté et pénombre. Et c'est alors que je la vis. Un mauve ... Comme je n'en avais jamais vu. Oh j'ai bien essayé de le reproduire depuis, en vain. Rien dans la nature n'est capable de me fournir une telle couleur. Je n'arrive à la revoir qu'en fermant les yeux, cette eclipse éclairant mon esprit. Comme si cela n'avait pas suffit à mon emerveillement ... J'ai pu entendre ... Oui, de mes propres oreilles ... ! La mélodie la plus belle qu'il soit. Jamais ô non jamais je n'avais entendu pareille voix ... Une merveille sans nom, sans impureté, simplement ... Belle. Je n'ai pas compris à son langage ce qu'elle cherchait à nous dire, mais j'aurais pu me laisser berçer par elle pendant des jours, des nuits, sans fin. Les autres ne comprennent pas, ils parlent d'une femme aux terribles desseins ... Mais pourquoi ne sont-ils pas receptifs à la beauté quand elle se présente à eux ? On me dit qu'elle n'arrivera pas à m'avoir. Mais de qui parlent-ils ? Ne voient-ils pas que je suis déja entièrement à la Musique, tout comme à l'Art. Aucun ne m'empèchera d'être confrontée encore à la perfection. Ce fut mon plus beau rêve, et je suis déçue de m'etre reveillée. J'espère que ce soir, alors que j'irais fermer les yeux ... Je pourrais à nouveau faire ce rêve, et en connaitre la fin. (à suivre)Une rencontre. Du genre de celle que l'on n'attends pas. J'ai toujours su, dès que Arkenn m'a fait part de ses sentiments, ce qu'il en était de son histoire avec Calista. A partir de la, je ne l'ai plus vu comme son ancienne femme ... J'ai su ce qu'elle était devenue, et je voyais cet événement comme une tragédie. Le type de tragédie que l'on ne trouve qu'au théatre, que dans les histoires. Mais la c'était du réel ... C'était l'histoire d'un homme et d'une femme dont l'histoire fut brisée par le destin. Par une troisième entité. Sans consulter la volonté de l'un ou de l'autre. Mais comment peut-on surmonter une telle épreuve ... ? Amour arraché, histoire balayée. Il n'en demandait pas plus pour recevoir mon respect. Mais elle en décida autrement, et elle vint me voir au Camp. Elle voulait discuter, et c'est ce que nous fîmes. Je n'avais pas peur, je ne la considerais pas comme une rivale. Elle était une personne admirable, et ceci malgrè sa condition. Elle est restée digne, et son image ne s'est en rien abimée dans mon esprit ... Et dans mon coeur. Elle a parlé de Nous. De nous trois. Elle a regardé mon ventre, et indirectement l'être que j'y protège ... Elle s'est dite heureuse. Le bonheur de le voir lui vivre à nouveau ... Remplissait le vide de son existence. Oui, c'étaient ses mots ... Je n'arrive pas à comprendre. C'est fascinant, c'est merveilleux, et c'est terrible à la fois. Comment une femme peut-elle regarder l'amour de sa vie entre les bras d'une autre ? Comment peut-elle ne pas ressentir de regrets ? Cette "non-vie" restera je le crains un mystère total pour moi. Tout comme je n'arrive pas à concevoir la vie de Lina qui est dans l'incapacité de parler, de chanter ... Je ne peux concevoir une vie sans émotions. A quoi bon ... ? Elle semblait sincère. Et ses mots réchauffèrent mon coeur comme personne n'y est arrivé ces temps derniers. C'était évident, elle avait été à ma place, avant moi. Elle était la seule qui pouvait comprendre mes différents avec la culture que j'allais épouser avec Arkenn. Elle était la seule qui puisse comprendre que je veuille moi aussi faire partager la mienne. Elle était une femme qui m'aurait compris. Et je suis déçue. Déçue de n'avoir eu le temps de la remercier. De n'avoir pu apprendre à la connaitre à travers sa bouche. Ce n'est pas une manière de partir. Mais n'oublis pas Calista. Dans le coeur d'un homme aux cheveux blonds tu restera la femme de sa vie. Dans l'esprit des autres, une amie chère. Et dans le mien ... Tu restera quelqu'un. Quelqu'un qui a croisé ma route, qui a su ... Peut être sans le vouloir ... Effacer des doutes et si j'ose dire éclairer mon chemin. Alors merci ... Merci de tout mon coeur. | |
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Mar 21 Juil - 21:51 | |
| Des désastres humains. Des vies et des vies ont été prises ... Comme quoi elle tient à presque rien, cette vie. Peut être même que demain je mourrais. En fait, c'est sur ... Demain je mourrais. Je serai une enveloppe en train de faner ... Je le suis déja. Rien. Ces désastres ne m'ont rien fait. Je ne suis pas triste, je ne compatie pas à leur douleur. Pas même à celle de mes "frères". Je n'arrive pas à ressentir de la peine pour ces gens. Peut être que si j'avais été sur ce bateau qui a coulé, peut être que si j'avais été témoin du massacre des esclves ... Oui, j'aurais ressenti quelque chose. Je serais même la plus effrondrée, je voudrais peut être me jeter de l'étage. Mais je n'étais pas sur ce bateau. Je ne suis pas allé à l'autre mission. Ma compassion est nulle, et je suis dans l'incapacité de consoler qui que ce soit. Moi qui suis sensé être Messager, moi qui doit les éclairer ... Je n'en fais rien. Je ne peux pas. Je ne peux plus. J'ai envie de crier et de crever leurs tympans. Qu'ils entendent ma détresse personnelle, qu'ils se rendent compte de ce que je deviens. Je suis un artiste sur la fin. Je ne peux plus danser. Je ne suis plus la meilleur danseuse. Arriverais-je un jour à danser à nouveau ? A danser aussi bien ? Perdrais-je mon talent ? L'age ne m'en empèchera-t-il pas ? Je chante. Et mon seul public réside dans mes entrailles. Ils n'ont pas le temps de m'écouter, ils n'en ont pas envie. Ils ont tellement de soucis idiots à résoudre ... Pourquoi ne peuvent-ils pas arreter leur vie et tendre l'oreille ... ? Ne peuvent-ils pas écouter le chant qui les entoure ? Ne peuvent-ils pas entendre le chant de ce qui les compose ? J'ai fais tant d'efforts ... J'y ai mis toute ma force, toute ma volonté. Tellement ... Et je suis fatiguée de vivre ceci. Ce n'était pas ce que je voulais. Ce n'était pas ce que nous avions prévu. Je ferme mes yeux et j'entends ces paroles lançées en l'air. Mais elles ont toute leur signification ... Et j'y aspire tellement. Je rêve d'une batisse modeste, je rêve d'une vie. Quelque chose qui m'aurait tellement plu. Qui m'aurait inspiré. Et plus le temps passe, plus je le vois s'éloigner. Rien ne va dans ce sens ... Vraiment rien. Je voudrais me jeter de l'étage et tuer ce qui vit en moi. Être libre, partir. Et je ne le pourrais même pas ... Il n'y a que lui qui me retient. Je ne peux pas l'abandonner encore, je ne peux pas le laisser. Mais je ne peux pas l'aider non plus. Vidarr dit qu'il suffirait simplement de ma présence. Mais ne voyez-vous pas que je meure ici ? Je n'imagine pas ma vie ici. Je ne l'imagine pas. Les jours passent, les semaines. Et tandis qu'une vie grandit en moi, c'est l'enveloppe que je suis qui se meurt. Je m'éteins, et je me laisse m'éteindre. Il n'y à pas de lutte à avoir, vous choisissez à ma place. Le destin, la fatalité le decident. Alors oui, je vais rester. Oui, je vais être la. Mais seulement pour lui. Je m'enferme dans notre chambre, c'est la que je vivrais. Autant être un oiseau en cage, autant vivre la disgrâce sans leur regards ignares sur moi. Je regarde par la fenêtre, et la pluie semble être aussi pâle. Mourrais-je avant d'avoir enfanté ? Ce sera en chantant. Ne me faites pas de reproche ... Je suis la. Je suis la avec lui, ma présence doit le soutenir. Ne lui dites pas que je ne mange plus. Je me forçez pas à manger. A quoi bon vivre, si ce n'est pas pour ses idéaux ? Mes propres valeurs se brouillent. Laissez-moi mourir. Je n'ai rien à offrir. Je pose ma sanguine sur le parchemin. Et je me vois vétue d'une étendue rouge ... La mariée serait en rouge. Ce serait un fabuleux mariage qui se déroulerait dans mon esprit. Tous souriraient, tous nous fêteraient. Ô ne m'enterrez pas. Ne m'emprisonnez pas encore une fois ... Non. Brulez-moi, et éparpillez moi quelque part. Ce sera le plus beau cadeau que vous pourriez me faire. Après avoir volé ma liberté ... Ma vie. Laissez mon enveloppe s'évader. Chaque hui qui passe, je regarde par la fenêtre. Et mes yeux s'animent d'une étendue rouge. Quelle signification peut avoir cette couleur ... Je contemple l'Art. Laissez-moi ... | |
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Jeu 30 Juil - 12:14 | |
| Tout me semblait si pâle, ou laid. Je ne voyais de beauté nulle part, et c'était le cas. La je voyais des carnages, ici la guerre ... Et dans le camp, ma prison. Aucun barreau à mes fenêtres, elles semblent ma seule issue. Et si je passais par l'une d'elle ... M'envolerais-je à nouveau ? Leurs visages ne m'inspirent rien que de l'incompréhension. Ils sont incapables de comprendre pour l'instant. Ils ne sont pas ouverts, receptifs. Ce sont des ignares, des connaisseurs de rien. Que de futilités ... Mais moi, je l'ai entendu. Et rien ne me semble plus beau ici bas.
Tous les jours me semblaient les mêmes, j'essayais même de sortir du camp, me donnant le courage de partir. Mais non, aucun sentiment ne venait à moi ... je restais cette coquille pour seul contenu mon enfant. Pauvre petit. Comme j'aimerais te chérir, mais tu n'es pas venu au bon moment. Peut être pas non plus dans le bon corps. Puisses-tu me pardonner d'être ainsi. De t'emmener dans ma souffrance, de t'engouffrer dans mon agonie.
Mais je l'ai entendu ! Passer dans mes sens, caresser mon esprit. Elle m'a parlé ... Et j'ai compris. J'ai compris tout ce qu'elle dit ... Ô que je pourrais mourir d'avoir entendu telle beauté encore ... Mais rien ! Tout le contraire, je me sens revivre. Mon coeur s'emballe, je respire rapidement. Je suis excitée, je suis apaisée, je suis comprise ... Ecoutée. Merveille parmi le médiocre, souffle encore ta douce voix dans mes oreilles ... Nous nous trompons d'ennemis. Ils ne peuvent pas le voir ? J'essaie de le faire comprendre à Arkenn. Il reste sourd, il ne peut pas comprendre. Il s'inquiète, s'enerve ... M'emprisonne. Mais ne vois-tu pas que tu me tues ? Egoiste. Oui douce amie, il est égoiste. Tu me comprends si bien ... Nous nous sommes toujours connus, n'est-ce pas ? Nous devions nous croiser, nous devions nous aimer. Arkenn ... Laisse moi m'évader. Je ne désire plus être ici, il n'y à que la mort qui m'y attends. Celle de mon talent, de mes envies, de mon bonheur. Tu sais pourtant ce que j'aimerais ... Qu'importe, je le ferai de moi-même. Ils devront voir, et ils comprendront. Je me ferai porteur de lumière, et je leur montrerai. Je suis libre. Je sors du camp, je me sens vivre à nouveau ... Enfin ! Je respire, je souris. Je souris réellement. Je vais montrer aux enfants de Padhiver ... Mais trop tard. Trop tard ? Les négociations sont faites. Oh .. D'accord. Je leur avais dis, c'était le moment. Ils ne m'ont pas écouté. Même Arkenn ne m'a pas écouté. Il ne m'écoute plus depuis longtemps ... Et il n'a plus confiance en moi. Me suivre ainsi ... C'est minable. Il me suis ? Je ne le vois pas ... Pourquoi vouloir m'écouter maintenant ? C'est trop tard, je prends mon envol. Vous ne m'emprisonnerez plus ... Je tiens aussi à toi mon amie. Ne me quitte plus. | |
| | | SaF` Foufoune aimable
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Ven 14 Aoû - 0:30 | |
| Du haut de la falaise, mon regard se pose sur l'horizon. Je demanderais bien au soleil de se coucher là, maintenant. Mais il n'a pas encore eu le temps de se lever. Comme j'aimerais admirer cette palette de couleur ...
Mais je ne distingue pas la limite, je ne reconnais plus. Tout comme le ciel plonge dans l'océan, ce dernier s'envole vers ce premier. Je contemple ma propre vie, mon existence. La musique s'est présentée a toi, et je tente en vain de m'envoler vers elle. Je n'entends plus sa voix dans mon esprit ... Etais-tu bien celle que je crois ? Nous sommes liées, tu m'a sauvé depuis des années d'une existence que je ne souhaitais pas ... Et je t'ai toujours recherchée, honorée, et savourée. Pourquoi avoir choisi de me parler aujourd'hui ? Pourquoi m'avoir ainsi abandonné ?
Le temps passe, et mes craintes s'en vont. Ma précédente grossesse s'était interrompue à cette période ... Mais j'ai reussi à la dépasser. Je porte encore la vie en moi ... Et je la sens bouger en mon sein. Tous ils veulent regarder, toucher ... Tous. J'aimerais que tout se passe aussi bien jusqu'a terme. J'ai espoir que nous puissions vivre ce que nous voulons. Tu n'étais pas voulu, petit être ... Mais tu es plus qu'attendu. Je sens tes coups lorsque je frédonne pour toi. As-tu des envies ? As-tu envie d'autre chose que moi ? Ne suis-je que ton sanctuaire ? Sera-tu assez fort pour vivre en dehors ... Serais-je assez forte pour te survivre ?
Nous vivons dans la roulotte de Roussy. J'aime beaucoup y être, elle en a fait un vrai cocon de bonheur. Je l'observe avec ses enfants ... Ca a l'air tellement simple vu ainsi. Son amour est sincère, il est inné. Saurais-je aimer à nouveau ? Il n'y a qu'ici que je me sens vivante. Nous vivons entre individus qui se comprennent ... Même si Mystik ne comprend pas que la Musique ne lui ait pas encore adressé la parole. En fait, je ne sais pas pourquoi elle m'a parlé à moi. Est-ce que ça fonctionne comme avec les hommes "saints" ?
Le jour se lève derrière moi, et l'horizon est encore sombre. Je passe une main sur l'enfant turbulent ... Oh oui, il sera vigoureux comme son père. Et sensible comme sa mère.
L'espoir s'en va lentement ... Il se fissure et voit ses morceaux s'en aller l'un après l'autre ... Comme le font les saisons. Mais ils ne reviennent pas. Il ne reviennent plus. | |
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| Sujet: Re: [Validé][Barde/Guerrier] [H] Gwennan Mer 19 Aoû - 3:50 | |
| Je me lève ce matin à l'aube. Aurore est si belle quand elle se reflète ainsi sur mon corps frêle. Elle éclaire mon visage, celui que j'offre en retour pour éclairer les autres. Mais ce matin ... Non ce matin, il fait frais. Un frisson parcoure mon corps entier, et je me blottis sur moi-même, tentant de me rechauffer avec ce que m'a donné la nature. Cette douce fourrure glisse sous mes doigts fins, et je la caresse encore un moment. Un bruit, je tourne mon visage et regarde par la seule issue. Oui, tout revit enfin. La nuit et ses prédateurs s'est évanouie avec eux, et le jour à présent rend la vie à tous ceux qui s'étaient éteints le temps de la pénombre. Je les entends, mes oreilles ne se trompent jamais. C'est là le chant d'un pie-vert. Son bec tape sur l'écorce et mes tympans souffrent de ce langage. Il cherche, il cherche à survivre. Sommes-nous si différents ? J'écoute ce qu'il a à dire ... C'est tellement restreint. Oui, je me suis laissée mourir pendant la nuit, mais je suis vivant de jour, et me voila revenue. Je passe ma tête par l'ouverture et observe la verdure en bas de mon perchoir. C'est tellement vaste ... Ce monde est immense. Après avoir appris à décéder au crépuscule ... J'ai compris. J'ai pris goût à ce que j'avais ici ... Et je veux y revenir. Je ne veux pas me laisser emporter par l'inconnu entre les ombres ... Je ne veux pas me laisser mourir. Je survis. Je me lève ce matin encore pour aller chercher de quoi ne pas me faire oublier. De quoi exister, de quoi montrer que ça en vaut la peine. J'ai joué avec la nuit, j'ai dansé avec elle ... J'ai voulu lui montrer que je pouvais être animal de jour comme de nuit ... Mais je me suis trompé. Et elle n'a pas reussi non plus à me prouver le contraire. C'est la lumière du jour qui m'a rappelé ... Elle m'a invitée dans ses bras, m'a suggeré de redevenir son messager ... Alors j'ai repris mon semblant de vie ... Pour en faire une véritable vie. J'explore plus loin que cet endroit là qui fait mon refuge, je découvre d'autres lieux étranges ... Fascinants. Je ne les connais pas, mais ils sont sous la lumière du jour ... Je suis chez moi. Et quand viendra la nuit, je rentrerai enfermer mes biens dans mon monde réduit. Je les enferme jusqu'a l'époque prochaine qui me sera dure à surmonter ... Elle sera rude, froide, envoutante et tellement vide ... Alors j'aurais ce qui compte autour de moi. Ce qui me nourris, ce qui me plait, ce qui me compose. Et reviendra une ère plus calme ou je recommencerai. Et rien ne sera pareil ... Tout se ressemblera. Mes pieds iront l'un après l'autre, et ma danse espiègle ne s'arretera plus. Nuit prends garde ... Je saurais surmonter les rêves agités que tu m'offres. Je cours, je ne m'arrete plus dans ma course folle. Je sens mes mouvements entièrement, je ne vois plus ou je vais ... Je me fiche de le savoir. Mes jambes se libèrent de ces mois interminables, je me sentirais voler. Mes bras se balançent, ils touchent tout ce qui ose les toucher, une quantité incroyable de sensations s'ioffre à moi. Je suis symbole de liberté, tous les choix sont possibles. Je ne vais pas là, je vais peut être là. Ici, je trouverai sans doute ce que je cherche ... Mes ongles s'enfoncent dans la terre, dans l'ecorce, dans la pierre. Le vent me passe dessus comme une brêve caresse, il n'est pas assez rapide pour moi. Je le défis d'un regard, il ne répond pas. Il reconnait le messager de lumière. Il voit à travers moi, il voit ce que je porte. Il me sourit et me laisse dans mon envol ... Je ferme les yeux. Tout est si bon. Cette odeur de mousse, une autre de verdure sous la rosée du petit matin ... Ici les branches se plient a mon passage, là les rochers m'offre de l'élan. Je ne m'arreterai pas même si je suis épuisée, il faut que je le fasse jusqu'au crépuscule. Je le regarde tenter de m'emporter, je crois qu'il ne comprend pas. Il ne peut pas comprendre lui non plus ... Il est capable de n'apporter que ces couleurs. Elles sont belles, elles sont attirantes ... Mais pas autant que ce que je tiens entre mes mains. Rondeur de la nature, fruit de la patience ... Je le caresse. Il sera mon réconfort pendant la dure vie du solstice froid. Il sera ce qui me garde en vie ... Si ma course à sa poursuite ne m'emmène pas à ma perte avant. Jamais je ne m'eteindrai. Ma couleur restera dans l'esprit, et mon passage dans le coeur. Je lutterai, j'y arriverai. Parce que c'est ce que je veux. Demain je me reveillerai à nouveau ... Et j'irai m'envoler. | |
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