[Validé][Guerrier/MDAR][H]AbdulAzimAhmadAbuBakr Ibn Khaldoun

« Jeune homme, prends et lis. Si tu peux aller jusqu'à la fin de cet ouvrage, tu ne seras pas incapable d'en entendre un meilleur. Comme je me suis moins proposé de t'instruire que de t'exercer, il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes, pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Un plus habile t'apprendra à connaître les forces de la nature; il me suffira de t'avoir fait essayer les tiennes. » Denis Diderot

Le lieutenant Sullivan cherche un maître d'arme, qui pourra prendre le relai après le décès de son premier maître.

Il m'a demandé si je pouvais l'aider.
Il me faut au moins essayer.

Néanmoins, il me faudra d'abord l'amener à se pencher sur la représentation qu'il se fait des "maîtres".
Je ne le connais pas bien, je ne veux pas commettre la même erreur que par le passé. Je ne formerai pas un disciple d'açoura, je ne prendrai pas cette responsabilité. En fait, il ne sera pas mon disciple, je ne serai pas pour lui un mentor, simplement quelqu'un qui l'aiguillera, un frère d'arme avec qui il pourra échanger.

Il sera libre de m'écouter, libre d'apprendre seul. Je ne veux avoir aucune autorité sur lui.

Nous commencerons d'abord par débattre de ce qu'est un "maître" pour bannir ce terme de nos conversations, une bonne fois pour toute.
Peut être abandonnera-t-il, cela ne sera pas forcément un échec, simplement qu'il s'était trompé de voie.

Si il réussit, il se rendra compte que cela ne sera jamais acquis.

Les dernières notes d'Abdul.
Voici les notes prises lors d'un dialogue avec maître Sadoruro de l'ordre de la salamandre. Je suis content que la lecture de mon livre lui ai donné l'envie d'engager un dialogue entre spécialistes, et j'espère que cela permettra un partage de concepts d'horizons divers.

Abdul Azim Ahmad Abu Bakr Ibn Khaldoun a écrit:

Hadô, par maître Sadoruro, année 1395, dojo de l'aubépine.


Il y a deux forces fondamentales dans l'univers. De ces deux forces découlent deux autres qui leur sont reliées.

-La Magie, force essentielle de notre univers, assure cohésion de la matière par rapport à elle-même.
Si tout peut exister en harmonie, c'est grâce à la magie. C'est une force qui relie toute chose entre elles, c'est pour cela que l'art des mages consiste à interragir sur cette force pour produire des effets.

-Le Ki, permet la vie, la magie crée des choses, le ki leur donne vie.
Energie essentielle sans laquelle personne ne peut vivre. Pas de ki, pas de vie.

Ancienne vision ne distingue pas les deux.


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Le ki ne disparait jamais, même à la mort, simplement redéfini en une autre forme.
La vie a la capacité de créer du ki.

Dans chaque être vivant, 3 entités: esprit, corps, ki

Tous trois sont reliés ensemble par des liens de nécessité et d'apport.
Le corps donne une place à l'esprit, l'esprit permet au corps la conscience, le corps crée le ki, le ki permet au corps et à l'esprit d'exister, cycle perpétuel.

Le ki est donc créé par le corps comme par l'esprit.

Ces deux sources de ki sont utilisées de différentes façon dans notre art car chacune a ses particularités propres.

Ki ne disparait jamais, comme pour l'entropie, le ki ne fait qu'augmenter.

Ki présent dans tout notre univers, autant en nous qu'autour de nous. Nous en sommes la principale source.

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Utiliser le ki qui est en nous: pas de conseils à donner

Utiliser le ki autour de nous:

-le ki ne disparait pas

Quand être vivant meure, le ki se dégage de son corps, se retrouve dans notre univers, seul.

Puis capté par d'autres êtres vivants

La plus grande partie est absorbée par la planète (le sol, la roche, tout ce qui est autour de nous. la planète est vivante, elle se nourrit de ki, pour ça que le ki est autour de nous.

Moines nomment cette force Hadô

-éveille de l'être à nos sens et à notre âme pour utiliser le ki en nous.
-éveille au monde >>> Hadô

En agissant sur notre ki, possible d'agir avec Hadô.

Hadô est illimité, permet des exploits.

Utiliser Hadô n'est pas une consommation mais déplacement d'énergie.

Hadô déplacé d'un point à un autre, aucune énergie n'est créée, aucune ne disparait.

Utilisation du Hadô fatigue moins.

Mais l'énergie a une limite: elle est brute, ambiante, pas possible de lui donner subtilité comme à notre ki

Nous pouvons juste l'utiliser pour renforcer ce que nous pouvons déjà faire grâce à notre ki.

Mais le renforcement va au delà de l'imagination.

Son approche est intéressante. En effet la distinction de l'univers en deux cosmos fondamentaux pourrait s'avérer opératoire. Mais on pourrait aussi la questionner.

Ceux qui étudient le ki, les moines notamment dépassent à mon sens ces distinctions artificielles. En effet, la distinction qu'il opère à tous les niveaux, que ce soit entre deux forces fondamentales, entre types d'énergie vitale, entre corps et esprit, nous éloigne de nos objectifs de déconstruction de la pensée rationnelle.
Notre art n'est il pas intuitif? Ne devons nous pas nous attacher à déjouer ces catégories qui ne sont que conceptuelles?

Ce qui nous intéresse est de ressentir le monde et pas de l'interpréter selon une focalisation précise.

Ainsi il n'y a pas pour les disciple du ki la magie et le ki, mais un système.

Quoique la distinction de Hadô et ki soit intéressante et intelligible, elle est fastidieuse en vertu de ce que nous avons dit au préalable dans "La lame de l'esprit, les réflexions guerrières", A.A.A.A.Ibn Khaldoun, POUF, Luskan, 1395: nous échangeons perpétuellement de l'énergie avec notre environnement. Le ki ne nous appartient pas, nous ne sommes qu'un détour, il peut nous quitter.

Nous avons vu aussi que les flux et les échanges pouvaient être inhibés par asphyxie, ainsi cet éveil au monde dont Maître Sadoruro parle n'est en fait qu'une dés inhibition, mais nous pensons que cette éveil au monde est simultané à l'éveil de nos sens à notre être dans son infinité, en ce que chacun de nous renferme un océan cosmique aussi vaste que le monde lui même.

J'aimerais continuer le commentaire de ce cours plus tard inchallah.

*Mort RP d'Abdul*


(l'intégralité du BG d'abdul peut maintenant être accessible dans la chambre d'Abdul au camp de la légion sous la forme d'un journal, exception faite du passage sur le background dAl Badawi)