Le Val de Bise - Module NWN Forum du Val de Bise, module RP de Neverwinter Nights |
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| [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O | |
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LeCafardPoisseux Veni Vidi Vici
Nombre de messages : 403 Habitat : Dans la plus haute salle de la plus haute tour de Targos, au tel avec Fzoul.
| Sujet: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Lun 30 Juin - 20:57 | |
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- Nom du compte joueur forum : LeCafardPoisseux
Nom du compte joueur module : Violaine de Thraste Nom du perso : Tyrion de l'O Race : Humain Sous race : -- Age : 35 Alignement : Neutre Mauvais Religion : Baine Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Barbare15/Guerrier10 Arme de prédilection/domaines/école de magie : -- Langues : Commun Familier/Compagnion animal : -- Ennemis jurés : Beaucoup de monde Trait de Caractère : Violent Description physique : Colosse d'environ deux mètres à la peau noire, à la musculature impressionante, au nez écrasé par les coups et au corps rongé par les cicatrices. Une batte et une épée à deux mains sont perpetuellement accrochées à son dos. Le Colosse
Dernière édition par LeCafardPoisseux le Dim 7 Juin - 17:08, édité 6 fois | |
| | | LeCafardPoisseux Veni Vidi Vici
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Lun 30 Juin - 21:49 | |
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Les hurlements dans l'arène. L'odeur du sang. Les vents ramenant les effluves d'urine des animaux et des esclaves. Tout ceci reste dans le domaine du quotidien. Les rires suréxcités. Les cris de douleur. Le grondement des bêtes. Tout ceci reste dans le domaine du quotidien. La prière. Les combats. La sueur. Rien d'autre.
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- Debout, sale nègre ! Un pied ferme s'enfonça dans les côtes de Tyrion. C'était le réveil. Tôt le matin, le soleil n'était pas levé. Il se leva, sans broncher. On lui enfila des protections aux avants bras, aux cuisses, et un casque. - Vas t'échauffer. Avec une discipline et une soumission habituelle, Tyrion alla s'entraîner, avec d'autres. Ils faisaient partis d'un groupe qui offraient des combats à la populace. Retenir la haine contre ce mode de vie et ces maîtres, c'était cela qui lui permettait de vaincre. Amasser le plus de sentiments négatifs, les enfouir en soi. C'est cela qui fait tendre vos muscles, c'est cela qui vous donne ce calme apparent.
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Sur l'arène, face à l'adversaire. Les yeux exhorbités de l'homme. Les cris qui échauffent le sang de n'importe quel être les entendant. Hurler. Se délecter de cette sensation de tout libérer. D'utiliser le moindre sentiment négatif afin de déployer les muscles, de déployer la puissance. Relâcher le tout, et tuer. Le quotidien. Tyrion le connaissait bien. Il aimait le sang, il aimait arracher les bras, il aimait couper, il aimait faire peur, il aimait être craint.
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- Encore une victoire de ton nègre, Klast. - Il est fait pour ça. Regarde moi ces muscles et cette taille. Dès que je l'avais vu, j'avais su qu'il était taillé pour le combat. Il ne parle pas beaucoup, il obéit, et il tue avec une cruauté aveugle et sans scrupules, qu'est-ce que tu veux de plus? - Depuis quand est-il ici, maintenant? - Il se bat depuis environ 10 ans ici. - Il a déjà perdu? - Il ne le supporte pas beaucoup, et moi non plus. Ce fut rare, mais les fois où ç'eut été le cas il s'en est souvenu. Une bonne vingtaine de coups de batte sur le dos, et il gagnait le combat le lendemain. Pas vrai Tyty? Le colosse regardait impassible droit devant lui. Il hocha simplement la tête sans perdre de vu le lointain qu'il fixait. Il trouvait ce gros type misérable. Il le trouvait laid, incapable. Il savait qu'il pouvait le tuer en lui brisant la nuque à mains nues, mais quelle importance? Son travail consistait à tuer, à humilier, à trucider. Il faisait ça si bien et il se complaisait tant dans ce "travail". Pourquoi changer. Le quotidien est quelque chose que l'on regrette toujours un jour ou l'autre quand on s'en éloigne, et ça, Tyrion le savait. - Demain, il se bat contre qui? Ces gens parlaient entre eux comme si Tyrion n'existait pas. Comme si c'était une bête imbécile, un autiste. L'air sombre et immobile du colosse n'arrangeait rien. Si peu expressif. Il faisait ce qu'on lui ordonnait de faire. Quoi de plus logique dans son cas. - Demain... Contre Grull Algarde. - Et tu crois que ton noir va survivre? - Ca n'est qu'un combat parmi tant d'autres. - C'est quand même un gros morceau. - On verra.
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- Tu m'as entendu, grand con? Klast gifla le colosse. Une. Puis une autre. Et encore une autre. Tyrion encaissa. Gardant ce visage impassible et cette haine au fond de lui pour en créer de l'énergie. Il avait l'habitude. L'attitude de Klast l'aidait à gagner. Les premiers mois sont difficiles à encaisser. Le mental ne suit pas. Il avait envie de huler, de tout détruire pour demander que cela s'arrête. Mais cette période fut vite passée. Peut-être résigné. La torture psychique et mentale. Le mieux, c'est que lorsqu'il la subit, il apprend en même temps comment la faire. Il a envie de la faire. Cela devenait une force. Non pas de la combattre mais de l'intégrer, et de la ressortir au bon moment. Jamais n'importe comment. Une colère froide et impassible qui gronde à l'intérieur, mais ne sort jamais. - Tu n'es qu'une petite merde. Si tu bas pas ce type tu sais ce qu'il va advenir de toi? Je ferai de toi un homme tronc. Je t'arracherai les dents avec une pince, l'une après l'autre. Tyrion n'avait pas peur de Klast, ni de ce qu'il adviendrait si il perdait. Il savait qu'il allait gagner. Tout simplement parce qu'il n'allait pas perdre. Parce qu'il n'avait même pas envisagé sa défaite. Il avait toujours procédé ainsi. Lorsque la défaite arrivait, alors il savait qu'il allait souffrir. Mais toujours la même phrase : et alors? Tout ce qui agissait contre lui, tout ce qui lui faisait du mal, toute la douleur physique ou mentale, il l'utiliserait pour lui. Tout lui servirai. Rien n'était perdu. C'est pour cela qu'il gagnait. L'entraînement physique, et cette impassibilité dangereuse, cette puissance et ces limites qu'il franchissait uniquement au bon moment. Discipline. Cela le rendait dangereux, froid, victorieux, craint.
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Dernière édition par LeCafardPoisseux le Dim 7 Juin - 17:24, édité 2 fois | |
| | | LeCafardPoisseux Veni Vidi Vici
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Lun 30 Juin - 22:59 | |
| La haine fut relâchée. Le seul but était de le tuer, de le mettre à terre. Tout ça en faisant en sorte qu'il souffre le plus possible. S'en délecter.
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Ce fut difficile de battre cet adversaire là. La lance de Grull avait percé le ventre, puis la main du colosse. Mais il réussit à le vaincre. D'habitude il arrivait à se tenir droit. Là, il était à genoux. Les gens hurlaient encore et toujours. Ils voulaient qu'il le tue. Tyrion essaya de se relever. Par trois fois. A la quatrième, il réussit. Il prit la lance de son adversaire, la leva au dessus de la tête de l'homme allongé... Et la rabaissa violement afin qu'elle la perce.
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- Pourquoi de l'O, Klast? demanda un collègue. - Parce que c'est le roi de l'arène. - Mh? - L'arène a cette forme, idiot !
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Tyrion regardait le plafond, allongé. Il ne pourrait pas se battre avant un long moment. Il passa ses mains derrière sa tête et redevint immobile. Il se mit à imaginer son prochain adversaire. Il en avait combattu de toutes sortes. Des bêtes ramenées par des marchands pour les tester, des hommes, des monstres. Il faisait parti d'un groupe d'hommes utilisé pour combattre et pour se donner en spectacle. Le regard des gens ne l'interessait pas. Ce qu'il voulait c'était leur sang, leur souffrance, leur peur, leur obéissance. Il savait très bien ce qu'il était, les qualités que ces années avaient contraint d'intégrer. Elles en avaient fait un monstre redoutable, un homme sans scrupules, discipliné pour lui même, avec une puissance qu'il contrôlait mais qui transpirait dans ses gestes quotidiens. Il attendait, patient.
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- Enzo, Klast a été tué. - Bon sang de merde, qu'est-ce qu'il s'est passé? - Une bataille à la taverne. Ils étaient tous bourrés. Ils ont tous sortis leurs armes. Remarque, c'était drôle. - Pauvre con ! Qui va reprendre les charges de l'arène? - Je ne sais pas si elle peut continuer de fonctionner sans lui. En tous cas je ne vois pas qui en serait capable. Pourquoi ne pas la vendre? - La vendre? - Oui, à quelqu'un qui s'en chargerait. - Et ses hommes? - On les vend aussi. Pourquoi pas à part? Ca nous ramènerait sûrement plus. - Pourquoi pas. Prépare les papiers.
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| | | LeCafardPoisseux Veni Vidi Vici
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Ven 26 Déc - 15:05 | |
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Il ne connaissait pas vraiment ce culte. Mais il s'avérait que ses membres avaient les mêmes principes que lui. On n'eut pas à lui rabacher longtemps les choses, il les connaissait déjà. La soumission face aux dirigeants, l'obéissance, la discipline... Peut-être lui a t-on inculqué la crainte. La terreur. Mais que face à une seule chose : le Dieu Baine.
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Durant toutes ces années il n'eut de crainte que pour le seul qu'il servait, Baine. Il fit de nombreuses batailles, son entraînement fut plus martial. Cette vie dans les armées du Ténébreux avait complété ses capacités dans les arènes. Il se trouvait que ces années de combats rangés alignées à celles brutales des arènes firent de lui un terrible combatant avec une polyvalence dangereuse. Comme si il avait tout vu, comme si aucune situation de combat lui était étrangère.
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Il vécut mieux après son rachat par les troupes Bainites. Ce n'était plus un esclave, il était soldat et avait son salaire. Sa taille et sa carrure avaient de quoi effrayer. Son stoïcisme et son impassibilité face à ce qui lui arrivait n'avait de cesse de choquer. C'était un soldat parfait pour la Main Noire. Une machine de guerre dangereuse qui se contentait de réussir son objectif ou celui qu'on lui dictait. Peu importe les blessures, peu importe la souffrance, peu importe lui-même. Une enveloppe colossale de muscles et de cicatrices vide, froide. Une bête?
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S'il ne se battait pas, Tyrion de l'O aurait fini par détruire aveuglément. La haine qu'il cultivait contre tout ses bourreaux faisait qu'il l'acceptait. Il acceptait son sort, se servait de toute cette souffrance psychique refoulée pour l'évacuer au bon moment, l'évacuer lors des combats. L'utiliser comme une arme, une arme dangereuse. Une rage contre tous, une rage qui lui permettait de vaincre. Cette façon de faire, de procéder, qu'il avait depuis ses premières années en arène ont fait qu'il ne perdait pas la raison. Cette façon de faire le rendait puissant, et le gardait de la folie... C'était comme un robinet. Une fois le combat fini, une fois ses ennemis morts, une fois son objectif accompli, il le refermait et rechargeait.
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- Allez Tyrion, amuse donc un peu la salle. Ca fait dix jours qu'on reste là sans rien faire ! Le silence fut prenant dans la taverne. Les soldats Bainites se mirent à ricanner lorsque l'un d'entre eux passa sa main devant le visage du Colosse qui ne cilla pas. - Tu m'étonnes que tu stagnes au stade de machine de guerre au premier rang. Ils peuvent pas te faire diriger quoi que ce soit, tu te contentes de taper et obéir. Tu te verrais donner des ordres, toi, colosse? Tu ouvres jamais la bouche. Plus qu'une petite laisse, un p'tit collier et... Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, la paluche du barbare avait déjà pris sa tête. Elle s'écrasa contre la table violemment. Les autres eurent un mouvement de recul. Après un silence entrecoupé par les gémissement du soldat qui avait la tête contre la table, Tyrion prit la parole sombrement. - Ecoutez, sales merdes. Qui est en première ligne lors des assauts. Qui est réquisitionné pour les missions de protection de nos chefs. Qui a l'honneur de servir le Ténébreux dans de telles conditions. Je n'ai jamais eu à récurer les sabots des chevaux, ni à ramasser la pisse et la merde des autres soldats. Vous, bande de bouseux... Sa voix était lente et vrombissante. Il poursuivit : - Le jour où vous combattrez à côté de moi, où vous tuerez autant d'ennemis que moi....... Là je vous adresserai la parole. Là je ne vous collerais plus la tête contre la table avec autant de facilité. En attendant, fermez votre gueule et obéissez aux supérieurs. En attendant.. Il releva le soldat et le balança sur la table d'à côté. Il décrocha la batte qui pendait derrière son dos et se dirigea vers eux...
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Battu, encore. - Tu as de la chance d'être aussi bon guerrier, d'être aussi bon fidèle. Tu as tué 6 des notres dans une bataille générale. Heureusement que tu en vaux dix. Sinon tu aurais été tué en plus de la torture. Le manque de discipline au sein de l'armée du Seigneur est intolérable. Il s'en sortit avec une quarantaine de cicatrices en plus sur son corps. En seulement une nuit. En seulement quelques heures de punission. Il avait fauté.
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- Nos armées sont trop paisibles pour le moment. Envoyons-le ailleurs. Ses crises là pourraient être plus nombreuses s'il ne combat pas. C'est un combattant féroce, le tuer serait une erreur, j'... - Qu'on l'envoie avec cinq autres bons soldats dans l'Eglise du Nord du Val de Bise. Il s'y trouvera utile. - ..Bien Maitre.
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| | | LeCafardPoisseux Veni Vidi Vici
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Ven 26 Déc - 15:34 | |
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Pas si différent. La vie reste la même. Soumission, obéissance, entraînements. L'impercepteur lui accorde d'autres missions. Aller à Luskan, se renseigner. La Légion, plusieurs choses. Tyrion obéit. Il se voit avec d'autres objectifs que ceux d'une armée. Il s'adapte. Il se contient. Il découvre la vie où se côtoie liberté et obéissance. Baine vaincra.
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Les expéditions s'affilent, les voyages entre le Nord et Luskan aussi.
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Il peut s'imposer tout en obéissant. Il sentait qu'à Luskan, il redonnerait un nouveau souffle aux combattants comme lui. Ca sera lui qui dirigera. Ca sera lui qui choisira ceux qui peuvent combattre à ses côtés, en suivant un code de discipline précis. Créer une nouvelle lignée de mercenaires. Tel sera son but à Luskan.
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A Luskan, une maison du port a été braquée durant une nuit. Tout a été sacagé. Les trois personnes qui vivaient à l'intérieur ont été sauvagement tuées. Il n'y a eu aucun vol; à vrai dire, il reste peu de choses à emmener à présent tant l'intérieur est en piteux état. On prie pour que ce genre d'actions ne se délocalisent pas du quartier des docks...
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Il marcha lentement dans les rues de Luskan, s'éloignant de quelques rues du quartier marchand de la ville. Il froissa un bout de papier et le rangea dans la bourse accrochée à sa lourde ceinture. Se trouvant devant la porte d'une maison, le Colosse frappa trois fois, laissant entre chaque coup un silence bref, mais pesant. La porte fut ouverte dans un grincement par un homme habillé modestement. Il leva les yeux sur l'homme en armure sombre. Sentant que d'avoir un tel individu devant chez lui n'était pas de bon augure, il s'apprêta à refermer rapidement la porte. L'avant bras armuré du Colosse se tendit d'un geste sec pour aller se coincer entre l'encadrure de la porte et la porte elle même, pour empêcher qu'elle ne se ferme. Il la poussa ensuite afin qu'elle s'ouvre, pénétrant dans la maison avec un calme opressant. L'homme reculait déjà, et sa femme tira leurs deux enfants dans un coin de la pièce. Le barbare referma la porte derrière lui. - Vous n'avez pas la conscience tranquille, dit sombrement le colosse alors qu'il s'avançait vers le père de famille. - P..p..partez tout de suite, sir. Je ne vois pas de quoi vous parlez. La main du barbare alla prendre la tête de l'homme, pour la coller violemment contre la seule table de la pièce. La femme, prostrée dans le coin avec ses enfants gémissait déjà, enveloppant sa progéniture de ses bras. L'homme ne bougeait plus, le nez commençant déjà à saigner. De sa main libre, le colosse prit la main droite du jeune père et lui retourna les doigts excepté le pouce, qui craquèrent, rompus. Le bruit fut audible malgré le cri de douleur de l'homme. - Quatre doigts pour quatre jours de retard, petite merde. Au sixième je te casse le bras, car le Marchand n'aime pas attendre son dû trop longtemps. Au septième jour je te l'arrache et je le fais bouffer à tes chiards et à ta guenon sous tes yeux. Il m'a envoyé pour éviter que ses affaires ne traînent de trop. Tu comprends? Tétanisé et gémissant, l'homme acquiesca à peine, sa tête coincée sous la paluche du barbare. - TU COMPRENDS?! hurla t-il alors, en lui tirant les cheveux pour ensuite réécraser la tête du pauvre homme contre la table de manière plus puissante et sèche. - O..o..oui !! bégaya t-il, une bulle de sang se formant près de sa narine. Le barbare l'empoigna et le balança sans douceur au pied de sa famille. - Tu lui dois du pognon. Si tu dépasses le délais de sept jours, je reviens et je te coupe les jambes après avoir tué tes deux gosses devant toi. J'embarquerai tous tes biens. Ta femme, je la ramenerai à celui à qui tu dois de l'argent. Elle finira sur les trottoirs pour payer ta dette si tu as de la chance, dit-il d'un ton rauque en pointant le père de famille de l'index. Le barbare s'en alla, dans le silence entrecoupé par les sanglots de la femme et des deux enfants. La porte se referma doucement. Le colosse se dirigea alors vers une autre ruelle...
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Le barbare s'avança vers les petites maisons de la campagne Luskanienne. Il s'approcha de l'une d'entre elle et frappa sourdement. On lui ouvrit à demi, un petit vieux rachitique cligna des yeux plusieurs fois en observant le colosse. - Tu savais qu'il y a des gens qui brûlent les campagnes et les champs en ce moment? commença le barbare. - Ah..n..non..Mais.. - Je suis venu te prévenir et t'offrir mes services, dit-il sombrement. - C'est aimable à vous noble sir, répondit de sa voix tremblottante le vieillard, mais cela ira. Je surveillerai plus attentivement, merci à vous, s'empressa t-il de terminer en essayant de fermer la porte. Mais la main du barbare l'en empêcha. - Je crois que tu as pas dû bien comprendre. Je te propose mes services et tu refuses? Tu sais à qui tu causes? T'as pas peur pour ta famille? Ils vont pas tarder à débarquer. Tu perdrais tout ce qui te fait vivre. Ca serait con, non? Le paysan blémit. - Mais, mais je n'ai pas de quoi payer les services d'un mercenaire pour la protection de ces champs mon beau sir, baffouilla t-il. Je n'ai pas les moyens.. - C'est soit ça soit tes champs risquent de disparaître, dit le barbare avec un reniflement rauque, tout en s'appuyant contre l'encadrure de la porte. Et là, oui. Tu n'auras même plus les moyens de bouffer. T'as envie de tout perdre? Ou d'offrir une partie de ton pognon afin qu'un brave type comme moi te protège toi, tes terres, ta famille... - Mais je.. il y a la garde... - Mh? Tu crois tout de même pas que je me fous de toi? Quand t'auras un soldat de la garde Luskanienne perso pour te faire ça, là tu pourras dire qu'ils sont efficaces, rétorqua le colosse. Je t'offre un truc qui en vaut la peine. Le barbare se pencha lentement et légèrement vers l'avant, dominant de plus de trente centimètres le vieillard à l'échine courbée par le travail. - Si tu refuses cette chance tu t'en mordrai les doigts... Je t'assure. Alors? - ...Combien voulez-vous... - C'est bien... Des champs brulèrent ou furent sacagés. Etrangement, ce furent les champs qui n'avaient pas la protection du colosse. Les paysans durent revoir leur réponse à deux fois. Certains intérieurs furent sacagés, certains qui étaient parti travailler ne revinrent jamais.
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Il se complaisait dans de telles actions. Le Colosse marquait son territoire.
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Muette. Muette qui n'avait rien compris à la vie. Pourquoi s'interesser à cette fluette faiblarde. Il ne savait pas vraiment. S'occuper. Lui montrer quelque chose. Être dur, dur et haïssable. Il savait qu'il en gagnerait quelque chose. Il ne savait pas si elle allait en gagner. Plus tard, il se doutait, il ne regrettera pas. En elle, il voyait quelque chose. Quelque chose qu'il n'y avait pas chez les autres. Il s'occupera de le faire éclore. Il s'occupera de le façonner comme il lui plaira. Tifaine. Il allait lui apprendre.
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Elle n'a pas craqué. Elle est faible. Faible, mais pas comme les autres. Dorénavant, tant qu'elle lui sera fidèle, obéissante.. Tant qu'elle aura toujours ce regard, cette motivation et ces gestes haineux envers beaucoup de choses, elle sera sous sa protection. Tels étaient ses principes. Tels seront les principes de ceux dont il s'occupera. Une meute. Le moindre geste contraire et ils mourront. Pas de pitié pour ceux qui ne suivent pas, protection et confiance pour les autres loyaux.
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Réquisitionné. Sur le bateau, il regarde l'horizon. Tyrion dû repartir, ils avaient besoin de soldats là d'où il venait. Obéissance. La propagation du Culte restait l'objectif auquel il ne pouvait se détourner. Une pensé intruse s'instaura quelques secondes dans son esprit; la petite Tifaine et sa haine ancrée mais indisciplinée. En un battement de paupière impassible, l'image fut effacée. Peut-être que plus tard... Peut-être. Pour l'instant il ne pouvait pas.
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Encore du sang, des morts. Les batailles s'affilent, Tyrion obéit, tue, frappe, massacre pour le Ténébreux. Baine Vaincra. Son autre but est enfouit dans un coin de mémoire mais ne ressortira que quand il aura accomplit le précédent. Ainsi, ainsi, comme toujours. | |
| | | LeCafardPoisseux Veni Vidi Vici
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Sam 27 Déc - 16:48 | |
| Il respire fort. Ses sens sont tous sur le qui-vive. Il se complait. Ils hurlent tous au dehors, derrière les grilles. Les griffes de la bête lacèrent ses cuisses et tout ce qui est à sa portée. Tyrion tient la gueule de l'animal, il l'ouvre..lentement.. doucement...Encore...Encore..... Un craquement sourd. La machoire est brisée, la bête morte. Les rires, les hurlements... ;les spectateurs sont animés ce soir.
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- AHAH ! Tyrion ! Encore gagné ! Jo allait taper dans le dos du barbare mais un seul regard de celui ci l'arrêta. Il rangea son bras en se forçant à rire. - Viens donc te laver, Colosse ! Les paris sont bien tombés ce soir !
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Il avait subi des défaites mais elles étaient rares. La ville avait ouvert des jeux de combats, des arènes. Tyrion avait été lancé là-dessus grâce à ses antécédents. Il continuait de combattre aux côtés de l'armée Bainite mais se réservait les soirs où les jeux ouvraient. Il permettait aux chefs du Ténébreux d'encaisser de l'argent. Tyrion en touchait tout de même une bonne partie.
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Le corps endolori à cause des quatre combats du soir, Tyrion fut pris d'une quinte de toux douloureuse quand il rentra dans la tente destinée aux champions des troupes Bainites. Il reprit sa respiration et s'installa sur l'un des sièges. Il était seul, c'était retombé. Il observa ses cuisses et ses bras lacérés par les griffes de l'animal. Il déboucha une bouteille d'alcool et se les aspergea.
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- N'oublies pas que tu restes un soldat ! Alors obéis, et va entamer ce sixième adversaire ! Si tu ne le bats pas, tu ne toucheras pas toutes les sommes gagnées ce soir ! Tyrion se devait d'obéir. Il se leva, serra les poings comme pour canalyser la douleur perçue dans tout son corps. Il cracha un molard de sang et entra de nouveau dans l'arène.
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Après de longues minutes de combats, Tyrion s'effondra face à son adversaire.
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Un coup de pied. Deux coups de pied. Une dizaine. Une vingtaine. Le réveil. - Amène-le sur le lit. Toi la gueuse, viens recoudre ses plaies. Pour la première fois, Tyrion se demanda s'il allait survivre. - Tu as de la chance, Tyrion, de pas avoir été mis à mort ! La foule a eu pitié de toi. Pitié. Ce mot résonna dans sa tête un long moment, alors qu'il fixait Jo. - Non j'déconne. Tu sais bien qu'on ne peut pas condamner à mort un combattant après son quatrième combat d'affilé. Tu as tenu jusqu'au sixième, pas assez selon les Seigneurs. Je crois que tu vas devoir te préparer à vivre ça au moins deux fois par semaine jusqu'à ce que tu tiennes jusqu'au dixième ! Putain mazette, c'est limite si on saurait que t'es noir tellement t'es badigonné d'sang mon pote ! C'est à peine si il se sentait respirer.
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Il était cloué là. Il ne pouvait guère bouger ou aller s'entraîner. Pris en étaux avec ses pensées, il s'efforcait de se concentrer sur les raisons du pourquoi il avait échoué au sixième. Parce qu'il n'avait pas ménagé ses forces dès le premier? Parce qu'il n'avait pas été assez puissant? Parce qu'il était aussi faible qu'un autre soldat? Un grognement s'échappa de sa bouche alors qu'il souffrait autant psychologiquement de sa défaite que physiquement. La punition sera terrible. Il savait que dès qu'il serait remis de ses blessures, on irait les rouvrir lors d'une punition. Ensuite il devra aller se réentraîner ainsi. Il l'acceptait. C'était grâce à cela qu'il était puissant. Cela façonnait son corps, et son esprit l'avait intégré depuis qu'il était doté de conscience.
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Normalement il ne s'interessait pas aux autres. Que en ceux en qui il voyait des capacités. Qu'avait-il vu chez cette gamine? D'habitude, il était plus enclin à recruter des montagnes de muscles comme lui. Pas elle. Peut-être s'en voulait-il un peu de ne pas avoir pu rester pour voir et comprendre les raisons de ce choix qui lui paraissait étrange. Ce fut la première fois qu'il pensa de la sorte. Il n'aurait pas dû ressortir cette pensée alors qu'il avait agi de la manière la plus normale pour lui : les troupes Bainites réquisitionnent, il obéit. Sans oser réfléchir à autre chose qu'à cette demande. Il se surprit et maudit son incapacité à combattre. C'était à cause de ça qu'il avait ce genre de pensées parasites. Combattre. Battre. Tuer. Anéantir. Massacrer. Obéir. Pour l'instant il était là pour ça. Il se redressa pour aller s'allonger par terre. Il commença une série de pompes. Puis deux. Puis trois. Puis quatre. Puis cinq. Puis six. Puis sept. Ses blessures se rouvrent. Peu importe. Se punir. | |
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Dim 28 Déc - 13:46 | |
| Deux semaines plus tard, les troupes Bainites avaient vaincu leurs ennemis. La réquisition était levée et les soldats venus pouvaient repartir dans leur contrée de servitude d'origine. On proposa aux combattants Bainites des arènes s'ils désiraient rester dans le pays. Après tout, quoi de plus bon pour les dirigeants d'étendre la force Bainite à travers même les jeux? Certains refusèrent, d'autres restèrent. Tyrion avait encore des ordres en cours vis à vis l'Impercepteur du Nord. Il ne pouvait pas rester. Ainsi, il repartait vers les contrées du Val de Bise.
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Il était pressé de rejoindre Luskan et de pouvoir continuer les faits qu'il avait avancé. Il ne prit même pas le temps de soigner ses blessures correctement durant le voyage. Il portait tout de même son armure afin de le forcer à les accepter, elles et la douleur qui les accompagnait.
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Il se replaça sur la place de Luskan, fixa son regard au loin et resta là un long moment. C'était comme si le laps de temps dans lequel il avait servi les troupes Bainites loin du val de bise n'avait jamais existé. Les vestiges de cette période étaient pourtant déjà bien ancrés dans sa chaire ouverte. Il n'avait pas vraiment d'espoir à revoir Tifaine. Elle est sûrement morte. Pourrait-il lui enseigner un jour ce qu'il savait, et ce qui l'avait rendu aussi sûr de ce qu'il faisait? Voudra t-elle seulement l'entendre?
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Un bout de front recouvert de quelques mèches noires aux reflets bleus nuit s'instaure dans son champs de vision. Elle était sur la pointe des pieds, le regard plein de repproches.
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- Ton fouet n'est rien sans celui qui le tient, qui le manipule. Bientôt tu ne seras rien sans lui. Si je prends ton arme, tu as déjà 50% de chance de survie en moins.
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Elle avait toujours le même comportement. Celui de fuite des coups, ou de rage incontrôlée. - Et toi tu n'as trouvé qu'un machin pour faire des scoubidous...dit-il sombrement en montrant d'un coup de tête le fouet à sa ceinture. A part ça tu n'as pas changé. Elle devint rageuse sous ces paroles et le fixant d'un regard plein de colère, elle laissa filer le fouet à terre, serrant le manche. Il la regarda. - Si un jour tu as assez d'audace pour vouloir me faire du mal, si un jour tu as le culot de vouloir me tuer... Je veux que ça soit par haine, pas par amour propre blessé. Elle le fixait toujours, prête à le déchiqueter. Tyrion se détourna, avança de quelques pas et ordonna : - Amène moi à une chambre. Tifaine abasourdie par l'attitude du Colosse, aurait hurlé ce soir là si elle avait pu.
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- Tu ne crois quand même pas... que tes coups de fouet sur moi seraient l'équivalent de mes paroles sur toi... Tu ne crois quand même pas.. que ça me ferait autant de mal qu'à toi? Il avait dit cela en ôtant chacune des parties du haut de son armure, dévoilant alors aux yeux de la jeune femme toutes les cicatrices et les plaies de son torse.
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Dans cette chambre, il lui crâcha tout ce qu'il avait à dire sur son comportement. La prenant par son haut de maille, la soulevant légèrement, il lui repprochait de ne pas avoir encore compris comment faire, de ne pas avoir encore compris pourquoi elle agissait mal. Ses paroles étaient dures et pourtant il fallait qu'elle les intègre sans pleurnicher. Ce qu'elle fit. Elle avait les mains posées sur le bras qui la tenait, mais n'essayait pas de les enlever. Elle fixait le Colosse en recueillant tout ce qu'il avait à dire.
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- En sortant ce fouet tout à l'heure, tu as déjà perdu un avantage sur ton prochain ennemi !
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- DISCIPLINE TOI !
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- Tu es encolère, DISCIPLINE TOI, tu as envie de me tuer, DISCIPLINE TOI ! Utilise tout ces sentiments pour te rendre plus forte ! Utilise les comme une force !
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- Tout ce que tu vis de négatifs, tu dois l'intégrer ! Tu aurais préféré une vie plate, pleine de bonheur? Mais tu marcherais dessus ! Comme le tapis tu ne le remarquerais même pas ! UTILISE ce qui t'arrive ! Rien ne doit être perdu ! Rien ne doit être utilisé en vain ! Si tu as intégré juste ce principe, tu es déjà au dessus de beaucoup de monde.
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- Il ne faut pas que les gens voient que tu es en colère, que tu es haineuse. Ils ne doivent pas le voir. Ils doivent le sentir. L'instinct de survie. Fais leur sentir que quand ils te croisent, cela peut éclater à tout instant. Fais leur sentir qu'ils ne sont pas en sécurité quand ils sont avec toi. Mais ne leur montre pas.
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- Si tu veux retourner à ta petite vie de bouseuse, galoper dans les bois ou dans les prés, he bien vas ! dit-il en déployant un bras vers la porte. Vas mais ne reviens pas. Car je te considèrerais dès lors comme les autres. Car j'aurais envie de te tuer comme les autres. Car j'aurais la possibilité de te tuer comme les autres. Car je te tuerai comme les autres.
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Elle n'avait pas bronché. Elle avait fait non de la tête quand il lui avait demandé si elle voulait repartir. Elle n'avait pas réagi hystériquement. Elle n'avait plus tout ça. Elle n'avait pas un regard plein de colère, mais juste une lueur de détermination sombre au fond de ses yeux bleus. Il avait parlé un long moment, haussant le ton certains instants pour que ses paroles résonnent dans sa tête. Il lui avait dit les choses fondamentales. Son entraînement reprenait. Il les lui rabâcherait tous les jours. Il sera là dorénavant pour lui apprendre.
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Il sortit du fil épais et une aiguille de sa poche, tendit le tout à Tifaine et lui ordonna de recoudre une plaie génante. Elle prit le fil et l'aiguille et commenca à recoudre la plaie sur le côté du torse de Tyrion. Elle était silencieuse. Il le fut aussi.
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- Tu peux y aller si tu veux, dit-il en désignant la porte après cela. Rares étaient les phrases où il y avait la possibilité de dire oui ou non. Elle acquièsca, puis le salua d'un hochement de tête respectueux. Tyrion la suivit du regard quand elle se dirigea vers la porte. Lorsqu'elle la ferma -sans la claquer- il croisa son regard qui semblait en dire long sur les changements à venir.
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Seul dans sa chambre, Tyrion examina son torse, parcoura les multiples cicatrices avec ses doigts. Il s'allongea, le corps endolori. Il ferma les yeux. Elle l'aidera dans ses projets. Il ferait d'elle une combattante dangereuse. Il le savait. Il le sentait. Elle ne le savait peut-être pas encore.
Hrp : J'ai refais des brides de texte de mémoire, il y a certainement des petits écarts de langage. Normalement pas tant que ça. Que Mystik me reprenne si c'est le cas contraire. | |
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Ven 2 Jan - 14:51 | |
| Ils avaient ouvert ce livre. Ce livre qui les avait baladés de scènes en scènes. Qui lui avait montré Tifaine les jambes rongées par l'acide. Qui lui avait montré Tifaine le torturant. Qui lui avait montré cette petite fille lui crevant l'oeil. Qui lui avait montré tellement de choses, qu'il préfèrait considérer cela comme un rêve. Même pas. Comme une hallucination perverse.
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Elle descend la pente pleine de boue, elle remonte. Elle tient bon. Il l'emmenerait dans les montagnes. Avec très peu de vêtements chauds pour Tifaine, mais avec des sacs chargés, ils partirent.
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L'ascension est difficile, pour lui aussi. Après des jours de marche dans le froid, il décide qu'ils s'arrêteraient là. Montant la tente, il observe Tifaine gelée faire un feu comme il lui avait ordonné. Ouvrant un de ses sacs, il sortit son deuxième manteau, lui ordonna de se séparer entièrement de tout ses vêtements humides. Il la couvrit alors, la collant contre lui. Il lui conseilla toujours la chaleur progressive d'un autre corps humain, lorsqu'un corps est gelé. Le feu est trop aggressif et ferait un écart de température trop espacé, qui conduirait à des maladies mortelles. Le corps humain ramène l'autre à une température stabilisée. A partir de là, il peut ensuite aller se réchauffer près d'un feu.
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S'asseyant ensuite sur une fourrure tous les deux, ils firent une conversation via l'écrit. Tifaine était heureuse d'être en montagne, et il voulait savoir pourquoi. Tyrion se sentait plus dans le monde de Tifaine pour une fois. La montagne silencieuse et pourtant dangereuse. Il appréciait le silence. Il l'envoya au lit, pour une fois, se reposer. Il passa une nuit blanche. Les premières heures, seul, en fixant ce qu'il pensait être ininteressant de fixer, il se força à éviter de se perdre dans des réflexions vaines. Tifaine le rejoigna dans la nuit, se contentant de l'accompagner silencieusement dans son tour de garde. Il la remercia intérieurement de ne pas essayer de lancer une "conversation".
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Le lendemain ce fut plus difficile pour lui. Le sommeil lui manquait. Mais il avait l'habitude, il ne devait pas en faire un handicape. Il faillit glisser par deux fois.
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Il fit promettre à Tifaine de lui obéir au doigt et à l'oeil lorsqu'ils passeraient les portes de Targos, lui faisant comprendre que sans lui, elle pourrait être condamnée à mort à n'importe quel moment.
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Dans la chambre de l'auberge, Tifaine posa quelques questions sur Targos. Au fur et à mesure de la conversation, le sujet de sa disparition de l'autre fois apparut. Il lui expliqua pourquoi. Il lui répéta que si un jour il disparaissait, il ne faudra pas qu'elle le cherche. Tifaine voulait partir avec lui. Elle ne comprenait pas. Il voulait qu'elle comprenne, pour une fois, non qu'elle obéisse aveuglément. Il ne pouvait pas l'emmener avec lui. Elle n'en démordait pourtant pas. Le ton monta d'un coup.
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- Tu ne comprends pas?! Être bon combattant et être bon soldat n'est pas du tout la même chose ! En effet, elle savait se battre, mais saurait-elle obéir, agir, mourir pour quelque chose qu'elle ne cernait pas? Si elle le suivait, elle combattrait avec lui, peut-être pour lui, et non pour la cause qu'un groupe d'hommes servirait. C'était cela la différence. C'était cela que Tyrion ne voulait pas. Sa vie à lui se résumait aux combats d'arènes, aux combats tout simplement, pour le Tyran.
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C'était différent. Et il voulait que cela le reste. Il aimerait la garder avec lui, lui montrer tout ce qu'il vit, tout lui apprendre. Mais il ne le devait pas. Peut-être que d'un côté il ne le voulait pas non plus. La voir souffrir autant que lui, de la même manière, ce n'était pas ce qu'il souhaitait. Il semblait croire qu'elle n'en survivrait pas, que peut-être la vie de soldat n'était pas sa place. Il lui en trouverait une, lui en fabriquerait une si il le faut. Il n'était pas plus heureux de savoir qu'un jour ou l'autre il devrait se séparer d'elle encore une fois. Mais il le devait, et le devoir primait encore et toujours sur les actions de Tyrion. Tifaine était celle qui lui montrait que ses devoirs pouvaient être douloureux, contrairement à ce qu'il avait toujours assimilé. Mais cela ne changerait rien, il le ferait. Il était bon soldat, il était un soldat loyal, il était un soldat obéissant. C'était ça sa vie. Et l'entrée de cette muette dans son existence ne devait rien changer et ne changera rien. C'était deux choses différentes.
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Il ne put s'énerver comme il aurait pu le faire ailleurs. Il était sur les terres de Targos, et si du bruit de meubles cassés ou autre parvenaient aux oreilles des soldats, il savait qu'il ne serait pas le seul puni.
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Lorsqu'il se réveilla, Tifaine était en train de dormir sur le tapis. Il se releva, et sortit de la chambre. Il redoutait... Pourtant il devait aller voir l'Impercepteur, et le convaincre de pouvoir reprendre ses projets. Il savait au fond de lui qu'il arriverait à monter ce qu'il voulait, en servant le Seigneur Noir. Il savait qu'il y arriverait. Il fallait le prouver à sa Seigneurie... Et la crainte perçait déjà son corps.
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Ca y est. Dorénavant, il savait de nouveau où il allait... | |
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Jeu 8 Jan - 23:08 | |
| Il les avait fait suivre. Il savait où ils habitaient, où ils allaient. Il n'avait plus qu'à les attendre, caché, et venir les voir. Le Colosse avança son avant bras dans l'encadrure de la porte, avant que le médecin ne la referme. Il l'ouvrit, et rentra, malgré les protestations et les bégayements de l'homme. - Bonsoir... - Que ! Que faites-vous?! N'avez vous pas... - Calme toi..... je veux juste que tu répondes à une seule question... Le barbare se redressa de toute sa hauteur, et fit craquer sa nuque. Il reprit sombrement : - Peux-tu donner la parole à une muette. Le médecin toussa légèrement, regardant l'intrus. Il savait au fond de lui qu'il était dans une position dangereuse. - N..Non. Je ne sais même pas si un prêtre pourrait... Il ne put finir sa phrase. Le barbare l'avait déjà choppé à la gorge. - Non? Alors pourquoi es-tu médecin, l'ami. On verra si tes collègues pourront soigner cela à temps... Sa deuxième paluche se posa sur le front de l'homme, alors que l'autre resserrait sa poigne. Ses doigts gantés d'acier pénétraient déjà la chaire. D'un geste sec, il lui arracha la gorge.
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Elle était toujours assise sur le lit. Yeux grands ouverts, l'attendant. Il alla se coucher une heure ou deux... Ensuite il repartirait. Sans elle, comme il le fallait.
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Elle se baissa pour prendre le sac, il lui envoya un coup derrière la nuque afin qu'elle ne le suive pas. Il la prit contre lui, et la déposa sur le lit après quelques instants silencieux. Il ne savait pas quand il allait la revoir. Tout ce qu'il savait c'est qu'il espérait que ça soit plus tôt que prévu. Il avait désormais un point de départ pour s'approprier Luskan... et une aide précieuse et loyale. | |
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Sam 24 Jan - 12:46 | |
| Il était revenu, il voulait voir s'il pouvait l'emmener. Mais les réponses de la jeune fille ne correspondaient pas. Elle n'était pas prête, et c'eut un trop grand danger de l'amener avec lui tant que cela perdurait.
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Il retraversa l'Epine Dorsale du monde. Marchant dans le froid mordant pour rejoindre sa destinée, Targos et l'Eglise de Baine. Son ascension fut sans vie. Il repartait dans une routine qu'il croyait passée. Mais non... Son destin était-il donc de guerroyer auprès des armées Bainites, sans pouvoir servir son Dieu autrement? La réponse était oui. Luskan ne voulait pas de lui, et les évênements au Nord étaient assez graves pour que tous les soldats soient demandés là-bas. Il obéirait. C'était ça, sa vie. Et il n'avait plus rien d'autres à faire, plus aucune compagnie qui changeait tout cela. Il ne voulait pas y penser. Alors il n'y pensa pas. Il était si bien conditionné qu'il oublierait au bout de quelques jours... Enfin c'était ce qu'il croyait. Car finalement, il garderait ces souvenirs au fond de lui. Et avec cette rage sourde, il vaincra.
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Deux flèches dans le ventre, l'armure déformée. Il rentre dans les maisonnées et déchiquette, arrache les membres des gens, tue. Le sang coule contre les murs. Les projectiles tombent de loin, il voit le reste des Bainites partir dans les rues, alors que les projectiles venaient de la tour, il en était persuadé. Il crie alors d'aller dans celle ci. Le prêtre de Baine répête ce qu'il dit. On ne se souviendra pas de l'ordre du soldat, mais celui du prêtre. Tout le monde rentre dans la tour. Tyrion voit que tout le monde est rentré et s'apprête à fouiller et tuer. Sont-ils idiots? Tyrion hurle qu'il faut se séparer, que tous dans la tour ne peut amener qu'à un piège de la part des ennemis. Le prêtre donne l'ordre de se séparer, quelques uns dans la tour et d'autres près de l'Impercepteur. On se souviendra de l'ordre du prêtre et non de celui du soldat. Tyrion dû ressortir avec un mage car personne ne désirait quitter la tour autrement. Il protégea l'Impercepteur. La Noire Zenytrie vola du haut de la tour et fut projetée à terre. Bryn tomba finalement. Ceux de la tour qui sortirent furent en piteux état. Et ce fut grâce à Tyrion que l'un deux survécu. Mais les actions d'un soldat...Ne sont guères prises en compte... Tyrion rentra. Il put se reposer quelques heures tout au plus. Il n'était pas attristé de ce manque d'attention à ses gestes : C'était sa vie. C'était son devoir. C'était comme ça. Demain, il reprendrait une autre guerre, et il serait de nouveau effacé dans un groupe d'autres hommes. Il n'avait plus d'identité, hormi celle de Colosse. | |
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Jeu 25 Juin - 12:41 | |
| A peine avait-il accosté de nouveau à Luskan, Tyrion déposa les affiches qu'il avait fait durant le voyage.
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Espérait-il quelque chose? A part poursuivre ce qu'il avait commencé avant son départ précipité. Il ne le savait pas. Sûrement que non. C'était un guerrier, un homme qui n'avait fait qu'obéir aux ordres durant sa vie, c'était ce qu'il continuait de faire, chaque jour, chaque instant. Il regardait la place. Une jeune guerrière passe. Il la suit. Lui parle. La recrute. Lessa entrait la première dans ce qui sera nommé la Cohorte, suivit d'Anian, un homme au caractère bien trempé. Le premier contrat, proposé par la garde. Et déjà, les parts à distribuer.
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La phrase de l'Homme des Sables. Il dit qu'il espère que le groupe de Tyrion ne marchera pas sur les plates bandes de la Légion, et que celle ci leur laisserait les “basses-besognes”. Une menace voilée que le Colosse a remarqué. Mais jusqu'alors il s'en fichait. La Légion ne l'interessait pas pour le moment.
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Une caravane marchande s'installe dans l'ancien camp orc. Il suit le mouvement de la foule. L'homme lui donne une masse en lui disant de surveiller la vente. Tyrion s'exécute. A la fin de celle ci, le Colosse alla voir les mercenaires du vendeur, en leur expliquant qu'il recrute des mercenaires. Ces derniers rétorquent qu'ils veulent prendre leur retraite, et proposent à Tyrion de se débarasser du marchand plutôt, afin de financer leur fuite. Le Colosse accepte, se détourne. - Hey, toi. Le marchand se retourne, mais n'aura eu le temps de voir que la masse attérir de plein fouet dans son visage, tué sur le coup. Après tout, cet homme n'avait même pas engagé le Colosse, il ne lui avait donné qu'un outil de travail. Et il n'avait pas été payé. Les mercenaires pillent les tentes, Tyrion fait sortir à un des hommes tout le fric de la vente. Il partage avec les deux autres hommes, qui fuient sur des chameaux. Le Colosse laisse s'enfuir le survivant. Il glissa les émeraudes des Luskanniens dans sa bourse et partit, en ayant le temps d'aperçevoir ce dragonnet vert qui volait, là-haut, dans le ciel... en direction des murs de Luskan.
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De nouveau ces cheveux bruns qui entrent dans son champs de vision. Ce regard plein de colère. Il savait qu'il devrait la combattre à nouveau. Il savait qu'elle ferait partie de son groupe nouvellement fondé. Son fouet ne sera pas de trop.
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Quelques jours et déjà la Cohorte fait parler d'elle. Les gens connaissent le surnom donné à cet homme. Les contrats pleuvent, réguliers. Les parts toujours distribuées avec honneteté.
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Deuxième contrat porté par la garde. Ils doivent faire fuir des Légionnaires d'Ombre étant en train de faire des fouilles dans la forêt. C'est là que les premières altércations sérieuses commençèrent. Les gens peu à peu vinrent en nombre, dont l'Homme des Sables de la Légion. Celui qui avait été le premier à dire que la Cohorte ne devra pas venir marcher sur les plates bandes de la Légion. Et eux se permettaient de venir ainsi? Ils demandent à ce qu'ils partent. Ils ne le font pas. Les haussements de ton, puis avant que cela ne dégénère, le groupe de Légionnaires s'en vont et attirent l'attention. Le contrat était une réussite.
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On aurait vu des membres de la Cohorte revenir de la forêt en bien mauvais état... Mais visiblement, c'était pour une bonne cause, au vu de la bourse offerte par la garde Luskanienne. On a même vu le Colosse distribuer les parts à ses coéquipiers dans l'auberge de Garfaux. Coéquipières, même... Trois femmes, à vrai dire. L'une d'elle fut visiblement remise à sa place, la face collée contre la table à plusieurs reprises, le Colosse remettant à jour les principes fondamentaux du groupe ; dont l'obéissance. Visiblement, elle aurait mal parlé. Des gens auraient voulu s'interposer... Une altercation verbale entre le Sieur Maxence et le Colosse... mais lorsque le videur refit de la place, et demanda à la femme réprimandée si tout allait bien.. Contre toute attente de la part des observateurs, elle acquiesça malgré une fureur et une douleur contenue. Les gens furent obligés de se détourner de la scène. Luskan devrait s'habituer. Le Colosse tenait à ce que les membres de la Cohorte ne perdent jamais en discipline et en obéissance. Lourdes réprimandes à la clef s'il le fallait, testant le moral des individus en même temps, les guerriers de la troupe le savaient. Les mercenaires se devaient de se souvenir de l'autorité, la seule chose qui permette à ce genre de groupe d'hommes sans scrupules de survivre et d'exister. Et la manière de l'appliquer ne pouvait être contestée, sous peine de mort. Compétence. Discipline. Obéissance. Si la Cohorte rapportait en contrats, c'était certainement grâce à ces trois principes là. Les membres devaient s'y plier pour gagner leur part. Peu importe les sexes et les races, les nerfs et les corps seraient mis à rude épreuve dans le cas contraire. Le Colosse, lui, y veillerait.
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Nombreux sont les sang-mêlés dans la région, le Colosse l'avait remarqué. Et il n'était pas du genre à les élever au même rang que lui et ses compères. Ce qui le choqua fut leurs aises malgré leur race. Elles étaient du genre à se l'ouvrir un peu trop dans un monde d'humains. Evangéline, qui n'hésitait pas à insulter en face de quatre mercenaires armés jusqu'aux dents... Et Venuva qui l'ouvrait un peut trop également. Notament dans une auberge. Ceux qu'il tolérait étaient ceux qui lui obéissaient.
** Une tieffeline blonde fut remise à sa place, à la taverne de Garfaux. Elle refusa de se pousser du comptoir pour laisser la place à un des compères de la Cohorte. Ne cessant insultes malgré sa race, elle ne s'écrasa pas sous les reprises verbales nombreuses du Colosse. Elle menaca de mort le meneur de la Cohorte si elle le croisait un jour dehors. La menace de trop. Le Colosse pivota. Elle ne se soumettait pas aux races qui acceptaient de ne pas la tuer à chaque coin de rue malgré son sang? Elle n'obéissait pas face à des gens qui acceptaient pourtant de la sentir respirer en dehors d'une fiole? Les humains de la taverne ne réagissaient pas, après tout, ça n'était qu'une chose qui était non pas acceptée mais tolérée. Il fallait se soumettre à certaines règles de vie élémentaires pour survivre sans ennuis avec ce genre d'antécédents, et elle semblait les avoir oubliées. Malmenée par les cheveux, prise à la gorge afin d'être immobilisée, elle fut séparée de sa queue de diable, symbole de son sang-mêlé. Cela fait afin de l'aider dans son insertion dans le monde des humains, bien entendu. S'évanouissant enfin, les cris et les beuglements de la tieffeline cessèrent de déranger les clients. Le tavernier et son videur demandèrent réparation : une bourse d'or, et la sortie sinéquanone de cette tieffeline et de sa queue qui salissaient le plancher. Le géant et le Colosse traînèrent le corps inerte de la créature par les pieds, le laissant aller sur un trottoir du port, dans la flotte et les détritus...
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Une altercation avec le Commandeur de la Légion. C'était un barbare qu'il pouvait regarder dans les yeux. Une grande blonde qui avait su tenir des hommes depuis des années déjà. Le Colosse savait qu'il y en aurait d'autre, des altercations du genre... Et pas que verbales. Les propos et les actes de l'Homme des Sables n'étaient en rien étrangers à l'affaire. Mais Arkenn n'entendrait rien. Ca n'était pas une rivalité, c'était plus que ça. Deux chefs imposant les règles de leur groupe, et sous-entendant que les choses tourneraient mal au moindre écart. La Légion avait l'avantage du nombre et leur “amitié” à l'intérieur du camp rendait ce groupe de guerrier des amis soudés, ce qui avait don dans cette ville d'atirer les bons sentiments. Le Colosse était quant à lui peu aimé par ses hommes, même si la plupart obéissait. Le Commandeur tenait à ses hommes par affection, selon lui. Le Colosse, tenait à ses hommes pour leurs compétences avant toute autre chose. Pas de valeurs sentimentales, ceux étant dans la Cohorte devaient le savoir. C'était cela qui dérangeait la plupart des gens du coin. La Légion serait toujours un groupe hostile. Le Meneur de la Cohorte n'était pas sans apprécier d'avoir en face de lui un homme imposant, respectable, à qui il fera sentir peu à peu, son terrain rongé.
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Un homme essaya de l'assassiner en pleine auberge... Tout ceci à cause d'un égo blessé par une phrase acerbe. Tyrion ne comprenait pas que les gens puissent agir de la sorte pour simple cause que celle ci. Cet assassin s'était donc mis à découvert juste parce qu'il avait été blessé dans son orgueil. C'était un mauvais homme. Un homme inutile qui laissait ses émotions guider son bras qui était sensé assassiner des personnes utiles contre monnaie, ou pouvoir. Là, il n'y gagnait rien... Alors qu'au lieu d'agir bêtement sans mobile à part son petit coeur de coq abîmé, il aurait pu tout simplement proposer ses services à l'un des multiples gens qui voulait la mort de cet homme. Il aurait été alors gagnant, il aurait fait cela pour de l'argent ou autre, et se serait fait plaisir en même temps. Mais il était à terre à présent, le Colosse l'ayant remis à sa place malgré l'effet de surprise. Son bras fut coupé à l'écart. Le bras qui avait attenté à la vie du meneur de la Cohorte aussi bêtement. Il irait le dépecer et faire tanner la peau. C'est sur le bras du premier assassin qu'il gravera les tentatives de meurtre auquel il réchapperait.
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Suite à cela, il était descendu encore plein de sang par les coups sournois de l'homme. Il trouva Anian en train de dormir sur une table, pété comme un coing. Il ordonna celui ci à se réveiller. Commenca alors une altercation aux propos étonnant venant de cette enflure première, commenca alors des remontrances qui iraient loin...
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Dernière édition par LeCafardPoisseux le Ven 26 Juin - 20:04, édité 2 fois | |
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Jeu 25 Juin - 12:43 | |
| La plupart des hommes autour de la table. Tyrion parle, remet les choses au point.
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“Les règles sont simples, étant donné qu'il n'y en a qu'une : On ne combat pas le Colosse, on lui obéit. Lorsque celle ci est bafouée, vous devez vous attendre à des conséquences. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas me battre. Cela veut dire que c'est tout simplement interdit, prohibé. Je suis le Colosse, je suis le fondateur de la Cohorte et je représente ses principes et ses “valeurs” qu'elles soient à proscrire selon certains ou non. C'est cela que vous devez défendre, et non pas uniquement le guerrier que je suis.”
**
“J'ai fondé ce groupe d'hommes, que vous formez. Nous sommes une unité, un groupe qui perdurera, qui s'enrichira sur le terrain, qui prendra en puissance. Nous avons déjà vu la montée plus que fulgurante, en quelques semaines. Je ne le dirigerais pas si je ne savais pas au fond de moi qu'il fonctionnera et ce avec ses principes. Les gens doivent se mettre dans la tête que notre victoire à nous c'est de réussir les contrats. Et que quand une tête est mise à prix, elle doit tomber. Qu'il faille deux ou deux cents hommes. C'est bien différent des termes employés courament pour désigner la victoire ou la défaite. Si vous perdez en duel, cela n'est rien. Si nous perdons un contrat, cela est tout de suite différent. Les gens de l'extérieur vont tenter de vous avoir en vous affilant des défaites en duel d'honneur. Elles ne valent RIEN, car la plupart du temps les raisons sont des plus pitoyables. Vous n'avez pas à accepter, vous n'avez pas à pleurer d'un duel gratuit raté. Vous devez vous réjouir de savoir que si nous devons arracher les bras d'un homme car c'est dans le contrat ou que ce sont les ordres, he bien nous y arriverons, que ça soit par n'importe quels moyens. C'est la vie des mercenaires. Cela ne veut pas dire que vous ne pourrez pas battre votre adversaire, cela veut dire que si sa tête est mise à prix, nous l'aurons.”
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La Bleue. La Brûlée. Lessanoa. Elle était une personne au caractère fort, insolent, qui refusait une quelconque autorité. Elle devait trouver cela humiliant d'obéir, ou que savait-il? C'était une femme, une guerrière, une combattante qui avait de grandes compétences. Il n'avait jamais eu à s'en plaindre sur le terrain, mais son insolence par instant à côté de cela l'obligeait à utiliser la seule chose qui aurait répercussion sur elle. Il voulait d'elle un changement de ce côté là. Il aurait pu la tuer moultes fois mais il ne le fit pas car elle avait justement une force, des valeurs, des compétences. Il savait qu'il devait lui faire opérer un changement quant à un point pour qu'il ne se contente plus de la tolérer. Il cernait bien le caractère de cette jeune femme impétueuse. Il cernait d'ailleurs bien à peu près tous les caractères des membres qui composaient son groupe. Mais il espérait qu'elle comprenne certaines choses de sa propre personne. Elle dut avoir envie de tuer le Colosse plusieurs fois, tout comme Tifaine. Mais elles étaient différentes. Or le peuple de l'extérieur savait les choses à utiliser, les arguments à mettre en avant sur des personnes qu'ils imaginent meurtries par un tel traitement car ils s'identifient alors à eux. Le Colosse savait aussi que des personnes utiliseraient cela pour les extirper du groupe, pour les manipuler. Ils n'acceptaient pas l'autorité, ils n'acceptaient pas ses méthodes et le Meneur savait que cette bande de charognards se ruerait sur ce point pour lacérer la force mentale et les quelques certitudes qu'auront peut-être ses compères. Le fait est que le Colosse ne remettait jamais en question le fait qu'ils seraient là pour les contrats, pour la Cohorte, et pour lui si un jour il tombait. Malgré ce que les gens disaient, il avait un respect à lui envers ces personnes qui l'accompagnaient. Malgré ce que les gens disaient, il avait une grande confiance, et de grands projets. Il savait qu'ils feraient ce qu'ils veulent, il savait que si un jour il devait poursuivre seul il le ferait. Mais il était conscient et connaissait son groupe. Les choses iront comme elles devront aller, le chef de la Cohorte ne s'inquiétait pas pour cela.
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La magicienne ramena la somme des pièces demandée. Pas un seul sous manquant, cela étonnait le Colosse qu'elle l'ait fait si facilement... Etant donné qu'elle cherchait sur la place même des moyens pour détourner la chose. Mais il alla placer le coffre en sûreté, et redescendit.
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Il s'était déplacé dans la taverne des roublards en guise de non agression. Et voilà qu'il était traité d'être irrespectueux parce qu'il ne s'était pas présenté à une personne masquée, vêtue de noir, qui l'avait elle même convoqué et donc qui la connaissait alors. Le Colosse fut accusé de faire des affaires aux ports. Tyrion s'étonna de la mauvaise foi et volonté du membre de la Pègre, mais n'en montra rien. Il voulait rencontrer une personne en particulier, pas un sous-fiffre qui ne savait peut-être pas ce qu'il faisait. Il sortit de la taverne. Il avait de nouveaux projets en tête.
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Il se sentait mal depuis quelques temps. Comme si ses muscles perdaient de leur puissance. Il était parfois irritable plus facilement. Il transpirait. Avait-il subit un poison, une malédiction? Cela ne serait pas improbable. Mais il n'en parla pas aux deux femmes qui l'accompagnaient... Ses hommes n'avaient pas à s'en soucier. Alors lorqu'il sentit cette substance les empêcher d'avancer, et lorsqu'il reçut les deux premières flèches dans l'épaule... Tyrion savait que les heures qui suivraient seraient à craindre.
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Des pièges, il y en avait partout. L'assaillant était rudement bien organisé. Il était impossible de faire un pas sans déclencher un mécanisme. Comment la personne avait su que qu'ils passeraient par là? Elle en voulait forcément à la Cohorte, et particulièrement au Colosse; peu à peu, celui ci le sentait.
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La barde s'est pris un carreaux qui lui a transpercé le torse. Tyrion avait lui, les jambières amôchées, les mollets ouverts. Bien qu'il souffrait, il savait que la barde ne résisterait pas autant que lui. Il l'amena contre un arbre et sous couvert de la Bleue, utilisa les quelques derniers soins vitaux pour l'extirper des griffes avançantes de la non-vie.
** Des pièges, encore. Ils sont à terre. Un carreaux fuse. Dans la jambe du Colosse. Les soins magiques sont attribués peu à peu, mais ils commençent à manquer. Le Colosse se prend un carreaux dans le dos, qui est aussitôt ôté par la Bleue. Le corps de Tyrion commençant à perdre en sensibilité, ce dernier se concentrait pour garder son attention sur les deux femmes qui l'accompagnaient et qui risquaient leur vie tout comme lui.
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La Bleue et lui sont contre un la falaise. Elle demande ce que la barde fiche, elle ne répond pas à leurs appels. Tyrion se déplace pour observer et revient à sa place. Mouvement qui déclenche de nouveau un piège. Trois flèches. Le corps tombe de côté, inerte.
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Lorsqu'il se réveille il est au même endroit. Mais il y a beaucoup plus de gens autour d'eux. La barde parle d'un message qu'elle a trouvé là-bas pour le Colosse. Elles lui parlent trop vite, elles parlent de la Légion qui risque d'arriver, que leur position va être transmise. Arracher les flèches. Les soins magiques de la barde le tiennent en vie. Il doit se redresser.
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Il en avait reçu, des flèches, des carreaux, dans le corps. En quoi celles ci étaient différentes? Peut-être parce qu'il ne les avait pas reçu sur un champs de bataille. Il les avait reçu sur ces terres. En tant que dirigeant de la Cohorte. On voulait sa mort, encore une fois. Tyrion n'était plus un simple soldat. On le visait car il représentait quelque chose, quelque chose de dangereux, quelque chose dont il fallait se méfier, se défendre. Lessa lui apporte son arme, il s'appuie dessus, se hisse. Les jambes sont extrêmement douloureuses. Ses plaques lui rentrent dans les plaies. Il souffre. Ils marchent, ou plutôt, se traînent. Combien d'impacts? Deux dans l'épaule, un dans le dos, un dans la jambe, et trois autres... Sans son harnois, sans la magie, il ne serait pas encore en vie. Il fixe son attention sur les murailles qui apparaissent au loin. Ils n'avancent pas vite, il en a conscience. La Légion va arriver, ou d'autre, pires, encore. Le bruit caractéristique.. Une flèche pénètre l'épaule. Des pièges, encore? Si près? Impossible. On en profite... un archer envoyé par La Légion? Il maudissa les archers. Ceux qui peuvent tuer un homme mort sans avoir à voir son visage. Ceux si différents de lui. On ne peut pas s'arrêter. Rester debout. Il sent son poids s'affaisser un peu plus sur Lessa. Elle était déjà mal en point, il fallait qu'il marche, qu'il se tienne sur ses jambes qui ne répondaient déjà presque plus... Ils avancent quelques pas encore... Un bruit de nouveau. Une flèche se rabat violement dans l'abdomen. Les filles doivent dégager. Il le leur dit, alors que ses jambes ne répondent plus du tout, la douleur montant au crâne et à la vue, qui se brouille. Ils vont les tuer. Il ne faut pas. Quel message?! Quel était ce message?! Qui lui avait tendu tout ça? Pourquoi? Il s'écroule. Une volée de flèches, encore. Deux pénètrent Lessa, l'épaule du Colosse se voyant de nouveau transperçée par l'une d'elle, mais plus aucune réactions. Lessa s'effondre à son tour. La garde, qui vient. La panique. Ils traînent le corps jusque derrière les portes. La Cape Leen et la Barde s'occupent de Lessa. Elle fut traînée dans la chapelle, il fut traîné à l'hopital. Le Colosse est semble t-il entre la vie et la mort, dans une chambre d'hopital, à l'accès peu sécurisé, le corps transperçé de toutes parts.
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La Barde veut rester dans la chambre d'hôpital, mais il lui ordonne de partir. Il savait que des gens allaient venir pour le tuer, et ça n'est pas la barde seule qui pourrait s'interposer. Il la congédia alors. Les soins. Le corps abîmé par les multiples trous. Il se concentre sur le plafond pour ne pas perdre connaissance. Il devait être conscient si l'on venait à attenter à sa vie. **
Elle revint quelques heures après, et il n'eut pas la force de la renvoyer. Cette force manquante lui avait sauvé la vie.
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Il apprit que pendant son inconscience un soigneur avait insisté pour que la barde aille chercher quelque chose, et avait tenté de l'empoisonner en faisant mine de soigner une plaie alors qu'il y avait déposé une substance qui la fit changer de couleur. La barde put soigner et faire une neutralisation de poison, ce qui lui sauva la vie certainement. Il apprit qu'une autre personne vint déposer quelques protections et que sans lui il serait mort, également... Car il apprit aussi que deux mercenaires étaient venu pour lui, que la barde avait lancé un sort d'invisibilité mais que la supercherie fut balancée par l'homme en noir de la taverne du port qui était présent lui aussi. Ils arrivèrent à supprimer les deux mercenaires et à fuir avec le corps du Colosse qui venait grâce à eux de réchapper à deux tentatives de meurtre. La peau du Colosse valait cher ces temps ci. Il était devenu une cible, quelqu'un qui faisait trop de bruit. Et les gens avaient bien raison de s'en préoccuper aussi vite.. Plus le temps passait et plus il prendrait du pouvoir. Et au vu du rythme avec lequel la Cohorte avait été créée et officiait, il y avait de quoi s'en inquiéter.
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| | | LeCafardPoisseux Veni Vidi Vici
Nombre de messages : 403 Habitat : Dans la plus haute salle de la plus haute tour de Targos, au tel avec Fzoul.
| Sujet: Re: [BG sans validation][Barbare/guerrier]Tyrion de l'O Sam 16 Jan - 1:31 | |
| Revenu sur les terres de Luskan, il apprit sans trop tarder que les morts-vivants envahissaient les alentours de la ville. Il prit possession des nouvelles, et ne tarda pas à retrouver l'ancienne muette. Il croisa également le Commandeur de la Légion. Eternel conflit verbal, mais qui semblait modéré au vu de la situation. Tous deux étaient certainement assez intelligents pour comprendre que les temps ne permettaient pas un conflit ouvert pour le moment. Il n'était cela dit, que reporté. Et ce, des deux côtés.
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Elle lui reprocha de ne pas l'avoir emmené. A quoi bon? Elle n'était pas encore prête, il l'avait décrété au moment de son départ. Il avait été réquisitionné, encore... Et il était parti. Sans dire au revoir, sans prévenir. Le Culte passait avant la Cohorte, il l'avait toujours su. Il avait combattu, il avait vu du sang, il avait reçu des ordres. Là-bas, elle n'aurait pas été un mercenaire mais un soldat. Là-bas, elle n'aurait pas été sous ses ordres mais sous les ordres de Supérieurs. Elle..L'aurait-elle accepté? Supporté? Il n'en était pas sûr à son départ. Voilà pourquoi elle n'avait pas combattu à ses côtés.
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La réponse était bonne. Il lui avait demandé pourquoi, et elle avait répondu le Seigneur des Ténèbres et ensuite lui-même. Etait-elle prête? .. Oui. Cette fois, il le pensait. Cette fois, il en était sûr. Elle croyait au Ténébreux et serait prête pour combattre pour lui à ses côtés. Pour offrir sa vie sans risquer de se perdre dans les brumes de Kelemvor par manque de Foi. Elle ne risquerait plus son âme en plus de sa vie, et c'était ce qui comptait pour lui. Il en avait fait une servante du Ténébreux, une croyante. Il l'avait converti. Le Seigneur des Ténèbres adorait les conversions. Il aimait à savoir avoir eu raison d'un autre Dieu, d'une autre croyance ou de la non croyance... Cela appuyait et démontrait l'étendue et la force de son pouvoir.
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Alors qu'elle était à terre, la main du Colosse se retira de son cou. Il posa un genou au sol pour être à sa hauteur. Après un silence, il déclara : - Sois mienne. Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent alors que son teint pâlit. - V..vôtre? - Oui. Mienne. Me faire un fils, porter ma descendance. La Muette parut désorientée, le regard hésitant. Il se redressa après un instant. Elle en fit de même ensuite. Ils n'eurent pas le temps de parler beaucoup plus. La voix de la Bijoutière résonnait déjà de la place, les appellant pour une affaire. “En route.” dut-il prononcer, pivotant pour sortir de la chambre sans autre mot.
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La téléportation... Jamais il n'avait fait cela. Ils devaient aller au Drim. Ils n'y arrivèrent pas. Le Colosse et la Muette commençaient à douter des pouvoirs de la Mage. Pourtant.. Celle ci avait beau se concentrer, ils n'arrivaient pas au Drim. Ils furent téléportés ensuite à Padhiver... Où ils apprirent que le Drim avait été assailli par des milliers de morts-vivants, et que les nains durent eux même boucher la passe pour éviter qu'ils ne s'y installent. Le nain artisan qui les accompagnait les emmenèrent au comptoir afin de trouver une carte. Une carte qui situerait l'emplacement d'une grotte qui serait visiblement le repère principal du créateur de ces monstres.
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Le temps se figea, défila sans temporalité. Le froid vint les glacer à nouveau... Une odeur de chaire mortes et de bruits visqueux parvinrent à leurs oreilles. Il étaient apparus tout près de milliers de morts vivants. Le Colosse se saisit de son arme et empoigna de sa main libre l'épaule de son voisin. Il fallait que la mage les téléporte à nouveau, et vite... Les morts prirent conscience de la présence de ces êtres vivants, et lentement, ils se dirigeaient toujours vers eux. L'Ecarlate tirait dans le tas en riant, utilisant parfois un objet magique pour créer une barrière de feu. Le temps de l'incantation parut horriblement long au Colosse. Il n'avait jamais vu tel spectacle... C'était plus irréel qu'un champs de bataille...
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A temps, la Mage parvint à réussir son sort. Ils réapparurent non loin de la Mirar.. Ils parlèrent, complotèrent.. Puis prirent la route vers Luskan. Le Colosse n'imaginait pas une telle ampleur. Les images des morts mouvants restèrent un moment devant ses yeux. Sur le chemin il parvint à discuter avec la Bijoutière et à trouver des terrains d'entente concernant certains projets. Quel destin étrange, comme elle le déclara alors que le Colosse et la Muette la quittaient pour se diriger vers la place.
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Elle s'approcha et se leva sur la pointe des pieds pour embrasser les lèvres du Colosse qui la fixait. Elle parut désorientée au fait que celui ci ne répondait pas. Il attendait une réponse claire. Elle lui répliqua que le geste parlait de lui-même. Mais le Meneur de la Cohorte ne voulait pas d'un geste qu'une putain offrait. Il voulait la promesse et l'acceptation d'être sienne. C'est muni de ce pacte qu'il accepterait ses lèvres autrement. “Oui, je l'accepte.” finit-elle par prononcer.
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- Que penses-tu que cela implique, dit-il en la fixant. - A quel niveau..? Vous l'avez dit, ça ne changera rien en tant que mercenaire. - En tant que femme. Elle baissa légèrement les yeux, inspirant, s'asseyant sur le lit. Elle redressa le regard. - A part vous soutenir et vous être fidèle? Je partage déjà vos croyances. Je vous écoute déjà lorsque vous voulez bien vous confier... Je vous respecte. Est-ce l'obéissance que vous voulez? - Un fils. - Juste un fils... Oui, je sais ce que cela veut dire. Pourquoi moi? Il ne l'avait pas quitté des yeux, la fixant de son éternel air figé et épuré d'expressions. - Car tu n'étais rien. Et que tu es devenue. Cela veut dire également que je tuerai le moindre amant. Et toi ensuite, si cela devait se produire. Elle opina à ses mots. - Vous savez que ça ne se produira pas. - Nous savons trop peu de choses. - Vous savez que cela implique la même chose pour vous? Dit-elle sur le ton de l'évidence malgré l'interrogation. - Ne mets pas l'homme et la femme au même rang.
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Une femme se devait d'enfanter et de servir l'époux. C'était évident. Le compagnon ne devait rien à sa femme hormi la part d'éducation à la descendance mâle et la protection. Que s'imaginait-elle? Il ne le savait pas. Sûrement ces espérances féminines vouées à l'échec. Elle n'avait aucun droit sur ses actions à lui. Le mâle, si.
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- Cela signifie que tu es mienne. Que tu porteras mon fils et assureras ma descendance. - Est-ce si important pour vous d'avoir un fils? - Ce fils combattra dans les rangs du Seigneur et honorera son nom. Il portera notre Foi. - C'est évident. Un silence s'installa alors qu'il lui faisait face, debout en armure et elle assise sur le lit. - As-tu déjà été offerte.
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Elle opina légèrement avec une crainte partiellement voilée. Les sourcils du Colosse se fronçèrent imperceptiblement. - Qui. Le ton était brut et constant. - Cela change t-il quelque chose? - Qui, répéta le barbare sans prendre part à la question. La jeune femme inspira doucement. - Oryan.
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Le visage du géant se figea un instant. On aurait presque pu croire qu'il avait reçu un coup au visage, ce dernier ayant reculé d'un demi centimètre sous l'épellation du nom. Il répéta : “Oryan..”.. tout en saisissant le col de la jeune femme et en la projetant au milieu de la pièce. Sors, ordonna t-il. Elle se redressa, inspirant fortement. Le Colosse s'avança à nouveau pour la choper d'une poigne on ne peut plus ferme. - J'espère que tu as apprécié passer après goules et autres vermines. Il la traîna d'une main, donnant un grand coup de pied dans la porte pour l'ouvrir, pétant la serrure. Il l'envoya dehors, mais elle se rattrapa au bras pendant le lancement. Le geste irrita le barbare. Elle s'empressa de parler. - Est-ce si important que cela à vos yeux?! Vous l'avez dit vous même, vous auriez pu ne pas revenir ! Les sourcils se froncèrent, la colère de la jeune femme grimpant. - J'ai sans doute fait cette erreur. - ..En quoi cela change celle que je suis et que vous appréciez? Il leva son poing libre pour le rabattre sur le visage de la jeune femme afin de la faire lâcher. Elle céda sous le coup non sans un râle de douleur. - Cela change que je ne pourrais te toucher sans imaginer les mains salies d'Oryan le faire. Cela change qu'il t'a prise, éparpillé sa semence en toi qui a touché je ne sais combien de femmes et d'immondices en le détournant de sa Voie. Faible, tenu par sa queue et ses sentiments. Heureusement qu'il était bon combattant. Hors de ma vue. - Croyez vous que je sois faible? Croyez-vous que je me laisse porter par de quelconques sentiments?! Le regard de la jeune femme était fougueux et dur, furieuse des remarques du barbare. Croyez-vous que ce genre de choses puissent m'atteindre?! Me faire changer?! - Tu as été salie. Par un homme de mon Culte à qui l'on reprochait cette tare. - Avez-vous pour autant l'impression que j'ai changé?! Que j'ai une quelconque tare?! Elle vociférait presque. - Aussi facilement tu t'es laissée avoir, touchée..
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Le Colosse semblait avoir pris un mètre tant la colère était habilement comprimée, comme toujours chez lui. Se traduisant alors par cette prestance froide, tenace, immobile et inhumaine. - Vous auriez préféré que ça soit le premier venu? Quelqu'un hors du culte?! Il la prit par le cou. - Oui. Tout en préférant que ce fusse moi. Car je l'aurais tué. Le regard brun était planté dans le visage de la femelle. - Je ne peux pas changer ce qui a été fait.. - Non, mais cela a changé beaucoup de choses.
Le bras se tendit pour la projeter dans le couloir un peu plus loin. - Déguerpis. Redeviens soldat. Ouvre les jambes à celui que tu voudras. Mes demandes sont effacées. Tu ne me dois plus rien hormi les devoirs de mercenaire. Retrouve ton statut. Hors de ma vue. Elle le fixa, le regard pétillant. Elle ne prit pas le temps de remettre sa mèche, inspirant doucement. - Comme.. vous voudrez... La phrase était à peine audible. Il avança un pied pour tendre le bras et atteindre la poignée. La porte fut fermée.
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Oryan. Il l'avait considéré comme une femme parmi tant d'autres, vide bourses. Les sentiments d'Oryan vaquaient si vite. Il se laissait tellement rapidement aller vers ce genre de penchants féminins, sentimentaux. Lui ne l'avait jamais regardé ainsi. Ca n'était pas une femme, pas un corps. Ca avait été une gamine de rue. Puis son apprentie. Puis son soldat, son mercenaire. Puis son plus confiant et fidèle bras droit. Puis une membre du Culte de son Seigneur à part entière. Et c'était ce dernier statut qui la rendait enfin intéressante en tant qu'individu. Mais il se rendait compte qu'elle ne dépasserait plus ce statut. Il avait imaginé qu'elle était prête. Que le Seigneur, en ayant percé enfin sa tête et son coeur par la croyance, l'autorisait à créer avec elle un Fidèle pour le remercier. Mais tout avait été détruit. Par son absence, par la naïveté de la jeune femme dont il ne s'attendait pas, et par les pulsions connues d'Oryan.
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Elle ne porterait plus sa descendance. Tout s'arrêtait là. Elle n'était plus digne, elle avait été salie et il ne le supportait pas. Il n'aurait pas de lignée. Elle seule aurait pu la porter dignement, si ce Oryan ne l'avait pas salie. L'honneur qu'il portait pour elle s'arrêterait à celui de soldat, elle ne serait jamais sa femme. Le Seigneur des Ténèbres ne l'avait pas autorisé. Si elle avait été prise par Oryan, c'était pour montrer leur faiblesse. Il l'avait prise comme une autre. Or, il lui avait par là-même donné ce statut. Ce statut d'autre, déjà ouverte, déjà perdue. Il avait annihilé le fruit de sa construction et de son instruction en peu de temps. Elle seule aurait pu porter sa descendance car il lui avait inculqué tout ce qu'elle devait au Seigneur Ténébreux, ce qui n'arriverait avec aucune autre femme. Il sut à cet instant qu'il n'en aurait jamais. Que le Seigneur avait décidé qu'il servirait jusqu'à sa mort, et que c'est son sang pur qui terminerait son asservissement, non son sang porté par un autre corps; celui d'une progéniture.
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Une progéniture pure car portée par deux parents aux croyances Bainites et qui aurait été reconnue. Pas une liaison entre un Bainite et une putain, où alors la semence et ses fruits ne sont rien d'autre que des êtres à jeter, à ignorer ou oublier. Il souhaitait l'enfant d'une femme qu'il avait converti, que le Seigneur aurait apprécié et baptisé. Il aurait prouvé l'étendue du pouvoir de son Dieu et en aurait été félicité en étant désigné comme Père d'un Serviteur né.
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Mais il n'en serait rien. Il avait sûrement été puni, et il l'acceptait déjà. Il ne pouvait rien contre Oryan, étant parti. Et même. Le Capitaine avait un statut supérieur, malgré ses déboires sentimentaux qui causèrent une partie de sa perte et de sa faiblesse du point de vu du barbare. Cela prouvait que le Colosse avait perdu. Prise par un supérieur, il ne saurait passer après. Il ne saurait imaginer. Il préférait renoncer, on l'avait forcé. Son Dieu ne lui avait autorisé. Il se devait de l'accepter.
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La colère perpetuelle, il la connaissait. La haine grondait perpétuellement en lui, mêlée à des sentiments divers perçus de manière quotidienne. Ceux ci formaient son allure, sa force et sa puissance. Jamais rien n'échappait de son corps et de son esprit tant qu'il ne l'avait pas autorisé. C'était contenir rage et sentiments pour l'utiliser en combat de manière concentrée. Les traits restèrent donc figés, immobiles. Il fixait la porte, tout en amassant cette punition qu'il voyait divine.
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Ses codes, son honneur et ses croyances dirigeaient sa vie. Si différents des gens qu'il croisait tout au long de son existence. Le comprendre serait inutile pour les autres. Il se contentait de vivre pour un Dieu et de le laisser guider sa vie et ses pas. Sa fidélité n'avait pas d'égal, et son code de conduite était forgé dans un honneur et un respect incompris ou détourné car peu courant. Il ne pouvait pas aller provoquer Oryan en duel, cela aurait été contraire à son code de conduite envers le Culte et son Dieu. Pourtant, il se répugnait du comportement qu'il adoptait avec les diverses femmes. Il pensait fermement que cela l'affaiblissait. Notamment son histoire d'amour avec cette goule qui l'avait au final malmené. Pourtant, il avait eu accès à celle qui méritait de porter un statut utile au sein d'un Culte et non celui de simple putain, et ce grâce au Colosse seul. Il ne pouvait penser autrement; Oryan avait gâché quelque chose de précieux. Et il n'avait aucun pouvoir pour y revenir dessus. Gagnerait-il à prendre en statut pour dépasser Oryan et réacquérir ses droits sur elle pour son Dieu? Il ne le savait. Peut-être n'était-ce rien d'autre qu'une épreuve.
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Lorsqu'il se détourna de la porte et posa, silencieux, les poings crispés fermement contre le buffet en face de la fenêtre, il crut dans ce reflet transparent apercevoir quelque chose. Il vit un visage dont il ne s'était jamais souvenu. Le visage d'une petite fille dans la savane brûlante. Le flash disparut aussi vite qu'il était apparu. Il ne prit pas la peine d'y repenser. Il n'avait jamais été fait pour réfléchir ou se souvenir.
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