[BG sans validation][Guerrier/Barbare] Milo Desraphane

Citation :

Nom du compte joueur => MJ Raf

Nom du perso => Milo Desraphane

Race => Humaine

Age => 39 ans

Alignement => Neutre Bon

Religion => Il prie Séluné quotidiennement. Il prie aussi la Cavalière Rouge avant la bataille, pour que sa stratégie soit la bonne. Il remercie aprés chaque bataille, Kelemvor pour ne pas l'avoir choisit et pour qu'il acceuille et qu'il juge au mieux les âmes de ceux qu'il a tué et Tymora pour la chance qu'il a eut d'être encore en vie.

classes => Guerrier (10) et Barbare (15)

Arme de prédilection => Epée bâtarde

Trait de Caractère => Taraudé par un lourd passé, mélancolique et nostalgique. Il est plutôt renfermé et solitaire, passant de longues heures à réfléchir sur le sens a donner à sa vie. Il ne se bat que s'il est forcé et ne donnera la mort à des races civilisées que dans le feu de l'action et le regrettera amèrement.

Description physique => Presque un mètre quate-vingt dix pour un peu plus de cent kilos. Les cheveux grisonnant et un regard couleur acier. Trés bien battit et solide comme un roc malgré son âge. Son corps est marqué par la guerre. La pointe de son oreille droite est tranchée, il lui manque deux doigts à la main gauche et une grosse cicatrice parcourre son cou notament. Il porte encore l'armure et l'emblème de son ancien roi dont il fût longtemps sergent de la garde personnelle.

Histoire de Milo Desraphane


Première partie :
Aprés la bataille...


Le jeune corbeau voletait lentement depuis quelques minutes au dessus du champs de bataille, puis il se posa sur l'un des corps laissé libre par ses congénaires. Aprés quelques sauts sur l'armure pleine de sang et de boue, il picora la chair de la nuque du supposé cadavre. Celui-çi poussa un long râle et se retournant, fit s'envoler le charognard.

Milo se redressa tant bien que mal. Tout son corps n'était plus qu'une douleur atroce, lansinante et courrante dans toutes les parties de son corps, par longues vagues. Chacune d'elles lui extirpaient un gémissement lourd et rauque, une respiration sifflante et difficile. Sa tête, le pensait il, aurait put exploser à ce moment là ; ses bras tomber par terre d'avoir tant et tant frapper et avec autant de force et ses jambes ne le tenaient debout qu'à grand peine... Il se pencha pour ramasser à terre sa lourde épée large et marcha quelques pas en la laissant trainée dans la boue.

Dans son crâne des vagues sanguines frappaient ses timpans. Il tomba les deux genoux à terre et aprés avoir lâcher l'épée commenca à retirer son heaume. Rien n'y fit et son geste vers le haut, bien loin de le soulager, lui fît pousser un cri de douleur. Il se souvint du coup qu'il recut de coté, quelques temps avant de perdre connaissance. Il avanca sa main à taton sur le côté et put sentir la déformation du casque. Un coup d'épée mal ou trop bien placé pensa t'il. Il frappa de son poing son casque pour inverser la déformation , encore et encore et encore... Mais rien y fît. A bout de force, à court de raisonnement, il se saisit de son épée et frappa violement de sa garde sur son casque. Son crâne raisonna de la violence du choc. Il hurla. Le vieux guerrier dans un accés de rage et de fureur balanca la bâtarde, puis arracha son casque et le jetta aussi loin qu'il le put avant de s'effondrer à nouveau dans la boue, le sang et les larmes.

Milo Desraphane se reveilla l'instant d'aprés. Il toussa fortement et se releva tout aussi péniblement qu'un peu plus tôt. Sa respiration était difficile et il avanca avec peine jusqu'à l'endroit ou il avait lancé son arme en contournant les piles de cadavres et de corps gémissants. Il s'arreta devant l'arme et se baissa pour la prendre. C'est là qu'il appercut un jeune homme aux couleurs des armées ennemies. Sa jambe droite avait été tranchée à la hauteur du genoux et la rotule entièrement disloquée. Plusieurs marques rougoyantes et encore suitantes été visibles et par expérience, Milo put facilement deviner qu'il était plus mort que vif et qu'il ne s'en sortirait pas quoiqu'il arrive. Pourtant, le jeune guerrier leva sa lance vers Milo avec la ferme intention de le tuer. Ce n'était qu'un reflèxe que la bataille avait conditionné au jeune homme. Il se pensait encore au coeur de la mélée, et il fallait tuer, tuer et encore tuer. En avait il la force ? Il était clair que si Desraphane lui laissait le temps... Il le ferait. Le vétéran s'approcha lentement jusqu'à se placer au dessus de lui. Le regard d'acier de l'ancien croisa celui de turquoise et suppliant du jeune homme. Milo frappa une fois à la gorge. La lance retomba au sol lourdement.

Il marcha longuement ensuite jusqu'à atteindre le haut d'une petite coline. Dans son crâne raisonnaient toujours les cris des armes qui s'entrechoquent. Il tomba à genoux et regarda le spectacle de désolation qui se dressait devant lui. Le champs de bataille avait était fertile ce jour là et avait fait pousser une récolte de cadavres dont seuls les corbeaux seraient heureux de trouver. Ce fût comme bien souvent une bataille sans vainqueur, ou les deux camps furent vaincus. Il passa les mains sur ses oreilles et hurla sa frustration pour faire fuir définitivement le bruit et la fureur de la bataille. Il se rendit compte à cet instant, que le coup recut à la tête n'avait pas seulement endommagé son casque. Il tenait du bout des doigts un morceau de son oreille droite, la pointe, qui n'était encore maintenu au reste de son oreille que par une fine bande de cartilage. Il le malaxa un moment dans ses doigts, puis pris une grande bouffée d'air et tira un coup sec, déchira la peau et le cartilage dans un nouveau hurlement de douleur.

A genoux, les mains dans la boue, un morceau de son oreille entre les doigts, à bout de nerfs, Milo Desraphane, sergent de la garde du roi Lexarsk, le roi à l'écusson frappé d'un majestueux dragon pleura... Seize années de guerre... Seize ans à se battre pour une cause qu'il croyait juste, pour l'amour d'une femme. Vingt-deux ans qu'il avait quitté Luskan aprés s'être embrouillé avec son père. Cela n'avait que trop duré. Il ne se battrait plus. Il avait passé assez de temps sur un champ de bataille pour haïr la guerre et le sang, pour ne plus pouvoir se regarder dans un miroir sans se souvenir des visages de ceux qu'il avait massacré, pour l'amour d'une reine. Sa décision était désormais prise... Plus jamais tout ça... Plus jamais...

Seconde partie:
Le roi, la reine et le guerrier.


Desraphane resta un bon moment au camp pour récupérer quelques forces. Il avait reçut de nombreuses blessures, souvent légères, mais son corps était meurtri de l'effort qu'il avait dut fournir pendant la bataille. Il y resta assez longtemps pour penser et repenser à sa décision, ressasser inlassablement la discussion qu'il aurait forcément, avec le roi, avec sa reine. Il savait bien que sa décision ne serait pas apprécié, mais plus que jamais il se sentait vieux, vieux et fatigué de cette vie de guerre.

Il rejoignit alors le petit castel d'été du roi de Lexarsk et demanda une audience rapide auprés de ses majestés, ce qu'il obtenu sans attendre plus que quelques heures. Il s'approcha dans la grande salle, sous le regard des courtisans, tous ces parasites qui tournaient des jours durant autour de sa reine et de son époux. Comme à chaque fois, qu'il demandait audience à son roi, elle était là, à sa droite, rayonnante et splendide comme elle l'avait toujours été. Milo savait qu'elle n'en avait cure de la politique et des affaires du royaume, mais il savait aussi que lorsqu'il demandait audience, elle se faisait un devoir d'être présente.

Le sergent de la garde personnelle du roi courba la tête et posa un genoux à terre en fermant les yeux et attendit que le roi lui adressa la parole. Dans sa tête, tous les mots qu'il devait prononcer semblait lui échapper. C'était la décision la plus difficile de sa vie...

"Alors mon bon sergent, tu es venu nous apporter des nouvelles de la bataille en personne ? Si c'est le cas, sâche que tu es en retard et je suis déjà informé de notre éclatante victoire sur notre ennemi" railla le roi pour amuser sa cours.

Desraphane eut comme un sourire intérieur à l'annonce de l'éclatante victoire... Maudits parasites, pensa t'il, puis péniblement il articula :

"Que votre majesté me pardonne mais ce n'est pour cette raison que j'ai demandé audience à votre majesté."

Le roi Lexarsk leva un sourcil : "Vraiment mon sergent, vraiment ?"

"Oui votre majesté... Je viens faire part à votre majesté de ma décision de prendre dès cet instant ma retraite de son armée et de sa garde après seize années de bons et loyaux services à guerroyer à toutes les batailles que votre majesté à eut la bonté de me convier." continua Desraphane, la tête toujours aussi basse.

"Une retraite ? Oh tiens... Je n'y avais pas pensé à cela." reppliqua le roi sous les rires de la foule.

"Tu as bien raison... Tu deviens bien vieux et bien inutile, Desraphane. Tu as bien raison, je te remplacerais par du sang neuf et tout cela ne sera que pour le mieux. Allez disparait maintenant, je t'ai assez vu !" termina la roi en laissant trainer la main lentement de façon blasée pendant que les courtisans s'amusaient de plus belle de l'infortune du vieux sergent.

Milo quitta alors la grande salle du trône pour rejoindre ses quartiers dans un premier temps pour rassembler le peu d'affaire qu'il prendrait avec lui pour le voyage de retour à Luskan. Celà faisait si longtemps qu'il n'avait pas vu la cité des voiles et son port qui jadis lui avait donné envie de découvrir le monde. Il ne prit que peu de chose, surtout le peu d'or qu'il avait sut économiser ses dernières années, puis il se mis en direction des écuries. Il commenca par seller son cheval et lorsqu'il en vint à passer son harnais, Elendine fit son apparition dans l'entrebaillement de la grande-porte. D'un geste, elle signala aux différents écuyers et garçons d'étable de quitter les lieux, ce que tous firent sans demander leurs restes.

La reine et le guerrier restèrent donc seul un moment accompagner d'un silence lourd de tension et de repproches.

"Alors tu as décidé de nous quitter Desraphane. Pourrais je au moins en connaitre les raisons exactes ?" demanda la reine.

Milo continua de seller et de charger sa monture de ses affaires et répondit sans se retourner.
"Trop de guerre, trop de sang, trop de haine ont trop longtemps accompagné mon existence, ô ma reine... Je suis las de tout cela. J'ai combattut seize ans pour la gloire de ton royaume et vous le savez mieux que n'importe qui ici. Je crois que j'ai mérité une retraite paisible."

Elendine resta de marbre, droite devant le guerrier, elle repliqua :
"Tu sais que le peuple à besoin de héros. Il a besoin de savoir de grands guerriers les protégent et portent la gloire de Lexarsk au délà de ses frontières. Que tu te sentes trop vieux pour risquer ta vie, je le comprends, Desraphane, mais as tu vraiment besoin de partir si loin ? Reste au chateau, comme maitre d'armes, ou mieux à mon service, dans ma garde personnelle..."

"Non... Il y a trop de choses que je ne supporte plus et que tu m'as contraint d'accepter, petite fille." répondit Milo en changeant considérablement de ton vis à vis de la reine.

La reine le prit aux épaules et forca doucement pour qu'il se retourne. Le guerrier se retourna aprés un bref moment d'hésitation et plonga son regard dans celui d'Elendine. Il la surplombait d'une bonne tête et demi et son corps parassait immense en comparaison de celui frèle et menu de la reine. Elle glissa ses mains dans les siennes et le regarda.

"Ne te souviens tu plus de notre histoire, Milo ? De cet amour qui est né de rencontre, il y a tant d'années... Tu m'avais promis de m'aimer toujours et quoiqu'il arrive... Ce souvenir n'existe t'il plus dans ton coeur Milo ?"

"Je me souviens de la petite fille de quinze ans, qui pleurait dans un couloir du château, parce qu'elle avait servit de monnaie d'échange à la paix, pour cloturer un traité de non agression entre deux rois en guerre et j'étais mercenaire de l'un d'eux. Je me souviens de t'avoir consolé et d'avoir jurer de rester avec toi pour que tu n'es pas peur parmis ses gens que tu ne connaissais pas... Je me souviens d'avoir quitter les mercenaires pour me mettre au service du roi, pour n'être pas loin de toi, petite fille. Je me souviens avoir été blessé à la gorge alors que je gardais un camp et que tu es venue me voir tous les jours de ma convalescence pour me soigner et me donner à manger et de c'est de là qu'est né notre amour...."

"Et maintenant tu veux tourner le dos à tout cela Milo ?" interrompit la reine en le regardant dans les yeux.

"Cela fait seize ans que je t'attends, Elendine." termina Milo en baissant le regard sur les mains de la reine lovés dans les siennes.

"Il mourra tôt ou tard, Milo... Ce n'est qu'un homme tout roi, qu'il soit, il mourra tôt ou tard, tu le sais trés bien."

"As tu vu, la vie qu'il me mène, comment peux tu espérer qu'il meure avant moi ? Presque tous les jours, nous sommes au combat. Un jour un coup me sera fatal et ce bien avant qu'il ne meure."

Elle baissa les yeux un instant sur les mains entrelassées, puis releva son visage et apposa ses lèvres à celles de Desraphane. Le temps s'arreta un instant, le temps d'un moment d'amour trop rare dans la vie du vieux guerrier. Son coeur se mit à battre à la chamade dans sa poitrine, comme une douleur bienfaisante et douce-amère. Puis la reine s'écarta et glissa ses mains hors de la prise de celles de Milo.

"Emporte au moins cela avec toi, Desraphane."

Quelques larmes roulèrent le long des joues de la jeune femme. Il lui tourna le dos et monta en selle, puis il la regarda une dernière fois.

"Aurais je de tes nouvelles, Desraphane ?"

"A chaque fois que je pourrais envoyer un messager vers Lexarsk..."

"Milo... Si mon époux vient à mourir, mon fils m'enverra dans un manoir avec quelques serviteurs et quelques dames de compagnie. Me rejoindras tu lorsque le temps sera venu ?"

La monture du guerrier fit quelques pas puis s'arreta au niveau de la porte, puis Milo maugréa : "Nous verrons cela..."

"Desraphane, si tu franchis la porte de ce château, je te promet que plus jamais tu n'y mettras les pieds, plus jamais, tu m'entends maudit guerrier, tu m'entends ?" hurla t'elle, alors que Milo continua son cheminement vers les portes du château. Elle tomba à genoux dans la paille de l'écurie et se mit à pleurer. Desraphane éperonna et partit au grand galop.

Du regard acier du vieil homme coulait des larmes que le vent transportait loin derrière lui. Son destin était son passé désormais, revoir Luskan et mourir...