[BG sans validation][Barbare/Guerrier][H] Ulhm Briseroc

Citation :

Nom du compte joueur fofo : Drazzik
Nom du compte joueur module : Drazzik
Nom du perso: Ulhm Briseroc
Race: Humain
Age: 26 ans
Alignement: Chaotique / Neutre
Religion: Uthgar, Totem du Poney celeste
Classe(s)(nombre de lvls prévus ou non): Barbare (20)/ Guerrier (5)
Arme de prédilection: Grande Hache (Tranchant) et « Mon poing dans ta gueule » (Contondant)
Langues parlées: Commun, Illuskan, (Sais lire et écrire).

Trait de Caractère:
Ulhm est un Barbare, par conséquent il n'est pas accoutumé à la peur. Il est persuadé que son totem lui montrera l'echappatoire de toute les situations desespérées toutefois, si ces situations doivent se régler une arme à la main, c'est en sa propre force qu'il fait confiance pour tailler dans le vif. Ulhm est au même titre qu'Uthgar ou que les membres de sa tribu, un buveur de la première heure, aimant s'amuser et un penchant assez prononcé pour le pêché de la chair.

Il a du respect pour quicquonque a un sens de l'honneur au moins aussi aiguisé que lui et sais reconnaître lorsqu'un adversaire vaux la peine de se battre. C'est pourquoi il sait garder sa hache à l'étuit plutôt que de combattre dans un but vain.
Peu de chose lui donne autant de plaisir qu'un bon combat et il est perpetuellement à la recherche de grandes batailles où il pourra mettre à disposition ses talents de Berzekers pour trucider l'armée adverse.
Ulhm est quelqu'un de confiance même si ses différents excès peuvent parfois lui faire oublier l'essentiel.

Description physique:
C'est un homme dont la musculature et l'accoutrement font inevitablement penser à ceux d'un barbare. Haut de 2m et pesant 135kg de pure musculature, cet homme est impressionant. Ses cheveux sombres en bataille parsemées de tresses guerrières et ses yeux d'un bleu foncés sont deux caractéristiques du peuple Uthgar. Son jeune visage dont deux cicatrices barrent l'oeil droit est celui d'un barbare: il semble taillé dans la roche mais possède toutefois la fraicheur de la jeunesse. Un epaisse cape de fourrure recouvre son dos et ses epaules.

Son corps musclé est recouvert de cicatrices qu'il exhibe fierement et mêlés à des tatouages tribaux ressemblants à des titres honorifiques. Sur son visage on peut lire un mélange de fierté, d'arrogance et un regard inebranlable perce quicquonque croise son regard.

Sa hache à double tranchant trônant fièrement dans son dos, il fait
toujours en sorte d'avoir une main à proximité.

Caractéristiques :
FOR : 17
CON : 14
DEX : 14
INT : 12
SAG : 8
CHA : 9

Ulhm lors de la bataille de Castelmithral


Le vent gelé venait balayer ses cheveux bruns, il observait les étendues gelées de la frontière sauvage. Du versant nord de l'épine dorsale du monde, on domine la vallée enneigée et un spectacle magnifique s'offre à nos yeux. Un spectacle d'un blanc pur, tellement pur que la moindre goutte de sang est visible à des lieux. La lumière du soleil de midi rendant la neige encore plus belle et la vue du territoire de son clan rechauffait le coeur du Barbare exilé.
Peu de gens peuvent se vanter de connaître les Uthgardts, de connaitre leurs coutûmes et de les cotoyer. Leur quotidien est rude et Aurile les harcèle sans cesse de ses paroles glaciales. Mais les Uthgardts sont fiers, jamais aucun de s'est plaint du froid car c'est devenu leur milieu. Depuis son enfance, Ulhm avait été habitué au froid et à la rudesse de la vie des barbares du Nords et pour cause... Il en est un. Depuis petit on lui a appris que la souffrance était une epreuve et la mort au combat une recompense. Le doyen de sa tribut ne cessait de leur répèter qu'Uthgar les guiderait quelque soit l'obstacle à franchir. La tribut du Poney celeste, symbole de victoire disait le doyen, le symbole de la force des Uthgardts face à l'adversité, nulle ne devrait faillir devant la souffrance, la douleur ou le froid.
Il regardait ce paysage où il ne reviendrait plus avant longtemps. Mais il savait qu'il lui devait beaucoup, sa force et sa persévérance. Car même si il était partit il restait Uthgadt, son chef le lui avait dit.

Il se souvint de ce que lui avait dit son père. "Tu es né à un moment particulier".
Il était né lors de l'attaque du campement de sa tribut par une escarmouche formée d'orques, de trolls et de quelques gobelins un peu plus en avant. Une partie du camp était partit chasser, l'autre était resté en faction pour surveiller. Sa mère se trouvait alors avec une de ses soeurs dans la hutte familiale. Elle sentait que l'enfant avait arriver, le doyen lui avait dit qu'il viendrait au monde deux semaines plutot et ce retard avait effrayé la mère. Le peuple Uthgardts s'était toujours fié aux predictions de son doyen, c'était le plus expérimenté de tout les membre de la tribu et même si sa vieillesse l'empêchait de se battre il restait une valeure sûre en temps que conseillé et ses talents de shamans avaient empêché plus d'une épidémie, sage il l'était et c'est pour cela que tout le monde l'écoutait.
Yeelnah, car c'est ainsi que s'appelait la mère de Ulhm, pensait que ce retard était du à la malediction d'Aurile dont le vieil homme avait parlé et dont le peuple Uthgardt portait le fardeau depuis des siecles. Elle commençait déjà à imaginer de mettre au monde un petit être rigide comme un bloc de glace. Mais l'heure n'était pas à se morfondre, elle avait du travail. Sa soeur Liiana avait proposée son aide au cas où il y aurait un problême, c'était de loin la soeur la plus proche de Yeelnah, sa repulsion pour les hommes l'avait poussée à refuser toutes les avances des differents guerriers de la tribu, ce qui fait qu'elle n'avait aucune contrainte quand à ses occupations et elle n'avait aucun comtpe à rendre. Elle préférait de loin se battre que de rester dans une Hutte à surveiller des enfants, comme elle le disait elle même, elle se concidérait comme une femme et pas comme une "mère". Toutefois elle respectait la position de ses differentes soeurs et c'est grâce a son absence de contrainte qu'elle avait pu venir aider Yeelnah.
C'est au moment où la mère commençait à sentir ses contractions que le cor rettentit. Des hurlements inondaient le camps et ceux qui n'avaient pas encore l'arme au poing se dépêchaient d'empoigner leur lame pour aller au front. Yeelnah ne fit pas attention aux bruits du campement en effervescence, la douleur commençait à la déchirer mais elle ne laissait rien parraître. Un barbare ouvrit la toile de la hutte d'un geste sec et dit d'un air concerné:

"Des peaux vertes! toutes les lames doivent se reunir pour donner l'assaut avant qu'il viennent jusqu'aux tentes!" Il remarqua la scène alors et fronça les sourcils. "Et bien tu ne m'entend pas Liiana? tu as besoin d'un homme pour te deboucher les trous? Laisse donc ta soeur accoucher et vient au milieu, nous avons besoin de tous les bras aussi maigrelets soient-ils.."
Liiana grogna et se leva doucement, elle marcha à hauteur de l'enorme guerrier et lui decocha un coup de poing qui lui fit faire un pas en arriere.
"Je reste ici protéger ma soeur, va le dire au chef et si tu revient m'interrompre, je te castre...
-Petite..." Son visage exprimait une fureure telle qu'on avait du mal à le reconnaitre, le second cor retentit et il ne finit pas sa phrase pour se précipiter dehors son marteau au poing et son ecu orné de trophés guerriers devant lui.
Liiana se reconcentra immediatement sur sa soeur, elle était habituée à ce genre d'altercation et si au depart elle se faisait résignée, elle avait appris que c'est en faisant front que les autres nous laissent en paix.
Les combats eclataient dehors et les peaux vertes semblaient nombreux... elle tâtonna la garde de son épée bâtarde puis carressa le front de sa soeur qui haletait pleine de sueur.
"Ne t'en fait pas soeur je suis là, ton mari va bientôt rentrer au camps avec tout le monde.
-Tiburs... Je veux le voir... Que se passe t-il... dehors..
-Ne t'en fait pas la tribu s'en charge et moi je te protège... "
Yeelnah se tu, ses gemissements retenus se transformèrent en une respiration rauque tandis qu'elle poussait, les bruits de combats se rapprochaient semblant venir de l'autre côté du camp. Le camp était placé sur une coline pour voir venir l'enemi de loin, toutefois la foret à proximité offrait un couvert suffisant pour attaquer rapidement en étant repéré qu'à quelques secondes de l'impact. Les orques étaient venus de la plaine adjacente et avaient organisé une escarmouche qui se tenait prête à attaquer de la foret lorsque les forces defensives barbares se seraient tenues sur le flanc ouest c'est à dire celui de la plaine. Mais les barbares n'avaient pas été dupes et avaient laissés leurs meilleurs guerriers en arrière.

Un Orque avait toutefois reussit à passer et les cliquetits de son armure grotesque ajoutés à son souffle rauque et à ses grognements le rendaient pereptible même parmis le fracas des armes. Les gemissements de Yeelnah attirèrent son attention, il se dit qu'il y avait surement là une femelle sans defense qu'il pourrait violer pendant que la bataille faisait rage. il passa sa hached'arme en travers de la toile de tente et entra en grognant, Liiana degaina comme l'éclair et l'orque pris au dépourvu fit un pas en arriere tandis que la barbare lui decochait un coup de pied dans les valseuses. L'orque hurla et tituba en dehors de la tente, l'armure de cuir avait protégé en partie son anatomie mais l'enthousiasme qu'avait mis Liiana dans le coup de pied l'avait secoué. Il decouvrit ses crocs couverts de bave en voyant qu'il avait deux femelles pour lui et s'elança. Geste stupide puisque, sous estimant la puissance de la femelle en face de lui, il partit rejoindre Grumsh une épée batarde en travers de la gorge. D'un geste sec Liiana enleva le sang sombree qui recouvrait sa lame et l'essuya dans la toile de tente, elle jta un coup d'oeil dehors puis ne voyant aucune menace proche, elle planta son épée dans le sol et en revint à sa soeur. Le moment de l'accouchement est un rituel très serieux que toutes les doyennes de chaque clan se doit d'inculquer aux femmes. Dans ce cas precis Yeelnah remercia la doyenne d'avoir été aussi prevoyante car elle savait ce qu'elle avait à faire. l'enfant avait déjà la tête de sortit, Liiana la receuillit entre ses mains, priant Uthgar que l'accouchement ne cause aucun dommage à la mère et à l'enfant.

Les troupes orques étaient nombreuses au dehors mais pas assez pour resister aux barbares Uthgardts. Yelehm le chef de la tribut défendait comme un diable sa tribu, ascènant des coups mortels aux peaux vertes qui l'approchaient. Son marteau était recouvert de cervelle et de sang, il ne contait plus les crânes éclatés, les os brisés et les poitrines explosés. Les trois Barbares crieurs hurlaient leurs chants guerriers glorifiant Uthgar et Tempus son allié, les autres barbares reprenaient les chants en coeurs massacrant leurs enemis avec férocité la plupart ayant déjà sombré dans leur folie destructrice. Les peaux vertes avaient été desorganisés par ce qu'avait préconisé le doyen, un frappe forte sur leur chef. Une partie des barbares menée par Yelehm s'étaient engouffrés dans la marrée verte pour atteindre le chef, trois des crieurs de guerre de la tribu se trouvaient au centre pour soigner et encourager les Barbares qui setrouvainet deshormais au centre de la mêlée.

Les trolls avaient été la cible des lanceurs de hache dont les armes avaient étés enduits par les aides du doyen par un liquide acide. La force des lancurs de haches barbare était telle qu'il pouvaient une fois expérimenté, trancher un cavalier avec son cheval en un coup. Les trolls malgrés leur resistance n'avaient pas tenu la distance. Le sang versé imbibait les pentes eneigées de la colline.
Le troisieme cor sonna le glas des peaux vertes, les barbares partits en reconnaissance revenaient l'arme au poing prenant les deux troupes peau-verte en tenaille. Tiburs, le mari de Yeelnah était dans le peloton de tête. Sa hache à deux mains ornée d'un crane ailé brandit au dessus de sa tête et envoyant des volées de jurons sur les orques qui avaient attaqués pendant leur absence. Il n'y eut que peu de survivant parmis les orques qui ne savaient où fuir. Les aides du doyen brulèrent les carcasses des trolls et on commença à rappatrier les barbares morts au combat. On les brûla chacun à leur tour tandis que les prêtres d'Uthgar présidés par le doyen prononcèrent des paroles pour ces valeureux guerriers.

Mais Tiburs n'attendit pas et alla directement voir sa femme dans la tente où elle devait se trouver, il vit la carcasse de l'orque baignant dans une marre de sang qui avait fait fondre la neige autour de lui. Il penêtra dans la tente mais quelle ne fît pas sa surprise et son bonheur lorsqu'il vît sa femme tenant leur enfant dans ses bras. Liiana le regardait souriante, Yeelnah encore transpirante tourna la tête vers Tiburs avec un sourire epuisée:
"Il.. S'appelera Ulhm...
-Un vrai petit barbare, né le jour d'une bataille, dit Tiburs enthousiaste tandis qu'il s'approchait de Yeelnah pour lui carresser le front.
-Heureusement que Liiana était là... Sinon je ne sais aps ce qui serait arrivé... "
Liiana pris un air faussement indifferent: "j'aurais fait pareil pour n'importe qui.."
Tiburs avait appris à reconnaitre quand sa belle-soeur mentait, il rit.
"Bah il a une bonne tante, je compte sur toi pour veiller sur lui en mon absence. Allons le presenter au doyen et au reste des frères et soeurs"

Ulhm eut une education assez banale pour un barbare, il choisit son arme de prédilection à l'age de quatre ans. Comme le voulait la coutume, on le mis devant un ettalage d'arme varié et il du choisir l'arme quil manierait plus tard. Il fut tout de suite attiré par la grande hache qu'il ne put soulevé mais qu'il traina avec hargne sur deux mètres avant de s'effondrer par terre. Il avait choisit la même arme que son pére qui pris ceci comme un signe supplémentaire. Ulhm partait souvent chasser avec son géniteur et celui-ci ne loupais jamais une occasion de lui apprendre quelquechose. Tiburs était en effet étonnement cultivé il tenait ceci de sa curiosité excessive. Il savait lire et ne manquait pas de le faire sous les yeux baignés d'incomprehension de sa tribu. Il instruit son fils, lui appris à lire et à écrire mais il lui appris avant tout à se servir de ses bras et ceci en adequation avec un esprit vigilant et affuté. Il développa son sens de l'observation et de l'ouïe et se servit de son expérience pour le mettre face à toutesles eventualités qu'il avait subit. Il appris également à Ulhm à discerner un combat d'une simple joute sans importance, et lui inculqua des notions de sagesse avec l'aide d'une aide du doyen de la tribut particulièrement érudit.

Les année passèrent et à l'âge de 16 ans vînt le moment pour Ulhm de passer à l'âge adulte et ce grâce au rythe d'initiation. Toute sa formation jusqu'à cet âge avakt été fait dans ce but. Il se divisait en quatre passages:
La purification, l'épreuve du corps, l'épreuve de l'esprit et l'épreuve de la bête.
Lors du premier passage, il but un brevage concocté par le doyen de la tribut dans le crane rituel et du s'immerger dans l'eau gelée de la mer de glace afin de purifier son âme et son corps.

Lors du second passage, ses bras et ses jambes furent tatoués et il ne dut exprimer aucune douleur. Il reussit à se contrôler malgrés les scarifications qu'on lui faisait subir. Les prêtres Uthgardts lui ouvrirent des plaies dans laquelle ils firent couler de l'encre noire, les symboles tribaux qu'ils gravèrent dans sa peau racontaient d'où venait le peuple Uthgardt et où il allait. Lorsque le rituel fût terminé, il se rendit avec les autres jeunes barbares à l'epreuve de l'esprit.

Lors du troisieme passage, tout les jeunes barbares furent réunis afin de prendre contact avec l'esprit de leurs ancêtres. Seul le doyen, la doyenne et leurs aides étaient présents, en cercle. Un second brevage fut concocté par le doyen. Ulhm pris place au centre du cercle lorsque ce fût son tour. Il se tint debout, mesurant déjà 1 mètre 85 il observaitde son regard d'un bleu sombre l'assemblée. Son jeune visage et son corps n'était affublés quede quelques cicatrices. Il portait fierement ses tatouages et se tenait droit, porté vers le doyen avec respect, il se frappa le torse et garda son poing droit sur sa poitrine, il inclina brievement la tête. Le doyen pris la parole de a voix calme et rauque, tandis que ses yeux plissés aux rides nombreuses le regardaient:
"Qui es-tu, jeune? Et que veux-tu?
-Je me nomme Ulhm Fils de Tiburs et de Yeelnah le sang des Briseroc coule dans veines ainsi que la fureur du peuple Uthgardt! Je suis ici pour devenir un homme!" repondit le jeune barbare d'une voix puissante et distincte.
Le vieil homme acquiesca et tendit un crane remplis d'un breuvage.
"Tient, Ulhm briseroc fils deTiburs et de Yeelnah dans lequel coule le sang des Briseroc et la fureur du peuple Uthgardt, bois."
Ulhm pris le crâne et en vida lentement le contenu, à peine avait-il finit que tout se brouilla autour de lui, il lacha le crane qui vint s'enfoncer dans la neige et recula.
"Tes encêtres te guiderons, ils te testeront pour voir si tu es digne de leur sang".
Le ciel devint rouge et l'âme du jeune homme voyagea jusqu'au Repos du Guerrier où résident ses ancêtres aux côtés d'Uthgar. Il vît alors tout ceux qui sont ses parents, comme il pouvait voir le doyen quelques secondes plus tôt, tous le regardaient, souriants. Tous savaient ce que signifiait cette intrusion. Tous savaient ce qu'ils avaient à faire car ils l'avaient fait avant lui. Ils le regardèrent sans dire un mot et il se souvint de ce qu'il devait dire:
"Je suis Ulhm, fils de Tiburs et de Yeelnah, le sang...
-Ouais, ouais on a compris ça va...
-quoi?
-On connais la musique, tu vois pas qu'on est en train de bouffer là?"
Ulhm fût assez etonné de cette reaction, son père ne lui avait pas parlé d'une chose pareille. Il était completement perdu.
"Mais je... le rythe d'initiation?
-ouais bah c'est bon on t'accepte, allez vient boire un coup!"
Le jeune barbare, sourit malgrés lui se detendant un petit peu, il trouvait la situation assez comique. Une grande table était là, il la voyait maintenant, tout devenait plus clair. Tout les mets possible et imaginable étaient servits, et tout ses ancêtres l'invitaient à s'assoir en brandissant une cuisse de poulet ou une chope de bière. L'homme à la carrure significativement plus imposante que les autres qui l'avait interpelé pris un tabouret et le designa, Ulhm s'assit.
"Il a finit l'autre gâteux avec ses sornettes? Qu'il crève, dès qu'il arrive ici je lui remonte les bretelles. Ca devient agaçant ce rituel.
-On est où ici? Demanda le jeune barbare
-Au reposdu guerrier, là où se rendent les braves! Il lève sa choppe. On se marre bien tout est gratos, la bouffe, la bière, les gonzesses. et on peut se battre indef.." Une chope pleine le percuta en plein visage.
Une femme impressionante vêtue d'une tunique de maille qui prenait la forme de sa poitrine toute aussi impressionante se leva et grognant:
"Les femmes gratuites? Tu veux que je te montre moi si elles sont gratuites les femmes? Grull Briseroc, je vais t'apprendre les bonnes manières!!!
-Mais enfin, Gretchen je disait ça pour rire!"
Ulhm assista à la scène, consterné puis sourit enfin. Il chuchota à un grand guerrier brun , qui engloutissait des quantités hallucinantes de nourriture:
"on a l'air de bien se marrer ici...
-ça tu l'as dit, faut avouer qu'on a un sacré sens de l'humour dans la famille, le grand guerrier sourit et designa le jambon en prenant un morceau de pain. Tu devrait goûter petit tu mangera pas comme avant longtemps."
Ulhm commença à manger, il remplis son assiete d'une infimepartie de ce qu'il y avait surla table pourtant elle était déjà remplis. Pendant ce temps là Gretchen et Grull se battaient à coups de tabourets et de blanches en bois.
"Et.. vous.. Vous êtes qui par rapport à moi?
-Ton arrière, arrière, arrière, arrière grand père, dit le guerrier la bouche pleine. Et celui qui se bat avec Gretchen c'est Grull ton grand père.
-Mon père m'en a parlé, il parrait jeune...
-Oui c'est ainsi ici, tout le monde a l'apparence qui lui plais.. on est des âmes après tout.."
Il rit, Ulhm but une gorgée de vin et c'est à ce moment qu'il ressentit la froideur des landes gelées. Il fut aveuglé par la lumière que réfractait la neige et tituba à nouveau, il parvint toutefois à reste debout. Le doyen le regarda.
"Mhh... On dirait que ça s'est bien passé, marmona t-il en voyant l'air amusé de Ulhm qui s'effaça toutefois lorsqu'il sentit qu'il était redescendu.
-Ils... Ils ont accepté..
-Je sais... Je sais... "
Le doyen semblait agacé, Ulhm ne savait pas comment mais il semblait avoir assisté à la réunion de famille.
"Tu peux partir jeune Ulhm, demain ta dernière épreuve aura lieu."

Le soir même, les femmes de la tribut et la doyenne préparèrent le jeune guerrier. Une femme lui donna le reconfort dont il avait besoin et le lendemain, il se prépara à la dernière épreuve qui ferait de lui un homme. Celle de la bête. Il fut équipé d'une armure faite en peau et d'un couteau, enfin on lui donna une gourde vide et une corde. En plus de cela son père lui donna une petite gourde encore chaude, en lui spécifiant bien d'en boire si il sent que le froid se fait trop brutal. Le doyen remplis la grande gourde avec une troisieme potion qu'il garda précieusement.
Lorsqu'il eut finit le chef de la tribu lui dit:
"Tu devra maintenant combattre un ours et nous ramener sa machoire et ses deux pattes en guise de preuve."
Ulhm, se dit que combattre un ours était du suicide. Son père lui avait appris à reconnaitres les signes du passage d'un ours mais pas à l'affronter. Il acquiesca et dit à Yelehm: "Sur mon honneur, je reviendrait victorieux ou je mourrais".
Il n'était pas du tout sûr de lui mais savait que Uthgar ne le laisserais pas tomber. Car comme l'avait dit son doyen, "Uthgar ne laisse jamais tomber son peuple". Il Traversa les étendues enneigées pour enfin arriver à une forêt près de l'épine dorsale. Il pris bien soin de vérifier sa position par rapport au soleil et aux monts enneigés de l'épine. Il s'engouffra dans la forêt et dès l'entrée il sut que l'ours rôdait. Les orques avaient quittés la région pendant cette période de l'année, c'était doncla plus propice. Le climat les poussait à attaquer les villes de l'autre côté de l'épine dorsale faute de provisions suffisantes. Si les pillages nedonnaient pas assez ils venaient du côté des barbares mais c'était assez rare car en général les marchants étaient plein de ressources.
Ulhm réfléchit à un moyen de tuer un ours. Il vit qu'une petite partie de la forêt était composée d'arbres morts et il vît que c'était sa chance: Jamais un Uthgardt ne couperais un Arbre vivant délibérément. Il coupa l'arbre et tailla les troncs qu'il avait coupé avec son coutelas en pointe pour son plan.

Il regarda l'itinéraire qui avait conduit l'ours ici, il cherchait de la nourriture. Un cadavre de renne était visible et les charognards avaient déjà fait leur oeuvre. Le froid s'intensifia et il repensa à la gourde que son père lui avait donné. Il dévissa le goulot de sa gourde et la vida, son corps se réchauffa instentanément grésillant du pouvoir des racines d'archangelite bouillies. Il repris ses esprits et son cerveau se désengourdit. Il parcouru la forêt à la recherche d'une proie et après avoir capturé un renard des neige, il confectionna son piège. Il creusa un trou de trois metres sur trois et de quatre metres de profondeur après de laborieux travaux, le renard toujours vivant était enfermé dans el sac les pattes et le museau liés. Il sentait le froid revenir alors que l'archangelite cessait de faire effet, une fois le trou creusé, il le garnit des epieux qu'il avait taillé et recouvrit le tout de branchages et de feuilles puis il tua le renard en lui brisant la nuque et le posa sur le tas precotionneusement, s'éloignant il grimpa à un arbre et attendit.

Son père le félicita lorsque le barbare revint avec ses trophés et il lui raconta comment s'était passé son quatrième passage. Les prêtres finirent le rituel en tatouant le rested e son corps, deux chevaux ailés furent tatoués sur ses homoplates et il fut ecrit sur sa peau qu'il est deshormais l'un des Udgardts fier guerrier des terres gelés guidé par la voix d'Uthgar le père de son peuple.

Lorsque il fût concidéré par ma tribut comme un homme, son père lui appris à mieux canalyser sa colère et sa soif de bataille, le liquide que contenait la gourde que lui avait donné le doyen était un déchainement de fureur. Elle déchaina sa rage lorsque l'ours blessé sortit du piège que lui avait posé le barbare mais grâce à son père, Ulhm avait appris à concentrer ses sentiments de haine et de colère pour devenir un combattant sans pitié. Liiana, appris à son neveu les techniques martiales qu'elle avait apprise par un instructeur lors de son aide à la defense du cité avec une partie de la tribut. Elle lui appris des compétences dont les barbares ne s'embarrassent pas d'habitude et même si leurs deux armes étaient differentes les principes restaient les mêmes. Lorsqu'il eut 20 ans Niiala partit de la tribu pour rejoindre une tribu d'amazone à l'est avec laquelle la tribu du Poney celeste travaillé plusieurs mois pour détruire une alliance des peau-verte avec un clan de géants du froid. Yeelnah fût anéantie par son départ et la mort au combat de Tiburs causant encore des ravages. Ulhm eut toutefois un frère, Lorn Briseroc. Plus le temps passait plus le doyen de la tribut prenait les mauvaises décisions, suite à la perte d'hommes pendant la defence de Castelmithral sur le versant sud de l'epine dorsale, il pris une decision inacceptable pour Ulhm.
"Les orques ont encore attaqués notre campement cette nuit! Nous devont lancer une excursion pour les punir de leur arrogance! S'écria Ulhm.
-Ca n'est pas aussi simple, Ulhm... Les orques nous ont attaqué mais c'est en réponse à notre entêtement. Nous sommes sur leur territoire...
-Notre entêtement?"

Ses paroles sonnèrent en echo dans la hutte du doyen, Yelehm réflechissait en companie de sa femme Maela avec laquelle il échangeait quelques mots sur ses réflexions. Le second du chef de guerre, le chef des guerrisseurs et d'autres barbares étaient présents dans la hutte.
"Peut-on vraiment attaquer le clan du front rouge sur son territoire après la perte que nous avons subit. Voilà ma question!
-Peut-on laisser cette attaque impunie? voilà la mienne! Les orques nous ont ôtés trop de membres de notre Clan, devons nous les laisser faire? Retorqua Ulhm sous l'emprise de la colère.
-Sur un autre ton Barbare, le doyen est sage, il est de bon conseil. Lui dit le chef de la tribu d'un ton froid."
Ulhm ne comprenait pas comment tout le monde pouvait rester de glace face à cette attaque, même Yelehm qui avait été comme un père après le départ de son père et de Liiana.
"Personne n'est assez courageux pour affronter les orques? dit Ulhm en se levant.
-Rassied-toi Ulhm... dit le chef d'une voix calme mais autoritaire.
-Le courage est une chose, la témérité a l'illusion du courage et la faiblesse de la folie.
-Ca n'est pas folie de punir, les orques nous attaquent et vous vous refugiez derriere vos belles phrases... Regardez les choses en face! Si vous conitnuez à ne pas voir notre tribu aura disparue comme celle de l'ours bleu! "
Tout le monde se rappela de cette disparition, le doyen la racontait à toutes les générations, il y eut des chuchotements dans l'assemblée.
"Nous n'avons pas besoin de quelqu'un comme toi ici... Soit tu te plie aux règles soit tu parts. Dit le doyen l'air excédé par l'évocation de la tribu de l'ours bleu.
-Je m'en vais.
-Soit..."

Il quitta la hutte alors que d'autres barbares prenaient la parole de vive voix. Alors qu'il faisait son sac, le chef de sa tribu entra.
"Ulhm... Je comprend ta colère... Et je respecte ton choix de partir... Mais sache que tu restera Uthgardt quoi qu'il arrive.."
Cette nouvelle rechauffa le coeur de Uhlm à tel point qu'il eut le coeur serré lorsqu'il traversa la tente sans un mot.
"Adieu, puisse Uthgar te guider vers le repos du guerrier"
A ces paroles, Ulhm s'arrêta un instant, baissant la tête. Il sortit ensuite sans ajouter quoi que ce soit.

Il passa un peu moins d'un an à Castelmithral, les nains lui offrirent leur protection mais le barbare ne leur reclama pas le gîte, il vecu dans un manoir abandonné haut sur la montagne et y demeura tout ce temps à s'entrainer et revoir les technique martiales que Liiana lui avait enseignée avec l'aide de Guldin Ordelin un maitre d'arme nain et à apprendre à mieux maitriser sa rage. Une amitié se tissa entre les nains et lui et les repas où il était convié lui rappelèrent celui qu'il avait vecu au repos du guerrier. A 26 ans l'appel du combat se fit le plus fort et il descendit des montagnes pour se rendre à luskan suivant une caravane marchande gratuitement grâce à l'escorte qu'il fournissait, dans le but de devenir mercenaire et de commencer une nouvelle vie.

Dépossédé de sa main Ulhm se sentait indigne, souillé. Il avait faillit et n'avait pas eut la force de vaincre cet orque. Sa dérouillée qu'il avait mis à ce sorcier Demi-orque ne lui suffisait pas et son acolyte allait également en faire les frais. L'un était un couard qui ne faisait jamais les choses par lui même préférant se terrer dans un coin sombre ou demander à un guerrier de grush d'accomplir le travail, l'autre un charognard qui n'avait aucun autre talent que celui de faire tomber les hommes d'honneur dans des pièges.

Il aurait du se fier à sa première impression, cet homme avait l'attitude d'une fouine, d'un rat, d'une vomissure de la fange, et l'autre le vagabond, était un résidu de merde, trop lâche pour se battre en homme, son épée ne lui servant à rien d'autre qu'à achever les cadavres ou à frapper les mouches. Il n'avait en revanche rien contre le guerrier de Grumsh, il avait beau être semi-orque il avait su montrer que c'était un guerrier, d'honneur et de parole, de plus il l'avais battu, Garagos le bénisse, Ulhm devait encore apprendre.

Leur combat avait été une symphonie dissonante de grognements rauques, de coups brutaux et de gargouillis, pas de place pour la faiblesse et même sa défaite avait bon goût après un tel duel! C'était pour ce genre de chose qu'il vivait et qu'il mourrait...

Il se retrouvait maintenant sur un banc de la place après cette altercation au déroulement déplorable. Sa main droite ôtée de son avant bras, il sentait pourtant son poing se serrer de rage à la vue du regard de ce rat d'égout. Hors de question de demander à un prêtre de Kelemvor pour soigner son mal, non... Il se ferait soigner par un prêtre de Garagos ou se débrouillerais seul! Le rat l'avait suivit.. Du moins c'est ce qu'il avait pensé... Il avait démentit, mais quelle importance maintenant? Et vu les tendances de son acolyte ça pouvait très bien être un moyen de sauver sa peau...

Il n'aurait de répit que lorsqu'il aurait les viscères de son ennemi dans sa main et qu'il les lui feraient bouffer... Tout les supplices qu'il pourrait trouver seraient bon pour lui passer les nerfs.

Par Garagos! Seul son dieu connais la rage qui lui tenaille les tripes, qui lui enserre la poitrine et lui ronge la gorge, aucun hurlement ne pourrait calmer cette haine qui bouillonne en lui comme un la lave d'un volcan. Il payerais pour cet acte de lâcheté, pour ces actes de lâcheté, pour sa main, pour son honneur... Pour tout...

Il en avait assez. Assez de la faiblesse et des faibles, assez de la lâcheté et des lâches, assez de cette masse grouillante enserrés dans des murs de pierre. La perte de sa main ne le meurtrissait pas assez pour voiler sa haine bouillonnante. Il avait adopté la vie d'un paria pour les civilisés, mais celle d'un homme libre selon ses propres convictions. Uthgar était loin à présent, sa silhouette prenait un aspect fantomatique dans l'esprit du Barbare.

Il avait rejoint l'égide de Garagos à présent, la force brute et la survie. Il vivait de brigandages et de chasse, ce que la population civilisée créait, il l'extirpait des sacoches obèses des marchands qui allaient et venaient entre les différentes villes de la côte des épées. Ça n'était pas vraiment pour la richesse, mais plus pour ôter aux hommes de la région la sécurité et le confort auquel leur avaient habituée les murailles de leurs villes.
Les différentes confrontations, et les preuves de lâchetés humaines l'avaient lassé et désormais c'est un cœur noircit qui battait dans la poitrine de Ulhm Briseroc. Quelque chose palpitait en lui doté d'une soif que l'amour n'était plus en en mesure de combler, c'était une soif de destruction.

Des mois passèrent ainsi, mais au bout de ce temps où il était presque redevenu une bête sauvage, un soupçon d'humanité se releva pour lui dire que son but était vain. Il n'arriverais à rien tout seul. Pire il devenait presque aussi Idiot et instable qu'un orque. Son impuissance le rendit fou de rage et il se mis à tuer des fermiers autour des villes, à massacrer les marchands et les découper d'affreuses façons puis il partit vers le nord où d'autres âmes sombres attendaient.

La morsure du froid se faisait plus profonde et les flocons de neige prenaient un aspect irréel en cette soirée. Le Valbise offrait à l'homme un spectacle immaculé, d'un blanc rendu bleu par l'absence de Soleil, les conifères perçaient la neige, leurs vastes branches recouvertes d'or blanc éternel et se mouvant au gré du vent.
L'homme était un barbare, emmitouflé dans sa cape liserée de fourrure épaisse et titubant à travers le climat hostile des dix cités. Il était à découvert, mais un œil avisé aurait tout de suite été alerté par sa stature impressionnante ainsi qu'aux hampes de ses haches qui surgissaient du col de sa cape comme un avertissement.
L'homme haletait, le passage de l'épine dorsale à pied l'avait épuisé et ses membres étaient rendus brulants par le vent glacé qui, malgré ses vêtements chauds réussissaient à se glisser contre sa peau. Pour sûr, cette soirée était une bien froide soirée.
L'homme continua à marcher et s'arrêta lorsque parvinrent à ses oreilles les bruits de sabots de plusieurs chevaux de guerre. Leurs cavaliers, armurés de noirs portaient un étrange symbole sur leur plastron. Un gantelet et un fouet.
Il leva la tête, eux aussi avaient froid, de gros nuages de vapeur blanche s'échappaient de la grille de leur casque à chaque expiration. Ils le jaugèrent, approchants puis tirèrent sur les rennes de leurs chevaux et le soldat de tête s'adressa à lui en ces termes:
"Que fais-tu sur les terres du nord voyageur? Son ton était aussi froid que le vent qui les harcelait.
-Je me rends à Targos.. Dit l'homme d'une voix voilée par le gel.
-Pourquoi? Répondit le soldat sèchement.
-Je vient entrer au service du Seigneur noir..."
Le soldat de tête désigna la route qui montait plus au nord et s'enfonçait dans la brume laiteuse.
"Suit cette route, elle mène à ce que tu cherche, mais gare, si tu créée le moindre problème, nous te retrouverons.
-Merci..."
La patrouille repris sa route tandis que l'homme se rendait vers son destin.

Il ne savait depuis combien de temps, il marchait, la proximité de sa destination avait réchauffé ses jambes et il voyait à présent les hautes portes noires de Targos percer la blancheur nocturne de la brume. Les sentinelles postées derrières les créneaux des murailles le pointèrent de leurs arbalètes, il aperçu des hommes, des elfes, des halfelins pendus, crucifiés aux sommet des murailles, encastrés à même la pierre ou empalés à son entrée, le tout donnait une allure morbide et menaçante à l'édifice. Quelque chose semblait rendre l'atmosphère bien plus pesante encore, quelque chose que l'homme distinguait à peine dans le ciel nocturne... Un immense poing noir dirigé vers le ciel.

La sentinelle de Targos hurla de son perchoir:
"Halte! Un pas de plus et tu es mort! Il le désigna de la pointe de son arbalète. Que vient tu faire dans la cité du seigneur noir?
-Entrer à son service."
Sa voix n'avait pas faiblit un seul instant, et elle résonna en échos mourant entre les arbres noirs du Valbise.

***
Sa réflexion avait été longue et la violence avec laquelle il s'était arraché à Uthgar l'avait encore endurcit. Il était rentré chez lui, et ce qu'il avait vu, et bien... Des cadavres, mais pas ces cadavres anonymes là comme pour attester d'un massacre sanglant, des témoins muets d'une tragédie dans laquelle ils jouaient tous des seconds rôles, non... l'homme qui s'appelait Ulhm connaissait chacun de ces cadavres, il aurait put poser un nom sur les plus défigurés d'entre eux. Ils avaient tous été un parent, un proche, un ami, une amante. Et cette vision lui noua a gorge, il laissa tomber son paquetage et sa hache et se précipita dans le charnier pour essayer de retrouver ses parents, son maître...
Il ne le vit pas et entrepris une recherche méthodique à travers la neige des étendues sauvages. Des traces de sabots, de pas, on avait également fait un feu de camp. Les traces avaient surement été recouvertes mais les cendres encore tièdes et les débris de tente avaient protégé un peu de sol de la neige, il suivit l'ébauche de sillon se dirigeant vers le nord-est, vers les dunes blanches.
***

Les portes d'obsidiennes s'ouvrirent dévoilant une silhouette noire, couronnée de deux points rouges luisants et perçant la pénombre d'une capuche. Cette silhouette féminine au bras nus ne semblait pas craindre le froid, comme une silhouette pure nimbée de ténèbres, elle ressemblait à un ciel nocturne dans lequel brillaient deux astres carmins.
Sa cape claquait, tandis que la silhouette noire se tenait aussi immobile que silencieuse et l'observait.
Ulhm avança, passant sous l'arche de pierre de la grande porte de Targos. Le vent sifflait à ses oreilles lui rappelant sans cesse la présence du froid ambiant. Arrivé à quelques mètres de la silhouette, il s'arrêta.




Ses mâchoires et ses poings étaient serrées, se transformant en deux grosses masse de chaire et d'os tremblantes, sa tête se baissa lentement et ses jambes cédèrent sous lui. Son genou s'enfonça dans la neige, son dos était voûté, ses cheveux parsemés de tresses guerrières tombaient devant ses yeux, masquant le sentiment d'échec qui venait se lire dans ses yeux.
Les deux lueurs rouges de la silhouette continuaient à le jauger et le silence fut bientôt ponctué de cliquetis de chaine. On entendit les énormes gonds de la grand porte grincer et le fracas des lourdes portes se fermant et étranglant la brise glaciale du dehors.
"Je souhaite entrer au service du Seigneur noir"
La voix de Ulhm éraillée par le froid s'éleva pour se répercuter dans l'arche et s'évanouir dans le ciel noir. Le silence et un cri lointain de corbeau perché sur un supplicié lui répondit. Il leva lentement la tête croisant le regard de la silhouette aux bords incertains. Ses yeux rougeoyants donnaient la sensation, lorsqu'on les regardait fixement, de se tenir au bord d'un puits de ténèbres.
"Que dois-je faire pour prouver ma valeur?"
Ses poings se desserrèrent imperceptiblement. Un silence pesant s'installa tandis qu'elle l'observait.

Une voix froide mais toutefois emprunte d'un neutralité toute monastique s'éleva alors:
"Pourquoi souhaitez-vous entrer au service de la Main Noire?"
Le regard du barbare se voila, ses poings se serrèrent de nouveau, il avait l'impression de déglutir une pelote d'épingle à cause du froid ambiant.
«Je n'ai plus rien... Plus de clan... Plus de famille... Seule ma soif de combat me tient en vie... »
Il y eut un silence, Ulhm se renfrogna, Il ne lui restait plus rien désormais, rien d'autre qu'une rage bouillonnante, une envie de meurtres, une haine qu'il avait envie de voir exploser et tout réduire en cendres. Mais il n'était pas idiot, il savait qu'il n'y arriverais pas seul, il était donc allé trouvé des hommes qui partageaient sa haine de la faiblesse aussi bien mentale que physique.

***
Cela faisait deux heures qu'il marchait, les dunes blanches étaient en vue. De la fumée venait teinter de gris le ciel d'un bleu extrêmement clair, comme c'est souvent le cas dans les steppes gelées du nord. Deux hommes autour d'un feu presque entièrement éteint discutaient en mangeant de la viande d'élan, leurs chevaux étaient attachés à la branche d'un arbre griffu tombé pendant une tempête, ils portaient tout deux des peaux de bêtes épaisses, l'un de loup l'autre d'ours, ils étaient armés et pourvus de barbes et de tresses guerrières. Malgré le froid ambiant ils ne montraient pas de signes d'engelures ou quoi que ce soit. Ulhm les observa, s'accroupit, il s'agissait de deux membres de sa tribu, même si certains de leurs tatouages avaient été continués et si leurs codes vestimentaires étaient différents déshormais.

Ils discutaient, Ulhm entrepris de s'approcher doucement pour les écouter, les paroles de lui parvenaient rendues incertaines par l'étendue plane balayée par le vent qui les séparaient.

« Une vraie chienne j'te dit!
-On a bien fait de suivre le vieux Francisque, le doyen aurait jamais autorisé à ce qu'on s'amuse autant.
-Tu l'as dit, avec les pertes qu'ils ont subits, ils vont moins la ramener maintenant. Yelhem se fait vieux, il n'a même pas put défendre sa femme.
-Uthgar a dit: « ce que tu ne peux pas défendre ne t'appartient plus »
-C'est bien vrai, preuve que nous suivons les paroles d'Uthgar du mieux possible. »
Ulhm avait été assommé par ces révélations, les choses avaient tant changées depuis qu'il était partit? Il dégaina sa grand hache et se leva, la posant sur son épaule.
« Uthgardts? »
Les deux hommes agrippèrent leurs armes, par réflexe et se levèrent. Lorsqu'ils virent qu'Ulhm était celui qui les avait interrompu il se détendirent.
« Ulhm! Quelle nouvelle! Faut prévenir les autres! »
Ulhm était plutôt interloqué, il s'attendait à une confrontation brutale mais voilà qu'ils l'accueillaient à bras ouverts. Il devait en savoir plus.
Il accompagna les deux Barbares et arriva à un camp à moitié caché par la neige
***

La silhouette noire repris la parole:
« Je suppose que vous savez ce que servir le Seigneur Noir implique?
-J'obéirais »
Ses poings toujours serrés attirèrent l'attention de la silhouette, elle ne fit aucune remarque, cependant elle ajouta:
« Vous devrez d'abord rencontrer l'Impercepteur. L'homme leva un peu plus la tête découvrant à peine ses yeux.
- L'Impercepteur? C'est... votre chef? La silhouette acquiesça.
Oui. C'est le haut prêtre de la Main Noire en ces terres. Ulhm acquiesça à son tour assimilant lentement la hiérarchie de l'ordre, la silhouette repris. Quel votre nom et que savez-vous faire?
Je sais me servir de ça. Il tapotta la hampe d'une des haches qui dépassait du col de sa cape de fourrure. J'ai appris à pister, à soigner les plaies, raccommoder les blessures, repérer le p...
Comment avez vous perdu votre clan et votre famille. L'interrompit la silhouette? »

***
« Comment ça de mon côté? S'exclama Ulhm.
-T'en fais pas on a compris ce que ton départ signifiait, Uthgar voulait nous mettre à l'épreuve, il voulait que nous nous rapprochions des vraies valeurs.
-Mon départ ne signifiait rien du tout, c'est un choix que j'ai fait aidé par l'impudence de la jeunesse. Qui étaient les cadavres gisants au campement plus au sud-ouest?
-C'est le groupe du Doyen et de Yelehm, on les a surpris, ils ne nous comprenaient pas, une partie a réussit à s'enfuir, mais ils sont moins nombreux que nous à présent, nous pouvons former une nouvelle tribu du Poney Céleste. Ulhm resta silencieux, la colère montaient à ces paroles, ce groupe qu'il appelaient les vrais Uthgardts représentaient tout ce qu'il avait détesté dans son comportement: Le manque de discernement, l'arrogance et l'absence totale de remise en question. Il fixa le Barbare, puis se leva et gronda:
-Vous n'êtes qu'une bande de crétins! Uthgar ne vous a jamais mis à l'épreuve, vous vous donnez ce prétexte pour essayer d'assoir votre domination sur la tribu en embrigadant de jeunes barbares encore naïfs ou manquant de jugeote. Vous vous rendez compte que vous combattez vos frères de sang? »

Sa phrase resta en suspend, les barbares présents se regardèrent, chuchotèrent, mais Ulhm savait qu'il venait de se mettre le groupe à dos.

« Tu vient sur nos terres pour nous dire comment agir? Il y a eut des pertes de notre côté aussi! Ces gens qui se disaient nos frères ne veulent pas nous comprendre, tu avais raison lorsque tu es partit, nous sommes trop immobile, nous devrions honorer Uthgar en lui donnant du sang et un territoire plus vaste, telle est notre volonté! Des exclamations enthousiastes l'accompagnèrent, des levés de chopes, Ulhm balaya l'assemblée du regard et mis sa cape.
-Vous êtes tous fous. Il sortit »
***

« Je ne m'étais pas rendu compte à quel point mon clan était sur le déclin lorsque je suis partit. Je me suis exilé par arrogance persuadé que j'étais dans le vrai et mon départ à soulevé des tentions parmi les barbares du Poney céleste, le groupe s'est scindé et ils se sont entretués »
Le vent se souleva de nouveau faisant flotter les capes de l'homme et de la silhouette, elle le laissa finir pour ensuite reprendre la parole:
« Vos capacités, vous disiez repérer les?
-Pièges. Elle opina.
-Pourquoi vouloir rejoindre spécialement les troupes du Seigneur Noir, et pas les mercenaires de la Légion par exemple?
-Ils ne croient en rien, je veux rejoindre un ordre avec un objectif commun, un groupe soudé. Celui du Seigneur noir fait naître chez moi un désir inassouvi.
-Quel dieu serviez vous avant?
-Uthgar... Mais je ne le prie plus... Quel dieu laisserais les siens s'entretuer? La silhouette sembla le jauger une nouvelle fois, il vit le rouge carmin de ses yeux devenir légèrement moins agressive.
-Les dieux ne sont souvent pas ce qu'ils laissent paraître.
-Les humains non plus, ajouta Ulhm. »
La silhouette se tourna doucement sur le côté et lui fit signe d'avancer dans la cour, lorsqu'il passa à côté d'elle il remarqua de façon fugace sa joue rongée par l'acide, puis se tint au centre de la grande place enneigée, il était minuit, les immenses cloches de fer noir de l'église de Baine entonnèrent leurs chants lugubres tandis que de sombres litanies s'élevèrent des portes entrouvertes de l'édifice anguleux de pierre noire.


Lorsqu'il entra dans l'ordre Ulhm se fit remettre un chapelet de prière au Tyran et un tabard aux couleurs de l'ordre. Il rencontra l'Impercepteur après une passe d'arme avec l'un des membres de l'ordre.

On s'était habitué à voir Ulhm patrouillant dans Targos son casque à corne vissé sur la tête et sa hache impressionnante posée sur l'épaule. On s'était habitué à le voir passer des heures dans le Temple pendant ses temps libres à murmurer des paroles pour se rapprocher du seigneur noir, à questionner les gardes et les prêtres sur la façon dont devait se comporter un priant de Baine, dont il devait se comporter lui, Ulhm, l'ex Uthgardt.

Près d'un mois après avoir rejoint l'ordre Ulhm avait pris part à plusieurs missions impliquant la protection de divers membres importants du clergé dont l'Impercepteur lui-même, ainsi que des missions de capture et de reconnaissance. Gardes et habitants de targos avaient appris à se faire à sa voix aussi lourde et rocailleuse qu'une chute de rochers, à ses interventions brutales et à son zèle fanatique.

Ce dont les gardes des geôles se souviennent également ce sont les sévices que lui ont fait subir le chevalier Zephon de l'ordre du Gantelet. Ils se souviennent des longues périodes d'isolement du barbare dans les geôles sans nourritures et sans lumières, avec sa foi comme seule compagne. Ils se souviennent aussi et longues heures passées à se faire lacérer la peau pour en retirer toutes marques tribales et y graver des liturgies au seigneur noir.
Ulhm avait subit ces épreuves avec le calme stoïque de celui qui a la conviction que ce qui lui arrive est nécessaire.

Le chevalier qu'il servait mort, Ulhm se retrouva face à une falaise imprenable. Et après s'être fait reproché sa mort, Il devait regagner son honneur, se montrer digne des pouvoirs auquel il aspirait.