Maria est née près de la ville de Longueselle, dans une famille pauvre, la famille Del’antea. Son père Laudric Del’antea était fermier et sa mère Kyna l’aidait souvent, vendant souvent les récoltes à Longueselle.
Elle avait 2 petits frères jumeaux et une petite sœur, elle était l’ainée.
Elle passa une enfance heureuse, dans une fraternité soudée, s’amusant avec les bovins et autres volailles de la ferme.
Elle jouait souvent près du fleuve avec ses deux frères, c’était leur lieu de jeu.
Sa mère comptait beaucoup sur elle pour prendre soin de ses frères et sœurs. Elle en avait la responsabilité.
Un jour, il faisait chaud et humide, le fleuve était comme à son habitude calme. Ils jouaient sur le ponton, leur ponton.
Malgré toutes les précautions que Maria prenait, elle ne pouvait pas tout prévoir. Un moment d’égarement et c’est là que Maria vit ses deux frères jumeaux sombrer dans l’eau …impuissante…
Un moment d’inattention…pour elle, elle avait fauté. Ses parents, abattus, remirent toute la faute sur ses épaules.
S’en voulant jusqu’à sa propre chair, Maria commença à graver sur ses bras et pieds, les lettres de ses deux frères défunts. Elle le faisait régulièrement, à défaut de pouvoir s’excuser auprès d’eux, elle voulait juste se punir elle-même de son incompétence.
Tellement appliquée, qu’un jour, Maria en perdit connaissance, sombrant. Peut être voulait elle les rejoindre qui sait.
Les parents affolés eurent la chance de tomber sur un prêtre du Dieu Brisé. Il la ramena à la vie, persuadant son âme de revenir et d’œuvrer pour le salut de ses frères.
Maria resta longtemps en convalescence…elle ne put donc jamais parler à ce prêtre qui l’avait réveillée…
A son réveil, elle avait changé, comme muri. Elle avait un but, aider les autres, elle pensait que pour se faire pardonner auprès de ses frères, elle devait aider les autres et s’imposait de tout faire pour s’occuper des autres avant qu’il ne soit trop tard.
Elle alla un jour dans la plus grande ville des environs, elle y passa quelques jours, elle apprit les dogmes du Dieu Brisé, celui qui l’avait sauvé. On lui donna des livres pour qu’elle s’instruise sur Ilmater.
Elle n’en parla jamais à ses parents, ils auraient considérés que cela aurait nuit à leurs récoltes surtout qu’ils avaient perdus leurs deux fils.
Maria allait donc après le travail à la ferme, au village le plus proche, là. Elle étudia les livres sur Ilmater, et construisit un petit autel, pathétique en l’honneur d’Ilmater. Elle y allait tous les jours, pour prier et lui parler, qu’il pleuve ou qu’il grêle, elle y allait.
Après quelques années, elle commença à aller dans les villages environs pour aider les personnes souffrantes, les écouter, les guider…Elle était bienveillante et à chaque fois, cela les aidait et l’aidait elle-même. Ayant manqué de guide spirituel, Maria n’arrivait pas trop à puiser dans sa foi pour en aider les autres…elle essayait juste de bien faire et de suivre les dogmes d’Ilmater.
Cependant, depuis la mort de ses deux frères, elle avait continué les mutilations. Elle en était même devenue insensible, comme un rite qu’elle faisait et refaisait. Elle gravait un symbole ou un mot en rapport avec le mal des personnes qu’elle rencontrait, ainsi, elle pensait qu’Ilmater les protégeait. Souffre en son nom et Ilmater t’aidera…c’était ce qu’elle avait lu.
Un jour, alors qu’elle sillonnait les villages environs, elle rentra dans une taverne et entendit un aventurier qui venait du Nord. Il était passé par Padhivers et il raconta ce qu’il avait vu et entendu.
C’est là que Maria entendit qu’il y avait un culte d’Ilmater là bas et qu’ils avaient besoin d’aide.
Maria prit la décision de leur venir en aide…il fallait bien qu’elle tente de partir de cette campagne si vide d’hommes. Elle voulait aider à plus grande échelle et surtout apprendre, mieux pouvoir l’écouter pour aider les autres.
Elle en parla à ses parents…Qui bizarrement comprirent…Il lui paya une toute petite escorte…Et c’est avec deux paysans – recrutés en escorte – qu’elle prit la direction de Padhivers, espérant trouver le salut là bas et servir Ilmater.
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