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 Généralités sur les Diables et Démons

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MessageSujet: Généralités sur les Diables et Démons   Généralités sur les Diables et Démons EmptyMar 23 Oct - 1:04

Citation :
Sur simple demande de Wizard Of The Coast, nous retirons ces posts.

DIABLES ET DEMONS


Ce document a été écrit par le professeur Tormau de la fraternité des Traque-Démons à l'intention des jeunes traqueurs.

Introduction


Les démons aiment à tenter les mortels.
Loin des clichés dévastateurs et caricaturaux, ils savent faire preuve d'une grande finesse pour corrompre les hommes. Pourtant, certains humains osent se dresser sur leur chemin pour essayer de contrarier leurs plans.


Origine et motivation des démons

D'où viennent les démons ?

" Personne ne peut apporter de réponse certaine à cette épineuse question. Selon la tradition populaire, ils résideraient dans un lieu nommé "les Enfers", un monde perpétuellement tourmenté par les flammes et les cris, des damnés. Plusieurs théologiens ont tenté d'en dresser une carte, le divisant en cercles, en abîmes, etc. Qui peut prétendre connaître l'organisation ou le lieu de provenance ? Où trouver des informations ? Certainement pas chez des créatures infernales dont la capacité à dire la vérité est très discutable. Nous adopterons néanmoins le terme Enfer comme symbole. "

Quels sont leurs motivations ?

" Nous appréhendons mieux, de par notre expérience, leurs motivations. Le seul et unique but des démons est, selon Saint Scalfani, la destruction de l'âme humaine. Pour ma part, je pense que cela ne constitue pas leur visée première, mais que celle-ci consiste à répandre le péché, sous toutes ses formes dans le monde mortel. Les démons tirent leur pouvoir et leur substance même de la prolifération des actes moralement répréhensibles. La tentation des hommes n'est qu'un moyen pour y parvenir. Plus subtilement, le démon peut justifier le péché en accordant, par exemple, une grande réussite sociale à un personnage notoirement immoral. "

Les portails

Comment les démons pénètrent-ils dans notre monde ? :

" Ils utilisent des passages que les traqueurs appellent portails. Ceux-ci prennent différentes formes. Les plus anciens sont des entrées de cavernes oubliées, parfois de simples espaces entre deux monolithes de pierre sombre : d'autres sont scellés par des portes plus ou moins imposantes, nécessitant un sacrifice humain pour s'ouvrir sur les Enfers.

Certains démonistes ont pour seul but de créer un portail permettant aux démons de nous visiter. Dans tous les cas, ces portails sont peu fréquents, difficiles d'accès et peuvent tout à fait être gardés par quelque mauvaise créature. Il est important de savoir que les démons ne peuvent venir eux-mêmes, ils doivent être appelés. Tout est dans la définition de ce qu'est un appel, une simple parole prononcée sous la colère à l'encontre d'un ennemi. Une fois parmi les hommes, leur travail de corruption peut commencer. "

Comment détecter la présence d'un démon ?

" A présent, je voudrais tordre le cou à une idée reçue. J'ai rarement vu une créature de l'Enfer sous l'aspect rougeoyant et fourchu que les livres se plaisent à reproduire. Seuls les démons les plus simplets se déplacent sous leur véritable visage ; les autres, les plus dangereux, prennent volontiers une apparence humaine ou animale. Cependant, bien qu'un démon ait une grande maîtrise de sa morphologie, le déguisement n'est jamais parfait. Pour l'œil exercé du chasseur, et avec de la chance, la nature démoniaque d'un interlocuteur peut transparaître par des détails aussi infimes que de petites bosses sur le haut du crâne, témoins de l'atrophie d'une paire de cornes mal dissimulée. De même une dentition exhibant des canines anormalement pointues est suspecte. L'illustre traqueur Ibn al-Keroun nous apprend que certains démons ne peuvent conserver leur travestissement que la nuit, se trouvant contraints à une discrétion diurne. D'autres théories prétendent qu'ils ne peuvent qu'imiter une âme corrompue, mais cela n'a jamais été prouvé. Quoi qu'il en soit, en dehors de toute considération d'aspect, les créatures infernales ont toujours des difficultés à mimer les sentiments des mortels. Leur gaucherie à exprimer l'amitié, l'amour ou la générosité est un révélateur efficace de leur nature réelle.

Comme vous le voyez, la diversité est grande en matière de signes démoniaques. Une règle est généralement observable : un démon corrompt ce qui est pur. On peut également ajouter l'absence de lieux de culte traditionnel ou l'âge trop avancé de certaines personnes pour soupçonner un éventuel commerce avec le démon au sein du village.

Plus encore que l'influence d'un démon sur son environnement, il est crucial de saisir les méthodes qu'il emploie pour corrompre les individus les plus vulnérables. Il se complaît à railler les croyances religieuses, par trop primitives, des mortels, et utilise volontiers la superstition naturelle des simples pour établir de faux cultes dont les rites, discrets au commencement, dégénèrent peu à peu vers le paganisme le plus primaire. Le démon peut également tenter les mortels dans leur chair en éloignant un conjoint durant une longue période. Le célèbre traqueur Zorn qui avait élu domicile dans une grande cité, démantela tout un système de corruption publique orchestré par un fonctionnaire municipal venu tout droit des Enfers. "

Qu'est ce qu'un pacte ?

" Cependant, la forme la plus insidieuse de corruption pratiquée par les démons est le pacte. Il s'agit d'un véritable contrat écrit entre un démon et un mortel. Moyennant un paiement, le contractant attend de son infernal associé une aide surnaturelle : détruire un ennemi puissant, aider à la réalisation de quelque projet ambitieux, répondre à certains questions précises… Le mortel engage son âme à servir le démon pendant une durée déterminée aux Enfers, ou bien promet d'établir un culte en son nom. Les possibilités de règlements sont infinies. Même la personne la plus intelligente peut être flouée lors de la signature du pacte ; le démon tentera de jouer sur les termes écrits du contrat pour mieux duper sa victime.

L'histoire de Jorgen le marin est, à ce sujet, édifiante. Il rencontra, sur un piton rocheux planté en pleine mer, un démon qui lui proposa le pacte suivant : "Je te donnerai de vastes richesses en échange d'un an à mon service aux Enfers". Le marin accepta. Peu après son navire commença à se remplir d'or, tant et si bien qu'il sombra sous la charge ; tous périrent.

Les contractants d'un pacte sont en fait de simples victimes. En certaines circonstances, nous pouvons les aider à rompre un engagement devenu insupportable. Il ne suffit pas de détruire le dragon incriminé, un autre prendrait sa place. Seule la victime peut, en le réduisant à néant, mettre fin à l'ignoble marché. En tant que traqueur, vous pouvez soit l'aider à le faire, soit endosser le pacte à sa place !
Je sais ce que vous pensez, c'est de la folie. Il est pourtant parfois plus simple de s'occuper soi-même d'une telle affaire que de s'encombrer d'une personne n'y connaissant rien. Nous pouvons noter que le grand inquisiteur Volpolino pratiquait une méthode mêlant confession et mutilation physique, assurant, selon lui, la libération de l'âme par le trépas expiatoire.

Les objets démoniaques

"Il n'est pas rare de trouver des objets de nature infernale, laissés là intentionnellement par quelque démon revanchard. Conçus pour devenir indispensable à l'infortuné propriétaire, ils associent pouvoirs magiques conséquents avec effets secondaires néfastes.

J'ai notamment en mémoire ce masque de polymorphisme qui, une fois appliqué, ne se retirait qu'en arrachant le visage de son porteur. Celui-ci, défiguré, se trouvait bien obligé de le remettre pour retrouver une apparence normale. Seul un puissant rituel religieux ou magique permet de vous débarrasser définitivement de ces cadeaux encombrants. "

Les possédés

Aucun démonologue sérieux n'a jamais pu établir avec certitude l'existence de la possession démoniaque. La théorie de De Droac affirme que les possédés sont en fait des malades mentaux rendus fous, éventuellement par un contact prolongé avec une créature infernale. Le démon peut même encourager cette folie en laissant entendre des voix à sa victime. La distinction est subtile entre ceux qui commercent avec l'Enfer et ceux qui ne sont que d'innocentes proies. Il est du devoir du traqueur de protéger ces dernières, en particulier contre la vindicte populaire. "

La méthode du chasseur

"Traquer le démon est, quoi qu'il en soit, une tâche ardue. Cherchez-les dans des lieux désolés, écoutez les paysans et leurs légendes locales ; derrière la fable se cache souvent la vérité. Cependant, ne versez pas dans la superstition, ne soupçonnez pas systématiquement les femmes esseulées. Lorsque vos pas vous mènent en ville, méfiez-vous des lieux de débauche tels que les auberges. Interrogez les artisans spécialisés dans le travail des matériaux nobles : or, fer, pierres précieuses… La présence du démon affecte ces matières. Les démons sont très résistants à la douleur, vous n'obtiendrez rien d'eux de cette façon. Mieux vaut employer le révélateur de Saint Rigobert, hautement éprouvé. Cependant un stoïcisme suspect sous la torture peut conforter votre opinion sur l'individu.

Ne négligez jamais les autorités locales qu'elles soient séculières ou religieuses, mais associez-les le plus possible à l'enquête. Elles pourront vous être utiles si une intervention musclée s'avère indispensable. En revanche, évitez les tribunaux publics car l'habilité des démons mettrait en péril la bonne marche d'un procès. "
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MessageSujet: Re: Généralités sur les Diables et Démons   Généralités sur les Diables et Démons EmptyMar 23 Oct - 1:04

Invocation


Nous n'avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang mais contre les principautés et les puissances, contre les maîtres de ce monde de ténèbres, contre les mauvais esprits répandus dans les régions célestes.

Il existe dans de nombreux mondes, appelés enfers, des millions de créatures de toutes les apparences possibles et imaginables, possédant des dons magiques issus de l'essence du mal et du malin, jouant avec les vivants comme avec des marionnettes. Ces démons sont tous différents, mais tous identiques dans leur but commun : Détruire la vie, faire souffrir, et tuer. Pour ces monstres, les vivants ne sont que des larves à écraser, après avoir joué avec. Ils se délectent de la souffrance des plus faibles, violent, pillent, tuent pour le plaisir, agissant dans l'ombre, semant le doute dans les foyers, apportant la marque du malin dans les villages.Même s'ils prennent parfois le chemin du monde des vivants, les démons n'en restent pas moins des créatures des ténèbres, et sont tenus de résider dans les royaumes infernaux qui les abritent.
Leur venue sur Abeir Toril, ou en d'autres endroits ne se fait pas par leur volonté : ils doivent être appelés, généralement par un invocateur désireux de s'approprier des pouvoirs ou des connaissances que tel ou tel démon pouffait lui donner.La démonologie est devenue un art que pratiquent de nombreux nécromants, prêtres et magiciens. Ceux ci peuvent s'attirer plus de puissance en peu de temps.

Il existe un grand nombre ouvrages faisant référence à la démonologie, aux enfers, aux invocations aux démons, etc. Ces oeuvres, retranscrites après des expériences fructueuses par des démonologues permettent d'appréhender facilement le mystère qui entoure les enfers et ses habitants, et la façon d'en tirer parti. Mais ces livres occultes sont aussi recherchés par les puissances du Bien, non pas pour capter la connaissance maléfique qu'ils dispensent, mais pour détruire, pour chaque tome, un fragment du Mal dans le monde des vivants.

L'invocation d'un démon est un procédé long et dangereux, demandant une extrême concentration. Chaque détail est important, chaque millimètre compte, tout doit être parfait lors d'une invocation, ou le contrôle du démon risque d'être un échec, le danger croissant en fonction de la puissance de la bête appelée. La plupart du temps, une personne invoque un démon dont il détient le nom et dont il connaît les pouvoirs. Lors de l'invocation, l'invocateur appelle le démon par son nom et ouvre un passage entre son plan de résidence et celui de la créature. Celle ci se sent attirée par l'appel et ne peut résister, se laissant aller, parfois à regret, parfois avec plaisir, vers la personne qui le requiert.

Si l'invocateur inexpérimenté ou fou invoque aléatoirement une créature des royaumes inférieurs (sans appeler son nom, sa race, son plan d'origine), il y a de grandes chances qu'il voie apparaître un Gehreleth, un résidant du plan de Baator, l'une des plus puissantes créatures des enfers.

L'invocation se fait autour d'un cercle dessiné sur le sol (souvent gravé) dans lequel devra apparaître la créature. Ce cercle, s'il est parfaitement fermé et entouré des symboles adéquats et parfaitement dessinés, permet au démon invoqué de rester attentif à l'invocateur, puisqu'il est gardé confiné dans un espace limité. Mais ce cercle est aussi une barrière magique permettant à l'invocateur de ne pas se faire déchiqueter par la bête, puisque les démons détestent particulièrement se rendre sur un plan quelconque s'ils ne le désiraient pas, et encore moins obéir à un mortel. L'invocateur se place aussi lui-même dans un cercle de plus petite taille, entouré d'une barrière censée le protéger du mal. Il se sert d'un lutrin où il pose le parchemin ou le grimoire sur lequel est transcrite l'incantation de l'invocation, et de divers ustensiles nécessaires au confinement du démon dans le cercle de protection (bougies de couleur, candélabres, divers composants...).

Le lieu dans lequel se fait l'invocation (le temple) doit être consacré à cet effet. Dans une pièce, on trace un cercle dans ou sur le sol (suivant s'il s'agit de terre meuble ou de pierre, par exemple). Il peut être tracé grâce à un bâton, de la craie réduite en poudre, du sel, du sang, etc. Le périmètre du cercle varie selon le nombre de personnes présentes lors du rituel (généralement pas plus de deux, un invocateur et une personne portant divers accessoires par exemple).

L'invocateur utilise, pour créer l'ambiance de confinement nécessaire à l'apparition d'un démon, divers accessoires:

  • Des cierges : ils sont de couleurs généralement foncées (noirs, bordeaux, verts, bleus... ), dont la mèche peut être de coton, de lin ou de chanvre, à la cire peut être ajoutée une substance dégageant une odeur (odeur de fleur, de soufre, de fruit, etc.)
  • Des encens : ils libèrent une odeur envoûtant l'invocateur ; ils sont contenus dans des encensoirs permettant une bonne aération et une longue incandescence
  • Une pointe métallique : elle permet de recueillir les ondes émanant de la zone d'invocation et de les diriger, on utilise souvent une épée à cet usage
  • Des fluides : ils captent l'énergie reçue par l'invocateur grâce à sa pointe métallique; il s'agit d'eau, d'huile parfumée ou de matière grasse végétale ou animale


La tenue cérémoniale est aussi importante, puisque les vêtements et leur matière peuvent être une entrave pour capter les énergies. L'invocateur utilise généralement, à l'intérieur du cercle, un vêtement de soie naturelle (mauvais conducteur de l'électricité). Le vêtement comporte des broderies (tissés en fil d'argent) ou des incrustations de pierreries.

Lors de l'invocation, il est nécessaire d'observer des règles précises. Les gestes doivent être exécutés à la perfection, de façon légère et non saccadée. Les paroles doivent être prononcées clairement et de manière linéaire (pas de coupure dans une phrase). Puis, lorsque le démon apparaît, l'invocateur doit toujours se trouver debout, fixant toujours la bête dans les yeux, lui parlant de façon sèche et précise. Il doit montrer qu'il est puissant, sûr de lui, confiant dans ses pouvoirs. Le démon cherche à tirer parti des défauts de l'invocateur ou de sa magie et, dès que possible, massacrer la personne qui l'a appelé sur un autre plan. Il convient donc &être très prudent et concentré lors d'une invocation.

Note: lorsqu'une personne invoque sciemment un démon très puissant, il vaut mieux dans ce cas se prosterner devant sa puissance et lui parler avec déférence, ou la bête risque d'être de fort mauvaise humeur.

Le nombre d'opérateurs lors du rituel est variable, bien qu'une seule personne soit préférable. Un invocateur peut tout de même être aidé par un ou plusieurs aides (pour porter les ustensiles, allumer les cierges, etc. ), mais ils ne sont pas spécialement conseillés (un démon est plus "impressionné" par un homme seul que par une dizaine).

Exemple de disposition des cercles d'invocation :

  • La pointe du pentacle doit être orientée vers le sud (ce qui est en haut doit redescendre: les énergies sont dirigées vers le bas)
  • Des bols contenants divers liquides ou des encensoirs sont disposés à l'extrémité des pointes du pentacle
  • La place de l'invocateur, dans le cercle inférieur, est protégée par divers glyphes
  • Le tout est entouré d'un cercle de protection qui empêche les énergies extérieures de pénétrer dans la zone d'invocation

Généralités sur les Diables et Démons Invocation_cercle

Pour terminer, l'invocateur lance le sort Portail pour créer une porte dimensionnelle vers l'un des plans inférieurs et appeler la créature à conjurer. Ce sort a pour effet de vieillir l'invocateur de 5 ans.

Il arrive souvent que l'invocation d'un démon réclame un sacrifice, animal ou humain (généralement humain), d'un ou plusieurs êtres. La mort de la créature sacrifiée libère une énergie de pure peur dont se délectent les démons, et qui est suffisante pour ouvrir un passage vers le monde des ténèbres.

Il est à noter qu'un démon peut être détruit sur le plan primaire, mais il sera toujours vivant sur son propre plan et pourra à nouveau retourner sur le plan primaire. Un démon ne peut être totalement éradiqué que s'il est détruit sur son plan d'origine.
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MessageSujet: Re: Généralités sur les Diables et Démons   Généralités sur les Diables et Démons EmptyMar 23 Oct - 1:04

La Guerre Sanglante


Et Bel le diantrefosse s'exclama : "Aujourd'hui, nous allons gagner la Guerre Sanglante."
[Cod. D., 6, V, 536]
"Voilà qui m'étonnerait." songa l'arcanaloth qui lui servait de conseiller [Cod. D., 6, V, 537]


La Guerre Sanglante est la raison d'être des fiélons. Elle a toujours existé et se perpétuera sans doute jusqu'à la fin des temps, car les yugoloths sont bien trop rusés pour laisser l'un des deux camps acquérir un avantage décisif. Et comme les gehreleths ne rechignent pas à venir y mettre leur grain de sel sans jamais prendre parti pour un camp ou l'autre…

Aujourd'hui encore, c'est le statu quo qui règne, et sans doute ne faut-il faire aucun cas de l'ultime strophe de Codex Demonus :
Et, unis sous la houlette des yugoloths, les fiélons mettront les autres races du multivers à genoux [Cod. D., 6, IX, 666]

Forteresses Infernales

La Guerre Sanglante dure depuis toujours et continuera à jamais. Dans ce conflit éternel, diables et démons construisent des forteresses qui correspondent au mieux à leur nature : chaotique ou loyale, peu importe mais toujours maléfique.

Témoignage d'un mercenaire de la Guerre Sanglante

Certaines personnes disent que les fiélons - démons, diables et autres lascars des Plans Inférieurs - sont les produits des croyances populaires du Plan Primaire. Ça se pourrait. Les fiélons représentent le Mal et tout ça. Y a pas un mot gentil à dire sur leur espèce. Maintenant, le même bige vous dit que puisque c'est le cas, les fiélons doivent se comporter comme ceux qui croient en eux.
Balivernes. Je vais vous dire la chanson : sur les Plans Inférieurs, les choses ne sont pas comme sur le Primaire. Bien sûr, ils ont une grande Guerre Sanglante là-bas ; mais ça n'a rien à voir avec les autres guerres.
Prenez les forteresses que se construisent les fiélons, par exemple. Sur le Primaire (et ailleurs aussi, il paraît), le bige qui se construit un château l'entoure d'un mur avec un fossé ; il cache tous ses brillants et son jonc dans une haute tour ou dans une sombre et profonde cave. Un château de fiélon n'a rien à voir avec ça, vous pouvez m'en croire.

Voyez-vous, j'y suis allé voir par moi-même. J'ai combattu dans la Guerre Sanglante pendant... je ne sais plus combien de temps, mais assez longtemps pour comprendre un truc ou deux. J'ai vu des choses qu'aucun mortel ne devrait jamais voir.

Tarrek Norstro, mercenaire (à la retraite) et à votre service. (On discutera du prix plus tard … )


A la Cour du Roi Fiélon

Bien sûr, je suis déjà allé au château d'un fiélon. J'en ai assiégé, j'en ai défendu, il m'est même arrivé de discuter gentiment avec les occupants. Notamment, il y avait ce yagnoloth - un genre de noble yugoloth à ce qu'on m'a dit. Ces fiélons restent neutres dans la Guerre Sanglante ; c'est-à-dire qu'ils offrent leurs services au camp qui les paye le mieux. Ça, c'est une philosophie que je comprends.

Il fallait que j'écoute ce matois branler son râtelier sur les détails d'une mission. Voyez-vous, beaucoup de yugoloths sous-traitent leur travail de mercenaire à des biges comme moi -c'est comme ça que je me suis retrouvé à attaquer une forteresse tanar'ri… mais parlons d'abord du yugoloth. Ce fiélon avait une bicoque qui valait le coup d'œil, surtout la salle du trône.
Le yagnoloth, un certain Whvis (ou quelque chose comme ça) ouvrait sa Cour à toute une tripotée de matois. Sa salle du trône était pleine de yugoloths mineurs - comme des piscoloths, des mezzoloths et plein d'autres 'loths - mais c'était de loin les moins intéressants du paquet. Des guenaudes, des diantrefosses et des tieffelins bien habillés venaient voir ce noble avec des pétitions, des plaintes et suppliques. Il y avait même quelques tanar'ris renégats, un guerrier githyanki sinistre et silencieux, un gehreleth puant et un émissaire slaade solitaire (qu'est ce qu'il pouvait bien faire là ?). Pour terminer, il y avait plein de méphites qui voletaient comme des insectes : serviteur des divers fiélons présents, messagers vaquant à leurs occupations et plein d'autres qui n'étaient sûrement que des parasites.

Alors que j'attendais là en écoutant ces monstres discuter d'affaires incompréhensibles pour moi, c'est la forteresse elle-même qui retenait mon attention. Voyez-vous, Whvis avait fait édifier l'endroit de la façon la plus inquiétante possible. C'est courant chez les seigneurs fiélons de prendre leurs amis comme leurs ennemis au dépourvu.

Toute la salle était construite sur un bassin d'acide brûlant et bouillonnant, avec un sol de verre transparent, si bien que tous ceux qui se tenaient devant le trône réalisaient à quel point ils étaient proches de la destruction. D'autant plus que chaque dalle présentait des charnière bien visibles ; il ne fallait pas être un génie pour deviner que les filets tendus en hauteur pouvaient tomber pour empêcher quiconque d'utiliser ses ailes ou autre moyen de vol une fois la trappe ouverte… Même un fiélon supérieur tremble à la perspective d'un bain d'acide.



Mon regard de mercenaire remarquait aussi les défenses placées tout autour. Il y avait bien sûr des maéléphants et yugoloths gardiens bien en évidence. Le plafond était plein de petites meurtrières, et il y avait de hauts balcons qui cachaient sûrement des archers, des arbalétriers ou même des magiciens. Même l'accès à la salle du trône était conçu pour l'intimidation comme pour la défense. Le passage par lequel on m'avait escorté était large et grandiose, rempli de terrifiantes statues imposantes. Mon regard avait là aussi remarqué que ces sculptures avaient de petits compartiments et entailles susceptibles de cacher des pièges comme des dards, du gaz empoisonné, ou pire.

J'ai réglé mes affaires là-bas aussi vite que possible. Être l'invité dans une forteresse de fiélon est à peine plus sécurisant que d'en être l'envahisseur

Les Citadelles des Plans Inférieurs

Pour ce qui est de la construction de leurs forteresses, les fiélons ne sont pas comme les humains, les elfes ou qui vous voulez. La raison est simple comme la pointe de votre épée : ils peuvent faire des choses que la plupart des gens ne peuvent pas faire - comme se téléporter, voler, et ainsi de suite.
Cela signifie que le péquin ne verra pas de remparts autour de la plupart des châteaux de fiélons. Les murs de ce genre sont inutiles dans la Guerre Sanglante, puisque quasiment tout le monde peut voler au-dessus, sauter par-dessus, planer au-dessus ou se téléporter à travers. Il n'y a donc ni cour ni baille pour rassembler les troupes ou protéger le bétail. Comme les murailles sont inutiles, c'est très difficile de protéger les villes, mais la plupart des batailles de la Guerre Sanglante ne sont pas menées pour des cités. En plus, comme on dit toujours, "une ville pleine de fiélons est bien pire que n'importe quelle forteresse" ; ils n'ont donc pas vraiment besoin de protection en fin de compte. Intéressant néanmoins de voir comment - à l'inverse des forteresses - les cités fiélonesques sont quand même entourées de murs. Pour faire joli sans doute.

Les constructions défensives des fiélons font souvent appel à une bonne dose d'intimidation. On leur donne l'apparence de grandes bêtes ou de piles de cadavres (bien entendu, certaines sont des piles de cadavres) ou quelque chose du genre, pour effrayer l'ennemi. Les fiélons adverses ne sont guère impressionnés, mais - en tant que mercenaire mortel qui a combattu dans certains sièges - je peux vous dire que c'est plutôt démoralisant de monter à l'assaut d'un endroit qui ressemble à un crâne géant - avec les yeux qui bougent encore dans leurs orbites, et tout et tout. J'en fais encore des cauchemars.

Mais le plus important dans un château fiélonesque, c'est ce que le péquin ne peut pas voir. Avec des démons, des diables et même des yugoloths qui peuvent se téléporter n'importe où, la plupart des forteresses sont construites avec des endroits secrets où l'ennemi ne pensera pas à se téléporter puisqu'il ne sait pas qu'ils existent. La plupart de ces structures sont souterraines, mais on m'a parlé de sections sous-marines, de fausses ruines ou même de lieux camouflés par des illusions puissantes. Les zones cachées de la forteresse contiennent les éléments les plus précieux de la défense, comme les vivres et les prisonniers (c'est souvent la même chose) ou les chefs et le jonc. Elles fournissent aussi des accès aux défenseurs pour attaquer l'adversaire par surprise...
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MessageSujet: Re: Généralités sur les Diables et Démons   Généralités sur les Diables et Démons EmptyMar 23 Oct - 1:04

Forteresses Infernales chez les Baatezus

Voyons voir. C'était il y a vingt-huit, vingt-neuf ans. Moi et trente autres matois, on travaillait pour un tanar'ri appelé Xoun, un satané lèche-bougre, si vous voyez ce que je veux dire. On était sur la première désolation de la Gaste. Xoun nous avait envoyés nous infiltrer dans les lignes baatezus pour explorer un peu. C'était un endroit morne et désert, comme vous l'imaginez. Je ne sais pas si c'est aussi lugubre parce que les fiélons se sont battus là depuis toujours ou
si c'est la nature même de l'endroit. Je penche pour la seconde solution. Cette grisaille, ça vous mine. Enfin... Les baatezus tenaient cette terre depuis un certain temps, ils avaient eu le temps de s'y enraciner et de préparer quelques surprises.

Entre parenthèses, voici une manière de considérer les deux camps de la Guerre Sanglante. Les baatezus sont plus militaristes. Ils aiment marcher au pas cadencé, donner des ordres, fabriquer des armes, creuser des tranchées et tout ça. Les tanar'ris sont tout aussi violents et horribles, mais ils n'ont pas autant d'intérêt pour l'organisation militaire. Ils sont plus dingues - comme des tueurs vicieux. Pour l'essentiel, la Guerre Sanglante est un conflit entre une armée de bellicistes disciplinés et un galimatias de meurtriers psychopathes.

On s'en aperçoit clairement quand on examine leurs forteresses. La tour baatezu que nous avons vue ce jour- là était un énorme globe tenu par un immense bras écailleux - ils ont du style, il faut leur concéder ça. Le tout faisait au moins 100 mètres de haut ; il n'y avait ni porte ni fenêtre dans le bras, qui n'était qu'un support. Le globe, au contraire, était couvert de meurtrières, assommoirs et balcons d'où partaient les attaques contre les assaillants en dessous. La zone tout autour - à portée de flèches ou de sorts - était un terrain de manœuvre pour les troupes de rang inférieur, qui ne voyaient sans doute jamais l'intérieur du globe. Cela signifie que les lémures, nupperibos et divers monstres charmés et mercenaires restaient au sol. Il n'y avait ni échelles ni escaliers pour monter vers le globe puisque les diables pouvaient se téléporter où ils voulaient...

Mais alors, me direz-vous, comment empêcher que les tanar'ris fassent de même et se téléportent juste dans la tour ? Bonne question. On ne l'empêche pas. Comme beaucoup de forteresses baatezus, celle-ci était segmentée en une série de très petites salles. Il n'y avait nul endroit à l'intérieur où téléporter une force importante de tanar'ris. Les défenseurs surveillaient chacune de ces salles, en attendant simplement qu'un assaillant isolé (ou peut-être deux) apparaisse ; alors ils attaquaient pendant que les démons étaient encore désorientés.

Si on empêche la téléportation d'une manière ou d'une autre (avec des sorts ou autre chose) sur un champ de bataille, les défenseurs peuvent rapidement s'adapter et se porter aux limites extérieures de la forteresse (dans ce cas, les parois de la sphère) pour affronter des attaques conventionnelles. En fait, les fiélons des deux camps ont des tactiques tellement éprouvées pour battre les attaques par téléportation que les méthodes conventionnelles restent courantes.
C'est qu'il y a des pièges de téléportation. Voilà des inventions bien méchantes. La chanson c'est que ce sont en fait les yugoloths qui les ont créés, mais les deux camps les utilisent. En réalité, ils sont très simples. Les fiélons se contentent de mettre des bassins d'acides ou des salles à murs mobiles dans toute la forteresse. Quand un bige se téléporte en aveugle, il a autant de chances de finir dans un piège que dans une véritable salle. C'est vraiment utile pour décourager les intrusions.

En fait, la seule raison de se téléporter au cœur de la citadelle c'est si on veut prendre, tuer ou détruire quelque chose de précieux (chefs, plans, vivres, prisonniers, etc.). Comme les assaillants doivent y aller en aveugle, seule la chance permet de faire une telle trouvaille. Et comme les baatezus ont tellement compartimenté leur forteresse, même une petite unité ne peut être atteinte par une force importante ; et d'ici que la nouvelle atteigne les commandants et qu'ils concentrent leurs renforts sur cet endroit, on a le temps de repartir.
C'est pour ça que les traîtres sont vraiment dangereux. Si l'ennemi ne se téléporte pas en aveugle - s'il sait où il va - les défenseurs sont dans la mouise. C'est pour ça que Xoun voulait qu'on aille en éclaireurs : il cherchait un lascar pour lui donner le soltif de l'intérieur de la forteresse pour un peu (ou beaucoup) de garniche. Ça n'a pas marché, cependant, et les tanar'ris ont quand même donné l'assaut. Ils ont été massacrés. Enfin... jusqu'à ce qu'ils sacrifient la majorité de leurs forces dans une charge suicidaire sur la base de la tour. Ils ont fini par la renverser (elle est tombée juste sur les troupes qui leur restaient). Alors la bataille s'est terminée. Et les tanar'ris ont déclaré que c'était une victoire...

J'ai entendu dire qu'à Baator même, il y a des citadelles fiélonesques sans aucune porte. Il faut atteindre chaque salle en se téléportant. La chanson c'est qu'il y a aussi des téléporteurs pour ceux d'entre nous qui ne sont pas nés avec cette faculté. Je peux à peine imaginer la difficulté d'un assaut sur un tel endroit. Si vous envoyez des troupes, et même si elles gagnent, elles ne peuvent jamais communiquer pour coordonner leurs mouvements ou concentrer leurs attaques. Quel cauchemar. Et je suis sûr que c'est le but recherché.
Les baatezus aiment tellement les forteresses qu'ils torturent leurs ingénieurs pour qu'ils en fabriquent qui peuvent servir pour attaquer autant que pour se défendre. Ces forteresses mobiles sont montées sur d'énormes roues ou chenilles et sont actionnées par des mécanismes étranges qui impliquent probablement d'une manière ou d'une autre des milliers de dos d'esclaves, si je connais bien mes baatezus. Non seulement ces citadelles transportent les troupes, mais en plus elles écrasent l'ennemi.

Forteresses Abyssales chez les Tanar'ris

Les forteresses tanar'ris sont moins nombreuses que celles de leurs adversaires, mais elles ne sont pas moins terribles à assiéger. Comme le péquin peut s'y attendre, il n'y a aucun esprit de système dans leur construction - c'est d'ailleurs leur principal moyen de défense. Pour la plupart des gens, et en particulier pour les baatezus à l'esprit ordonné, les forteresses tanar'ris n'ont aucun sens.

À une époque, je travaillais pour des yugoloths qui travaillaient pour des baatezus (du moins à ce moment-là - c'est compliqué). Ma mission m'a emmené sur l'une des strates des Abysses, à la recherche d'une érinye qu'un seigneur démon mineur avait enlevée pour une rançon. Quoi qu'il en soit, nous l'avons trouvée sur une forteresse qui flottait haut au-dessus du reste de la strate.
C'est une vieille tactique de tanar'ri : ils utilisent de puissants enchantements pour hisser la citadelle dans les airs. Les habitants de ce genre d'endroit emploient des montures volantes comme les hiéracosphinx ou les chauves-souris géantes ou tout ce qu'ils trouvent s'ils ne peuvent pas voler ou se téléporter eux-mêmes. Dans ce cas, ils avaient des frelons bleus géants. C'était des montures de combat très efficaces : ils pouvaient faire du surplace - pour permettre au cavalier de tirer précisément - et se défendre eux-mêmes avec leur dard... mais vous n'êtes pas là pour faire de l'entomologie.

Certains des 'loths avec lesquels je travaillais pouvaient voler ; mais les autres (ma compagnie de mercenaires humains et les yugoloths sans ailes) se sont "appropriés" certains de ces frelons géants. Quand nous nous sommes envolés vers la forteresse, nous sommes tombés en plein dans un piège tanar'ri. Ils sont chaotiques, pas enfumés. Une forteresse flottante doit être préparée aux attaques aériennes, et c'était leur cas. De puissants vents magiques créés à l'intérieur de la citadelle nous ont ballottés ; beaucoup ont été précipités au sol et dans le livre des morts.

Comme nombre de forteresses tanar'ris, celle-ci était protégée contre la téléportation ; aussi, aucun yugoloth ne pouvait s'y introduire de cette manière. ,Ça fait longtemps que les sorciers tanar'ris traficotent avec de puissantes protections contre la téléportation. Parfois, ça fonctionne et parfois, ça rate. Mais on dirait que les démons trouvent toujours un nouveau truc. La chanson c'est que les baatezus ont abandonné ce genre d'enchantement il y a longtemps, parce que c'est incertain. Mais les tanar'ris ont fait suffisamment de tentatives fructueuses pour arracher des larmes de regret aux baatezus. Pas de téléportation égale un affrontement direct, avec moins de stratégie et plus de sang versé - un affrontement comme les tanar'ris les aiment.

Pas besoin d'être grand clerc pour deviner qu'on s'est ramassés ce jour-là. J'ai eu de la chance d'en sortir vivant. Je ne sais pas ce qu'il y avait à l'intérieur de cette forteresse, mais tels que je connais les tanar'ris, c'était pire que ce qu'on a affronté dehors. Les forteresses tanar'ris que j'ai vues sont toutes différentes, mais toutes terrifiantes.

Plus horrible que tout, ces démons donnent parfois, une conscience et la vie à leurs forteresses. C'est peut-être une conséquence de la faculté des tanar'ris d'avancer d'une forme à une autre dans la hiérarchie. Peut-être qu'il arrive qu'un démon mineur soit modifié pour ressembler à une forteresse. Ces endroits ont souvent des yeux, des membres et même des bouches apparemment construits dans les murs, les sols et les plafonds. De telles structures ont des systèmes d'alarme pratiquement infaillibles puisque la forteresse elle- même peut détecter une intrusion et prévenir les habitants.
Bien sûr, quelques arpenteurs de plans ont trouvé moyen de combattre ces défenses vivantes. La forteresse, aussi grande soit-elle, n'a qu'un seul esprit - c'est du moins le cas de celles dont on m'a parlé. Si un péquin peut passer la résistance à la magie des fiélons, une suggestion, un charme ou autre sort d'influence correctement énoncé peut régler tous vos problèmes. J'ai aussi entendu parler d'un affranchi qui avait introduit une maladie fiélonesque dans la forteresse et l'a tuée d'un seul coup.
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MessageSujet: Re: Généralités sur les Diables et Démons   Généralités sur les Diables et Démons EmptyDim 4 Mai - 14:37

Les pactes


Il est très difficile d’imaginer pourquoi certains veulent marchander avec des diables lorsque l’on connaît plus ou moins la finalité de la transaction. Malgré la finesse rusée de leurs mots et leurs phrases astucieusement trompeuses, un diable n’a aucun sentiment de camaraderie lorsqu’il aborde un mortel. Il ne ressent pas d’amour, et pas de respect – il n’offre qu’un simple agenda de damnation.

Pour arriver à ses fins un diable paraît souvent servile et docile. Il sourit et fait des ronds de jambes, il fait des révérences et il caresse de flatteries et fera tout ce qu’il faudra pour faire croire à un mortel que celui-ci le domine. Mais dès que celui-ci baisse sa garde, le diable se fond en lui et s’accapare de son âme.

Le pacte faustien

Les diables se délectent dans la corruption des âmes de leurs ennemis, les pactes faustiens ont fait leurs preuves parmi les moyens les plus efficaces pour détourner les mortels de leur droit chemin. Un tel contrat négocié entre un diable et un mortel d’un alignement autre que celui de loyal mauvais, échange une âme mortelle pour un certain nombre de bénéfices. Au fil des siècles, beaucoup d’aventuriers se sont montrés susceptibles à ces tentations inhérentes aux pactes faustiens, parce que ces pactes promettent les sortes de pouvoirs et compétences que les aventuriers convoitent.

La majorité de ces contrats sont négociés par les diables moissonneurs qui se spécialisent dans l’art de persuader ces mortels insensés de vendre leurs âmes. D’autres diables d’un rang supérieur, d’érynies aux diantrefosses, peuvent aussi offrir des pactes faustiens s’ils le désirent, mais ne sont pas aussi agressifs que des collecteurs d’âmes.
Quoique les bénéfices d’une valeur extraordinaire puissent être offerts dans un pacte faustien, le diable qui en écrit les termes va toujours essayer de limiter au minimum les dépenses en ressources.
Dès qu’il est certain que l’âme est damnée, le négociateur arrange –souvent par le biais de ses serviteurs- pour que le signataire ait un accident mortel. Cette tactique évite des dépenses éventuelles dans le temps mais assure aussi que le signataire ne puisse pas se dégager du contrat par une éventuelle expiation qui pourrait le ramener à son alignement d’origine.

Le Pacte Certain

Le pacte certain les le premier choix de tout les diables spécialisés dans les pactes faustiens, mais il n’est proposé qu’au cibles faciles, celles qui déjà on prouvé que le sort de leur âme leur importe peu. Un pacte Certain est écrit dans un langage clair : il y est stipulé que le mortel affirme son allégeance au Seigneur de l’Enfer et que celui-ci promet de suivre l’alignement de la loi et du mal en échange des services ou richesses offerts.

Les mortels qui signent ces pactes ont un alignement qui change sur-le-champ en Loyal Mauvais, même si antérieurement ils avaient entrepris aucune action considéré Loyale ou Mauvaise. La seule action de confirmer son allégeance à un Seigneur de l’Enfer est considéré suffisant pour être irrémédiablement et intrinsèquement Loyal Mauvais.

Un Pacte Certain peut être annulé dans la seule condition que l’on puisse prouver que la signature de sang a été extraite involontairement, de force. Les diables ne peuvent obtenir la signature suite à des tortures, des menaces ou par la force –incluant tout abus d’un tiers. Cette règle ne s’applique pas à des individus qui signent volontairement le Pacte Certain pour payer la liberté d’une âme emprisonnée de Baator.

Le Pacte Insidieux

Le Pacte insidieux est une promesse d’un diable de fournir certains avantages à un signataire mortel en échange de services et faveurs réciproques. Ce contrat ne lie pas explicitement l’âme du mortel à Baator et ne demande aucune allégeance à un archidiable en particulier.

Du point de vue d’un Diable, un tel pacte est encore un exercice de damnation –c’est tout simplement un peu plus sournois qu’un Pacte Certain. Ce genre de pacte donne l’impression à un mortel qu’il va pouvoir gagner tout les avantages d’un flirt avec le mal sans en souffrir les conséquences. Cela exploite au fait l’éternel illusion des paresseux et des cupides.

Ce type de pacte est écrit de telle façon qu’il livre les différentes promesses en plusieurs étapes. Pour arriver à l’étape suivante, le signataire doit accomplir un petit service au bénéfice du diable. Un benêt qui signe ce type de contrat ne réalise que trop tard que chaque petit service rendu va le pousser vers la damnation éternelle de son âme car chaque tâche accomplie est un acte corrompu. Des conditions spécifiques et cachées annulent tout avantage obtenu, si le mortel arrête dans les actions demandées.

Des prohibitions strictes empêchent tout mortel de révéler le contenu du contrat à un tiers. Même si le contrat ne le dit pas implicitement, ces interdictions sont surtout mises en place pour éviter les prêtres officieux, qui pourraient lancer un sort d’expiation et absoudre les signataires repentis de tous les pêchés accumulés lors de l’exécution des termes du Pacte.

Jugement en appel

Les Diables ne libèrent que très rarement des âmes pour leur permettre de revenir sur le Plan Matériel et vivre à nouveau. Les seules âmes seraient celles de leur serviteurs dévoués et utiles, dont la damnation est garantie ou celles qui sont arrachées de leur griffes par une procédure légale.

Les mortels qui se considèrent injustement condamnés à Baator, peuvent protester et remettre les termes de contrat en question (seulement après la mort afin de bénéficier des sorts de réincarnation ou résurrections) dès leur arrivée à l’Etage des Prostrés. Ils doivent bien sur avoir assez de connaissance pour exiger une procédure légale d’un barbazu qui bien sur va tenter de les malmener jusqu’aux chariots ou aux barges de transport vers leur Seigneur. Dès que ce droit est invoqué, l’âme bénéficie d’un jugement équitable. D’ordinaire ces jugements sont rendus par des Tribunaux Diaboliques qui sont situés dans la ville d’Abriymoch à Phlegehtos.

L’âme a le droit de se faire représenter par un avocat de son choix. Si l’avocat désiré n’est pas à Baator, le diable qui préside doit contacter l’individu pour faire venir. Un erinyes ou un collecteur d’âmes sera assigné automatiquement avocat de la défense en absence de celui-ci.
Deux seules défense sont prises en considération :

- Le mortel a été forcé ou obligé magiquement à la signature du pacte Faustien
- Le diable ayant offert un Pacte Certain n’a pas fourni les avantages promis.
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