[Mort RP][Validé][Barde][H] Ambrey de Neethar

Citation :

Nom du compte joueur forum : Semper_Eadem
Nom du compte joueur module : _SemperEadem_
Nom du perso : Ambrey de Neethar
Race : Humaine
Age : 25
Alignement : Neutre
Religion : Polythéiste convaincue, peu fervente.
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Barde
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Epée longue.
Langues : Commun – Calant (langue régionale) - Aucune idée

Trait de Caractère : Séduisante, souriante, contrairement à la réputation des bardes, elle est peu barvarde. Son regard et ses pensées se perdent parfois, comme si elle déconnectait de la réalité, plongée dans des souvenirs qui laissent une ombre flotter sur son visage.

Description physique : Sihouette élancée et plutôt fine, des cheveux noirs aux reflets bleutés, parmi lesquels une mèche d’un noir de jais, rappelant la couleur de ses yeux. La peau plutôt pâle, sans défaut.

Caractéristiques :
FOR : 14
DEX : 14
CON : 12 (Petite erreur)
INT : 12
SAG : 8
CHA : 16

Cette histoire prend naissance près de celle de la Suludskoune, entre Riatavin et Saradush. Le petit village surplombait la vallée du haut de quelques collines, et l’on apercevait au loin les arbres de la Wealdath. Le bourgmestre de la petite bourgade présentait sa fille qui venait de voir le jour. Comme c’était souvent le cas à cette époque d’hygiène pas toujours assurée, la mère mourut en couche, laissant son époux et son nouveau-né seuls. Le père reporta son affection sur l’enfant babillarde et fort charmante. Assurément son destin la mènerait loin, elle recevrait toute l’éducation qui ferait d’elle une grande dame. Mais le sort en décida autrement. Le bourgmestre mourut, foudroyé par une mauvaise pneumonie, lors des Vendanges qui virent l’enfant atteindre sa 5ème année. Son fidèle conseiller prit la succession immédiatement, peu ému au demeurant, et ne souhaitant pas s’encombrer de la fille de son ancien collègue, il la confia à un maître barde thétyrien, qui vit en la jeune fille l’opportunité de se faire de l’argent. Elle fut emmenée à Crimmor dans l’Amn, où elle découvrit la boutique de cet homme bon qui n’avait pas voulu la laisser seule. Elle oublia vite son chagrin, se promenant à travers le dédale des rues tortueuses et vallonnées, trottinant après son père adoptif pour visiter les clients qui souhaitaient un spectacle, un poème, une réparation d’instruments…

Vers ses 10 ans, Ambrey était devenue l’égérie de son père adoptif. Il lui avait enseigné le chant, et l’art de la flûte. D’autres instruments étaient passés entre ses mains, mais s’accommodaient moins à la silhouette élancée de la jeune fille, qui puisait son bonheur dans la chaleur suave de tous les instruments en vent, y compris ses propres cordes vocales. Le duo était connu dans la petite ville, et les spectacles donnés permettaient une vie aisée, plus peut-être même que celle qu’elle aurait connu dans la bourgade fermière parentale. Son père adoptif avait une vie sociale active et dynamique, de nombreux amis et maîtresses qui appréciaient à entendre la fillette progresser et chanter pour eux. Parfois, son mentor la laissait seule pour de longues soirées, ayant des concerts privés à donner. Un jour, il l’emmena dans une jolie chapelle et la fillette fut subjuguée… Le chœur des voix qui menaient la cérémonie marqua son esprit, et elle souhaita ardemment pouvoir un jour, elle aussi, venir chanter pour les croyants de ce lieu.

Devant le souhait de la fillette à rejoindre le chœur, son mentor s’empressa alors de lui enseigner davantage son savoir bardique. Les cours se succédaient, et les progrès vinrent rapidement. Elle apprit à modeler la Toile par les intonations de sa voix pour séduire davantage son public, puis pour tisser quelques sorts mineurs comme le faisaient ces hommes graves qu’elles croisaient parfois dans les soirées qu’ils égayaient et qui lui offraient des livres dont elle buvait les histoires magiques, le soir avant de s’endormir. Soucieux du bien-être de l’enfant, son mentor lui enseigna aussi l’art des armes, mais même si elle se pliait à ses exigences, la subtilité lui plaisait davantage, et la force brute ne conquit pas son cœur. Comme elle était en âge de découvrir davantage, il l’emmena souvent avec lui dans ses nombreux déplacements à travers toute la région. Elle découvrit l’Amn avec une curiosité toute enfantine, et s’abreuvait des récits de son père adoptif avec un plaisir sans cesse renouvelé. Tout ce qu’il lui enseignait était parole d’Evangile.

La petite ville de Crimmor vit s’épanouir la petite Ambrey, qui devint une adolescente ravissante et enjouée, appréciée de tous. De nombreux jeunes gens déjà lui faisaient la cour, espérant obtenir sa main et le bon parti qu’elle était. Parmi ceux-ci, le fils d’un prêtre de Lathandre, au sourire aussi radieux que la foi de son père. La jeune fille aimait à se rendre au marché pour le croiser, attraper un de ses sourires et le lui renvoyer. Son père adoptif vit d’un bon œil cette relation naissante et l’encouragea même. Les deux jeunes gens se côtoyaient de temps en temps, et il arrivait qu’ils se retrouvent après le marché pour qu’elle lui chante quelques balades apprises auprès de son père adoptif. Mais dans cette région regorgant de dangers cachés, les belles histoires ne se déroulent pas toujours bien, et le fils du Prêcheur de l’Aube disparut. On retrouva son corps quelques jours après sa disparition, mutilé, dépecé et laissé aux charognes. Le père de l’enfant fut mortifié malgré toute la force de sa foi et quitta la région pour ne plus y revenir. Ambrey pleura longtemps son ami perdu, ne comprenant pas quelle violence avait pu mener à cela. Son visage devint moins souriant, son enthousiasme s’éteignit doucement. Sa voix devint plus grave et plus triste.

Une vague de disparition et meurtres tout aussi sanglants les uns que les autres frappa la ville suite à ce premier geste. La sécurité faisant défaut, Ambrey et son père adoptif s’absentaient souvent, leurs activités nocturnes étant trop risquées pour les temps qui couraient. On retrouva le corps du Lathandrite sur la route qui menait à Athkatla. Puis d’autres encore… La série noire semblait ne pas trouver de fin. Ambrey observait l’inquiétude grandissante de son père adoptif d’un regard compatissant. Cette vague de meurtres insolubles dura bien cinq années. La jeune fille décida de poursuivre son entraînement martial pour être en mesure de se défendre dans ce climat devenu tendu et paranoïaque, où à tout bout de champ des coupables étaient arrêtés et pendus sans que pour autant ne cessent les crimes. Les personnes les plus influentes de la petite ville étaient visées, et nul doute qu’un jour elle et son père seraient dans la ligne de mires de ces sombres opposants au calme et à l’ordre. Mais elle ne put empêcher l’inévitable. Son mentor était devenu trop vieux, trop faible pour se défendre, et on retrouva son corps sans vie, éventré, sur les bords du fleuve qui longeait la ville. La jeune femme en eut le cœur brisé, et rendit les derniers hommages à sa seule famille dans un deuil silencieux et lourd de sanglots. Son visage cessa de sourire, son enthousiasme d’exister. Sa voix se cassa et elle ne put continuer à tenir la petite boutique et les spectacles qu’ils donnaient autrefois.

Elle décida de quitter la ville, et se rendit à Akhtatla. De là, elle prit le bateau pour se rendre ailleurs, où elle pourrait retrouver une vie plus sereine. Ses pérégrinations la conduisirent vers le nord, et elle retrouvait doucement sa voix lorsqu’elle aborda à Luskan.

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