[En cours][Barde/DDBleu] [H] Eimaar Ikhdhaalgotth

Citation :

Nom du compte joueur forum : Eimaar
Nom du compte joueur module : dansenuit
Nom du perso : Eimaar Ikhdhaalgotth
Race : humain
Age : 27 ans
Alignement : Chaotic Evil
Religion : Lolth, Tiamat et Talos
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Barde 15 / DDR 10
Arme de prédilection/domaines/école de magie : serpe électrique
Trait de Caractère : Eimaar, jeune artiste en mal de vivre, mariée et mère, finit par devenir neurasthénique. Sa nature profonde, bridée depuis l'enfance, se révéla un jour d'orage dans un accès de colère violent. Perdant tout repère, elle sombra dans la névropathie. Alternant les phases de lucidité et de sociabilité et les phases de crises (auto)destructrices, Eimaar s'enfuit dans la pluie battante, laissant derrière elle un mari éventré et un enfant bouilli dans sa crémaillère en fonte... Revenant à la réalité, réalisant ce qu'elle avait fait, elle perdit la raison, cherchant dans ses actes une finalité esthétique. Infanticide, meurtrière, au bord de la folie, d'un tempérament destructeur, autant pour elle que pour tout ce qui l'entoure, fracture dans la perception du réel, paranoïa croissante, dédoublement de personnalité et forte tendance schizophrénique. Au terme de son évolution, elle est devenue cupide, colérique, hautaine, bien que sachant jouer la comédie pour paraître normale dans ses phases de lucidité.
Description physique : jeune femme approchant la trentaine, svelte, corps sec et aux formes lissées, la coupe carrée blonde platine, les yeux noirs, la peau laiteuse, un vague parfum de sapin coupé et d'eucalyptus.
Taille : 1, 95 m
Poids : 73 kilos
Langues parlées : commun, arcanique, draconique (au level 10 DDB), commun des profondeurs (quelques phrases basiques)

Caractéristiques :
FOR : 10
DEX : 13
CON : 10
INT : 14
SAG : 10
CHA : 17

BG en cours d'étude =)

--> Question : comment justifier une évolution DDR autrement qu'en utilisant un Dragon (trop GB épique pour débuter nan ?). Je pense à lier à Talos donc Dragon Bleu pour l'électricité.

Avant de commencer, plusieurs petites choses :

Je ne comprends pas pourquoi une humaine irait prier Lolth.

Tu avances un perception psychologique assez avancée, j'attends à ce qu'elle soit particuliérement détaillée aux vu des symptômes que tu avances.

Il faudra expliqer également cette relation avec l'Ot ( tu sembles parler également le commun des profondeurs )

Un DDR n'est pas un demi dragon, mais un être qui a dans ses lointains ancestres un dragon métamorphosé en humain qui avait un plan bien précis en tête pour aller engrosser une humaine.
Ce sang "magique" est donc un héritage qui va se transmettre. Il va donner lieu à capacités, ou dons particulier ( ensorceleur ou barde ). Il pourra arriver qu'à un moment dans la lignée, un des déscendant décide de comprendre l'origine de ce sang, et de mener des recherches et des exprériences sur ce sang là.
cete recherche ésotérique va complétement modifier son métabolisme, par une sorte de transmutation. C'est ainsi que nait le disciple draconique. Lorsque le disciple draconique atteind la pleine compréhension de sa nature, il gagne l'archétype demi dragon.

Petite précision, talos, n'est pas forcément lié à l'électricité ou à la foudre. talos est la force destructrice des éléments, tout comme les tempètes, les eruptions volcaniques, les tremblements de terre, etc..

J'étais une coquille cassée, des fragments éparpillés... Recroquevillée dans le noir, j'attendais... Quelque chose grandissait en moi, rongeait mon âme et m'effaçait de la vie... Maintenant, j'éclos.


Épouse et mère, artiste en perdition

Eimaar, fille de Khara Zrish et Hreidmar Ikhdhaalgotth, a grandi dans une ferme en bordure de Llorkh, près de la Frontière Sauvage. Cinquième enfant d'une famille qui en comptait huit, elle fut la plus difficile à marier. Non pas qu'elle fut vilaine mais elle était surtout une jeune fille effacée, sans cesse dans ses pensées, à rêvasser dans les champs au lieu de faire son travail. Elle composait, elle peignait, elle chantait... Ses instincts lunatiques et absents, vides de personnalité apparente, ne laissaient aux propriétaires fonciers qu'une mauvaise impression pour leurs fils. Par dépit, son père la maria dès ses seize ans à l'un des patriarches, un de ses voisins, veuf depuis huit ans...

Eimaar, jeune fille rêveuse, instruite en secret et gavée de littérature héroïque, crut mourir lors de cet hymen. Elle trouva un maigre refuge dans son enfant, qu'elle eut tôt et dont elle fit le plus résistant prétexte. Mais elle ne l'aimait pas, elle s'en servait contre les avances de son mari.

Elle travaillait à la ferme, mais n'avait qu'à gérer les paysans. Riche, son mari l'était : elle put ainsi se débarrasser de l'enfant non désiré en engageant une nourrice. La nuit, elle était seule... La nuit, ses yeux étaient grands ouverts... La nuit, elle sombrait dans d'étranges voyages oniriques et pourtant éveillée...

Les journées étaient toutes les mêmes : le temps ne passait pas à la propriété. Eimaar s'ennuyait, comblait sa vie de pensées folles et exotiques... Elle ne parlait presque pas, errant comme un fantôme dans sa maison, dans cette prison ouverte. Elle lisait des histoires... des contes... des romances divines, des récits de guerres célestes... Femme et traîtresse en son coeur, elle voulait s'enfuir. Elle étouffait chaque nuit dans son lit, gorgée de fièvre, le corps moite dans des draps gras et collants.

Et la grande Araushnee, bien-aimée de Corellon Larethian, mère d'Eilistraée et Vhaeraun, mit à feu et à sang la Terre Lumineuse d'Arvandor. Elle déferla avec sa horde d'esprits et le coeur de Corellon en fut meurtri... La guerre mena la terrible Araushnee à sa perte et elle fut bannie dans les Puits démoniaques, au coeur des Abysses. Son svelte corps elfique subit les pires mutations et afficha charnellement la noirceur de son âme : elle devint la noire Tisseuse des fosses abyssales. Désormais, Lolth vit dans les tréfonds du monde, à jamais punie pour sa trahison...

Eimaar aimait cette histoire. Les Drows étaient des créatures effrayantes et cruelles... elle le savait et espérait ne jamais en croiser. Mais leur Déesse était belle et forte. Elle avait bravé son monde et mené ses choix. Si elle avait payé un prix exorbitant, elle en était également compensée... Elle était libre. Elle chercha tout ce qu'elle put sur ces civilisations et leurs coutumes, leurs arts, leurs grandeurs. Ces splendeurs sombres la fascinaient...

Au troisième hiver de mariage, Eimaar avait entamé une cure de jouvence. Ses journées tristes ne l'étaient plus, elle accouchait ses monstres dans l'art. Peinture, sculpture, musique, elle touchait à tout. Au septième hiver, la poussière amorphe recouvrait son coeur fané comme ses oeuvres. Elle les regardait parfois, elle les trouvait fades... Elle les avait aimées pourtant.

Elle ne savait plus ce qu'elle aimait, ce qu'elle vivait, ce qu'elle respirait... Je suis en train de crever... Ils m'auront à petit feu... Ils aspirent ma vie comme un vampire prendrait mon sang et me laisserait exsangue dans une ruelle poisseuse... Je n'ai que vingt-trois ans et je suis morte. Je sais que je suis morte...
Souvent, elle avançait dans des couloirs, souvent ils tanguaient, se rétrécissaient, se déformaient pour la broyer... Elle respirait mal, toujours. Sa cage thoracique lui semblait devoir se fendre pour que chaque partie de son corps broyé puisse occuper l'espace qu'il lui manquait... La nuit, quelqu'un la guettait. La maison de bois trahissait les pas des assassins imaginaires. Elle haïssait cet endroit, elle haïssait cette vie, elle haïssait tout...

La crise de démence meurtrière

Cette nuit-là, l'orage s'annonçait long et d'une rare violence. Talos était en colère et il le faisait savoir. Dankmaarhd était de mauvais poil, les récoltes seraient endommagées... Zehkmuth, la nourrice, était malade depuis une semaine, cloîtrée dans sa chaumière. Eimaar avait Gotthard dans les pieds sans arrêt... L'enfant devait ses facultés amoindries et son faciès à son père. Il braillait ou il hurlait ou il pleurait ou il ne répondait que par des borborygmes en crachant à moitié sa potée... que faisait-il ? Tout importait, tout était démesuré... Eimaar n'avait ni la patience ni l'amour qu'il fallait et les gifles le faisaient brailler plus fort. Il ne comprenait rien.

Quand il sortit enfin de son espace, celui-ci fut envahi par l'époux. Très craintif de la fureur du Seigneur des Tempêtes et entamé par la gnôle du coin, il accusa sa femme. Elle ne l'était plus, c'était elle la responsable, elle ne remplissait aucun de ses devoirs... Il la dégoûtait. Tout à coup, la foudre s'abattit à un mètre de la ferme énorme, la déflagration sonore anesthésia violemment les tympans... Quelque chose devint rouge dans un coin de son oeil, sa paupière s'agita, l'autre suivit, le coeur manqua d'exploser, la salive disparut et la conscience avec.

Elle se tenait debout... qu'avait-elle fait ? L'horreur de la cuisine inondée de rouge, le sang d'un homme sur ses mains, un couteau de boucher à terre... Dankmaarhd gisait littéralement éventré, ses viscères adoptant une disposition étrange, visiblement pas naturelle, mais presque recherchée... Fut-elle émue ? Elle contempla le corps un long moment, figée dans la prise de conscience de l'horreur de ses actes, figée par l'horreur de sa propre personne, basculant lentement dans une autre vie, dans une autre réalité, où le meurtre commis serait le point de départ...

Elle aussi pouvait mourir : c'était le châtiment que lui réserverait la Justice... Hors-la-loi, criminelle, meurtrière, bouchère, folle.... Elle prit peur et se détourna. Son regard croisa celui de Gotthard, immobile dans l'embrasure béante donnant sur la salle à manger. Il la regardait elle, elle vit dans ses yeux qu'il comprenait ce qu'elle avait fait... Il la dénoncerait... Son regard se voila... Quand elle reprit conscience, Gotthard était cuit. Elle vit le jeune corps, le front ensanglanté, calé tant bien que mal dans la crémaillère en fonte, débordante d'eau bouillante... Un cri strident déchira la nuit, la porte d'entrée s'ouvrit avec fracas et Eimaar courut dans la nuit, loin du sang, loin de la mort, loin du meurtre...

Pour te répondre le plus clairement possible :

Concernant Lolth, Eimaar ne la prie pas. Elle ne prie personne vraiment d'ailleurs : elle a juste des sympathies. Pour Lolth, c'est l'exotique, la cruauté, la duperie, l'esthétique et le meurtre. Et peut-être aussi le goût du décalage. Je ne crois pas que ça soit vraiment bizarre d'avoir un humain qui a Lolth dans ses divinités de prédilection. J'ai déjà vu ça dans des livres officiels, notamment =) Même si c'est pas répandu du tout, ça j'admets ^^

Pour la psychologie, c'est quelque chose de global. Certaines choses ne sont plus d'actualité à l'heure où mon perso arrive au Val, notamment la neurasthénie. Par contre, elle développe de la paranoïa, se sentant toujours à deux doigts d'être découverte, par exemple. Ici je pars du principe qu'une déviance psychologique est souvent suivie d'autres.

Pour l'Outreterre, je dois encore me renseigner. J'ai mis cela en prédilection mais je n'ai pas totalement arrêté mon choix. La suite du BG arrive^^

Pour le DDR, je vais opter pour une généalogie comme tu proposes. Sinon par rapport à Talos, je savais, mais mes nécessités sont essentiellement sonores vu que je suis barde (tonnerre, bruits électriques, sons assourdissants, bruits de la nature déchaînée) et pour l'aspect DDR, le Dragon Bleu me semblait le plus approprié puisque crachant de l'électricité et là rejoint tout de même Talos.

Voilà^^

Concernant Lolth, ce n'est pas une connaissance très répandue. Quand bien même l'était elle, l'histoire dépeindra toujours Lolth comme une divinité vindicative, malsaine, et cruelle.
Il n'est pas du tout naturel d'apprécier une divinité drow alors qu'il existe des divinités s'approchant de ces concepts comme Cyric par exemple et qui sont elles humaines.

Toute déviance spychologique doit s'expliquer par des faits et des événements particulier, ainsi qu'une modification progressive de la psyché vers ces névroses. Si tu as uen bonne maîtrise de ces troubles de la personnalité, tu peux développer cet aspect là.

Développe un peu plus l'aspect artistique de ton perso qui est sensé avoir 15 lvl de barde.

J'avais prévu une suite pour expliquer encore cet aspect Lolth et justifier le commun des profondeurs. Je dois changer Lolth directement ou je soumets d'abord ce que je compose ?

Soumet, je ne reste pas fermé si l'explication vaut la proposition.

La caverne

Eimaar courut dans la pluie battante des heures sans s'arrêter. La pluie lui glaçait les os et lui remit les idées en ordre. Il fallait qu'elle se cache, qu'elle se trouve un abri, qu'elle disparaisse... La montagne offrait des possibilités aussi s'y engagea-t-elle. Dans la nuit éclairée par Séluné, elle distingua à une hauteur respectable une entrée. Elle ramassa quelques branches de bois dans un renfoncement de la roche, qui avaient été miraculeusement épargnées par la pluie et s'engagea dans l'escalade... L'entrée s'enfonçait dans le noir, la petite caverne étroite devait être profonde. Trempée, gelée, elle chercha de quoi allumer son feu. La région était connue pour ses silex et la roche de la montagne en était pétrie. Seule, elle réfléchit... en un éclair, sa vie avait basculé dans l'horreur. Pourtant, quelque chose en elle refusait les remords mais ne tarissait pas sa peur.

Elle entreprit d'aller explorer la caverne une fois réchauffée et séchée, après s'être fabriqué une torche de fortune. Celle-ci ne brûlerait pas longtemps mais Eimaar n'en avait cure : sa curiosité et sa soif d'aventure prirent le pas sur sa prudence. Le couloir étroit descendait vers le coeur de la montagne. Elle descendit une bonne heure avant de se retrouver totalement dans les ténèbres. Pestant, elle balança le reste de torche calciné et pensa à faire demi-tour, n'étant nullement à l'aise dans le noir. En reprenant le chemin inverse, elle commença à chantonner, un air nouveau, qui lui vint à l'esprit, mélodieux. Elle ne savait pas ce qu'elle chantait, ce yaouhrt était pourtant harmonieux... Et la lumière fut ! Hocquetant de surprise, Eimaar venait d'illuminer son corps, de convoquer une lumière magique ! Elle avait quelques pouvoirs innés semblait-il. Elle reprit donc la descente du tunnel, plus confiante en elle-même qu'elle ne l'avait jamais été. Lorsque le sol se déroba sous ses pieds et qu'elle acheva la descente sur ses fesses rudement mises à l'épreuve...

Elle atterit sur un sol au bruit métallique et agréable. Sa main toucha le métal froid, le tapis de pièces d'or sur lequel elle était assise... De l'or ! De l'or à profusion ! le sol n'était qu'or, coffres débordants de vaisselle précieuse, de joyaux réfléchissant sa lumière dans des directions infinies. Éblouie par tant de beauté, Eimaar ne sentit pas la chose gigantesque à quelques dizaines de mètres derrière elle...

Le Grand Wyrm et le puit des ténèbres

Une respiration caverneuse la tira de sa contemplation. Se retournant lentement, Eimaar vit l'énorme Dragon Rouge endormi et resta pétrifiée d'effroi... Eksherlyssardalès Haï Draco dormait depuis deux mois. Une odeur, un bruit la tirèrent de son long rêve. L'antique Dragonne ouvrit un oeil... Une intruse ! Envoyant se fracasser contre les parois de l'immense caverne les pièces d'or qui la recouvraient partiellement, la Dragonne se releva dans un battement d'ailes qui renversa Eimaar par le vent qu'elles déplacèrent. Eimaar se releva aussitôt et courrut dans la caverne, dans le sens opposé à la mort draconique qui se dressait menaçante. Au centre de la caverne se trouvait un puit de pierre noire, Eimaar fonça vers le puit.

Le rugissement d'Eksherlyssardalès lui brisa les tympans. L'intruse menaçait son trésor mais la Dragonne hésita à utiliser son souffle de feu. Celui-ci aurait fait fondre trop de pièces d'or... Profitant de l'arrivée lourde de la créature, bien décidée à la lacérer de ses griffes acérées, Eimaar préféra se jeter dans le puit... La chute fut brève. Elle atterrit sur un tas d'ossements et manqua se s'empaler sur une vieille lance rouillée. Son détenteur avait eu moins de chance qu'elle... Elle dévala le tas d'ossements instable alors que la plainte de colère du Dragon prévenait au sous-sol d'autres noirceurs...

Au bas du tas énorme, il y avait un autre tunnel sombre, qu'Eimaar emprunta en courant, craignant pour sa vie. Des langues de feu venues du haut du puit et finissant de le détruire lui léchèrent le dos... Le tunnel finit par s'ouvrir sur une cavité où d'autres tunnels partaient vers les ténèbres. Elle allait s'engager dans l'un d'eux quand une flèche lui perça l'omoplate... Elle tomba.

Les Drows de l'Outreterre

Les deux gardes Drows avaient été bien inspirés de venir voir ce qui avait réveillé le Dragon. Ils ramassèrent la jeune femme et la ligottèrent, s'exprimant dans une langue étrange... Eimaar était cuite. Elle qui avait été fascinée par ce peuple renégat et cruel était tombée entre leurs mains et n'y survivrait probablement pas, ou alors dans d'atroces souffrances...

Ils la menèrent au travers de leur Cité, la Cité reconstruite d'Arathloth, la Cité neuve de la Matrone Hannah Sha'relh. Eimaar contempla cette architecture arachnéenne et délicate, se doutant que ce serait la dernière beauté qu'elle contemplerait... On lui arracha la flèche d'un coup sec et on lui passa le collier des esclaves sans façons. Elle rejoindrait la centaine d'esclaves humains, elfes et gnomes des profondeurs, affectés à l'extraction des diamants de la mine. Les coups de fouets fusaient... l'esclavage d'Eimaar ne faisait que commencer...

La vie d'esclave

Eimaar peinait. Quelques humains enclins à parler lui expliquèrent qu'une fois qu'elle ne servirait plus à rien, elle serait offerte aux Oeils Tyranniques ou aux Illithids. Les pactes d'alliance de ces races maléfiques fonctionnaient aussi par des dons de nourriture... Eimaar frissonna et mit du coeur à l'ouvrage...

Elle n'avait plus la notion du temps. Depuis combien de temps était-elle là ? Elle avait vu partir vers ces tunnels de la mort certains des esclaves avec qui elle avait sympathisé. Ils ne reviendrait pas, leur chair ou leur cerveau avaient sans doute été dévorés. Son propre corps avait changé : maigre, sec, les muscles hypertrophiés par l'effort surhumain qu'on demandait sans relâche aux esclaves, meurtri par les tortures et les flagellations des contre-maîtres...

Elle avait appris à parler avec certaines créatures, dont les gnomes des profondeurs. Elle devait être là depuis au moins un an... Elle ne reverrait jamais la lumière du soleil, elle ne reverrait jamais rien....

Elle était loin de se douter que des échanges d'esclaves avaient lieu en ce moment même à la frontière avec un groupe d'esclavagistes humains. Un nouvel arrivage d'elfes était promis en échange de créatures monstrueuses pour un cirque de nuit. La Matrone n'aimait pas ces humains, mais multiplier les esclaves elfes surfaciens valait bien quelques abandons.

Pendant ce temps, profitant d'un changement de gardes, Eimaar pensait à une fuite impossible. Une chanson lui vint et lui mit un peu de baume au coeur, une chanson dont la langue étrange ne lui était toujours pas familière, une chanson qui lui fit perdre un moment conscience... Elle se réveilla en sursaut quand un gnome trébucha sur ses jambes... Il pesta, regarda le sol dans lequel il avait pris ses pieds... Il ne vit rien et reprit son travail. Eimaar se leva. Des esclaves arrivaient droit sur elle. Ils ne la voyaient pas ou quoi ? Elle les esquiva de justesse, ils semblaient ne pas l'avoir vue en effet... Le contre-maître arriva. Les coups de fouet se perdirent, il passa à côté d'Eimaar sans relever qu'elle ne faisait rien... Elle comprit.

Elle jeta un oeil vers les autres : il n'y avait pas de remords à avoir, ils étaient condamnés et ils ne lui serviraient à rien sinon la faire démasquer... Elle prit la fuite vers la frontière, se fondant dans le décor, espérant n'attirer l'attention de personne par un bruit suspect. Les portes étaient ouvertes, un émissaire de la Matrone discutait avec des humains. Il recevait de nouveaux esclaves, des elfes, et offrait deux gnomes des profondeurs et un hybride draconien. Eimaar profita de cette tractation pour passer... Le tunnel de sortie menait à un embarcadère, où se tenait le bateau des humains. Eimaar grimpa à bord. Les trois échangés furent placés dans la cale où elle se terrait. Quelque chose la démangeait dans le dos, elle gratta. Sa peau était étrangement rugueuse, mais la liberté était là à portée de main...

La vie d'esclave (suite) : le Cirque de Minuit

Les regards des trois esclaves convergèrent vers elle. Ils semblaient voir un démon vu leur expression... Le sort ! Il s'était dissipé... Les gnomes lui expliquèrent que sa fuite vers la liberté, une grande première chez les esclaves des Drows, l'emmenait vers un autre esclavage. Le draconien ne disait rien, il l'observait suspicieusement.

La trappe de la cale s'ouvrit, Reidborg le Balafré descendit inspecter les esclaves. Quelle ne fut pas sa surprise de voir que la Matrone lui avait fait don d'une humaine gratuitement et sans prévenir... Il se pencha vers la belle jeune femme... voilà longtemps qu'il n'en avait pas eue de si charmante entre ses mains sales. Il l'ausculta, la privant de ses vêtements, cherchant la faille du cadeau sûrement empoisonné de la Matrone... Le collier était authentique, tout comme le tatouage de l'araignée sur l'omoplate. Il poussa un cri satisfait en arrachant la première écaille bleutée du dos d'Eimaar. Une draconienne ! Deux pour le prix d'un, voilà qui allait ravir son maître... Il décida de laisser l'hybride tranquille jusqu'à bon port. Ces esclaves-là valaient trop cher pour qu'on les abîme directement.

Eimaar n'en revenait pas, elle contemplait l'écaille, gesticulait, cherchait à glisser ses mains dans son dos, frénétique. Non, pas une draconienne... elle ne pouvait pas être ça... Le draconien la regarda faire, ne dit mot et profita du calme pour dormir.

Ils accostèrent au matin. Sur la berge, un groupe d'hommes avec un convoi de chariots-cages attendait. Le Cirque de Minuit de la vieille Rekhbah, une veille sorcière riche qui exploitait les hybrides et en faisait son commerce. Il restait assez de cages pour qu'Eimaar ait la sienne...

Le Cirque était itinérant. Chaque jour il occupait une nouvelle place et dévoilait au peuple ignare les horreurs du monde. Eimaar était prisonnière et n'attirait pas encore la foule. Ses mutations étaient trop légères... Le draconien occupait la cage voisine. La nuit, il lui parlait de ce qu'elle était, de ce qu'elle allait devenir si elle cherchait trop loin... Eimaar en frissonnait toujours. Jusqu'à ce qu'elle finisse par comprendre le pouvoir qui s'était transmis de génération en génération jusqu'à elle... Elle devrait fuir encore, elle devrait rentrer dans la demeure familiale... Rien n'était gagné, le Cirque voyageait, elle ne savait même pas où elle était...

Je viens de me rendre compte que j'ai pas pris les 8 rangs en savoir... *boulet XD*

Pour le moment, je ne sens pas que le petit passage en OT a pu t'apprendre une once de langage drow ( à part peut-être quelques ordres criés et phrases souvent répétés ( vendui', a dos quarth, etc...))

Pour le moment, je sens que tu débutes ta classe de barde surtout.

Mon perso reste un an avec d'autres esclaves et discute forcément avec eux. Notamment des gnomes des profondeurs (svir... je ne sais jamais comment on dit). En effet elle ne maîtrise pas du tout la langue mais la comprend un peu et articule quelques phrases basiques. Pour le barde, je commence à peine. Elle va être prisonnière dans un Cirque avec un autre draconien, puis finira par s'en échapper, rentrera chez elle pour trouver des traces sur ses origines et approfondir sa nature. Ensuite, elle cherchera une académie (ou assimilé) pour parfaire ses connaissances bardiques et vivra de plus en plus masquée au fil du développement de ses mutations... Et comme le Val de Bise est au sud de la Frontière Sauvage, sa présence là-bas ne sera pas trop dure à expliquer. Pour le synopsis, c'est globalement bon ? Et pour le présent, j'ai déjà prévu de participer à une pièce de théâtre (celle de Rycic Soloirneil) et d'entrer dans la Légion (premier contact avec Arkenn pris hier soir).

Les gnomes des profondeurs sont des Svirfnebelins

pour le langage drow, tu n'auras pas plus de maîtrise que les phrases de base, comme bonjour, au revoir, fais ci, fait ça, etc..
Donc, on ne peut pas réellement dire que tu parles le drow ni le comprends.
(savoir dire: yes , no, hello, goodbye, parking, My taylor is rich n'est pas non plus suffisant pour dire que tu parles anglais )

Sinon, le reste du synopsis peut convenir. C'est la partie de la compréhension et étude du sang draconique qui devra ête bien développée et être mise en regard avec les pouvoirs bardiques.

des nouvelles ?

La fuite

Le draconien se nommait Shargrailar de LuneCendre. Ses mutations étaient nombreuses mais il souffrait d'une étrange maladie qui le rendait ponctuellement plus faible que les siens. Il avait été capturé dans cet état de faiblesse et l'esclavage l'avait meurtri à jamais.

Une nuit, la vieille Rekhbah faisait une dernière visite à "ses créatures". Ce soir-là, elle resta un moment devant Eimaar, à la jauger... Elle était mécontente, l'hybride en devenir n'attirait pas les foules. La journée du lendemain serait éprouvante, elle alla dormir...
Le lendemain, le Cirque attira masse de curieux. Dans le petit chapiteau, c'était au tour de LuneCendre... La foule en délire acclamait la créature, voulait du sang et de la violence. Excitée, la créature bondit vers les grillages devant les bancs, pour effrayer les spectateurs. Il connaissait son numéro à la perfection, conditionné par la vie de servitude qu'il menait depuis si longtemps. Eimaar fut jetée dans l'arène à ce moment-là... Sous le choc du saut, un maillon de la chaîne s'écartela, libérant la créature qui alla percuter de plein fouet les grillages... L'un d'eux s'effondra sur le public. La panique éclata, les gens hurlaient et se précipitèrent vers la sortie dans une cohue infernale, se bousculant, se piétinant...

Goûtant à sa semi liberté, Shargrailar retrouva une nouvelle vigueur et déploya ses ailes aux membranes lacérées... Rekhbah courut vers lui, un sort sur ses lèvres fripées, bien décidée à ne pas laisser fuir le clou de son spectacle... Eimaar en profita, tirant sur sa chaîne en vain... Shargrailar prit une légère altitude, ses ailes déchirées le faisant voleter d'une manière incertaine. Il cracha l'acide vers la vieille, dont le bouclier magique protégea la carcasse. L'acide se répandit alentour, rongeant le métal de la chaîne d'Eimaar, ainsi que sa peau. Elle hurla mais eut la présence d'esprit de tirer assez fort pour faire céder le métal et fuir dans la panique générale... Elle ne se retourna pas, le mot liberté la dévorait. Elle ne sut pas ce qu'il advint de son ami d'infortune, elle ne le vit pas s'écraser, prisonnier d'une toile d'araignée magique...

Les origines draconiques

Eimaar mit trois semaines à rejoindre la demeure familiale. Elle resta là, attendant la nuit. Ses parents devaient dormir quand elle entra. Chercher dans le passé était ce que LuneCendre lui avait dit... Quel passé ? Lui fallait-il interroger son père ? Elle ne voulait pas le voir. Peut-être le bureau dans lequel il s'enfermait si souvent recelait-il des réponses...

Eimaar ne trouva rien, il restait le tiroir fermé à clef où sa mère rangeait ses effets privés... Son journal ! Elle força la serrure, espérant ne pas avoir fait trop de bruit et sortit le précieux journal... Des années entières y étaient consignées, dans ce qu'Eimaar jugea comme un compte-rendu de la vie la plus insipide qui soit... Mais un passage retint son attention :

Citation :

Je n'aurais jamais cru ça, cher Journal... Mère, sur son lit de mort, les Dieux aient son âme, m'a révélé le secret qui a amené le déshonneur sur notre famille. Nous serons toi et moi seuls à le partager, car même si je ne veux pas divulguer cela, je ne puis garder le poids de ce passé, trop lourd pour mes maigres épaules. Notre famille a perdu sa noblesse à cause d'un sang souillé et d'un crime odieux. Mon arrière-arrière-arrière-arrière grand-mère Oksana Mehkmet a conçu un enfant avec un homme de passage étrangement beau et fort. Après son accouchement, qui fut une douleur atroce semble-t-il, elle éleva l'enfant bâtarde dans le secret, faisant croire à son mari qu'il était de lui. Cette enfant fut sa perte, car elle tua son père adoptif dans un excès de violence... Sa mère fut brûlée vive pour sorcellerie et meurtre, après avoir décidé de se sacrifier pour son enfant. Sa voix était un enchantement mais ne palliait pas la noirceur de son âme. Nous sommes ses héritières... son sang maudit se transmet de fille en fille... jusqu'à son éveil. Puisse mes enfants être épargnés, et leurs enfants après eux...

Elle referma le journal et s'enfuit, laissant tout dans ce désordre de furetage. Enfant draconienne depuis des générations... Qui était cet homme ? Un Dragon ? Vivait-il toujours ? Torturée de questions, Eimaar résolut de fouiller dans les savoirs les plus inaccessibles, dut-elle y passer sa vie, afin de savoir...

Penses expliquer tes langues et également voir les régles les concernant.

Décrit tes premiers pas dans cette recherche de savoir et tes premiéres mutations.

Des nouvelles ?