[Evoluti][Guerrier/Bretteur] [H] Vayadolie de Blanche Vallée

Nom du compte joueur forum : Elisha

Nom du compte joueur module : Djangus

Nom du perso : Vayadolie de Blanche Vallée

Race : Humaine

Age : 25 ans

Alignement : CB

Religion : Tymora

Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Guerrier 14 / Bretteur 11

Arme de prédilection : Rapière

Langues : Commun, elfique, nain

Trait de Caractère : Plutôt indépendante, elle n’en reste pas moins ouverte aux autres. Tantôt taciturne, tantôt avenante, elle aime goûter aux plaisirs d’un verre en taverne ou d’une promenade dans le port lorsqu’elle ne tire pas le fer dans une salle d’entraînement. Quelque peu garçon manqué par certains côtés, elle n’en reste pas moins une femme coquette.

Description physique : Femme de taille moyenne (1,65m), assez menue (48 kg), sa chevelure blonde est souvent attachée en chignon au dessus de sa tête. D’un physique plutôt banal, son charme vient davantage de son regard couleur azur, dans lequel on peut lire une pointe de malice. Sa démarche est féline et plutôt gracieuse.

Langues parlées : Commun, elfique avec un accent très prononcé, ne parle pas le nain mais le comprend (du fait de ses nombreux voyages dans le sud de la Côte)


Caractéristiques :

FOR : 14
DEX : 15
CON : 14
INT : 14
SAG : 10
CHA : 10



Vayadolie est née voilà 25 ans dans la propriété de Blanche Vallée, une ancienne ferme située au nord de Lunargent.

Son père, Meryl, d’origine modeste, avait commencé sa vie comme simple écuyer au service d’un chevalier à l’âge de 8 ans. Rapidement remarqué pour son art à manier l’épée, il fut engagé six années plus tard pour servir le seigneur de Lunargent. Faisant par maintes fois montre d’une bravoure exemplaire, il se fit rapidement remarqué et on lui confia quelques années plus tard un poste dans la garde personnelle de celui-ci. Réputé pour son habileté lors des duels amicaux auquel il s’adonnait avec ses camarades, Meryl fut chargé d’instruire le fils de son seigneur à l’escrime. S’efforçant de mener cette tâche au mieux, il ne tarda pas à s’attirer les grâces de son employeur lorsque ce dernier vît les progrès réalisés en quelques mois par son jeune fils. Nommé maître d’armes en second au château à seulement 26 ans, il poursuivit la formation de son jeune élève jusqu’à sa majorité. Lorsque ce dernier prit la succession de son père, cinq ans plus tard, il le chargea d’entraîner sa garde personnelle. C’est à cette période que Meryl fit la connaissance d’une lavandière, Melinda, dont il tomba rapidement amoureux. Mais la place occupée par le maître d’armes, les forcèrent à garder leur relation cachée du fait de personnalités du château plus ou moins influentes qui voyaient d’un mauvaise œil la foudroyante ascension sociale de celui que certains surnommaient de manière péjorative « L’écuyer ». C’est la raison qui poussa le couple à quitter la demeure seigneuriale lorsque Melinda tomba enceinte un an plus tard.

Bien que rechignant de prime abord à laisser partir un soldat si talentueux, le seigneur des lieux finît par leur donner sa bénédiction ainsi que quelques bourses bien remplies en guise de sa profonde reconnaissance. Riche des ces économies, le couple fît l’acquisition d’une ancienne ferme appelée Blanche Vallée, à une vingtaine de lieux au nord de Lunargent. Située en contrebas d’un petit village, la grande bâtisse offrait tout le confort au jeune couple ainsi que des dépendances que Meryl comptait bien exploiter pour y construire une vaste salle d’armes. Fort de sa renommée, les premiers élèves ne tardèrent pas à le solliciter. La plupart d’entre eux étaient fils de riches seigneurs, en quête d’une formation aux armes par le bretteur le plus réputé de la région. Plus rares, on comptait aussi quelques fins escrimeurs et duellistes venus parfaire leur apprentissage auprès du maître Meryl. C’est ici que vît le jour, quelques mois après leur arrivée, Vayadolie.

Malheureusement, cette naissance ne fut pas qu’un heureux évènement puisque Melinda ne survécût pas à l’accouchement. Bien que très affecté par la perte de son épouse, Meryl n’abandonna pas pour autant son nouveau métier, y trouvant un échappatoire qui lui permettait de ne pas sombrer totalement. Pour s’occuper de sa fille, il s’offrit les services d’Elenwen, une vieille demie-elfe qui vint s’installer dans la demeure pour s’occuper de la petite. Malgré la tragique disparition de sa mère, l’enfance de Vayadolie fut donc assez heureuse, bercée par les chansons elfiques de sa nourrice et choyée par son père. Quand la petite se mit à marcher et à parler, la vieille dame s’attacha à son éducation. En plus de lui apprendre sa langue natale, elle lui apprit à lire et à écrire. Mais Vayadolie, bien que consciencieuse dans ces enseignements, semblait déjà plus attirée par la salle d’armes toute proche que par les lettres. Vouant un amour sans limite pour son père, elle ne rêvait que de l’imiter. La gamine de quatre ans armée d’un bâton et donnant l’assaut à quelques ennemis imaginaires dans la cour de ferme amusait toujours les élèves lors de leurs pauses. C’est à l’âge de ses six ans que Meryl commença l’initiation de sa fille aux armes. Bien que très jeune, elle montrait déjà quelques facilités à manier le bâton d’entraînement, ce qui ne manquait pas de ravir son père malgré le regard glacé que lui lançait la vielle Elenwe. C’est pour ses neuf ans que son père lui offrit sa première rapière d’entraînement. Et déjà, son précoce apprentissage de l’escrime portait ses fruits. A dix ans, elle tenait en respect les jeunes adolescents qui participaient à certains cours. A onze ans, elle connaissait déjà les bottes les plus pratiquées en duel. A douze ans, elle remporta son premier duel amical sur un garçon de quatre ans son aîné. Un an plus tard, elle eut l’ascendant sur un seigneur de basse noblesse arrogant venu travailler ses coup d’estoc. Âgée de quatorze ans, elle joutait déjà contre des duellistes confirmés. Pour son quinzième anniversaire, son père lui offrit sa première rapière. Rapière qu’elle utilisa la première quelques semaines plus tard, perçant la fesse d’un paysan qui comptait abuser d’une jeune bergère du village. Cette même année, son père la prit à ses côtés pour initier les élèves débutants aux techniques les plus basiques. Vayadolie ne quittait alors la salle d’entraînement que pour quelques brèves excursions au village pour accompagner Elenwen, qui de nourrice était aujourd’hui devenu femme à tout faire, s’occupant du gîte et du couvert à Blanche Vallée. Les repas se prenaient dans la salle à manger commune, Meryl dînant avec ses élèves, sa fille et Elenwen. Les élèves logeaient dans les dépendances et restaient dans la ferme pour la durée de leur formation. Vayadolie connut donc une adolescence particulière, plongée dans ce milieu masculin, parfois brutal, la seule note de féminité et de douceur venant de son ancienne nourrice. Commençant à devenir femme, elle eut quelques aventures avec certains bretteurs et escrimeurs de passage, quelquefois de vingt ans ses aînés, sans que son père n’en ait jamais eu connaissance évidemment. Elle prenaient les choses telles qu’elles venaient, avec sa part d’insouciance, la seule chose qui ne variait pas était son amour pour les jeux d’épées, adepte qu’elle était des esquive-contre attaques, des bottes secrètes et des parades artistiques.

Sa rapière faisait désormais parler d’elle au delà des environs du village, sa condition de femme autant que son style portant à l’admiration de certains. Elle reçut bientôt plusieurs propositions de duels amicaux, tantôt par des machistes qui voyaient d’un œil circonspect la féminisation de leur art, tantôt par des escrimeurs de talents qui trouvaient la chose excitante. Elle quitta donc un temps la demeure familiale pour croiser le fer avec des lames réputées. Elle avait alors dix-sept ans Elle gagna quelques duels amicaux. Elle en perdit aussi contre les plus fines lames de la région. Durant quelques années, elle fit des allers-retours fréquents entre Lunargent et les villes du sud, voyageant seule, sa rapière pour seul compagnon. C’est lors d’un tournoi de joutes amicales qu’elle fit la connaissance de Stuart Gurnval, un jeune bretteur de vingt-six ans qui brillait dans son maniement de l’arme. Impressionnée par son efficacité, elle ne tarda pas à succomber à ses charmes lorsque ce dernier lui fit ses avances. Partageant la même passion pour leur art, ils firent route ensemble, participant à chaque tournoi dont ils avaient la connaissance. C’est le moment où Vayadolie, dénuée de vie spirituelle jusqu’à présent y fut éveillée par son compagnon de route. Ce dernier, priant Tymora avant chaque affrontement, transmît sa foi en la Dame Chance, lui enseignant sa parole, ses préceptes. C’est ainsi que, voyageant sous sa protection, leurs pérégrinations les menèrent à Gué-de-la-Dague, pour une manifestation qui allaient être un tournant pour leur vie.

Remarquée pour son style félin et rapide, Vayadolie gagna le tournoi auquel ils participèrent et fut contactée à la fin de ce dernier par Shakir Banthra, un vieil homme d’une soixantaine d’années. Maître du combat à deux rapières, la jeune femme avait déjà entendu parler à maintes reprises de lui comme d’une légende et fut très touchée qu’il la félicite en personne. Mais plus que cela, il lui proposa d’en faire sa disciple. Bien que sachant que cela allait l’éloigner durablement de son compagnon, elle fit le choix de suivre Shakir, quittant non sans amertume Stuart. Les premiers mois furent difficiles : Vayadolie dût se former à ces techniques tout à fait nouvelles, oublier certaines bases qu’elle avait travaillées depuis des années, gérer cette seconde arme, attaquer tout en parant. Même ses déplacements ne pouvaient être réadaptés. Elle qui pensait maîtriser son art, elle s’aperçût qu’elle en ignorait presque tout. Cette formation dura trois longues années. Trois années qu’elle passa en tête-à-tête avec son maître. Trois années qui la changèrent totalement. A l’issue de sa formation, c’est avec une fierté non dissimulée que le vieil homme lui avoua qu’il lui avait tout appris de son art, qu’elle savait désormais manier ses rapières presque aussi bien que lui-même.

Remerciant sans retenue son mentor, Vayadolie prit la route du nord pour gagner Blanche Vallée, après sa longue absence. Les retrouvailles avec son père furent larmoyantes, ce dernier la croyant morte puisque sans nouvelles d’elle depuis plus de trois années. Elle le rassura en lui contant son voyage dans les terres du sud, lui détaillant presque chacun des duels qu'elle y avait mené. Elle ne finît son récit qu'au lever du jour. Après quelques heures de sommeil, et un long déjeûner en compagnie de son ancienne nourrice, elle avait déjà repris l'épée pour tirer avec quelques bretteurs de passage, venus saluer son vieux père. Le soir, à l'abri des regards, elle ne manqua pas de faire profiter de ses nouveaux talents à Meryl, qui fut lui-même impressionné par l'efficacité du style employé par sa fille. Les mois qui suivirent s'écoulèrent paisiblement mais déjà Vayadolie ne tenait plus en place. Elle avait besoin de repartir sur les routes. Peut-être les duels lui manquaient-ils à ce point, elle qui n'avait vécu que pour cela les six dernières années ? Peut-être espérait-elle secrètement retrouver son ancien compagnon au détour d'une ville qui organiserait des joutes ? Peut-être songeait-elle déjà à s'établir comme son père l'avait fait 25 ans auparavant et former à son tour les fines lames de demain ? Peut-être était-ce tout cela en même temps ? Toujours est-il qu'elle se prépara pour son départ prochain. Elle en avertit son père et Elenwen qui reçûrent la nouvelle avec une certaine tristesse, bien que comprenant que Vayadolie était désormais une femme indépendante en quête d'émancipation. Elle promit à son père ne pas voyager à l'autre bout du Continent cette fois-ci et qu'en allant vers l'Ouest, au moins, ses pas se verraient arrêtés par la Mer des Epées quoiqu'il arrive. Un peu moins d'une année après son retour, elle reprît donc la route en direction de la Côte, avec quelques économies en poche.

Décidée à gagner l'une des grandes cités de bord de mer, elle fit étape à Everlund, puis à Yartar et Triverrat avant de mettre le cap au nord. Après un bref passage à Longueselle, elle arriva à Mirabar. Les routes étant moins sûres et voyageant seule, elle avait été la proie de quelques bandits de grand chemin qu'elle avait su repousser non sans mal. La durée augmentant sensiblement ses frais, elle était alors à court d'or et se fit employer par le seigneur de Mirabar quelques temps, lui enseignant quelques feintes qui manquaient à son style lourdaud. Ses poches renflouées, elle arriva à Luskan deux semaines plus tard. Admirant quelques minutes les hautes murailles qui bordaient la Cité des Voiles, elle se décida à y entrer, espérant pouvoir y offrir ses services de maître épéiste.

Tu sembles vouloir hésiter entre bretteur et Mda, ton récit ne s'affirme ni d'un coté ni de l'autre.

De plus il existe une réelle différence entre le bretteur et le Mda.

Le bretteur est un guerrier qui potre d'interet au spectacle qu'à la mort, plus à la touche qu'à la blessure. Le bretteur est comparable à Cyrano qui impose sa maîtrise martiale et lyrique à ses adversaires. C'est quelqu'un de carismatique qui cherche bien souvent la renommée et la gloire.

Le Mda est tel un moine, qui fait de son arme le prolongement de son propre corps insufflant un supplément d'âme à son arme via son ki. Il "sacralise" son arme par la maîtrise de cette énergie, la rendant plus mortelle.

Choisit dans quelle direction tu souhaites t'orienter.

Et bien Vayadolie est avant tout un bretteuse, une duelliste qui, comme tu le dis, porte plus d'intérêt à son style, à son efficacité, qu'à la mort de son adversaire. Elle voue par ailleurs un vrai culte à la maîtrise de sa rapière. J'entrevoyais la classe de MdA dans cet optique là : celui d'une maîtrise totale de son arme après avoir acquis les techniques d'escrime à proprement parlé.

Je prenais 7 levels de maître d'armes pour accentuer la plage de critiques de la rapière, témoignant du fait que Vayadolie ne frappe pas fort mais précisément là où ça fait le plus mal et peut ainsi défaire un adversaire en quelques assauts. Son but n'est pas de tuer, mais de mettre à terre ses adversaires rapidement et avec panache.

Je vois bien Cyrano de Bergerac en exemple : lyrique, c'est certain, mais également rapide et efficace.

Je peux modifier la fin du BG concernant Niels Sheppard et ainsi retirer les niveaux de MdA si tu le souhaites pour les remplacer par 11 bretteur/ 14 guerrier. J'ai une idée pour sa venue à Luskan dans ce cas.

Ca me convient, fais les changements en rouge que je vois bien la différence. Je te placerai ainsi en évolutif bretteur.

It's done

C'est bon, évolutif Bretteur.
Continue de poster son évolution

Quelques jours après être arrivée à Luskan, la jeune femme prit la plume.

Citation :

Cher Papa,

Voici la première lettre qu'il m'est possible de t'écrire depuis mon départ de Blanche Vallée. J'ai réussi non sans mal à atteindre Luskan, au nord de la Côte des Epées.

A peine arrivée en ville, j'ai trouvé une petite auberge coquette dans laquelle je me suis installée et ai consacré mes premières journées à déambuler dans les rues de la Cité des Voiles, comme ses habitants la nomment. Bien que le climat soit plus clément que dans notre belle Lunargent, les gens ne se bouculent pas dans les rues, sauf du côté du quartier commerçant et près des nombreuses tavernes qui bordent la place centrale et le port. L'architecture y est très jolie et les habitations ont du style ce qui, j'en suis certaine, ne manqueraient pas de te plaire.

En revanche, les gens se montrent très méfiants vis-à-vis des étrangers. Après en avoir rencontré quelques personnes et brièvement discuté avec elles, j'ai cru comprendre que des troubles agitaient la ville qui serait en passe d'être prise par des cyricistes. Je vois déjà tes yeux s'écarquiller, mais ne t'en fais pas mon petit papa : si tel est le cas, ta fille préférée saura rassembler ses affaires en hâte et filer plus au sud, vers Padhiver.

La ville compte aussi son effectif de voleurs, comme dans toute grande agglomération, et j'en ai fait les frais. Le lendemain de mon arrivée, ma chambre d'auberge a été visitée et certaines de mes possessions m'ont été subtilisées. Mes rapières de duel ont disparu ainsi qu'une partie des économies que, trop naïve, je n'avais pas dissimulées. Ayant fait le tour des échoppes du centre ville, je me suis aperçue du coût exhorbitant des armes à Luskan, bien qu'étant d'une qualité toute relative. Une discussion dans l'auberge où je loge m'a appris que les environs regorgent de cryptes dans lesquelles des coffres renfermeraient quelques richesses. Rassemblant les pièces d'or qu'il me restait, j'ai donc fait l'acquisition d'un équipement de fortune et m'y suis aventurée dans l'espoir de réunir assez pour racheter de quoi travailler dans une salle d'armes. Un forgeron m'a vendu à prix d'or un vieux tison rouillé qu'il a osé appeler épée, ainsi qu'un bouclier qu'il avait dû fabriquer avec les restes d'une porte de prison. Au cours de mes quelques explorations de la région, je suis pourtant tombée sur un homme de bonne constitution bien qu'un peu bougon qui m'a fait découvrir quelques lieux insolites desquels je puis aujourd'hui espérer retirer des trésors qui me permettront de faire face pour les semaines à venir. Je suis actuellement en quête d'un habile forgeron qui pourra me fabriquer des lames dignes de ce nom. Par ailleurs, je n'ai pas visité la partie basse de la ville dans laquelle on m'a dit qu'il existait une salle d'armes. Je m'en occuperai prochainement afin de voir si je peux y gagner ma vie comme maître duelliste.

J'ai repris l'entraînement avec mon équipement actuel, ayant réussi à dégoter une paire de rapières. Elles sont lourdes, de mauvaise facture et sentent l'acide à plein nez, mais je m'en accomode pour le moment. La région ne semble pas adepte des duels amicaux ni d'honneur, mais j'espère y faire mon trou, et qui sait, peut-être améliorer mon style en apprenant quelques spécialités locales. L'homme bougon maniait des longs couteaux qui sont appelés kukris et que l'on trouve dans région. Son style, bien que peu classieux, m'a déjà donné quelques idées pour enrichir mon escrime. Il faudra que je parvienne à le recroiser un de ces jours, peut-être saura-t'il m'en enseigner les rudiments que je mêlerai à ma pratique actuelle de la rapière.

Pour résumer, les débuts ont été difficiles mais le plus dur est passé, je pense. Il ne me reste plus qu'à trouver un maître forgeron et une salle d'entraînement dotée de quelques fines lames.

J'espère qu'à Blanche Vallée, tout va pour le mieux, que tes élèves ne sont pas trop dissipés et que la soupe d'Elenwen est toujours aussi bonne. Embrasse-la pour moi, je te prie.

Que Dame Chance vous sourit, vous me manquez.

Avec toute ma tendresse,


Vayadolie.

Cachetant la lettre, elle l'adressa à Meryl, propriété de Blanche Vallée à Lunargent et se rendit à un relai qui pourrait faire parvenir la lettre à son père contre le reste de ses maigres économies.

Quelques semaines après son arrivée, Vayadolie adressa à son père, resté à Blanche Vallée, une seconde lettre.

Citation :

Cher Papa,


Me voilà maintenant bien installée à Luskan. J’enseigne ponctuellement l’escrime à quelques jeunes gens issus de la bourgeoisie locale, ce qui m’a permis de renflouer mes finances et de louer un coquet appartement en centre-ville, à deux pas du temple de Kelemvor et des fontaines de la ville. Je m’y plais bien, flânant quelquefois dans la taverne toute proche. C’est d’ailleurs là que j’y ai rencontré quelques personnes fort sympathiques, notamment une ensorceleuse, dont j’ignore encore le nom mais que j’ai pu rencontrer à plusieurs reprises et un nécromant du nom de Nagässh, disciple d’un grand sorcier des environs : Zaccharias Von Harkon. Moi qui pensais que les amoureux des morts n’étaient pas des plus avenants, il m’a grandement étonnée par sa sociabilité.

L’ambiance générale qui règne ici n’a pas grandement changé depuis ma dernière correspondance, mais je crois que je commence à comprendre pourquoi les gens paraissent si suspicieux envers les étrangers. En effet, beaucoup de problèmes agitent actuellement la cité des voiles, attaquée par des forces maléfiques sous forme de démons qui ravagent parfois certains quartiers. Les uns accusent les elfes, les autres, des forces extérieures usant de magies occultes pour les faire accuser. Moi, je suis au milieu de tout cela et tu me connais, je suis du genre prudente. Quand trop d’agitation surviennent dans les rues, je reste chez moi, ou bien je fais un tour à la salle d’armes.

Oui, comme je te le disais dans ma précédente lettre, j’ai repris l’entraînement pour ne pas perdre la main. La salle d’armes de Luskan est plutôt modeste et les fins bretteurs ne s’y bousculent pas. Pourtant le propriétaire des lieux, Maître Hyldegard, ne manque pas moins de talents certains dans l’art de la rapière. Ses méthodes me rappellent parfois les tiennes lorsqu’il m’exerce à combattre les yeux bandés, épée d’entraînement à la main. L’exercice m’a rappelé les bases élémentaires des déplacements, ce qui n’était pas de trop, j’ai pu m’en apercevoir. Et la semaine passée, nous avons abordé les techniques de désarmement. J’en connaissais bien quelques unes, mais maître Hyldegard m’en a enseigné d’autres, visiblement bien plus efficaces. Son contournement du poignet de l’adversaire est particulièrement original : il commence par un battement au fer par lequel l’opposant a souvent un réflexe de reprise de garde, il enchaîne ensuite sur un coup droit simple au cœur qui force l’adversaire à se protéger par une parade du tac. Il ne reste alors plus qu’à froisser la lame adverse en remontant vers son fort, puis à l’enrouler d’un geste rapide pour contraindre suffisamment le poignet de l’escrimeur afin qu’il la lâche. J’approfondis actuellement la technique afin de gagner la rapidité qui me manque encore, mais j’ai bon espoir de pouvoir en user sous peu, lors d’un duel amical avec un bretteur renommé qui doit passer dans la région.

J’ai abandonné l’idée de pouvoir me faire forger des lames dignes de ce nom, les forgerons ne semblent pas aussi doués qu’à Lunargent. Je me contenterai des rapières d’ici, décapées à l’acide.

J’espère qu’à Blanche Vallée tout se passe au mieux, qu’Elenwen et toi allez bien. Je pense souvent à vous.

Je vous aime,


Vayadolie

Elle adressa la lettre au relais de chevaux de Luskan, leur demandant de la faire parvenir au plus vite à Lunargent.

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