Nom du compte joueur forum : Elisha
Nom du compte joueur module : Djangus
Nom du perso : Elisha
Race : Elfe
Age : 120 ans
Alignement : Loyal Neutre
Religion : Séluné
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Moine 25
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Poings, un peu les pieds aussi
Langues parlées : commun, elfe, sylvestre
Langues écrites : commun, sylvestre
Trait de Caractère : Discret, peu sociable de prime abord
Description physique : De corpulence moyenne, Elisha n'est pas très athlétique. Son visage est souvent masqué, il est entaillé d'une large cicatrice prenant naissance sur son front et se terminant sur sa joue gauche
Caractéristiques :
FOR : 10
DEX : 17
CON : 12
INT : 14
SAG : 21
CHA : 8
Elisha naquît voilà près de 120 ans dans la tribu de Tyelca, une communauté d’Elfes de la Lune sédentarisée au cœur de la Haute Forêt de Faêrun. Elenwen, sa mère, était une couturière renommée, tandis que Talanar, son père, un chasseur dont les talents n’étaient plus à prouver. La nature fournissait aux habitants du lieu tout ce dont ils avaient besoin et bien plus encore, tandis que la magnificence des bois environnants donnaient des allures de paradis à ce petit village perdu au milieu de la forêt. Elisha eût donc une enfance des plus agréables, bercé par la tendresse d’une mère affectueuse et gâté par un père qui ne rechignait pas à parcourir des lieux pour ramener à son fils mille gourmandises dont les enfants raffolent, issus de la cueillette ou de la chasse.
Les dix premières années de la vie d’Elisha ressemblèrent donc à un conte de fées, bien qu’il n’y en ait pas dans cette histoire (des fées pour ceux qui ne suivraient pas). Malheureusement, les bonnes choses ayant toujours une fin, le destin, qui devait trouver là une trop grande profusion de bonheur, s’en mêla. Car non loin de cette paisible communauté, un groupe d’hommes dirigé par un dénommé « Kelen le Rouge » allait bientôt mettre un terme à cette existence idyllique.
Avant d’être à la tête d’une troupe de rançonneurs de grand chemin, Kelen Denista, car c’était là sont vrai nom, avait servi dans la garde d’Eau Forte comme sergent. Jadis fervent défenseur de la justice, sa nature vénale l’avait rattrapé quelques années après sa prise de fonction en tant que gradé, période où sa carrière fut ponctuée de plusieurs accusations de chantages et de racket, voire même une fois de viol. Les preuves insuffisantes couplées à la disparition tant subite que mystérieuse de certains témoins l’avaient pourtant toujours sauvé, à l’exception du jour où, trop gourmand, il s’était attaqué au plus riche commerçant de la ville en lui offrant sa « protection ». L’affaire ayant fait grand bruit, il dut bientôt choisir entre la fuite et la corde, et fît le premier choix, ce qui semblait plutôt judicieux. Rassemblant plusieurs de ces hommes parmi les plus fidèles, mais surtout les moins honnêtes, il mit les voiles et trouva une reconversion très réussie dans le métier de brigand. Recluse dans les Montagnes Etoilées qui leur offraient une cachette parfaite, la « Bande de Kelen » commit de nombreux forfaits dans la région. Mais s’il était avare quand il s’agissait de ses pièces d’or, Kelen Denista l’était beaucoup moins lorsqu’il était question de violence : les attaques qu’il menait avec ses hommes sur les convois de marchandises se terminant fréquemment dans un bain de sang, il gagna bientôt le surnom de « Kelen le Rouge ». Véritable plaie pour le commerce et la sécurité, les autorités ne tardèrent pas à réagir en organisant plusieurs raids contre les bandits, les forçant finalement à se replier plus profondément au cœur de la Haute Forêt. Contraints à la retraite, Kelen et ses suivants connurent alors quelques semaines maigres. N’étant pas de fins chasseurs, et l’alcool venant à manquer, c’est avec une joie certaine qu’ils accueillirent la découverte par l’un d’eux, parti en éclaireur, d’une paisible communauté qui vivait dans l’opulence de la chair à quelques lieues en contrebas de leur campement de fortune.
L’assaut fut bref et sanglant. La bande de Kelen n’avait pas pour habitude de faire dans la dentelle, contrairement à la mère du jeune Elisha. Pillant et incendiant les chaumières, les bandits tuaient hommes, femmes et enfants sans distinction. L’attaque ayant eu lieu à l’aube, la surprise fut totale et la résistance elfe, symbolique. Bien que trois ou quatre brigands y laissèrent leur peau, la victoire des fourbes rançonneurs fut totale. Pas un habitant de la tribu n’y survécut, ou presque. Le presque fut le petit Elisha, qui ne dut son salut qu’à la bienveillance maternelle lorsque Elenwen l’obligea à se blottir dans un tas de fumier, sûre que personne n’irait y fouiller.
Les brigands festoyèrent sur le lieu même de leur méfait, avant de faire main basse sur l’alcool et la viande des fumoirs qu’il mirent dans un chariot avant de poursuivre leur fuite vers l’intérieur des terres.
Désormais orphelin, Elisha se décida à quitter les lieux malgré l’envie qui le torturait de rester ici, auprès du cadavre de sa mère. Trouvant la force de se faire un baluchon de fortune et de recueillir quelques maigres provisions abandonnées par les bandits, il partit. Incapable de s’orienter dans cette vaste forêt dont il ne connaissait que les alentours du village, il fut bientôt à cours de vivres. Exténué, il s’évanouit au bord d’une mare alors qu’il comptait y boire quelques gorgées. A son réveil, il était sur un lit de paille inconfortable, au coin d’une pièce qui devait être l’unique d’une cabane improvisée. Apeuré, son premier réflexe fut de chercher à s’enfuir, mais lorsqu’un vieil homme se fit voir dans l’encadrement de la porte, un bouillon chaud dans le bol qu’il tenait entre les mains et qu’il finit par lui tendre, Elisha ne put s’empêcher de l’arracher des mains du vieillard. Cet homme, c’était Melkior Anivaal, vieux moine retiré dans les Montagnes Etoilées. Il y vivait en ermite, loin de tout, se nourrissant de cueillette, activité grâce à laquelle il avait trouvé le jeune elfe, à demi-mort à deux pas d’un petit lac où il lui arrivait de pêcher. Prenant le jeune orphelin sous son aile, il lui enseigna de nombreuses choses, à commencer par la connaissance qu’il avait de la nature et des choses, avant de l’initier à la philosophie et aux lettres, dont il était un passionné. Plus tard, il lui enseigna les savoirs monastiques auxquels il avait consacré la plus grande partie de sa vie, à apprendre puis à enseigner à de jeunes moines dans un monastère au cœur de Forêt Brumeuse avant qu'il ne se soit retiré en ermite. La tradition de l’Esprit Solaire dont il était l’un des héritiers se concentrait davantage sur la méditation et l’observation que les prouesses physiques pures. Les enseignements qu’il délivra à Elisha étaient donc avant tout basés sur la maîtrise de son esprit dans un premier temps. Par la suite, il lui transmit les bases martiales de son art qui faisaient avant toute chose appel à l’intuition : la philosophie du maître Anivaal étant que « la pensée doit guider le poing ». Par une perception plus aiguisée de l’environnement et des faiblesses de son adversaire, le Djikiwan, car c’est ainsi que se nommait cet art, était capable de défaire bien des combattants, même parmi les mieux bâtis. Inspiré de techniques médicinales ancestrales, le Djikiwan définissait des lignes d’énergies à travers le corps. La stimulation de points de l’anatomie permettait ainsi de soulager douleurs et ecchymoses, tandis que d’autres points de compression avaient des conséquences plus funestes : paralysie de certains membres, hémorragie interne, voire arrêts cardiaque ou respiratoire.
Mais bien plus qu’offrir un accès privilégier à son art au jeune elfe, Melkior espérait lui transmettre une vie spirituelle, dans laquelle lui-même s’épanouissait. C’est pourquoi il ne laissa pas en reste l’aspect religieux. Bien que moine de l’Esprit Solaire, notre vieil ermite ne révérait pas, comme beaucoup de ses semblables, Lathandre. Sa dévotion allait tout entière à Seluné, la vierge lunaire. Il transmit donc à son élève son amour pour sa déesse, lui dispensant nombre d’enseignements à la nuit tombée, depuis les préceptes de la Dame d’Argent jusqu’à l’art de la divination par les astres.
C’est à l’âge vénérable de 125 ans que Melkior Anivaal mourut. Elisha avait alors 65 printemps. Enterrant son maître selon les rites monastiques, il se mit ensuite en route pour Yartar, ville dans laquelle il espérait retrouvé la trace, 55 ans plus tard, de brigands qui auraient participé à la tuerie dont il avait été l’impuissant témoin. Sans avoir la ferme intention de mettre un terme à leur existence, mais plutôt pour comprendre…
Il y avait bien longtemps que « Kelen le Rouge » était sorti des esprits dans la région. Certains vieillards en parlaient encore devant la cheminée à leurs petits enfants quand ces derniers étaient trop turbulents : « Arrêtez de crier les enfants ou bien Kelen le Rouge viendra vous manger ! ». Les grands mères aussi y mettaient du leur pour perpétuer le mythe : « Finissez votre soupe ou Kelen le Rouge viendra vous tailler les oreilles en pointes ! ». Bref, en dehors d’une présence épisodique dans les pires cauchemars de quelques bambins martyrisés par leurs grands parents, Kelen Denista avait cesser d’être. A la suite d’une enquête longue de quelques années, Elisha avait réussi à apprendre que le chef des brigands avait été trahi par l’un de ses hommes et retrouvé pendu par des bûcherons que personne n’avait cru, le mythe ayant continué à faire son chemin dans les rumeurs populaires. En revanche, Elisha retrouva la trace après bien des péripéties de deux membres du groupe. L’un d’eux, un certain Zartium finissait ses jours dans une ferme, entouré de sa femme, de ses quatre fils, de trois de ses belle-filles et de ses quatorze petits-enfants. Lorsque Elisha se présenta à lui comme le rescapé de la tragédie, ce fut un vieillard affaibli et gémissant qui se précipita à ses pieds pour l’implorer de lui laisser la vie sauve en lui adressant un franc pardon. Devant tant de détresse humaine, notre apprenti moine n’eut pas le cœur de lui ôter la vie.
Le second survivant se nommait Arbamentzian et avait fait fortune dans les étoffes. Après de longues observations, Elisha apprit que l’ancien rançonneur trempait aussi dans des affaires plus que douteuses, gérées à présent par son fils aîné, Terrael. Réussissant à s’infiltrer dans la maison du négociant, il se présenta à lui comme le survivant du raid contre son village. C’est avec un ton empli d’arrogance que le vieil homme lui répondit qu’il était imprudent d’ainsi s’aventurer chez lui, avant d’hurler comme porc qu’on égorge. Hurlement qui furent suivit de l’entrée dans la même pièce, quelques secondes plus tard de deux hommes, l’épée au clair. S’engagea ensuite une rixe au cours de laquelle notre moine favori parvînt à terrasser le vieillard d’un violent coup de paume à la glotte, mais fut mutilé par l’une des épées qui lui faisait face, tenue par le fils du feu marchand d’étoffe. Ensanglanté, une balafre défigurant son visage depuis le front jusqu’à la joue gauche, Elisha parvînt à fuir sous les cris de ses deux assaillant qui lui jurèrent de le retrouver quoiqu’il leur en coûterait, dussent-ils retourner ciel et terre pour percer de part en part l’elfe à la peau matte et au visage barré d’une cicatrice (ça, c’est Elisha).
Pourchassé pendant plusieurs semaines par les hommes de Terrael, Elisha trouva refuge dans la communauté elfe de Triverrat qui l’accueillit à bras ouverts. Il y séjourna de longs mois, espérant que ses poursuivants auraient perdu sa trace. Mais un jour de l’année 1370, des hommes pénétrèrent dans la maison où il logeait. Réchappant de justesse à une mort certaine, il prit le chemin du nord. Persuadé d’avoir été trahi par les siens qui étaient les seuls à connaître l’endroit où il était réfugié, il prit la décision de fuir sans en avertir qui que ce soit, voyageant à la faveur de la lune, le visage masqué. Après quatre années de vagabondage, ses pas le menèrent devant les hautes murailles de Luskan où il espérait qu’une nouvelle vie pourrait enfin s’offrir à lui. Adressant une prière à sa déesse, il pénétra dans la cité fortifiée...