[Validé][Magicien/Archer Mage/Rôdeur][E] Celebloxë E'lenei

Invité

Un conseil, le volcan et les maudits...

Elu conseiller des arcanes de la cité de Haut Refuge. C'est un honneur immense et aussi une énorme responsabilité. Je suis maintenant celui qui doit coordonner le cercle arcanique des elfes, ce cercle qui développe et travaille la magie elfique profonde et intense. Je me dois de veiller à satisfaire chacun, tout en pensant au bon fonctionnement du groupe dans son ensemble.

Le premier conseil fut un désastre à la cité. Inwë et Ilia ne possèdent vraiment pas les mêmes idées que Drystan et moi. Qui plus est, ma diplomatie n'est pas des plus légendaires... A la fin du conseil, Inwë désire démissionner, et une fois convaincue que cela ne ferait que porter préjudice à la communauté, c'est à Drystan de poser sa démission.

Je ne sais où je trouvai le bon sens et les paroles pour le convaincre du contraire, mais je le fis. Je parlai longuement avec lui, argumentant sur le choix que les elfes avaient fait en votant pour lui et non pour un autre. Il était le seul conseiller qui n'avait pas été élu à défaut, presque...

Prendre ses responsabilités est, à mes yeux, le plus importante pour un elfe reconnu par les autres. En effet, cette reconnaissance se doit d'être honnorée et méritée. On ne peut recevoir les voix de son peuple pour ensuite les ignorer ou refuser ce qu'elles offrent. Avec humilité, il faut pouvoir accepter et porter le poid du fardeau dans lequel on est engagé. Les archers mages apprennent cela rapidement. Ils ne s'engagent pas pour jouer, ou pour porter un moment une responsablité, mais pour engager leurs vies vers un destin qu'ils choisissent: le service de la communauté et sa défense. Ainsi, j'ai choisis de servir, en temps qu'archer mage, et en temps que Conseiller des Arcanes.

Il y a peu, j'étais sur la place de Luskan, désirant interroger l'Arcania sur l'affaire des cristaux... Et je rencontrai Evy, ainsi que sire Haton et d'autres camarades à lui. Rapidement, ils m'entrainèrent vers Padhiver...

Deux armes avaient été retrouvées. Un fléau et une épée. Ils attiraient leurs porteurs vers le volcan à l'est de la ville. Un démon était caché derrière toute cette affaire, et je ne pouvais rester inactif. En effet, Ezarkiem n'était pas un nom qui m'était inconnu. Hebriolas avait analysé quelques jours plus tôt des traces d'un sort de téléportation. Il avait vu une ancienne tour, avec des mages à l'intérieur... Ceux ci discutaient magie, une magie qu'il ne comprennait pas, qui avait trait au feu et aux démons. Un mage barbu avait été apperçu, ainsi qu'un bâton noir... Plus tard, une halfeline revenait d'un demi plan ou un démon était prisonnier, porteuse du fait qu'elle serait un jour son esclave. Le Haut Capitaine Revan avait reçu également ces mêmes menaces...

Le monde devient noir d'un coup. Tous les évènements se précipent... Aura t on un jour de calme et de repos parmi tout celà ? Quand pourrons nous présenter nos épreuves d'archer mage ? Cela n'a plus d'importance face à ce que nous sommes en train de vivre...

Nous partîmes pour le volcan... Un demi orc nous précédait et nous attaqua fréquemment. Nous le rattrapâmes dans le cratère du volcan, où nous dûmes affronter un élémentaire de feu et de terre, celui de magma. Haton jeta son fléau dans la lave, espérant que sa destruction détruirait le lien avec le démon... Ensuite il fit parteil avec l'épée...

Et au final, le volcan éclata en une terrible explosion. Je crains que le fiélon n'ait été libéré en fait. Je crains le pire et je suis donc allé prévenir Revan, après l'attaque des morts. Dans la crypte, rien n'avait changé, il ne s'agissait donc pas de la Bête, mais d'autre chose... Nous devons rester sur nos gardes.

En parlant de cette bête, j'ai découvert avec l'aide de Drystan, que la femme du nom d'Aurore d'Arthrésis était une traîtresse manipulatrice. Je n'avais jamais vu aussi sombre machination que la sienne, et aussi bien tournée... Mais je la perçai à jour, enflammant l'esprit de mon Haut Conseiller. Il enchaîna à ma suggestion et esposa enfin la vérité à la vue de tous... Nous comprîmes notre erreur, tard, mais pas trop... J'espère que nous pourrons la réparer rapidement, que le temps nous laissera encore de quoi pouvoir sauver Luskan et la vie dans ses territoires. Il nous faut absolument réagir vite, et bien... Car beaucoup de choses dépendent de nous maintenant...

Invité

le savoir des Anciens...

Le bois que j'ai reçu en don de la part de Chauntea, il s'agit d'un bois d'If des forêts de Myth Draennor. Ce bois est extrêmement rare, même dans la forêt de cette région si légendaire. Qui plus est, il était utilisé par les anciens Hauts Archers Mages afin de construire leurs arcs vivants.

La déesse m'a offert un cadeau du passé, une légendre sortie de l'oubli... Mais à quelle fin ? Elle nous a prévenu contre un danger, je me dois donc de me préparer à cela... Son don ne doit pas être anodin, et l'ombre de l'Est puissante. Il faut que je sois prêt avant sa venue.

Je me renseignai à la cité, mais personne ne put m'aider... Le savoir et l'existence même de ces arcs légendaires étaient oubliés. Même Ilia ne put répondre à mes questions, alors qu'elle est particulièrement versée dans la tradition elfique. J'eu beau fouiller la bibliothèque de la tour des protecteurs, je ne trouvai rien qui pouvait me guider. Je décidai alors de visiter le bosquet du Cyprès, si connu dans la région pour les arcs qu'ils fabriquent.

Je fus reçu par le Haut Druide de la communauté. Il s'exclama de surprise en voyant le morceau de bois que je tenais dans mes mains... Le bois vivant, celui qui peut s'éveiller et devenir un avec l'archer.

Il partit rapidement chercher l'un des maîtres archers mages du bosquet du Cyprès. Depuis trois siècle, ce dernier gardait la communauté. Elthanoël était son nom.
Il reconnut de suite le bois que je tenais précieusement entre les mains. Et proposa son aide pour la réalisation d'un arc des anciens. Lui même en avait le savoir, mais n'avait jamais eu l'occasion de pouvoir en posséder un. Il me guida dans mes gestes pour que je puisse réaliser mon oeuvre.

L'arc des anciens archers mages n'a nul besoin de cordes, ni de flèches. Celui ci choisit lui même ses propres flèches et s'activent lorsque l'archer l'utilise. Qui plus est, il fait corps avec son archer, n'agissant que pour lui, que par lui. Un lien extrêmement puissant unis l'archer à l'arc, par la Toile et la magie, mais aussi par le sang et l'esprit.

Je taillai d'abord le bois comme un arc traditionnel, lui donnant ses formes et son corps. Je m'appliquai longuement à découper la branche, à en extraire le coeur et à le polir, avec minutie et précision, afin qu'il épouse la forme désirée. Une fois se travaille achevé, je versai mon sang sur l'arc. Celui-ci le but, avide de se lier avec un elfe.

C'est là que je compris également pourquoi nul autre que les elfes ne pouvaient devenir des archers mages. Ce n'était pas qu'une question de culture ou de connaissances, mais aussi de lien avec la nature qui nous entourait. Seuls les esprits des elfes pouvaient conclure de tels pactes avec des entités naturelles, épousant la magie qui leur était propre et y mêlant la leur.

Ensuite, je bus une tisane préparée par Elthanoël, à base des écorces que j'avais extraites de la branche... Le pacte était scellé. J'étais en lui, et lui était désormais en moi. L'attente de son réveil pouvait donc commencer. Une fois que l'arc sortira de son sommeil, je pourrai le manier et l'utiliser comme si il faisait partie de ma propre volonté... sans corde, sans flèche, sans rien d'autre que mon sang coulant dans mes veines et dans la sèves du bois en mes mains.

"Le bois est mémoire, et le sang aussi"

Je n'oublierai jamais ces paroles d'Elthanoël. C'est une notion et une implication qu'Allaedolin ne m'a jamais enseignée encore, et pourtant, il s'agit de l'essence même de nos traditions elfiques de l'archérie arcanique. Perdue dans le savoir des anciens, le liens que nous avions avec la nature et avec notre arc dépasse de loin le simple aspect spirituel auquel je me suis astreind jusque maintenant. Je dois aller plus loin encore, mêlant mon sang à sa sève et épousant le bois dans mon propre corps. A deux, nous ne formons plus qu'un... et ce n'est pas mon esprit qui l'englobe lui comme un outil, mais mon âme qui s'unit à la sienne dans une union parfaite et naturelle.

Je ne remercierai jamais assez Elthanoël pour m'avoir permis de reconstruire ce que les anciens ont laissé se perdre. Ce n'est qu'une petite facette de leur héritage qu'il m'a offert, mais d'une importance capitale et fondamentale. Qu'il en soit béni.

Je me dois désormais de vivre les jours avec Anbeleg, l'Arc de l'Offrande. Je me dois de ressentir son esprit au travers du mien, et le mien au travers du sien... Le jour où ma confiance en lui sera totale, il s'éveillera, tel les arcs des anciens Hauts Archers, honnorant mon âme de son devenir éternel et d'une union indissociable.

En attendant, je dois garder les yeux ouverts vers l'est, car le danger viendra de là. Je n'en connais ni la nature, ni les origines, mais je sais qu'il viendra tôt où tard... J'espère cependant avoir appris à utiliser Anbeleg d'ici là...

Invité

L'apprentissage continue...

Anbeleg est toujours endormit. Ce matin, je me suis levé et je l'a couvert de cire d'abeille, afin de le protéger contre les fêlures. Un arc s'entretient toujours, un frère ou une partie de soi-même encore plus. Je lui ai donc prêté toute l'attention que j'aurais prêté à mon propre corps. Je le sentais vibrer sous mes mains, d'un sommeil paisible et calme.

Je ne m'en sépare pas, pour m'habituer à sa présence et lui à la mienne. Partout où je vais, il va... Du moins presque. Il est moi et je suis lui, cependant, nous devons encore prendre l'habitude de cette fusion. Nous devons nous épouser au mieux, afin que nos âmes se rencontrent. C'est seulement à ce moment qu'il pourra s'éveiller, ne formant plus qu'un avec moi et moi avec lui.

Je me suis rendu avec Nathal et Allaedolin au lieu où mon frère demi elfe s'entraine. Un cible en bois, sur un arbre, aux abords du campement Veilleur. L'endroit n'est pas tellement bien choisis, trop caché pour le vent. Les conditions d'entraînement n'englobe pas suffisamment de problème pour le tir.

Allaedolin lui donna un cours afin qu'il apprenne à tirer les yeux fermer, en ressentant sa flèche, son arc, son corps, et le monde qui l'entourre. J'avais déjà reçu un tel cours il y a bien longtemps, et les notions me sont acquises.

Nous fûmes dérangé pendant la leçon, par un homme que je ne connaissais pas. Il devait parler à Allaedolin. Pendant ce temps, Nathal et moi parlâmes des archers mages elfiques et de leur nature... Nous en arrivâmes à parler du passé, et de ce qu'ils étaient il y a quelques millénaires.

Allaedolin revint au bout d'un moment. Il prit un parchemin, écrivit quelque chose et le donna à Nathal. Il écrivit un second parchemin qu'il garda pour lui. Il nous dit alors qu'il avait un jeu pour nous... Chacun de nous devait tenter de prendre possession des deux parchemins. J'ignore ce dont il s'agit, et je n'en vois nullement la logique... Bizarrement, même ses épreuves me semblent plus claires et plus limpides que ce jeu. Néanmoins, je lui ferai confiance... et verai où l'épreuve me mènera.

Le cours de tir reprit. Allaedolin me fit comprendre des yeux qu'il voulait que je brise une des flèches de Nathal en plein vol. Je laissai passé la première, afin de permettre au maître de voir les progrès de son apprentis. Ensuite, je brisai la seconde en plein vol.
L'exercice était facile pour moi... les flèches de Nathal ne sont pas encore bien redoutables, et j'ai travaillé longuement la dessus. La flèche de Nathal tomba en deux partie tandis que la mienne se fixait dans la cible.

Allaedolin lui fit la leçon, comme à son habitude. Puis il me demanda si j'étais sûr de briser sa flèche à lui. Je m'étais fortement entraîné depuis le départ... Celà faisait longtemps que je travaillais le sujet. Je répondis que j'étais prêt.
Nous nous plaçâmes en position. J'étais détendu, mes perceptions ouvertes au monde entier... J'entendais le bruissement du vent dans l'herbe, je sentais le mouvement de la bise qui faisait danser mes cheveux...
Au moment ou je perçu l'éclair bleu jaillissant de l'arc d'Allaedolin, mon corps se mis tout seul en mouvement.

D'un seul mouvement, j'évoquai une flèche d'énergie pure, et je la décochai. En même temps, je mumurai une dissipation de la magie. La flèche d'Allaedolin sembla fondre comme neige au soleil, vidée de sa puissance... Néanmoins, il lui resta encore suffisamment d'énergie pour toucher la cible en plein coeur... ma flèche arrivant une fraction de seconde plus tard au même endroit, se plantant violemment car toujours gorgée de sa magie.

Je n'avais pas encore réussi à couper la flèche de mon maître en plein vol... Mais j'avais franchis un pas. J'avais été sûr de moi, sans l'être trop, et ma technique avait surpris mon maître. Je sais dorénavant que je devrais trouver encore autre chose pour le vaincre définitivement... Je n'abandonne pas mes entrainements quotidiens... Que du contraire.

Dardan était arrivé en temps que spectateur durant l'entrainement... Il resta bouche bée devant nos flèches. Je ne pense pas qu'il s'en rende comptevraiment, mais je pense avoir la même attitude devant la danse de ses lames...
A chacun son domaine...

Invité

La voie, toujours plus dure....

Le vent soufflait sur la cité elfe de Haut Refuge. Les feuillages étaient animés par de brisques sourbesauts. Les elfes couraient d'un côté à l'autre des cîmes, pour rassembler les quelques petites choses qui s'envolaient, et fixer les volets des fenêtres.

Au pied de la tour des arcanes, je me tenais debout cependant, immobile, enveloppé dans ma cape rouge. Le temps et le vent coulait sur moi sans prise, et sans m'éroder. J'appartiens au monde, mais j'ai appris à le comprendre et à m'y fondre, tout en respectant sa puissance. Je dégustais son agitation et ses mouvements, me laissant caresser par son souffle invisible.

C'était ma plus longue réflexion depuis bien longtemps. Anbeleg était au centre de mes pensée. Lui ou moi ? En fait je ne sais plus. Il est autant en moi que moi je me fonds en lui. Il est moi et je suis lui, pourtant il dort et moi je vis. Son éveil m'impatiente, mais j'attends, car je sais que lui seul pourra en décider. Qui plus est, il se réveillera lorsque le temps sera venu...

Tous les matins, je continue de l'entretenir avec ferveur et application. Jamais je ne manque ce moment de la journée où je peux caresser son bois, ses courbes, et admirer sa beauté. Il recelle en lui quelque chose que je ne lui avait jamais vu encore, quelque chose auquel je n'avais pas songé en le façonnant. Il est unique, et il est lui même, se démarquant par sa propre existence. Petit à petit, j'ai l'impression que je n'ai fais que lui donner naissance et qu'il se complète lui même. Ce n'est pas un objet, ni même un outil... C'est une entité, unie à la mienne par le lien du sang. Ensemble, nous ne faisons qu'un. Il devient une partie de ce que je suis, tout comme je deviens une partie de ce qu'il est.

Le temps viendra quand il le décidera...

En attendant, j'ai continué mon entraînement au tir. Allaedolin est venu me trouver, et m'a demandé de lui montrer ou j'en étais arrivé. Je lui ai démontré un tir, parfait me semblait il, rapide, plus rapide que nul autre archer ne pourrait le réaliser...

Mais j'avais tord, et j'aurais du le savoir. Là fut mon erreur. Allaedolin me posa la question: "penses tu avoir touché ta cible ?". La flèche était pourtant en plein milieu du centre. Cependant, ce n'était pas à la cible que je devais penser dorénavant, mais à ce qu'il y avait derrière. Je ne devais pas toucher la cible une fois, mais la percer chaque fois...

Allaedolin se mis en position, et enchaîna les tirs à une cadence et avec uen vitesse que je n'avais encore jamais imaginée chez un elfe paraissant si frêle. Je compris alors que je m'étais par trop surestimer. Etre sûr de soi est bien, être trop sûr devient une erreur fatale.

Je me mis alors en position et je tirai, calquant les gestes d'Allaedolin tout en les adaptant à ma morphologie. Je me crispai au bout du dixième tir...

Je dois retravailler encore et encore, j'ai déjà commencé. Ma position à l'arc n'est pas entièrement correcte, car mes flèches dévient légèrement à chaque tir. Mais je sais comment la corriger.

Cela fait maintenant quelques temps que je m'entraine souvent sur le champs de tir de la cité, en plein vent. Plus les conditions sont mauvaises plus je m'entraine, car l'imprévisible doit être prévu, et les obstacles sont là pour donner des leçons. Je tire déjà beaucoup plus vite qu'auparavant, mais pas encore assez. J'ai passé tout mon temps à corriger ma position afin qu'elle soit parfaite... La cadence de tir augmentera ensuite.

Le courage est à ceux qui persévèrent, et non aux autres...

Invité

Moments difficiles...

L'elfe se tenait debout à la cîmes des arbres de Haut Refuge. Il regardait l'horizon, quelques mèches d'argent flottant devant son visage, hors de sa capuche rouge. Il restait immobile, le regard perdu au loin dans les profondeurs de son âme.

Que de chaos et de désordre... Que de malheurs et de départs... Les temps changent, et je dois retrouver ma place. J'ai toujours été fidèle aux miens, prêt à les protéger et à les aider. Allaedolin, mon maître a toujours été là, ainsi que la sagesse de Drystan...

L'elfe descendit des cîmes, la flamme de ses yeux profondément voilée, ne regardant pas le monde extérieur, mais les réflexions de son esprit.

Drystan est parti, pour une raison que j'ignore encore. J'aurais tant aimé pouvoir en parler avec lui... Inwë est partie brutalement, j'imagine que cela lui a donné un coup, mais je sais que ce n'est pas tout... Du moins je le pense. Peut être est ce que je me trompe ? Je ne sais...

Ensuite Allaedolin prend la route à nouveau. Je sentais bien que sa présence parmi nous ne pourrait être éternelle et qu'il avait tout comme moi, la fibre du voyage dans le sang. Mais je ne m'attendais pas à ce que tout ceci se produise si tôt, en même temps que tout le reste.

J'ai heureusement pu le croiser avant son départ. En sa mémoire, je terminerai les épreuves avec Nathal et Inwithiel... Ensuite nous verrons ceux qui pourront devenir Maîtres Archers Mages. Nous arrivons au bout du chemin balisé par notre maître, mais il en reste un autre si long et si difficile à voir et à parcourir... Allaedolin, vous nous manquerez...

L'elfe rentra doucement dans la tour et marcha vers son bureau. Ses pieds effleuraient à peine le sol, ne laissant aucune trace sur l'herbe qui tapisse le sol du quartier des protecteurs.
Arrivé à son bureau, son regard est rapidement attiré par un livre vert et scellé, fermé par un sceau qu'il connait bien... Le symbole de la cité.

Cependant, au sein de ce sceau, se distingue pour l'oeil averti, la harpe des Ménestrels. C'est alors qu'une larme coula doucement du coin de ses yeux...

Il m'a offert son histoire... Toute son histoire, sans secret, ni camouflage. L'honneur qu'il me rend par ce don est plus grand que tout autre... Même me nommer Archer Mage officiellement ne m'aurait pas touché autant.

Ce qu'il m'offre là est plus qu'une formation terminée, c'est sa confiance et sa vie. Entre mes mains, il remet ce qu'il est, son essence, ses connaissances, ses forces et surtout ses faiblesses. Je ne puis le décevoir...

Allaedolin, à partir de ce jour, je jure de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous honnorer dans ma mémoire et au travers de chacun de mes gestes.

Prenant délicatement le livre, l'elfe monta dans sa chambre et commença sa lecture. Il y découvrit nombre de secrets cachés appartenant à son maître mais aussi un respect plus profond encore envers celui qui l'avait accepté comme apprentis.

Invité

La récompense d'un long apprentissage, le goût en est amer...

L'elfe regardait son maître qui faisait ses adieux. Il partait définitivement et quittait la cité. De nombreux elfes étaient présents, vieux et nouveaux sur le point d'être acceptés. Allaedolin avait marqué la plupart d'entre ceux qui avaient vécu au sein de la communauté et le temps de partir était arrivé.

Je perds celui qui m'a mené et montré la voie. Je perds celui qui m'a presque tout appris, techniquement, mais surtout moralement. Les principes de vie, de pensées et d'ouverture d'esprit. La complexité de son enseignement m'avait charmée, malgré les difficultés à le suivre et à tenter d'y survivre. Sévère et contraignant était il, mais c'était un guide, un vrai.

Je ne pourrai jamais l'oublier.

Sur l'embarcadère des Minassëvarnollor, Allaedolin proclamait son discours d'adieux. Il n'en crut pas ses oreilles...

Je... Il m'a nommé Maître Archer Mage ? Après si peu de temps ? Ayant encore tellement à apprendre ? C'est un honneur incommensurable... Je me dois de l'honorer jusqu'à la fin de mes jours. Désormais, je me dois de ne pas le décevoir, ni lui, ni ceux que je me dois de protéger.

Je dois également parfaire mon art, apprendre ce que je n'ai pas encore appris, découvrir de nouvelles possibilités... Je me dois de devenir plus que ce que je suis à présent. Me reconnaître maître a-t-il dit ? Soit, mais je n'en suis qu'au commencement de mon apprentissage. Ma route ne fait que commencer, emplie d'obstacles et d'embûches, mais je me dois de persévérer... D'aller toujours plus loin.

Rougissant sous les rayons du soleil, Celebloxë ne put dire que: Merci..., et voir alors son maître partir, se glissant sur la barque qui l'emporterait vers de nouveaux horizons, vers de nouvelles découvertes. Ainsi partait l'elfe qui avait eut toute sa confiance et tout son respect. Dans la brume s'engouffrait la frêle silhouette, tandis qu'en dernier hommage, l'elfe archer, nouveau maître, décochait une flèche vers le ciel. Celle ci explosa et fit naître les septs couleurs de l'arc en ciel, signe d'au revoir, mais nullement d'oubli.

Invité

Un voyage dans le sud... la résistance de l'esprit et du coeur...

A la fin des élections, Celebloxë fut nommé Haut Conseiller de la cité elfique, et également appelé et envoyé en mission dans le sud de la région nord, au sud de Padhiver.

Il y a peu, je fus chargé par la communauté et également par les ménestrels (en parallèle), de descendre dans le sud, afin de trouver des réponses aux mystères qui se déclenchaient dans les alentours de Leilon.

Des gens avaient disparus, du bétail avait été retrouvé exangue et lacéré, la nature elle même semblait pourrir... Ces faits devaient trouver réponse au plus tôt. Des rumeurs d'anciens artéfacts mis à jour courraient également, et nombre de rapaces avaient déjà fait leurs apparitions: la Légion, des nordiques aussi,...

Nous trouvâmes après quelques recherches, des cavernes. Dans le fond de celles ci, un drow solitaire, un duergar ermite et une taverne de roublards, qui avaient élus domicile sous terre par crainte de la surface. Egalement, quatre individus particuliers cottoyaient ce monde un peu particulier.

Nous apprîmes rapidement que ces quatres individus étaient des vampires. Ne pouvant supporter de telles abherrations, nous les mirent rapidement hors d'état de nuire, à tout jamais. Allaedolin me convainquit cependant de laisser le drow et le duergar en vie, malgré tout... Du moins, le temps de faire lumière sur les faits étranges qui se déroulaient dans la région. Je jurai donc de terminer le travail seulement lorsque les réponses auraient été trouvées.

Nous avions donc rapidement fait le jour sur le massacre du bétail et sur les enlèvemets de Leilon. Les vampires étaient ceux enlevés, et le bétail leur nourriture. Il ne nous restait qu'à découvrir les raisons du tremblement de terre et de la perversion de la nature.

Durant nos recherches, je fis un rêve. je me retrouvai dans une petite alcôves des grottes, du moins le semblait il. Une femme, assez jolie pour une humaine, se tenait devant mes yeux, assise. Elle prit la parole et me proposa de réaliser mon plus cher désir contre un prix dérisoire.

Ah... la tentatrice prise à son propre jeux. Comment pouvait elle me proposer d'acquérir et de réaliser ce que moi même j'ignorais ? Elle lisait en moi mieux que je ne me voyais moi même. Cela ne pouvait être vrai, à moins qu'elle ne soit puissante... et terrible.

Je lui demandai donc si elle même savait ce que je désirais le plus, et elle me répondit en déclarant qu'il s'agissait de la renaissance de cette culture elfique, de ces traditions qui se perdaient petit à petit parmi mon peuple... Egarant la communauté dans laquelle je vivais de plus en plus loin de son coeur naturel.

Ah... ses paroles étaient du vin bénis pour moi. En effet, je crains, sans le pouvoir le dire véritablement, que nous ne nous perdions de plus en plus. Tournant les yeux autour de moi, j'apperçois des hommes et des femmes, et non des elfes amoureux de leur nature et de la vie de leurs ancêtres. Je vois des humains qui se pavanent sous les arbres, pensant être ce qu'ils ne sont pas... Ne méritant peut être pas non plus leur place... Et pourtant, se sont également mes frères et mes compagnons, ceux pour qui je me dois de donner ma vie en protégeant la leur... La tristesse des temps futurs et de la perte de nos propres esprits me ronge... Mais les changements semblent se faire ainsi...

Je réfléchis longuement à sa proposition, m'attendant à un prix démesuré. Mais celui ci était: quelques gouttes de sang, et ma promesse... Impossible...

Alors je lui dis:

"Pour une telle proposition, la sagesse de mon peuple vous répondrait non".

Elle me rétorqua:

"Mais vous n'êtes pas votre peuple, vous êtes vous même..."

Sûr de mes paroles, j'affirmai:

"Je suis son représentant et son protecteur, je ne faillirai pas..."

Et le rêve s'acheva.

Certes, une telle proposition était plus qu'alléchante, mais le coeur des elfes ne peut être changé qu'avec le temps et la patience. La magie et les sorts ne peuvent rien en vérité, et les enchantements et illusions ne fonderaient qu'un monde artificiel et sans consistance. La réalité est tout autre, et bien plus profonde.

Nous découvrîmes par la suite que cette femme qui m'avait parlé était en fait une puissante vampire, enfermée dans ces grottes depuis des siècles, par son amant, paladin.

Elle recherchait une recette pour se libérer et redevenir vivante. Un tremblement de terre nous ferma la sortie, nous obligeant de travailler pour la vampire si nous voulions qu'elle nous ouvre la porte. Nous trouvâmes de quoi satisfaire à ses désirs, et nous la libérâmes, la rendant à nouveau mortelle.

Elle accomplit sa part du marché, libérant la sortie. Elle marcha à l'air libre, heureuse et joyeuse de pouvoir enfin respirer comme autrefois... mais Coralys la tua manifestement au détour du chemin... Un crime pour une raison que j'ignorais... Les histoires d'humains m'intéressent peu en fin de compte.

Fatigués et rompus, nous repartîmes. je fis mon dernier salut à l'Archer Vert, qui s'estompa définitivement à mon regard... Mais il vivra dans mon âme.

Je revins à la communauté, décidé de lui donner une dernière chance pour évoluer, pour redevenir un havre elfique véritable, avec le coeur de ses ancêtres. Si cela ne peut être, alors je quitterai à mon tour mon poste au conseil, et m'en éloignerai, sans pour autant l'oublier.

En effet, tout elfe, peu importe son choix de vie, a droit à ma protection et à mon aide en cas de problème. Je suis né pour mes frères, pour les égarés autant que pour les retrouvés...

Invité

Le réveil de l'archer (partie I)

Citation :: Depuis un certain temps, les elfes n'avaient plus revu leur Maître Archer et leur haut Conseiller. Il s'était enfoncé parmis les ramures de la cité, seul sous les arbres et les ombres, ses cheveux d'argent voletant à la recherche de pensées que nul ne pouvait discerner. Ses yeux de feux brûlant jadis d'une flamme vivace et scintillante, s'étaient voilés d'une brume d'hiver, laissant paraître son visage tourné vers son âme intérieure.

Certains l'avaient cependant entraperçut, parlant à son arc de bois, sans corde, ni flèche, puis disparaissant rapidement de leur champs de vision. D'autres l'avaient vu entrer dans la salle du conseil, remettre un mot écrit aux autres conseillers, puis repartir dans sa retraite.

Mais depuis un moment, ses yeux brillaient à nouveau. Cependant, la flamme qui couvait en eux était désormais froide et ferme, résolue... Les traits de son visage paraissaient durs et marqués. Serrant Anbeleg dans ses mains, il déambulait encore parmi les ombres de la cité, mais les autres elfes le voyaient désormais plus souvent... Au frontière du retour...

Jusqu'au jour où il franchira le pas décisif...

Les choses bougent... Chauntéa ne doit pas rester sans réponse de ma part. Mais que puis je encore pour mes frères ? Ai je toujours le droit de leur faire confiance ? Je sais que je me dois au moins de les protéger, mais comment les protéger d'eux-mêmes alors qu'ils ne le souhaitent manifestement pas ?

Je ne sais si je saurai concerver la mission que je me suis fixée envers eux. Je ne puis sauver un peuple en perdition. Rhaaaaa....

Comme cette pensée me torture, penser ces choses de mon peuple... Le peuple elfe en perdition !!! Mais il faut bien reconnaître que ce que j'ai vu choquerait le plus ouvert des anciens. Ces terres ne sont peut être plus bonne pour nous, et pour nos communautés. Les humains envahissent si rapidement nos refuges, mangeant presque à nos tables aussi naturellement qu'une mère nourrit l'agneau. Et bien des elfes ne peuvent comprendre que cela finira par nous tuer tous, jusqu'au dernier.

Et pourtant, mes frères restent mes frères. Je ne dois point les abandonner comme je le fais désormais et pour le moment. Je dois trouver les forces nécessaires pour accomplir mon destin parmis eux. Les ombres se redressent, le danger renaît. Une déesse, elle même, m'avait averti d'un tel fait. Je ne puis rester encore trop longtemps à l'écart... Il me faut me réveiller, et agir... AGIR !!!

Invité

Le réveil de l'archer (partie II)

Je suis sorti des bois. Je suis sorti de ma retraite... Et j'ai appris. Le monde change, les choses bougent, mais les elfes restent indifférents. Cependant, dans cette indifférence muable, nous tenons notre force et nous vivons avec le monde...

La nature elfique se réveillerait elle petit à petit ? Je ne sais. Il reste tant de choses à faire encore, et tant d'elfes toujours aussi humains ! Mais je crois que les évènements nous rapprochent et nous élèvent, nous ramènent vers ce qui fait notre beauté et notre grandeur. Nous sommes des elfes, nous sommes des êtres immortels et grâcieux. Le monde s'en rappelle et nous le rappelle désormais. Les haines des humains ont ressurgi, leur rejet et leur stupidité ont ravivé la flamme de ce que nous étions...

Mais les dangers sont nombreux. Les orcs, les malarites, les démons, les shadovars, les phaerims,... Je reviens alors que le monde se meurt autour de nous, ne nous laissant pas un instant de répis. Armons nous de courage, Anbeleg est réveillé et servira. Le feu qui brûle en moi et coule en lui détruira nos ennemis... Je suis revenu, et je suis prêt à lutter, jusqu'à la fin.

Invité

La folie des hommes... et l'intervention de la Harpe...

Luskan refuse les elfes et souffre... Mais Luskan fume et explose de toute part. De la forêt, je pouvais voir le nuage...

Et Eilis qui reste seule elfe dans sa tour. Elle a beau être complètement dominée par cet humain, je ne puis la laisser. Qui plus est, qu'est ce qui se passe encore dans le chaos de cette cité mourante ? Je ne pouvais laisser aucune question sans réponse.

Il me fallait entrer en ville... Les Ménestrels ont leur réponse à cette question. Toujours, ombre parmi les ombres, ils pénètrent là où ils ne devraient jamais se rendre. Un jeu d'enfant...

Arrivé sur la place, je vis rapidement que la situation était tendue, encore plus qu'auparavant. Des troupes entières de gardes convergeaient vers le palais de justice. Des émeutiers, arborant un brassard jaune, criaient avec colère et avec passion qu'il était temps de tuer tous les elfes de la ville.
Je suis resté le long des murs, dans l'ombre. J'évitai rapidement les quelques gèneurs, concentrés sur leur propre excitation plutôt que sur ma présence... et je me glissai rapidement vers l'île des mages de l'Arcania. Si Eilis était encore là, il était temps de la faire sortir.

Arrivé à la tour, je tombai nez à nez avec ce mage, Raphael. Nous savons si peu et tellement sur lui tout à la fois. D'un air froid et hautain, il prétendit qu'aucun elfe n'était présent dans la tour. Son garde du corps était là pour confirmer ou pour tenter de m'impressionner... Je ne sais. Mais il était clair que je n'aurais jamais eu envie de l'affronter. Je montrai ma broche Ménestrel, et j'insistai lourdement... J'avais donné mon nom de scène: Sorondàrë.

Cependant, lorsque Raphael décida de rentrer se cacher au fond de sa tour, je découvris les elfes présents... Contrairement à mes attentes, se furent Ilia, puis Oone, puis Drystan que je vis. Une réunion semblait sur le point de se terminer... Je pensai de suite à la réunion prévue dans l'un de nos rapports...

Nous savions beaucoup de choses, mais pas qu'elle se ferait aussi rapidement. Les évènements ont du y pousser. Raphael exhorta la prise de pouvoir à Luskan, voulant à tout prix tuer le démon et chasser le Haut Capitaine de son poste. Je ne pouvais cautionner le putsh, mais il était temps d'en finir avec ce démon. Je me joignis donc à l'expédition, dans l'ombre...

Arrivé au palais, invisible et observateur, je vis rapidement une situation typiquement humaine. Les gardes étaient nerveux, pour une raison que nous ignorions alors, et l'ensorceleur qui nous accompagnait eu la maladresse d'éveiller leur colère. Alors le feu et la magie plurent sur les gardes... les coups de lames furent données, jusqu'au moment où les renforts de la garde arrivèrent.

Toujours invisible et, en plus, caché par l'ombre des murs, je vis mon groupe se faire entourer et mettre en joue par les archers. Je ne pouvais laisser Oone, Ilia, Eilis et Drystan dans cette situation, mais je ne pouvais pas non plus me faire prendre. Ma promesse de Ménestrel compte plus que tout le reste.

Je tentai donc de faire diversion... De leur offrir un moment de fuite. Je criai, invisible, pour détourner l'attention des gardes... mais rien n'y fit. Ensuite, je décochai une flèche qui explosa au sommet de leur tour, mais seuls des flèches me vinrent en réponse, jusqu'à mon sort d'invisibilité. Aucun cri de victoire d'une échapée... Aucune jubilation des elfes qui venaient de fuir... Les prisonniers étaient toujours prisonniers... et tombaient les uns après les autres.

Seule la fuite et la réflexion devenait un plan sûr. Je mis donc le feu au rempart et à moi même, utilisant les flammes pour me dissimuler et empêcher les archers de pouvoir arriver aux murs et me tirer dessus... Ensuite je sautai dans la mer, et je nageai le plus vite possible vers la campagne nord de Luskan. Il me fallait trouver les elfes de la forêt.

Dans la forêt, je croisai Coralys, Isis et Lea... Celle ci me signifia son secret... Elle ne savait pas qui j'étais, ne pouvait le savoir... Elle n'aurait pas dû... mais soit. Ils me révélèrent que le Haut Capitaine avait été enlevé par Armand Mender, et emmené au bosquet du Cyprès... Nous nous y rendîmes donc aussi vite que possible.

Nous trouvâmes Legrebil là bas, délivré de la malédiction et de la possession. Rapidement, nous le ramenâmes en ville, en espérant que les prisonniers elfes n'aient pas trop pâtis. Nous pûmes les délivrer rapidement. Je m'attardai dans les geôles jusqu'à ce qu'ils en soient tous sortis, et j'escortai les derniers hors de la cité. C'est là que je pris congé d'eux et que Sorondàrë retourna dans les ombres du silence et de la lune...

Cette ville d'humains reste tout de même suintante de haine pour les elfes. Certes, les lois ont changé, mais il ne sera plus jamais bon de voyager en ville dans les temps à venir. La haine va prendre du temps avant de se déraciner... Et quand bien même il semblerait qu'elle soit retombée, elle pourra revenir, car les racines des différences entre nos peuples sont toujours là. La perfection des elfes et la lumière qui émane d'eux rend jaloux bien des créatures... Et les humains sont en première ligne de cette jalousie. Jamais nos deux peuples ne pourront se comprendre réellement, car leur instabilité sera toujours existante, étant l'une de leur caractéristique propre. Je prie pour que les elfes s'en rendent compte, et ne prennent pas le risque de retourner à Luskan pendant encore longtemps... En effet, leur tête serait toujours en danger dans l'enceinte de la ville...

Invité

Départ, mais retour aux origines...

J'ai quitté la communauté. J'y étais devenu un étranger, et mes frères n'étaient plus des elfes pour la plupart. Les problèmes récurrents de cette région à ce sujet ne sont plus pour moi. J'ai bien d'autres choses à faire pour le Beau Peuple au lieu de passer du temps auprès d'eux à tenter, en vain, de les guider.

Je respecterai mon serment. Je suis un elfe, j'espère honnorer la mémoire de mes ancêtres. Ils sont toujours de ma race, même si les mots "frères" et "soeurs" ne pourraient plus vraiment leur convenir.

Certains gardent toute mon affection, d'autres me sont devenus indifférents. Je ne comprends pas ce changment aussi profond dans leur nature... Les démons les auraient ils corrompu plus que possible ? Auraient ils trouvé une puissance qu'ils n'avaient guère jadis ? Je ne pense pas... je crois plutôt que ceux qui se prétendent elfes ont désormais perdu toute trace de leur plénitude et de leur perfection... Ainsi vont les choses...

Je ne quitterai pas la région. Je reste pour défendre ce qui peut encore être défendu, et pour oeuvrer là où je dois oeuvrer. J'ai pris des engagements que je ne pourrai jamais lâcher, ou fuir. Ce n'est d'ailleurs pas ma nature.

Les dangers de cette contrée sont multiples et impressionnant, pour un coin aussi reculé. Je me dois, de part ce qui m'a été offert, de faire honneur aux espoirs que même une déesse a placé en moi. Je ne puis baisser les bras et fuir, laissant bois et nature sans défense et sans protection.

Anbeleg, symbole de mon alliance avec Grande Mère, malgré le fait qu'elle soit une déesse humaine, tu es le rappel que nous sommes aussi vieux que le monde. Notre longue vie, éternelle pour certains, est une offrande que nous nous devons de rendre, avec plénitude et humilité, à ceux qui nous l'ont donnée. Corellon, protecteur des elfes, je ne suis que l'un de tes fils, sans forces particulières, sans grandeur quelconque... Mais je continuerai notre oeuvre et notre route... Pour ton honneur et ton service...

Les bois me serviront d'abris. Je puis trouver où dormir, je ne crainds pas la Nature. Elle est ma maison, mon essence. Je suis lié à elle, même si je ne suis pas un de ses fils purs. Néanmoins, ma race et ma nature me lie à elle, pour toujours... Simplement parce que je suis elfe...

Invité

L'ombre dans la forêt...

Malar... ses serviteurs ont encore frappé. Heureusement, nous avons pu les arrêter. Ils n'ont pu faire beaucoup de dégâts, mais les loups garous ont attaqué en même temps. Ce n'est pas rien, leurs assaults se renforcent fortement. Il va falloir veillé au grain, dès que je le pourrai.

Nous avons réussi à capturer l'un de ces chiens. Les elfes, bien entendus, se sont opposés à ce que la sanction de sa présence en forêt ne soit appliquée immédiatement. Ces vermines méritent pourtant la mort, pure et simple. Mais non... je n'ai pu accomplir la sentence que leur Foi leur octroit d'office. La mort...

Aussi, j'ai laissé aux elfes qui se disent elfes la charge de le juger et de le condamner. Je l'ai mené à Haut Refuge, dans les geôles. Il pourra y pourrir en toute tranquilité, attendant le bon vouloir du conseil et de ceux qui pensent avoir raison de passer des siècles en discussion. Certes, la plupart des sujets sont à examiner au plus près avant de prendre avis... mais le thème des malarites est bien trop fréquent et toujours aussi récurrent... La mort est la seule solution pour la vermine de nos forêts.

Lorsque je suis revenu, je suis malheureusement tombé dans l'embuscade de son compagnon. Heureusement, Anbeleg était là. Son énergie naturelle m'a empèché de succomber... Lentement, il m'a nourrit du coeur de la nature, accélérant ma guérison. Le bois est lié à moi, et je lui suis lié. Ainsi, je puis guérir rapidement...

Je dois resté isolé quelques temps en forêt... Je dois récupérer mes forces pour les prochains combats. Les bois m'offriront un abri sûr pour le repos et pour le calme. Les profondeurs des arbres et l'ombre qu'ils fournissent seront pour moi le salut... et pour eux la vengeance !!!

Invité

Et de nouveau...

A peine rentré, et déjà l'on me propose une place au conseil. Je serais imbu de moi même que je penserais que je le vaux bien... Néanmoins, je ne puis ignorer que mes frères me l'ont proposé directement et sans ambage.

La communauté a encore besoin de moi. Et mon serment ne sera jamais accompli. Ils auront toujours besoin de guides et de responsables, pour leur enseigner leur culture, leur passé et les sauvegarder du mal et de la corruption qui rôdent sur ces terres humaines.

Anbeleg, donne moi la force et la connaissance pour que je puisse remplir à nouveau cette tâche avec dignité et efficacité. Il est de mon devoir de pouvoir prendre des décisions avec sagesse et intelligence, afin de toujours choisir la meilleure voie.

Il est temps aussi d'avancer... Le monde extérieur avance à grands pas, et la communauté se doit de se défendre et de suivre... voir même de précéder, pour sa survie.
Mais même dans la vitesse, les elfes peuvent prendre leur temps. En effet, nous pouvons discuter, juger et décider rapidement, tout en choisissant avec minutie et réflexion le chemin que nous allons suivre. Cette capacité que mon peuple possède ne pourra que se révéler intéressante pour la suite.

Voyons donc ce que le futur nous réserve...

Invité

La défense...

La défense de la cité passe avant tout le reste. Ainsi, dans ces temps de trouble, il nous faut à nouveau nous dresser et nous relever, nous préparer à la guerre et à la mort. Cela arrive si fréquemment !!! Trop fréquemment.

Mes frères et soeurs elfes sont menacés et je me dois de les défendre. Les Archers Mages sont des serviteurs, ceux qui se consacrent à la vie de leurs frères. Je ne dois jamais l'oublier, même si cela demande des sacrifices... Tous les sacrifices.

Les jeunes recrues ne sont pas encore suffisamment entraînées à l'arc. Les cours que je donne devront être accélérés encore. Le démon sera bientôt sur nous, et ce sera la fin. Ou le commencement, mais j'en doute...

Ezarkiem a débarqué devant la cité de Haut Refuge il y a quelques jours. Il réclamait son dû. Nous, les elfes, habitants les terres consacrées par Solonor lui même, Archer parmi les archers, Chasseur parmi les chasseurs, refusons de nous livrer à une mascarade vis à vis de cet être fétide et putride. Nous ne trahirons pas notre peuple et toutes nos alliances pour son bon plaisir. Nous nous dresserons, jusqu'à la mort... et il est fortement probable que nous la rencontrions.

Ainsi, ces quelques lignes sont peut être les dernières de ce journal. Mon amour pour mon peuple aura été, pour moi, le fondement de ma vie. Même si ses membres me déçoivent bien souvent, je garde confiance en la nature elfique et en ses fondements naturels. Ses racines sont bien plus profondes que celles des arbres, car nous plongeons au coeur du monde. Anbeleg n'en est que la preuve la plus vivante.

J'espère que nous pourrons survivre à cet assaut, mais c'est un espoir de fou. La guerre se prépare plus ardemment que jamais, à nos propres portes. Les drows, les malarites, aucun des deux n'avaient réussi à pénétrer nos véritables lignes. En un coup de vent, ce démon nous a prouvé qu'il pouvait balayer nos défenses...

Que la Seldarine nous vienne en aide... Elle est notre seul espoir...

Invité

Absence et retour...

Une silhouette rouge, s'avançait dans les bois du nord de Luskan. Elle restait à distance des vivants, passant sans même se laisser apercevoir. Ses yeux, nimbés de flammes brillantes et sombres tout à la fois, regardait ce paysage qu'il avait jadis connu.

Les choses changent... Mais le monde demeure intacte. Ainsi les hommes courent toujours après une assurance qu'ils n'auront jamais... Mes frères, serez vous toujours là où je vous ai laissé ?

L'elfe laissa les régions humaines des bois et s'enfonça plus avant, suivant les sentiers tracés depuis longtemps maintenant et qu'il avait foulé par le passé... Avant qu'il ne parte.

Je vous ai laissé pour Éternelle Rencontre. Je vous ai laissé car je devais partir de toute urgence. Certaines histoires ne peuvent attendre, bien qu'elles tiraillent le coeur et le meurtrissent... Non, il n'est pas temps d'en parler... Peut être ne sera-t-il jamais temps, d'ailleurs...

Arrivant au coeur des forêts, il trouva enfin ce qu'il cherchait depuis son retour: la cité dans laquelle il fut Conseiller, dans laquelle il fut considéré comme Sage à une époque.. la cité qui se mouvait dans l'horizon elfique... et qui désormais semblait enfin avoir trouvé la paix.

Je pensais que je pourrai t'apporter la paix. Mais, maintenant que je reviens vers toi, c'est moi qui ai besoin de la retrouver, alors que toi tu l'as découverte. Les rôles ont changé... Apprends moi maintenant...

Il pénétra dans les murs qui avaient été les siens par le passé. Il retrouva un partie des elfes qu'il connaissait, et une partie qu'il ne connaissait pas. Ilia, Revers, Lormir, Luce, Isis, Inwithiel... Ce dernier était toujours son élève et ce dernier semblait toujours demandeur d'un apprentissage...

Il ne se doutera certainement pas qu'en ce moment, il m'en apprend autant que moi je lui lègue. Mais je suis resté longuement absent et il est temps de parfaire son enseignement et de le clôturer... Cela prendra encore un peu de temps, mais nous finirons par en arriver au terme...

Quelques jours plus tard, l'elfe retrouvait l'une de ses plus vieilles ennemies également... Ainsi que sa détermination de fer quant à la protection de son peuple, de ses frères et soeurs ainsi que de tous ceux qui étaient nés elfes... et qui ne reniaient pas leur nature.

Invité

La forêt s'anime...

Citation :: L'elfe de feu se rendait dans les bois nord de Luskan. Il avait toujours eu l'habitude de patrouiller parmi ces arbres et ces plantes. Il avait connu le chant du bois de chacun des troncs de la forêt. Il avait écouté, appris et construits flèches et arcs avec les dons que cette nature lui avait offert.

Au détour d'un sentier, il tomba soudain sur deux orcs ou semi-orcs. Il n'eut pas le temps de remarquer les différences lorsque l'un des deux l'agressa sauvagement. L'Archer-Mage, sachant pertinemment qu'il ne pourrait faire le poids à lui tout seul, décida de prendre la fuite.

Il courut vers le nord, seule chemin qui pourrait le sauver des coups de la lame emplie d'une énergie électrique. Lançant un sort d'invisibilité, il put couvrir sa fuite au mieux.

Ces montruosités ont repris leurs territoires dirait-on, ou tout du moins, ils le tentent. Ainsi les humains n'ont pas encore compris quel type d'abomination était-ce s'ils les laissent circuler encore librement aux alentours de leur cité !

Au nord, il tomba sur le groupe des elfes qui chassaient. A la cité, on lui avait dit qu'il pourrait trouver une patrouille dans les bois de Luskan, mais il ne savait pas qu'il tomberait dessus aussi vite. Il se fit rapidement soigner les quelques blessures qu'il avait reçu et en appela à la justice de Shevarash le chasseur.

Les elfes, ensemble et unis dans l'harmonie du coeur des Fées, foncèrent vers le lieu de l'embuscade. Les orcs semblaient ne plus être présents et certains chasseurs désiraient remonter vers le nord. Mais l'Archer-Mage se doutait que cela était un piège. Il galvanisa ses frères et soeurs, montrant l'une des grottes devant laquelle trainaient quelques restes.

Ainsi, les bestiales créatures n'avaient pas été aussi discrètes qu'elles le voulaient. Les elfes explorèrent donc les alentours et tombèrent rapidement sur les deux créatures. Après un bref combat, elles furent mises à terre et condamnée à être marquées par le sceau de la justice elfique, la flèche brisée de Shevarash.

Ainsi, tu es condamnée Yrch. Tu porteras la marque de la sentence, prouvant ainsi à ton dieu et à tes frères que tu n'as pas été capable d'honnorer la chasse. Cette chasse qui ne rend pas plus fort, mais qui détruit tout ce qui est. Apprends donc à construire et à oeuvrer pour le bien, bien que je doute que tu y parviennes vraiment. Je suis conscient que la mort attend l'un d'entre nous, au final. Surtout que votre engeance maléfique ne peut qu'être erradiquée.

Ensuite, Alqualendil, le demi-elfe, annonça que les orcs n'étaient pas seuls. Au moins deux druides étaient présents et rôdaient dans les bois. Vu qu'ils avaient souvent chassés du côté du chaine millénaire, les elfes prirent cette direction.

Lorsqu'ils arrivèrent là-bas, ils ne trouvèrent personne. Mais l'endroit était oppressant et sombre. La tension de la forêt se ressentait. La colère grondait. Ils décidèrent alors de se rendre en un lieu maléfique et plus sombre encore. Le bosquet des loups garous.

Les pièges étaient nombreux à l'entrée, mais un à un, ils les déjouèrent. Ces druides maudits ne devaient pas s'échapper pour une fois, et la justice des elfes devait les marquer à tout jamais.

Dans les terres noires des bois, des garous commencèrent à attaquer, mais ils tombèrent, les uns après les autres. Puis les druides se montrèrent, mais fuirent rapidement le combat. Les elfes les poursuivirent et finir par en mettre une à bas.

Les mains de la femme furent coupée et la marque du dieu chasseur laissée. La nature décidera de son sort, ainsi que pour les créatures honnies qu'étaient les orcs.

Des humains semblaient eux-aussi s'intéresser aux malarites. Armand et deux autres suivaient également des traces semblait-il. Néanmoins, ils arrivèrent lorsqu'il n'y avait plus que des restes à ramasser.

Les elfes prirent alors le chemin du retour vers leur cité, afin de penser les quelques blessures reçues et de retrouver des forces pour la suite. En cours de route, ils tombèrent sur un dernier malarite isolé. Malheureusement pour lui, la magie de l'Archer-Mage et les flèches d'une des chasseuses étaient encore très vivace. Il tomba rapidement.

Il fut marqué du sceau de la justice à son tour, et laissé aux humains. Ceux-ci semblaient rechercher un homme et ce dernier ennemi correspondait plus ou moins à la description.

Les elfes laissèrent le monde des mortels se soigner de ses plaies et rentrèrent alors définitivement à Haut Refuge. Une ombre cependant restait au tableau. Le "Loup Blanc" n'avait pas été attrapé. Pire encore, une elfe masquée et portant les couleurs de la cité avait secouru la druidesse, aux dires des hommes. Ces mystères allaient trouver réponse, les elfes le jurèrent.

Un jugement des Seldar serait peut être même à envisager...

Invité

La lumière dans les ombres

Il nous faut libérer les bois de Luskan de la présence corruptrice de ce bosquet de lycanthropes... Il nous faut lutter mes frères !

Citation :: La cité de haut Refuge semblait calme, alors que tous les elfes se rassemblaient pour la guerre. Le Maître Archer Mage était assis au bord de la fontaine, méditant dans le silence de la nuit. Ses yeux de flamme regardait l'eau danser devant lui. Il savait qu'il aurait toujours dû s'opposer à cet élément, mais il était elfe. Tout faisait partie de la nature et seule l'harmonie entre chaque entité du monde permet à celui-ci d'exister.

En ce jour, nombre des nôtres tomberont peut êre. Il s'agit de faire face... Et de ne point se laisser guider par la colère et les sentiments.

L'archer mage prit son arc, serrant le bois d'Anbeleg entre ses mains. La vie qui s'écoulait dans cette arme fit battre les tempes de l'elfe. Il resta un long moment, à écouter la sève circuler, tout comme il sentait son propre sang vibrer dans ses veines.

La lune n'est pas pleine. Il est l'heure de se mettre en route. Que mes pensées noires me libèrent, afin que ma main ne rate sa cible.

La silhouette rouge flamme se leva. Il descendit des cîmes de la cité. Les autres elfes étaient présents, mais aucun conseiller encore pour donner les ordres nécessaires. L'heure avançant, il fallait pourtant donner le signal.

Elfes ! Dirigez vous vers le point de rassemblement, avec nos alliés !

Les elfes se dirigèrent alors vers les lisières des bois elfiques. Là, un humain fut chassé, afin qu'il ne gène pas la marche des elfes. Il disparut rapidement, croyant être en sûreté... Mais l'Archer Mage avait vu son sort d'invisibilité... Et l'espionna longuement, jusqu'à ce qu'il sortit des bois.

Tout danger écarté, il revint vers le groupe des guerriers qui s'assemblaient. Un nain était présent, mais aucune louve... Elles qui d'habitude étaient soit disant si fidèle à leur parole...

Le Haut Protecteur les rejoignit à ce moment. Il mena alors la troupe. Sous ses ordres, la colonne se mit en route, méfiante, les yeux au aguet.

Avant d'entrer dans les bois de Luskan, la Thelassi Selwyn lança son sortilège de télépathie. L'Archer Mage fit la moue devant la masse d'autres sorts gâchés. Les elfes avaient encore tellement à apprendre de la guerre. Manifestement, ils n'étaient pas encore prêts pour ce genre d'action... Et la suite lui donna amplement raison.

La magie... Elle s'use avec parcimonie. Je suis sûr que nous allons tomber dans un piège. Certains... détails sont trop évident. Qui plus est, nous sommes trop loin de notre cible... Mes frères... Comment vous faire comprendre votre manque de jugement ?

Les elfes s'engagèrent alors dans les bois. L'Archer Mage se devait de les protéger, malgré leurs erreurs de jugement. Ils étaient ses frères et soeurs, ses bras et ses jambes. Il devait être à leur côté pour les soutenir, quitte à donner sa vie.

Ils arrivèrent bientôt près du bosquet des lycanthropes. La fissure dans la roche s'était estompée. Les rochers n'allaient plus pouvoir être traversé aussi aisément. Il fallait escalader. Deux intruses se joignirent au groupe... Elles furent rapidement mises sur le côté par les commandants elfiques. Ce n'était pas le moment de mettre... le semblant de plan en péril.

Les elfes passèrent rapidement l'obstacle naturel, aidés d'un élémentaire de terre. Une fois de l'autre côté, ils s'engagèrent sur les voies sombres des profondeurs des arbres. La magie des elfes résonnait dans le silence du bosquet. L'Archer Mage lança quelques sorts de protection, afin d'être prêt, mais se retint de tous les lancer. Quelque chose clochait.

Il n'y a pas de loups... Il n'y a pas de lycans... Il n'y a que des ombres en bordure du champs de vision... Mais aucune présence réelle ou attaquante.

Une fois au coeur des bois, ils virent les mannequins et les fausses têtes de loups. Alors l'archer sut que le piège s'était refermé. Mais les elfes n'étaient pas venus pour rien. L'Harnesti bénit le lieux, et consacra l'autel de Malar, brisant la pierre et le lien maudit qui liait le dieu aux arbres de cet endroit.

Les sous bois maudit connurent alors la paix et le repos... La lumière pouvait désormais éclairer d'un espoir nouveau leur croissance, et non le sang et la guerre.

Pendant ce temps, les elfes s'étaient tournés vers la sortie, prêt à répondre à toute attaque provenant de l'extérieur. En effet... Si les loups n'étaient pas dedans, ils étaient dehors.

Isis et Alqualendil... Ils ont été enlevés il y a quelque jour, plutôt que chassés. Ils auraient pu parler de notre projet. Mais c'est inquiétant... Comment les malarites auraient ils pu deviner qu'il fallait enlever des elfes à ce moment ? Je doute que ce soit réellement de leur faute. Tous les elfes ont une langue décidément trop bien pendue en dehors de la cité.

Les elfes prirent le chemin de la sortie, une fois tous les rituels finis. Ils remontèrent sur la falaise. Là, il découvrir leur éclaireur et une des femmes qui les avaient suivi, étendus au sol, blessés. L'Archer Mage s'attendait à tomber sur les chasseurs à ce moment, mais pas à ce que Lormir soit tombé... Son visage se mua en colère pure et ses yeux crachèrent des flammes telles qu'on ne les lui avait encore jamais vues.

Des volées de flèches furent tirées au sol, afin d'identifier les zônes piègées. Un grand nombre de ceux-ci furent rapidement mis hors d'état de nuire.

Puis la colonne des elfes descendirent de la falaise pour poser leurs pieds sur le sol de la forêt. Celebloxë tira sur les silhouettes des chasseurs, sans pour autant en tuer un seul. Mais ses flèches de flamme en blessèrent plus d'un.

Ensuite, l'un des loups, trop sûr de sa puissance, s'approcha trop près. Il tomba sous les coups... Et son corps fut emmené. Mais les blessés s'accumulaient, et les elfes valides étaient de moins en moins nombreux. Le prisonnier fut laissé à la forêt, mais l'Archer Mage lui coupa les deux mains... en condamnation pour ses chasses "contre nature".

Que soit jugé par la nature, la vie de ceux qui mettent en péril l'équilibre. Que le mal que tu portais par tes mains pourrissent ces dernières...

Il ramassa les deux mains et les emporta.

La colonne rentra à Haut Refuge, le Haut Conseiller étant parmi les blessés, l'archer mage reprit le commandement de la troupe. Il fit placer les blessés dans le campement hors de la cité, afin que ceux qui n'avaient pas l'autorisation d'y entrer reçoivent tout de même les soins adéquats.

Il rentra alors lui même à la cité, ne prenant du repos qu'une fois toutes ses tâches accomplies. Dans un coin d'ombre, il brûla les deux mains, offertes à Kossuth, seul seigneur du feu. Ensuite, il prit le chemin du temple et pria la Seldarine pour ses frères.

Là, il découvrit un nouveau spectacle accablant. Luce, la Coronal, Tinmirielle et Eralia étaient toutes les trois allongées, les yeux fermés, semblant dormir. Elles portaient toute trois des blessures profondes... Sans même s'être préoccupé des quelques détails pouvant indiquer leur état, il sortit du temple, plongé dans une colère plus noire encore.

Seule la fatigue finit par avoir raison de lui... Il se retira dans les ombres et dans sa rêverie... Cherchant les réponses à ses questions.

L'heure des elfes a sonné... Mais ils ne sont pas prêts. Ils sont encore loin d'avoir appris tout ce qu'ils doivent apprendre... Solonor guide moi dans leur défense !!!

Invité

La honte des elfes...

Par les Seldar, qu'avons nous fait ? Pauvre de nous... Le Peuple en est il réduit à cela ? Trois Hardeshis... réduites aux elthrais... Il faut rester forts et suivre ce que les dieux décident... Nous ne sommes que de pâles mortels...

L'archer mage s'était retiré profondément dans les ombres de Haut Refuge. Il méditait sur le sort de la cité et les derniers évènements dont il avait entendu parler.

Quelques temps plus tôt, il avait discuté avec l'Archimage. Revers et lui avaient constaté la perte des pouvoirs des trois prêtresses elfes, Tinmirielle, Eralia et Luce. Elles avaient été condamnées par les dieux, pour avoir détruit Port Llast aveuglément, sans le but de chasser les malarites. Leur rituel avait ravager la terre jusqu'à ses tréfonds, ébranlant la nature dans ses plus profondes racines.

Les conséquences seront désastreuses pour des générations entières... La blessure est maintenant marquée pour une vie d'elfe, au moins...

Comment ai-je pu faillir à ce point ? Comment ai-je pu ne pas voir leur détermination folle ? Comment ne me suis-je pas aperçu de la folie de leur projet ? J'aurais du les protéger d'elles-mêmes, les avertir. Mais peut-être que cela n'aurait pas suffit. Peut-être avaient elles besoin de cet échec...

Celebloxë portait les traces de sa tristesse sur son visage. Ses traits s'étaient étirés, ses yeux brûlaient encore des flammes de son âme, mais elles devenaient plus langoureuses, presque mélancoliques, quand il se retrouvait seul à méditer parmi les ombres.

C'est désormais au conseil de décider ce qui doit être fait. Chaque elfe véritable ne pourra que suivre ces décisions. Les dieux ont jugé et montré une voie sur laquelle le Peuple n'a pas de prise. Il se doit de suivre les commandements du Père. Que la sagesse guide nos conseillers, puisque désormais nous n'avons plus de Coronal pour ce faire...

Dans les ombres des bois, de petites flammèches se distinguaient. Elles étaient encore vivaces, bien que solitaires... Les ombres devenaient de plus en plus le calme du feu... Dans leur opposé, les contraires peuvent parfois trouver la paix...

Invité

Le départ, à nouveau, et pour le salut de tous...

Il est temps que je quitte à nouveau Haut Refuge et en même temps, il ce n'est réellement pas moment. Ah vie misérable de serments, comme tu peux être contradictoire !

Je dois quitter Haut Refuge. Je ne puis rester dans cette cité pourrie par les dieux et dont les elfes n'ont aucune responsabilités les uns envers les autres. J'ai donné toute ma vie à leur protecteur, à leur enseignement, mais je ne puis continuer plus longtemps. Je me disperse dans un rôle qui n'est pas le mien, et de mon véritable rôle, il ne reste plus de trace.

Ces elfes refusent d'écouter mes conseils dans les domaines où je suis pourtant un expers. La magie et le combat sont entièrement façonnés dans mon âme. Ma vie entière leur est consacrée. Mais qu'importe.

Certains conseillers sont également incompétents, n'ayant aucune notion de la gestion de leur autorité, ou de la réflexion avant de donner leurs ordres. Ils travaillent plus avec leur coeur qu'avec leur tête. C'est indamissible de la part d'elfe en qui tant de responsabilités ont été données.

Enfin, ces trois prêtresses qui perdent leurs pouvoirs totalements, refusées par leurs dieux eux-mêmes, et qui se targuent d'avoir encore le titre de prêtresse. C'est de l'hérésie pure, condamnable le plus sévèrement qui soit.

Et puis... Toutes ces raisons ne sont rien... Rien car même si elles sont toutes vraies, elles ne sont pas désespérées. L'incompétent apprend, une place se trouve et se marque, l'hérésie peut être corrigée quand le coeur est toujours présent. Tout s'accumule, mais rien n'est véritablement profondément désespérant. Je dois avoir une nature réellement optimiste. Mais... pourquoi alors quitter cette cité ?

Je le marque ici pour ne pas l'oublier, et en même temps, je ne l'écrirai pas car même dans mon journal cela est dangereux. Je pars car je dois partir. Ma vie est en jeu, autant que celles des elfes de Haut Refuge. La raison précise, je ne la donnerai pas dans ce texte, car elle mettrait en péril la vie de chacun. Cela n'a jamais été mon but.

Que les elfes me détesteront et me haïront pour mon départ, soit. Qu'ils pensent que je suis un dégonflé, fuyant les problèmes, cela me causera du chagrin... Mais je ne puis leur révéler les véritables raisons. Le temps apporte peut être les vérités, mais je doute qu'il laisse se dévoiler celle-ci. En tout cas, je ferai tout pour que cela ne soit pas le cas.

Invité

La charge éprouve...

Cela fait un moment déjà que j'ai quitté Haut Refuge. Les autres elfes me supplient encore de revenir. Mais je ne puis leur expliquer. Les raisons sont bien plus que celles apparantes, seulement, se serait mettre leurs vies en jeu que de leur en parler. Et j'ai promis à Dardan. Je suis un elfe, digne de ce nom, fidèle à sa promesse...

On avait vu l'elfe en rouge se promener dans les rues de Luskan, qu'il ne fréquentait habituellement pas. On l'avait également vu dans les rues de Termalaine au nord, durant un long voyage qu'il y avait effectué. Et il courait des rumeurs comme quoi il avait réservé une place pour le nord dans l'un des prochains vaisseaux. Ainsi, le sud était terminé pour la Flamme.

Que Solonor les garde dans sa grande mensuétude et sa bonté. Que Corellon leur pardonne leurs erreurs et leurs manquements, comme j'espère qu'Il me pardonne les miens. Je ne suis pas un bon elfe, mais je tente de suivre la Voie, celle qui fera de notre peuple, Le Peuple...

Depuis son dernier entretien avec Oone, la conseillère, le Maître des Archers Mages semblait préoccupé et triste. Les blessures qu'il affrontait devaient certainement le tarauder beaucoup plus profondément que ce qu'il n'oserait jamais avouer. Néanmoins, lorsqu'il rencontrait l'un de ses frères ou soeurs, il s'arrangeait toujours pour ne pas trop le montrer, voir pas du tout...

Il est de ces peines qu'il faut porter seul. Il est de ces fardeaux que le monde ne peut nous éviter... Il est de ces destins qui sont uniques, malheureux afin que les autres trouvent la joie et la paix...

Invité

La ruée des souvenirs

Le départ d'Isis m'a profondément affecté. Elle n'a fait que partir pour Eternelle Rencontre, et aucun lien particulier ne nous liait... Mais mes souvenirs me sont revenus en mémoire. Elle est la seule à connaître une partie de mon passé.

Je suis parti durant tout un temps à Eternelle Rencontre. Je ne pouvais pas le mentionner dans mes récits, car mon coeur ne pouvait encore se livrer à quiconque, pas même à mes écrits.

Je suis parti car mon ancien amour m'y appelait. Depuis que je l'ai connue, elle, je n'ai plus voulu aimer qui que se soit, pour me consacrer à mon serment de protecteur. C'est un choix que j'ai fait, et je ne le regrette pas.

Cependant, je venais de recevoir des nouvelles de l'Ile. Mon aimée était partie, loin. Elle avait voyagé par delà les flots pour me retrouver, pour m'apporter une nouvelle... Mais elle est morte en chemin. Des morts vivants lui ont tendu une embuscade, je ne sais pourquoi, je ne sais comment.

Son corps n'avait pas été retrouvé. Ses parents m'ont écrits pour qu'en l'honneur de l'Amour que nous avions partagé par le passé et en ma qualité d'Archer Mage du Peuple, je retrouve sa dépouille afin qu'elle reçoive les honneurs nécessaires à son acceptation en Arvanaith.

Elle était morte en terre maudite, entre les mains de la putréfaction et de l'anté-vie elle-même. Je ne pouvais pas priver son âme du repos que tous les elfes méritent, dans les jardins de notre Père. Je suis donc parti à sa recherche, les larmes de mon coeur coulant sous mes pas, ma colère et ma haine de la non vie enflammant mon coeur et ma violence...

Les morts sont retournés à la poussière. Ma flamme brûla plus que jamais, et je crainds qu'elle ne m'eut consummé entièrement si les souvenirs de sa tendresse ne m'avaient pas sauvé au moment le plus critique. Ô mon aimée, je me souviens encore si clairement de vous...

Une petite tâche plus sombre hante le papier à cet endroit du texte.

Je l'ai retrouvée, je l'ai ramenée. Son corps fut brûlé et les prêtre de Corellon purent effectuer les rituels nécessaires à son passage vers Arvanaith. J'espère de tout coeur que son âme trouvera enfin le répos. Je prie de toutes mes forces Solonor pour qu'il me soutienne dans ma voie et dans mes choix, ne permettant pas à mon coeur de trop s'affaiblir par le chagrin qui l'a étreint... et l'étreint encore lorsque mes pensées vogue vers un coeur qui fut le mien.

Douce et belle, je me rapellerai toujours de vous et ne vous oublierai point. Nous avons partagé de belles années, mais ma voie n'était pas au côté d'une femme, mais dans les batailles et les luttes pour la protection de mes frères et soeurs. Mon coeur appartient au Peuple et je ne pouvais vous infliger la souffrance et la crainte qui jallonnent ma vie comme deux compagnes sournoises et perfides. Je vous demande pardon pour tout ce que j'aurais pu vous faire endurer...

Isis garde maintenant le seul souvenir que j'avais encore d'elle. Je me suis détaché des racines de l'Amour, afin d'en être désormais libre. Sans contraintes, je puis maintenant me consacrer au Peuple et à sa vie, ainsi qu'à la Harpe sous la Lune... L'Aigle n'est jamais loin de mon âme, depuis que son chant devint mon cri...

Invité

Journée agitée

J'ai enfin terminé tout ce que j'avais à terminer à Haut Refuge. Juste avant son départ, Isis m'avait remis l'épée des Coronals de la cité. Je devais la remettre au nouveau Coronal qui serait nommé.

Le Destin, et donc la volonté de notre Père, poussa mes pas jusqu'à la ville des elfes. Je m'en revenais d'une petite enquête à Padhiver, qui au final, ne me concerne plus. Néanmoins, je pouvais toujours livrer aux elfes les conclusions auxquelles j'étais arrivé. Je vins donc à Haut Refuge, pensant que ma volonté était seule motivation à cette venue.

Une fois entré dans les murs de la cité, je trouvai la plupart des elfes assemblés en bas des Cîmes. Aucune nomination n'avait été encore faites, aucun choix. C'est alors que le vent amplit les arbres et souleva les feuilles, nous poussant vers les sommets. Alors nous sûmmes que le temps du Choix était venu. Nous nous mîmes tous en route, à la suite d'Inwithiel qui montra le chemin.

Arrivé en haut, il disparut. Les vents soulevèrent les feuilles et les pétales de fleurs, formant une colonne en face de nous. Dans cette colonne, Inwithiel réapparut, entourré des Runes de Labelas. Il avait été choisi par nos Pères, les Seldars. La communauté avait désormais un guide, tandis que mon âme pouvait enfin s'en éloigner en paix.

Le vent fouetta l'air qui nous entourrait. La plupart des elfes se mirent à genous, tandis que je dégainai l'épée des Coronals. Je la tendis, la tenant par la lame et m'avançant vers Inwithiel. Mais il sembla que les dieux ne désiraient pas que je lui donne moi-même cette lame. Le vent souffla plus fort autour de moi, me battant le visage et me forçant à fermer les yeux. Je pris conscience de ma petitesse et de l'orgueil de mon geste...

Honteux, je lâchai la lame, la confiant à Ceux qui avaient toujours veillé sur nous. Elle s'envola et disparut à mon regard alors que je posai un genou au sol, courbant la tête devant le nouveau Coronal. Je n'étais plus de la cité, mais un guide se respecte, quel qu'il soit. J'étais fier de mon apprenti qui désormais s'élevait au dessus de tous. Il le méritait, et avait les qualités nécessaires à cette tâche.

Je décrochai Anbeleg et lui parlai doucement, lui racontant ce qui se passait...

Lorsque je pus regarder vers Inwithiel, je le vis brandissant l'épée des Coronal. Il passa devant nous et entra dans le temple. Derrière lui, les portes se refermèrent tandis que sa prière commençait. Elle durerait certainement longtemps.

Je n'avais plus rien à faire à la Communauté des Elfes, mes tâches étaient achevées. Je leur dis donc adieu, et je les quittai.

L'elfe s'arrêta d'écrire un moment. Il était allongé près d'un point d'eau, en compagnie d'une soeur craintive. Ses blessures récentes étaient encore clairement visibles, bien qu'il fût à présent hors de danger.

Les malarites avaient encore frappé en forêt. Chasseur chassant les chasseurs, l'Archer Mage était tombé, avançant trop vite et trop imprudemment dans le domaine des serviteurs du Bestial. Sans avoir pu voir venir les coups, il s'était écroulé et l'un des loups garous de la meute lui avait mordu allègrement le bras.

L'elfe craintive, qu'il avait recueillie peu avant, l'avait soigné et s'était occupé de lui. Elle avait même oser faire appel aux elfes de la communauté pour que ceux-ci puissent apporter les soins nécessaire. Lea avait entonné ses rituels, et lui avait administré de la belladonne.

Le Destin est parfois curieux, Helka'Oaris, l'elfe de glace...

Je me promenais dans les bois, guettant le danger... La tension était palpable, et les loups hurlaient. Tout le monde pouvait ainsi savoir que les malarites étaient de nouveau en chasse. On ne peut pas dire qu'ils ne prévenaient pas. Le danger transpirait des arbres, alors qu'auparavant, cette terre était calme et paisible. Les bois étaient leur domaine maintenant...

Je tombai sur un groupe d'elfes. Ils étaient deux, l'une que je ne connaissais pas, et l'autre, Pétale de Démon. Je savais que le Ménestrel ne me reconnaîtrait pas, et je ne fis rien pour les déranger. Le danger était son monde également, et il avait tout aussi bien sentit que moi la tension qui régnait désormais. Je continuai donc ma route.

C'est alors que je croisai cette jeune elfe, craintive et bizarre. Elle marmonnait des paroles dans une langue froide et crissante à mes oreilles. Elle semblait cependant inconsciente de ce qui se préparait au fond de ces bois. Je ne pouvais la laisser là.

Je me montrai à elle, mais elle voulut fuir. Le temps pressant, je ne pouvais pas me permettre d'attendre trop longtemps. La chasse était déjà lancée, les malarites couraient déjà les bois. Je pris le choix de la brusquer un peu... Elle prit peur et s'enfuit. J'en profitai pour la traquer, la poussant vers la sortie de la forêt, là où elle serait en sécurité, au moins temporairement.

Lorsque je sortis moi-même des bois, je l'avais perdue. Peu importe, elle était désormais hors de danger. Je m'assis donc contre un arbre et enduis Anbeleg de son huile protectrice. Si les malarites chassaient, j'allais devoir à mon tour me mettre en chasse. J'en avais oublié la prudence. Tout en travaillant, je chantai les anciens chants mélancoliques de la Retraite, ceux qui nourrissaient le coeur des elfes de leur soif de beauté.

Ensuite, j'allumais une flamme autour de ma main. J'étais manifestement en forme, bon signe pour ce que j'avais à faire ensuite. Mais j'entendis alors un cri étouffé jaillire de derrière l'arbre où j'étais caché. L'elfe ne devait pas avoir fuis très loin.

Si elle avait peur de moi, alors il faudrait qu'elle ait encore plus peur d'autre chose pour oser me faire un tout petit peu confiance... J'envoyé Arcane contourner l'arbre, et simuler une fauve en chasse. Dans ces territoires nordistes, une panthère est fortement inconnue... J'eues l'effet escompté. Arcane la coinça entre elle et l'arbre, grondant et montrant ses crocs. Je m'approchai alors, rassurant l'elfe terrorisée. Elle accepta même de prendre ma main lorsque je lui conseillai de passer derrière moi et de reculer doucement, me laissant faire rempart entre elle et Arcane.

Une fois à bonne distance, ma panthère repartit dans les bois. Je lui rendrai ce service. Je pus alors entammer la conversation, même si l'elfe restait sur ses gardes. Elle m'apprit son nom, ainsi que bien d'autres choses qu'elle ne voulut pas me dire, mais que je pus observer. Puis un cri jailli de la forêt.

Je me précipitai alors. Je ne pouvais plus attendre et différer la chasse. Je demandais à l'elfe de m'attendre et je partis vers les bois. Ma chasse ne fut pas longue... Je fus moi-même surpris par le chasseur, et rapidement mis assomé et mis au sol. Ils me laissèrent trainer en forêt. Heureusement, Anbeleg était avec moi. Par mon lien et par la terre, il me permit de me nourrir de la vie de la nature pour régénérer la mienne... Mais ce processus est extrêmement lent... Je pouvais tout de même mourir, rien que par ma blessure du bras.

Je le bandai donc, du mieux que je pus, lorsque je revins à moi et que je repris suffisamment de force. Puis je me trainai hors du bois. L'elfe m'attendait. Elle me soigna, refit correctement mon bandage et fit prévenir Haut Refuge. Elle me sauva la vie, car je n'avais plus la force de refaire ce maudit bandage de la bonne manière. Serrant Anbeleg dans ma main, je ne pus qu'attendre.

Eralia et Lea arrivèrent alors, et Helka prit la fuite. Je m'y attendais fortement. Lea me soigna, avec toute la douceur dont elle était capable. Cette demi-elfe m'aura toujours étonné par sa rapidité d'apprentissage de nos coutumes. Son sang humain s'est petit à petit effacé derrière celui de notre race, même si de temps en temps, il rejaillit encore fortement.

Je leur demandai alors de me laisser. A ma grande surprise, elles refusèrent. Ce n'était cependant pas négociable et j'insistai. Elles finirent par accepter de rester cachée à distance dans la forêt. Elles me désespérèrent. Si je leur avais fait une telle demande, c'est que j'avais des raisons bien particulières. Leur manque de confiance me sidéra, pour des elfes que je pensais proches, au moins par les liens communs passés que nous avions eu avec la même communauté.

Désormais, je sais que ma confiance doit rester méfiante vis à vis d'elles deux. C'est une triste nouvelle, mais mieux vaut en être conscient quand le danger arrive.

Helka revint malgré tout, les deux prêtresses s'étant cachée. Je ne lui mentis pas, de même que je lui avais révélé le stratagème utilisé avant Arcane. La vérité vaut toujours mieux que mille mensonges. Eralia s'avança cependant, gâchant encore tout ce que j'essayais de faire, pour comprendre et aider. Ne pourrait-elle jamais comprendre que j'avais des responsabilités plus grande envers le Peuple qu'envers ma propre sécurité ? Sans surprise, Helka se recula, fuyant presque...

Je ne sais pourquoi la prêtresse s'était avancée et cela m'importe peu. Ce qui m'attrista surtout sur le moment, c'est de comprendre que malgré la grande sagesse dont elle est sencée faire montre, elle gâchait tous mes efforts et tout mon travail en quelques pas, sans même avoir compris ce que je faisais et sans même avoir confiance dans mes paroles. J'étais soigné et la pleine lune n'allait pas survenir avant quelques jours, le danger de la lycanthropie n'était donc même pas une bonne raison pour cette sur-protection. Je n'avais ni le temps, ni l'envie de lui expliquer tout de long en large, surtout que des oreilles inadéquates pouvaient traîner dans les bois et ruiner elles aussi mes efforts. Cette jeune elfe m'avait sauvé la vie, et peut être même sauvé de la lycanthropie, malédiction pire que la mort !

Je me relevai et partis donc, coupant cours à la conversation. Helka n'était pas partie loin, elle était juste derrière l'arbre. Je l'emmenai vers l'ancien campement des orcs, loin des oreilles peu sages et peu compréhensives. Mais lorsque nous nous mîmes à l'abris dans l'ancienne cabanne des orcs, je sus que Lea nous avait suivie.

Elle aussi me décevait grandement, alors que je pensais pouvoir avoir un minimum confiance en elle. Son manque de réflexion et son peu de maîtrise de sa curiosité sont encore nettement humain. Elle a certes progressé vers les elfes, mais il était manifeste qu'elle n'en serait jamais une. Elle se montra néanmoins à mes paroles, et resta de l'autre côté du cabanon.

Je ne m'attendais pas à ce que celle que j'accompagnais se sente si mal en cet endroit, abrité et plus sécurisé que la plaine de la campagne. Néanmoins, elle avait manifestement besoin de sortir et je l'emmenai à l'extérieur, au bord de l'eau. Nous restâmes là, jusqu'à ce que Lea décida de partir... et mit encore les pieds dans le plat (cette expression pûrement humaine a tout son sens ici !).

Lançant ses sorts de bénédiction, elle visa Helka... qui prit la fuite. Malheureusement pour elle, elle tomba dans les anciens pièges des orcs... Lea la soigna, et je pris mon tour de veille à ses côtés, lui rendant ce qu'elle m'avait elle-même donné, malgré sa crainte et sa timidité...

L'elfe rouge reposa sa plume tandis que son regard enflammé se posait sur la rêveuse inconsciente. Il tourna alors la tête vers l'étendue d'eau, l'élément qui laissait le feu mourir. Prenant une profonde respiration, il regarda les alentours, avant de lui aussi entrer en rêverie, laissant son esprit se reposer en touchant les frontières de l'imaginaire...

Invité

Voyage au nord

A la fin de la nuit, l'Archer Mage sortit de sa rêverie avant que l'elfe ne fut revenue à elle. Helka Oaris, la Sirène de Glace, tel était son nom. Il la regarda quelque temps, endormie pour refaire ses forces suite aux blessures qu'elle avait reçues.

Regardant ensuite les environs, il choisit de partir faire un tour, afin de s'assurer que rien ne pourrait perturber le rétablissement de sa soeur. Il s'assura que l'ancien campement des orcs était désert, et non fréquenté, puis il revint.

A son retour, elle était réveillée, sortie de son inconscience et rétablie physiquement. Ils discutèrent quelques temps puis décidèrent de partir vers le nord.

Je ne puis la laisser là, seule au milieu du danger, alors qu'elle ne supporte pas nos températures. Elle semble désirer le froid et le gel, s'écartant toujours de la chaleur et du feu. Je ne puis la laisser en ces terres si proche des humains, et elle ne désire pas plus se rapprocher du Peuple pour le moment. Je ne vois qu'une seule solution: la grotte des Déchus, dans l'Epine Dorsale du monde. Ce lieu était un lieu de paix par le passé...

Ils marchèrent longtemps, évitant les routes fréquentées. Ils traversèrent les étendues enneigées du sud d'Hundelstone et contournèrent le fort de la Couronne. Sans rencontrer grande opposition ou danger, ils arrivèrent dans l'Epine Dorsale. Le froid labourait les chaires de l'Archer Mage, et malgré ses sorts, la température était loin de celle qu'il préférait.

Ils cherchèrent quelques temps, puis trouvèrent la grotte. Il l'explorèrent et, au grand étonnement du mage, ils trouvèrent un feu permanent, brûlant à même une surface d'eau.

Helka désira alors ressortir. Le feu ne lui convenait manifestement pas. Celebloxë et elle se retrouvèrent donc à nouveau dans le désert glacé des montagnes.

Les sorts du mage cessèrent néanmoins de fonctionner. Leur limite avait été atteinte et ils s'étaient dissipés. Il ressentit alors la morsure du froid, cruelle et profonde. A moitié gelé, l'elfe le ramena dans la grotte, surmontant sa peur et son malaise pour le feu. Là, il put se réchauffer et reprendre des forces pour recycler sa magie.

Je ne pourrais survivre dans de pareilles conditions. Cette elfe est une élémentaliste du froid, ou d'une nature approchant. Je ne pourrais survivre dans l'Epine Dorsale, pourtant elle s'y sent à l'aise, dans son milieu. Un mystère l'entourre, mais il ne me revient pas de le percer. De plus, il est temps, maintenant qu'elle a trouvé la sécurité, que je redescende vers Luskan.

L'Archer Mage fit alors ses adieux, une fois ses forces récupérées. Il devait redescendre dans le sud, car la Harpe ne pouvait pas l'attendre plus longtemps. Il partit donc, triste de quitter cette soeur intriguante et si particulière, et en même temps sûr de lui, car il ne pouvait sacrifier son serment.

Il arriva devant les murs d'Hundelstone. Contrairement à son premier passage, une des sentinelles l'interpela. Celebloxë reconnut alors Max Strifes, en haut des murs. Ce dernier descendit le rejoindre et l'informa que le Nécromant allait attaquer le nord avec une armée de morts-vivants. L'elfe rouge fit alors demi-tour, et rejoignit Helka là où il l'avait laissée.

Je ne peux pas la laisser dans le danger et le risque de cette armée. je pensais que l'Epine serait plus sûre, aux abords de cette grotte, mais manifestement, les guerres rattrapent ces havres et désormais, le monde perd son équilibre. Mes forces suffisent à peine. Comment pourrai-je prendre mes responsabilités envers les Vivants ?

Je dois retourner et la ramener dans le sud. La confier aux elfes ? Ce serait certainement la meilleure solution, mais elle n'en veut pas. Je ne puis que la sortir de ce piège... et voir ce que le destin lui réservera ensuite.

Les deux elfes repartirent vers le sud, traversant le fort d'Hundelstone. Ils revinrent dans les bois de Luskan, sous la pluie battante. Ils trouvèrent un coin de la forêt calme en cette période. Ils s'assirent là et discutèrent un moment. L'Archer allait faire ses adieux, c'était leur dernier moment ensemble.

Elle fut la première à m'interroger réellement sur mon passé. Parmi tous les elfes de la communauté, aucun n'avait pris cette peine auparavant, mis à part Allaedolin et Drystan. Elle m'a fait comprendre que la proximité de mes frères et soeurs restaient encore et toujours lointaine, malgré leurs amitiés et leurs fidélités. Chacun vit pour soi, sans particulièrement penser à ce qu'est l'autre. Merci Helka, j'avais oublié, moi aussi, que les yeux du coeur doivent rester tourner vers le monde...

Un peu plus tard, l'elfe flamboyant prit congé et partit vers Luskan. Sur le chemin de la ville, il pria longuement Solonor et Corellon de la protéger.

Invité

Missions et responsabilités...

Même ici, je ne parlerai pas du contenu de mon travail. Le secret est crucial.

Mais qu'il en est pesant. Je suis désormais seul, sans vie m'appartenant. J'ai sacrifié ce à quoi je tenais le plus au monde pour mes serments, pour les autres... Je me confie à Corellon et Solonor, espérant qu'ils me soutiendront dans ma tâche.

Je n'ai jamais été des plus fervents en prières et en méditation, mais il est désormais temps que je soigne également mon âme et ma Foi. Les temps à venir seront difficiles, fait de souffrance et de peines. Je risque d'y laisser plus que ma vie, peut être même mon essence... Mais c'est une voie que j'ai choisie, et je me battrai, la tête haute, pour la protection des Vivants !

Que Corellon guide mes pas et me permettent de protéger ce que nous chérissons... Que Solonor me guide dans ma chasse du mal.

L'Archer avait beaucoup voyagé et beaucoup parlé. Depuis son retour, il n'avait pas encore parcouru autant les terres de cette région nord de Toril, oubliée et perdue au-delà d'Eauprofonde aux milles splendeurs.

Mais dans ces temps troubles, une lumière... Il y a toujours un espoir pour ceux qui oeuvrent pour le bien et l'Equilibre. Il ne faut jamais douter, ni oublier son existence, car c'est le fondement même de notre force. Le doute et le mal sont si incidieux et si faciles à ressentir, qu'ils ne peuvent être qu'irréalité profonde. La facilité n'a jamais été mon chemin.

Merci, toi qui me rend l'espoir qu'un monde juste puisse exister. Merci, toi par qui je sais désormais que mon combat est juste et justifié. Mes sacrifices ne seront pas vain, s'ils apportent paix et vie à ceux que je défends...

Invité

La guerre a éclaté

Je suis prisonnier entre les secrets de l'Ordre et la guerre qui est désormais menée par Mirabar. Je sais ce qui se trame dessous, ou du moins je le pressens. Je vois au travers des ombres et pourtant mon coeur n'est pas en paix... Tant de questions et si peu de réponses... Et plus je creuse, moins je trouve...

L'Archer se dirigeait vers les anciennes terres elfiques. Il était resté au nord de Luskan tout un temps durant l'assault, fléchant chaque ennemi qui se séparait de trop du reste des troupes. Son aide avait cependant été minime et il ne put rendre réellement service aux humains de Luskan. Il décida donc de rejoindre les elfes, ayant été mis au courant de certains faits.

Il trouva les elfes en train de questionner un hobgobelin. Manifestement, deux elfes avaient été capturées par les forces de Mirabar. Ces dernières ne voulaient pas que les elfes entrent en guerre pour aider Luskan et jouaient donc avec des otages pour faire pression par chantage.

Les elfes avaient alors menés une action commando pour les délivrer, alors qu'elles étaient retenues dans le campement des hobgobelins.

Soudain, près de la position de l'éclaireuse Sana, une explosion retentit. Les elfes se précipitèrent et la plupart tombèrent dans le piège. Voulant porter secours à Sana, ils s'exposèrent et des torrents de magie et de carreaux tombèrent sur eux.

L'archer mage se camoufla derrière le coin de l'une des fermes et observa, attendant de voir un signe. Tant pis pour la forêt, tant pis pour la discrétion... il fallait sortir les blessés gémissants de cet enfer.

Dès qu'il vit une silhouette dans les bois vaguement humanoïde, il tira une des flèches enchantées qu'il possédait. Cette dernière explosa littéralement, enflammant les arbres alentours. Il espérait avoir touché sa cible.

Ivellios fonça alors vers les corps. L'elfe de flamme l'accompagna, protéger par ses sorts contre la magie et les carreaux. Il entama une longue série d'incantations de combat en direction des attaquants, lançant boule de feu sur boule de feu. La forêt s'embrasa tandis que les sorts adverses fusèrent.

Ils étaient néanmoins désordonnés, perturbés par les sorts de l'Archer. Les boules de feu les manquèrent de loin et les elfes musclés purent rapidement charger et emporter les blessés. Le mage couvrit leur fuite, laissant jaillir un mur de flammes... Il ramassa même un éclair rouge en pleine poitrine, mais s'en releva, comme si de rien n'était.

Lorsque tout le monde fut parti, alors il recula, couvrant les arrières de ses frères et les protégeant jusqu'à la dernière minute. Il ne se reposa que lorsque tout le monde était enfin à l'abris.

Manifestement, le sauvetage était un échec... mais ils savaient désormais qu'ils devraient se battre contre les ombres.

Nos plus grands alliés sont parfois nos plus grands ennemis. Je ne sais si cette phrase possède encore tout son sens de vérité, mais j'entrevois une lumière parmis les ombres. Il se pourrait que nous ne soyons que des pions sur ce gigantesques échiquier de Toril.

Je dosi leur parler... découvrir la vérité... mais je ne puis risquer tout ce que j'ai, car d'autres me sont liés...

» [Validé][Rodeur/Magicien/Archer-mage][E] Celwyn Jr'endel
» [Parti][Validé][Magicien/Rodeur/Archer mage][E] Malyriel
» [Validé][Rodeur/Mage/Archer mage][DE] Merena Almoth
» [En cours][Rôdeur/Magicien/Archer-Mage][E] Foríl
» [En cours][Rodeur/Magicien/Archer-mage][E] Vulcar